Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
MINISTERE DE L’EDUCATION
CHIMIE
3ème année de l`enseignement secondaire
Sciences de l’informatique
LES AUTEURS
Khaled BOUJLEL
Professeur universitaire
LES ÉVALUATEURS
-----------------------------
Centre national pédagogique
Préface
Préface Préface
Le contenu de ce manuel est conforme au programme officiel de chimie destiné aux élèves
de 3ème année de l`enseignement secondaire de la section sciences de l’informatique
applicable à partir de la rentrée scolaire 2006-2007.
Il porte sur quatre thèmes:
Nous remercions d’avance tous ceux qui voudraient bien nous faire part de leurs
suggestions, remarques et critiques concernant tant la forme que le fond du contenu de ce
manuel.
Les auteurs.
4
Chapitre 9 : Réaction d’un acide fort avec une base forte 1 4 2
I. REACTION D’UN ACIDE FORT AVEC UNE BASE FORTE 143
II. ETUDE QUANTITATIVE 144
III. APPLICATION : DOSAGE D’UN ACIDE FORT PAR UNE BASE FORTE ET RECIPROQUEMENT 148
APPLICATION SUR LE VECU 150
EXERCICE RESOLU 151
L’ESSENTIEL DU COURS 153
EXERCICES D’EVALUATION 154
262
RÉSOLUTION DES EXERCICE
6
CARTE DU LIVRE
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
Prérequis
Activités d’apprentissage
1
LES ELECTROLYTES
I. LES SOLUTIONS ELECTROLYTIQUES ET LES ELECTROLYTES
L’eau de mer, l’eau sucrée ou l’eau acidulée sont des exemples de solutions
aqueuses. Ces solutions conduisent-elles toutes le courant électrique?
mA
G
K
+ -
7
C h a p i t r e 2 : La solubilte des électrolytes
1. A 40°C la solubilité du nitrate de potassium KNO3 dans l’eau est égale à 6,4 mol.L-1.
essentielles On introduit à cette température 150 g de KNO3 dans 150 mL d’eau pure puis on agite
le mélange.
L’ESSENTIEL DU COURS
regroupées a) Calculer la solubilité de KNO3 en g.L-1 à cette température.
b) L’électrolyte solide introduit initialement a-t-il été dissous totalement ? Justifier
la réponse.
z Une solution est un mélange homogène d’un solvant et d’un ou plusieurs solutés.
z Un électrolyte est un corps composé dont la solution aqueuse conduit mieux le
en fin de leçon c) La solution obtenue est-elle saturée ou non saturée ?
d) Calculer la concentration molaire des ions potassium K+ et des ions nitrate NO3-
sachant que KNO3 est un électrolyte fort.
courant électrique que l'eau pure. 2. On ajoute au mélange précédent 250 mL d’eau pure à 40°C.
z La concentration massique est une grandeur qui renseigne sur la masse de soluté a) Calculer la concentration molaire C de la solution obtenue. La solution
dissoute par litre de solution. On la calcule par le quotient de la obtenue est-elle saturée ou non saturée ?
m b) Calculer les nouvelles concentrations molaires des ions K+ et des ions NO3-.
masse m du soluté par le volume V de la solution: C = .
V
z La concentration molaire C ou molarité d´un soluté pur introduit dans une solution Données : les masses molaires atomiques en g.mol-1: MK = 39 MN=14 MO = 16
est une grandeur qui renseigne sur la quantité de matière de soluté dissoute par litre
Méthode et conseils
de solution. On la calcule par le quotient de la quantité Solution
de résolution
n 1.
de matière n de soluté dissoute par le volume V de la solution : C =
V
.
z Un électrolyte est fort si son ionisation dans l'eau est pratiquement totale : Exercice Appliquer correctement la relation de a) Cherchons la solubilité de KNO3 en g.L
définition de la concentration.
-1
solution
dissoudre totalement car la masse de KNO3 introduite est
supérieure à m, il reste donc du nitrate de potassium non
dissout.
Adresses de
sites Internet
1
Exercices C h a p i t r e 5 : LES ACIDES ET LES BASES DE BRONSTED
C. Définition des acides et des bases selon Bronsted
Dans les deux exemples traités précédemment nous avons noté l’existence d’un
EXERCICES D’EVALUATION transfert d’ion hydrogène d’une entité chimique à une autre. Ces entités peuvent être
neutres ou chargées (ions). A la suite de l’étude de nombreux autres exemples, J.
Verifier ses acquis Bronsted a été amené en 1923 à définir les acides et les bases de la façon suivante.
- Un acide est une entité chimique, électriquement chargée ou non, capable
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices.
de libérer un ion hydrogène H+ au cours d’une réaction chimique.
- Une base est une entité chimique, électriquement chargée ou non, capable
1. L’ionisation dans l’eau du chlorure de potassium KCl est totale, le chlorure de
de capter un ion hydrogène H+ au cours d’une réaction chimique.
potassium est un …………
- Une réaction acide base est une réaction de transfert d’ion hydrogène
2. L’acide phosphorique H3PO4 est un électrolyte faible, son ionisation dans l’eau est d’un acide à une base.
…………
3. Un électrolyte est un corps composé dont la solution conduit mieux le courant Fenêtre: Johannes
électrique que …………… Johannes Bronsted (1879-1947) est un Chimiste Danois. Il a établi en Bronsted
4. Les ions fer Fe3+ sont attirés par l’…………reliée à la borne……............…. d’un 1923, en même temps que Lowry, la théorie sur les réactions acide
base qui sont considérées comme des réactions de transfert d’ion
générateur et migrent vers elle au cours de l’électrolyse.
hydrogène .
On les appelle des………
– Fenêtre: Thomas Martin
5. Les ions nitrate NO 3 sont attirés par l’……....……reliée à la borne……..…. d’un
Thomas Martin Lowry chimiste anglais. Il a établi en 1923, en même Lowry
générateur et migrent vers elle au cours de l’électrolyse.
temps que Bronsted, la théorie sur les réactions acide base qui sont
On les appelle des……….
Fenêtre considérées comme des réactions de transfert d’ion hydrogène .
88
EXERCICE DOCUMENTAIRE
Le savon
A- Fabrication
Exercice DOCUMENTS 1
La fabrication du savon résulte d’une réaction chimique, dite réaction de documentaire La dissolution et la dissociation des électrolytes dans l’eau
saponification, entre la soude en solution aqueuse et les acides gras. Le chlorure de sodium est un solide ionique où les ions
En Tunisie les acides gras proviennent soit des huiles issues des grignons d’olivier chlorure Cl- et les ions sodium Na+ occupent les
(dont le degré d’acidité est très élevé (Doc 1.) ou des huiles végétales. La soude est sommets et les centres des faces d’un cube. Il s’agit
fournie à l’état de cristaux par l’usine de cellulose de Kasserine. d’une structure ordonnée.
Industriellement la fabrication du savon comprend trois phases: A l’état fondu le chlorure de sodium est un bon
conducteur électrique car les ions peuvent se déplacer
1. L’empattage librement. Sous l’action du champ électrostatique crée
entre les deux électrodes, les ions Na+ migrent vers la
Dans de grandes chaudières chauffées par de la vapeur d’eau surchauffée à 170°C,
cathode et les ions Cl- migrent vers l’anode.
la matière grasse et la lessive de soude (il s’agit d’une solution aqueuse de soude de
concentration molaire élevée) sont mélangées à raison de quatre volumes d’acide
gras pour un volume de base. Le mélange est ensuite abondonné pendant 24 heures
environ.
Les solutions aqueuses de chlorure de sodium ou d’acide chlorhydrique conduisent
2. Le relargage aussi le courant électrique ce qui prouve l’existence d’ions libres à l’état dispersé.
La formation de ces ions passe par trois étapes :
Le relargage consiste à ajouter de l’eau salée pour dégager le savon insoluble dans
l’eau salée. Cette opération dure également 24 heures environ.
1. La dissolution :
3. La Cuisson
La dissolution d’un électrolyte est le passage de l’électrolyte de l’état solide (cas de
La saponification est achevée en additionnant une solution concentrée de soude lors NaCl) ou gaz (cas de HCl) ou liquide ( cas de l´éthanol) à l’état de soluté en solution.
d’une dernière cuisson. L’eau salée contenant l’excès de soude est alors éliminée. L’équation chimique associée à la dissolution peut être schématisée par :
Le savon est ensuite récupéré après l’avoir rendu lisse par lavage à l’eau. Séché, le NaCl(sd) J NaCl (soluté)
savon est livré à la consommation.
Document ou HCl (g) J HCl(soluté)
ou C2H5OH(lq) JC2H5OH(soluté) .
scientifique
2. La dissociation ionique
La dissociation du cristal de NaCl ou de la molécule de HCL a lieu sous l’action
électrostatique des molécules d’eau, qui se comportent comme un dipôle électrique.
Ces interactions du type dipôle-ion ou dipôle-dipôle permettent la rupture des
liaisons ioniques qui assurent la cohésion du cristal de NaCl ou des liaisons
covalentes dans le cas de HCl. L’équation chimique associée à la dissociation
ionique peut être schématisée par :
NaCl ) J Na+ + Cl- ou HCl
(soluté) J H+ + Cl- (soluté)
Doc1. Les olives sont très riches en acide oléique qui est un acide gras.
8
Thème I : LES SOLUTIONS
Le jardinage a toujours fasciné l’homme. Les plantes sont arrosées à l’eau azotée,
potassée, phosphatée, etc.
9
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
Chapitre 1
LES ELECTROLYTES
Objectifs
L´élève sera capable de :
- définir un électrolyte, un anion et un cation ;
-déterminer la concentration molaire d’une entité chimique;
- distinguer la concentration molaire d’un soluté et la
concentration molaire des ions en solution ;
- distinguer un électrolyte fort d’un électrolyte faible;
- écrire l’équation chimique de la réaction d’ionisation
d’un électrolyte dans l’eau.
Prérequis
Une eau minérale est-elle une eau pure ? Est-ce qu’elle conduit le courant
électrique ?
10
1
LES ELECTROLYTES
I. LES SOLUTIONS ELECTROLYTIQUES ET LES ELECTROLYTES
L’eau de mer, l’eau sucrée ou l’eau acidulée sont des exemples de solutions
aqueuses. Ces solutions conduisent-elles toutes le courant électrique?
mA
G
K
+ -
11
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
E
A
G
K
+ -
A chaque fois, l’intensité du courant mesurée (fig.2) est beaucoup plus importante
que dans les deux expériences précédentes. Les solutions aqueuses de chlorure de
sodium ou d’acide chlorhydrique conduisent le courant électrique de manière
significative. La conductibilité électrique de l’eau salée ou de l’eau acidulée est
nettement meilleure que celle de l’eau distillée ou de la solution aqueuse d’éthanol
ou de l’eau sucrée.
Le chlorure de sodium est appelé électrolyte et l’eau salée est une solution
électrolytique. Les solutions aqueuses d’éthanol et de sucre ne sont pas des
solutions électrolytiques. L’éthanol et le saccharose ne sont pas des électrolytes.
Exemples d’électrolytes
Les solutions aqueuses de chlorure de potassium KCl, de chlorure de cuivre (II)
CuCl2, de sulfate de fer (II) FeSO4, de chlorure de fer (III) FeCl3, de chlorure
d`aluminium AlCl3, de sulfate de zinc ZnSO4 et d’ammoniac NH3 sont des solutions
électrolytiques et les solutés correspondants (KCl, CuCl2, FeSO4, FeCl3, AlCl3,
ZnSO4 et NH3) sont des électrolytes.
12
1
II. LES ANIONS ET LES CATIONS. MISE EN EVIDENCE DE
LA MIGRATION DES IONS
13
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
Les ions permanganate MnO4- molécules de solvant. Une fois formé ces ions
présents dans la solution sont à sont entourés de molécules d’eau : on dit qu’ils
l'origine de l'observation de la sont solvatés ou hydratés.
coloration violette. Ces ions La dissolution de l'éthanol ou du sucre dans
proviennent de la dissolution et l'eau ne forme pas d'ions et n'améliore pas la
de la dissociation ionique de conductibilité électrique de l'eau pure. La
l'électrolyte KMnO4: différence observée au niveau de la
conductibilité électrique de l’eau salée et de
KMnO4(sd) K++ MnO4-. l’eau sucrée est intimement liée à l’existence
d’ions en solution.
II. 3. Conclusion
Cette expérience montre que le passage du courant électrique dans une solution
électrolytique est assuré par le déplacement (migration) simultané d'ions positifs et
d'ions négatifs (Fig.4).
Les ions positifs migrent vers la cathode (qui est l'électrode liée au pôle négatif du
générateur) : ce sont les cations.
Les ions négatifs migrent vers l'anode (qui est l'électrode liée au pôle positif du
générateur) : ce sont les anions.
Dans une solution électrolytique, les porteurs de charge sont donc les cations et les
anions, une telle solution est appelée solution ionique.
Remarque
Dans cette expérience l’acide sulfurique joue le rôle de conducteur électrique.
D’autre part comme les solutions aqueuses de cet acide sont incolores cela nous
permettra de mettre en évidence les changements de couleur qui se produisent
autour des deux électrodes, par suite du passage du courant électrique, dû au
déplacements des ions cuivre (II) vers la cathode et des ions permanganate vers
l’anode.
Le coton sert à séparer la solution d’acide sulfurique de la solution formée par le
mélange de permanganate de potassium KMnO4 et de sulfate de cuivre (II) CuSO4.
14
1
Fenêtre :
L’expérience précédente peut être réalisée simplement en
imprégnant du coton par quelques gouttes de la solution
(S1).
Le coton sera placé sur une plaque de verre couverte d’un
papier filtre imbibé d’une solution électrolytique incolore et
fixé par deux électrodes métalliques reliées à un générateur
délivrant une tension continue d’environ 10 V.
III.1. Rappel
Dans une solution, on peut caractériser la quantité de soluté dissoute par :
- la concentration massique ;
- la concentration molaire.
a. La concentration massique
La concentration massique d’un soluté dans une solution est égale à la masse
dissoute de ce soluté par litre de solution. On la calcule par le quotient de la masse
m du soluté dissous par le volume V de la solution.
15
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
PREMIERE APPLICATION
Calculer la masse de nitrate de potassium KNO3 qu’il faut dissoudre dans l’eau pour
obtenir une solution de volume 50 mL et de concentration molaire égale à 0,025 mol.L-1.
Solution
n
L’expression de définition de la concentration molaire est: C = .
V
D’où la quantité de matière de soluté dissoute n est :
n = C V = 0,025 x 50.10-3 = 1,25. 10-3 mol.
m
Or n = où M est la masse molaire moléculaire du soluté KNO3 :
M
M = 39 + 14 + 48 = 101 g.mol-1.
La masse de soluté dissoute m est : m = n.M = 1,25. 10-3 x101 = 0,126 g.
DEUXIEME APPLICATION
Calculer le volume V1 qu’il faut prélever d’une solution (S1) de chlorure de sodium
de concentration C1 égale à 0,60 mol.L-1 pour préparer un volume V2 =100 mL
d'une solution aqueuse (S2) de concentration C2 égale à 0,15 mol.L-1.
Solution
Il s’agit ici de préparer une solution de concentration connue à partir d’une solution
mère plus concentrée.
On prélève de la solution mère un volume V1 auquel on ajoute de l'eau pour obtenir
le volume V2 de la solution de concentration C2.
Cherchons V1.
La quantité de soluté dans le volume V1 et celle dans le volume V2 sont égales:
C .V
C1.V1 = C2.V2 É V1 = 2 2
C1
0,15 x 0,1
Application numérique: V1 = =0,025 L = 25 mL.
0,60
Préparation de (S2) : introduire dans une fiole jaugée de capacité 100 mL, 25 mL de
la solution (Sl), compléter par l’eau distillée jusqu’au trait de jauge et homogénéiser.
16
1
Fenêtre : préparation d’une solution titrée à partir d’un soluté et de l’eau
Si le solvant est l’eau la solution est dite aqueuse. Le soluté peut être solide, liquide
ou gazeux. Les solutions aqueuses sont électriquement neutres c’est-à-dire qu’elles
contiennent autant d’ions chargés positivement que d’ions chargés négativement.
Solution
1. Le soluté est le chlorure de sodium NaCl et le solvant est l’eau H2O.
2. La solution est préparée par dissolution de 0,9 g de NaCl dans 100 mL d’eau.
m 0,9
3. La concentration massique est : C = = = 9 g.L-1.
V 0,1
La concentration molaire est :
n m 0 ,9
C= = = = 0,154 mol.L-1.
V M .V 58,5 x 0,1
4. Il s’agit d’une solution électrolytique car l’eau salée contient les ions sodium Na+
et les ions chlorure Cl-.
17
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
Exemple
Soit une solution aqueuse de chlorure de fer (III) FeCl3 dont la concentration molaire
C est égale à : C = 0,1 mol.L-1.
Déterminer les concentrations molaires des ions fer Fe3+ et des ions chlorure Cl- à
l’équilibre sachant que le soluté se dissocie totalement dans l’eau.
La dissolution d`une mole de chlorure de fer (III) FeCl3, fait apparaître par ionisation
totale, trois moles d´ions chlorure Cl- et une mole d’ions Fe3+.
Donc, la dissolution de 0,1 mole de chlorure de fer (III) fait apparaître 0,3 moles d´ions
chlorure et 0,1 mole d’ions Fe3+.
FeCl3 Fe3+ Cl-
Quantité de matière introduite à l’instant initial 0,1 mol 0 0
Quantité de matière en solution à l’équilibre 0 0,1 mol 0,3 mol
Remarque
La concentration molaire d’un soluté X dissous en solution est notée CX. La
concentration molaire d’une entité présente effectivement dans la solution (comme
par exemple les ions i correspondants au soluté X) est notée par [i]éq. Par ailleurs
comme les calculs des concentrations molaires des ions i se font toujours à
l’équilibre on représentera la concentration molaire de l’ion simplement par [i].
18
I V . COMPARAISON DES ELECTROLYTES : ELECTROLYTES
1
FORTS ET ELECTROLYTES FAIBLES
I1 G I2 G
K K
+ - + -
a- b-
IV.2. Interprétation
NaCl(sd) NaCl(sol)
NaCl Na+ + Cl-.
(sol)
19
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
NaCl(sol) représente le chlorure de sodium à l’état dissous en solution sous
forme de soluté.
Les équations chimiques de la dissolution et de l’ionisation de CH3CO2H sont :
CH3CO2H(lq) CH3CO2H (sol)
–
CH3CO2H + H2O H3O+ + CH3CO 2 .
Remarque
On peut, pour simplifier, représenter l’équation chimique de la réaction de dissolution
et de dissociation ionique de chacun des deux solutés précédents par :
IV.3. Généralisation
Un électrolyte fort AB est totalement dissocié en ions dans l`eau. On peut
représenter la dissolution et la dissociation ionique de cet électrolyte par l’équation
chimique suivante :
AB ➙ A+ + B-.
Exemples d’électrolytes forts: HCl, NaOH, KNO3, AgNO3, KCl, Na2SO4…
Na2SO4(sd) ➙ 2 Na + + SO42- ;
AgNO3(sd) ➙ Ag + + NO3-.
Les sels sont presque tous des électrolytes forts.
Pour une solution d‘un électrolyte fort de concentration molaire égale à C, il existe
une relation simple entre la molarité de la solution et celle des ions correspondants.
Ainsi pour un électrolyte fort du type AB on aura :
20
1
APPLICATION SUR LE VECU
Le document ci-dessous reproduit les résultats d’une analyse de sang d’un
patient.
EXAMEN BIOCHIMIQUE DU SANG
Examen Résultats Valeurs usuelles
EXERCICE RESOLU
Donnée : Les masses molaires atomiques sont : Cu = 63,5 g.mol-1 et Cl = 35,5 g.mol-1.
21
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1. La concentration molaire C de la solution est :
n
C= ; n est la quantité de CuCl2 dissoute et V le
V
volume de la solution.
Ecrire l’expression de définition de la
concentration molaire. m ( CuCl ) m (CuCl )
2 2
Or n = d’où: C =
M ( CuCl 2 ) M ( CuCl 2 ) .V
M (CuCl 2 ) est la masse molaire du soluté.
V= 500 mL = 0,5 L.
Ne pas oublier les unités.
D’où : C =
26,9 = 0,4 mol.L-1 .
134,5 x 0,5
3. L’équation chimique de la dissociation ionique du
22
1
L’ESSENTIEL DU COURS
♦ Une solution est un mélange homogène d’un solvant et d’un ou plusieurs solutés.
♦ Un électrolyte est un corps composé dont la solution aqueuse conduit mieux le
courant électrique que l'eau pure.
♦ La concentration massique est une grandeur qui renseigne sur la masse de soluté
dissoute par litre de solution. On la calcule par le quotient de la
m
masse m du soluté par le volume V de la solution: C = .
V
♦ La concentration molaire C ou molarité d´un soluté pur introduit dans une solution
est une grandeur qui renseigne sur la quantité de matière de soluté dissoute par litre
de solution. On la calcule par le quotient de la quantité de matière n de soluté
n
dissoute par le volume V de la solution : C = .
V
♦ Un électrolyte est fort si son ionisation dans l'eau est pratiquement totale :
AB A+ + B-.
♦ Un électrolyte est faible lorsque son ionisation dans l'eau est partielle :
AB A+ + B-.
♦ Pour un électrolyte fort, il existe une relation simple entre la concentration
molaire du soluté et les concentrations molaires des ions correspondants.
23
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
24
1
2. La dissolution d’un électrolyte quelconque dans l’eau est:
a) toujours totale ;
b) toujours partielle ;
c) totale ou partielle selon que l’électrolyte est fort ou faible.
3. Les entités présentes, en plus de l’eau, dans une solution aqueuse d’acide
éthanoïque CH3COOH sont :
a) les ions éthanoate CH3COO- et les ions hydronium H3O+ seulement ;
b) les ions CH3COO- seulement ;
c) les molécules CH3COOH et les ions CH3COO- et les ions H3O+.
a) [Fe2+] = 2 [SO 2–
4 ];
b) 2 [Fe2+] = 3 [SO 2–
4
];
c) 3 [Fe2+] = 2 [SO 2– ].
4
25
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
Exercice 2
On dissout 1,71 g de sulfate d'aluminium Al2(SO4)3 solide dans assez d’eau pour
obtenir 250 mL de solution.
26
1
Exercice 3
On fait dissoudre 0,242 g de nitrate de fer (III) Fe(NO3)3 dans l`eau pour obtenir 50
mL de solution.
Exercice 4
27
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
Exercice 6
On prépare 250 mL de solution de sulfate de potassium K2SO4 en dissolvant dans
de l'eau 4,35 g de ce solide ionique.
1. Calculer la concentration molaire de chacun des ions présents dans la solution.
2. Déterminer le volume d'eau qu’il faut ajouter au 250 cm3 de la solution précédente
pour obtenir une solution dont la concentration molaire des ions sulfate est égale
à 0,02 mol.L-1.
Exercice 7
Le sulfate d’ammonium est un solide très soluble dans l’eau et c’est un électrolyte fort.
+ 2–
Sa solution aqueuse contient les ions ammonium NH4 et les ions sulfate SO4 .
1. Quelle est la formule de cet électrolyte ?
2. Ecrire l’équation chimique de la réaction de dissociation ionique de cet électrolyte.
3. Chercher la masse de cristaux de sulfate d’ammonium anhydre qu’il faut
dissoudre dans l’eau pour obtenir 300 mL d’une solution (S) de concentration
molaire C égale à 0,3 mol.L-1. + 2–
4. Calculer la molarité des ions NH4 et des ions SO4 présents dans la solution (S).
5. A la solution précédente on ajoute 1,5 L d’eau pure pour obtenir une nouvelle
solution (S’).
a) Calculer la nouvelle molarité C’ de la solution (S’).
+ 2–
b) Calculer la molarité des ions NH4 et des ions SO 4 dans (S’).
Exercice 8
28
Exercice 9
1
On mélange 300 mL d’une solution (S1) de sulfate de fer (II) FeSO4 0,04 mol.L-1 avec
100 mL d’une solution (S2) de sulfate de potassium K2SO4 0,02 mol.L-1 et 100 mL d’une
solution (S3) de nitrate de potassium KNO3 0,01 mol.L-1.
1. Déterminer la molarité des différents ions présents dans le mélange. Tous les
électrolytes sont forts.
2. Vérifier que le mélange obtenu est une solution électriquement neutre.
Exercice 10
On réalise un circuit électrique comportant :
- un générateur G ;
- deux lampes électriques identiques L1 et L2 de puissance 0,6 W chacune montées
en parallèle ;
- deux électrolyseurs E1 et E2 identiques montés en parallèle ;
- un interrupteur K.
E1
E2
K
Les électrolyseurs sont remplis au hasard par le même volume, l’un d’une solution de
nitrate de potassium KNO3, l’autre d’une solution d’acide phosphorique H3PO4 de
même concentration molaire C. En fermant l’interrupteur K la lampe L1 s’allume plus
vivement que la lampe L2.
1. Identifier les solutions électrolytiques contenues dans E1 et dans E2.
2. Comparer la force des deux électrolytes.
3. Ecrire les équations chimiques de dissociation ionique de ces électrolytes .
3-
4. Comparer C et [K+] ainsi que C et [PO4 ].
Exercice 11
Dans un laboratoire de chimie, une bouteille porte comme seules indications, les
inscriptions suivantes:
Solution d'acide sulfurique H2SO4 : 900mL. Pourcentage massique en acide :
96% et d = 1,83.
1. Donner la signification de chaque indication.
2. Calculer la masse d'acide sulfurique pur contenu dans la bouteille.
3. En déduire la concentration massique et la concentration molaire de la solution
commerciale d'acide sulfurique.
29
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
DOCUMENTAIRE
Le serum
L'organisme d'un adulte en bonne santé contient en moyenne entre 4 et 6 litres de
sang. L’hypoglycémie est une carence en sucre et se manifeste quand la
concentration en sucre dans le sang est inférieure à 0.8 g.L-1. Par contre,
l’hyperglycémie correspond à un excès de sucre dans le sang et se manifeste dans
le cas où la concentration en sucre est supérieure à 1.2 g.L-1
"Au cours de la digestion (1) la glycémie augmente (2) chez un sujet en bonne santé.
Le pancréas sécrète de l'insuline (3) qui permet aux cellules d'assimiler le glucose et
permet au foie (4) de reconstituer les réserves en glycogène. Les hormones régulent
l'insulinosécrétion en faisant chuter le taux de sucre dans le sang (5). En retour, le
pancréas produit moins d'insuline (6)." (d`après William Ganong et Encyclopédie)
30
1
On se propose d’injecter du sérum à 0.9% de glucose C6H12O6 (0.9 g de glucose pour
100 g de solution de sérum de densité supposée presque égale à un) à un patient de
65 kg dont les analyses ont montré que la concentration en glucose est de 0.6 g.L-1.
1. Ce patient est-il hypoglycémique ou hyperglycémique ?
2. Calculer la concentration massique en glucose du sérum de ce patient.
3. Calculer le volume moyen V du sang circulant dans le corps de ce patient en prenant
1.06 pour valeur de la densité du sang.
4. En supposant que les propriétés du sang ne sont influencées que par la
perfusion du sérum, calculer le volume de sérum perfusé pour amener le taux de
glucose de ce patient à 0.8 g.L-1.
31
C h a p i t r e 1 : Les électrolytes
DOCUMENTS
La dissolution et la dissociation des électrolytes dans l’eau
Le chlorure de sodium est un solide ionique où les ions
chlorure Cl- et les ions sodium Na+ occupent les
sommets et les centres des faces d’un cube. Il s’agit
d’une structure ordonnée.
A l’état fondu le chlorure de sodium est un bon
conducteur électrique car les ions peuvent se déplacer
librement. Sous l’action du champ électrostatique crée
entre les deux électrodes, les ions Na+ migrent vers la
cathode et les ions Cl- migrent vers l’anode.
1. La dissolution :
La dissolution d’un électrolyte est le passage de l’électrolyte de l’état solide (cas de
NaCl) ou gaz (cas de HCl) ou liquide ( cas de l´éthanol) à l’état de soluté en solution.
L’équation chimique associée à la dissolution peut être schématisée par :
NaCl(sd) NaCl (soluté)
ou HCl (g) HCl(soluté)
ou C2H5OH(lq) C2H5OH(soluté) .
2. La dissociation ionique
32
1
3. La solvatation
Par attraction électrostatique les ions passés en solution se trouvent entourés de
molécules d’eau en nombre variable qui les empêchent de se rapprocher les uns
des autres pour former de nouveau les liaisons ioniques ou covalentes. C’est le
phénomène de solvatation.
Tous les composés minéraux et organiques ne sont pas des électrolytes. Les
alcools ou les sucres par exemple restent sous forme moléculaire et la
dissolution s’écrira :
C6H12O6(sd) C6H12O6(soluté)
Par contre la plupart des acides, des bases et des sels minéraux sont des
électrolytes car ils se dissocient en ions.
33
Chapitre 2
LA SOLUBILTE DES ELECTROLYTES
Objectifs
L´élève sera capable de :
- distinguer un électrolyte très soluble d’un électrolyte peu soluble ;
- définir la solubilité d’un électrolyte ;
- citer les facteurs dont dépend la solubilité des électrolytes.
Prérequis
34
2
LA SOLUBILITE DES ELECTROLYTES DANS L’EAU
Les eaux naturelles contiennent des ions. D’où proviennent ces ions ?
I-2. Conclusion
Dans le système (S3) la concentration a atteint une valeur limite; on dit que la solution
est saturée.
La solution (S1) est dite non saturée car elle peut encore dissoudre du soluté.
II. DEFINITIONS
II-1. La solubilité
35
C h a p i t r e 2 : La solubilte des électrolytes
III-2. Solution non saturée
Une solution aqueuse non saturée est une solution pour laquelle la concentration
molaire C du soluté est inférieure à la solubilité s : C < s.
Remarque
Réaliser à la même température des expériences de dissolution en prenant des
quantités de chlorure de sodium et d’eau en proportions variables. Constater que :
a. les solutions non saturées d’un même électrolyte peuvent avoir des concentrations
C différentes, mais toujours inférieures à la solubilité s ;
b. les solutions saturées d’un même électrolyte ont toutes à la même température la
même concentration Csat égale à la solubilité s du soluté.
APPLICATION
Enoncé
A 25°C la solubilité du nitrate de baryum Ba (NO3)2 est égale à 0,35 mol. L-1.
1. Déterminer la masse d’électrolyte dissoute par litre de solution saturée.
2. On introduit 0,784 g de soluté dans de l’eau pour obtenir après agitation
250 mL de solution.
a) La solution obtenue est-elle saturée ?
b) Calculer les concentrations molaires des ions présents dans la solution
sachant que le nitrate de baryum est un électrolyte fort.
Donnée : les masses molaires atomiques en g.mol-1: Ba = 137,3 ; N = 14 et O = 16.
Solution
n m
1. La concentration molaire de la solution est par définition égale à : C = = .
V M .V
Or C = Csat = s d’où : m = C.M.V. = s.M.V.
M est la masse molaire du soluté (M = 261,3 g.mol-1).
m = 0,35 x 261,31 = 91,46 g.
2. a) Cherchons la masse m’ de nitrate de baryum dissoute dans 250 mL d’une
solution saturée :
m’ = C.M.V. = s.M.V = 0,35 x 261,3 x 0,25 = 22,86 g.
La masse introduite (0,784 g) étant inférieure à m’: la solution obtenue n’est pas
saturée.
b) Au cours de la dissociation ionique de l’électrolyte il se produit la réaction :
Ba(NO3)2 Ba2+ + 2 NO3- d’où :
[NO3-] = 2 [Ba2+] = 2.C .
m 0,784
Or C = = = 0,012 mol.L-1.
M .V 261,3 x 0,25
Soit : [NO3-] = 0,024 mol.L-1 et [Ba2+] = 0,012 mol.L-1.
36
III. FACTEURS AYANT UNE INFLUENCE SUR LA SOLUBILITE
2
III.1 Influence de la nature de l’électrolyte sur la solubilité
1-a. Expériences et observations
37
C h a p i t r e 2 : La solubilte des électrolytes
1-b. Conclusion
D’après les expériences précédentes réalisées à la même température ambiante on
peut noter que:
La saturation de la solution de nitrate de potassium KNO3 est atteinte avec une
masse comprise entre 3 g et 4 g environ de soluté dans 10 mL d’eau. Des
expériences plus précises permettent de montrer que la saturation est atteinte avec
3,2 g dans 10 mL d’eau soit 320 g de soluté dans un litre d’eau ce qui correspond à
3,17 mol de KNO3 par litre de solution.
3,17
C = Csat = s = = 3,17 mol.L-1 = 320 g.L-1.
1
Pour le bichromate de potassium K2Cr2O7 la saturation de la solution est atteinte
avec 0,5 g de soluté dans 10 mL d’eau, soit 50 g de soluté dans un litre d’eau ce qui
correspond à 0,17 mol de K2Cr2O7 par litre de solution.
0,17
C = Csat = s = = 0,17 mol.L-1 = 50 g.L-1.
1
Pour le chlorure de sodium NaCl la saturation de la solution est atteinte avec 3,7 g de
soluté dans 10 mL d’eau, soit 370 g de soluté dans un litre d’eau ce qui correspond
à 6,32 mol de NaCl par litre de solution.
6,32
C = Csat = s = = 6,32 mol.L-1 = 370 g.L-1.
1
Cette expérience montre qu’à température constante la solubilité varie avec la nature
de l’électrolyte. Ainsi, dans l’eau, le chlorure de sodium NaCl est plus soluble que le
nitrate de potassium KNO3 qui à son tour est plus soluble que le bichromate de
potassium K2Cr2O7.
D’une manière générale la dissolution des électrolytes est limitée et, dans les mêmes
conditions, les électrolytes sont plus ou moins solubles dans l’eau ; certains sont très
solubles alors que d’autres sont peu solubles.
Exemple
38
Remarques 2
1. Il ne faut pas confondre dissociation ionique plus ou moins grande et solubilité
plus ou moins grande. En effet ils existent des électrolytes faibles très solubles,
comme l’ammoniac NH3 et des électrolytes forts très peu solubles comme
l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2.
2. La solubilité dépend aussi de la nature du solvant. Ainsi le chlorure de sodium
est très soluble dans l’eau (370 g par litre d’eau environ) et très peu soluble dans
l’alcool (0,5 g par litre de solvant environ).
39
C h a p i t r e 2 : La solubilte des électrolytes
2.c. Conclusion
La solubilité d’un électrolyte dépend de la température. Pour la plupart des
électrolytes solides la solubilité est une fonction croissante de la température. Il existe
cependant quelques électrolytes dont la solubilité décroît quand la température
augmente.
Exemple
Electrolytes Solubilité en g dans 100 mL d’eau
Oxyde de calcium CaO 0,131 à 10°C 0,07 à 80°C
Sulfate de calcium hydraté (gypse) CaSO4,2H20 0,241 à 0°C 0,222 à 100°C
Sulfate de cérium (III) Ce2(SO4)3 10,1 à 0°C 60,8 à 100°C
Sulfate de cadmium CdSO4 75,5 à 0°C 0,222 à 100°C
Remarque
La solubilité des corps gazeux diminue quand la température augmente.
Exemple
Température en °C 15 20 25 30 35
40
2
EXERCICE RESOLU
1. A 40°C la solubilité du nitrate de potassium KNO3 dans l’eau est égale à 6,4 mol.L-1.
On introduit à cette température 150 g de KNO3 dans 150 mL d’eau pure puis on agite
le mélange.
a) Calculer la solubilité de KNO3 en g.L-1 à cette température.
b) L’électrolyte solide introduit initialement a-t-il été dissous totalement ? Justifier
la réponse.
c) La solution obtenue est-elle saturée ou non saturée ?
d) Calculer la concentration molaire des ions potassium K+ et des ions nitrate NO3-
sachant que KNO3 est un électrolyte fort.
2. On ajoute au mélange précédent 250 mL d’eau pure à 40°C.
a) Calculer la concentration molaire C de la solution obtenue. La solution
obtenue est-elle saturée ou non saturée ?
b) Calculer les nouvelles concentrations molaires des ions K+ et des ions NO3-.
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1.
-1.
Appliquer correctement la relation de a) Cherchons la solubilité de KNO3 en g.L
définition de la concentration. Soit m1 la masse de soluté qui peut être dissoute dans un
litre de solution pour atteindre la saturation :
41
C h a p i t r e 2 : La solubilte des électrolytes
Méthode et conseils
Solution
de résolution
Appliquer correctement la définition c) La solution obtenue est saurée car elle ne peut pas dissoudre
de la concentration. tout le solide introduit.
d) l’équation de dissociation ionique de KNO3 s’écrit :
KNO3(sd) K+ + NO3-
Comme la solubilité de KNO3 est égale à 6,4 mol.L-1 on
Ecrire l’expression de définition de la mole d’ions K+ et 1 mole d’ions NO3- par litre de solution.
concentration molaire.
A la saturation C = Csat = s d’où:
n +
(K ) 6 ,4
[K+] = = = 6,4 mol.L-1.
V 1
n ( NO − ) 6 ,4
3
[NO3-] = = = 6,4 mol.L-1.
V 1
2.
a) Pour calculer la concentration molaire C, après la dilution on
est obligé de supposer que tout le solide introduit va se
Evidemment une fois le calcul est dissoudre totalement dans le nouveau volume de la solution.
fait, il faut vérifier si l’hypothèse n ( KNO 3 ) m ( KNO 3 )
C= = .
émise est correcte en comparant la V V x M ( KNO 3 )
valeur de la molarité trouvée à celle
150
de la solubilité. C= = 3,7 mol.L-1. Or la solubilité de KNO3 est
101.0,4
égale à 6,4 mol.L-1 donc C < s l’hypothèse émise est correcte:
non saturée ;
42
2
L’ESSENTIEL DU COURS
43
C h a p i t r e 2 : La solubilte des électrolytes
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices
1. La concentration molaire d’une solution saturée est appelée …………..................
Elle s’exprime soit en ……...............…. soit en …..................…..................………..
2. Si la concentration molaire C d’une solution est inférieure à la solubilité s, la
solution est dite.......Si sa concentration est égale à la solubilité s elle est dite….....
3. La solubilité d’un électrolyte dépend de la…………, de la ………..et de ...............
Pour tous les exercices les masses molaires atomiques en g.mol-1 sont :
H = 1 ; Li = 6,9 ; C = 12 ; N = 14 ; O = 16 ; Na = 23, Cl = 35,5 ; Ba = 137 et Pb = 207,2.
Exercice 1
A 20°C la solubilité du nitrate de sodium NaNO3 dans l'eau est égale à 10,35 mol.L-1.
On introduit 153 g de NaNO3 dans assez d’eau pour obtenir 150 cm3 de solution.
1. Montrer que la solution obtenue est saturée et qu'il reste un dépôt solide de NaNO3.
2. Chercher la masse du dépôt solide.
3. Ecrire l'équation chimique de la réaction de dissociation ionique du nitrate de
sodium NaNO3 dans l’eau sachant que NaNO3 est un électrolyte fort.
4. Calculer les concentrations molaires des ions présents dans la solution.
Exercice 2
Soit deux tubes à essais (A) et (B) contenant chacun une solution de sulfate de
potassium K2SO4 à la température ambiante. On ajoute dans chaque tube à
essais une petite quantité de sulfate de potassium. Au bout d’un certain temps on
remarque que le solide disparaît dans le tube à essais (A) et reste au fond du tube (B).
1. Que peut-on dire des solutions contenues dans les tubes à essais (A) et (B) ?
2. Que doit-on faire pour que des cristaux de sulfate de potassium apparaissent dans
le tube à essais (A) ?
3. Décrire une expérience permettant de faire disparaître le sulfate de potassium
solide dans le tube à essais (B).
Exercice 3
A 20°C la solubilité du chlorure de plomb PbCl2 est s = 0,036 mol.L-1.
On introduit 0,556 g de PbCl2 solide dans 100 mL d’eau pure et on agite
longuement.
1. L’électrolyte PbCl2 solide introduit initialement a-t-il été dissous totalement ?
2. Dire si la solution obtenue est saturée ou non.
3. Déterminer les concentrations molaires des ions Pb2+ et des ions Cl- dans la solution.
Exercice 4
45
C h a p i t r e 2 : La solubilte des électrolytes
Température en °C 0 10 20 30 40 50
m(NH4)2C2O4sat en g 2,4 3,2 4,5 6,0 8,2 10,7
Exercice 6
46
2
5. On refroidit la solution (S) à 10°C. On observe l’apparition d’un dépôt solide.
Calculer la masse de solide déposée sachant que la solubilité de l’hydroxyde de
baryum Ba(OH)2 est égale à 0,20 mol.L-1 à 10°C.
Exercice 7
A 20°C la solubilité de l’hydrogénosulfate de potassium KHSO4 est égale à 514 g.L-1.
On mélange à 20°C 80 mL d’une solution aqueuse (S1) d'hydrogénosulfate de
potassium KHSO4 dont la concentration massique C1 est égale à 280 g.L-1 avec 120 mL
d’une solution aqueuse (S2) du même électrolyte de concentration massique C2
égale à 400 g.L-1.
1. Calculer la masse d'hydrogénosulfate de potassium dissoute dans le mélange
obtenu.
2. En déduire la concentration massique de l’hydrogénosulfate de potassium dans la
solution obtenue. La comparer à C1 et à C2. Conclure.
3. Dire si la solution obtenue est saturée ou non.
Exercice 8
On dispose d'un flacon contenant 250 mL de solution de chlorure de sodium de
concentration 40 mmol.L-1
1. Déterminer la masse de chlorure de sodium utilisée pour préparer cette solution.
2. Dire comment il faut procéder pour préparer 200 mL d'une solution de
concentration égale à 0,01 mol.L-1 à partir de la solution précédente.
47
C h a p i t r e 2 : La solubilte des électrolytes
DOCUMENT 1
la solubilité des électrolytes dand l’eau
Dans le tableau suivant on donne la solubilité de quelques électrolytes à 25°C.
Electrolyte Formule Solubilité en mol.L-1
Bichromate de potassium K2Cr2O7 0,167
Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 1,3.10-2
Chlorure de Plomb PbCl2 1,6.10-2
Sulfate d’argent Ag2SO4 1,6.10-2
Iodure de plomb PbI2 1,3.10-3
Sulfate de calcium CaSO4 5.10-3
Hydroxyde de magnésium Mg(OH)2 1,4.10-4
Chlorure d’argent AgCl 1,1.10-5
Sulfate de baryum BaSO4 10-5
Hydroxyde de cuivre II Cu(OH)2 2,5.10-7
Hydroxyde d’aluminium Al(OH)3 5.10-9
Hydroxyde de fer III Fe(OH)3 1,4.10-10
DOCUMENT 2
La photo 1 représente un milieu marin. Les poissons constituent une source nutritive
riche en diiode I2, d’où provient ce corps simple ?
Dans les salines (photo 2) on observe un dépôt de sel. Comment peut-on expliquer
la formation du sel solide dans les salines ?
Photo 1 Photo 2
48
Chapitre 3
LA PRECIPITATION DES ELECTROLYTES
Objectifs
L´élève sera capable de :
- écrire l’équation chimique d’une réaction de précipitation ;
- citer les facteurs influant sur la précipitation des électrolytes.
Prérequis
- Dissociation ionique.
- Electrolytes forts et électrolytes faibles.
- Solubilité.
- Electrolytes solubles et électrolytes peu solubles.
49
C h a p i t r e 3 : La précipitation des électrolytes
50
3
Répéter l’expérience précédente en partant cette fois-ci des solutions aqueuses de
chlorure de sodium NaCl et de nitrate de plomb Pb(NO3)2 précédentes diluées
cinquante fois environ. Pour cela introduire 1cm3 de chaque solution dans une fiole
jaugée de 50 mL et compléter à l’eau distillée jusqu’au trait de jauge. Mélanger
ensuite des volumes égaux de ces deux solutions diluées. Aucun précipité
n’apparaît (fig.1b).
1.b. Interprétation
Dans la première expérience, le précipité blanc qui apparaît est le chlorure de plomb
PbCl2. L’équation chimique de la réaction est:
2 Na+ + 2 Cl- + Pb2+ + 2 NO3- PbCl2 (sd) + 2 Na+ + 2 NO3-.
Comme les ions Na+ et NO3- ne participent pas à la réaction (ils sont dits ions
spectateurs) on peut écrire l’équation de la réaction de précipitation sous une forme
plus simple :
Pb2+ + 2 Cl- PbCl2 (sd).
Dans la deuxième expérience la précipitation du chlorure de plomb n’a pas eu lieu
bien que le mélange contienne les ions Na+, Cl-, Pb2+ et NO3- en quantités égales
à celles dans la première expérience car les concentrations de ces ions sont faibles.
1.c. Conclusion
Dans les expériences décrites ci-dessus ( Fig.1a et Fig.1b) les quantités de matière
de Cl- et de Pb2+ sont les mêmes. En effet :
Dans l’expérience 1a on a :
n (Cl − )= 1.10-3 x 0,1 = 10-4 mol et n 2+ = 1.10-3 x 0,5 = 5. 10-4 mol.
(Pb )
Dans l’expérience 1b on a :
n (Cl − ) = 50.10-3 x 2. 10-3 = 10-4 mol et n 2+ = 50.10-3 x 10-2 = 5. 10-4 mol.
(Pb )
Sous l’effet de la dilution les concentrations ont diminué. En conséquence la
réaction de précipitation ne dépend pas des quantités de matière de réactifs mais
elle dépend de leurs concentrations.
Réaliser les six expériences suivantes (Fig.2) et noter à chaque fois s’il y a
précipitation ou non d’un électrolyte peu soluble.
51
C h a p i t r e 3 : La précipitation des électrolytes
Un précipité blanc
apparaît dans
Solution de Na2SO4 0,1 M Solution de K2SO4 0,1 M chaque tube.
52
3
4- Ajouter quelques gouttes de potasse KOH Le précipité bleu apparu est
0,1 M dans chacun des deux tubes à essais l’hydroxyde de cuivre (II)
suivants : Cu(OH)2 qui résulte de l’action
KOH 0,1 M KOH 0,1 M de l’ion cuivre (II) Cu2+ sur l’ion
hydroxyde OH-. L’équation
simplifiée de la réaction est :
Un précipité rouille
apparaît dans
Solution de Fe2(SO4)3 0,1 M Solution de FeCl3 0,1 M chaque tube.
53
C h a p i t r e 3 : La précipitation des électrolytes
2.b. Conclusion
D’après les expériences précédentes nous constatons que certains ions tels que :
Ag+ et Cl-; Pb2+ et SO 2– ; Pb2+ et Cl-; Cu2+ et OH-; Fe2+et OH-; Fe3+et OH-
4
peuvent donner un précipité.
Dans la précipitation des électrolytes, ce sont les ions qui jouent le rôle de réactifs
et non les composés qui les apportent. La précipitation des électrolytes dépend
donc de la nature des réactifs.
EXERCICE RESOLU
Pour déterminer les concentrations molaires d’une solution aqueuse (S) contenant
des ions cuivre (II) Cu2+ et des ions chlorure Cl- on réalise les essais suivants.
A. On ajoute à 100 mL de (S) une solution aqueuse de soude NaOH en excès. On
obtient un précipité bleu d’hydroxyde de cuivre (II) qui, filtré puis séché, a une
masse de 1,95 g.
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction de précipitation.
2. Calculer la concentration molaire des ions Cu2+ contenus dans la solution (S) en
supposant que la réaction de précipitation soit totale.
3. En déduire la concentration molaire C de la solution (S).
4. Calculer le volume minimal d’une solution d’hydroxyde de sodium 1 M nécessaire
pour précipiter tous les ions Cu2+ contenu dans (S).
54
3
Méthode et conseils
Solution
de résolution
A.
- Se rappeler qu’une équation 1. L’équation chimique de la réaction de précipitation est :
chimique correctement écrite doit
tenir compte du principe de Cu2+ + 2 Cl- + 2 Na+ + 2 OH-Cu(OH)2(sd)+ 2 Na+ + 2 Cl-.
conservation des atomes et des
charges électriques. L’équation chimique simplifiée est :
formée.
m ( Cu (OH ) 2 )
n= où M ( Cu ( OH) ) représente la masse
M (Cu ( OH ) 2 2
n(OH-) = 2 x n(Cu2+).
55
C h a p i t r e 3 : La précipitation des électrolytes
Méthode et conseils
Solution
de résolution
B.
1. L’équation chimique de la réaction de précipitation est :
L’ESSENTIEL DU COURS
♦ La précipitation est la réaction qui donne un précipité à partir des ions correspondants.
♦ La précipitation d’un électrolyte dépend de la concentration des réactifs et de
la nature des ions présents.
56
EXERCICES D’EVALUATION
3
Verifier ses acquis
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices
1. La réaction chimique qui donne un précipité à partir des ions correspondants est
appelée……………….
2. La précipitation des électrolytes peu solubles dépend de …………….et ………………de
la …………...
3. La précipitation des électrolytes est indépendante de ………………………des réactifs.
2. On ajoute à une solution aqueuse (S) quelques gouttes de nitrate d’argent ; on obtient
un précipité blanc qui noircit à la lumière. La solution contient :
3–
a) des ions phosphate PO4 ;
b) des ions chlorure Cl-;
2–
c) des ions carbonate CO3 .
3. On ajoute à une solution aqueuse contenant des ions fer (II) Fe2+ une solution
d’hydroxyde de sodium; on obtient un précipité :
a) blanc;
b) vert;
c) rouille.
57
C h a p i t r e 3 : La précipitation des électrolytes
Exercice 2
Le chlorure de cuivre (II) CuCl2 est un électrolyte fort. On considère 10 mL d’une
solution aqueuse de chlorure de cuivre (II) de molarité C. Pour précipiter tous les ions
Cu2+ présents dans la solution, on ajoute un excès d’une solution de soude 1 M. Un
précipité de couleur bleue apparaît.
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction de précipitation.
2. Le solide, séparé, lavé et séché a une masse de 0,98 g.
a) Déterminer la quantité de précipité obtenu.
b) Déterminer la molarité C du chlorure de cuivre (II) dans la solution.
Exercice 3
Un flacon dont l’étiquette a été effacée, contient une solution aqueuse d’un sel de
potassium. Le test au nitrate d’argent donne un précipité blanc.
1. Quelle est la nature de l’anion présent dans la solution ?
2. Préciser la formule de l’électrolyte présent.
58
3
Exercice 5
On dissout 3,92 g d’hydroxyde de potassium KOH dans assez d’eau pour obtenir 100 mL
d’une solution (S1).
1. Ecrire l'équation chimique de la réaction de dissociation ionique de cet électrolyte
fort.
2. Calculer la concentration molaire C1 d’hydroxyde de potassium dans cette solution.
3. Pour précipiter pratiquement tous les ions fer (III) Fe3+ contenus dans 0,1 L d’une
solution (S2) de nitrate de fer (III) Fe(NO3)3, on doit ajouter 50 mL de la solution (S1).
a) Ecrire l'équation chimique de la réaction de précipitation.
b) Calculer la quantité d’ions fer (III) Fe3+ dans la prise d’essai.
c) En déduire la concentration molaire C2 du nitrate de fer (III) dans la solution (S2).
d) Calculer la masse du précipité obtenu.
Exercice 6
2–
L’analyse d’une eau minérale montre la présence des ions sulfate SO4 à raison de
19 mg.L-1.
2–
1. Calculer la molarité des ions sulfate SO 4 de cette eau minérale.
2. Déterminer le volume d’une solution aqueuse de nitrate de plomb Pb(NO3)2 0,01 M
qu’il faut ajouter pour précipiter la totalité des ions sulfate contenus dans 50 mL de
cette eau minérale. On admettra que la réaction de précipitation est totale.
Exercice 7
On prépare 100 mL d’une solution aqueuse (S1) en dissolvant une masse m de
sulfate de fer (III) Fe2(SO4)3 dans l’eau pure.
A 50 mL de cette solution on ajoute peu à peu une solution aqueuse d’hydroxyde de
sodium NaOH de façon à précipiter intégralement tous les ions fer (III) Fe3+. Le
précipité lavé et séché a une masse de 0,81 g.
1. Ecrire l'équation chimique de la réaction de dissociation ionique dans l’eau :
a) du sulfate de fer (III) ;
b) de l’hydroxyde de sodium.
2. Ecrire l'équation chimique de la réaction de précipitation supposée totale quand on
mélange la solution aqueuse (S1) avec l’hydroxyde de sodium.
3. Calculer les concentrations molaires des ions Fe3+et SO 42– dans la solution (S1).
4. Vérifier que la solution (S1) est électriquement neutre.
5. Calculer la masse m de sulfate de fer (III) Fe2(SO4)3 dissoute dans 100 mL de la
solution aqueuse (S1).
59
C h a p i t r e 3 : La précipitation des électrolytes
DOCUMENT
1. L’eau potable
L’eau qui circule dans les conduites d’eau est une eau potable. Elle est
incolore, inodore et répond à certaines normes de composition en ions.
Le tableau, ci dessous regroupe les concentrations maximales admises pour
les principaux ions présents dans l’eau.
Nitrite NO2- 0
Plomb Pb2+ 0
2. Dureté de l’eau
L’eau potable peut-être douce ou dure selon la quantité d’ions magnésium Mg2+ et
carbonate de calcium CaCO3 par litre ou en degré hydrotimétrique (°H). Elle est
Une eau dure provoque des dépôts solides dans les canalisations, les chauffe-eau,
les bouilloires, etc. Pour cela il est recommandé d’adoucir une eau dure, en
précipitant les ions Ca2+ par les ions carbonate CO32- selon la réaction :
60
3. Comment explique-t-on le dépôt solide dans les conduites d’eau ?
3
–
La présence des ions hydrogénocarbonate HCO 3 dans l’eau
est gênante car ces ions se transforment en ions carbonates
2–
CO 3 selon l’équation :
– 2–
2 HCO 3 CO 3 + H2O + CO2(g).
2–
Les ions carbonates CO 3 formés donnent avec les ions
calcium Ca2+ et magnésium Mg2+ des précipités peu
solubles de carbonate de calcium CaCO3 et de carbonate de
Conduite + calcaire
magnésium MgCO3 qui se déposent sur les parois des
Document 1.
conduites (doc.1) et provoquent progressivement leur Du calcaire déposé à l’intérieur
d’une conduite d’eau
obturation.
C’est grâce à l’urine que le corps humain se débarrasse d’un certain nombre de
déchets tel que l’urée, l’acide urique ou l’acide oxalique. On désigne sous le terme
de diurèse la quantité d’urine éliminée quotidiennement. Il est important de boire
suffisamment d’eau pour avoir des urines suffisamment diluées et de couleur jaune
claire pendant la diurèse.
A l’inverse si on ne boit pas l’eau en quantité suffisante, l’urine sera plus concentrée
et de couleur jaune foncée. Si l’urine devient assez concentrée en ions tels que les
+ 3– 2-
ions ammonium NH4 , phosphate PO4 ou oxalate C2O4
certains solutés comme l’oxalate d’ammonium (NH4)2 C2O4, l’oxalate de calcium
Ca(C2O4) ou le phosphate de calcium Ca3(PO4)2 précipitent au niveau des reins
ou dans les voies urinaires, formant ainsi ce qu’on appelle couramment des calculs
rénaux et provoquent ainsi la lithiase urinaire qui peut être une lithiase calcique ou
une lithiase urique.
En buvant beaucoup d’eau pour que la diurèse soit de 2 L au moins par jour ; on
empêche la formation des calculs rénaux (Doc. 2).
61
C h a p i t r e 3 : La précipitation des électrolytes
62
Chapitre 4
TESTS D’IDENTIFICATION DE QUELQUES IONS
Objectifs
L´élève sera capable de :
Prérequis
- Anions et cations.
- Précipitation des électrolytes.
- Les facteurs dont dépend la précipitation des électrolytes.
- Neutralité électrique d’une solution ionique
63
C h a p i t r e 4 : Tests d’identification de quelques ions
Objectif
- solution de chlorure de fer (III) FeCl3 ; - solution de sulfate de fer (III) Fe2(SO4)3 ;
- solution de chlorure de fer (II) FeCl2 ; - solution de sulfate de cuivre CuSO4 ;
- solution de chlorure de cuivre CuCl2 ; - solution de sulfate de zinc ZnSO4 ;
- solution de chlorure de zinc ZnCl2 ; - solution de chlorure d’aluminium AlCl3 ;
- solution de sulfate d’aluminium Al2(SO4)3 ; - solution de nitrate de plomb Pb(NO3)2 ;
- solution d’iodure de potassium KI - solution d’hydroxyde de sodium NaOH.
MATERIELS
64
I. TESTS D’IDENTIFICATION DE QUELQUES CATIONS
4
A. Les cations colorés. Exemples : Fe3+, Fe2+, Cu2+
1.b. Interprétation
Le précipité formé est l’hydroxyde de Fer (III) Fe(OH)3. Il résulte de la réaction des
ions fer (III) Fe3+ sur les ions hydroxyde OH-. L’équation chimique simplifiée de la
réaction de précipitation s’écrit : Fe3+ + 3 OH- Fe(OH)3 (sd).
1.c. Conclusion
Les ions Fe3+ donnent avec les ions OH- un précipité rouille d’hydroxyde de Fer (III)
Fe(OH)3.
2. Le cation Fe2+
65
C h a p i t r e 4 : Tests d’identification de quelques ions
2.b. Interprétation
Le précipité formé est l’hydroxyde de Fer (II) Fe(OH)2. Il résulte de la réaction des
ions Fer (II) Fe2+ sur les ions hydroxydes OH-. L’équation chimique simplifiée de la
réaction de précipitation s’écrit : Fe2+ + 2 OH- Fe(OH)2(sd).
2.c. Conclusion
Les ions Fe2+ donnent avec les ions OH- un précipité de couleur vert pâle
d’hydroxyde de Fer (II) Fe(OH)2.
3. Le cation Cu2+
66
3.b. Interprétation
4
Le précipité formé est l’hydroxyde de de cuivre (II) Cu(OH)2. Il résulte de la réaction
des ions cuivre Cu2+ sur les ions hydroxyde OH-. L’équation chimique simplifiée de
la réaction de précipitation s’écrit : Cu2+ + 2 OH- Cu(OH)2 (sd).
3.c. Conclusion
Les ions Cu2+ donnent avec les ions OH- un précipité de couleur bleue d’hydroxyde
de cuivre (II) Cu(OH)2.
1.b. Interprétation
Le précipité formé est l’hydroxyde de Zinc Zn(OH)2. Il résulte de la réaction des ions
zinc Zn2+ sur les ions hydroxyde OH-. L’équation chimique simplifiée de la réaction
de précipitation s’écrit :
Zn2+ + 2 OH- Zn(OH)2 (sd).
En présence d’un excès de soude le précipité disparaît car il réagit avec les ions
hydroxyde pour donner l’ion zincate Zn(OH)42- selon :
Zn(OH)2 (sd) + 2 OH- Zn(OH)42-.
1.c. Conclusion
Les ions Zn2+ donnent avec les ions OH- un précipité blanc d’hydroxyde de Zinc : Zn(OH)2.
67
C h a p i t r e 4 : Tests d’identification de quelques ions
2. Le cation Al3+
2.b. Interprétation
Le précipité formé est l’hydroxyde d’aluminium Al(OH)3. Il résulte de la réaction des
ions aluminium Al3+ sur les ions hydroxyde OH-. L’équation chimique simplifiée de la
réaction de précipitation s’écrit : Al3+ + 3 OH- Al(OH)3(sd).
En présence d’un excès de soude le précipité disparaît car il réagit avec l’hydroxyde
–
de sodium et on obtient l’ion aluminate AlO 2 selon :
–
Al(OH)3(sd) + OH- AlO2 + 2 H2O.
2.c. Conclusion
Les ions Al3+ donnent avec les ions OH- un précipité blanc d’hydroxyde d’aluminium
Al(OH)3.
Remarque
L’hydroxyde de zinc Zn(OH)2 et l’hydroxyde d’aluminium Al(OH)3 sont des précipités
de couleur blanche. Le test à l’ammoniac permet de les différencier car l’hydroxyde
de zinc Zn(OH)2 est le seul composé soluble dans une solution aqueuse d’ammoniac NH3 .
68
3. Le cation Pb2+
4
3.a. Expérience et observation
Figure 6. Précipitation des ions plomb Pb2+ par les ions iodure.
3.b. Interprétation
Le précipité formé est l’iodure de plomb PbI2. Il résulte de la réaction des ions plomb
Pb2+sur les ions iodure I-. L’équation chimique simplifiée de la réaction de
précipitation s’écrit :
Pb2+ + 2 I- PbI2(sd).
3.c. Conclusion
Les ions Pb2+ donnent avec les ions l- un précipité jaune d’iodure de plomb PbI2.
69
C h a p i t r e 4 : Tests d’identification de quelques ions
C. Organigramme récapitulatif
Précipité Présence
rouille de l’ion Fe3+
Précipité Présence
vert de l’ion Fe2+
+ Solution
d’hydroxyde
Présence
Solution Précipité
de l’ion Cu2+
inconnue bleu
de sodium
Précipité blanc
gélatineux Présence
soluble dans une de l’ion Zn2+
solution
d’ammoniac
Précipité Présence
blanc de l’ion Al3+
+ Solution Présence de
Précipité jaune l’ion Pb2+
d´iodure de
potassium KI
70
II. TESTS D’IDENTIFICATION DE QUELQUES ANIONS
4
3- 2-
A. Cas des anions usuels : Cl-, PO4 , SO4 .
Le précipité formé est le chlorure d’argent AgCl. Il résulte de la réaction des ions
argent Ag+ sur les ions chlorure Cl-. L’équation chimique simplifiée de la réaction de
précipitation s’écrit : Ag+ + Cl- AgCl(sd).
71
C h a p i t r e 4 : Tests d’identification de quelques ions
Le précipité formé est le phosphate d’argent Ag3PO4. Il résulte de la réaction des ions
argent Ag+ sur les ions phosphates PO 3- . L’équation chimique simplifiée de la
4
réaction de précipitation s’écrit : 3 Ag+ + PO 3- Ag3PO4(sd).
4
72
4
3.b. Interprétation et conclusion
Le précipité formé est le sulfate d’argent Ag2SO4. Il résulte de la réaction des ions
argent Ag+ sur les ions sulfate SO42-. L’équation chimique simplifiée de la réaction
de précipitation s’écrit : 2 Ag+ + SO42- Ag2SO4 (sd).
Remarque
L’expérience précédente peut être réalisé avec le nitrate de baryum Ba(NO3)2 au lieu
du nitrate d’argent AgNO3. On obtient un précipité blanc de sulfate de baryum
BaSO4.
B. Organigramme récapitulatif
Précipité
blanc qui noircit Présence de
à la lumière l’ion Cl-
+ Solution
de nitrate
Solution Présence
Précipité de l’ion PO43-
inconnue
d’argent jaune
Présence
Précipité de l’ion SO42-
blanc
EXERCICE RESOLU
On dispose d’une solution ionique (S) ne contenant qu’un seul type d’anion et un seul
type de cation. Pour identifier ces ions, on fait subir à la solution (S) les deux tests
suivants :
Test n°1 : Dans un tube à essais contenant un certain volume de la solution (S), on
ajoute quelques gouttes d’une solution d’hydroxyde de sodium NaOH. Un précipité
rouille se forme.
Test n°2: Dans un autre tube à essais contenant un certain volume de la solution (S),
on ajoute quelques gouttes d’une solution de nitrate d’argent AgNO3. Un précipité
blanc qui noircit à la lumière apparaît.
1. Indiquer le nom et la formule chimique de chaque précipité.
2. Identifier les ions présents dans la solution (S).
3. Ecrire les équations chimiques des différentes réactions de précipitation.
4. En déduire la formule chimique de l’électrolyte dissous dans la solution (S).
73
C h a p i t r e 4 : Tests d’identification de quelques ions
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1. Le précipité rouille qui se forme est de l’hydroxyde de Fer (III)
- Connaître la couleur caractéristique
de chaque ion. Fe(OH)3.
- Savoir écrire l’équation chimique 3. Les équations chimiques des deux réactions de précipitation
d’une réaction de précipitation.
sont :
74
4
L’ESSENTIEL DU COURS
Pour caractériser un cation on peut utiliser la couleur de l’ion hydraté quand elle
existe et la couleur du précipité obtenu par réaction du cation présent dans la solution
avec un réactif spécifique. Ainsi :
a) En solution aqueuse les ions Fe3+ hydratés sont de couleur jaune rouille et
donnent avec les ions hydroxyde un précipité rouille.
b) En solution aqueuse les ions Fe2+ hydratés sont de couleur verte et donnent
avec les ions hydroxyde un précipité vert.
c) En solution aqueuse les ions Cu2+ hydratés sont de couleur bleue et donnent
avec les ions hydroxyde un précipité bleu.
d) En solution aqueuse les ions Zn2+ hydratés sont incolores et donnent avec les
ions hydroxyde un précipité blanc.
e) En solution aqueuse les ions Al 3+ hydratés sont incolores et donnent avec les
ions hydroxyde un précipité blanc.
f) En solution aqueuse les ions Pb2+ hydratés sont incolores et donnent avec les
ions iodure un précipité jaune vif.
Pour caractériser un anion on peut utiliser la couleur du précipité obtenu par réaction
de l’anion présent dans la solution avec un réactif spécifique. Ainsi :
a) Les ions chlorure Cl- hydratés donnent avec les ions argent un précipité blanc
qui noircit à la lumière.
b) Les ions phosphate PO43- hydratés donnent avec les ions argent un précipité
jaune.
c) Les ions sulfate SO42- hydratés donnent avec les ions argent ou avec les ions
baryum un précipité blanc.
75
C h a p i t r e 4 : Tests d’identification de quelques ions
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices.
1. En présence d’ions argent Ag+, une solution contenant des ions phosphate
PO43- donne un précipité de couleur …………………Ce précipité est
le…………………et sa formule est ……………………..
2. Une solution qui donne en présence d’ions hydroxyde OH- un précipité………..
contient des ions Cu2+.
3. Une solution qui donne en présence d’ions chlorure Cl- un précipité blanc qui noircit
à la lumière contient des ions………...
4. Les ions iodures I- donnent avec les ions plomb un précipité d’iodure de plomb de
couleur…………...
76
B. II Répondre par vrai ou faux
4
1. En ajoutant à une solution contenant des ions Zn2+ une solution d’hydroxyde de
sodium ,on obtient un précipité blanc soluble dans une solution aqueuse d’ammoniac.
2. En ajoutant à une solution contenant des ions Fe2+ une solution d’hydroxyde de
sodium, on obtient un précipité vert.
3. L’hydroxyde de cuivre (II) est de couleur verdâtre.
4. L’hydroxyde de fer (III) est rouille.
5. L’iodure de plomb est incolore.
6. L’hydroxyde d’aluminium et l’hydroxyde de zinc sont tous les deux solubles en
présence d’un excès de soude et insolubles dans une solution aqueuse
d’ammoniac.
Exercice 2
L’addition d’une solution d’iodure de potassium à une solution aqueuse incolore ne
contenant qu’un seul type de cation et d’anion entraîne la formation d’un précipité
jaune vif.
1. Identifier l’un des ions présents dans la solution.
2. Ecrire l’équation chimique de la réaction de précipitation.
3. Donner la formule de l’électrolyte dissous dans la solution sachant que d’autres
tests permettent de mettre en évidence la présence des ions nitrate.
Exercice 3
On soumet une solution aqueuse incolore ne contenant qu’un seul type de cation et
un seul type d’anion aux deux tests suivants.
77
C h a p i t r e 4 : Tests d’identification de quelques ions
Exercice 4
Deux solutions (S1) et (S2) contiennent chacune un seul type de cation et un seul
2– 3–
type d’anion parmi les ions suivants : Fe2+ , Cu2+ ; Zn2+ ; Cl- ; SO4 ou PO 4 . La
solution (S1) est de couleur verte pâle, la solution (S2) est incolore.
1. Trouver les formules des électrolytes probablement dissous dans (S1).
2. Trouver les formules des électrolytes probablement dissous dans (S2).
3. L’addition d’une solution de chlorure de baryum BaCl2 à un échantillon de chacune
des solutions (S1) et (S2) donne un précipité blanc avec (S1) seulement.
a) Donner la formule du précipité formé.
b) Préciser l’ion mis en évidence dans (S1).
c) Ecrire l’équation chimique de la réaction de précipitation et donner le nom du précipité.
d) En déduire la formule de l’électrolyte dissous dans (S1).
4. La solution (S2) donne un précipité jaune avec une solution de nitrate d’argent AgNO3.
a) Préciser l’ion mis en évidence dans (S2).
b) Ecrire l’équation chimique de la réaction de précipitation et donner le nom du précipité.
c) Donner la formule de l’électrolyte dissous dans la solution (S2).
78
4
Exercice 6
On dispose de trois flacons (F1), (F2) et (F3) non étiquetés contenant chacun l’une
des trois solutions aqueuses incolores de sulfate d’aluminium, de sulfate de zinc et de
chlorure de sodium.
1. L’addition d’une solution de nitrate d’argent à un échantillon prélevé du flacon (F1)
donne un précipité blanc qui noircit à la lumière.
a) Donner la formule du précipité formé.
b) Préciser l’ion mis en évidence dans (F1).
c) Peut-on identifier l’électrolyte contenu dans (F1) ?
2. L’addition d’une solution de chlorure de baryum à deux échantillons prélevés l’un
du flacon (F2) et l’autre du flacon (F3) donne un précipité blanc.
a) Préciser la formule du précipité formé.
b) Identifier l’ion mis en évidence dans (F2) et dans (F3).
3. L’addition d’une solution d’hydroxyde de sodium à un échantillon prélevé du flacon
(F2) donne un précipité blanc soluble dans une solution aqueuse d’ammoniac.
a) Donner la formule du précipité formé.
b) Préciser l’ion mis en évidence dans (F2).
c) En déduire la formule de l’électrolyte contenu dans (F2).
4. Déterminer la formule de l’électrolyte contenu dans (F3).
Exercice 7
On prépare une solution aqueuse (S) en dissolvant dans l’eau pure du phosphate de
fer (III) Fe2(PO4)3 .
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction de dissociation ionique de cet électrolyte
supposé fort.
2. Dans 25 mL de cette solution on verse 10 mL d’une solution de nitrate d’argent
0,01 M. Il se forme un précipité qui lavé et séché a une masse égale à 2,095 g.
a) Quelle est la couleur du précipité obtenu et quelle est sa formule ?
b) Ecrire l'équation chimique de la réaction de précipitation en ne faisant pas
apparaître les ions spectateurs.
c) Déterminer la concentration molaire initiale de la solution (S).
3. Chercher le volume de soude 1 M juste nécessaire pour précipiter la totalité des
ions Fe3+ contenus dans une prise d’essai de 25 mL de la solution (S).
79
C h a p i t r e 4 : Tests d’identification de quelques ions
DOCUMENT
I. Introduction
L’analyse qualitative d’une solution électrolytique a pour but d’identifier les ions
présents dans une solution. Pour atteindre cet objectif on utilise le plus souvent le
test à la flamme, la couleur de certaines solutions, et le résultat des réactions de
précipitation des ions ainsi que le dégagement gazeux provoqué par les acides et
les bases quand ils sont en contact avec certaines solutions ioniques.
Pour identifier sans ambiguïté les anions et les cations, l’utilisation de réactifs
spécifiques est indispensable.
Ce test est très facile à réaliser dans un laboratoire d’analyse et permet d’identifier
plusieurs cations. Pour cela une baguette de verre propre est introduite d’abord
dans la solution à analyser, ensuite elle est portée dans la flamme d’un bec bunsen.
Une coloration caractéristique du cation présent apparaît (Photo 1).
Ainsi par exemple quand on porte dans la flamme d’un bec bunsen une baguette de
verre préalablement trempée :
– dans une solution de sulfate de cuivre on observe l’apparition d’une
coloration verte caractéristique des ions cuivre (II) Cu2+ ;
– dans une solution de chlorure de sodium ou d’hydroxyde de sodium on
observe l’apparition d’une coloration jaune caractéristique des ions sodium Na+ ;
80
III. Le dégagement gazeux
4
En solution acide ou basique certains ions donnent un dégagement de gaz très facile
2–
à identifier. Ainsi en présence d’un acide l’ion carbonate CO donne du gaz
3
carbonique CO2 qui trouble l’eau de chaux. L’équation chimique de la réaction
observée est :
CO 3 + 2 H+ CO2 (g) + H2O.
2-
L’ion sulfure S2- réagit avec les ions hydrogène H+ en provoquant le dégagement du
sulfure d’hydrogène H2S ayant une odeur nauséabonde. L’équation chimique de la
réaction observée est : S2- + 2 H+ H2S (g).
–
L’ion nitrate NO 3 réagit sur le cuivre en présence d’ions hydrogène en provoquant le
dégagement du monoxyde d’azote NO qui au contact de l’oxygène de l’air se
transforme en dioxyde d’azote NO2 de couleur rousse.
Les deux tableaux 1 et 2 suivants résument le résultat des tests d’identification de
quelques cations et anions usuels.
Précipité Précipité
blanc Précipité
blanc
Ba2+ Vert limpide soluble soluble
blanc
dans NH3 dans HCl
Précipité Précipité
blanc Précipité Précipité
Rouge blanc
Ca2+ orangée Insoluble soluble
blanc blanc
dans NH3 dans HCl
Précipité
rose Précipité Précipité Précipité noir
Co2+ Rose Insoluble rouge rouge soluble dans
dans NH3 les acides
Précipité
jaune Précipité
Cr3+ vert insoluble noir
dans NH3
Précipité
Précipité
blanc
Mg2+ soluble
rouge
dans HCl
Précipité Précipité
blanc blanc Précipité
Précipité
Pb2+ Bleu ciel soluble soluble blanc
rouge
dans NH3 dans l’eau
chaude
Précipité orangé
insoluble
I- dans NH3 Précipité jaune
Précipité blanc
Dégagement
soluble
CO32- dans NH3
de CO2 Précipité blanc
Précipité blanc
SO42- soluble Précipité blanc
dans NH3
Précipité jaune
PO43- soluble Précipité jaune Précipité blanc
dans NH3
82
Thème II : LES ACIDES ET LES BASES
83
Chapitre 5
LES ACIDES ET LES BASES DE BRONSTED
Objectifs
L´élève sera capable de :
- éfinir un acide et une base de Bronsted;
- écrire l’équation chimique de la réaction
- ionisation des acides dans l’eau.
Prérequis
84
5
I. DEFINITION DES ACIDES ET DES BASES DE BRONSTED
A. Dissolution du chlorure d’hydrogène dans l’eau
1.a. Expérience et observation
On dispose, sous une hotte, d`un ballon en verre rempli de chlorure d’hydrogène
gazeux HCl et équipé d’un bouchon percé muni d’un tube de verre effilé et terminé
par un tuyau en caoutchouc obturé par une pince. Retourner le flacon (fig.1a) et
plonger le tuyau dans un cristallisoir contenant de l’eau distillée additionnée de
quelques gouttes de bleu de bromothymol (B.B.T).
En ouvrant la pince constater que l’eau remonte dans le tube puis jaillit brusquement
dans le ballon en se colorant en jaune (fig.1b).
(a) (b)
Figure.1 Dissolution du chlorure d’hydrogène HCl dans l’eau :
(a) avant ouverture du robinet ; (b) après ouverture du robinet.
Le test au nitrate d’argent AgNO3 réalisé sur une faible portion de la solution jaune
présente dans le ballon révèle la présence des ions chlorure Cl- dans la solution.
1.b. Interprétation
85
C h a p i t r e 5 : Les acides et les bases de Bronsted
1.c . Conclusion
a) La solution obtenue par dissolution du chlorure d’hydrogène HCl gaz dans l’eau
est appelée solution d’acide chlorhydrique.
b) Le Bleu de Bromothymol (BBT) est un indicateur coloré qui permet de caractériser
les solutions acides ou basiques.
Rapprocher sous une hotte les deux ouvertures de deux flacons contenant
respectivement une solution concentrée d’acide chlorhydrique et une solution
concentrée d’ammoniac; une fumée blanche (ensemble de particules solides en
suspension dans un gaz) assez épaisse de chlorure d’ammonium NH4Cl solide se
forme aussitôt (fig.2).
86
5
Le chlorure d’ammonium NH4Cl solide est soluble dans l’eau. Soit (S) la solution obtenue.
Le test au nitrate d’argent AgNO3 réalisé sur une faible portion de (S) révèle la
présence des ions chlorure Cl- dans cette solution.
L’ion ammonium NH4+ peut être mis en évidence en traitant sous la hotte une autre
portion de la solution (S) par une solution d’hydroxyde de sodium NaOH à chaud.
On obtient de l’ammoniac gaz NH3 qui a une odeur caractéristique et qui irrite les
yeux.
2. Interprétation
Le chlorure d’hydrogène réagit avec l’ammoniac pour donner du chlorure d’ammonium NH4Cl.
L’équation chimique de la réaction est :
NH3 (g) + HCl (g) NH4Cl (sd).
Le chlorure d’ammonium se dissout dans l’eau en subissant une dissociation
ionique selon la réaction : NH4Cl (sd) NH4+ + Cl-.
L’équation chimique de la réaction du chlorure d’hydrogène avec l’ammoniac peut
être alors écrite sous la forme :
NH3 (g) + HCl (g) (NH4+ + Cl-)(sd) (2).
3. Conclusion
Fenêtre : Johannes
Bronsted
Johannes Bronsted (1879-1947) est un Chimiste Danois. Il a établi en
1923, en même temps que Lowry, la théorie sur les réactions acide
base qui sont considérées comme des réactions de transfert d’ion
hydrogène .
Fenêtre : Thomas Martin
Thomas Martin Lowry est un chimiste anglais. Il a établi en 1923, en Lowry
même temps que Bronsted, la théorie sur les réactions acide base qui
sont considérées comme des réactions de transfert d’ion hydrogène .
APPLICATION
Enoncé
Parmi les réactions chimiques suivantes indiquer celles qui font intervenir des acides
et des bases de Bronsted. Préciser, le cas échéant, l’acide et la base de Bronsted.
88
Solution
5
Les réactions chimiques (1), (3), (6) et (7) sont des réactions acide base, elles font
intervenir des acides et des bases de Bronsted. En effet :
- Au cours de la réaction chimique (1) CH3CO2H cède un ion hydrogène à
-
l’eau et se transforme en ion CH3CO 2 : CH3CO2H est un acide de Bronsted et H2O
est une base de Bronsted.
- Au cours de la réaction chimique (3) l’ammoniac NH3 capte l’ion hydrogène
+
cédé par HF et se transforme en ion ammonium NH 4 : NH3 est une base de Bronsted
et HF est un acide de Bronsted.
+
- Au cours de la réaction chimique (6) l’ion ammonium NH 4 donne un ion
+
hydrogène à l’ion hydroxyde OH- et se transforme en ammoniac NH3 : NH4 est un
acide de Bronsted et OH- est une base de Bronsted.
- Au cours de la réaction chimique (7) l’eau donne un ion hydrogène à l’ion
-
éthanoate CH3CO 2 et se transforme en ion hydroxyde OH-: H2O est un acide de
-
Bronsted et CH3CO 2 est une base de Bronsted.
HCl
2. L’acide nitrique
Les solutions aqueuses d’acide nitrique sont obtenues par réaction de l’acide nitrique
HNO3 avec l’eau. Au cours de cette réaction il se produit un transfert d’ion hydrogène
de l’acide nitrique HNO3 vers l’eau H2O. L’équation chimique de la réaction
d’ionisation de HNO3 dans l’eau est :
HNO3 + H2O H3O+ + NO3-.
Dans cette réaction HNO3 joue le rôle de donneur d’ion hydrogène : c’est un acide de
Bronsted. L’eau joue le rôle d’accepteur d’ion hydrogène : c’est une base de Bronsted.
Toutes les molécules de HNO3 sont ionisées dans l’eau. L’acide nitrique HNO3 est
un électrolyte fort. La solution d’acide nitrique contient les ions nitrate NO3- et les ions
hydronium H3O+.
HCl
0,1M
90
4. L’acide éthanoïque 5
Les solutions aqueuses d’acide éthanoïque (couramment appelé acide acétique) sont
obtenues par réaction de l’acide éthanoïque CH3CO2H avec l’eau. L’équation
chimique de la réaction d’ionisation de CH3CO2H dans l’eau est:
CH3CO2H + H2O H3O+ + CH3CO2-.
Au cours de cette réaction il se produit un transfert d’ion hydrogène de l’acide
éthanoïque CH3CO2H vers l’eau H2O: le compose´ CH3CO2H est un acide de
Bronsted et l’eau est une base de Bronsted. La réaction d’ionisation n’est pas totale
car la solution d’acide éthanoïque contient les ions éthanoate CH3CO2- et les ions
hydronium H3O+ et des molécules d’acide éthanoïque CH3CO2H non dissociées.
L’acide éthanoïque CH3CO2H est un électrolyte faible.
91
C h a p i t r e 5 : Les acides et les bases de Bronsted
3. L’hydroxyde de potassium
L’hydroxyde de potassium (appelée couramment potasse) de formule KOH est un
solide blanc vendu sous forme de pastilles ou de paillettes. Il est déliquescent à l’air
comme la soude. Les solutions aqueuses de potasse sont obtenues par réaction de
la potasse KOH avec l’eau.
L’équation chimique simplifiée de la réaction d’ionisation de la potasse KOH dans
l’eau est : KOH (sd) K+ + OH-.
Toutes les molécules de potasse KOH sont ionisées dans l’eau. La potasse KOH est
un électrolyte fort. La solution d’hydroxyde de potassium contient les ions potassium
K+ et les ions hydroxyde OH-.
92
5
Remarque
Il est impropre d’utiliser les appellations soude, ammoniac ou potasse pour désigner
la solution aqueuse d’hydroxyde de sodium, d’ammoniac ou d’hydroxyde de
potassium car cela revient à confondre les solutés NaOH, NH3 et KOH avec leurs
solutions aqueuses correspondantes.
93
C h a p i t r e 5 : Les acides et les bases de Bronsted
Pour déboucher les éviers et les canalisations on utilise des solutions commerciales
assez concentrées de soude contenant en plus quelques adjuvants (produits
odorants, colorants, etc…) en faible proportion. Ces solutions sont à manipuler avec
précaution en portant des lunettes de protection et une paire de gants.
L’étiquette d’un flacon commercial indique que ce liquide
ménager contient 20% de soude soit 20 g de soude dissoute
dans 100 g de solution.
Calculer :
1. La quantité de soude contenue dans un litre de solution
commerciale.
2. La concentration molaire C de cette solution commerciale
sachant que sa masse volumique est égale à 1,2 g.mL-1.
3. Le volume qu’il faut prélever de la solution commerciale
pour préparer 1 L d’une solution de déboucheur diluée de
C
concentration C’= 40
Déboucheur de
Donnée : MNaOH = 40 g.mol-1. lavabo contenant de
la soude
94
5
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1. H2 (g) + Cl2 (g) 2 HCl (g).
- Le nombre de mol d’atome de chaque
élément doit être conservé dans une 2. D’après l’équation chimique précédente on a :
équation chimique correctement écrite. n (H 2 ) 1
= = 1. Dans cette relation n désigne une
n (Cl 2 ) 1
quantité de matière. D’où :
n(Cl2) = n(H2).
V( H2 )
- Poser la relation qui permet de calculer le Or : n(H ) = où V désigne le volume molaire
nombre de mole d’un gaz quand on
2 V
connaît son volume et le volume molaire des gaz. Soit :
gazeux. 3,6
n(H2) = = 0,15 mol.
24
Le volume du dichlore est :
95
C h a p i t r e 5 : Les acides et les bases de Bronsted
Méthode et conseils
Solution
de résolution
96
5
Méthode et conseils
Solution
de résolution
7 ,2
- Ne pas oublier les unités. n(NH3) = = 0,3 mol.
24
0,3
D’où : C = = 0,6 mol.L-1.
0,5
L’ESSENTIEL DU COURS
97
C h a p i t r e 5 : Les acides et les bases de Bronsted
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices.
1. L’acide de Bronsted est une entité capable de …………. un ……...…..........
2. La base de Bronsted est une entité capable de ………… un ……............….
3. La solution aqueuse d’acide chlorhydrique contient des ions ………………..
et des ions ………..
4. La solution aqueuse d’hydroxyde de sodium contient des ions ………........
et des ions ............................
B. Questions avec choix de réponses multiples
B.I Choisir la (ou les) bonne(s) réponse(s).
1. Dans une réaction acide base le transfert d’ion hydrogène a lieu entre :
a) un acide et un autre acide;
b) une base et une autre base;
c) un acide et une base.
2. En réagissant avec le chlorure d’hydrogène, l’ammoniac NH3 :
a) est une base de Bronsted;
b) est un acide de Bronsted;
c) n’est ni un acide ni une base de Bronsted.
3. Au cours de la dissociation ionique de la potasse dans l’eau :
a) on forme des ions hydroxyde et des ions potassium;
b) tous les ions formés sont hydratés;
c) on forme des ions hydronium car la potasse est un acide de Bronsted.
4. L’acide nitrique :
a) est un électrolyte faible;
b) est un électrolyte fort;
c) n’est pas un électrolyte.
5. La solution aqueuse d’ammoniac contient :
a) des ions ammonium NH4+, des ions hydroxyde et de l’ammoniac;
b) des ions ammonium NH4+ et des ions hydroxyde seulement;
c) des ions ammonium NH4+ et de l’ammoniac seulement.
98
5
UTILISER SES ACQUIS DANS DES SITUATIONS SIMPLES
Pour tous les exercices le volume molaire gazeux sera pris égal à 24 L.mol-1
Exercice 1
Dans 500 mL d’eau distillée, on dissout 1,2 L de chlorure d’hydrogène HCl gazeux.
1. Calculer la concentration molaire de la solution.
2. Déterminer la quantité de matière d’ions hydronium H3O+ libérés dans 50 mL de cette
solution.
Exercice 2
On dissout 0,6 L de gaz ammoniac NH3 dans 250 mL d’eau distillée.
1. Ecrire l’équation de la réaction d’ionisation de l’ammoniac NH3 dans l’eau.
2. L’eau joue-t-elle ici le rôle d’acide ou de base de Bronsted?
3. Calculer la concentration molaire C de la solution.
4. L’ammoniac est un électrolyte faible, la concentration molaire des ions
hydroxyde est-elle inférieure ou supérieure à C ?
Exercice 3
L’acide nitrique HNO3 est un électrolyte fort. On fait dissoudre 0.001 mol d’acide
nitrique HNO3 dans 100 mL d’eau. Soit (S1) la solution obtenue.
1. Ecrire l’équation de la réaction de dissociation de l’acide nitrique HNO3 dans l’eau.
2. Calculer la concentration molaire C1 de la solution (S1).
3. On prélève 20 mL de la solution (S1) et on complète avec de l’eau distillée
pour obtenir 200 mL d’une nouvelle solution (S2). Déterminer :
a) la concentration molaire C2 de la solution (S2);
b) la quantité de matière des ions H3O+ et des ions NO3- libèrès dans (S2).
Exercice 4
La potasse KOH est un électrolyte fort. On dissout 2,24 g de potasse dans assez
d’eau pour obtenir 50 mL de solution.
1. Ecrire l’équation de la réaction de dissociation de la potasse dans l’eau.
2. Calculer la concentration molaire de la solution.
3. Déterminer le volume qu’il faut prélever de la solution précédente pour
préparer 200 mL d’une nouvelle solution de concentration molaire égale à 0,2 mol.L-1.
99
C h a p i t r e 5 : Les acides et les bases de Bronsted
L’acide chlorhydrique HCl et l’acide nitrique HNO3 sont deux électrolytes forts. On
mélange un volume V1 = 100 mL d’une solution d’acide nitrique 0,1 M avec un volume
V2 = 50 mL d’une solution d’acide chlorhydrique 0,2 M ; on obtient une solution
aqueuse acide (S).
1. Calculer les concentrations molaires de tous les ions apportés par HCl et par HNO3
dans la solution (S).
2. Vérifier que la solution (S) est électriquement neutre.
100
5
EXERCICE DOCUMENTAIRE
Le savon
A- Fabrication
La fabrication du savon résulte d’une réaction chimique, dite réaction de
saponification, entre la soude en solution aqueuse et les acides gras.
En Tunisie les acides gras proviennent soit des huiles issues des grignons d’olivier
(dont le degré d’acidité est très élevé (Doc 1.) ou des huiles végétales. La soude est
fournie à l’état de cristaux par l’usine de cellulose de Kasserine.
Industriellement la fabrication du savon comprend trois phases:
1. L’empattage
Dans de grandes chaudières chauffées par de la vapeur d’eau surchauffée à 170°C,
la matière grasse et la lessive de soude (il s’agit d’une solution aqueuse de soude de
concentration molaire élevée) sont mélangées à raison de quatre volumes d’acide
gras pour un volume de base. Le mélange est ensuite abondonné pendant 24 heures
environ.
2. Le relargage
Le relargage consiste à ajouter de l’eau salée pour dégager le savon insoluble dans
l’eau salée. Cette opération dure également 24 heures environ.
3. La Cuisson
La saponification est achevée en additionnant une solution concentrée de soude lors
d’une dernière cuisson. L’eau salée contenant l’excès de soude est alors éliminée.
Le savon est ensuite récupéré après l’avoir rendu lisse par lavage à l’eau. Séché, le
savon est livré à la consommation.
Doc1. Les olives sont très riches en acide oléique qui est un acide gras.
101
C h a p i t r e 5 : Les acides et les bases de Bronsted
Les savons durs sont préparés en faisant réagir la soude sur des huiles et des
graisses contenant un fort pourcentage d’acides saturés. Les savons mous ou semi-
fluides (comme ceux utilisés pour la barbe) sont préparés en saponifiant l’huile de
linette, l’huile de graine de coton et les huiles de poisson avec de la potasse.
Le suif (matière grasse d’origine bovine et ovine) fournit un savon très dur et peu
soluble pour obtenir un effet moussant satisfaisant; on le mélange d’ordinaire avec
de l’huile de coprah. L’huile de coprah seule donne un savon dur et pratiquement
insoluble. Il est très peu utilisé dans l’eau douce.
102
5
DOCUMENT
LES PLUIES ACIDES
Les pluies acides provoquent le dépérissement des arbres de certaines forêts
(doc1), l’acidification des lacs et leur mort biologique ainsi que la corrosion des
monuments en pierre et des constructions métalliques (doc 2).
Quels sont les acides présents dans ces pluies et d’où proviennent-ils ?
L’acidité des pluies résulte de la dissolution de quelques gaz provenant des rejets
industriels tels que le dioxyde de carbone CO2, le dioxyde de soufre SO2 et les
oxydes d’azote NOx.
103
C h a p i t r e 5 : Les acides et les bases de Bronsted
Le diazote N2 peut réagir dans les moteurs des véhicules, à haute température, avec
l’oxygène de l’air pour former le monoxyde d’azote NO, le dioxyde d’azote NO2 et
d’autres oxydes d’azote. Le gaz NO2 se dissout dans l’eau de pluie pour donner
l’acide nitrique HNO3. les équations chimiques à considérer sont :
N2(g) + O2(g) 2 NO(g) ; 2 NO(g) + O2(g) 2 NO2(g) ;
NO2(g) + H2O HNO3.
L’acide chlorhydrique
Il est le moins fréquent dans les pluies acides. Il résulte de l’incinération des matières
plastiques et des bouteilles en chlorure de polyvinyle (appelé PVC couramment) dont
la formule brute est C2nH3nCln. La réaction de combustion provoque un dégagement
de chlorure d’hydrogène HCl gazeux selon la réaction :
2C2nH3nCln + (5n) O2(g) 4n CO2(g) + 2n HCl(g) + 2n H2O.
104
Chapitre 6
L’IONISATION PROPRE DE L’EAU
Objectifs
L´élève sera capable de :
- reconnaître une solution acide ou basique d’après la molarité des
ions H3O+ ou des ions OH-.
Prérequis
- phénomène d’électrolyse.
- conductibilité électrique;
- solution acide ;
- solution basique.
105
C h a p i t r e 6 : L’ionisation propre de l’eau
I.2. Interprétation
La très faible conductibilité de l’eau pure prouve que celle-ci contient des ions
positifs et des ions négatifs en quantité très faibles. Il s’agit des ions hydronium
H3O+ et des ions hydroxyde OH-. Ces ions sont formés au cours de la réaction
d’ionisation de l’eau. En effet au cours des interactions moléculaires une molécule
d’eau H2O cède un ion hydrogène H+ à une autre molécule, on obtient alors les ions
H3O+ et OH-. L’équation chimique de la réaction d’ionisation est la suivante :
H2O + H2O H3O+ + OH- (1).
Au cours de cette réaction il s’est produit un transfert d’ion hydrogène d’une
molécule d’eau à une autre molécule d’eau comme s’est illustré sur le schéma suivant:
I.3. Conclusion
Au cours de la réaction d’ionisation, certaines molécules d’eau jouent le rôle d’acide
et d’autres jouent le rôle de base de Bronsted. L’eau est un amphotère acide base.
C’est un ampholyte.
106
6
II. L’IONISATION DE L’EAU ABOUTIT A UN ETAT D’EQUILIBRE
Remarque
A l’état d’équilibre, les deux réactions directe (1) et inverse (2) continuent à se
produire à l’échelle microscopique avec la même rapidité. L’équilibre obtenu est
appelé équilibre dynamique.
II.2. Conclusion
L’eau pure conduit très faiblement le courant électrique. Elle renferme à la fois des
ions hydronium H3O+ et des ions hydroxyde OH- en concentration très faible et des
molécules d’eau en concentration très grande.
107
C h a p i t r e 6 : L’ionisation propre de l’eau
Une solution aqueuse de nitrate de potassium KNO3 par exemple, contient les ions
potassium K+ et des ions nitrate NO3- issus de la dissociation ionique de KNO3 ainsi
que les ions hydronium H3O+ et les ions hydroxyde OH- issus de l’ionisation propre
de l’eau. Les équations chimiques à prendre en considération sont :
KNO3 K+ + NO3-
et
H2O + H2O H3O+ + OH-.
Toutes les solutions aqueuses d’électrolytes renferment en plus des ions apportés par
la dissociation ionique de l’électrolyte, les ions hydroxyde OH- et les ions hydronium
H3O+ provenant de l’ionisation propre de l’eau.
Pour toutes ces solutions aqueuses, l’ionisation propre de l’eau et son inverse
aboutissent toujours à un équilibre dynamique où le produit des molarités de H3O+ et
de OH- est constant et égal à :
Toutefois les molarités de H3O+ et de OH- peuvent être différentes de 10-7 mol.L-1
selon la nature de la solution mais leur produit est constant puisqu’il est égal à 10-14 à 25°C.
La dissolution d’un acide dans l’eau pure donne des ions hydronium H3O+. En
conséquence la molarité des ions hydronium H3O+ augmente et devient supérieure
à celle de ions hydronium H3O+ dans l’eau pure :
[H3O+]sln > [H3O+] eau pure
Comme le produit des molarités de H3O+ et de OH- est constant alors la molarité des
ions hydroxyde OH- diminue et devient inférieure à celle des ions hydroxyde OH-
dans l’eau pure :
[OH-]sln < [OH-] eau pure
108
6
III.2. Cas des solutions aqueuses de base
La dissolution d’une base dans l’eau pure donne des ions hydroxyde OH-. En
conséquence la molarité des ions hydroxyde OH- augmente et devient supérieure à
celle des ions hydroxyde OH- dans l’eau pure :
[OH-]sln > [OH-]eau pure
Comme le produit des molarités de H3O+ et de OH- est constant alors la molarité des
ions hydronium H3O+ diminue et devient inférieure à celle des ions hydronium H3O+
dans l’eau pure :
[H3O+]sln < [H3O+]eau pure
Dans un milieu neutre il y a autant d’ions hydronium H3O+ que d’ions hydroxyde OH-
en conséquence on a:
[H3O+] = [OH-].
III.4. Conclusion
109
C h a p i t r e 6 : L’ionisation propre de l’eau
EXERCICE RESOLU
Méthode et conseils de
Solution
résolution
- Dans une équation chimique on 1. L’équation chimique de la réaction d’ionisation de l’eau
doit conserver les charges s’écrit :
électriques et le nombre de mole H2O + H2O H3O+ + OH-.
d’atome de chaque élément. 2. Au cours de cette réaction une molécule d’eau cède un ion
hydrogène à une autre molécule d’eau : l’eau joue le rôle à
- Utiliser les définitions des acides et
des bases de Bronsted. la fois d’acide et de base de Bronsted. C’est un amphotère.
3. L’eau étant électriquement neutre, elle contient autant de
- Se rappeler que toute solution est charges positives que de charges négatives on a donc :
électriquement neutre.
[H3O+] = [OH-]. Or :
[H3O+][OH-] = 10-14 on en déduit que:
[H3O+]2 = 10-14 d’où :
[H3O+] = [OH-] =10-7 mol.L-1.
- Pour une solution neutre on a
4. La concentration molaire de H3O+ est égale à celle
toujours [H3O+] = [OH-].
de OH-: l’eau n’est ni acide ni basique. L’eau est neutre.
5.
a) Comme [H3O+] =10-2 mol.L-1 on en déduit que :
- Pour une solution acide on a
10− 14
toujours [H3O+] > [OH-]. [OH-] = − 2 = 10
-12 mol.L-1.
10
b) La molarité de H3O+ étant supérieure à 10-7 mol.L-1 :
la solution a un caractère acide.
110
6
L’ESSENTIEL DU COURS
a) L’eau pure conduit faiblement le courant électrique car elle contient les ions
hydroxyde OH- et les ions hydronium H3O+ en très faible concentration.
b) L’ionisation de l’eau pure conduit à un équilibre dynamique où le produit
[H3O+] [OH-] est constant à température constante.
c) L’eau est un composé amphotère car elle est à la fois un acide et une base de
Bronsted. C’est un ampholyte.
d) Dans toutes les solutions aqueuses ioniques, le produit [H3O+] [OH-] = 10-14 à 25°C.
e) A 25°C :
- si [H3O+] > [OH-] la solution est acide ;
- si [H3O+] = [OH-] = 10-7 mol.L-1 la solution est neutre ;
- si [H3O+] < [OH-] la solution est basique.
111
C h a p i t r e 6 : L’ionisation propre de l’eau
EXERCICES D’EVALUATION
112
6
UTILISER SES ACQUIS DANS DES SITUATIONS SIMPLES
Pour tous les exercices on prendra :
24 L.mol -1 pour le volume molaire des gaz et [H3O+][OH-] = 10-14 à 25°C.
Exercice 1
Dans le tableau ci-dessous on donne à 25°C la concentration molaire des ions
hydronium H3O+ ou des ions hydroxyde OH- pour quelques solutions d’usage
courant.
Exercice 2
Exercice 3
Soit une solution aqueuse de potasse KOH contenant 1,68 g de soluté par litre de
solution.
1. Ecrire l’équation de la réaction de dissociation ionique de la potasse dans l’eau.
2. Calculer la concentration molaire de la potasse dans la solution.
3. Calculer la molarité :
a) des ions hydroxyde OH-.
b) des ions hydronium H3O+.
c) des ions potassium K+.
4. Vérifier que la solution aqueuse de potasse est électriquement neutre.
113
C h a p i t r e 6 : L’ionisation propre de l’eau
Exercice 4
L’acide nitrique HNO3 est un électrolyte fort.
1. Ecrire l’équation de la réaction de dissociation ionique de cet acide dans l’eau.
2. Dans 100 mL d’eau distillée on dissout 2.10-4 mol d’acide nitrique et 10-4 mol de
chlorure d’hydrogène HCl. Calculer la molarité de tous les ions présents dans la
solution.
Exercice 6
Exercice 7
On prépare 250 mL d’une solution aqueuse (S) d’ammoniac en faisant dissoudre 600 mL
d’ammoniac NH3 gazeux dans 250 mL d’eau. La mesure de la molarité en ions
hydronium H3O+ donne [H3O+] = 7,5.10-12 mol.L-1.
1. Préciser si l’ammoniac est un composé à caractère acide ou à caractère basique.
2. Ecrire l’équation de la réaction d’ionisation de l’ammoniac dans l’eau.
3. Calculer :
a) la concentration molaire C de la solution (S).
b) la molarité des ions hydroxyde OH- dans la solution (S).
4. Préciser si l’ammoniac est un électrolyte fort ou un électrolyte faible.
114
6
EXERCICE DOCUMENTAIRE
Quelle est la destinée des ions hydronium H3O+ dans les urines
La quantité d’acide sécrétée dans l’urine dépend des différentes réactions qui ont
H3O+ d’une urine normale est égale à 10-4,5 mol.L-1 environ soit :
S’il n’y avait pas dans l’urine des entités chimiques pouvant réagir avec les ions
sécrétion d’ions hydronium H3O+ s’arrêterait. Parmi les entités qui neutralisent les
ions hydronium H3O+ on peut citer les ions hydrogénocarbonate HCO3-, les ions
Questions
115
Chapitre 7
Le pH DES SOLUTIONS AQUEUSES
Objectifs
L´élève sera capable de :
- définir le pH d’une solution aqueuse ;
- déterminer le pH d’une solution à l’aide d’un papier pH ou d’un pH mètre ;
- calculer les molarités des ions hydronium H3O+ et des ions
hydroxyde OH- à partir de la valeur du pH d’une solution aqueuse ;
- classer les substances courantes en acides et bases selon la
valeur de leur pH.
Prérequis
116
7
Le pH DES SOLUTIONS AQUEUSES
I. INTRODUCTION
L’eau citronnée est souvent qualifiée comme étant une solution acide ou une solution
au goût “acide". A l’opposé l’eau de source non gazéifiée est qualifiée de solution
“neutre“. Pour nous laver nous utilisons des solutions d’eau savonneuses qu’on
qualifie souvent de “basique“. Toute solution a donc un caractère acide, neutre ou
basique.
Déterminer le caractère d’une solution par le goût n’est pas toujours précis et parfois
dangereux en raison de la toxicité de la plupart des solutions. Pour cette raison on
caractérisera l’acidité ou la basicité d’une solution par la valeur de son pH.
II. DEFINITION DU pH
La notion de pH qui est l’abréviation de l’expression “potentiel d’hydrogène“ a été
introduite en 1909 par le chimiste Danois S.P.L Soërensen (1868-1939).
Le pH est une grandeur exprimée par un nombre positif lié à la molarité des ions
hydronium H3O+ d’une solution aqueuse. Il permet de caractériser l’acidité ou la
basicité d’une solution aqueuse. Il est défini par la relation :
[H3O+] = 10-pH.
Cette relation n’est valable ni pour les solutions concentrées pour lesquelles la
concentration molaire est supérieure à 10-2 mol.L-1 ni pour les solutions diluées où
la concentration molaire est inférieure à 10-6 mol.L-1.
Fenêtre :
C’est le chimiste danois S.P.L Soërensen (1868-1939) qui a introduit en
1909 le concept de pH, facilitant ainsi l’étude des propriétés acido-
basiques des solutions.
Exemples
a) Si [H3O+] = 10-4 mol.L-1 le pH est : pH = 4.
b) Si [H3O+] = 10-7 mol.L-1 le pH est : pH = 7.
c) Si [H3O+] = 10-10 mol.L-1 le pH est : pH = 10.
Remarque
D’après ces exemples on constate que le pH et la molarité des ions hydronium
H3O+ varient en sens inverse : plus le pH est grand et plus la molarité des ions
hydronium H3O+ est faible et réciproquement.
Nota
Dans la suite, et sauf indication contraire, la température sera prise égale à 25°C.
117
C h a p i t r e 7 : Le pH des solutions aqueuses
APPLICATIONS
Exercice I
Reproduire et compléter le tableau suivant :
Solution
- L’eau pure contient des ions hydronium H3O+ et des ions hydroxyde OH-,
le principe d’électroneutralité nous permet d’écrire:
[H3O+] = [OH-] . Or [H3O+][OH-] = 10-14 d’où :
[H3O+] = [OH-] = 10-7 mol.L-1. Comme [H3O+] = 10-pH alors : 10-7 = 10-pH
d’où : pH = 7.
- L’équation de la réaction de dissociation ionique de l’acide nitrique dans l’eau est :
HNO3 + H2O H3O+ + NO3-.
Comme l’acide nitrique est un électrolyte fort on a donc (abstraction faite des ions
hydronium H3O+ apportés par l’ionisation propre de l’eau) :
[H3O+] = C = 10-2 mol.L-1. A partir de la relation [H3O+][OH-] = 10-14 on calcule la
molarité des ions hydroxyde OH- : − 14
10
[OH-] = − 2 = 10
-12 mol.L-1.
10
Pour le calcul du pH on écrit : [H3O+] = 10-pH soit 10-2 = 10-pH d’où : pH = 2.
- L’équation de la réaction de dissociation ionique de la potasse dans l’eau est :
KOH K+ + OH-.
Comme la potasse est un électrolyte fort on a donc (abstraction faite des ions
hydroxyde OH- apportés par l’ionisation propre de l’eau): [OH-] = C = 10-2 mol.L-1.
A partir de la relation [H3O+][OH-] = 10-14 on calcule la molarité de H3O+ :
10− 14
[H3O+] = − 2 = 10
-12 mol.L-1.
10
118
7
Pour le calcul du pH on écrit : [H3O+] = 10-pH soit 10-12 = 10-pH d’où : pH = 12.
En regroupant tous les résultats dans un tableau on obtient :
Exercice II
Enoncé
L’étiquette d’une boisson gazeuse indique que le pH est égal à 3,5. En déduire la
concentration molaire des ions hydronium H3O+ de la solution.
Solution
119
C h a p i t r e 7 : Le pH des solutions aqueuses
A.2. Application
B. Utilisation du pH-mètre
Le pH-mètre est un instrument qui permet de réaliser des mesures précises du pH.
120
7
Avec les pH-mètres usuels la valeur du pH est déterminée à 0,1 ou à 0,01 près. Pour
mesurer le pH d’une solution inconnue procéder de la manière suivante :
- Etalonner d’abord le pH-mètre en introduisant la sonde dans une solution
étalon de pH connue et régler la valeur du pH à celle de la solution étalon.
- Retirer la sonde de la solution étalon et la rincer à l’eau distillée.
- Introduire la sonde dans la solution de pH inconnue et relever la valeur du pH.
- Veiller à ce que la partie sensible de la sonde plonge entièrement dans la
solution sans toucher les parois de la verrerie utilisée.
B. Application
IV. L’ECHELLE DU pH
A. Variation du pH avec l’acidité
A.1. Expérience et observation
02.00
121
C h a p i t r e 7 : Le pH des solutions aqueuses
B.2. Interprétation
B.3. Conclusion
12.0
Introduire dans un second bécher 50 mL d’eau fraîchement distillée. A l’aide d’un pH-mètre
mesurer le pH de cette solution. Ajouter ensuite à cette solution peu à peu la solution
d’hydroxyde de sodium et mesurer à chaque fois le pH.
Noter que le pH augmente progressivement.
122
B.2. Interprétation
7
Dans la première partie de l’expérience l’addition d’eau distillée fait diminuer la
molarité des ions hydroxyde OH- dans la solution. En conséquence la molarité des
ions hydronium H3O+ augmente car le produit [H3O+][OH-] doit rester constant d’où
une diminution du pH.
B.3. Conclusion
C. L’échelle de pH
pH < 7 7 pH > 7
123
C h a p i t r e 7 : Le pH des solutions aqueuses
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1. NaOH Na+ + OH-.
- Le nombre de mole d’atome de chaque
élément doit être conservé dans une 2. D’après l’expression de définition du pH on a :
équation chimique correctement écrite.
[H3O+] = 10-pH d’où :
- Poser la relation qui permet de définir
le pH. [H3O+] = 10-9,2 = 6,31. 10-10 mol.L-1.
D’autre part on a :
124
7
DEUXIEME EXERCICE RESOLU
En pédologie (science qui étudie les sols), le pH du sol détermine la culture la plus
adaptée au type de sol analysé. Par exemple les fraisiers donnent un rendement
satisfaisant sur des sols de pH compris ente 5,1 et 6,2.
Les pêchers préfèrent des sols de pH compris entre 5,3 et 6,8 alors que pour la
betterave à sucre le pH doit être compris entre 7 et 7,7.
Pour connaître le pH du sol, il suffit de tremper un papier pH dans une solution
obtenue en mélangeant un peu de terre avec deux ou trois fois son volume d’eau
distillée .
Si le sol est trop acide on répand de la chaux éteinte pour remonter le pH à une
valeur convenable; si le sol est trop basique on répand du terreau acide pour faire
descendre le pH à la valeur souhaitée.
1. Indiquer la nature acide, basique ou neutre, de chacun des sols favorables à la
culture de la betterave, des pêchers et des fraisiers.
2. Retrouver le pH du sol qui peut être favorable à la fois aux cultures des fraisiers
et des pêchers.
3. En se basant sur le dernier paragraphe, justifier comment le pH du sol est modifié
par l’apport de chaux ou d’un terreau acide.
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1.
Pour les fraisiers le pH du sol varie de 5,1 à 6,2, il est
inférieur à 7 donc, le sol doit être acide.
Pour les pêchers le pH du sol varie de 5,3 à 6,8, il est
inférieur à 7, le sol est aussi acide.
Pour les betteraves le pH du sol varie de 7 à 7,7, il est
supérieur à 7, le sol est basique.
2.
125
C h a p i t r e 7 : Le pH des solutions aqueuses
Méthode et conseils
Solution
de résolution
En superposant les deux axes précédents on peut
trouver le pH du sol adapté à la fois à la culture des
pêchers et des fraisiers. Ce pH doit être compris entre
5,3 et 6,2 : 5,3 ≤ pH≤6,2
L’ESSENTIEL DU COURS
♦ Le pH est une grandeur exprimée par un nombre positif lié à la molarité des ions
hydronium H3O+ d’une solution aqueuse :
[H3O+] = 10-pH.
♦ On mesure le pH d’une solution aqueuse à l’aide du papier pH ou d’un pH-mètre.
♦ A 25°C :
- une solution acide a un pH inférieur à 7;
- une solution neutre a un pH égal à 7;
- une solution basique a un pH supérieur à 7.
♦ Le pH d’une solution acide augmente par dilution tout en restant inférieur à 7 à 25°C ;
♦ Le pH d’une solution basique diminue par dilution tout en restant supérieur à 7 à 25°C ;
126
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
7
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices.
3. Le pH d’une boisson gazeuse est égal à 2,6. Cette boisson est une solution :
a) neutre ;
b) basique ;
c) acide.
4. La dilution d’une solution aqueuse fait augmenter son pH. Cette solution est :
a) neutre ;
b) basique ;
c) acide.
127
C h a p i t r e 7 : Le pH des solutions aqueuses
Exercice 1
Compléter le tableau suivant à 25°C.
[H3O+] [OH-] pH Nature de la solution
7.6
4.10-2
3.4
6.10-8
neutre
8.10-6
Exercice 2
A 25°C on mesure le pH de trois solution aqueuses (S1), (S2) et (S3).
On trouve les valeurs suivantes : pH(S1) = 10.2 ; pH(S2) = 3.4 et pH(S3) = 6.8.
1. Déterminer les concentrations molaires des ions hydronium et des ions hydroxyde
dans chacune de ces solutions.
2. Classer ces solutions par acidité croissante.
Exercice 3
A 25°C on dispose de deux solutions aqueuses (S1) et (S2) d’acide chlorhydrique. Le
pH de (S1) est égal à 1,7 et la molarité des ions hydronium dans (S2) est égale à
4.10-2 mol.L-1.
Classer ces solutions par acidité croissante.
Exercice 4
Calculer le pH d’une solution aqueuse contenant :
1. 1000 fois plus d’ions hydronium H3O+ que d’ions hydroxyde OH- ;
2. 1000 fois plus d’ions hydroxyde OH- que d’ions hydronium H3O+.
128
7
UTILISER SES ACQUIS POUR UNE SYNTHESE
Exercice 5
Exercice 6
On mélange 50 mL d’une solution (S1) d`hydroxyde de potassium KOH de
concentration égale à 1,68 g.L-1 avec 150 mL d’une solution (S2) d`hydroxyde de
potassium de pH égal à 10,8. L`hydroxyde de potassium est un électrolyte fort.
Déterminer :
1. La quantité d’ions hydroxyde OH- présents dans la solution finale.
2. Le pH du mélange.
Exercice 7
129
C h a p i t r e 7 : Le pH des solutions aqueuses
DOCUMENT
Le pH dans notre vie quotidienne
Le terme de pH est très employé dans notre vie quotidienne. On le trouve sur les
emballages de médicament (aspirine pH8 par exemple), sur les flacons de
shampoing pour bébé (shampoing pH5,5), sur les étiquettes d’eau minérale (pH6,8),
et dans plusieurs secteurs industriels et agricoles.
pH et industrie agroalimentaire
Dans l’industrie agroalimentaire le pH peut être considéré comme un indicateur de
la fraîcheur et de la bonne conservation du lait frais. Un lait de bonne qualité doit
avoir un pH compris entre 6,3 et 6,7. Une très faible quantité de lait “acide“ peut faire
cailler une grande quantité de lait de très bonne qualité ce qui peut causer des
pertes énormes sur le plan industriel.
pH et agriculture
Le pH d’un sol dépend de sa composition. Les sols siliceux ont un pH acide, les sols
calcaires ont un pH basique. Les types de culture doivent être adaptés à la nature
du sol et à son pH. Ainsi la betterave à sucre donne un rendement satisfaisant sur
des sols de pH compris ente 7 et 7,7. Les pommes de terre préfèrent un sol dont le
pH est compris ente 5,5 et 6. Le blé donne un meilleur rendement pour un pH
compris ente 5,4 et 7. L’amendement du sol est donc indispensable pour adapter la
valeur du pH au type de culture souhaitée. Pour cela l’agriculteur doit ajouter de la
chaux pour remonter le pH d’un sol acide. A l’opposé l’épandage de nitrate
d’ammonium (appelé “ammonitrate“ ou “ammonitre“ dans le langage courant), du
fumier animal ou de l’humus végétal fait descendre le pH des sols basiques.
130
7
EXERCICES DOCUMENTAIRES
exercice
Le pH du sang humain est constant il a une valeur voisine de 7,4. Tout écart
du pH de cette valeur peut être dramatique. Ce sont les mélanges tampon du
plasma qui permettent au pH sanguin de rester constant.
Questions :
1. Calcuer la concentration des ions hydrolyde et des ions hydronium dans 1L
de sang
2. Le sang est-il acide on basique ?
3. Expliquer pourquoi l’antacide fait diminuer l’acidité de l’estomac.
131
Chapitre 8
ACIDES FORTS ET ACIDES FAIBLES
BASES FORTES ET BASES FAIBLES
Objectifs
L´élève sera capable de :
- distinguer un acide fort d’un acide faible d’après la valeur du pH de sa
solution aqueuse;
-distinguer une base forte d’une base faible d’après la valeur du
pH de sa solution aqueuse.
Prérequis
132
ACIDES FORTS ET ACIDES FAIBLES
7
BASES FORTES ET BASES FAIBLES
02.0 03,4
(a) (b)
Figure 1. Mesure du pH :
I.2. Interprétation
Pour la solution (S1), pH(S1) = 2 donc [H3O+](S1) = 10-2 mol.L-1. Le nombre de mole
d’ions hydronium H3O+ formés par litre est égal au nombre de mole de HCl dissous
dans un litre de solution. En conséquence [H3O+](S1) = Ca = 10-2 mol.L-1.
Or l’ionisation d’une mole de HCl dans l’eau ne peut donner qu’une mole d’ions hydronium
H3O+ ; donc toutes les molécules HCl introduites initialement en solution sont
complètement dissociées selon l’équation:
HCl + H2O H3O+ + Cl-.
133
C h a p i t r e 8 : Acides forts et acides faibles ; Bases fortes et bases faibles
I.3. Généralisation
Un acide fort AH est un acide qui s’ionise totalement dans l’eau. La concentration
molaire des ions hydronium H3O+ dans une solution aqueuse d’un monoacide fort
de concentration molaire C est telle que : [H3O+] = C.
Le pH d’une solution aqueuse d’un monoacide fort est tel que :
[H3O+] = 10-pH = C.
L’équation de la réaction de dissociation ionique est :
AH + H2O H3O+ + A-.
Les monoacides forts sont les acides qui libèrent par ionisation dans l’eau une
mole d’ions hydronium par mole d’acide.
APPLICATION
Enoncé
Solution
1. Pour l’acide hypochloreux HClO on a : [H3O+](S1) = 10-4,75 = 1,78. 10-5 mol.L1. Cette
valeur est inférieure à 10-2 mol.L-1 : l’acide hypochloreux est un acide faible.
Pour l’acide nitrique HNO3 on a: [H3O+](S2) = 10-2 mol.L-1. Cette valeur est égale
à la concentration initiale de l`acide: l’acide nitrique HNO3 est un acide fort .
2. HNO3 + H2O ➙ H3O+ + NO3- et HClO + H2O H3O+ + ClO-.
135
C h a p i t r e 8 : Acides forts et acides faibles ; Bases fortes et bases faibles
12,0 10,6
(a) (b)
Figure 2. Mesure du pH :
a) d’une solution d’hydroxyde de sodium 10-2 M
b) d’une solution aqueuse d’ammoniac 10-2 M
II.2. Interprétation
136
II.3. Généralisation
8
Une base forte B est une base qui s’ionise totalement dans l’eau. La molarité des
ions hydroxyde OH- dans une solution aqueuse d’une monobase forte de
concentration molaire C est égale à : [OH-] = C.
Le pH d’une solution aqueuse d’une monobase forte est tel que :
−14
10
[H3O+] = 10-pH = .
C
L’équation de la réaction de dissociation ionique est :
B + H2O BH+ + OH-
Les monobases fortes sont les bases qui libèrent par ionisation dans l’eau une
mole d’ions hydroxyde par mole de base.
Une base faible B est une base qui s’ionise partiellement dans l’eau. La molarité des
ions hydroxyde OH- dans une solution aqueuse d’une monobase faible de
concentration molaire C est tel que : [OH-] < C.
APPLICATION
Enoncé
On dispose de deux solutions (S1) de potasse KOH et (S2) de méthylamine
CH3NH2 de même concentration 10-3 mol.L-1. Pour la solution (S1) le pH trouvé
est égal à 11. Pour la solution (S2) le pH mesuré est égal à 10,8.
1. Préciser s’il s’agit de bases fortes ou de bases faibles.
2. Ecrire les équations chimiques d’ionisation de ces deux bases.
Solution
1. Pour la potasse KOH on a :
[H3O+](S1) = 10-11 mol.L-1 et [OH-](S1) = 10-3 mol.L-1.
Cette valeur est égale à la concentration molaire de la base: la potasse est une base
forte.
Pour la méthylamine CH3NH2 on a:
[H3O+](S2) = 10-10,8 = 1,6. 10-11 mol.L-1 et [OH-](S2) = 6,25.10-4 mol.L-1.
Cette valeur est inférieure à 10-3 mol.L-1 : la méthylamine est une base faible.
2. KOH K+ + OH- et CH3NH2 + H2O CH3NH3+ + OH- .
137
C h a p i t r e 8 : Acides forts et acides faibles ; Bases fortes et bases faibles
Les principaux constituants du raisin sont les sucres qui peuvent constituer
jusqu’au quart du poids du jus de raisin. Le glucose et le fructose (C6H12O6)
sont les deux principaux sucres présents. La fermentation alcoolique
transforme les sucres du vin en éthanol C2H5OH sous l’action de certaines
levures telles que les saccharomyces cerevisiae.
C6H12O6 2 C2H5OH + 2 CO2.
La teneur moyenne du vin en éthanol C2H5OH (qui est un alcool) est de 10%
en volume environ alors que dans le vinaigre cette proportion est nulle.
L’acide acétique n’est présent qu’à l’état de traces dans le vin, alors qu’il est
le principal composé organique du vinaigre puisqu’on peut trouver entre 80 et
110 g d’acide acétique par litre de vinaigre. La teneur en acide acétique du
vinaigre commercial est exprimée en degré acétique.
Le degré acétique exprime la masse d’acide dans 100 mL de solution de
vinaigre.
Un vinaigre à 5% contient donc 5 g d’acide acétique dans 100 mL de solution.
1. Le moût de raisin contient-il de l’éthanol C2H5OH ?
2. Donner la formule de l’acide acétique.
3. A 25°C le pH d’une solution d’un vinaigre commercial est égal à 2,2. En
déduire la molarité des ions hydronium H3O+ présents dans cette solution.
4. En admettant que le degré acétique de ce vinaigre commercial est de 2,4% ;
calculer la concentration molaire C de cette solution.
5. Préciser le caractère fort ou faible de l’acide acétique.
138
8
EXERCICE RESOLU
La morphine est un composé basique qu’on peut symboliser par (B) pour simplifier.
La masse molaire de la morphine est égale à 285,3 g.mol-1.
On dissout 171,1 mg de (B) dans l’eau pour obtenir 100 mL de solution. La mesure
du pH à 25°C de cette solution donne 10.
1. Calculer la concentration molaire de la solution de morphine.
2. Calculer les concentrations molaires des ions hydronium H3O+et des ions
hydroxyde OH- présents dans la solution.
3. Préciser si la morphine est une base forte ou une base faible.
4. Ecrire l’équation chimique de la réaction d’ionisation de la morphine dans l’eau.
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1.
La concentration molaire C de la solution est :
n
C= ; n est la quantité de morphine B dissoute
- Ecrire l’expression de définition de la V
concentration molaire. et V le volume de la solution.
mB mB
Or n = d’où C =
MB MBV
MB est la masse molaire de la morphine.
−3
171,1.10
- Ne pas oublier les unités. C= = 6.10-3 mol.L-1.
285,3..100.10 − 3
139
C h a p i t r e 8 : Acides forts et acides faibles ; Bases fortes et bases faibles
L’ESSENTIEL DU COURS
140
8
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices
1. Un acide fort s’ionise……………..dans l’eau
2. L’ionisation d’un acide …………dans l’eau est partielle.
3. Une base ………….s’ionise totalement dans l’eau.
141
C h a p i t r e 8 : Acides forts et acides faibles ; Bases fortes et bases faibles
Exercice 3
L’acide nitrique HNO3 est un acide fort. Soit une solution aqueuse d’acide nitrique
HNO3 de pH égal à 2.
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction de dissociation ionique de cet acide.
2. Calculer la concentration molaire des ions hydroxyde.
3. En déduire la concentration molaire de la solution.
4. On introduit dans trois récipients 2 mL de cette solution et on ajoute de l’eau de
façon à avoir trois solutions (S1), (S2) et (S3) de volumes respectifs : V1 = 20 mL,
V2 = 200 mL et V3 = 2 L.
a) Déterminer le pH des solutions (S1), (S2) et (S3).
b) Préciser l’effet de la dilution sur le pH.
Exercice 4
La potasse KOH est une base forte. Soit une solution aqueuse d’hydroxyde de
potassium de pH égal à 10,6.
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction de dissociation ionique de cette base.
2. Calculer la concentration molaire des ions hydroxyde.
3. En déduire la concentration molaire de la solution.
4. On introduit dans trois récipients 2 mL de cette solution et on ajoute de l’eau de
façon à avoir trois solutions (S1), (S2) et (S3) de volumes respectifs : V1 = 20 mL,
V2 = 200 mL et V3 = 2 L.
a) Déterminer le pH des solutions (S1), (S2) et (S3) ?
b) Préciser l’effet de la dilution sur le pH.
Exercice 6
Les solutions (S1), (S2) et (S3) contiennent trois monobases B1, B2 et B3 à la même
concentration molaire 10-2 M. La mesure de leurs pH donne:
pH1 =12, pH2 = 11 et pH3 = 10,5.
1. Calculer la concentration molaire des ions hydronium H3O+ dans chaque solution.
2. En déduire la concentration molaire des ions hydroxyde dans chaque cas.
3. Justifier le caractère fort ou faible de chacune des monobases B1, B2 et B3.
142
Chapitre 9
REACTION D’UN ACIDE FORT
Objectifs AVEC UNE BASE FORTE
L´élève sera capable de :
- utiliser un indicateur coloré ;
- décrire l’équation de la réaction entre un acide fort et une base forte ;
-réaliser le dosage d’un acide fort par une base forte et
réciproquement.
Prérequis
143
C h a p i t r e 9 : Réaction d’un acide fort avec une base forte
144
9
Remarque
En dissolvant quelques cristaux de solide dans l’eau on pourrait mettre en évidence
la présence des ions sodium Na+ par le test à la flamme et les ions chlorure Cl- par
le test au nitrate d’argent AgNO3 (voir chapitre 4).
I.2. Interprétation
145
C h a p i t r e 9 : Réaction d’un acide fort avec une base forte
A.2. Interprétation
146
9
B. L’équivalence acido basique
L’équivalence acido basique est obtenue dans le cas où le nombre de mole d’ions
hydronium H3O+ susceptible d`être fournis par la solution aqueuse d’acide est égal
au nombre de mole d’ions hydroxyde OH- susceptible d`être fournis par la solution
aqueuse de base.
A l’équivalence on a :
n(H3O+)acide = n(OH-)base.
147
C h a p i t r e 9 : Réaction d’un acide fort avec une base forte
Remarque
Les relations (1) et (2) ne sont valables que pour un monoacide fort et une monobase
forte respectivement.
Mélanger 10 mL d’acide chlorhydrique 10-2 mol.L-1 avec deux à trois gouttes de bleu
de bromothymol (BBT).
Noter la couleur de la solution.
Ajouter à la burette de l’hydroxyde de sodium NaOH 10-2 mol.L-1 progressivement
et noter la couleur.
Si le volume de base ajouté Vb < Vb.E, le BBT a la teinte jaune : la solution est
encore acide car le nombre de mole d’ions hydroxyde OH- fournis par la base est
inférieur au nombre de mole d’ions hydronium H3O+ fournis par l’acide.
Si le volume de base ajouté Vb > Vb.E, le BBT a la teinte bleu : la solution est
basique car tous les ions hydronium H3O+ de l’acide ont disparu et les ions
hydroxyde OH- ont été introduits en excès.
Le changement de couleur du BBT marque donc le passage par un milieu neutre. Au
moment exact du virage du BBT on a l’équivalence acido basique. A ce moment
précis la teinte du BBT est verte.
Le bleu de bromothymol (BBT) est un indicateur coloré qui permet de repérer le point
d’équivalence car sa couleur en milieu acide (pH < 7) est différente de sa couleur en
milieu basique (pH > 7).
148
9
III. APPLICATION : DOSAGE D’UN ACIDE FORT PAR UNE BASE
FORTE ET RECIPROQUEMENT
III.1. Définition
Le dosage d’une solution aqueuse d’acide par une solution de base de concentration
molaire Cb connue consiste à déterminer la concentration molaire Ca de l’acide.
Réciproquement le dosage d’une solution aqueuse de base par une solution d’acide
de concentration molaire Ca connue consiste à déterminer la concentration molaire
Cb de la base.
149
C h a p i t r e 9 : Réaction d’un acide fort avec une base forte
Figure 4 : Réalisation pratique du dosage d’un acide fort par une base forte.
Remarque
Pour réaliser le dosage de la soude par l’acide chlorhydrique il faut introduire la
solution de soude dans le bécher propre avec deux ou trois gouttes de bleu de
bromothymol (BBT) et ajouter par petites fractions la solution d’acide chlorhydrique
introduite dans la burette, jusqu’au virage de l’indicateur du bleu au jaune.
Suivre les mêmes étapes que précédemment pour déterminer la concentration
molaire Cb de la base.
APPLICATION
Enoncé
150
Solution
9
1. L’équation chimique de la réaction de dosage est :
H3O+ + Cl- + OH- + Na+ Na+ + Cl- + 2 H2O.
Comme les ions sodium Na+ et les ions chlorure Cl- ne réagissent pas on peut
écrire :
H3O+ + OH- 2 H2O.
2. A l’équivalence on a : n(H3O+)acide = n(OH-)base.
Soit : Ca.Va = Cb.Vb.E.
C b VbE 0,15x 7, 4.10 <3
D’où : Ca = =
Va 10.10 <3
Ca = 0,111 mol.L-1.
3. La solution d’acide chlorhydrique commerciale a été diluée 100 fois on a
donc :
C’a = 100. Ca = 100. 0,111 = 11,1 mol.L-1.
4. La concentration massique de la solution d’acide commerciale est :
C = M(HCl). C’a
où M(HCl) est la masse molaire moléculaire de HCl.
C = 36,5. 11,1 = 405,15 g. L-1 .
Le pourcentage massique est donc égal à :
405,15x100
%(HCl)= = 34 ,3%.
1180
La solution commerciale d’acide chlorhydrique contient donc 34,3 g de
chlorure d’hydrogène dissous dans 100 g de solution.
151
C h a p i t r e 9 : Réaction d’un acide fort avec une base forte
EXERCICE RESOLU
On introduit dans un bécher un volume Va égal à 25 mL d’une solution d’acide nitrique
HNO3 de concentration molaire Ca inconnue et deux gouttes de bleu de
bromothymol.
Le mélange est dosé par une solution de potasse KOH de concentration molaire Cb
égale à 0,08 mol.L-1. L’équivalence est atteinte pour VbE = 12,5 mL.
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction de dosage.
2. Déterminer la concentration molaire Ca de la solution d’acide nitrique.
3. Trouver la valeur du pH à l’équivalence.
4. Préciser le sens de variation du pH au cours du dosage.
5. Calculer la masse du sel obtenu après évaporation totale de l’eau de la solution
obtenue à l’équivalence.
Donnée : La masse molaire moléculaire de KNO3 est égale à 101 g.mol-1.
152
Méthode et conseils
9
Solution
de résolution
1.
- Exploiter la relation entre Ca, Va, Cb et sont indifférents (spectateurs), l’équation précédente
CbE valable à l’équivalence. peut être écrite de façon plus simple :
153
C h a p i t r e 9 : Réaction d’un acide fort avec une base forte
L’ESSENTIEL DU COURS
- Au cours d’un dosage d’une solution d’acide fort par une solution de base forte,
le point d’équivalence est repéré par le changement de couleur du B.B.T,
indicateur coloré utilisé au cours du dosage.
154
9
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices
1. Au cours de la réaction d’une base forte avec un acide fort les ions…..réagissent avec
les ions……Il se forme de……… et un sel.
2. La relation Ca.Va = Cb.Vb est valable seulement à……. ……
3. Doser une base par un acide consiste à déterminer la………….. d`une solution …….
3. Au cours du dosage d’une base forte par un acide fort en présence de bleu de
bromothymol, la couleur de la solution à l’équivalence est :
a) jaune.
b) bleu.
c) verte.
1. Au cours du dosage d’un acide fort par une base forte le pH diminue.
2. A l’équivalence le nombre de mole d’ions hydronium H3O+ est inférieur au nombre
de mole d’ions hydroxyde OH-.
3. La réaction d’un acide fort avec une base forte est endothermique.
155
C h a p i t r e 9 : Réaction d’un acide fort avec une base forte
Exercice 1
On mélange 20 mL d’acide nitrique HNO3 0,02 mol.L-1 avec 4 mL de potasse 0,1 mol.L-1.
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction qui se produit.
2. Déterminer le pH du mélange obtenu.
3. Calculer la masse de nitrate de potassium KNO3 obtenue après évaporation totale de l’eau.
Exercice 2
Déterminer le volume d’une solution d’hydroxyde de sodium de concentration
molaire égale à 0,02 mol.L-1 qu’il faut ajouter à 20 mL d’acide chlorhydrique de
concentration molaire égale à 0,04 mol.L-1, pour obtenir un mélange de pH égal à 7.
Exercice 3
Déterminer le volume de chlorure d’hydrogène gazeux qu’il faut dissoudre dans
20 mL de potasse KOH de concentration molaire égale à 0,015 mol.L-1 pour obtenir
l’équivalence acido basique.
Exercice 4
On mélange 10 mL d’une solution d’acide chlorhydrique 0,2 M avec 25 mL de
potasse 0,03 mol.L-1 en présence de quelques gouttes de bleu de bromothymol.
1. Dans le mélange le nombre de mole d’ions hydronium H3O+ est-il inférieur ou
supérieur au nombre de mole d’ions hydroxyde OH- ?
2. Préciser la couleur de l’indicateur dans le mélange.
Exercice 5
On mélange 15 mL d’acide nitrique 0,15 mol.L-1 avec 10 mL d’acide chlorhydrique
0,2 mol.L-1.
1. Déterminer les concentrations molaires des ions hydronium H3O+, des ions
chlorure Cl- et des ions nitrate NO3- dans le mélange.
2. On ajoute au mélange précédent 25 mL de soude 0,3 M.
a) Ecrire l’équation chimique de la réaction qui se produit.
b) Le mélange obtenu est-il neutre, acide ou basique ?
156
9
UTILISER SES ACQUIS POUR UNE SYNTHESE
Exercice 6
On ajoute de l’eau distillée à 5 mL d’une solution (S1) de soude pour obtenir 100 mL
de solution diluée (S2). A 10 mL de (S2) contenant quelques gouttes de bleu de
bromothymol on ajoute progressivement à l’aide d’une burette graduée une solution
d’acide nitrique HNO3 de concentration molaire égale à 0,01 mol.L-1.
Le virage de l’indicateur a lieu pour un volume VaE égal à 15 mL.
1. Préciser la couleur de l’indicateur dans la solution (S2).
2. Ecrire l’équation chimique de la réaction de dosage.
3. Déterminer la concentration molaire Cb de la solution (S2).
4. En déduire la concentration molaire C’b de la solution (S1).
5. Déterminer le pH de la solution (S2) et celui de la solution (S1) .
Exercice 7
On dose 10 mL d’une solution (Sa) d’acide chlorhydrique par une solution (Sb) de
potasse 0,05 mol.L-1 en présence de bleu de bromothymol. Le volume ajouté à
l’équivalence est VbE égal à 20 mL.
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction de dosage.
2. Déterminer la concentration molaire Ca de la solution (Sa).
3. Déterminer la valeur du pH à l’équivalence. La solution obtenue est-elle neutre,
acide ou basique ?
4. Calculer la masse de sel déposé après évaporation totale de l’eau du mélange
obtenu à l’équivalence.
157
THEME III : LES REACTIONS
D’OXYDOREDUCTION
Comment expliquer la formation de l’image latente (le négatif) lors de la prise de vue à l’aide d’un
appareil photographique classique?
158
Chapitre 10
LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION
Objectifs
Prérequis
Lorsqu’on achète un bijou en or, il est rarement constitué d’or pur. Comment les
bijoutiers vérifient-ils rapidement la teneur en or ?
Dans les minerais aurifères l’or est dispersé à l’état métallique. Comment extraire l’or
d’un minerai ?
159
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
Dans les expériences que nous allons décrire dans ce chapitre, nous allons souvent
utiliser des métaux.
Un métal est un corps simple, donc formé d’un seul élément. A l’état de solides ou
de liquides les métaux possèdent tous une bonne conductibilité électrique et
thermique et peuvent réfléchir la lumière. Cette dernière propriété est responsable de
leur éclat particulier, appelé éclat métallique (fig.1).
Figure.1 L’or est un métal précieux recherché pour son éclat inaltérable.
160
10
En examinant le tableau périodique simplifié (fig.2), on constate que les éléments qui
se trouvent à gauche (à l’exception de l’hydrogène) sont des métaux. Les éléments
dans la partie droite du tableau (à l’exclusion des gaz rares) ainsi que l’élément
hydrogène sont des non métaux.
H He
Li Be B C N O F Ne
Na Mg Al Si P S Cl Ar
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
Rb Sr Y Zr Nb Mo Te Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
161
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
II.1.b Interprétation
162
10
Les ions hydronium H3O+ donnent un dégagement de dihydrogène : chacun d’eux
a capté un électron selon la demi équation :
2 H3O+ + 2e– H2 (g) + 2 H2O (1b).
Ces deux demi équations ne sont que des écritures commodes pour mettre en
évidence le transfert d’électrons entre le fer et les ions hydronium. En effet les
électrons n’existent pas à l’état libre dans les systèmes étudiés en chimie : un atome
de fer ne cède ses deux électrons que si deux ions hydronium sont là pour les
capter.
L’équation chimique (1) de la réaction entre le fer et les ions hydronium est obtenue
en combinant les deux demi équations (1a) et (1b) pour que les électrons transférés
n’apparaissent pas:
Fe (sd) Fe2+ + 2 e–
+
2 H3O+ + 2 e– H2(g) + 2 H2O
La réaction entre le fer métallique et l’acide sulfurique est appelée une réaction
d’oxydoréduction.
Le fer Fe qui cède des électrons est un réducteur.
L’ion hydronium H3O+ qui capte un électron est un oxydant.
Remarque
Les ions chlorure Cl- sont présents dans le milieu mais ne participent pas à la réaction
se sont ses ions spectateurs; donc il n’est pas nécessaire de les faire figurer dans
l'équation chimique.
163
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
II.2.b Interprétation
Comme dans l’expérience précédente, on peut conclure que les ions Zn2+
proviennent des atomes de zinc et le dihydrogène dégagé provient des ions
hydronium H3O+. L’équation chimique de la réaction observée est :
Zn (sd) + 2 H3O+ Zn2+ + H2 (g) + 2 H2O (2).
Au cours de cette réaction les ions hydronium H3O+ arrachent au zinc deux électrons
pour donner une molécule de dihydrogène H2 ; il se forme alors un ion Zn2+ qui
passe en solution. Il s’agit là aussi d’une réaction de transfert d’électrons.
Le zinc métallique donne naissance à des ions Zn2+ : chaque atome de zinc a donc
cédé deux électrons. Cette transformation peut être représentée par la demi équation:
Zn(sd) Zn2+ + 2 e– (2a).
Les ions hydronium H3O+ donnent un dégagement de dihydrogène : chacun d’eux a
gagné un électron selon la demi équation:
2 H3O+ + 2 e– H2 (g) + 2 H2O (2b).
164
L’équation chimique (2) de la réaction d’oxydoréduction est obtenue en
combinant les deux demi équations (2a) et (2b) pour que les électrons
10
transférés n’apparaissent pas:
–
Zn(sd) Zn2+ + 2 e
+
–
2 H3O+ + 2 e H2 (g) + 2 H2O
III.1 Réaction entre une solution contenant l’ion cuivre (II) et le fer
Introduire de la limaille de fer dans un tube muni d’un robinet et dont le fond est garni
d’un tampon d’ouate (ou de coton) placé au dessus d’un bécher vide. Ajouter dans le
tube une solution diluée de sulfate de cuivre (II).
En ouvrant le robinet la solution traverse lentement la couche de limaille de fer et on
récupère, dans le bécher, un filtrat presque incolore ; en même temps un dépôt rouge
de cuivre métallique apparaît sur la limaille de fer (fig.6).
Verser quelques millilitres du filtrat dans un tube à essais et ajouter quelques gouttes
d’une solution d’hydroxyde de sodium.
Il se forme un précipité vert d’hydroxyde de fer (II) Fe(OH)2 qui caractérise la
présence d’ions Fe2+ (fig.7).
165
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
III.1.b Interprétation
L’absence de la couleur bleue dans le filtrat prouve la disparition des ions cuivre (II).
Le dépôt de cuivre provient des ions Cu2+ initialement présents dans la solution.
Cette transformation n’aurait pas pu se produire s’il n’y avait pas eu un transfert
d’électrons du fer aux ions Cu2+. L’équation chimique de la réaction observée est :
Cu2+ + Fe Cu
(sd) + Fe2+
(sd) (3).
Au cours de cette réaction chaque ion cuivre Cu2+ transformé arrache à un atome de
fer Fe deux électrons pour donner du cuivre métallique. Cette transformation peut être
représentée par la demi équation:
Cu2+ + 2 e– Cu (sd) (3a).
Le fer métallique Fe donne naissance à des ions Fe2+. Chaque atome de fer a donc
cédé deux électrons. Cette transformation est traduite par la demi équation:
Fe Fe2+ + 2 e–
(sd) (3b).
L’équation chimique (3) de la réaction d’oxydoréduction est obtenue en combinant les
deux demi équations (3a) et (3b) :
Fe(sd) Fe2+ + 2 e–
+
Cu2+ + 2e– Cu(sd)
La réaction entre le fer et les ions cuivre Cu2+ est une réaction d’oxydoréduction.
Le fer Fe qui cède des électrons est un réducteur.
L’ion cuivre Cu2+ qui capte des électrons est un oxydant.
III.2 Réaction entre une solution contenant l’ion argent (I) et le cuivre
III.2.a Expérience et observation
Dans un bêcher contenant une solution de nitrate d’argent 0,1 M environ, plonger un
fil de cuivre bien décapé (au papier abrasif) en forme de spirale (fig.8a).
166
10
Au bout de quelques temps, la partie immergée du fil de cuivre se couvre d’un dépôt
gris noirâtre d’argent métallique. La solution initialement incolore bleuit
progressivement du fait de la formation d’ions Cu2+ (fig.8b).
III.2.b Interprétation
L’expérience réalisée précédemment montre que les ions Ag+ ont réagi avec le cuivre
métallique Cu pour donner un dépôt d’argent métallique et des ions Cu2+. L’équation
chimique de la réaction est:
2 Ag+ + Cu (sd) 2 Ag (sd) + Cu2+ (4).
Cette transformation n’aurait pas pu se produire s’il n’y avait pas eu de transfert
d’électrons du cuivre aux ions Ag+.
Au cours de cette réaction d’oxydoréduction le cuivre est transformé en ions cuivre
Cu2+ selon la demi équation:
–
Cu (sd) Cu2+ + 2 e (4a).
Les ions Ag+ sont transformés en argent métallique Ag selon la demi équation:
–
Ag+ + e Ag (sd) (4b).
Pour retrouver l’équation chimique (4) de la réaction d’oxydoréduction il faut multiplier
la demi équation (4b) par deux et l’ajouter à (4a) pour que les électrons
n’apparaissent pas :
–
Cu (sd) Cu2+ + 2 e
+ –
2 x (Ag+ + e Ag (sd)
Le cuivre Cu qui cède des électrons est un réducteur. L’ion argent Ag+ qui captent
des électrons est un oxydant.
Les expériences décrites dans les paragraphes (II) et (III) nous ont permis de montrer
que les réactions chimiques (1), (2), (3) et (4) sont des réactions de transfert
d’électrons.
Une réaction d’oxydoréduction ou réaction redox est une réaction chimique mettant
en jeu un transfert d’électrons entre ses réactifs.
167
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
APPLICATION
Enoncé
Les ions étain (II) Sn2+ réagissent avec le zinc métallique Zn pour donner un dépôt
d’étain Sn métallique et des ions zinc Zn2+.
1. Ecrire les deux demi équation représentant les transformations subies par
le zinc Zn et les ions étain (II) Sn2+.
2. En déduire l’équation bilan de la réaction d’oxydoréduction.
3. Préciser l’entité qui joue le rôle d’oxydant et celle qui joue le rôle de réducteur.
4. Préciser l’entité qui subit l’oxydation et celle qui subit la réduction.
Solution
1. Au cours de la réaction:
- l’ion étain (II) Sn2+ fixe deux électrons et se transforme en étain métallique Sn.
La demi équation est:
–
Sn2+ + 2 e Sn(sd).
- le zinc métallique Zn donne naissance à des ions zinc Zn2+; chaque atome de
zinc cède donc deux électrons. La demi équation est:
–
Zn Zn2+ + 2 e .
(sd)
2. L’équation bilan de la réaction d’oxydoréduction s’obtient en faisant la somme des
deux demi équations électroniques précédentes de telle manière que les électrons
transférés n’apparaissent pas : –
Sn2+ + 2 e Sn(sd)
+
Zn(sd) Zn2+ + 2 e–
168
10
V. LES COUPLES OXYDANT- REDUCTEUR OU COUPLE REDOX
V.1 Exemples de couples oxydant-réducteur simples
V.1.a L e c o u p l e C u2 +/ C u
Les expériences décrites dans le paragraphe III montrent que l’élément cuivre
intervient de deux manières différentes.
Dans l’expérience III.1, les ions Cu2+ captent les électrons fournis par le fer; ils
subissent une réduction selon la demi équation:
Réduction
2+ –
Cu + 2 e Cu(sd).
Dans l’expérience III.2, le cuivre Cu cède des électrons aux ions argent Ag+; le cuivre
subit une oxydation selon la demi équation:
Oxydation
–
Cu
(sd) Cu2+ + 2 e .
Suivant les réactifs mis en jeu, on observe l’une ou l’autre des transformations
précédentes.
Le réducteur Cu et l’oxydant Cu2+ sont liés par la demi équation:
–
Cu2+ + 2 e Cu(sd).
Les entités Cu2+ et Cu forment un couple oxydant réducteur ou couple redox
qu’on symbolise par Cu2+/Cu (fig.9). Cu2+ est la forme oxydée du couple et Cu est
sa forme réduite.
169
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
Remarque
La demi équation associée au couple rédox Cu2+/Cu est appelée aussi équation formelle.
V.1.b Le couple Fe2+/Fe
L’expérience décrite dans le paragraphe III.1 montre que le métal fer Fe peut céder
des électrons pour donner des ions fer Fe2+. Le fer Fe subit une oxydation selon la
demi équation : Oxydation
Fe(sd) Fe2+ + 2 e– .
Dans d’autres expériences on peut avoir la réduction des ions Fe2+ selon la demi équation :
Réduction
Fe2+ + 2e – Fe(sd) .
Le réducteur Fe et l’oxydant Fe2+ sont liés par la demi équation ou équation formelle :
Fe2+ + 2e – Fe . (sd)
Les entités Fe2+ et Fe forment le couple redox Fe2+ / Fe.
–
Fe3+ + e Fe2+ Fe3+ Fe2+ Fe3+/Fe2+
–
Hg2+ + 2 e Hg Hg2+ Hg Hg2+/Hg
–
Sn2+ + 2 e Sn (sd) Sn2+ Sn Sn2+/Sn
–
Cl2 (g) + 2 e 2 Cl- Cl2 Cl- Cl2/Cl-
–
S2O82- + 2 e 2 SO42- S2O82- SO42- S2O82-/SO42-
170
10
En mettant en jeu deux de ces couples redox on obtient une réaction
d’oxydoréduction dont l’équation chimique peut être obtenu par la combinaison des
équations formelles correspondant aux deux couples redox.
APPLICATION
Enoncé
On considère les entités chimiques suivantes : Fe2+, Al3+, Na+, Fe3+, Sn2+ et Al (sd).
1. Donner les symboles des couples redox qu’on peut former avec ces entités.
2. Ecrire l’équation formelle associée à chaque couple redox.
3. Ecrire l’équation chimique de la réaction d’oxydation de l’aluminium Al par
les ions fer (III) Fe3+ et mettant en jeu les couples redox choisis.
Solution
1. Les couples redox à considérer sont Fe3+ / Fe2+ et Al3+/ Al (sd) car les entités
Fe3+ et Fe2+ correspondent à l’élément fer et les entités Al3+ et Al correspondent à
l’élément aluminium.
2. L’équation formelle associée au couple redox Fe3+ / Fe2+ est:
–
Fe3+ + e Fe2+.
L’équation formelle associée au couple redox Al3+/ Al(sd) est:
–
Al3+ + 3 e Al(sd).
3. L’équation chimique de la réaction d’oxydoréduction s’obtient en faisant la somme
des deux demi équations précédentes de telle manière que les électrons transférés
n’apparaissent pas: –
Al(sd) Al3+ + 3 e
– +
3 (Fe3+ + e Fe2+ )
171
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
Cette équation formelle fait intervenir en plus de la forme oxydée H3O+ et de la forme
réduite H2, une autre entité H2O. Le couple H3O+/H2 n’est pas un couple oxydant-
réducteur simple.
V.2.b Le couple MnO4-/Mn2+
Certaines équations formelles sont très faciles à écrire correctement. Dans des cas
plus difficiles il est recommandé de procéder méthodiquement.
L’exemple du couple MnO4-/Mn2+sera utilisé pour illustrer la méthode à suivre pour
écrire correctement l’équation formelle associée à un couple oxydant réducteur
complexe.
Etapes Recommandations Application
Ecrire l’oxydant à gauche et le
1ère réducteur à droite de la double flèche MnO4- + …. Mn2+ + ….
étape ou inverssement.
Remarques
- Les pointillés signalent que l’équation formelle n’est pas encore complète.
- La méthode proposée doit être appliquée strictement dans l’ordre indiqué.
172
10
V.2 Définition d’un couple oxydant réducteur ou couple redox
Un couple oxydant réducteur ou couple redox est constitué de deux entités chimiques
l’une correspondant à la forme oxydée Ox et l’autre à la forme réduite Red d’un même
élément chimique. On le note Ox/Réd.
A chaque couple redox on associe une équation formelle ou demi équation écrite
avec une double flèche.
Pour les couples redox simples cette demi équation est de la forme:
–
a Ox + n e b Red.
Pour les couples redox complexes cette demi équation est de la forme :
–
a Ox + c H3O+ + n e b Red + d H2O.
Les coefficients a, b, c, d et n sont choisis de manière à respecter le principe de
conservation des éléments et des charges électriques.
Remarque
L’entité chimique correspondant à la forme oxydée figure en premier lieu dans l’écriture du
symbole d’un couple redox.
APPLICATION
Enoncé
Etablir la demi équation associée au couple redox O2/H2O2.
Solution
Appliquons la méthode proposée dans le paragraphe V.2.b pour l’écriture des demi
équations correspondant à un couple redox.
Nota: L’élément oxygène commun aux entités O2 et H2O2 est déjà ajusté, c’est pour
cette raison que la deuxième et la troisième étape sont identiques.
173
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
Exemple
La réaction d’oxydoréduction entre les ions permanganate MnO4- et les ions chlorure Cl- en
milieu acide met en jeu les couples redox MnO4-/Mn2+ et Cl2(g) / Cl-. Elle est utilisée pour la
préparation du dichlore au laboratoire.
Pour écrire l’équation chimique d’oxydoréduction on dispose les deux équations formelles des
deux couples redox l’une au dessus de l’autre pour qu’on puisse les additionner membre à
membre. L’équation formelle du couple Cl2(g) /Cl- est multipliée par cinq et celle du couple
MnO4-/Mn2+ est multipliée par deux. Leur addition permet d’éliminer les électrons par
simplification.
–
2 x (MnO4- + 8 H3O+ + 5 e Mn2+ + 12 H2O)
+ –
5 x (2 Cl- Cl2(g) + 2 e )
APPLICATION
Enoncé
La transformation des ions fer (II) Fe2+ en fer (III) Fe3+ peut être réalisée au
laboratoire en faisant réagir une solution de sulfate de fer (II) FeSO4 sur une
solution de bichromate de potassium K2Cr2O7 en milieu acide. Les couples redox
mis en jeu par cette réaction sont : Cr2O72-/Cr3+ et Fe3+ /Fe2+.
1. Etablir l’équation formelle associée au couple Cr2O72-/Cr3+.
2. Ecrire l’équation formelle associée au couple Fe3+ /Fe2+.
3. Etablir l’équation chimique de la réaction d’oxydo réduction qui se produit entre
l’ion bichromate Cr2O72- et l’ion fer (II) Fe2+.
Solution
1. Appliquons la méthode exposée au paragraphe V-2-b pour retrouver la demi
équation associée au couple redox Cr2O72-/Cr3+.
174
10
Etapes Recommandations Application
Ecrire l’oxydant à gauche et le
1ère
étape
réducteur à droite de la double flèche Cr O 2- + ….
2 7 Cr3+ + ….
ou inverssement.
Procéder à la conservation des
2ème atomes de l’élément commun à
l’oxydant et au réducteur autre que H
Cr2O72- + …. 2 Cr3+ + ….
étape
et O (ici le chrome Cr).
Respecter la conservation des
3ème atomes d’oxygène O en ajoutant des Cr O 2- + ….
2 7 2 Cr3+ + 7 H2O
étape molécules d’eau.
–
Cr2O72- + 14 H3O+ + 6 e 2 Cr3+ + 21 H2O.
2. L’équation formelle associée au couple Fe3+ /Fe2+est:
–
Fe3+ + e Fe2+.
–
Cr2O72- + 14 H3O+ + 6 e 2 Cr3+ + 21 H2O
+ –
6 x (Fe2+ Fe3+ + e )
175
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
EXERCICE RESOLU
176
10
Méthode et conseils
Solution
de résolution
–
H2O2 + 2 H3O+ + 2 e 4 H2O
+
–
H2O2 + 2 H2O O2 + 2 H3O+ + 2 e
VO 2 10
nO2 = = = 0,446 mol.
Vm 22,4
la réaction d’oxydoréduction on a :
n (H 2O 2 ) = 2 n
O 2 = 2 x 0,446 = 0,892 mol.
n (H O ) 0,892
2 2
c) [H2O2] = = = 0,892 mol.L-1.
V 1
177
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
Méthode et conseils
Solution
de résolution
m (H 2O 2 ) = 0,892 x 34 = 30,35 g.
30,35
%(massique) = x 100 = 3%
1010
L’ESSENTIEL DU COURS
♦Toute réaction chimique mettant en jeu un transfert d’électrons entre ses réactifs
est une réaction d’oxydoréduction.
♦ Une oxydation est une transformation correspondant à une perte d’électrons.
♦ Une réduction est une transformation correspondant à un gain d’électrons.
♦ Un oxydant est une entité chimique qui peut capter des électrons.
♦ Un réducteur est une entité chimique qui peut céder des électrons.
♦ Un couple oxydant-réducteur ou couple redox est constitué d’une forme oxydée
Ox et d’une forme réduite Red d’un même élément chimique.
♦ Une réaction d’oxydoréduction met en jeu deux couples redox Ox1/Réd1 et
Ox2/Réd2. L’équation de cette réaction est obtenue par la somme des équations
formelles associées aux deux couples redox affectées de coefficients tels que
les électrons n’apparaissent pas.
178
EXERCICES D’EVALUATION 10
Verifier ses acquis
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices
1. Une ……………correspond à une perte d’électrons.
2. Une …………correspond à un gain d’électrons.
3. L’entité chimique qui capte des électrons joue le rôle d’………dans une réaction
d’oxydoréduction.
4. Deux entités notées Red et Ox d’un même élèment constituent un……..…….
symbolisé par……..
5. L’équation chimique d’une réaction redox peut être obtenue par la somme
de …………….
1. Les ions hydronium H3O+ jouent le rôle d’un réducteur au cours de l’attaque du
zinc par une solution d’acide chlorhydrique.
2. Une réaction d’oxydoréduction a lieu entre l’oxydant et le réducteur d’un
même couple redox.
3. Les métaux sont des oxydants.
4. Au cours d’une réaction d’oxydoréduction le réducteur est réduit et l’oxydant est
oxydé.
179
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
Exercice 1
Exercice 2
Equation de la réaction
Réactifs Couples oxydant/réducteur
d’oxydoréduction
2 Al + 3 Cu2+ 2 Al3+ + 3 Cu
2 Au3+ + 3 Cu 2 Au + 3 Cu2+
Exercice 3
On considère les couples d’entités suivants: (Cu, Cu2+); (Fe2+, Fe3+); (Ag, Cu2+ );
(H2, H3O+) et (Fe2+, F-).
1. Donner les couples d’entité qui peuvent former un couple redox.
2. Préciser la forme oxydée et la forme réduite pour chaque couple identifié et écrire le
symbole correspondant.
3. Etablir l’équation formelle associée à chaque couple redox.
Exercice 4
On plonge une lame de zinc Zn dans une solution bleue contenant des ions cuivre (II)
Cu2+. Quelques minutes après on observe un dépôt rougeâtre sur la lame de zinc.
1. Préciser la nature de ce dépôt.
2. Ecrire les demi équations électroniques représentant les transformations subies par
l’ion Cu2+ et le zinc Zn.
3. Ecrire l’équation bilan de la réaction d’oxydoréduction.
4. Préciser l’oxydant et le réducteur qui interviennent dans cette réaction.
180
Exercice 5 10
On donne les équations chimiques des réactions suivantes :
2 Al (sd) + 3 Zn2+ 2 Al3+ + 3 Zn (sd);
Cu2+ + Pb(sd) Cu(sd) + Pb2+.
1. Préciser pour chaque réaction l’oxydant et le réducteur mis en jeu.
2. Montrer que chaque équation d’oxydo réduction peut être considérée comme la
somme de deux demi équations que l’on précisera.
Exercice 6
Etablir l’équation de la demi réaction correspondant aux couples redox suivants:
ClO-/ Cl2 et NO3-/ NH4+ .
Exercice 8
2-
Dans 100 mL d’une solution aqueuse de sulfate de Cuivre (Cu2+ + SO ) de
4
concentration molaire C = 0,1 mol.L-1, on introduit 0,56 g de Fer. Après un certain
temps, on observe un dépôt de cuivre et la solution devient verte.
1. Ecrire l’équation de la réaction d’oxydoréduction qui a lieu.
2. Indiquer le réactif qui est en défaut.
3. Calculer la masse du dépôt formé.
Exercice 9
On introduit 1 g de grenaille de Zinc dans un bêcher contenant un volume V = 200 mL
d’une solution aqueuse de nitrate d’argent (Ag+ + NO3- ) de concentration molaire
initiale C0 égale à 0,5 mol.L-1. On constate que le Zinc se recouvre d’argent.
1. Ecrire l’équation de la réaction d’oxydoréduction qui a lieu.
2. Indiquer le réducteur et l’oxydant mis en jeu au cours de cette réaction.
3. Indiquer le réactif qui est en défaut.
4. Une fois la réaction est terminée, calculer :
a) la masse d’argent déposée ;
b) les concentrations molaires des ions Ag+ et des ions Zn2+.
181
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
EXERCICE DOCUMENTAIRE
La photographie
La photographie comporte plusieurs opérations illustrées par les figures 10, 11 et 12.
Prise de vue
Un film photographique est constitué d'un support cellulosique
transparent sur lequel on a déposé des microcristaux de bromure
d'argent (AgBr) noyés dans de la gélatine. Ces cristaux sont
constitués d'ions Ag+ et Br- (voir photo ci-contre).
Lors de la prise de vue, certains microcristaux absorbent de
l'énergie lumineuse ce qui conduit à la formation d'un très petit
nombre d'atomes d'argent métallique selon l'équation bilan :
Action du révélateur
Le révélateur permet de multi-plier par un facteur d'environ 109 le nombre d'atomes
d'argent. Ceux-ci se forment d'abord autour des germes de l'image latente selon la
demi équation électronique:
Action du fixateur
Après lavage, le fixateur permet de stabiliser l'image. Il dissout les cristaux de
bromure d'argent qui n'ont pas été transformés. Le constituant essentiel du
révélateur est le thiosulfate de sodium Na2S203 qui réagit selon l'équation bilan :
182
10
Figure10 Négatif Figure 11. Action du révélateur Figure 12. Photographie finale
Questions
DOCUMENT
L’or
L’or est un métal de symbole Au. Au-delà de sa valeur précieuse, l’or est un métal
noble possédant certaines spécificités par rapport aux autres métaux. En effet
l’oxydation par l’air ambiant ou contaminé par des sulfures peut ternir l’argent, le
cuivre et le nickel mais pas l’or. Les acides attaquent plusieurs métaux tel que le
zinc, l’aluminium, le plomb mais pas l’or.
Dans ce document nous allons essayer de présenter la procédure d’extraction de
l’or de ses minerais et de présenter quelques alliages à base d’or utilisés pour la
fabrication des bijoux en or.
183
C h a p i t r e 1 0 : Les réactions d’oxydoréduction
Dans une deuxième étape, de la poudre de zinc est ajoutée à la solution précédente
afin de réduire les ions Au3+ complexés. L’or Au se dépose alors sur les grains de zinc
sous forme métallique. Il s’agit là aussi d’une réaction d’oxydoréduction faisant
intervenir les couples redox Zn2+/Zn et Au3+/Au dont l’équation chimique est:
Dans la dernière étape, la poudre de zinc recouverte du dépôt d’or est traitée par une
solution aqueuse d’acide sulfurique H2SO4 pour transformer le zinc métallique en ion
zinc Zn2+ en vue d’isoler les particules d’or par filtration. Au cours de l’attaque acide, la
réaction d’oxydoréduction qui se produit est :
LES BIJOUX EN OR
Les bijoux en or ne sont pas fabriqués par de l’or pur mais par des alliages à base d’or.
C’est pour cela que les bijoux en or présentent des couleurs différentes. On trouve ainsi
les bijoux de couleur jaune, blanche, rouge, etc.
Ainsi l’or jaune est fabriqué à partir d’un alliage contenant de l’or Au, du cuivre Cu et de
l’argent Ag dans des proportions variables. L’alliage utilisé pour l’élaboration de l’or
blanc est à base d’or Au, de cuivre Cu et de nickel Ni. L’or rouge est élaboré à partir de
l’alliage or cuivre.
Un bijoux en or.
184
Chapitre 11
CLASSIFICATION ELECTROCHIMIQUE DES METAUX
PAR RAPPORT AU DIHYDROGENE
Objectifs
Prérequis
Lame de cuivre dans une solution Lame de fer dans une solution aqueuse
aqueuse de sulfate de fer II de sulfate de cuivre II
En introduisant une lame de cuivre dans une solution aqueuse de sulfate de fer (II)
ou une lame de fer dans une solution aqueuse de sulfate de cuivre (II) CuSO4, on
constate que seule la solution de CuSO4 change de couleur. Pourquoi ?
185
C h a p i t r e 1 1 : Classification éléctrochimique
CLASSIFICATION ELECTROCHIMIQUE
DES METAUX PAR RAPPORT AU DIHYDROGENE
I. CLASSIFICATION ELECTROCHIMIQUE DES METAUX
A.1. Réaction entre le fer Fe et une solution contenant des ions Cu2+
a) b)
Figure 1. Action du fer Fe sur les ions Cu2+ :
a) à l’état initial b) Au bout d’un certain temps.
A.2. Réaction inverse entre le cuivre Cu et une solution contenant des ions Fe2+
Dans les mêmes conditions, une lame de cuivre Cu immergée très longtemps dans
une solution de sulfate de fer (II) FeSO4 ne se recouvre pas de fer métallique (fig.2).
Figure 2. Le cuivre métallique ne réagit pas avec les ions fer (II).
186
11
D’après ces deux expériences on peut conclure que:
- Le fer Fe réduit les ions Cu2+ alors que le cuivre Cu ne peut pas réduire
les ions Fe2+.
- Le fer a une tendance plus grande que le cuivre à passer de l’état métallique
à l’état cationique : le fer est plus réducteur que le cuivre (fig.3).
Fe Cu
Figure 3. Comparaison du pouvoir
réducteur des métaux cuivre et fer.
B.1 Réaction entre le cuivre Cu et une solution contenant des ions argent Ag+
a) b)
B.2 Réaction inverse entre l’argent Ag et une solution contenant des ions Cu2+
Dans les mêmes conditions, un fil d’argent Ag immergé longtemps dans une solution
de sulfate cuivre (II) CuSO4 ne se recouvre pas de cuivre métallique (fig.5). On dit
que l’argent ne peut pas déplacer le cuivre de ses sels.
187
C h a p i t r e 1 1 : Classification éléctrochimique
Figure 5. L’argent métallique ne réagit pas avec les ions cuivre (II).
Cu Ag
Figure 6. Comparaison du pouvoir réducteur des métaux cuivre et Argent.
C.1 Réaction entre le fer Fe et une solution contenant des ions argent Ag+
Dans un bécher contenant une solution de nitrate d’argent de concentration 0,1 mol.L-1
environ, plonger une lame de fer préalablement décapée au papier émeri.
Au bout de quelques temps, la partie immergée de la plaque de fer se couvre d’un
dépôt gris noirâtre d’argent métallique (fig.7). La solution initialement incolore devient
jaune verdâtre par suite de la formation des ions Fe2+.
188
C.1.b Interprétation et conclusion 11
L’expérience réalisée précédemment montre que les ions Ag+ ont réagi avec le fer
métallique Fe pour donner un dépôt d’argent métallique et des ions Fe2+. L’équation
chimique de la réaction est:
2 Ag+ + Fe(sd) 2 Ag (sd) + Fe2+.
L’expérience inverse qui consiste à plonger un fil d’argent dans une solution
contenant des ions Fe2+ ne donne aucun changement observable.
Nous en déduisons que :
- Le fer Fe réduit les ions argent Ag+ alors que l’argent Ag ne peut pas réduire
les ions Fe2+.
- Le fer a une tendance plus grande que l’argent à passer de l’état métallique
à l’état cationique : le fer est plus réducteur que l’argent (fig.8).
Fe Ag
Figure 8. Comparaison du pouvoir
réducteur des métaux fer et Argent.
C.1.c Conclusion
Fe Cu Ag
Figure 9. Comparaison du pouvoir réducteur
des métaux fer, cuivre et Argent.
C.1.e Généralisation
Des expériences similaires aux expériences précédentes permettent de classer
d’autres métaux selon leur pouvoir réducteur décroissant.
Ainsi d’une manière semblable on pourrait observer qu’une lame d’aluminium Al
immergée dans une solution de sulfate de zinc se recouvre d’un dépôt gris de zinc.
La réaction observée est :
189
C h a p i t r e 1 1 : Classification éléctrochimique
De même une lame de Zinc Zn immergée dans une solution de sulfate de Fer (II) se
recouvre d’un dépôt noirâtre de fer. La réaction observée est :
Al Zn Fe Pb Cu Ag
Figure 10. Comparaison du pouvoir réducteur
de quelques métaux.
II.1 Réaction du fer Fe avec une solution contenant des ions H3O+
L’expérience décrite au paragraphe II.1 du chapitre X et se rapportant à la réaction
du fer Fe avec une solution diluée d’acide sulfurique nous a permis de montrer que
les ions hydronium H3O+ réagissent avec le fer métallique pour donner du
dihydrogène gaz et des ions Fe2+.
L’équation chimique de la réaction observée est :
Fe(sd) + 2 H3O+ Fe2+ + H2(g) + 2 H2O.
Nous en déduisons que :
- Le fer Fe réduit les ions hydronium H3O+. On dit que le fer est plus réducteur
que le dihydrogène c’est-à-dire que sa tendance à passer de l’état de corps
simple à l’état d’ions positifs est plus grande que celle de l’hydrogène.
- Sur l’axe représentant les métaux selon leur pouvoir réducteur décroissant, on
placera l’hydrogène à droite du fer.
II.2. Réaction du plomb Pb avec une solution contenant des ions H3O+
II.2.a Expérience et observation
Introduire un petit morceau de plomb dans un tube à essais, puis à l’aide d’une
pipette munie d’une propipette verser avec précaution 2 mL d’une solution aqueuse
d’acide chlorhydrique 0,1 M.
Du dihydrogène se dégage et il se forme des ions plomb Pb2+.
190
II.2.b Interprétation 11
Il s’agit là aussi d’une réaction d’oxydoréduction dont l’équation chimique est:
Pb(sd) + 2 H3O+ Pb2+ + H2(g) + 2 H2O.
Nous en déduisons que :
- Le plomb Pb réduit les ions hydronium H3O+. On dit que le plomb Pb est
plus réducteur que le dihydrogène c’est-à-dire que sa tendance à passer de
l’état de corps simple à l’état d’ions positifs est plus grande que celle de
l’hydrogène.
- Sur l’axe représentant les métaux selon leur pouvoir réducteur décroissant, on
placera l’hydrogène à droite du plomb.
II.3. Réaction du cuivre Cu avec une solution diluée d’acide chlorhydrique
Introduire une tournure de cuivre dans un tube à essais, puis à l’aide d’une pipette
munie d’une propipette verser 2 mL de la solution d’acide chlorhydrique 0,1 M.
Aucun dégagement n’apparaît même si on chauffe légèrement le tube à essais. Le
cuivre ne réagit pas avec les ions hydronium.
Nous en déduisons que:
- le cuivre Cu ne réduit pas les ions hydronium H3O+. On dit que le cuivre Cu
est moins réducteur que le dihydrogène c’est-à-dire que sa tendance à passer
de l’état de corps simple à l’état d’ions positifs est plus faible que celle de
l’hydrogène.
- Sur l’axe représentant les métaux selon leur pouvoir réducteur décroissant, on
placera l’hydrogène à gauche du cuivre.
II.3.c Conclusion
D’après les expériences précédentes on peut noter que :
- le fer est plus réducteur que le dihydrogène;
- le plomb Pb est plus réducteur que le dihydrogène;
- le dihydrogène est plus réducteur que le cuivre.
En conséquence on placera dans la classification reproduite par la figure 10
l’hydrogène à droite du fer Fe et à gauche du cuivre Cu (fig.11).
Al Zn Fe Pb H2 Cu Ag
191
C h a p i t r e 1 1 : Classification éléctrochimique
La réalisation d’autres expériences du même type que celles décrites dans les
paragraphes précédents nous permet de compléter la classification électrochimique
précédente de la manière suivante (fig. 12) :
Pouvoir réducteur décroissant
Ca Na Mg Al Mn Zn Fe Ni Pb H2 Cu Ag Hg
Figure 12. Comparaison du pouvoir réducteur
des métaux usuels par rapport à l’hydrogène.
Remarque
Certaines réactions possibles spontanément ne se produisent pas à cause du
phénomène de passivation du métal due à l’existence d’une couche protectrice
d’oxyde sur la surface du métal.
APPLICATION
Enoncé
Solution
a) D’après sa place dans la classification électrochimique le zinc peut réduire les
ions Cu2+ à l’état de cuivre métallique et s’oxyde en ion Zn2+. On devrait observer
un dépôt de cuivre sur la lame de zinc et une décoloration progressive de la solution
de sulfate de cuivre (II).
192
11
Les équations formelles associées aux deux couples redox Zn2+/Zn, Cu2+ /Cu et
l’équation chimique de la réaction d’oxydoréduction sont :
–
Zn(sd) Zn2+ + 2 e
+
Cu2+ + 2 e– Cu(sd)
IV.2 Prévision de la réaction entre une solution aqueuse d’un acide et un métal
D’après la classification électrochimique précédente (fig.12) les métaux qui
réagissent avec les solutions aqueuses d’acides à anion non oxydant tels que l’acide
chlorhydrique HCl ou l’acide sulfurique H2SO4 sont ceux pour lesquels le métal est
plus réducteur que l’hydrogène.
Ainsi les ions H3O+ peuvent réagir avec les métaux Pb, Fe, Zn, etc. en provoquant
un dégagement de dihydrogène.
APPLICATION
Enoncé
En utilisant la classification électrochimique (fig.12) prévoir ce qui se passe
lorsqu’on introduit dans une solution diluée d’acide chlorhydrique :
a) de la poudre d’aluminium;
b) de la poudre d’argent.
Solution
a) D’après sa place dans la classification électrochimique l’aluminium Al peut
réduire les ions hydronium H3O+. On peut alors obtenir du dihydrogène gaz et des
ions Al3+.
Les équations formelles associées aux deux couples redox Al 3+ /Al, H3O+ /H2 et
l’équation chimique de la réaction d’oxydoréduction sont :
–
2 (Al(sd) Al 3+ + 3 e )
+ –
3 (2 H3O+ + 2 e H2 (g) + 2 H2O)
193
C h a p i t r e 1 1 : Classification éléctrochimique
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1. D’après la classification de la figure 12:
- Exploiter la classification électrochimique - le métal Cu est moins réducteur que l’hydrogène
des métaux pour prévoir quelle réaction se
donc il ne réagit pas avec les ions H3O+ ;
produit..
- les métaux Zn et Al sont plus réducteurs que
l’hydrogène donc ils réagissent avec H3O+ avec
dégagement de dihydrogène H2 et passent totalement
en solution sous forme d’ions Zn2+ et d’ions Al3+ car
la solution acide est prise en excès. Le résidu est du
cuivre métallique.
En réagissant avec les ions H3O+ le zinc Zn se
transforme en Zn2+ et l’aluminium Al se transforme en
- La réaction de l’acide chlorhydrique avec
un métal plus réducteur que le dihydrogène Al3+.
donne du dihydrogène et le cation 2. L’équation bilan de la réaction de Zn avec H3O+ est :
métallique correspondant au métal.
Zn(sd) + 2 H3O+ Zn2+ + H2 (g) + 2 H2O (1).
194
11
Méthode et conseils
Solution
de résolution
On a : m1 + m2 + m3 = m d’où :
m1 + m3 = m - m2 = 16,5 - 3,5 = 13 g.
est :
V( H 2 )
- Un volume V d’une substance gazeuse n H 2 = n ( H 2 )1 + n (H ) = . D’où :
2 2
contient une quantité de matière n tel que : Vm
V m1 3 x m3 V( H 2 ) 11,2
n= où VM représente le volume
VM M Zn
+
2 x M Al
=
Vm
=
22,4
= 0,5.
195
C h a p i t r e 1 1 : Classification éléctrochimique
Méthode et conseils
Solution
de résolution
La résolution de ce système de deux équations à deux
196
11
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1.
197
C h a p i t r e 1 1 : Classification éléctrochimique
Méthode et conseils
Solution
de résolution
3.
a) D’après la classification proposée, Al est plus
réducteur que Ag on observe alors un dépôt
d’argent Ag sur la lame d’aluminium.
b) L’équation chimique de la réaction observée est:
Al (sd) + 3 Ag+ Al3+ + 3 Ag (sd) (1).
c) Soit nAl la quantité de matière d’aluminium :
m 5, 4
- Une masse m d’une substance de masse nAl = = = 0,20 mol.
molaire M contient une quantité de matière M 27
m Or nAg+ = C.V = 1.0,1 = 0,10 mol.
n tel que : n = .
M D’après l’équation (1) de la réaction :
1
nAl (réagit) = nAg+ (réagit) = 3,3.10-2 mol.
3
La quantité d’aluminium nécessaire pour la réaction est
inférieure à la quantité de matière d’aluminium initiale
donc l’aluminium est le réactif en excès.
L’ESSENTIEL DU COURS
♦ La classification électrochimique des métaux permet de prévoir si une réaction
entre un métal et un ion métallique est possible ou non.
♦ Les métaux plus réducteurs que l’hydrogène réagissent avec les solutions diluées
d’acides à anion non oxydant pour donner un dégagement de dihydrogène et un
cation métallique.
♦ Les métaux moins réducteurs que l’hydrogène ne réagissent pas avec les solutions
diluées d’acides à anion non oxydant .
Adresses de sites internet conseillés
- ahttp://www.chimix.net/ifrance/potate/redox42.htm
- http://nguyenp.club.fr/oxyd/oxy.htm
- http: //www.ac- noumea.nc/physique-chimie.
198
11
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices
1. Un métal réduit tous les ions des métaux ........................... que lui.
2. Le fer a une tendance plus grande que le cuivre à passer de l’état atomique à l’état
ionique. Le fer est plus ................ que le cuivre.
3. Seuls les métaux plus ....................... que l’hydrogène peuvent réagir sur les
solutions aqueuses acides à anion non oxydant pour donner un dégagement de
dihydrogène gazeux.
2. Pour décolorer une solution diluée de sulfate de Fer (II) verdâtre on doit ajouter de :
a) de l’argent en poudre ;
b) du zinc en poudre ;
c) du cuivre en poudre.
3. Le sulfate de nickel (II) NiSO4 donne un dépôt métallique avec le fer et ne réagit
pas sur le plomb. La classification électrochimique des métaux nickel, fer et plomb par
pouvoir réducteur décroissant est :
Ni Fe Pb
a)
Fe Pb Ni
b)
Fe Ni Pb
c)
B. II Répondre par vrai ou faux
199
C h a p i t r e 1 1 : Classification éléctrochimique
UTILISER SES ACQUIS DANS DES SITUATIONS SIMPLES
Exercice 1
Lorsqu’on plonge une lame d’étain Sn dans une solution contenant des ions Pb2+,
elle se couvre de plomb et il se forme des ions Sn2+.
Lorsqu’on plonge une lame d’aluminium dans une solution contenant des ions Sn2+,
elle se couvre d’étain et il se forme des ions aluminium Al3+.
1. Ecrire les équations chimiques des réactions observées.
2. Proposer une classification électrochimique pour les métaux Al, Sn et Pb selon leur
pouvoir réducteur décroissant.
3. Préciser ce que l’on observe lorsqu’on plonge une lame de plomb dans une
solution contenant des ions aluminium Al3+.
Exercice 2
Exercice 3
On considère les métaux argent, aluminium, plomb et fer.
- Seul l’argent n’est pas attaqué par une solution aqueuse diluée d’acide
chlorhydrique.
- L’aluminium peut décolorer une solution contenant des ions fer (II).
- Le fer peut disparaître quand il est mis en contact avec une solution
contenant des ions plomb Pb2+.
- L’argent ne réagit pas avec une solution contenant des ions plomb (II) Pb2+.
1. Ecrire, quand cela est possible, l’équation bilan de la réaction d’oxydoréduction qui
peut avoir lieu dans chaque cas.
2. Etablir la classification électrochimique des éléments argent, aluminium, plomb, fer
et hydrogène.
Exercice 4
On plonge un métal M’ dans une solution contenant un cation Mn+ d’un autre métal.
Le tableau suivant résume les différentes expériences réalisées.
200
11
1. Préciser les couples redox mis en jeu dans chacune des expériences
réalisées.
2. Ecrire l’équation bilan des réactions de formation des dépôts donnés dans
le tableau.
3. En déduire une classification électrochimique des quatre métaux suivant leur
pouvoir réducteur décroissant.
Exercice 5
On place une tôle de fer de faible épaisseur dans un volume V = 100 mL d’une
solution aqueuse de nitrate d’argent AgNO3 de concentration C = 0,1 mol.L-1.
1. En tenant compte de la classification électrochimique des métaux, écrire
l’équation bilan de la réaction qui se produit.
2. Préciser les couples redox mis en jeu.
3. Calculer la masse m de métal déposé sur la tôle de fer quand tous les ions
argent sont réduits.
4. Calculer la diminution de masse de la tôle en fer.
201
Chapitre 12
LA CORROSION DES METAUX
Objectifs
Prérequis
Exposé à l’air chargé de vapeur d’eau et de sel minéraux, ce pivot situé en bord de
mer est recouvert de rouille, Pourquoi ?
Pour conserver les aliments on utilise des boîtes en “fer-blanc“ ou en aluminium.
Pourquoi n’utilise-t-on pas le fer pur ?
202
LA CORROSION DES METAUX 12
I. DEFINITION ET IMPORTANCE
I.1. Définition
Fenêtre:
La masse d’acier perdue dans le monde sous forme de rouille est estimée à 20%
environ de la production mondiale. Pour donner une meilleure idée des pertes
engendrées par la corrosion on estime à deux tonnes environ la masse d’acier perdue
par seconde à l’état de rouille ce qui constitue malheureusement une aubaine pour
les producteurs d’acier.
Au cours de la corrosion les métaux ferreux sont oxydés et passent à l’état d’ions qui
sont à l’origine de la formation de la rouille alors que les métaux non ferreux donnent
lieu à des oxydes.
Le processus de corrosion a lieu quand le métal est mis en contact directement soit
avec les solutions électrolytiques, (c’est la corrosion aqueuse) soit avec l’air ou un
autre gaz humide (c’est la corrosion atmosphérique).
203
C h a p i t r e 1 2 : La corrosion des métaux
La couche de rouille déposée est poreuse, elle ne protège pas le reste du métal.
L`attaque par l`air humide se poursuit alors en profondeur et tout le métal finit par être
rongé (fig.1).
Au cours du processus de corrosion le fer est oxydé en ions fer (II) Fe2+ et le
dioxygène est réduit en présence d’eau en ions hydroxyde OH-. Les deux demi
équations d’oxydation et de réduction à considérer sont :
–
Fe (sd) Fe2+ + 2 e (oxydation)
et –
O2 (g) + 2 H2 O + 4 e 4 OH- (réduction).
Le transfert d’électron se produit à travers le métal fer qui comme tous les métaux est
un bon conducteur électronique.
L’équation chimique de la réaction d’oxydoréduction est obtenue par combinaison des
deux demi équations précédentes de façon tel que les électrons n’apparaissent pas :
–
2 (Fe (sd) Fe2+ + 2 e)
+
–
O2 (g) + 2 H2 O + 4 e 4 OH-
Les ions Fe2+ formés subissent encore une autre oxydation au contact de l’oxygène
dissous pour conduire aux ions Fe3+ qui précipitent sous forme d’hydroxyde de fer (III)
hydraté Fe(OH)3,nH2O selon la réaction : Fe3+ + 3 OH- Fe(OH)3 (sd).
La plaque de fer est alors corrodée (fig.2). Ainsi la rouille est un mélange complexe
d’oxydes et d’hydroxyde de fer. Ces oxydes poreux ne protègent pas le fer et ses
alliages du fait qu’ils permettent la corrosion du métal en profondeur.
204
12
Remarques
a) Le processus de corrosion est accéléré par la présence des ions chlorure Cl-.
La couche d’oxyde d’aluminium forme une pellicule étanche et constitue ainsi une
couche protectrice du métal.
La piqûre est un type d’attaque localisé sur des sites préférentiels du métal. Si
l’attaque est limitée à une surface relativement petite du métal, les piqûres qui
apparaissent sont dites profondes. Si la surface d’attaque est relativement plus
grande et moins profonde, les piqûres sont dites superficielles (fig.3).
205
C h a p i t r e 1 2 : La corrosion des métaux
Les ions aluminium Al3+ formés précipitent en présence des ions hydroxyde OH- :
Al3+ + 3 OH- Al(OH)3 (sd) (2).
En combinant les équations chimiques (1) et (2) on obtient l’équation globale qui
traduit le processus de corrosion :
4 Al (sd) + 6 H2O + 3 O2 (g) 4 Al(OH)3 (sd).
La corrosion galvanique est un type particulier de corrosion qui se produit quand deux
métaux M1 et M2 de nature différente en contact avec une solution électrolytique sont
liés directement les uns aux autres. Pour comprendre le principe de la corrosion
galvanique rappelons l’échelle de classification des métaux courants par pouvoir
réducteur décroissant (fig.5).
Pouvoir réducteur décroissant
Ca Na MgAl Mn Zn Fe Ni Pb H2 Cu Ag Hg
Ainsi si le métal M1 a un pouvoir réducteur plus important que celui du métal M2, c’est
le métal M1 qui s’oxyde et passe en solution sous forme d’ions M1n+. Le métal M2
n’est pas attaqué. C’est la corrosion galvanique.
206
12
III. PROTECTION DES METAUX CONTRE LA CORROSION
Elle consiste à recouvrir la surface du métal d’une couche protectrice qui l’isole du
milieu extérieur corrosif. A cet effet on peut utiliser les films polymères en matière
plastique, les peintures ou le revêtement métallique.
Ainsi par exemple les carrosseries de voiture sont plongées d’abord dans un bain de
zinc fondu pour les recouvrir d’un dépôt de zinc avant de les peindre par les peintures
et les vernis nitrocellulosiques (fig.6).
Ce type de protection est connue sous le nom de "protection galvanique par électrode
sacrifiée " car c’est l’électrode de protection qui se dissout (elle est donc sacrifiée) et
le métal à protéger reste inaltérable.
La méthode consiste à adjoindre au métal à protéger un métal dont le pouvoir
réducteur est plus important. La protection par électrode sacrifiée est très utilisée pour
protéger les canalisations enterrées ou les coques de navires en les reliant à des
électrodes en zinc ou en magnésium qui doivent être renouvelées périodiquement
(fig.7).
Figure 7. Implantation d’électrodes sacrificielles en zinc sur la coque d´un bateau à Tabarka
207
C h a p i t r e 1 2 : La corrosion des métaux
Pour mieux illustrer ceci considérons une conduite de gaz en acier (l’acier est un
alliage de fer et de carbone avec une très forte proportion de fer) enfouie dans le sol.
Cette conduite peut subir au cours du temps l’action du milieu environnant (le sol
contient de l’eau et des sels minéraux dissous) et se corroder. Pour protéger cette
conduite du phénomène de corrosion nous la relions à une électrode en magnésium
Mg (fig 8).
EXERCICE RESOLU
L’acier inoxydable fabriqué à partir du fer, du nickel et du chrome peut être oxydé
par une solution aqueuse d’acide chlorhydrique.
1. Ecrire les équations chimiques des réactions qui ont lieu entre les métaux
constituants l´acier et l’acide chlorhydrique sachant que le chrome a été oxydé en
ion chrome (III) Cr3+.
2. On a stockée une solution d’acide chlorhydrique de concentration molaire
C = 0,2 mol.L-1 dans un récipient en acier dont les parois ont une épaisseur
de 3 mm.
Déterminer la durée au bout de laquelle la paroi du récipient sera percée sachant
que la perte de masse est de 0,15 g par heure et par mètre carré.
3. Citer un métal de remplacement de l’acier constituant le récipient, et dont la
paroi ne soit pas percée par action de l’acide.
208
Méthode et conseils
12
Solution
de résolution
1.
Les équations chimiques des réactions d’oxydoréduction
des métaux constituants l’acier s’obtiennent par la
combinaison des deux demi équation d’oxydation et de
réduction.
Cas du fer
Le fer est oxydé en ion fer (II) Fe2+ et les ions
- Utiliser la classification des métaux par
hydronium H3O+ sont réduits en dihydrogène H2 :
pouvoir réducteur décroissant pour prévoir
–
quelle réaction se produit entre les ions Fe (sd) Fe2+ + 2 e
hydronium et les métaux considérés. –
2 H3O+ + 2 e H2 (g) + 2 H2O
209
C h a p i t r e 1 2 : La corrosion des métaux
L’ESSENTIEL DU COURS
210
12
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
A. Questions de Cours
Recopier et compléter les phrases suivantes, sur le cahier d´exercices, en choisissant la
réponse correcte parmi les propositions suivantes: corrosion, oxydation, rouille,
oxydoréduction et protection.
1. Le Fer subit une ………………………. en réduisant l’oxygène c’est une réaction
………………………. ; elle conduit à la formation de la ……………………………….
poreuse ; c’est le phénomène de la ……………………… .
2. La galvanisation est un moyen de ………………du fer contre la corrosion.
Exercice 1
Une lame de fer placée à l’air libre rouille au bout de quelques temps.
1. Expliquer la formation de la rouille.
2. Préciser si le fer a subit une oxydation ou une réduction.
3. Proposer un moyen pour protéger la lame de fer contre la corrosion.
211
C h a p i t r e 1 2 : La corrosion des métaux
Exercice 2
1. Expliquer pour quelle raison les barres de fer sont parfois vendues complètement
recouvertes d’un produit huileux.
2. En l’absence de ce produit quel sera l’aspect de la barre de fer ?
Exercice 3
La fonte est un alliage fer carbone, le bronze est un alliage cuivre étain et le laiton est
un alliage cuivre zinc.
1. Lequel de ces alliages rouille à l’air ?
2. Dans les fouilles archéologiques les objets trouvés sont généralement en bronze.
Pourquoi ?
Exercice 4
Pour protéger un tuyau en fonte (alliage fer carbone) on le relie par un fil conducteur
à un morceau de zinc métallique.
1. Justifier le choix du zinc dans la protection galvanique du fer.
2. En l’absence de zinc la perte de fer par corrosion est égale à 0,274 kg.m-2 par an.
Calculer la masse de zinc consommée pendant six mois et par mètre de canalisation
sachant que le diamètre extérieur du tuyau est égal à 0,80 m.
Exercice 5
212
DOCUMENT
12
Comment protéger l’acier contre la corrosion dans le béton sain ?
1. Le stade d’incubation
Il correspond à la pénétration dans le béton des entités chimiques agressives tels que
le dioxyde de carbone CO2 ou les ions chlorure Cl- présents dans le milieu
environnant.
2. Le stade de propagation
Il correspond à la diffusion des agents agressifs dans le métal ce qui permet la
croissance de la rouille et peut entraîner l’éclatement du béton d’enrobage.
Comment contrôler la corrosion du béton ?
1) Etat du béton
Pour évaluer le vieillissement du béton plusieurs essais et mesures sont effectués
sur site. A titre d’exemple on cite:
a) la mesure de la perméabilité à l’air et à l’eau du béton ;
b) la mesure de la résistivité électrique du béton pour localiser les zones
humides ou chargées en sels ;
c) la mesure de la cohésion superficielle du béton ;
d) la détermination de la profondeur de carbonatation et du profil de la
teneur en chlorure sur des petits prélèvements de béton ;
213
THEME IV : LA CHIMIE ORGANIQUE
Le document ci-dessus représente des objets de nature diverse mais ayant l’élément carbone comme
constituant commun.
214
Chapitre 13
STRUCTURE ET NOMENCLATURE DES
Objectifs
HYDROCARBURES ALIPHATIQUES
L´élève sera capable de :
- écrire la formule semi développée d’un hydrocarbure aliphatique ;
- retrouver les isomères correspondants à une même formule brute;
- distinguer un hydrocarbure aliphatique saturé d’un
hydrocarbure aliphatique insaturé ;
- appliquer les règles de nomenclature pour nommer un
hydrocarbure.
Prérequis
Pour satisfaire la règle de l’octet, l’atome de carbone peut former quatre liaisons. On
dit que le carbone est tétravalent.
Les quatre liaisons de l'atome de carbone peuvent être simples ou multiples (doubles
ou triples liaisons):
216
13
APPLICATION
Enoncé
Solution
Pour les hydrocarbures de formule C4H10, C3H6 et C3H4 on peut proposer les
schémas de Lewis suivant (fig.2).
217
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
- Pour les composés (a) et (b) de formule brute C4H10 on a seulement des liaisons
simples carbone carbone et carbone hydrogène.
- Pour le composé (c) de formule brute C3H6 on a, en plus des liaisons simples une
liaison double carbone carbone. Il en est de même pour les composés (f) et (g) de
formule brute C3H4.
- Pour le composé (e) de formule brute C3H4 on a, en plus des liaisons simples une
liaison triple carbone carbone.
Les hydrocarbures correspondant aux schémas de Lewis (a), (b), (c), (e) et (f)
présentent des chaînes carbonées ouvertes ; ce sont des hydrocarbures
aliphatiques.
Les hydrocarbures aliphatiques sont très répandus à l’état naturel. On les retrouve
essentiellement dans le pétrole, dans le gaz naturel et dans les végétaux. Ils sont
constitués par trois classes de composés.
- Les alcanes dont la formule brute est de la forme C n H 2n+2 .Ce sont des
composés ne comportant que des liaisons simples carbone carbone et carbone
hydrogène. C’est le cas par exemple des composés (a) et (b).
- Les éthènes (ou les alcènes) dont la formule brute est de la forme CnH2n .Ce sont
des composés comportant au moins une liaison double carbone carbone et des
liaisons simples carbone hydrogène et carbone carbone. C’est le cas par exemple
du composé (c).
- Les éthynes (ou les alcynes) dont la formule brute est de la forme CnH2n-2. Ce
sont des composés comportant au moins une liaison triple carbone carbone et des
liaisons simples carbone hydrogène et carbone carbone. C’est le cas par exemple
du composé (e).
Remarques
Les composés (d) et (g) sont des hydrocarbures cycliques car leur chaîne carbonée
sont fermées. On se limitera dans ce qui suit à l’étude des hydrocarbures
aliphatiques.
Le composé (f) n’est pas un éthène car les doubles liaisons sont portées par des
carbones adjacents.
Dans une formule développée plane, toutes les liaisons existant entre les atomes
formant la molécule sont représentées par des tirets.
On peut obtenir la formule développée à partir du schéma de Lewis correspondant en
ne faisant pas figurer les doublets non partagés. Pour les hydrocarbures aliphatiques
les formules développées et les schémas de Lewis correspondants sont strictement
identiques.
218
13
Toutefois l’écriture de ces formules développées peut devenir encombrante quand le
nombre d’atome de carbone devient trop grand dans un composé organique. On les
remplace couramment par des formules semi-développées qui sont plus commodes
à écrire. Dans ces formules semi développées on représente les liaisons carbone-
carbone par des tirets simples, doubles ou triples et on indique le nombre d’atomes
d’hydrogène liés directement aux atomes de carbone.
Exemple
Pour les hydrocarbures aliphatiques (a), (c) et (e) dont le schéma de Lewis est représenté par
la figure 2, on peut proposer les formules semi-développées suivantes :
C4H10 CH3-CH2-CH2-CH3
C3 H 6 CH3-CH=CH2
C3 H 4 H3C-C ≡ C-H
Fig.4 : Représentation des formules semi-développées par les modèles moléculaires compacts.
(a) : cas de C4H10 ; (b) : cas de C3H6 : (c) : cas de C3H4.
219
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
Ce qu’on nomme chaîne linéaire est en réalité une chaîne carbonée en forme de “zig-
zag“.
Pour le composé (b) tous les atomes de carbone ne sont pas alignés car il y a un
branchement carboné sur la chaîne principale la plus longue formée de trois atomes
de carbone alignés (fig.6) : on dit que la chaîne est ramifiée.
Remarques
a) Pour la représentation spatiale de la formule développée de l’hydrocarbure (a) (fig 5)
nous avons utilisé des hachures pour indiquer une liaison se trouvant en arrière du plan de
la figure, un triangle fin pour indiquer une liaison dirigée en avant de la figure et des traits
simples pour les liaisons qui sont dans le plan de la figure.
b) Dans cette molécule tous les angles de liaisons sont égaux à 109°. La molécule n’est pas
plane et elle présente des libres rotations autour de chaque liaison covalente simple
carbone-carbone.
220
13
II.4 Chaînes carbonées saturées et chaînes carbonées insaturées
Si dans une chaîne carbonée il n’existe pas de liaisons multiples (double ou triple
liaison) entre deux atomes de carbone, la chaîne est dite “saturée“. C’est le cas par
exemple des composés (a) et (b) correspondant à la même formule brute C4H10.
Si dans une chaîne carbonée il existe au moins une liaison multiple (double ou triple
liaison) entre deux atomes de carbone, la chaîne est dite “insaturée”.
CH3– CH – C ≡C – CH3
CH3 – CH2 – C ≡C – CH3
CH3
(c) (d)
Nombre d’atomes
Formule brute Nom correspondant
de carbone n
1 CH4 Méthane
2 C 2 H6 Ethane
3 C 3 H8 Propane
4 C4H10 Butane
Pour les autres hydrocarbures le nom débute par un préfixe latin ou grec qui indique
le nombre d'atomes de carbone formant la chaîne linéaire suivi du suffixe “ane“ car
les hydrocarbures à chaîne linéaire saturée font partie de la famille des alcanes.
221
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
Nombre d’atomes
Préfixe Formule brute Nom correspondant
de carbone n
5 Pent C5H12 pentane
Exemple
CH3– méthyle
222
d) Dans le nom de l’hydrocarbure : 13
- les groupes hydrocarbonés greffés seront présentés par ordre alphabétique ;
- les indices correspondant à un même groupe hydrocarboné seront séparés
par une virgule ;
- un indice apparaissant entre le nom de deux groupes hydrocarbonés sera placé
entre deux tirets.
Exemples
1)
1 2 3 4
CH3 – CH – CH2 – CH3 chaîne carbonée la plus longue
CH3
groupe méthyle
2- Méthylbutane
2)
3)
3 4 5 6 7 2 3 4 5
CH3–CH–CH2–CH2–CH2–CH3 CH3–CH–CH–CH2–CH3
223
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
APPLICATION
Enoncé
1. Déterminer le nom de l’hydrocarbure aliphatique suivant :
H3C –CH–CH3
H3C –CH–CH–CH3
CH3
224
Remarque
13
L’éthène est connu aussi sous le nom d’éthylène.
Exemples
CH3 CH3
CH ≡ C – CH – CH3 CH3–C ≡ C – C–CH3
CH2–CH3
3-Méhylbut-1-yne 4,4-Dimétylhex-2-yne
APPLICATION
Enoncé
1. Déterminer le nom de l’hydrocarbure aliphatique suivant :
CH3–C ≡ C–CH–CH2–CH3
CH2–CH3
225
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
Solution
1. La chaîne carbonée la plus longue contenant la triple liaison est formée de
6 atomes de carbone. Le nom de cet hydrocarbure est le 4-éthylhex-2-yne.
1 2 3 4 5 6
CH3–C ≡ C–CH–CH2–CH3
CH2–CH3
Pour les composés (a) et (b) on note que les atomes qui constituent la molécule ne
sont pas liés entre eux de la même façon (fig.7).
226
13
Les composés (a) et (b) constituent des isomères correspondant à la même formule
brute C4H10.
Ainsi les isomères sont des composés qui ont la même formule brute et des
formules développées ou semi-développées différentes.
Remarque
Pour une même formule brute on peut trouver deux ou plusieurs isomères. Il n’existe
aucune règle nous permettant de connaître leur nombre à l’avance.
APPLICATION
Enoncé
Etablir toutes les formules semi développées possibles pour l’hydrocarbure
aliphatique de formule C5H12.
Solution
CH3 CH3
Les composés de formule semi-développées (a), (b) et (c) sont des isomères
correspondant à la même formule brute C5H12.
Les isomères de chaîne sont des composés organiques qui présentent la même
fonction organique greffée sur des chaînes carbonées de nature différente. L’indice
de position de la fonction organique est le même pour les dérivés isomères de chaîne.
Remarque
Pour les hydrocarbures aliphatiques insaturés la fonction organique est une double liaison pour
les éthènes et une triple liaison pour les éthynes. Les alcanes ne possèdent pas de fonction
organique car leurs chaînes sont saturées.
227
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
Exemples
H2C=CH–CH2–CH3 , H2C=C –CH3
CH3
(a) (b)
CH3 CH3
CH3–CH–CH–-CH3 CH3–C–CH2–CH3.
CH3 CH3
(c) (d)
Les composés (a) et (b) sont des isomères de chaîne car ils présentent la même
fonction organique (une double liaison) située à la même position (elle est située entre
les carbones 1 et 2) et des chaînes différentes.
Les composés (c) et (d) sont aussi des isomères de chaîne car ils présentent
simplement des chaînes hydrocarbonées différentes.
Exemples
H2C=CH–CH2–CH2–CH3 CH3–CH=CH–CH2–CH3
(a) (b)
Les composés de formule (a) et (b) sont des isomères de position car ils présentent
la même fonction organique (une double liaison) située à des positions différentes sur
la même chaîne.
IV. 4 Isomérie de fonction
Les isomères de fonction sont des composés organiques présentant des fonctions
organiques différentes.
Exemples
H2C=CH–CH = CH–CH3 C H3–C ≡ C–CH2–CH3
(a) (b)
Le composé de formule (a) appartient à la famille des polythènes, le composé de
formule (b) appartient à la famille des éthynes : ce sont des isomères de fonction.
228
IV. 5 Isomérie géométrique Z et E
13
L’isomérie géométrique Z et E est un type particulier d’isomérie lié à la présence de
double liaison dans la chaîne carbonée. Pour cela considérons la molécule de
but-2-ène et construisons le modèle moléculaire correspondant. On obtient deux
composés différents par la position dans l’espace des deux groupes méthyle (fig.8).
Les schémas de Lewis correspondants à ces deux composés sont représentés par la
figure 9.
Pour le composé (a) les atomes d’hydrogène et les groupements méthyle CH3 sont situés du
même côté de la liaison double, pour le composé (b) ils sont situés de part et d’autre.
Les composés (a) et (b) ne sont pas superposables. Ils sont différents. Ce sont des isomères
car ils ont la même formule brute mais sont différents l’un de l’autre par la position dans l’espace
des hydrogènes et des méthyles. On dit qu’ils sont des isomères géométriques Z et E.
L’isomère (a) est l’isomère Z (Z est l’initiale de Zusammen qui, en allemand, signifie ensemble).
Ce sont les groupes méthyle qui sont ensemble c’est-à-dire situés d’un même côté par rapport
à la double liaison. Il en est de même pour les atomes d’hydrogène.
L’isomère (b) est l’isomère E (E est l’initiale de Entgegen qui, en allemand, signifie opposé).
Ce sont les groupes méthyle qui sont opposés c’est-à-dire situés de part et d’autre par rapport
à la double liaison. Il en est de même pour les atomes d’hydrogène.
229
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
Méthode et conseils
Solution
de résolution
- Les formules semi développés d’un 4. Les formules semi développées possibles de (A) sont :
hydrocarbure saturé doivent respecter la
tétravalence du carbone. CH3–CH2–CH2–CH3 CH3–CH–CH3
CH3
(a) (b)
- Utiliser correctement les règles de 5. Pour le composé (a) la chaîne la plus longue est à 4
nomenclature des hydrocarbures saturés. atomes de carbone. Le nom de ce composé est le
butane.
Pour le composé (b) la chaîne la plus longue est à 3
atomes de carbone. Le nom de ce composé est le 2-
méthylpropane.
230
13
Méthode et conseils
Solution
de résolution
1. La formule brute d’un alcène est de la forme CnH2n.
- Les hydrocarbures aliphatiques insaturés Comme n = 4, la formule brute de (A) est: C H .
font partie des alcènes s’ils contiennent 4 8
dans leurs chaînes carbonées une liaison La formule brute d’un alcyne est de la forme C H
double. n 2n-2.
Comme n = 4, la formule brute de (B) est: C4H6.
- Les hydrocarbures aliphatiques insaturés
font partie des alcynes s’ils contiennent 2. Les formules semi développées possibles pour (A)
dans leurs chaînes carbonées une liaison sont :
triple. a1) CH3–CH2–CH=CH2
a2) CH3–CH=CH–CH3
a3) CH3–C=CH2
CH3
- Les formules semi développés d’un Les formules semi développées pour (B) sont :
hydrocarbure doivent respecter la b1) CH3–CH2–C≡ CH
tétravalence du carbone. b2 ) H3C–C ≡ C–CH3
231
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
L’ESSENTIEL DU COURS
232
13
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
233
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
CH3
CH3 CH3 C ≡ CH
Exercice 2
a) 2-méthylbutane ; e) 3-méthylbut-1-ène ;
b) 3-méthylpentane ; f) 3,3-diméthylbut-1-yne ;
c) 2,4-diméthylhexane ; g) 2,2-diméthylhex-3-yne ;
d) pent-2-ène ; h) 3-éthyl, 3-méthylpent-1-ène.
Exercice 3
On considère les hydrocarbures suivants :
CH3-CH-C ≡ C-CH3 , CH3-CH=CH-CH2-CH2-CH3,
CH3
(a) (b)
CH3-CH-CH2-C ≡CH, CH3-CH=CH-CH-CH3,
CH3 CH3
(c) (d)
CH3-CH-CH2-CH2-CH3, CH3-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3,
CH3
(e) (f)
234
13
Exercice 4
Exercice 5
La masse molaire moléculaire d'un alcène est M = 84 g.mol-1.
1. Donner la formule brute de cet alcène.
2. Donner les formules semi développées possibles et les noms des différents isomères
correspondant.
Exercice 6
Exercice 7
Une bouteille de gaz utilisée pour le camping contient une masse m = 0,400 kg de gaz
butane C4H10.
1. Déterminer la quantité de matière de butane dans la bouteille.
2. Déterminer le volume de gaz correspondant à la masse de butane contenu dans la
bouteille.
On admettra que le volume molaire des gaz est Vm = 24 L.mol-1.
235
C h a p i t r e 1 3 : Structure et nomenclature des hydrocarbures aliphatiques
EXERCICE DOCUMENTAIRE
236
Chapitre 14
ETUDE DE QUELQUES REACTIONS SPECIFIQUES DES
HYDROCARBURES ALIPHATIQUES SATURES ET INSATURES
Objectifs
Prérequis
237
C h a p i t r e 1 4 : Etude de quelques réactions spécifiques des hydrocarbures aliphatiques
I.1.a Expérience
Remarques
a) L’eau salée dissout très faiblement le dichlore Cl2 et le méthane CH4 gazeux.
b) Il faut manipuler le dichlore avec précaution car il s’agit d’un gaz toxique.
I.1.b Observations
Après un certain temps noter que dans le mélange exposé à la lumière :
- la couleur jaune verdâtre du dichlore disparaît progressivement ;
- le niveau de l’eau salée monte dans l’éprouvette et la solution contenue dans
la cuve à eau jaunit: il s’agit d’une solution acide;
- de fines gouttelettes d’aspect huileux apparaissent sur les parois internes de
l’éprouvette.
Pour le mélange maintenu à l’obscurité il ne se produit aucune réaction car le
mélange reste identique à lui-même (même couleur, même niveau de l’eau dans le
tube à essais, etc.).
238
14
I.1.c Interprétation
La disparition de la couleur jaune verdâtre du dichlore prouve que celui ci a réagi avec
le méthane. Il se produit du chlorure d’hydrogène HCl gaz qui se dissout et se
dissocie dans l’eau salée en ions hydronium H3O+ et en ions chlorure Cl- ce qui
permet d’expliquer le caractère acide de la solution.
HCl (g) + H2O H3O+ + Cl-.
Le liquide contenu dans les gouttelettes huileuses et le gaz qui le surmonte
renferment un mélange de dérivés chlorés de formules CH3Cl, CH2Cl2, CHCl3 et
CCl4.
Les équations chimiques des réactions produites sont :
239
C h a p i t r e 1 4 : Etude de quelques réactions spécifiques des hydrocarbures aliphatiques
Pour les autres hydrocarbures aliphatiques saturés tels que l’éthane C2H6 ou le
butane C4H10 la réaction du dichlore donne aussi un dégagement de chlorure
d’hydrogène et un mélange de dérivés de substitution.
Une réaction de substitution est donc une réaction où on a remplacé un ou plusieurs
atomes d’hydrogène par un ou plusieurs atomes monovalents (Cl, Br, etc.) sans
modification de la chaîne carbonée.
I.2 Action du dibrome sur le butane
I.2.a Expérience et observations
Faire barboter du gaz butane C4H10 dans un flacon exposé à la lumière diffuse du
soleil et contenant une solution aqueuse diluée de dibrome de couleur jaune brun.
Un liquide huileux non miscible à l’eau de brome se forme et un gaz se dégage. Ce
gaz va barboter dans une solution aqueuse verte de bleu de bromothymol (B.B.T) ce
qui provoque le changement de sa couleur progressivement du vert au jaune (fig.2).
I.2.b Interprétation
Le gaz dégagé est du bromure d’hydrogène HBr qui se dissout dans l’eau et s’ionise
en ions hydronium H3O+ et en ions bromure Br- :
HBr(g) + H2O H3O+ + Br-.
+
Les ions hydronium H3O rendent acide la solution contenant le B.B.T ce qui explique
le changement de couleur de cette solution du vert au jaune.
Le liquide huileux est constitué d’un mélange de dérivés bromés résultant de la
substitution à chaque fois d’un ou plusieurs atomes d’hydrogène par un ou plusieurs
atomes de brome. Les équations des réactions de substitution s’écrivent de la même
façon que celles ayant lieu au cours de la réaction du méthane avec le dichlore.
C4H10 + Br2 C4H9Br + HBr
C4H9Br + Br2 C4H8Br2 + HBr
C4H8Br2 + Br2 C4H7Br3 + HBr
etc ...
240
Dans les dérivés bromés de substitution la géométrie de la molécule est 14
conservée. L’angle de liaison autour de l’atome de carbone reste proche de
109° comme pour les dérivés chlorés issus de la réaction du dichlore sur le
méthane.
I. 3. Conclusion
Les hydrocarbures aliphatiques saturés sont des hydrocarbures dont les molécules
renferment uniquement des liaisons simples carbone-carbone et carbone-
hydrogène. Ils donnent lieu seulement à des réactions de substitution d’un ou
plusieurs atomes d’hydrogène par un ou plusieurs atomes d’un autre élément sans
modification de la structure de la chaîne carbonée.
Les hydrocarbures aliphatiques insaturés renferment dans leur chaîne carbonée une
liaison double ou une liaison triple carbone carbone sur laquelle on peut effectuer des
réactions d'addition. Au cours de ces réactions la liaison multiple “s'ouvre“ et des
atomes ou des groupements d’atomes peuvent venir engager des liaisons covalentes
simples avec les deux atomes de carbone qui étaient doublement liés (schéma 1) ou
triplement liés (schéma 2) selon les schémas réactionnels (1) et (2) suivant :
241
C h a p i t r e 1 4 : Etude de quelques réactions spécifiques des hydrocarbures aliphatiques
II.1.b Interprétation
A l’aide des modèles moléculaires noter que les angles de liaison autour de chaque
atome de carbone sont proches de 109° dans le dérivé dibromé C2H4Br2 alors qu’ils
étaient proches de 120° dans la molécule d’éthène.
La molécule de 1,2-dibromoéthane n’est pas plane.
Les réactions d’addition provoquent une modification de la structure de la molécule
de départ contrairement aux réactions de substitution.
242
14
II.2 Action de l’eau sur l’éthène C2H4
A une température voisine de 300°C et sous une pression très élevée la vapeur d’eau
peut réagir sur l’éthène. La réaction se produit en présence d’acide sulfurique H2SO4
qui joue le rôle de catalyseur. On obtient l’éthanol C2H5OH qui est un alcool.
L’équation chimique de la réaction d’addition est:
Remarque
L’éthanol est un composé très utilisé dans l’industrie chimique. On peut le préparer aussi par
fermentation des jus sucrés contenant par exemple du glucose. La fermentation a lieu par
l’action d’enzymes qui jouent le rôle de catalyseurs.
Nota.
D’une manière générale et chaque fois que les éthènes sont dissymétriques c’est-à-
dire que les carbones doublement liés ne comportent pas le même nombre d’atome
d’hydrogène, l’addition d’eau conduit à un mélange de deux alcools. L’alcool
majoritaire est celui correspondant à la fixation du groupement OH sur le carbone
portant le moins d’atomes d’hydrogène.
243
C h a p i t r e 1 4 : Etude de quelques réactions spécifiques des hydrocarbures aliphatiques
Faire barboter un courant d’éthyne C2H2, purifié par une solution aqueuse de sulfate
de cuivre (II), dans une solution aqueuse de sulfate de mercure (II) HgSO4 contenant
quelques gouttes d’acide sulfurique H2SO4 et préalablement chauffée à 80°C
environ.
Il se dégage un gaz ayant l’odeur de “pomme“. Ce gaz refroidi par barbotage dans
l’eau froide, fait virer au rose une solution incolore formant le réactif de Schiff (fig.4).
Remarques
a) Il est recommandé de préparer l’éthyne C2H2 gaz par réaction de l’eau sur le
carbure de calcium CaC2 solide au moment même où on réalise la réaction
d’addition de l’eau H2O avec l’éthyne C2H2.
b) Le gaz dégagé par la réaction d’addition de l’eau sur l’éthyne doit être refroidi par
barbotage dans l’eau froide avant de le tester avec le réactif de Schiff car ce réactif
devient rose par simple chauffage.
c) Pour éviter le retour d’eau dans les flacons suite à la diminution de la pression
provoquée par la diminution du débit d’éthyne, on recommande l’ouverture de l’un
des flacons à l’air libre en fin de réaction.
II.4.b Interprétation
244
14
Pour expliquer la formation de ce produit on propose le schéma réactionnel suivant ;
EXERCICE RESOLU
Un hydrocarbure aliphatique saturé (A) a une masse molaire moléculaire M = 58 g.mol-1.
1. a) Trouver la formule brute de (A).
b) Ecrire les formules semi développées possibles et donner le nom des
différents isomères de (A).
c) Identifier par son nom le composé (A1) sachant qu’il présente une chaîne
ramifiée.
2. L’action du dibrome sur l’hydrocarbure (A1) en présence de lumière riche en U.V
donne un mélange de dérivés bromés dont l’un est un dérivé dibromé noté (B).
a) Ecrire l’équation chimique de la réaction conduisant à la formation de (B) en
utilisant les formules brutes.
b) Donner les formules semi-développées possibles de (B) et le nom des
isomères correspondants.
c) La structure de l’hydrocarbure de départ (A1) a-t-elle été modifiée au cours
de cette réaction ?
3. L’un des isomères (B1) de (B) peut être obtenu par réaction d’addition du
dibrome sur un alcène.
a) Trouver la formule brute de cet alcène.
b) Ecrire la formule semi-développée et le nom de cet alcène.
c) Ecrire l’équation de la réaction d’addition en utilisant les formules brutes.
d) La structure de l’hydrocarbure de départ a-t-elle été modifiée au cours de
cette réaction ?
245
C h a p i t r e 1 4 : Etude de quelques réactions spécifiques des hydrocarbures aliphatiques
Méthode et conseils de
Solution
résolution
; 2-métyhylpropane
246
Méthode et conseils de
Solution
14
résolution
L’ESSENTIEL DU COURS
247
C h a p i t r e 1 4 : Etude de quelques réactions spécifiques des hydrocarbures aliphatiques
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
A. Recopier et compléter les phrases suivantes sur le cahier d’exercices
1. Dans une réaction de substitution d’un hydrocarbure aliphatique………, un
ou plusieurs atomes d’hydrogène sont ……………….par un ou plusieurs
autres atomes.
2. Dans une réaction de substitution il y a ……………… de la structure.
3. La chloration du méthane est catalysée par la ……………….
4. Les éthènes et les éthynes donnent lieu à des réactions…………….
5. Un aldéhyde peut être obtenu par la réaction d’addition de ………….sur un
………………
248
14
UTILISER SES ACQUIS DANS DES SITUATIONS SIMPLES
Pour tous les exercices : - Les masses molaires atomiques en g.mol-1 sont:
H = 1 ; C = 12 ; Cl = 35,5 et Br = 80.
- Le volume molaire moléculaire des gaz est pris égal à VM = 24 L.mol-1.
Exercice 1
Exercice 2
On veut réaliser la chloration complète de 12 cm3 de mèthane CH4 gaz.
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction de substitution.
2. Nommer le produit obtenu.
3. Calculer le volume de dichlore nécessaire à cette chloration.
4. Calculer la masse du dérivé chloré obtenu.
Exercice 3
Compléter les équations des réactions chimiques suivantes :
1. C4H10 + …… Cl2 C4H7Cl3 + ……..
2. H2C =CH2 + Br2 .........................
3. HC ≡ CH + H2O ......................
Exercice 4
On réalise l’addition du dichlore sur un éthène gazeux (A) de formule brute CnH2n, on
obtient un composée (B) de masse molaire moléculaire M = 127 g.mol-1.
1. Ecrire l’équation chimique de la réaction d’addition.
2. Calculer le nombre n d’atomes de carbone contenu dans cet hydrocarbure (A) et en
déduire sa formule brute.
3. Ecrire les formules semi-developpées et les noms des isomères de (A) et de (B).
4. Calculer le volume V de dichlore gazeux qui a réagit avec 0,224 g de (A) et la masse
m du produit d’addition obtenu.
249
C h a p i t r e 1 4 : Etude de quelques réactions spécifiques des hydrocarbures aliphatiques
Exercice 5
Exercice 6
Exercice 7
250
Chapitre 15
Prérequis
251
C h a p i t r e 1 5 : Les réactions de polymérisation
L’analyse des tissus synthétiques comme le nylon ou le tergal, des peintures et des
vernis montrent que ces matériaux sont constitués de composés organiques ayant
des masses moléculaires élevées appelées macromolécules ou polymère. Les
réactions conduisant à ces dérivées sont des réactions de polymérisation.
Ainsi une polymérisation est une réaction qui permet d’obtenir le polymère à partir
d’un nombre élevé de molécules identiques de masse moléculaire faible appelées
monomères, ou de molécules différentes dites hétéromères.
La réaction a lieu soit par polyaddition des molécules insaturées de plusieurs
monomères identiques, soit par polycondensation d’hétéromères qui consiste à
éliminer une molécule d’eau H2O ou d’ammoniac NH3 par exemple entre les
molécules monomères de structure différente.
Dans cet exemple le motif qui se répète plusieurs fois est -(CH2)4-CONH-(CH2)6-NH–CONH-
correspondant aux deux molécules HCO2–(CH2)4–CO2H et H2N-(CH2)6–NH2 qui
constituent les hétéromères car elles sont de structure différente.
Les polymères ont des propriétés particulières qui dépendent essentiellement de la
structure du monomère ou des hétéromères de départ et du degré de polymérisation.
252
II. EXEMPLES DE POLYMERE 15
II. 1 Le polyéhène (P.E)
Dans des conditions convenables de température et de pression et en présence d’un
catalyseur adéquat, l’éthène C2H4 se polymérise et donne des macromolécules de
polyéthène (PE). L’équation chimique de la réaction est :
n(CH2=CH2) CH3–CH2–(CH2–CH2)n-2 – CH =CH2
La formule brute du polyéthène est de la forme C2nH4n et correspond de ce fait
à une répétition du motif –(CH2–CH2)– n fois.
La masse molaire moléculaire du polyéthène est égale à la masse molaire de
l’éthène multipliée par n.
La figure 1 donne une représentation d’une partie de la molécule de polyéthène par
les modèles moléculaires compacts.
253
C h a p i t r e 1 5 : Les réactions de polymérisation
Cl Cl
Ainsi la formule brute du PVC est de la forme C2nH3n Cln qu’on peut aussi écrire
sous la forme – (CH2 – CH)n– . Ainsi le motif qui se répète n fois est –CH2 – CH –
Cl Cl
Le PVC est utilisé pour la fabrication des gaines électriques, des gouttières, des
tuyaux souples pour les gaz, des fibres textiles connues sous le nom commercial de
Rhovyl, des bouteilles de stockage de l’eau minérale, etc.
Remarque
Il faut éviter de brûler les objets fabriqués à partir du polychlorure de vinyle car la
réaction de combustion dégage du chlorure d’hydrogène HCl qui est un gaz toxique
et nocif pour l’environnement puisqu’il donne par dissolution dans l’eau de l’acide
chlorhydrique.
II.3 Le polystyrène (PS)
C6H5 C6H5
Le polystyrène est utilisé pour la fabrication des brosses à dents, des pinces à linge,
des pots d’emballage de yaourt , des stylos à bille, etc.
II.4 Le polyméthacrylate de méthyle (PMMA)
Le polyméthacrylate de méthyle est un polymère très courant utilisé surtout pour la
fabrication des objets translucides. Il est connu sous son nom commercial le
Plexiglas.
Le polyméthacrylate de méthyle est préparé par polyaddition du méthacrylate de
méthyle de formule CH3–C=CH2. L’équation chimique de la réaction de
polymérisation est : COOCH3
254
15
III. PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DE QUELQUES
POLYMERES COURANTS
a) La légèreté
Les matériaux polymères sont plus légers que les matériaux traditionnels. Leurs
densités sont comprises entre 0,9 et 1,8 quand ils sont à l’état compact alors que sous
forme expansé ils ont des densités très faibles de l’ordre de 0,01 comme pour le
polyuréthane ou le polystyrène expansé.
c) L’imperméabilité
Les polymères sont imperméables aux gaz et aux substances liquides. Cela explique
leur très grande utilisation pour la fabrication des canalisations et des récipients de
conservation.
e) Propriétés mécaniques
Les polymères sont plus ou moins résistants aux chocs. Par exemple le
polystyrène(PS), le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) ou le polychlorure de vinyle
(PVC) sont fragiles. Par contre le polychlorure de vinyle plastifié c’est-à-dire recouvert
d’un film en plastique est considéré comme un matériau résistant pouvant servir pour
la fabrication des pare-chocs de voiture.
255
C h a p i t r e 1 5 : Les réactions de polymérisation
EXERCICE RESOLU
Sous certaines conditions expérimentales le propène se polymérise en polypropylène.
1. Ecrire la formule semi développée du propène.
2. Ecrire l’équation chimique de la réaction de polymérisation.
3. Déterminer le degré de polymérisation du propène dans le cas où la masse molaire
moléculaire moyenne du polymère est égale à 54600 g.mol-1.
4. Calculer la quantité de matière de ce polymère nécessaire pour la fabrication de
1000 sacs d’emballage dont la masse de chacun est égal à 13,65 g.
Méthode et conseils de
Solution
résolution
- La formule générale des éthènes est 1. Le propène est un hydrocarbure aliphatique insaturé
CnH2n.
de la famille des éthènes de formule générale
CnH2n. Comme sa chaîne carbonée contient trois
atomes de carbone sa formule brute est : C3H6.
La formule semi développée du propène est :
CH3–CH=CH2.
256
15
L’ESSENTIEL DU COURS
257
C h a p i t r e 1 5 : Les réactions de polymérisation
EXERCICES D’EVALUATION
Verifier ses acquis
1. L’addition d’un nombre élevé de molécules d’éthène les unes sur les autres est
une réaction de …….
2. Pour obtenir le chlorure de polyvinyle on utilise comme monomère le …………
3. Le nombre de molécule de monomère additionnée les unes aux autres est
le …………..de polymérisation.
4. Par polyaddition du styrène, on obtient un polymère appelé…………….............
258
15
UTILISER SES ACQUIS DANS DES SITUATIONS SIMPLES
Pour tous les exercices : Les masses molaires atomiques en g.mol-1 sont: H = 1 ; C = 12.
Exercice 1
Ecrire la formule générale des polymères obtenus à partir des monomères suivants:
1. Le propène CH3-CH=CH2;
2. Le tetrafluoroéthène CF2=CF2;
Exercice 2
La polymérisation de n molécules d’éthène donne sous certaines conditions un
polymère de masse molaire moléculaire moyenne égale à 64400 g.mol-1. Déterminer
le degré de polymérisation du polyéthène envisagé.
DOCUMENT
QUELQUES POLYMERES NATURELS : LE GLYCOGENE ET L’AMIDON
Les glucides jouent plusieurs rôles capitaux
dans les cellules vivantes. On les retrouve sous
forme de glycogène ou d’amidon et constituent
une réserve d’énergie.
Le glycogène (fig. 1) est une grande molécule
qui résulte de l’association de plusieurs
molécules de glucose. Il représente la forme de
stockage du sucre dans le foie et les muscles, et
sert à la fourniture d’énergie au moment de
l’effort musculaire. Figure 1 : Représentation d’un fragment de la
molécule de glycogène.
259
C h a p i t r e 1 5 : Les réactions de polymérisation
L'eau iodée prend une teinte bleue en présence d’amidon. La pomme de terre contient de l’amidon.
260
TABLEAU PERIODIQUE
261
REPONSES AUX EXERCICES
CHAPITRE 1
Exercice 1
1. Na2SO4
2. Na2 SO4 (sd) 2 Na+ + SO42-.
3. a) C = 0,4 mol.L-1.
b) [SO42-] = 0,4 mol.L-1 et [Na+] = 0,8 mol.L-1.
Exercice 2
1. C = 0,02 mol.L-1.
2. [Al3+] = 0,04 mol.L-1 et [SO42-] = 0,06 mol.L-1.
Exercice 3
Exercice 4
Exercice 5
Exercice 6
262
Exercice 7
1. (NH4)2SO4.
2. (NH4)2SO4 (sd) 2 NH4+ + SO42-.
3. m = 11,88 g.
4. [NH4+] = 0,6 mol.L-1 et [SO42-] = 0,3 mol.L-1.
5. a) C’ = 0,05 mol.L-1.
b) [NH4+] = 0,1 mol.L-1 et [SO42-] = 0,05 mol.L-1.
Exercice 8
Exercice 9
1. [Fe2+] = 0,024 mol.L-1, [K+] = 0,01 mol.L-1, [NO3-] = 0,002 mol.L-1 et [SO42-] = 0,028 mol.L-1.
Exercice 10
Exercice 11
2. m = 1581,12 g.
3. C = 1756,8 g.L-1 ; c = 17,93 mol.L-1.
CHAPITRE 2
Exercice 1
263
Exercice 2
1. La solution contenue dans le tube à essais (A) n’est pas saturée car elle peut
dissoudre encore du sulfate de potassium. La solution contenue dans le tube à essais
(B) est saturée car elle ne peut plus dissoudre du sulfate de potassium.
2. Il faut évaporer l’eau pour faire diminuer le volume de la solution.
3. Il suffit d’ajouter de l’eau.
Exercice 3
Exercice 4
1. La solubilité augmente avec la température : la dissolution est endothermique.
2. La solubilité de l’oxalate d’ammonium pour chaque température est :
Température en °C 0 10 20 30 40 50
3. courbe
4.s = 4,43.10-3 mol.L-1.
Exercice 5
1. s = 13,28 g.L-1.
2. Si tout le solide Li2CO3 se dissous on obtiendrait une solution de concentration
massique c = 12,4 g.L-1, soit une concentration massique C inférieure à la solubilité.
La solution obtenue n’est donc pas saturée.
3. C = 0,17 mol.L-1.
4. a) Une augmentation de la température fait diminuer la solubilité du carbonate de lithium.
b) s40°C = 10,8 g.L-1.
Exercice 6
1. Ba(OH)2 (sd) Ba2+ + 2 OH-
2. s = 39,33 g.L-1.
3. a) Si tout le solide Ba(OH)2 se dissous on obtiendrait une solution de
concentration massique C = 38 g.L-1, soit une concentration massique C inférieure à
la solubilité. La solution obtenue n’est donc pas saturée.
b) [Ba2+] = 0,22 mol.L-1 et [OH-] = 0,44 mol.L-1.
4. a) Si tout le solide Ba(OH)2 se dissous on obtiendrait une solution de
concentration massique C = 76 g.L-1, soit une concentration massique C supérieure
à la solubilité ce qui est impossible. La solution (S’) est saturée.
b) m = 1,83 g.
c) [Ba2+] = 0,23 mol.L-1 et [OH-] = 0,46 mol.L-1.
5. m = 0,374 g.
264
Exercice 7
1. m = 70,4 g.
2. C= 352 g.L-1. C > C1 et C < C2.
3. La solution obtenue n’est pas saturée car sa concentration est inférieure à la
solubilité.
Exercice 8
1. m = 0,585 g.
2. Il faut prélever 50 mL de la solution initiale et les compléter à l’eau distillée jusqu’ à
obtenir un volume globale de 200 mL .
CHAPITRE 3
Exercice 1
2. Fe(OH)2 hydroxyde de fer (II); Fe(OH)3 hydroxyde de fer (III); Cu(OH)2 hydroxyde
de cuivre (II); Ba(OH)2 hydroxyde de baryum (II).
Exercice 2
Exercice 3
Exercice 4
265
Exercice 5
1. KOH(sd) K+ + OH- .
2. C1 = 0,7 mol.L-1.
3. a) Fe3+ + 3 OH- Fe(OH)3(sd).
b) n(Fe3+) = 1,167 x10-3 mol.
c) C2 = 1,167 x10-2 mol. L-1.
d) m = 1,248 g.
Exercice 6
Exercice 7
1. a) Fe2(SO4)3(sd) 2 Fe3+ + 3 SO42-.
b) NaOH(sd) Na+ + OH-
2. Fe3+ + 3 OH- Fe(OH)3(sd)
3. [Fe3+] = 0,15 mol.L-1, [SO42-] = 0,225 mol.L-1.
4. La solution (S1) est électriquement neutre.
5. m = 3 g.
CHAPITRE 4
Exercice 1
1. FeSO4(sd) Fe2+ + SO42-.
2. [Fe2+] = [SO42-] =0,5 mol.L-1.
3. a) Fe2+ + 2 OH- Fe(OH)2(sd).
b) Hydroxyde de fer (II) : vert.
c) n(Fe(OH)2) = 25.10-3 mol. m = 2,25 g.
Exercice 2
1. Il s’agit de l’ion Pb2+.
2. Pb2+ + 2 I- PbI2 (sd).
3. Pb(NO3)2.
Exercice 3
1. Les ions présents dans la solution sont Al3+ et SO42-.
2. Al3+ + 3 OH- Al(OH)3 (sd). Ba2+ + SO42- Ba SO4(sd).
3. Al2(SO4)3.
266
Exercice 4
1. La solution (S1) contient comme électrolytes possibles FeSO4, FeCl2 ou
Fe3(PO4)2.
2. La solution (S2) contient comme électrolytes possibles ZnSO4, ZnCl2 ou
Zn3(PO4)2.
3. a) BaSO4 (sd).
b) C’est l’ion sulfate SO42-.
c) Ba2+ + SO42- BaSO4((sd). Sulfate de barium.
d) FeSO4.
4. a) C’est l’ion phosphate PO43-.
b) 3 Ag+ + PO43- Ag3PO4(sd). Phosphate d’argent
c) Zn3(PO4)2.
Exercice 5
1. Na+, SO42- et Fe2+,
2. [Na+] = 0,08 mol.L-1, [Fe2+] = 0,06 mol.L-1 et [SO42-] = 0,1 mol.L-1.
3. a) Ba2+ + SO42- BaSO4(sd).
b) m = 0,233 g.
c) v = 10 mL.
Exercice 6
1. a) AgCl(sd).
b) L’ion chlorure Cl- est mis en évidence dans (F1).
c) NaCl.
2. a) BaSO4(sd).
b) L’ion sulfate SO42- est mis en évidence dans (F2) et dans (F3).
3. a) Zn(OH)2(sd).
b) L’ion zinc Zn2+ est mis en évidence dans (F2).
c) ZnSO4.
4. Al2(SO4)3.
Exercice 7
267
CHAPITRE 5
Exercice 1
1. C= 0,1 mol.L-1.
2. n(H3O+) = 0,005 mol.
Exercice 2
1. NH3(g) + H2O NH4+ + OH-.
2. L’eau est un acide de Bronsted.
3. C = 0,1 mol.L-1.
4. [OH-] < C.
Exercice 3
1. HNO3 + H2O H3O+ + NO3-.
2. C1 = 0,01 mol.L-1.
3. a) C2 = 0,001 mol.L-1.
b) n(H3O+) = 2.10-4 mol.
Exercice 4
1. KOH K+ + OH-.
2. C = 0,8 mol.L-1.
3. v = 50 mL.
Exercice 5
1. [H3O+] = 0,133 mol.L-1, [Cl-] = 0,067 mol.L-1 et [NO3-] = 0,067 mol.L-1.
2. La solution (S) est électriquement neutre.
CHAPITRE 6
Exercice 1
1. Solution physiol Eau de javel vinaigre
[H3O+] en mol.L-1 10-7 10-9 10-3
[OH-] en mol.L-1 10-7 10-5 10-11
2. La solution de physiol est neutre, la solution d’eau de javel est basique et la solution
de vinaigre est acide.
268
Exercice 2
1. HBr + H2O H3O+ + Br-.
2. a) La solution est acide.
b) [OH-] = 10-12 mol.L-1, [Br-] = 10-2 mol.L-1.
Exercice 3
1. KOH K+ + OH-.
2. C = 0,0 3 mol.L-1.
3. a) [OH-] = 0,03 mol.L-1.
b) [H3O+] = 0,33. 10-12 mol.L-1.
c) ) [K+] = 0,03 mol.L-1.
4. La solution aqueuse de potasse est électriquement neutre.
Exercice 4
1. HNO3 + H2O H3O+ + NO3-.
2. [H3O+] = 0,003 mol.L-1, [Cl-] = 0,001 mol.L-1 et [NO3-] = 0,002 mol.L-1.
Exercice 5
1. HCl (g) + H2O H3O+ + Cl-.
2. C = 0,001 mol.L-1.
3. [H3O+] = [Cl-] = 0,001 mol.L-1.
4. La solution est électriquement neutre.
Exercice 6
1. (S1) est une solution basique et (S2) est une solution acide.
2. [H3O+]1 = 10-12 mol.L-1, [H3O+]2 = 10-2 mol.L-1.
Exercice 7
1. L’ammoniac est un composé à caractère basique.
2. NH3 (g) + H2O NH4+ + OH-.
3. a) c = 0,1 mol.L-1.
b) [OH-] = 1,33.10-3 mol.L-1
4. [OH-] < C : l’ammoniac est un électrolyte faible.
CHAPITRE 7
Nature de
Exercice 1 [H3O+] [OH-] pH
la solution
269
Exercice 2
Exercice 3
(S1)< (S2).
Exercice 4
1. pH = 5,5.
2. pH = 8,5.
Exercice 5
1. v = 5 mL.
2. m = 0,28 mg.
Exercice 6
Exercice 7
1. n(H3O+) = 1,98.10-4 mol ; n(Cl-) = 4,04.10-3 mol ; n(NO3-) = 1,6.10-4 mol ; n(Na+) = 4.10-3 mol.
[H3O+] = 9,9.10-4 mol.L-1 ; [Cl-] = 2.10-2 mol.L-1, [NO3-] = 8.10-7 mol.L-1 et [Na+] = 0,02 mol.L-1.
2. Les concentrations molaires trouvées sont en accord avec le principe de neutralité
électrique.
CHAPITRE 8
Exercice 1
270
Exercice 2
Exercice 3
Exercice 4
1. KOH K+ + OH-.
2. [OH-] = 4.10-4 mol.L-1.
3. C = 4.10-4 mol.L-1.
4. a) pH(S1) = 9,6 , pH(S2) = 8,6 et pH(S3) = 7,6.
b) Le pH diminue par dilution.
Exercice 5
1. [H3O+](S1) = 10-2 mol.L-1 et [H3O+](S2) = 4.10-4 mol.L-1.
2. A1H est un acide fort et A2H est un acide faible.
3. a) HCl (g) + H2O H3O+ + Cl-.
b) v = 0,24 L.
Exercice 6
1. [H3O+] (S1) = 10-12 mol. L-1, [H3O+] (S2) = 10-11 mol.L-1 et [H3O+] (S3) = 3, 16.10-11 mol. L-1.
2. [OH-](S1) = 10-2 mol.L-1, [OH-](S2) = 10-3 mol.L-1 et [OH-](S3) = 3,16.10-4 mol.L-1.
3. B1 est une monobase forte, B2 et B3 sont des monobases faibles.
CHAPITRE 9
Exercice 1
271
Exercice 2
V = 40.10-3 L = 40 mL.
Exercice 3
Exercice 4
Exercice 5
Exercice 6
Exercice 7
1. H3O+ + Cl- + K+ + OH- + 2 H2O + K+ + Cl- .
2. Ca = 0,1 mol.L-1.
3. pH = 7. La solution obtenue est neutre.
4. m = 0,0745 g.
CHAPITRE 10
Exercice 1
– – – –
Sn2+ + 2e Sn (sd) ; Al3+ + 3 e Al (sd) ; I2 + 2 e 2 I- ; 2 S2O32- S4O62- + 2. e
272
Exercice 2
Réactifs Couples oxydant/réducteur Equation de la réaction d’oxydoréduction
Exercice 3
Exercice 4
Exercice 5
1. Zn2+ est l’oxydant et Al est le réducteur. Cu2+ est l’oxydant et Pb est le réducteur.
– – – –
2. Al Al3+ + 3 e et Zn2+ + 2 e Zn. Pb Pb2+ + 2e et Cu2+ + 2e Cu.
Exercice 6
–
2 ClO- + 4 H3O+ + 2 e– Cl2 + 6 H2O. NO3- + 10 H3O+ + 8 e NH4+ + 13 H2O
Exercice 7
273
Exercice 8
1. Fe (sd) + Cu2+ Fe2+ + Cu (sd).
2. Le fer Fe est en défaut par rapport au cuivre.
3. m = 0,0635 g.
Exercice 9
1. Zn (sd) + 2 Ag+ Zn2+ + 2 Ag (sd).
2. Ag+ est l’oxydant et Zn est le réducteur.
3. Le zinc Zn est en défaut par rapport aux ions argent Ag+.
4. a) m (Ag) = 3,3 g.
b) [Ag+] = 0,347 mol.L-1 et [Zn2+] = 7,65.10-3 mol.L-1.
CHAPITRE 11
Exercice 1
1. Sn (sd) + Pb2+ Sn2+ + Pb (sd) . 2 Al (sd) + 3 Sn2+ 2 Al3+ + 3 Sn (sd).
Pouvoir réducteur décroissant
2.
Al Sn Pb
3. Il ne se passe rien car le plomb est un réducteur plus faible que l’aluminium.
Exercice 2
1. Il ne se passe rien car le cuivre est un réducteur plus faible que l’aluminium.
2. 2 Al (sd) + 3 Zn2+ 2 Al3+ + 3 Zn (sd).
3. Fe (sd) + 2 H3O+ H2 (g) + Fe2+ + 2 H2O.
Exercice 3
1. 2 Al (sd) + 3 Fe2+ 2 Al3+ + 3 Fe(sd). Fe (sd) + Pb2+ Fe2+ + Pb(sd).
Pouvoir réducteur décroissant
2.
Al Fe Pb H2 Ag
Exercice 4
CHAPITRE 12
Exercice 1
Exercice 2
1. Pour les protéger contre la corrosion atmosphérique.
2. Le fer rouille.
Exercice 3
1. Seule la fonte rouille à l’air.
2. Car le cuivre résiste à la corrosion.
Exercice 4
1. Le zinc a un pouvoir réducteur supérieur à celui du fer.
2. m = 0,402 Kg.
Exercice 5
1. Le magnésium est un métal dont le pouvoir réducteur est très important : c’est ce
métal qui sera attaqué à la place des métaux constituant la coque du navire.
2. Protection galvanique.
3. m = 560 kg
CHAPITRE 13
Exercice 1
a) 3-méthylpentane ; b) 2,3-diméthylpentane ; c) 2,3-diméthylbutane ;
d) pent-2-ène ; e) 3-méthylpent-2-ène; f) 3,4-diméthylpent-2-yne.
275
Exercice 2
a) CH3–CH–CH2–CH3 b) CH3–CH2–CH–CH2–CH3 c) CH3–CH–CH2–CH–CH2– CH3
CH3 CH3 CH3 CH3
CH3
d) CH3–CH=CH–CH2–CH3 e) CH2=CH–CH–CH3 f) CH ≡C–C–CH3
CH3 CH3
CH3 CH3–CH2
g) CH3–C-C ≡ C–CH2–CH3 h) CH2=CH–C–CH2–CH3.
CH3 CH3
Exercice 3
1. Les composés (b) et (d) ou (e) et (f) sont des isomères de chaîne.
2. Les composés (a) et (c) sont des isomères de position.
3 . Il n ya pas d’isomères de fonction.
Exercice 4
CH3 CH3
CH3–C=CH–CH2–CH3: 2-méthylpent-2-ène. CH3–CH=C–CH2–CH3:3-méthylpent-2-ène.
CH3 CH3
276
CH3
CH3–CH=CH–CH–CH3: 4-méthylpent-2-ène. CH2=C–CH–CH3: 2,3-diméthylbut-1-ène.
CH3 CH3
CH3 CH3
CH2=CH–C–CH3: 3,3-diméthylbut-1-ène. CH3–C=C–CH3: 2,3-diméthylbut-2-ène.
CH3 CH3
Exercice 6
1. C6H10.
2. HC ≡ C–CH2–CH2–CH2–CH3: hex-1-yne. CH3–C ≡ C–CH2–CH2–CH3: hex-2-yne.
CH3–CH2–C ≡ C–CH2–CH3: hex-3-yne. HC ≡ C-CH-CH2-CH3: 3-méthylpent-1-yne.
CH3
HC ≡ C–CH2–CH–CH3: 4-méthylpent-1-yne. CH3–C ≡ C–CH–CH3: 4-méthylpent-2-yne.
CH3 CH3
CH3
HC ≡ C–C–CH3: 3,3-diméthylbut-1-yne.
CH3
Exercice 7
CHAPITRE 14
Exercice 1
1. C3H6Br2.
2. C3H8 + 2 Br2 C3H6Br2 + 2 HBr.
3. CH3–CHBr–CH2Br CH3–CH2–CHBr2 CH2Br–CH2–CH2Br.
277
Exercice 2
Exercice 3
Exercice 4
Cl
CH2Cl–C-CH3 : 1,2-dichlo,2 -méthylpropane.
CH3
4. v = 0,096 L. m = 0,508 g.
Exercice 5
278
Exercice 6
Exercice 7
CHAPITRE 15
Exercice 1
1. n(CH3–CH=CH2) CH3–CH–(CH2–CH)(n-2)–CH= CH–CH3
CH3 CH3
2. n(CF2=CF2) CF3–CF2–(CF2–CF2)(n-2)–CF=CF2
Exercice 2
1. n = 2300.
Exercice 3
1. M = 42 g.mol-1.
Exercice 4
1. n(C6H5–CH=CH2) CH3–CH – (CH2–CH)(n-2)– CH= CH–C6H5
C6H5 C6H5
2. m = 200 g.
3. n(polystyrène) = 3,7.10-5 mol.
279