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FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE CHIRURGIE DENTAIRE
SERVICE DE PARODONTOLOGIE
Dr M.ZAGHEZ
http://zaghez.net76.net/
Polycopie de Parodontologie
4ème Année
Relations
PARODONTO-PROTHEQUES
Plan
1- INTRODUCTION
2 - EVALUATION DE LA SITUATION CLINIQUE PRE-PROTHETIQUE
2.1 Evaluation parodontale
2.1-1 L'espace biologique
2.1-1 La qualité des tissus muco-gingivaux
2.2 Evaluation esthétique
2-2.1 Evaluation du sourire
2-2.2 Evaluation de la crête édentée
2.3 Examen dentaire
2.4 Examen occlusal
1- INTRODUCTION
Le parodonte est concerné par la plupart des actes posés en dentisterie opératoire et en
prothèse. La prothèse dentaire a deux vocations principales : rétablir la fonction masticatoire et
assurer l’esthétique.
Bien des échecs résultent d'une négligence de consignes parodontales, des prothèses mal
conçues peuvent favoriser des parodontolyses et augmenter l’édentement à moyen terme,
provoquant ainsi une diminution supplémentaire de la fonction.
Aussi, à l'encontre du résultat fonctionnel recherché par la prothèse, il arrive que l'induction
d'une gingivite chronique occasionne un déficit esthétique : l'apparition d'un liseré rougeâtre ou
bleuté au niveau de la gencive marginale. De plus, si cette gingivite dégénère en parodontite, une
dénudation radiculaire très inesthétique devient possible.
2 – 1 Evaluation parodontale
Figure 1 : La jonction physiologique gingivo‐dentaire ou « espace biologique »
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« Les limites cervicales de la dentisterie restauratrice doivent respecter l'espace biologique sans
empiéter sur ses dimensions. »
2 – 2 Evaluation esthétique
« Ainsi la situation intrasulculaire des limites cervicales est très souvent indiquée dans la région
antéro-supérieure et peut nécessiter un renforcement du parodonte marginal pour assurer la
stabilité du rapport gingivo-prothétique. »
La ligne gingivale ou (ligne des collets ou contour gingival) est harmonieuse lorsque :
1) les festons gingivaux des incisives centrales sont symétriques et ceux des incisives
latérales et des canines s'en rapprochent ;
2) les festons gingivaux des canines sont au même niveau ou plus apicaux que ceux des
incisives centrales ;
3) les festons gingivaux des incisives latérales ne sont jamais plus apicaux que ceux des
canines.
L'asymétrie du contour gingival oblige à envisager des corrections par chirurgie et/ou
orthodontie. Les thérapeutiques chirurgicales font appel aux techniques d'élongation coronaire, de
comblement de crête, de recouvrement radiculaire, et à la combinaison de ces techniques.
Les colorations inesthétiques de la gencive découverte lors du sourire et du rire, peuvent être
traitées par des techniques de chirurgie mucogingivale.
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2.2.2 Evaluation de la crête édentée
L’examen de la crête édentée doit
Etre replacé dans son contexte esthétique, comme son rapport avec la lèvre
supérieure lors du sourire par exemple.
Tenir compte des zones dentées adjacentes de façon à évaluer les possibilités
d’élongation sur ces sites en association avec l’aménagement de la crête.
La forme de la crête édentée est le résultat de la succession des différentes
étapes de la cicatrisation après la perte de l’organe dentaire.
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ramener la profondeur du sillon gingivo dentaire entre 2 et 2,5 mm au maximum.
Au delà de cette profondeur il n’est plus possible pour le patient de contrôler la
plaque bactérienne et cela pourra provoquer une aggravation de l’état parodontal et
donc empêcher la restauration prothétique.
Chirurgie plastique mucogingivale : Greffe gingivale libre, greffe conjonctive
enfouie etc.…
Techniques de régénération tissulaire et osseuse guidée, et de comblement.
Elongation coronaire et gingivectomie etc.….
La pose d'un élément prothétique, qu'il soit provisoire ou définitif, ne peut induire un
traumatisme au niveau du parodonte. L'essentiel est qu'il n'entraîne pas de rétention de plaque et en
permette le contrôle par le patient.
L'examen muco-gingival avant la réalisation d'une prothèse fixée permet d'évaluer la hauteur
et l'épaisseur du tissu kératinisé, la présence éventuelle de récessions et la présence de freins ou de
brides cicatricielles. Certains de ces aspects peuvent être défavorables pour la réalisation d'une
prothèse (sur le plan esthétique), ou défavorables pour la pérennité de la construction.
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La prothèse fixée est réalisée après une préparation parodontale initiale classique : les
instructions pour le contrôle de plaque et un détartrage. Pour le respect de l’intégrité du parodonte,
le praticien doit impérativement tenir compte des éléments suivants :
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Morphologie des crêtes édentées : Elle n'est pas toujours compatible avec la
conception d'un pont rationnel. Deux situations peuvent se présenter :
o la crête est « trop haute », empêchant la réalisation d'éléments
intermédiaires de hauteur et de formes correctes : Les embrasures seront
comblées suivant les impératifs de résistance mécanique du pont.
o la crête est effondrée : Le défaut peut être comblé de plusieurs manières
(greffe de conjonctif, greffe d'os ou de matériau synthétique, régénération
osseuse guidée). Certains font appel à une épithèse (fausse gencive) en résine
ou en silicone.
5.1.4. L’occlusion
Le non-respect des rapports occlusaux des restaurations prothétiques iatrogènes
peut entraîner :
o des pathologies au niveau de l'articulation temporo-mandibulaire,
o des problèmes parodontaux à la suite d’un mauvais contrôle de plaque.
5.1.7 Scellement
Une recherche systématique des fusées de ciment en sous-gingival est de rigueur.
Le contrôle s'effectue à la sonde.
Des limites supra ou para-gingivales facilitent évidemment la tâche.
Pour éviter les coulées de ciment dans le sillon gingivo-dentaire, il vaut mieux
« peindre » l'intrados de la couronne avec une pellicule de ciment, ou mieux
encore, « peindre » le moignon prothétique.
5.2. Parodonte réduit
En ce qui concerne les limites, embrasures, éléments intermédiaires, les règles énoncées ci-
dessus restent d'application.
Avant la réalisation de toute prothèse chez les patients présentant une parodontolyse, les dents
incurables ou qui ne présentent aucun intérêt stratégique seront extraites. Ces extractions concernent
des dents qui offrent peu d’utilité pour la prothèse ou qui présentent de trop grands risques.
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un temps d'observation. Cela permettra d'évaluer la décision de conserver des dents et surtout de
juger de la réaction du patient au surfaçage et de sa « compliance » face à l'hygiène dentaire.
En cas de contrôle de plaque insuffisant ou de parodontite réfractaire, la décision de
conserver se prendra moins facilement et la prothèse amovible partielle s'adoptera comme
plus indiquée, conscient cependant du caractère défavorable de ce type de prothèse sur un
terrain avec parodontite.
La préparation par chirurgie parodontale procure une sécurité intéressante dans des
travaux prothétiques de grande étendue. Le temps de cicatrisation doit être respecté.
Fréquemment, des rectifications ponctuelles (papillectomie, complément de surfaçage et
réintervention...) apparaissent nécessaires. L'hygiène du patient est contrôlée régulièrement
et les corrections souhaitées sont apportées.
Lorsque toute trace d'inflammation a disparu depuis quelques mois, il est temps de passer à la
réalisation définitive.
Dans les cas où le nombre de piliers est limité, avec un parodonte très réduit et présentant des
signes de mobilité importante, la prothèse poursuit un triple but : outre la restauration de la fonction
masticatrice et l'amélioration de l'esthétique, elle apporte une contention des piliers.
Des études scandinaves à long terme ont montré que, chez les patients avec un nombre
limité de piliers et un parodonte réduit mais sain, les problèmes étaient surtout d'ordre
technique et biophysique et ne résidaient pas dans la capacité biologique du parodonte
résiduel à supporter la mise en charge du pont. En effet, il est possible d`éviter toute perte
d'attache.
CONCLUSION
Toute réalisation prothétique doit tenir compte des impératifs parodontaux pour sa pérennité.
La santé parodontale est nécessaire à la fonction correcte de toute restauration dentaire.
Les artifices prothétiques conçus à partir d’une approche purement mécaniste risquent
d'induire des parodontopathies. Cette situation se rencontre souvent en omnipratique.
Pour une réalisation prothétique optimale, un certain nombre d'impératifs doivent être
respectés :
- prophylactiques, dont le but est de favoriser le contrôle de plaque ;
- biologiques, parodontaux et pulpaires ;
- mécaniques inhérents à la construction ;
- esthétiques omniprésents, dans la société contemporaine.
« Le succès d’une restauration prothétique conjointe ou adjointe dépend pour une
grande part du maintien de l’état sain du parodonte ».