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FACULTÉ DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE CHIRUGIE DENATIRE
Module de pathologie
4ème année
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Plan
Introduction
2.1.2. Diagnostic
2.1.4. Evolution
2.1.6. Explorations
5. Traitement
6. Conclusion
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1. Introduction :
Les Tumeurs bénignes des glandes salivaires sont surtout des tumeurs épithéliales. Hormis les
« adénomes pléomorphes » autrefois appelés Tumeurs mixtes qui représentent 50 à 70% des
tumeurs salivaires, les autres sont environ de 8 à 10%.
Ces Tumeurs peuvent se développer au niveau des glandes salivaires principales : glande Parotide,
glande submandibulaire, glande sublinguale, mais aussi des glandes salivaires accessoires (Palais,
joue, etc..).
2. Classification Histologique de l’OMS des Tumeurs des Glandes salivaires :
2.1. Tumeurs bénignes :
- Adénome pléomorphe.
- Cystadenolymphome (T. de warthin)
- Adénome myoepithélial
(Myoepitheliome)
- Oncocytome
- Autres Adénomes.
2.1.1. Tumeurs épithéliales :
A) L’Adénome pléomorphe :
C’est la plus fréquente surtout au niveau de la
parotide
- Se manifeste par un nodule sous cutané.
- Macroscopiquement : nodule circonscrit,
en capsulé de consistance variable,
ferme, molle ou gélatiniforme.
- Macroscopiquement : se caractérise par une prolifération de cellules épithéliales et
myoépithéliales dans un stroma abondant chondroide et / ou myxoide.
*Les cellules épithéliales disposées en lobules pleins ou groupés autour de cavités remplies de
substance acidophile (PAS : Acide para-amino salicylique). Elles peuvent parfois revêtir un aspect
malpighien.
*Les Cellules myoépithéliales habituellement fusiformes ou étoilées sont tantôt disposées en nappes
compactes ; tantôt éparses au milieu d’un stroma lâche.
*Le Stroma est d’aspect très variableà côte des formes myxoïdes ou chondroïdes, les plus classiques
il peut être de type collagène, hyalin ou élastique, il renferme parfois des îlots de tissu adipeux ou
osseux.
B) Le Cystadenolymphome ou Tumeur de Warthin :
- C’est la 2èmetumeur Bénigne, après l’adénome pléomorphe, siège : parotide.
- Association de structures glandulaires oncocytaires souvent kystiques et d’un stroma
lymphoïde.
- Macroscopiquement : nodule siège au niveau inférieur de la glande, parfoisvolumineux creusé
de plusieurs cavités renfermant un liquide rougeâtre.
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- Macroscopiquement : on observe des végétations saillant dans des cavités a contenu acidophile chaque
végétation est tapissée par une double assise de cellules épithéliales : assise basale : cellules
cylindriques hautes à cytoplasme riche en mitochondries.
- L’axe conjonctif comporte des Lymphocytes groupés en follicules.
-
C) Myoépitheliome ou Adénome myoépithélial :
D) Oncocytome :
- Siège : parotide.
- Constitué de cellules oncocytaires à stroma lymphoïde ressemblant à la Tumeur de Warthin.
- Macroscopiquement, nodule de consistance ferme et de couleur chamois.
- Microscopique ment : les cellules oncocytaires regroupées en travées que sépare un fin
réseau capillaire.
- En microscopie électronique : très riches en mitochondries.
3.1.2. Diagnostic :
On peut très vite affirmer que ce nodule pré auriculaire pré mastoïdien, se trouve dans la loge
parotidienne.
Il peut être difficile à identifier comme tumeur parotidienne, une tumeur d’un lobule prémasseterin
de la parotide ou de la frontière parotide sous maxillaire, mais le chirurgien peut adapter sa
thérapeutique chirurgicale en fonction des constatations anatomocliniques.
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3.1.3. Variantes cliniques des Adénomes pléomorphes :
- Tumeur Volumineuse :
- Photo : Pr. GUENANE Photo : Pr. GUENANE
La Consistance perd souvent sa fermeté et son homogénéité. Zones molles liquidiennes alternant
avec des zones cartilagineuses, mais cette évolutivité ne correspond aucunement à une
variation du type histologique.
3.1.4. EVOLUTION :
Les Adénomes pléomorphes, sont susceptibles de récidiver localement surtout lorsqu’ils ont un
stroma myxoide abondant et qu’il existe des brèches dans la capsule conjonctive périphérique, on
découvre souvent un ou plusieurs nodules en regard de la cicatrice.
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La Cancérisation.
Se fait habituellement sous forme d’un carcinome ou plus rarement d’un sarcome ou d’un
carcinosarcome.
Adénomes pléomorphes « métastasiant » : migration intravasculaire de substance myxoide pendant
l’exérèse.
(Traitement : résection de la métastase, nodule pulmonaire).
Les Tumeurs Malignes : cylindrome ou carcinome adénoïde kystique, aspect cellules myoépithéliales
importantes et l’immunohistochimie fait le diagnostic.
3.1.6. explorations:
La Sialographie :
C’est un examen complémentaire indispensable, il montre une image arrondie :
- Dans un parenchyme
parotidien normal.
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L’Echographie :
Est actuellement prescrit devant toute pathologie salivaire quel que soit sa nature.
Elle est d’un grand intérêt pour les petites Tumeurs bénignes superficielles des glandes
salivaires principales.
L’examen – comportera toujours l’étude des aires ganglionnaires cervicales.
Cette technique devient imprécise pour les tumeurs volumineuses intra où extra
glandulaires.
L’exploration de la partie profonde de la parotide, est limitée par la fenêtre osseuse limitée en
avant par la mandibule et en arrière par l’apophyse styloïde.
Adénome pléomorphe :
- masse solide
- Hypoechogène.
- Homogène, unique à contours réguliers.
L’échotomographie permet de faire la part des tumeurs solides et liquides tumorales.
- De préciser la taille
- La position en profondeur
- Le nombre de lésions
- De suggérer la nature bénigne ou maligne de la tumeur.
Permet d’apprécier :
- L’extension à travers la capsule de la Tumeur.
- L’extension vers les parties profondes, dans la paroi pharyngée ; la fossepterygo - maxillaire
ou base de crâne.
- De surveiller : l’évolution pour déceler éventuelles récidives.
I.R.M :
Est réalisée en 2ème temps après l’écho en cas de Tumeur de grande taille, mal limitées ou dont
les contours ne sont pas précis (un prolongement interne parotidien), elle précise :
- Le siège des processus tumoraux mis en évidence.
- Un bilan d’extension précis de la tumeur de petite taille.
- De localiser le nerf facial par rapport à la tumeur.
- D’éliminer les images extra-glandulaires.
Elle est contre indiquée chez les patients porteurs de pace maker, clips vasculaires, prothèse
métallique.
Autres Investigations :
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3.2. La Tumeur de Warthin de la Parotide (adénolymphome) :
- Même que l’adénome pléomorphe.
- Peut s’individualiser par : * une imprécision de ses contours.
* une consistance plus liquidienne.
* un siège infero-posterieur et superficiel.
Il peut subir de discrètes poussées inflammatoires.
- Sialographie : image lacunaire hémicirculaire dans le bord postérieur inférieur de la glande.
Canaux efférents plus ou moins tassées les uns sur les autres.
- Echo :
Echogène.
Solide en périphérie
Le contour étant hypoéchogène.
Centre liquidien anéchogène.
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5. Les Tumeurs Bénignes des Glandes Salivaires
Accessoires :
- Glandes Labiales
- Glandes Jugales
- Glandes Palatines : (palais dur : partie postérieures ;
glandes de Weber
- Palais mou ; glandes séreuses.
- Raphé : absence de tumeurs des glandes salivaires
accessoires.
- Glandes du trigone
- Glandes du plancher
- Glandes linguales (postérieur : glandes séreuses de Von
EBNER)
- Glandes aberrantes intra maxillaires.
5.1. Clinique :
- Localisées dans une des régions que l’on sait comporter
des Glandes Salivaires Accessoires.
- Caractère isolé et sous muqueux.
- Topographie pas toujours évidente (-plancher où au niveau de la glande
Sublinguale ? joue où au niveau de la parotide)
- Tumeurs dures, bien limitées mobiles (sauf au palais dur)
- Indolentes avec évolution très lente.
- Leur diagnostic, repose surtout sur l’histologie (diagnostic différentiel avec
- le cylindrome : Carcinome adénoïde Kystique).
- La localisation imprime à ces tumeurs ont un aspect bien particulier.
5.2. Tumeurs Palatines :
- Fréquentes au palais dur
- Toujours latéralisées.
- Siègent au regard des P.M
- Allongées, fixées à l’os et à la fibromuqueuse.
Diagnostic d’élimination (clinique et
Radiologique) :
- Kyste péri- apical,(Prémolaire où Molaire
mortifiée).
- Tumeurs du sinus (Bilan Radiologique plus
complet. (Scanner).
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Diagnostic d’élimination :
- Le phlegmon péri-amydgdalien.
- Tumeurs du lobe profond de la parotide (prolongement pharyngien).
Diagnostic différentiel :
- Avec un nodule cicatriciel.
- Avec un kyste mucoïde
- Avec une tumeur maligne (apanage du sujet âgé, forme ulcéreuse)
Diagnostic différentiel :
- Grenouillette.
- Kyste mucoïde médian.
- Lithiase du Warthon.
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5.6. Tumeurs du Trigone retro-molaire :
Ce sont Souvent des Tumeurs Malignes que l’on rencontre à ce niveau mais la tumeur bénigne est
nodulaire.
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6. TRAITEMENT DES TUMEURS EPITHELIALES DES GLANDES SALIVAIRES :
I/- LA PAROTIDE
02 Cas de figure :
Indication d’une parotidectomie partielle : soit de l’exérèse de la portion exo et sous faciale de la
glande :
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Si c’est une Tumeur Récidivée :
- Difficulté de dissection du facial
- Branches noyées dans la sclérose.
Exérèse totale de la Tumeur par voie orale, elle doit cependant être large.
2/- Paralysie ou Parésie faciale :La dissection du VII=) une paralysie où Parésie faciale temporaire
ou définitive.
PALAIS :
LEVRE :
- Enucléation du nodule.
JOUE :
Si la tumeur augmente et évolue toute autour du sténon ; intervention difficile : surtout conserver la
vacuité du canal.
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PLANCHER :
- Sublingualectomie.
- Lipomes :
- Lipomes intra- parotidiens : exceptionnels néanmoins diagnostic différenciel avec la graisse
de la glande.
- Les Shwannomes ; neurinomes :
Développés aux dépens du facial.
Tumeur bien limitée.
Dans la maladie (neurofibromatose de Von Recklinghansen).
Plus fréquents.
- Parotide
- Sous maxillaire
- Hémangiome capillaire.
- Lymphangiome rare.
CONCLUSION
Les tumeurs des glandes salivaires sont relativement rares, dominées en fréquence par les
tumeurs parotidiennes.
Les faits cliniques sont néanmoins simples. Si l’on sait évoquer ne serait-ce qu’une « tumeur
salivaire » en présence d’un nodule qui siège là où existe du tissu salivaire, bien des aberrations
seront évitées. Elles posent donc, des problèmes diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs.
Le traitement des tumeurs des glandes salivaires est, à l’heure actuelle, essentiellement
chirurgical.
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