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J. Afr.

Cancer
DOI 10.1007/s12558-014-0312-7

ARTICLE ORIGINAL / ORIGINAL ARTICLE

Cancer du col de l’utérus : état des lieux après lancement


d’un programme de lutte
Cervical Cancer: Current Situation after the Launch of Screening Program

H.A. Andrianampy · H. Rakotomahenina · J.M. Rakotondraisoa · H.R. Andrianampanalinarivo · G.D. Solofomalala


Reçu le 30 juillet 2013 ; accepté le 12 décembre 2013
© Springer-Verlag France 2014

Résumé Le cancer du col est le premier cancer en termes de Abstract Cervical cancer is the first gynecological cancer
fréquence et de mortalité chez la femme en Afrique. Des among African women in terms of frequency and mortality.
moyens de dépistage et de traitement précoce existent, mais This cancer is easily accessible to prevention by human
les programmes de lutte font souvent défaut. Fianarantsoa papillomavirus (HPV) vaccination and screening by pap
profite d’un dépistage du cancer du col de l’utérus depuis smears combined or not with HPV test. In Fianarantsoa,
2008. Cette étude prospective descriptive se propose de faire Madagascar, screening methods have been available since
un état des lieux après lancement de ce programme. Les 2010. Objectives of this study are to assess medical and para-
objectifs sont d’évaluer la connaissance du cancer du col medical knowledge about cervical cancer history, emphasize
par le personnel de santé, de rapporter la réalité du cancer reality of this disease in the region, and update prevention
du col et les moyens de prévention ainsi que la prise en and management of precancerous lesions. We found a lack
charge des lésions précancéreuses. Nos résultats retrouvent of knowledge concerning cervical cancer history by doctors,
une insuffisance de la connaissance de l’histoire naturelle du nurses, and midwives. Twenty-two invasive cervical cancers
cancer du col de l’utérus au sein des personnels de santé. have been observed in oncology and gynecology services.
Vingt-deux cas de cancers invasifs documentés étaient None of those women had undergone a planned screening.
retrouvés au centre hospitalier universitaire (CHU) de Fiana- Screening rate by visual inspection after acetate application
rantsoa chez des femmes qui n’ont jamais eu de dépistage was 0.47% and by sporadic pap smears was 1.86%. Positive
auparavant. Les taux de dépistage cytologique (1,86 %) et test was observed in 10% and 8.5%, respectively. Fifty-three
par inspection visuelle après application d’acide acétique women have undergone cryotherapy for precancerous
(IVA) [0,47 %] sont très faibles avec un taux de positivité lesions within four years. This study shows that real inci-
évalué respectivement à 10 et 8,5 %. La cryothérapie pour dence of cervical cancer must be very high in the commu-
traiter les lésions précancéreuses diagnostiquées a concerné nity, here in the region and probably in Madagascar, contras-
53 femmes en quatre ans. Le résultat disponible fait craindre ting with misunderstanding of medical and paramedical
une prévalence élevée méconnue de la pathologie dans la staff. Screening policy should be put in place and efforts
région et probablement dans tout Madagascar. Malgré les need to be done to increase the level of screening rate and
moyens de dépistage et de prise en charge précoce disponi- improve prognosis and mortality by cancer.
bles, des efforts sont encore à déployer pour renforcer la
participation des femmes à la politique de lutte. Keywords Cervical cancer · Screening · Prevention

Mots clés Cancer · Col de l’utérus · Dépistage · Prévention


Introduction

H.A. Andrianampy (*) · H. Rakotomahenina ·


Le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus fréquent
G.D. Solofomalala tout sexe confondu dans la région africaine de l’OMS. Il
Centre hospitalier universitaire de Fianarantsoa, Madagascar représente 12 % de tous les nouveaux cas de cancer enre-
e-mail : hobbie11462@yahoo.fr gistrés chaque année [1]. Il est également le premier cancer
chez la femme et figure avec le cancer du sein dans les
H.R. Andrianampanalinarivo
Centre hospitalier universitaire gynécologie-obstétrique principaux problèmes de santé en Afrique, alors que des
de Befelatanana, Antananarivo, Madagascar outils nécessaires pour son dépistage et son traitement
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précoce sont connus et accessibles [2]. À Madagascar, Les données issues des dépistages effectués ont été
l’OMS a recensé en 2008, 1 553 cas de cancer du col avec recueillies auprès des responsables au CDS pour la cytologie
1 085 décès suite à cette pathologie donnant un taux de et le service de santé du district de Fianarantsoa I pour les
mortalité évalué à 11,3/100 000 habitants [3]. IVA.
Le problème commun des pays africains où sont recensés Un recueil des données sur les cas de cancer pris en
les 90 % des cancers du col dans le monde est le défaut de charge auprès du service d’oncologie du CHU de Fianarant-
programmes efficaces de préventions. soa a été effectué.
La ville de Fianarantsoa, capitale de la région Haute Mat-
siatra Madagascar, a bénéficié d’un programme de lutte Matériels
contre le cancer du col de l’utérus depuis 2010. Cette étude
prospective a comme ambition de faire un état des lieux sur • Fiche d’enquête pour les personnels de santé se trouve
le cancer du col de l’utérus dans la région après le lancement dans l’annexe ;
de la politique de lutte. Nos objectifs sont d’évaluer la • fiche de recueil de données au CDS contient comme para-
connaissance du cancer du col par le personnel de santé, de mètres : le nombre de lames traitées et les résultats de
rapporter la réalité du cancer du col et les moyens de préven- 2008 à 2010 ;
tion ainsi que la prise en charge des lésions précancéreuses. • fiche de recueil de données sur les IVA au sein du respon-
sable du service de santé du district de Fianarantsoa I
contenait le nombre d’IVA effectuées depuis 2009, lance-
Matériels et méthodes ment du programme jusqu’à fin 2012, le nombre d’IVA
positives, le nombre de cryothérapies effectué et devenir
Cadre de l’étude des IVA positives sans cryothérapie.

C’est une étude prospective descriptive menée dans les dif-


férents centres de santé dans la ville de Fianarantsoa I. Cette Résultats
ville dispose de 11 centres de santé de base niveau II
(CSBII), dont sept impliqués dans le dépistage par inspec-
Enquête des personnels de santé : Cent douze réponses ont
tion visuelle après application d’acide acétique (IVA).
été obtenues provenant de 61 médecins et de 51 paramédi-
Un hôpital public, le centre hospitalier universitaire (CHU)
caux.
de Fianarantsoa qui sert de référence pour toute la région
avec un service de cancérologie mis en place depuis 2010 Sur l’épidémiologie : Cinquante-deux sur 61, soit 86 %
et prend en charge avec le service de gynécologie les cas de des médecins, et 44/51, soit 86,1 % des paramédicaux, ont
cancers diagnostiqués. L’hôpital ne dispose pas de patholo- trouvé des réponses correctes.
giste, les pièces opératoires et les biopsies effectuées sont Sur l’histoire naturelle du cancer du col : Vingt-quatre sur
envoyées à la capitale. Un hôpital privé, le centre diocésain 61, soit 39,34 % des médecins, et 15/51, soit 29,41 % des
de la santé (CDS) doté d’un laboratoire de cytologie et de paramédicaux, ont trouvé toutes les bonnes réponses.
typage viral pour Human papillomavirus (HPV) qui est un Sur la prévention : Vingt-sept sur 61, soit 43,7 % des
centre privé ayant commencé le dépistage cytologique avant médecins, et 18/51, soit 36 % des paramédicaux, avaient
le lancement du programme. des réponses exactes.
Sur la prise en charge : Trente sur 61, soit 49 % des
Méthode médecins, et 24/51, soit 47 % des paramédicaux, ont trouvé
les bonnes réponses.
Des interviews anonymes ont été réalisées au moyen d’un
questionnaire testé intitulé « Le cancer du col de l’utérus : Collecte de données sur les dépistages effectués
importance de son dépistage » pour évaluer la connaissance
du personnel de santé sur cette pathologie. Le questionnaire Examens cytologiques au CDS
avec des questions à choix multiples (QCM) interroge sur
« l’incidence, l’histoire naturelle, les moyens de dépistage, Les résultats du dépistage cytologique d’octobre 2008, début
les centres de dépistage et les moyens de traitement des du programme, à aout 2010 au CDS ont été recueillis,
lésions précancéreuses ». Tous les personnels de santé 763 lames ont été analysées, 31 lames, soit 4,06 %, inappro-
constitués de médecins et paramédicaux des centres de santé priées donc à refaire, 606 lames, soit 79,42 %, négatives,
de la ville de Fianarantsoa ont été interrogés et n’avaient 126 lames, soit 16,52 %, de positivité à des stades différents
qu’à cocher les bonnes réponses. allant de l’atypie cellulaire au cancer (Tableau 1, Figs 1–3).
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Tableau 1 Répartition des résultats de cytologie du CDS.

Résultat cytologique N %
Lames inappropriées 31 4,06
Lames négatives 606 79,42
Lames ASC US (Fig. 1) 33 4,33
Lames L-SIL (Fig. 2) 45 5,90
Lames H-SIL (Fig. 3) 20 2,62
Lames AGC et ASC H 11 1,44
Carcinome 8 1,05
Adénocarcinome 9 1,18
Total 763 100

Fig. 2 L-SIL

sein dans ce service. Le diagnostic histologique pour un car-


cinome épidermoïde non kératinisant invasif a été établi dans
la majorité des cas (15 cas sur 22), l’adénocarcinome (Fig. 4)
endométroïde peu différencié ou de carcinome immature
(Fig. 5) pour une faible proportion. Aucun des 22 cas n’a
eu un test de dépistage auparavant.

Discussion
Fig. 1 ASC US
En général, au fur et à mesure que les questions deviennent
spécialisées, les fausses réponses et l’abstinence de répondre
Inspections visuelles après application d’acide acétique
augmentent. La connaissance épidémiologique était acquise
et cryothérapie
pour plus de 80 % des personnels de santé. Ce résultat est
comparable à ceux de Nganwai et al. en Thaïlande et en
Les résultats depuis le lancement de 2009 jusqu’en 2012 Ouganda où les médecins et infirmiers interrogés reconnais-
étaient collectés. Huit cent quatre-vingt-quatorze femmes sent que le cancer du col est un fardeau de la santé publique
dépistées, 76 d’entre elles étaient positives, soit 8,5 %. [4]. Sur une enquête faite auprès de 143 internes et 257 infir-
Cinquante-trois cas étaient traités par cryothérapie. miers à Karachi par Ali et al., 6,7 % des interrogés savaient
que ce cancer était fréquent et qu’il est la deuxième cause de
Enquête auprès du centre de référence pour le cancer mortalité par cancer dans le monde [5].
CHU de Fianarantsoa Par contre, la connaissance de l’histoire naturelle du can-
cer du col de l’utérus est très limitée ; seulement 38,42 % des
Quatre-vingt-douze cas de cancer, tout sexe confondu, ont médecins et 29,30 % des paramédicaux la connaissent.
été traités dans le service de mars 2011 à mars 2013, dont Ils pensent que le cancer concerne seulement les femmes
75 cancers gynécologiques, parmis lesquels 22 cas de cancer âgées de plus de 40 ans, ce qui est faux, car c’est un cancer
du col, soit 33,84 % des cas. Le cancer du col représente le qui touche la femme jeune. Quenum et al. affirment que le
deuxième cancer observé chez la femme après le cancer du cancer en Afrique apparaît à un âge relativement jeune par
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Fig. 3 H-SIL

rapport aux pays occidentaux [6]. Banza et al. et Abboud


et al. décrivent un pic dans la tranche d’âge des 30–40 ans
[7,8]. Le dépistage s’adresse aux femmes jeunes de 25 à
65 ans [9].
L’ignorance du personnel se creuse également sur la
connaissance de l’infection à HPV. C’est la plus fréquente Fig. 4 Adénocarcinome in situ
des infections sexuellement transmissibles, sans symptoma-
tologie dans la majorité des cas, mais l’implication dans la
aux femmes et à leur entourage des informations précises en
genèse des lésions précancéreuses est établie [10]. Cette
matière de prévention, de dépistage et de prise en charge de
notion constitue le message même à transmettre aux femmes
cette maladie [3].
pour les persuader d’être concernées et pour les inciter à
adhérer aux dépistages systématiques. La participation mas-
Sur les données recueillies au laboratoire de cytologie
sive qui en découle sera bénéfique pour le programme mais
du CDS
sera aussi d’un intérêt majeur dans le cadre d’une action de
santé publique [11,12].
En 22 mois, le laboratoire de cytologie du CDS a traité
En ce qui concerne les moyens de prévention et les cen- 763 lames de frottis cervical. Elles représentent le nombre
tres de dépistages disponibles sur la ville de Fianarantsoa, de femmes âgées de 25 à 65 ans cibles de ce type de dépistage
moins de la moitié des personnels de santé connaissent tous ayant eu accès à ce dernier pendant cette période. La popula-
les centres et les moyens de dépistage. Le même problème se tion dans cette tranche d’âge compte 40 884 sur la ville de
pose en matière de prise en charge des lésions précancé- Fianarantsoa I en 2010 [14,15]. Le taux de dépistage est donc
reuses. Presque la moitié du personnel de santé ignore que évalué à 1,86 %. La même situation est retrouvée dans d’au-
les lésions précancéreuses sont curables et guérissent à tres pays pauvres comme l’Inde et le Kenya où le dépistage
100 % avec un traitement par cryothérapie, résection par n’a concerné que 1 % de la population cible [16,17]. Le faible
anse diathermique, conisation ou au pire par une hystérecto- taux de dépistage (763 lames en 22 mois) est le reflet, d’une
mie totale en fonction de la sévérité de la lésion [13]. Ces part, du manque d’information et d’orientation de la part du
moyens sont tous disponibles dans la ville de Fianarantsoa. personnel de santé, lié à l’ignorance de l’intérêt et des cibles
Selon l’OMS, dans le cadre de la lutte contre le cancer du du dépistage systématique. Puis s’ajoute la naïveté de la popu-
col, il faut que les agents de santé comprennent bien l’his- lation générale anéantissant la possibilité de dépistage volon-
toire naturelle du cancer du col, pour pouvoir communiquer taire. D’autre part, un problème d’accès peut être en cause,
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25 à 49 ans qui compte 44 416 en 2012. Le taux de dépistage


est évalué à 0,47 %. Le taux de dépistage est faible malgré le
fait que les CSBII sont plus près de la population générale,
décentralisée par rapport au frottis et dispensée gratuitement.
Le manque de sensibilisation peut expliquer cette situation
qui représente un obstacle à relever pour le programme de
lutte. Le dépistage par IVA, en plus d’être à moindre coût,
simple, à résultat immédiat, offre une sensibilité voisine de
77 % et une spécificité moyenne à 86 % [21]. Il constitue un
alternatif à la cytologie, dans les milieux aux ressources limi-
tées comme Madagascar ; c’est la raison pour laquelle le
ministère de la Santé publique a adopté cette technique
comme moyen de dépistage.
Le programme de lutte préconise le traitement par cryo-
thérapie des IVA positifs. Soixante-seize cas positifs étaient
recensés pendant la période d’étude et 53 cas sont traités par
cryothérapie, le reste qui révélait une forte suspicion de can-
cer avancé était référé au CHU de Fianarantsoa pour une
prise en charge appropriée. La cryothérapie est un geste à
Fig. 5 Carcinome invasif efficacité établie pour éviter l’évolution de la lésion précan-
céreuse vers le cancer invasif du col utérin.
car le CDS est un centre de santé privé et payant, accueillant La région dispose d’un programme à efficacité prouvée,
habituellement une population restreinte, que la gratuité de car une étude comparant test visuel et recherche de HPV et
l’acte n’enlève pas la réticence au sein de la population cytologie conventionnelle a montré que sur des programmes
générale. fondés sur un dépistage unique chez la femme entre 35 et
Pourtant, l’efficacité de ce moyen de dépistage est établie, 40 ans, avec IVA ou HPV suivi d’une cryothérapie pour les
il est utilisé depuis plusieurs années dans les pays dévelop- femmes à résultat positif, réduiraient le risque de cancer du
pés et a participé à la réduction jusqu’à 80 % de l’incidence col utérin de 25 à 35 % au cours de la vie [22].
et de la mortalité du cancer du col de l’utérus [18].
Cas diagnostiqués aux CHU
Sur le résultat (Tableau 1), 4 % des lames étaient à refaire
car inappropriées, révélant un manque de technicité ou une
Soixante-cinq cas, soit 70,65 %, des cancers traités au CHU
mauvaise condition des prélèvements, des formations sont
sont des cancers gynécologiques. Les 22 cas de cancer du col
encore nécessaires pour les techniciens afin d’optimiser la
retrouvés représentent 33,84 % des cancers gynécologiques,
qualité des lames. Environ 10 % des lames présentent des
faisant de ce dernier le deuxième cancer après le cancer du
lésions précancéreuses ou cancéreuses typiques qui semblent
sein. Ce qui confirme la réalité et la fréquence de ce cancer
être le double de celles retrouvées en France. Sur les cinq
en gynécologie.
millions de frottis cervicaux pratiqués par an en France il y
Les 22 cas traités au CHU n’ont pas eu de dépistage aupa-
a environ 5 % de lames pathologiques, de la dysplasie au
ravant et sont tous vus au stade de cancer invasif avancé. Les
cancer [19].
cas référés par les CSBII ne figurant pas dans les effectifs sont
La raison peut être liée au fait que le dépistage dans notre
donc des perdus de vue. Cette situation dénonce une faille
contexte n’est pas encore systématique. Ce sont les femmes
dans le programme de dépistage en place, car des cas sont
symptomatiques qui se sentent à risque qui viennent se faire
diagnostiqués trop tardivement, mais également un système
dépister ; le bas niveau socioéconomique de notre population
d’accompagnement fait défaut si on se réfère sur le nombre
d’étude constitue déjà un facteur péjoratif. La discordance
de perdues de vue après le dépistage primaire positif.
peut s’expliquer aussi par la faiblesse de notre échantillon.

Résultats des IVA des CSBII Conclusion

En quatre ans, 894 femmes ont bénéficié d’un dépistage Une insuffisance flagrante de la connaissance du personnel
par IVA. Le nombre total de la population de Fianarantsoa de santé sur l’histoire naturelle du cancer du col, sur les cen-
I est de 189 812 en 2012 [20] ; la population cible du pro- tres et les moyens de dépistage existant est constatée à tra-
gramme est les femmes appartenant à la tranche d’âge de vers cette étude. Cela participe inéluctablement à une faible
6 J. Afr. Cancer

participation de la population par manque d’informations, de and nursing staff in tertiary care hospitals in Karachi, Pakistan.
sensibilisation et d’orientation des femmes dans le pro- PLoS ONE 5(6):e11059. doi:10.1371/journal.pone.0011059
6. Quenum C, Camain R, Baylet R (1971) Le cancer en Afrique
gramme de dépistage actuel. Le cancer du col de l’utérus Noire. Épidémiologie et pathologie géographique du cancer en
est le deuxième cancer en gynécologie (33,84 %), 10 % Afrique. Med Afr Noire 18:165–86
des lames de frottis cervical et 8,50 % des IVA effectuées 7. Banza K, Kizonde J, Unga M, et al (1999) Cancer du col de l’uté-
étaient positives, ce qui confirme la réalité de ce cancer à rus : problématique de la prise en charge. À propos de 40 cas obser-
vés à l’hôpital de Lubumbashi. Lub Med 2
Fianarantsoa. 8. Abboud J, Attieh E, Germanos A (1992) Cancer invasif du col
Les moyens de dépistage des lésions précancéreuses et utérin. Traitement adapté en fonction des moyens thérapeutiques
leur traitement éradicateur efficace existent, sont accessi- disponibles. J Gynecol Obstet Biol Reprod 21:19–22
bles et à moindre coût, mais le taux de participation des 9. Haute Autorité de santé (HAS) (2010) États des lieux et recom-
mandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus en
femmes est encore très faible par rapport à la population France. www.has-sante.fr
cible. Pour être rentable et assurer une réelle action de santé 10. Duport N (2008) Données épidémiologiques sur le cancer du col
publique, il doit être à grande échelle, atteignant le plus de l’utérus — État des connaissances — Actualisation 2008. Ins-
grand nombre de femmes à risque, particulièrement les titut de veille sanitaire, pp 5–6
11. WHO (2007) Cancer modules knowledge into action- early
femmes de 25 à 59 ans [21]. detection. Available from http://www.who.int/cancer/modules/en/
Les résultats de dépistage effectués enregistrent un fort index.htlm
taux de positivité qui laisse craindre une prévalence élevée 12. OMS (2007) Lutte contre le cancer du col de l’utérus ; guide des
de cette pathologie dans la région, voire dans la population pratiques essentielles. OMS, Genève
13. Lansac J, Lecompte P, Marret H (2007) « Cancer du col ». Gyné-
générale mais qui reste encore méconnue. cologie pour le praticien. Eds Elsevier Masson (7), pp 85–102
Des efforts sur la sensibilisation de la population, la for- 14. Fianarantsoa I (2010) Sectorisation du SDSP FI - Rapport annuel
mation continue des personnels de santé sont encore à 2010
15. Enquête démographique de la santé à Madagascar (2008–2009)
déployer pour renforcer l’efficacité de la politique de lutte.
Institut national de la statistique, ministère de l’Économie et de
l’Industrie
Conflit d’intérêt : H.A. Andrianampy, H. Rakotomahe- 16. Bhagwan N, Kasturi J, Silvina A (2003) Facteurs conditionnant
nina, J.M. Rakotondraisoa, H.R. Andrianampanalinarivo et la participation des femmes à un essai de dépistage du cancer du
col de l’utérus, réalisé à Maharashtra (Inde), pp 1–2
G.D. Solofomalala déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt. 17. Sankaranarayanan R, Atul MB, Rajamanickam R (2001) (OMS)
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pays en développement à revenu faible ou moyen. Bull World
Références Health Organization 79:954–62
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bilités jamais vues pour une meilleure santé de la femme. RHO
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