GENERALITES
I- Définition
C’est la thérapie par le travail. C’est une discipline paramédicale, elle s’exerce au sein d’une
équipe interdisciplinaire et sur prescription médicale. Le mot ergothérapie a été conservé
principalement par les francophones, tandis que les anglo-saxons ont adopté l’expression
« Occupational therapy ».
« C’est une méthode de traitement de certaines affections physiques ou mentales, prescrite par
le médecin et appliquée par des spécialistes qualifiés, utilisant le travail ou toute autre
occupation, en vue de corriger les troubles fonctionnels qui les caractérisent »
Elle s’adresse à :
- des personnes atteintes de maladies ou de déficiences de nature somatique, psychique
ou intellectuelle;
- des personnes qui présentent des incapacités fonctionnelles;
- ou à des personnes en situation de handicap temporaire ou définitive.
Elle intervient tout au long du processus de rééducation, de réadaptation et de réinsertion des
personnes en situation de handicap.
Le but de l’ergothérapie est de permettre à ces personnes de maintenir ou de développer leur
potentiel d’indépendance et d’autonomie personnelle, sociale, scolaire ou professionnelle.
II. Indications
Le champ d’intervention est de plus en plus vaste, les principales indications sont: Pédiatrie,
rhumatologie, orthopédie, traumatologie, médecine physique, neurologie, chirurgie de la
main, brûlés, psychiatrie, gériatrie, cardiologie, pneumologie, handicaps sensoriels…
L’ergothérapeute exerce dans les hôpitaux publics, dans des centres de rééducation et
réadaptation fonctionnelle, des maisons de retraite, des centres médico-socio-éducatifs,
centres d’appareillage…
C. La rééducation de l’expression:
Les affections mentales se reconnaissent surtout au cours de l’exercice des fonctions: parole,
attitude, comportement, action. Le moindre travail révèle la personnalité de celui qui
l’exécute. Le travail donc est un moyen privilégié de communiquer avec l’autre, de lui faire
part de son état, de demander sa compréhension et son aide. Cette rééducation de l’expression
par le travail ou l’occupation est complémentaire de la kinésithérapie ou de la psychomotricité
D- Le rétablissement de l’indépendance:
La dépendance du malade est le plus grave du trouble relationnel, elle est secondaire à des
causes physiques ou mentales ou les deux, elle peut être vue dans des affections graves
locomotrices ou psychiques, dans les maladies organiques avancées et chez les personnes
âgées.
L’intervention de l’ergothérapeute a pour but de prévenir ou de réduire la dépendance, de
rétablir des relations normales en stimulant le malade, en lui réapprenant les activités de la vie
quotidienne, en mettant à sa disposition les aides techniques nécessaires, en instruisant
l’entourage et en aménageant l’environnement.
IV.- Principes
C’est le principe de la concordance handicap-travail. Le propre des thérapeutiques
fonctionnelles c’est de guérir la fonction par l’exercice même de la fonction. Il convient
toujours de découvrir le travail ou l’occupation capable de remédier aux troubles fonctionnels;
L’ergothérapeute se veut une thérapeutique; elle doit correspondre le plus strictement possible
au mal à guérir;
Lorsque l’activité choisie est adaptée au trouble de la motricité, de l’expression ou à la
dépendance à corriger, on dit que l’ergothérapie est spécifique.
L’activité la plus bénéfique serait celle qui stimulerait en même temps les principales
fonctions atteintes, essentielles et associées, dans la mesure et suivant la forme de leur
altération.
Au fur à mesure de l’évolution de l’affection pathologique, les troubles fonctionnels changent,
le plus souvent s’améliorent. Il convient que les activités proposées se modifient
parallèlement, s’adaptent aux progrès par accroissement de la difficulté.
V- Bilans
Ils sont essentiels en ergothérapie. Ils établissent le 1er contact entre le patient et le
thérapeute, puis ils permettent de guider le programme de rééducation adapté au patient. Le
bilan initial devra par la suite être répété et contrôlé régulièrement: selon l’évolution, le
programme de rééducation sera réévalué et modifié.
L’ergothérapeute repose ses évaluations sur des entretiens avec le patient ou quelqu’un de sa
famille, sur des bilans standardisés et sur des mises en situations dans différentes activités de
la vie quotidienne.
VII- Techniques
Les principales techniques ont été groupées en quatre catégories: de base,
complémentaires, d’adaptation ou d’indépendance, d’expression.
ERGOTHERAPIE EN NEUROLOGIE
I. ERGOTHERAPIE ET HEMIPLEGIE
A.Rappel:
L'hémiplégie est un défaut de commande volontaire complète ou partielle affectant une
moitié du corps à la suite d'une lésion des centres moteurs ou du faisceau pyramidal et dont
les causes sont diverses (vasculaires, tumorales, infectieuses...).
Les troubles de la commande volontaire touchent le membre supérieur, le membre inférieur et
le tronc, du côté controlatéral à l'atteinte cérébrale ; la moitié de la face du côté homolatéral à
l'atteinte.
Classiquement 3 phases : hémiplégies –flasques/ flasco-spasmodiques/ spastiques.
B.Bilans
1. Bilans des fonctions supérieures
L’attention : répétition d’une série de chiffre, comportement en présence de
l’examinateur,
La mémoire : on explore les 3 types de mémoire, immédiate, récente et ancienne,
Bilan de communication: aphasie, dysarthrie
Les troubles praxiques : apraxie idéo-motrice, idéatoire, d’habillage et de construction.
Les troubles perceptuels : trouble du schéma corporel, troubles de l’organisation
spatiale +++ évalués par le test de barrage de lignes ou de lettres, extinction visuelle
ou tactile.
2.Bilan neurologique:
Trouble de la motricité volontaire : difficile à évaluer du fait de son intrication avec
les troubles du tonus, les apraxies, les rétractions… elle est évaluée par la cotation
musculaire internationale (0 à 5) ou mieux par une approche fonctionnelle
du mouvement.
Spasticité : elle touche préférentiellement les fléchisseurs au membre supérieur
et les extenseurs au membre inférieur et est responsable de l’adoption de l’attitude
caractéristique de l’hémiplégique. Utile ou toxique ?
3.Bilan orthopédique :
On recherchera particulièrement une subluxation inférieure de l’épaule, une rétraction
musculo-tendineuse et un syndrome algodystrophique (sd épaule-main)
C. Rééducation ergothérapique
La prise en charge comprend trois phases essentielles : aigue, subaigüe et chronique.
1. Phase aigue :
Prévenir les complications neuro-musculo squelettiques par un positionnement correct au lit
(botte anti-équin, coussin d’abduction du bras…) et un positionnement correct au fauteuil.
2. Phase subaiguë:
- Continuer la prévention des complications neuro-musculo-squelettique avec confection
d’une orthèse de repos.
- Rééducation de la sensibilité de la main : la manipulation de différents objets de différentes
formes, textures et tailles avec exploration de tout l’espace aussi en utilisant la thérapie par
miroir qui est d’une grande utilité.
- Intégration du membre parétique lors des activités de la vie quotidienne (mise en situation
lors des soins de l’apparence ou lors de l’habillage par exemple.)
- Aides techniques:Application des modes compensatoires: différentes techniques sont
enseignés au malade pour l’hygiène corporelle, la cuisine, les loisirs, le travail … des aides
techniques sont suggérées pour compenser la perte de fonction.
3. Phase chronique :
A cette phase séquellaire, l’ergothérapeute intervient dans l’aménagement du domicile, du
poste de travail afin de le rendre accessible au sujet hémiplégique.
A.Rappel
L’infirmité motrice de l'enfant (IMC) ou paralysie cérébrale est une perturbation de la
motricité et de la posture, secondaire à une atteinte cérébrale non évolutive survenue dans la
période périnatale.
Un certain nombre de manifestations neurologiques et pédiatriques peuvent être associées,
comme : Trouble moteur à des degrés variables ; Trouble de la posture et du mouvement ;
Trouble du langage ; Déficit sensoriel auditif et/ou visuel ; Trouble praxique ; Trouble de
comportement.
B. Évaluation en ergothérapie
Autonomie: en fonction de l’âge de l’enfant on va évaluer ses capacités et incapacités
dans les différentes activités de la vie quotidienne. (alimentation, habillage, toilette.)
Bilan gestuel et préhension: en fonction du déficit associé (hémiplégie, tétraplégie,
diplégie..) on va évaluer surtout les membres supérieurs pour cerner le déficit et savoir
les modes de préhension acquise.
Bilan de coordination bi-manuelle (enfilage de perles tracer un trait à la règle.)
Bilan des praxies constructives: épreuve de cubes, épreuve de McCarthy,
Perception et organisation visuopercetive : (test des cloches ou de voiture ) qui va
définir les déficits exploratrices et l’étude des éventuelles stratégies, ( orientation ,
exploration de l’espace ) va nous définir la perception spatiale
Bilan de graphisme: on va évaluer les capacités de l’enfant pendant l’écriture (qualité,
endurance.)
Bilan des gnosies : épreuves de discrimination d’images simples, épreuve
d’association d’images simple, le test des couleurs
C. Rééducation ergothérapique
1. Le premier objectif dans la rééducation des PC est l’installation :
– Assurer le confort aux enfants + Sécurité
– Prévenir les problèmes cutanés (escarres);
– Éviter les attitudes vicieuses et les déformations orthopédiques.
Au lit : la mise en place des anneaux de décharge, des bottes anti-équin, matelas
gaufrier.
En fauteuil roulant en adaptant l’assise le dossier, les accoudoirs ainsi que les repose
pieds
2. Autonomie
Le deuxième objectif de la rééducation c’est l’autonomie. A travers le jeu on essaye de
rendre l’enfant plus autonome dans sa vie quotidienne (par exemple mettre les habits à
une poupée pour savoir comment le faire sur soi même) ou en proposant des aides
techniques si les membres supérieures sont atteints ou dans le cas de la dystonie ou
l’athétose
3. Éducation gestuelle
Différentes activités sont proposés (variation des prises, des textures.)
Protocole de contrainte induite: il est destiné pour les enfants ayant une hémiplégie
cérébrale infantile avec une hémi négligence du membre atteint
D. Conclusion
La prise en charge de l’enfant PC doit être précoce, globale et continue.
La rééducation de l’enfant est un travail interdisciplinaire (médecin, kinésithérapeute,
ergothérapeute, orthophoniste et psychologue) en prenant compte toujours
de l’environnement de l’enfant et avec la participation active de la famille.
A.Rappel
Il existe de très nombreuses formes de myopathies, caractérisées par une atteinte de la fibre
musculaire (c'est-à-dire du muscle lui-même, et non d'un défaut de commande ou paralysie)
et la plupart d'entre elles sont héréditaires. La myopathie de Duchenne/Becker en est la plus
fréquente et la plus grave.
Elle débute en moyenne à trois ans pour les formes rapides (DDB), à treize ans pour les
formes lentes, le plus souvent par des troubles de la marche dus au déficit de la force
musculaire. Puis ces troubles s'aggravent de façon progressive, provoquant l'abandon de la
marche vers dix ans (DDB) ou entre vingt et trente ans (Becker)
La myopathie peut atteindre n'importe quel muscle. Elle en détruit progressivement ses
cellules. Lorsqu'une fibre est totalement détruite, elle est remplacée par un tissu inerte ce qui
explique la diminution de la force du muscle (déficit musculaire) et sa fonte (l'amyotrophie).
Elle est plus tardive. L'utilisation d'un fauteuil roulant électrique est alors la règle. La gravité
particulière provient, d'une part, de l'atteinte des muscles respiratoires (qu'accentue la
déformation du tronc ou scoliose) qui nécessite rapidement des mesures d'assistance
préventive puis palliative, et d'autre part, d'une atteinte du cœur (muscle cardiaque) qui
entraîne une insuffisance cardiaque progressive.
B. Intervention ergothérapique
Parallèlement à la prise en charge médicale et kinésithérapique
Régulièrement réévaluée selon l’évolution du myopathe et de ses besoins
A.Rappel
Les séquelles de traumatismes crâniens graves font suite à des accidents ayant entrainé un
choc sévère au niveau de la tête et du crâne, caractérisé notamment par la survenue d’une
perte de connaissance plus ou moins longue/ d’un coma. Ces traumatismes touchent surtout
des sujets jeunes, le plus souvent suite à un accident de la voie publique.
B.Bilans.
1.Déficits neurologiques
- Tétra/ Hémiparésie
- Syndrome cérébelleux.
- Tremblements, mouvement anormaux.
- Epilepsie.
- Aphasie, dysphagie, dyslexie, dysgraphie.
2.Troubles neuropsychologiques
Troubles de la mémoire et de l’orientation temporo-spatiale:
• Perte des souvenirs antérieurs à l’accident pouvant remonter à plusieurs années et
affecter les apprentissages surtout récents,
• Perte des possibilités de mémorisation à court et long terme
• Difficulté ou impossibilité de se situer dans le temps
• Difficulté ou impossibilité de s’orienter
• Perte plus ou moins importante des possibilités de calcul.
Trouble du langage : difficulté ou impossibilité de vocaliser à cause d’un dysfonctionnement
du système laryngé (dysarthrie)
Trouble de la pensée : altération plus ou moins importante du raisonnement logique, perte de
l’autocritique, difficulté ou impossibilité d’élaborer des stratégies simples ou complexes, de
manier l’abstraction
Difficulté de maintenir l’attention,
- Trouble du comportement: euphorie, impulsivité mal contrôlée, familiarité parfois excessive,
instabilité, parfois dépression lorsque le patient prend conscience de ses déficits.
3.Déficits neuropsychiatriques:
Syndrome frontal
Névrose traumatique liée au traumatisme initial
Syndrome dépressif post –traumatique
Hystérie post-traumatique
2. Stade secondaire
La prise en charge kinésithérapique et ergothérapique était initialement passive, la
mobilisation cherche ensuite une participation active du patient en dessus du seuil
d’apparition de la spasticité et en prenant en compte l’état psychologique du patient.
La rééducation sensitivo- motrice est plus accepté par le biais de diverses activités
réalisées en ergothérapie pour continuer le travail exercé par le kinésithérapeute qui
permettrons le mieux l’automatisation des gestes
D.Conclusion
La prise en charge des traumatisés crâniens est une prise en charge de longue haleine qui
nécessite une équipe interdisciplinaire et une participation active de la famille.
B.Objectifs en ergothérapie
La prévention des déformations est le premier objectif de l’ergothérapeute; une
bonne installation au lit ou en fauteuil roulant s’avère nécessaire pour ralentir ou
stopper les déformations du décubitus.
La récupération motrice : l’ergothérapeute doit favoriser dans la mesure des
possibilités la récupération motrice en sollicitant les muscles faibles ou en voie de
récupération et en cherchant toujours des moyens de compensation.
Le choix de l’activité sera en fonction du stade évolutif de l’affection (au lit, au stade assis
ou debout), des possibilités motrices, des gestes à améliorer, et aussi de l’intérêt porté par
le malade.
L’ergothérapie est souvent entravée par les phénomènes douloureux et par les troubles
de sensibilité. Des compensations visuelles peuvent alors être utilisés.
Indépendance
L’ergothérapeute cherche une autonomie dans les activités de la vie quotidienne de
base (alimentation, soins de l’apparence, habillage, toilette …) si possible, sinon il
propose des moyens palliatives pour avoir toujours cette indépendance comme des
aides techniques ou un appareillage adéquat.
ERGOTHERAPIE EN GERIATRIE
Introduction
La personne âgée représente une entité particulière tant par les modifications
somatopsychiques dues à l’âge que par des données environnementales qui deviennent bien
souvent précaires dans cette population.
PEC ergothérapique
Apprendre comment se lever de sol
à partir de la position coucher : plier une jambe, rouler sur le coté de sorte à se
retrouver sur le ventre face au sol, se mettre à quatre pattes et se diriger vers un objet
stable (chaise, table, lit...). En prenant appui sur l’objet passer un pied à plat sur le sol ;
pousser sur ce pied pour se mettre debout.
*Conseil d’aménagements de l’environnement
Circulation générale :
Dégager les lieux de passage et éviter l’encombrement des mobiliers.
Adapter la hauteur de literies.
Favoriser un bon éclairage et des interrupteurs accessibles.
Aménager des appuis ou main courante pour le passage d’un seuil ou d’une marche
(escaliers++)
Se méfier des tapis, des moquettes plissées, des fils électrique.
Se méfier des surfaces glissantes, et de sol irrégulier
Fixer les fils électrique le long des murs.
à Enlever les tapis ou les fixer.
à Oter les seuils de porte ou les égaliser.
L’environnement du lit :
Adapter la hauteur du lit (50 à 55 cm).
Interrupteur à la tête du lit ou veilleuse ainsi que objets utiles à proximité (eau,
lunettes, télécommande, téléphone...)
Retirer les descentes de lit et tout obstacle gênant le passage.
Installer un interrupteur à la tête de lit pour éviter de se déplacer dans l’obscurité.
Les toilettes :
L’accès au WC doit être aisé et dégager.
éviter de mettre des tapis.
Adapter la hauteur de la cuvette (si besoin compenser par un rehausseur-WC).
Fixer une barre d’appui à côté de la cuvette.
Le lavabo :
Dégager l’espace sous le lavabo.
Placer une chaise devant le lavabo (si nécessaire)
Barre d’appui.
Baignoire- Douche :
Placer des tapis antidérapant dans et devant la baignoire ou dans et devant la
douche.
Fixer des barres d’appui murales (baignoire, douche)
Installer un siège de bain ou une chaise de douche.
à Attention aux sols mouillés ou humides.
* Habillement :
Préférer des vêtements amples, et faciles à enfiler.
Se méfier des vêtements trop longs
àL’idéale au niveau de la malléole
à Choisir des chaussures qui maintiennent les pieds stables et confortables.
Préférer les chaussures à ouverture large, sans lacet ou avec velcro et avec semelle
antidérapantes.
à Éviter les mules.
à Si nécessaire utiliser des aides techniques :
Enfile chaussette
Enfile pantalon
Enfile chaussure à long manche.
Escaliers :
prévoir rampe et opter pour des marches large et peu haute, avec une main courante.
À l’extérieur :
Eviter les terrains accidentés.
Choisir l’aide technique adéquate pour la marche.
Phase de rémission
A- Les bilans:
1/Bilan clinique ou orthopédique
bilan articulaire et bilan musculaire;
bilan de la douleur, bilan psychologique…
2/ Bilan fonctionnel
Il évalue les incapacités et le niveau d'indépendance du malade au cours des activités de la
« vie quotidienne ».
effectué soit par questionnaire, soit par tests
toutes les activités sont systématiquement envisagées telles que : (toilette, habillage,
WC, tâches ménagères, préparation et prise des repas, écriture, téléphone,
déambulation, conduite automobile ou accèès aux transports en commun, travail,
loisir…)
2. Prise terminolatérale.
3. Prise tridigitale.
4. Prise distale.
5. Prise directionnelle.
6. Prise digitopalmaire.
7. Prise palmaire.
---4 : activité accomplie sans difficulté en moins de 20 secondes et avec une prise autorisée ;
— 3 : légère difficulté ou activité réalisée en moins de 40 secondes ou divergence dans la
prise ;
— 2 : difficulté importante ou activité réalisée en moins de 60 secondes ou autre prise
choisie ;
—1 :activité partiellement réalisée à la 60e seconde ;
— 0 : activité impossible.
B. Prise en charge
1- Objectif: L’ergothérapie peut se donner libre cours :
-corriger par le moyen de travail ou d’une occupation, le défaut des mouvements et des gestes
en vue de rétablir les possibilités d’adaptation du malade avec son entourage
- rétablir et retrouver l’indépendance
La PR débutante:
les lésions articulaire et péri-articulaire entraînant d’abord une limitation de l’amplitude et de
la force des mouvements avec atrophie musculaire, l’ergothérapie tentera de réduire ces
anomalies par l’activité gestuelle, s’efforcera sans tarder de limiter l’instabilité articulaire qui
en résulte, par l’emploi d’orthèses spéciales.
La PR évoluée:
-Les déformations sont importantes, l’impotence grave et les douleurs tenaces
-Les buts précédemment fixés seront poursuivies
-Les situations d’échec seront évitées
-Les techniques employées doivent procurer une sensation de « mieux être » au patient pour
permettre sa collaboration.
-La fatigabilité du malade impose des postes de travail divers, des activités nombreuses et
variés et une installation rigoureuse.
L’objectif c’est d’assurer l’autonomie la plus complète possible du rhumatisant
2-Moyens :
a/ Les orthèses de travail :
- l’orthèse de stabilisation du coude
- l’orthèse de stabilisation du poignet
- l’orthèse de stabilisation de l’arche antérieure de la main
- l’orthèse de stabilisation des articulations métacarpo-phanlangiennes
d/ Activités artisanales :
La poterie, le tissage, modelage de cire, vannerie……
L’ergothérapie et L’AIJ
En ergothérapie, les activités sont essentiellement ludique: jeux de construction, jeux de
cube…
L’apprentissage avec l’enfant et sa famille des activités quotidiennes en précisant les gestes
nuisibles
On doit également recourir à l’adaptation de l’environnement à domicile et en classe, ainsi
que l’adaptation des outils scolaires
Des conseils à propos de activités sportives sont donnés (éviter les sports à surcharge
fonctionnelle: le basket, le volley, le foot) en revanche la natation est très conseillée
L’ergothérapie en SPA
En ergothérapie les activités artisanales gardent leur valeur pour la rééducation des
articulations et le maintien d’une meilleure amplitude articulaire
Les conseils d’hygiène articulaire, de gestes professionnels, la correction des postes de travail
sont des préoccupations fondamentales de l’ergothérapie, ainsi que le choix de l’activité
sportive: telle que la natation
Le respect de l’hygiène de vie est important:
Il faut supprimer les facteurs nocifs qui favorisent l’aggravation de la maladie :
- L’exposition au froid et à l’humidité
- Le surmenage physique doit être évité
- Les bains froids sont déconseillés
- Éviter les traumatismes
- Éviter les fatigues gestuelles pelvi-rachidiennes
- Éviter la station assise prolongée et toutes les positions accentuant la cyphose dorsale
- L’étude du plan de travail ou des sièges peut diminuer le risque cyphotique
- Le repos nocturne doit être sur un plan ferme avec une planche de bois placée entre le
matelas et le lit, les oreillers sont déconseillés
- Arrêt du tabagisme
ERGOTHERAPIE ET AFFECTIONS TRAUMATOLOGIQUES
Bilan fonctionnel
Importance capitale
Évaluer les capacités restantes du patient
Amélioration considérables possibles selon:
- l’évolution clinique (récupération neurologique)
- Qualité de prise en charge
Mesure de l’Indépendance Fonctionnelle (MIF): 18 items (13 pour les activités motrices, 5
pour le fonctionnement mental et les relations sociales), 7 niveaux d’évaluation.
2- Phase de rééducation/réadaptation
Principes de prise en charge
Travail de l’autonomie au lit et au AVQ (Alimentation, toilette, habillage, transferts…)
Travail des membres supérieurs
Travail pluridisciplinaire.
Travail en collaboration avec la famille.
Éducation pour une nouvelle hygiène de vie.
Principes d’éducation d’hygiène de vie:
Effectuer les retournements au lit régulièrement.
Soulager les points d’appui au fauteuil.
Éviter les frottements répétitifs lors des transferts.
Surveiller le poids.
Surveiller la peau chaque jour.
Prévenir les brûlures.
Objectifs de prise en charge:
Prévention des complications de décubitus :
Prévention des escarres:
- Bonne installation au lit avec matelas anti- escarre, décharge des zones à risque
- Retournements au lit avec alternance des postures
- Hygiène
Prévention des complications neuro-orthopédiques : POAN, Rétractions
Bonne installation au lit
Postures alternés
Utilisation d’orthèses notamment MS pour les tétraplégiques
Acquérir une autonomie au lit. : apprentissage du passage couché assis
avec ou sans aide technique (perroquet)
Acquérir une indépendance au niveau des AVQ: alimentation,
habillage, toilette ...
MISE EN SITUATION +++
Confection des aides techniques: Pour suppléer ou pallier les déficits (ustensiles à manches
grossis, enfile vêtements, bracelets métacarpiens…).
Tétraplégie (Paraplégie)
Acquérir une fonction des MS :
car MS devient membre portant pour les paraplégiques (transfert, propulsion du FR et
éventuellement déambulation appareillée) débuter athlétisation
chez le tétraplégie: seul vecteur des possibilités motrices restantes à optimiser
Le choix de l’activité varie en fonction de niveau lésionnel
Objectifs: Développer et améliorer l’amplitude, la force, l’habilité et l’endurance de certains
muscles déficients (La fonction)
Acquérir un équilibre assis stable et sécurisé.. Accéder à une
verticalisation et à une déambulation plus ou moins autonome en
fonction du niveau d’atteinte et de son caractère complet ou incomplet,
Acquérir le transfert fauteuil roulant- lit, sur chaise, siège de douche,
WC, voiture…
Acquérir une indépendance au déplacement: sur terrain plat, accidenté,
franchir les obstacles, monter un plan incliné.
Introduction
Prise en charge multidisciplinaire : Chirurgien, médecins, kinésithérapeute, ergothérapeute,
psychologue…
Objectifs de l’équipe:
- Récupération d’une articulation fonctionnelle
- Autonomie au niveau des AVQ
- Réinsertion familiale et professionnelle pour une meilleure qualité de vie.
ÉVALUATION
Consulter le dossier médical (voie d’abord, autorisation appui…)
- Entretien avec le patient
- Bilan cutané et trophique, bilan de la douleur
- Bilan de l’indépendance fonctionnelle
- Bilan fonctionnel du membre supérieur (en cas des maladies rhumatismales)
- Bilan de l’environnement humain, matériel et architectural + Ressources financières
- Bilan articulaire et musculaire (faits par le kinésithérapeute)
- Bilan psychologique ( fait par la psychologue )
Les mouvements à éviter avec une prothèse totale de la hanche varient selon la voie d’abord:
- Voie postéro-externe Risque de luxation postérieure si mouvement combiné de flexion-
adduction- rotation interne
- Voie antéro-externe Risque de luxation antérieure si mouvement combiné d’extension-
adduction- rotation externe
Interdit : Effectuer une flexion excessive ( plus de 90°), s’asseoir en tailleur, croiser les
jambes, se pencher trop en avant, pivoter sur la jambe opérée
Pour s’habiller
- Commencer par des techniques de compensation ( Si échec),utiliser des aides techniques
Chaussage
- Chaussures fermées, stables, munies de semelles antidérapantes, préférer les chaussures à
velcro au lieu des lacets, éviter les talons trop hauts
RÉADAPTATION Réinsertion
Favoriser l’autonomie au niveau des AVQ
Habillage
Mise en situation
Proposition des aides techniques
- Enfile slip ou pantalon
- Enfile chaussures
- Enfile chaussettes
Confection de l’aide technique
Apprentissage de l’utilisation
Toilette
* Pour se laver les pieds : Proposition d’une éponge à long manche
* Pour essuyer les pieds : Utiliser une grande serviette ou sèche-cheveux
Aménagement du domicile
Literie de hauteur adéquate Interdit de dormir par terre (matelas au sol) , éviter le lit bas
(ajouter des socles sous le lit ou matelas supplémentaire )
Adapter la hauteur de WC Installer un rehausseur-wc sur la cuvette
Si toilette turque Installer une simple chaise percée au-dessus, pour éviter de s’accroupir
Baignoire - Douche
De préférence douche à la baignoire
- Si douche, installer une chaise en plastique
- Si baignoire malgré tout, utiliser un siège de baignoire adapté, ou une planche de bain
Dans tous les cas mettre:
- Tapis antidérapant
- Barres d’appui au mur
(WC, baignoire, douche)
CONCLUSION
Conseils d’hygiène de vie illustrés sur brochure donnée au malade à sa sortie.
- Personnalisés et adaptés en fonction des cas
(PTH ou PTG suite à une maladie rhumatismale, double PTH, double PTG, prothèses
croisées…)
L’ergothérapeute doit élaborer une démarche thérapeutique avec des solutions adéquates au
cas du patient.