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Les textes ci-dessous sont soit des passages d'ouvrages photocopiés, soit des extraits de documents
(parfois modifiés et simplifiés) dont vous pouvez retrouver l'intégralité en utilisant les adresses
internet citées :
Sous la direction de Paul Dembinski, Economie et finance globales. La portée des chiffres, New York
et Genève Nations Unies, , 2003, p. 134
Les marchés financiers
http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article30
(Jean-Paul Simonnet est professeur de lycée et chargé de cours à l'université de Limoges)
Le développement de ce mode de financement s’explique par les avantages que les agents y
trouvent : taux d’intérêt moins élevés, quantités empruntées plus importantes, échéances
mieux adaptées à leurs besoins, et, surtout, possibilité de revente des titres. C’est ce dernier
point qui fait la force des titres financiers : celui qui les détient peut à tout moment les
revendre sans difficultés à un prix affiché par un mécanisme de marché. La possibilité de
négocier les titres leur confère une liquidité proche de celle de la monnaie même si à la
différence de celle-ci, la valeur du titre peut varier dans le temps. Les titres sont des actifs (des
avoirs) liquides mais comportant un risque de gain ou de perte de valeur dans le temps.
L’offre et la demande de financement direct porte sur des “produits” caractérisés par des
durées de vie et des niveaux de risque différents.
Sur le marché monétaire, celui des titres courts, les banques, les entreprises ou l’Etat peuvent
émettre ou s’échanger des titres négociables (de 10 jours à 7 ans).
Ces agents ont accès au marché des capitaux à court terme, pour leurs placements ou leurs
emprunts à court terme sans passer par les banques (intermédiation) notamment grâce aux
billets de trésorerie [1] pour les entreprises.
Une bourse est un lieu permettant la confrontation des demandeurs et des offreurs pour un
produit donné. C’est donc un espace géographique particulier où se déterminent les cours
d’échange, c’est à dire le prix d’échange des produits en question.
La Bourse est une bourse des valeurs c’est à dire un marché organisé où s’échangent des
valeurs mobilières : actions et obligations et beaucoup d’autres titres négociables.
Sociétés Administrations
Emission d’actions
Moyen et long
terme
Emission d’obligations Emission d’obligations
En réalité, le marché monétaire, le marché des actions et des obligations et tous les autres
marchés financiers se composent de deux compartiments, appelés marché primaire et marché
secondaire.
Le marché primaire concerne seulement les émissions de titres par exemple des actions et
des obligations. Il assure en effet la rencontre entre les demandeurs de fonds qui émettent les
valeurs mobilières (une entreprise qui souhaite se développer va émettre des actions, l’Etat
pour financer le déficit budgétaire émet des obligations) et les épargnants qui souhaitent
placer leur épargne et qui achètent alors les nouvelles actions et obligations. La notion de
marché financier correspond alors à ce marché des émissions de nouveaux titres. C’est un
marché du "neuf", un marché du financement.
Le marché secondaire, qui correspond au terme de Bourse, ne concerne que l’échange des
valeurs mobilières déjà émises. Ainsi, un épargnant ayant souscrit à une émission
d’obligations d’Etat peut souhaiter revendre ce titre contre de l’argent liquide. C’est donc sur
ce marché que varient les prix des valeurs mobilières, appelés cours. C’est un marché de
l’occasion, un marché sur lequel les porteurs peuvent retrouver du liquide contre la vente de
leurs titres.
[1] titres d’emprunt à moyen ou court terme (un mois à trois ans) émis par une entreprise, et
comportant le paiement d’un intérêt fixe
LA FINANCE GLOBALE et sa crise
http://web.mac.com/fmorintlse/La_finance_globale/11.html
(François Morin est professeur à l'université de Toulouse I)
Ces réformes sont à la source de la deuxième grande libéralisation de prix fondamentaux pour la
finance, celle des taux d'intérêt à long terme. En effet, pour ce qui concerne le prix de l’argent, le
taux d’intérêt, les Etats ont cessé d’encadrer le crédit et donc de contrôler plus ou moins les divers
taux d’intérêt. Ceux-ci ont donc commencé à varier, en fonction de l’offre et de la demande.
Ainsi se sont développés puissamment les produits dérivés, fondés sur les taux d’intérêt, les cours de
bourse ou encore les crédits hypothécaires, comme les fameux subprimes aux Etats-Unis.
Pour autant, la croissance vive des marchés des changes et celle, exponentielle, des marchés de
produits dérivés ne peuvent s’expliquer seulement par la mise en place de systèmes de couverture.
En réalité, de l’objet initial de couverture, on est passé à la spéculation. Le risque - car il y a toujours
risque sur un marché - a été transféré, suivant des chaînes souvent longues et à travers des
montages de plus en plus complexes, à des spéculateurs qui jouent à la hausse ou à la baisse. C’est
l’objet des fonds spéculatifs, comme les hedge funds, par exemple.
À partir de là, la sphère financière a crû en vingt-cinq ans démesurément. Il faut savoir qu’au début
des années 80 les transactions sur produits dérivés représentaient moins de mille milliards de dollars
(1 tera-dollar). Celles-ci ont été multipliés ensuite par 1.400 !
A partir du milieu des années 90, on peut faire le constat d’une globalisation des marchés monétaires
et financiers. La finance devient globale. C'est en effet à ce moment là qu'aux Etats-Unis, les fonds de
retraite à cotisations définies l'emportent sur les fonds à prestations définies : après avoir été
observé aux Etats Unis et en Angleterre, ce renversement provoque sur les places financières du
monde entier l’hégémonie de la valeur actionnariale ; c’est aussi à ce moment là que les premières
crises à caractère systémique se manifestent et que les premières opérations de titrisation vont
prendre une ampleur inconnue jusqu’alors.