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~I~

REMERCIEMENTS

Le présent document n’aura jamais été conclu que par la conjugaison de l’effort de
plusieurs personnes, mais puisqu’étant source de toutes choses, mes sincères gratitudes
reviennent par-dessus tout à notre PERE qui est aux cieux, à notre Seigneur JESUS-CHRIST,
et au SAINT ESPRIT, qui ayant manifesté sa bonté, sa miséricorde tout au long de ce travail, a
permis à la réalisation de ce mémoire. Je tiens ensuite à exprimer mes profondes reconnaissances
envers ceux qui ont contribué à la réalisation de ce travail, notamment :

 Monsieur RAMANOELINA Panja Armand René, Professeur Titulaire, Président de


l’Université d’Antananarivo qui n’a pas émis d’objection afin que nous puissions élargir
notre savoir.

 Monsieur RAKOTO David Olivaniaina, Maitre de Conférences, Doyen de la faculté de


Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie, qui a pleinement consenti la mise en
œuvre des programmes.

 Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Maitre de Conférences, Chef


du Département Gestion.

 Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de Conférences, notre


encadreur pédagogique, qui a accepté de nous encadrer.

Mes remerciements s’adressent également à ma famille qui m’a soutenu moralement,


affectivement et financièrement. Enfin, un grand merci à tous ceux qui ont donné leurs aides de
près et de loin à la réalisation du présent mémoire.
~ II ~

SOMMAIRE

INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1

CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET ET ASPECTS MARKETING ..................... 3

SECTION 1 : PRESENTATION DU PROJET .................................................................... 3

SECTION 2 : ASPECTS MARKETING .............................................................................. 8

CHAPITRE II : FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE ..................... 18

SECTION 1 : FAISABILITE TECHNIQUE DU PROJET ................................................ 18

SECTION 2 : FAISABILITE ORGANISATIONNELLE DU PROJET ............................ 24

CHAPITRE III : FAISABILITE FINANCIERE DU PROJET ............................................. 30

SECTION 1 : INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION ................................ 30

SECTION 2 : PLAN DE FINANCEMENT ET ETATS PREVISIONNELS ................... 40

CHAPITRE IV : EVALUATION ET IMPACTS DU PROJET ............................................. 49

SECTION 1 : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET ............................................. 49

SECTION 2 : IMPACTS DU PROJET............................................................................... 52

CONCLUSION ........................................................................................................................ V
~ III ~

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau n° 1: Fiche signalétique ------------------------------------------------------------------------- 4


Tableau n° 2: Répartition des promoteurs -------------------------------------------------------------- 5
Tableau n° 3 : Répartitions et effectifs des cabinets dentaires à Madagascar (fin 2014) ------- 11
Tableau n° 4: Analyse SWOT --------------------------------------------------------------------------- 13
Tableau n° 5:Tableau comparatif des prix ------------------------------------------------------------- 16
Tableau n° 6: Heures d'ouverture du cabinet ---------------------------------------------------------- 22
Tableau n° 7 : Composition, évolution de l'effectif et des coûts salariaux ------------------------ 29
Tableau n° 8: Tableau récapitulatif des investissements --------------------------------------------- 31
Tableau n° 9: Plan d'amortissement des immobilisations ------------------------------------------- 33
Tableau n° 10: Répartition annuelle des charges salariales ----------------------------------------- 36
Tableau n° 11: Tableau de remboursement de l’emprunt-------------------------------------------- 37
Tableau n° 12: Récapitulation des charges prévisionnelles ----------------------------------------- 37
Tableau n° 13: Tableau prévisionnel des ventes ------------------------------------------------------ 39
Tableau n° 14: Plan de financement -------------------------------------------------------------------- 41
Tableau n° 15: Comptes de résultats prévisionnels --------------------------------------------------- 43
Tableau n° 16: Plan de répartition prévisionnelle des résultats ------------------------------------- 44
Tableau n° 17: Flux de trésorerie prévisionnel -------------------------------------------------------- 45
Tableau n° 18: Bilan d'ouverture ------------------------------------------------------------------------ 46
Tableau n° 19: Bilans après répartition du résultat --------------------------------------------------- 47
Tableau n° 20: Tableau de calcul de la VAN ---------------------------------------------------------- 49
Tableau n° 21: Tableau de calcul du TRI -------------------------------------------------------------- 50
Tableau n° 22: Tableau de calcul du DRCI ------------------------------------------------------------ 51

Figure 1: Organigramme prévisionnel ....................................................................................... 25


~ IV ~

LISTE DES ABREVIATIONS

CHD : Centre Hospitaliers de District


CHU : Centre Hôpitaux de référence nationaux et lieux de formation Universitaire
CHRR : Centre Hospitaliers de Référence Régionale
CICR : Centre International de la Croix Rouge
CSB : Centre de Santé de Base
DRCI : Durée de Récupération des capitaux investis
MSANP : Ministère de la Santé Publique
OMS : Organisation Mondiale de Santé
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
SARL : Société A Responsabilité Limitée
TRI : Taux de rentabilité Interne
VAN : Valeur Actuelle Nette
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INTRODUCTION

« Pauvreté et mauvaise santé vont de pair ». A Madagascar, actuellement classé parmi les
cinq pays les plus pauvres du monde, cette triste vérité est indéniable. Cela s’illustre par le fait
que la majorité des malgaches souffrent de plusieurs privations qui se traduisent par la
détérioration de la santé générale. Privation, car à cause du sous emploie (caractéristique des pays
sous-développés), une grande partie de la population malgache n’arrive plus à couvrir leurs frais
médicaux. Considéré ainsi, comme un surplus pouvant alourdir leurs charges, le secteur sanitaire
perd son importance aux yeux des gens à faible pouvoir d’achat.

Aussi, nous pouvons expliquer cette situation par la défaillance du système sanitaire à
Madagascar. En effet, pour un pays comptant à peu près, 24 millions d’habitants, et malgré les
efforts de l’Etat, les centres dédiés à la promotion de la santé est moins que suffisante. Certes,
l’inaccessibilité des infrastructures constitue un facteur de plus à la démotivation. Si nous prenons
le cas de la santé bucco-dentaire, il suffit de se promener dans les rues pour voir les sourires
édentés des gens. Ceci laisse à penser que depuis des années, l’activité des dentisteries s’est
essentiellement basée sur l’extraction car contrairement à la population des pays riches, la
prévention des caries, l’entretien de la santé bucco-dentaire n’est plus une priorité pour les classes
sociales ayant des revenus bas.

Selon les statistiques recueillies, Madagascar ne dispose que de 386 centres de dentisteries
réparties dans tout le territoire. En effet, un chirurgien-dentiste s’occupe actuellement de plus de
22000 habitants dans les grandes villes jusqu’à un dentiste pour 150000 Habitants dans les zones
enclavées. Des chiffres qui sont largement en dessous de celui recommandé par l’Organisation
Mondiale de la Santé (1 dentiste pour 10000 habitants). En plus de cela, parmi ces cabinets
recensés, 30% ne sont plus opérationnels à l’heure actuelle, faute de ressources matériels et
humaines. Et la majorité de ces cabinets dentaires ne sont pas en mesure de respecter les normes
dictées par la loi surtout dans les régions éloignées.

Néanmoins, ce n’est pas une fatalité car de petites gestes simples comme le brossage
fréquents des dents, le fait de s’abstenir à une forte consommation de produits sucrés seraient des
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atouts pour au moins, ralentir l’évolution des caries dentaires. Mais faute de sensibilisation, les
habitudes de la population vont à l’encontre de ces quelques consignes et, pire encore, plusieurs
d’entre eux ne vont chez le dentiste que dans une phase où la douleur devient insupportable.

C’est dans le but de contribuer à l’amélioration de cette situation que nous avons opté
pour un projet de création d’un cabinet dentaire dans la commune rurale d’Alasora. En effet, vu
l’insuffisance des infrastructures, les enquêtes récemment effectuées par les Organismes
Internationaux ont prouvé que 90% des ruraux sont obligés de faire des dizaines de kilomètres
pour pouvoir jouir des prestations sanitaires et la commune rurale d’Alasora n’en déroge pas.
Ainsi, la mise en place de ce cabinet pourrait non seulement, épauler les formations sanitaires
déjà en place, mais aussi, les rendre accessibles aux habitants éloignés du centre-ville.
Mais avant d’aborder le sujet, il semble nécessaire que nous donnons une petite aperçue
du contenu du présent document de projet. La ventilation se fera comme suit :

 En premier lieu, nous allons décrire le projet ainsi que les grands aspects
marketing qu’il convient d’analyser. Dans ce chapitre, nous allons ainsi exposer
les raisons de notre choix sur la zone d’implantation, l’activité principale, les
études de marché (qui seront l’application des acquis théoriques) dans le souci de
prouver la pertinence du projet.

 En second lieu, la faisabilité organisationnelle et technique dans le but de


soutenir que notre projet est tout à fait réalisable et réaliste. En effet, ce second
chapitre va être axé sur le recensement des ressources nécessaires, aussi bien sur
le plan technique (les investissements,..) qu’au niveau des ressources humaines
que nous allons voir en détail.

 En dernier lieu, la faisabilité financière du projet ainsi que son impact sur
l’environnement. Pour se faire, nous allons confectionner des états financiers
prévisionnels qui serviront de base pour le calcul des indicateurs tels que le taux
de rentabilité,… Certes, notre objectif est non seulement de convaincre les
bailleurs sur la rentabilité du projet mais aussi à soutenir l’idée pour laquelle notre
projet figure parmi ceux qui pourront vraiment développer le pays dans le domaine
sanitaire.
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CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET ET ASPECTS


MARKETING

La rentabilité d’un projet est en fonction de sa capacité à répondre aux attentes de ceux à
qui elle est destinée. Puisque ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, il serait plus convenable
si le présent chapitre se subdivise en deux sections : d’abord, les éléments identifiant le projet
dans sa globalité et puis les aspects marketing y afférentes.

SECTION 1 : PRESENTATION DU PROJET

Dans cette section, nous allons aborder principalement les éléments introductifs du projet
dont l’historique (genèse du projet), les activités principales envisagés, sans oublier la zone
d’implantation et tous ce qui y sont rattachés.

1) Historique de l’art dentaire

Grâce à un certain nombre de textes anciens, on sait que l’hygiène dentaire était déjà
connue au V ème siècle avant JC. Et certains papyrus contiennent même des énumérations de
remèdes pour les maux de dents tels que la terre de Nubie, de silicate de cuivre hydraté, d’éclats
de pierre ou de blocs d’or massif.
Pendant ces périodes, malgré le fait que l’odontologie (branche de la médecine se
rapportant à la prévention, au diagnostic et au traitement des pathologies de l’organe dentaire)
occupait une place encore moindre dans la médecine, l’hygiène dentaire était, par contre,
développée.
On utilisait des cure-dents en argent, en os, en arête de poisson ainsi que des brosses à
dent. Certaines informations affirme même que les bains de bouche avec de l’urine, tous les
matins, étaient recommandés dans le souci de se protéger les dents. Les dents manquantes étaient
remplacées par des dents sculptées en ivoire ou en os, maintenues avec des rubans en or fin
prenant appui sur les dents voisines.
Rhazés est le I° médecin arabe qui se soit occupé des dents. Mais peu à peu, au risque de
leur vie, les scientifiques acquièrent des connaissances en anatomie et en médecine. On doit à
Eustachi (1520-1574) le premier livre d’anatomie consacré aux dents.
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Et c’est en 1699, suite à des opérations sur la vessie et les yeux, que le I° Chirurgien
demande au roi de reconnaître des activités jusque-là négligées. Un ensemble de règlement voit
le jour : les praticiens spécialistes des yeux, de la vessie, des articulations, des hernies, des dents
sont enfin reconnus.
Pour la première fois, les Dentistes entrent dans le monde de la médecine. Partit de rien
au début du siècle, l’Art Dentaire réussira en quelques années à acquérir ses lettres de noblesse.

2) Description du projet et activités

La demande en termes de structure sanitaire adaptée pour la pratique de l’art dentaire est
tellement élevée qu’il nous semble évident de promouvoir la mise place de cabinet dentaire à
travers l’île.
Mais afin de mieux résumer les informations, c’est-à-dire les points essentiels du projet,
nous avons confectionné le tableau suivant :

Tableau n° 1: Fiche signalétique

Dénomination sociale « A LA DENT D’OR » SARL


Capital social 15 000 000 *
Situation juridique SARL
Activités Extractions, soin et prothèse dentaire
Siège social Ankadindratombo Alasora
Gérant Le Chirurgien-Dentiste
Source : Auteur
* : 750 Parts de valeur nominale 20000 Ar
Nous tenons à remarquer que les informations figurés ci-dessus sont toutes brèves mais
elles seront plus détaillées au fur et à mesure que nous progressons. En guise d’exemple, les
raisons du choix concernant la zone d’implantation du projet sera approfondie dans la sous-
section suivante, et les détails concernant le capital social (liste des promoteurs,…) seront abordés
dans l’étude de la faisabilité financière du projet.
Il est important de préciser que le choix concernant la situation juridique de l’entreprise
occupe une très grande place dans la création de toute société voulant respecter les lois et
règlements en vigueur. En effet, de cette choix va dépendre les contraintes fiscaux, la
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rémunération des dirigeants (associé ou non), le capital minimum ainsi que le mode de libération
des apports (numéraire ou en nature). Dans notre cas, nous avons choisi la SARL (Société à
Responsabilité Limité), car non seulement, elle s’avère plus flexible en terme d’engagement (les
associés ne seront responsables que dans la limite de leurs apports), mais aussi, vu les lourdes
investissements, il serait plus sage de coopérer avec une autre personne qu’est le chirurgien-
dentiste. Aussi, puisque la SARL est hybride, c’est-à-dire, elle n’est ni purement une société de
capitaux (les Sociétés Anonymes), ni purement une Société de personne (Tels que les Société en
Nom Collectifs), un associé de notre future cabinet ne peut quitter l’entreprise sans le
consentement des deux autres personnes (principe de l’intuitu personae). Et comme mentionné
précédemment, nous aurons deux promoteurs dont les parts sociaux seront à répartir comme suit :

Tableau n° 2: Répartition des promoteurs

Promoteurs Apports (Ar) Pourcentages Diplôme / Remarque

Associé majoritaire 10 000 000 66% Maîtrise en Gestion

Associé minoritaire salarié 5 000 000 33% Chirurgien-Dentiste

TOTAL 15 000 000 100%

Source : Auteur

Voilà brièvement, en ce qui concerne la description de notre projet. Mais il est question
maintenant de savoir comment va se dérouler la prestation.
Un cabinet dentaire est fait pour la pratique de l’odontologie, spécialité médico-
chirurgicale de l’organe dentaire et des tissus attenants (gencive, os, muqueuses). Dans son
exercice quotidien, l’odontostomatologiste est secondé par un assistant dentaire chargé de
préparer l’instrumentation, d’accueillir le patient ou encore d’assister le praticien dans ses
interventions en bouche. Les activités au sein du cabinet dentaire se subdivisent ainsi en trois
grandes parties :
 L’accueil : le secrétaire s’occupera de cette étape importante essentiel car il ou elle va
collecter les données socio-médicaux concernant les patients pour la base de données,
gérer les rendez-vous et les enregistrements comptables des patients, informer sur le
cabinet dentaire et les odontostomatologistes qui y travaillent et enfin assurer le lien entre
le cabinet dentaire et le laboratoire de prothèse dentaire.
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 Les soins : plusieurs catégories de traitements préventifs et curatifs seront accessibles


aux patients à ce niveau qui sera assuré par un odontostomatologiste expérimenté et en
situation régulier vis-à-vis des instances de règlementation en vigueur. Les principaux
traitements proposés sont :
- L’extraction dentaire : opération qui consiste a enlevé définitivement une dent suite à un
diagnostic défavorable à un soin conservateur ou selon la doléance des patients.
- Les soins conservateurs : toutes atteintes infectieuses et/ou traumatiques de l’organe
dentaire (dent et les tissus de soutien) peuvent être traité convenablement le plus tôt
possible pour éviter toute complication. Les produits utilisés pour soigner l’organe
dentaire peuvent être à base d’alliage comme l’amalgame, communément appelée plomb
par la population ou bien à base de matériaux plastiques comme le composite. Chacun de
ces matériaux a des indications spécifiques selon l’état de la dent et les attentes des
patients.
- La restauration prothétique : selon la situation clinique et les doléances du patient, il peut
s’agir soit d’une prothèse amovible communément appelée dentier faite en résine ou en
alliage métallique soit d’une prothèse fixée réalisée en alliage métallique seule ou associé
a de la céramique ou porcelaine. La prothèse est un dispositif médical sur mesure réalisé
pour combler un déficit fonctionnel et/ou esthétique.
- L’éducation d’hygiène bucco-dentaire (EHBD) et le détartrage : la plupart des atteintes
bucco-dentaires peuvent être évité par de simples gestes de prophylaxie quotidienne
comme le brossage dentaire après chaque repas et une visite régulière chez le dentiste
pour un contrôle. Le détartrage quant à lui consiste à enlever le tartre qui se forme sur les
dents. En effet, une pellicule d’agents pathogènes se calcifient souvent au niveau cervical
des dents au fil du temps d’où la nécessité du brossage dentaire quotidien qui ralentit le
processus.
- Suivi des patients : un dossier médico-dentaire est mis en place par le biais de fiche à
remplir pour chaque nouveau patient et mis à jour régulièrement.
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3) Zone d’implantation

Afin de respecter les lois et normes en vigueur, nous nous sommes référés aux dispositions
(qui seront d’ailleurs évoquées au fur et à mesure que nous progressons) de l’Arrêté Ministériel
N° 37308/2014-MSANP du 22 Janvier 2015 stipulant en son article, qu’en termes
d’emplacement :

 L’exercice de l’Art dentaire ne peut se faire dans une structure mobile. L’exercice forain
et ambulatoire de l’Art dentaire est interdit et ambulatoire de l’Art dentaire est ainsi
interdit.
 Le cabinet dentaire ne doit pas présenter une devanture commerciale et doit être situé
dans un endroit qui ne porte pas atteinte à l’honorabilité de la profession entre autres la
proximité d’un bar ou de bennes publiques, et non sis dans un centre commercial
Ainsi, compte tenu de ces règlements et vu aussi les aspects marketing que nous
aborderons dans la section suivante, nous avons choisis le fokontany d’Ankadindratombo se
situant dans la commune d’Alasora, comme lieu où s’implantera notre future cabinet.

Description de la commune d’Alasora dans ses grands aspects :

« Alasora », est une commune rurale malgache, située dans la partie Est de la région
d’Analamanga. Elle est rattachée au district d’Avaradrano. La commune d’Alasora est composée
de 20 « fokontany », dont les trois grandes (en terme de population) sont « Ankadindratombo »,
« Est Mahazoarivo » et « Ambohipo ». Actuellement, elle est dirigée par le Maire Marc
Ramiarinjatovo.
La commune d’Alasora est aujourd’hui peuplée par 41300 habitants, répartis dans 4400
ha, soit une densité assez faible de 939 hab/km². Elle est une des sources d’approvisionnement
des marchés d’Antananarivo en fleurs et légumes et en moyenne une unité de production
familiale possède 0,37 ha de terre cultivable. Selon les données recueillis, en 2014, la population
a produit 1800 tonnes de riz, 7975 tonnes de légumes et 102 tonnes de racines et tubercules.
Aussi, Alasora est une extension de la ville d’Antananarivo, réputée dans le domaine de
l’Artisanat par l’existence de petits ateliers de poterie et de ferronnerie d’art. Pour ceux qui
veulent inspecter les lieux, la commune est marquée par la route « By-pass » qui est une bretelle
reliant le Sud et l’Est de la ville d’Antananarivo.
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Mais ce qui nous intéresse dans tout cela, c’est évidemment la situation de la commune
sur le plan sanitaire. En effet, nous étions étonnés de constater que malgré sa superficie, la
commune d’Alasora ne dispose jusqu’à maintenant que d’un Centre de santé de base CSBII, en
plus du centre de santé privé Orthodoxe situé au nord d’Ambodivondava.
La commune d’Alasora ne dispose ainsi que d’une dentisterie pour ses 41300 habitants.
Pour se soigner, la majorité des habitants sont contraints de rejoindre la capitale. Avec les frais
de transport et le coût de la prestation, ôter une dent vaut au minimum 10 000 Ariary. Force est
de constater que la santé buccodentaire ne figure pas parmi les priorités des habitants alors qu’elle
assure un bon fonctionnement du corps.

SECTION 2 : ASPECTS MARKETING

Quelques soit sa nature, un projet devrait se baser sur l’analyse des besoins d’une cible
déterminée. Depuis toujours, l’étude de marché figurait parmi les grandes étapes précédant la
mise en place de tout projet ayant été fructifiant. On entend par « marché », l’ensemble de toutes
sortes de personnes ou d’organisation, pouvant influer sur la consommation, et par conséquent
sur la vente des produits considérés.
L’analyse qualitative et quantitative de l’offre et de la demande présentes et futures d’un
bien ou d’un service, qu’est une étude de marché, est donc la clef de voûte d’un démarche
marketing car elle répond aux besoins d’informations qui apparaissent à chaque fois qu’une
décision commerciale risquée doit être prise et que ses résultats doivent être contrôlés.
Le contenu d’une étude de marché varie selon le problème marketing à résoudre. Dans
notre cas, l’étude va se porter sur l’analyse de la demande, l’analyse de l’offre et de la
concurrence, pour aboutir à l’étude de l’environnement du marché. Elles seront présentées dans
la première sous-section, tandis qu’à la deuxième sous-section figurera les stratégies et politiques
marketing à adopter.
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1) Analyse du marché

La présente analyse sera axée sur trois principaux points, à savoir, l’analyse de la demande
(avec la segmentation), l’analyse de l’offre et de la concurrence, l’analyse de l’environnement
que nous allons abordés successivement.

a) Analyse de la demande et segmentation

Dans cette analyse, nous allons essayer de répondre à la question « à qui vendre ». Pour
se faire, nous allons en premier lieu, segmenter le marché. En effet, la population de la commune
d’Alasora est composée de plusieurs catégories de personne si nous ne parlons que de la CSP
« catégorie socio-professionnelle » et ce sera d’ailleurs, celle que nous utiliserons comme critère
de segmentation. D’une manière générale, il y a ceux qui ont des pouvoirs d’achat assez élevés
(ceux qui viennent de déménager dans la commune (exode urbain), les fonctionnaires,…), et ceux
qui ont un pouvoir d’achat faible (les simples agriculteurs,…).

Certes, depuis bien longtemps, on avait pensé qu’en tant que commune rurale, la
population d’Alasora est généralement composée de paysan, d’agriculteur qui a un faible pouvoir
d’achat et c’est en partie vrai selon les statistiques que nous avons évoqué lorsque nous avons
présenté brièvement les grands aspects de la commune.

Cependant, il est à remarquer, que durant ces quelques années, l’exode urbain se ressent
de plus en plus fort dans cette partie de la grande île. En effet, les acteurs principaux de cette
« exode » sont essentiellement constitués par les gens riches, les fonctionnaires qui ayant
constatés les mauvaises conditions de vie dans la capitale, se sont décidées à migrer vers la
périphérie encore moins occupée. On peut constater cela, juste en regardant les diverses
infrastructures, les maisons qui sont en train d’être construites en ce moment même. Ceci laisse
à penser que ces gens appartiennent à une classe plus ou moins favorisé en termes de moyen
financier. En effet, dans cette commune un peu éloigné, la plupart des gens riches qui ont décidé
d’y vivre ont tous au moins une voiture pour faire éventuellement la course en ville.
Cependant, à part l’insécurité, nous sommes en droit de dire que la faiblesse de la structure
sanitaire dans la commune d’Alasora, demeure encore un véritable frein pour ceux qui sont
potentiellement capable de déménager dans cette partie du district d’Avaradrano. Et comme le
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dit l’adage, « noblesse oblige », dans presque tous les domaines, ces gens sont exigeants et
sélectifs dans leurs choix parmi les produits ou services offerts sur le marché. Pour eux, la qualité
prime et ils sont ainsi capables de payer beaucoup plus, si est seulement si le producteur ou le
prestataire est capable de répondre à leurs attentes.
Aussi, puisque les formations sanitaires, dont disposent la commune d’Alasora sont
largement insuffisantes, tantôt au niveau du nombre qu’au niveau de la qualité du service offert,
la mise en place d’un cabinet dentaire respectant les normes et assurant une bonne qualité serait
tout à fait la bienvenue.

Par contre nous ne pouvons pas ignorer les agriculteurs, les paysans qui contribuent tous
à la valeur productive de la commune. Seulement, à cause de la faiblesse de leurs revenus, ces
catégories de gens sont des fois délaissées et les prix affichés sont souvent hors de leurs portés.
Afin de contribuer au développement de la commune, il serait bénéfique aussi bien
économiquement, que socialement, si l’on pouvait les aider à travers des extractions gratuites, ou
des prix promotionnelles pour une durée fixée d’avance, et cela, juste dédiée pour ceux qui sont
les plus démunis. Nous entrerons en détail lorsque nous évoqueront les stratégies à adopter.

 Part de marché et clientèle cible

Vue la lourdeur des investissements et puisque l’exode urbain est devenu à la mode pour
les gens riches vivant dans la capitale, nous avons pensé à cibler les catégories de la population
appartenant à la classe favorable. Pour se faire, nous nous engagerons à offrir des prestations de
qualité et à la maintenir, au risque de perdre notre image.
En effet, la commune compte à peu près 50 000 habitants, et puisque la commune
d’Alasora dispose de 20 fokontany, donc en moyenne, on a 2 500 habitants pour chaque
fokontany (50000/20). Selon nos enquêtes, on a recensé juste un seul cabinet, encore opérationnel
dans le fokontany d’Ankadindratombo. Et à partir des questionnaires répartis sur un échantillon
de la population, une personne a en moyenne 2 dents cariées et 1 dent perdue chaque année.
Ainsi, 3 actes multipliés par 2500 habitants, on a environ 7500 actes chaque année. Supposons
que l’on va juste gagner 20 % de ces clients potentiels (puisque nous allons cibler plutôt les gens
de classe sociale assez élevée).
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Finalement, notre part de marché serait en moyenne de 1500 actes chaque année si nous
ne tenant même pas compte de la demande de la ville entière. Un chiffre qui illustre le fait que le
marché est encore très ouvert dans la commune rurale d’Alasora.

b) Analyse de l’offre et de la concurrence

Généralement, les centres de dentisterie se subdivisent en deux, suivant le secteur auquel il


opère : Les cabinets dentaires publics et les cabinets dentaires privés. Pour le cas de Madagascar,
selon les études récemment effectuées, nous disposons que de 1222 odontostomatologistes,
donnant un ratio global de 1 chirurgien-dentiste pour 21 656 habitants, allant d’un dentiste pour
9000 habitants dans les grandes villes jusqu’à un dentiste pour 150 000 dans les zones enclavées.
On compte 232 centres de dentisteries publics dont 202 sont fonctionnels, couvrant les 113 chefs-
lieux de Districts sanitaires et quelques communes.

Tableau n° 3 : Répartitions et effectifs des cabinets dentaires à Madagascar (fin 2014)

Types d’exercice Nombre Pourcentage


Privés 547 52,80
Publics 312 30,12
Confessionnels 39 3,76
Militaires 39 3,76
Inter entreprise 68 6,56
Non-inscrits 31 2,99
TOTAL 1036 100

Source : Institution Nationale de la statistique.


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Les formations privées se divisent quant à eux en deux grandes catégories:

Les cabinets dentaires privés qui sont financés et gérés par des particuliers en tant
qu’activité libérale. Les prestations sont abordables même si c’est un peu plus cher par
rapport aux formations publiques. Jusqu’à maintenant, la commune d’Alasora n’en
dispose aucun.
les cabinets dentaires confessionnels où on retrouve plusieurs disciplines médicales au
sein d’une même entreprise. Ce genre d’établissements travaille en étroite collaboration
avec différentes sociétés dans le cadre d’une assurance maladie et/ou par le biais de
multiple partenariat dans le domaine religieuse ou associative. On a recensé

un cabinet de ce genre, le centre de santé orthodoxe qui dispose d’un cabinet dentaire, et
comme son nom l’indique, est en étroite collaboration avec l’église orthodoxe dans le
fokontany d’Ambodivondava.

En somme, nous considérons ce centre de dentisterie orthodoxe comme notre principal


concurrent, si on puisse le dire ainsi. L’immensité du niveau de la demande laisse à penser que,
les habitants sont obligés de parcourir des dizaines de kilomètre pour se faire soigner, d’autant
plus que la qualité de la prestation reste encore à désirer.
Selon le Maire d’Alasora, le fokontany d’Ankadindratombo figure parmi ceux qui sont
les plus peuplés, mais malgré cela, les habitants ne peuvent faire de plus que de se contenter des
extractions gratuites lors des campagnes effectués par les organismes, les associations, qui,
certes, vont alléger la population mais restent encore loin d’être suffisant si l’on veut vraiment
apporter de la pérennité dans la commune, en termes de santé bucco-dentaire.

2) Politique et stratégie Marketing à adopter

Cette sous-section se subdivisera en deux, nous allons voir en premier lieu, les
orientations stratégiques à partir de l’Analyse SWOT et en deuxième lieu, le Marketing Mix à
adopter (les fameux 4P).

a) Orientations stratégiques
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Avant de définir notre stratégie, il serait utile si nous allons effectuer une analyse SWOT.
Celle-ci va permettre d’identifier les ressources et les compétences dont dispose le cabinet
dentaire et de vérifier si leur combinaison permet de relever le défi de l’environnement autrement
dit, la matrice SWOT est un outil qui permet de rassembler et de croiser les analyses interne et
externe avec les environnements micro et macro de l’entreprise. L’analyse SWOT est présentée
dans le tableau ci-après.

Tableau n° 4: Analyse SWOT

Forces Opportunités
- Dentiste expérimenté ; - Marché largement ouvert,
- Qualité de service respectant les - Le marché de l’emploi est fleurissant;
normes internationales ; - Les établissements de crédit et les
- Accueil chaleureux ; moyens matériels sophistiqués existent
- Structure de la société souple et dans le pays ;
simple ; - Amélioration du pouvoir d’achat.
- Le personnel a une bonne
connaissance du terrain ;
- Bonne suivi des patients ;
- Utilisation de plusieurs actions
commerciales ;
Faiblesses Menaces
- La tenue de la caisse (vol, attaque) ; - Mauvaise gestion du dentiste,
- La localisation des fournisseurs concomitance entre patient sur la
d’approvisionnement ; prestation reçue;
- Le service ne peut être standardisé à - Le développement des concurrents
100%, vu le degré d’importance de anciens;
l’implication des facteurs humains. - Nouveaux entrants sur le marché

Source : Investigation personnelle


~ 14 ~

Compte tenu des résultats d’analyses, nous avons adopté quelques stratégies qui seront
effectives après l’établissement du projet.

 La stratégie d’intégration horizontale : en effet, dans le but d’accroitre notre


performance, nous avons pensé à élargir notre activité en proposant de nouveaux produits
à nos clients. Ceux-ci vont se traduire par l’acquisition d’un l’amalgameur en 3ème année,
et vers la 6ème année un radio rétro et l’utilisation du laser. Cela va, non seulement,
renforcer notre position vis-à-vis de la concurrence mais aussi, à acquérir l’image d’un
leader dans notre domaine d’activité en terme de qualité de service offerte.

 Les stratégies du challenger : sont des stratégies agressives dont l’objectif déclaré est
de prendre la place du leader. Dans ce choix, deux possibilités s’offrent à nous:
l’attaque frontale et l’attaque latérale. La première consiste à s’opposer directement au
concurrent en utilisant les mêmes armes que lui sans chercher à l’attaquer
particulièrement sur ses points faibles.
Le cabinet dentaire déploiera des attaques latérales qui visent à s’opposer au leader
sur une dimension stratégique pour laquelle le concurrent est faible ou mal préparé ; dans
ce cas nous attaquerons le cabinet dominant par la qualité de la prestation (accueil, confort
et soins) et les besoins à satisfaire.

b) Politiques marketing à adopter

Dans cette sous-section, nous allons voir quatre aspects fondamentaux du marketing mix,
que sont la politique du produit, du prix, de la distribution (place) et de la promotion.

 La politique du produit

Par définition, un produit est un bien ou un service conçu dans le but de satisfaire un
besoin. Une fois lancé sur le marché et vu le contexte actuel où l’offre est largement supérieure
à la demande pour la majorité des cas, la « spécificité » du produit devrait être mis en exergue
afin de convaincre les futurs acheteurs ou consommateurs.
En tant que prestataire, il est évident que la performance de la formation sanitaire est
étroitement liée aux qualités de ces personnels. En effet, la qualité de notre service sera notre
~ 15 ~

principal atout vis-à-vis des autres cabinets. D’un point de vue marketing, nous devons nous
assurer que les prestations offertes répondent aux attentes des consommateurs en terme d’ :
 Accessibilité : l’accès au service est ouvert pour tous sans discrimination (les informations
seront disponibles aussi bien en malgache qu’en français,..) et il y aura un parking pour
ceux qui veulent garer leurs voitures.
 Compétence : celle-ci sera attestée par le diplôme du chirurgien-dentiste ainsi que le
résumé de son parcours (et de ces expériences).
 Communication : les informations concernant les services offerts seront affichées et mise
à la connaissance de tous (les prix, les horaires d’ouvertures,…).
 Compréhension : se mettre à la place des clients pour connaître leurs besoins.
 Courtoisie : avoir du respect et délivrer un service amical (sourire, humour, …)
 Fiabilité : capacité à délivrer le service tel qu’il été promis d’une manière sûre et précise.
 Réactivité : la volonté d’aider le client en étant toujours rapide et efficace.
 Sécurité : assurer la tranquillité, réduire le risque, le doute et éviter le danger (les suivis
et conseils,…)

Aussi, suite à une brève descente sur terrain, on a pu constater que la plupart des cabinets
dentaires privés n’ont aucune structure d’accueil propre et une salle d’attente équipée d’outils de
communication audio-visuelle comme un écran téléviseur destiné à la diffusion d’émission
d’enseignement bucco-dentaire. En effet, l’avancer de la technologie notamment de la
communication informe et éduque inconsciemment la population sur la notion de normalité. Ceci
est d’autant plus important dans le domaine de la dentisterie où on retrouve de plus en plus
d’informations sur les maladies bucco-dentaires et les traitements adaptés.

 La politique du prix

Le prix qu’une personne est prêt à payer pour acquérir tel ou tel produit sera l’expression
de la valeur de ce dernier par cette personne. En guise d’exemple, une bouteille d’eau glacée
vendu en plein désert sera beaucoup plus chère que celles qui sont vendus dans la capitale.
La fixation du prix est donc un élément déterminant de la stratégie de l’entité car de cette
politique va dépendre les résultats commerciaux tels que le volume de vente, ainsi que la
rentabilité de notre cabinet dentaire. Ainsi, nous avons pensé à élaborer notre prix à peu près au
même rang de notre concurrent direct (Prix d’alignement). En effet, en se basant sur l’immensité
de la demande à satisfaire dans la commune rurale d’Alasora, nous avons pensé que s’aligner
~ 16 ~

avec notre propre concurrent en termes de prix serait le mieux adapté. Néanmoins, nous pouvons
assurer que les prix affichés seront abordables compte tenue de la qualité des services que nous
nous engageront de maintenir. Voici donc, les prix que nous avons fixés pour chacune de nos
prestations.

Tableau n° 5:Tableau comparatif des prix

Actes Promoteurs Concurrent direct

Extraction dentaire 14 000 14000


Soins conservateurs simple 22 000 22000
Soins conservateurs complexes 30 000 30 000
Détartrage 25 000 Néant
Prothèses fixes 210 000 Néant
Prothèses amovibles 100 000 Néant

Source : Auteur
Nous pouvons constatés que, comme mentionner auparavant, le centre de santé orthodoxe
(notre principal et seul concurrent) ne dispose que d’un cabinet dentaire et dont l’activité se limite
à l’extraction dentaire et aux soins conservateurs. Cette situation tournerait donc en notre faveur.
Néanmoins, tous les prix affichés sont aux alentours des prix généralement affichés dans les
autres cabinets privés.

 La politique de distribution

La distribution c’est l’ensemble des activités réalisées par le prestataire de service au


moment où le service est réalisé jusqu’à ce que celui-ci soit en état de consommation ou de
tangibilité, sous les formes et dans les qualités correspondant aux désirs des utilisateurs. Mais
dans le domaine sanitaire, généralement, on opte pour le marketing direct. En effet, vu la
délicatesse du service à rendre, (les cabinets ambulants étant interdit par la loi), les diverses
prestations fournies par le futur cabinet seront offertes sur place. Cependant, nous pouvons
contacter des prescripteurs afin d’accroitre notre clientèle mais cela se fera au moment où nous
acquerrons de la notoriété.
~ 17 ~

 La politique de communication

La communication marketing se trouve parmi les facteurs clés de la performance de n’importe


quelle activité. En effet, la politique de communication a pour objectif d’influencer les clients
cibles à devenir des consommateurs effectifs du produit. Pour cela, il y en a qui se fait « hors
média », tels que les campagnes promotionnels (on parle alors de stratégie PUSH et la finalité
étant de pousser les clients à acheter), les relations publiques, les portes ouvertes, et celle qui
utilise les supports média pour véhiculer les informations (la stratégie PULL où l’on va attirer
la population vers le produit. Ainsi, on va donc, transmettre des messages au public en vue de
modifier leurs niveaux d’information et/ ou leurs attitudes et par voie de conséquence, leurs
comportements. Dans cette politique de communication, nous utiliserons les moyens personnels
tels que la participation des représentants du cabinet à des manifestations sociales,
l’établissement des relations publiques (comme le publi-reportage diffusé dans la salle d’attente).
Encore dans cette optique commerciale, le cabinet donnera tous les 6 mois une réduction de 15%
sur le montant net à payer au patient pour récompenser les clients de leur fidélité (vers la 2ème
année) et distribuera des petits équipements à l’hygiène dentaire comme des brosses à dents et
des dentifrices gratuitement.

Le présent chapitre s’achève en ces quelques phrases. Nous avons pu vérifier la pertinence de
notre projet à travers des études marketing où nous avons pu aborder plusieurs points. Place
maintenant aux études de faisabilités que ce soit, sur le plan technique ou organisationnel.
~ 18 ~

CHAPITRE II : FAISABILITE TECHNIQUE ET


ORGANISATIONNELLE

Un projet ne peut être bancable, c’est-à-dire, faire l’objet d’un financement que si il est
réalisable (les ressources à affecter sont bien disponibles), et réaliste. Ainsi, nous allons diviser
ce chapitre en deux : premièrement, la faisabilité technique et puis la faisabilité organisationnelle
du projet. L’objectif étant de soutenir que les ressources nécessaires sont bien déterminés,
accessibles et qu’une structure capable de gérer le projet sera mise en place.

SECTION 1 : FAISABILITE TECHNIQUE DU PROJET

Le but de cette section est de démontrer que le projet est tout à fait réaliste et réalisable.
Ainsi, avant d’entamer le vif du sujet, nous tenons à énoncer brièvement les points successifs que
nous aborderons. Nous verrons en premier lieu la composition du cabinet dentaire, son
fonctionnement et puis les ressources matériels nécessaires.

1) Composition du cabinet dentaire

Un cabinet dentaire est un établissement de soins sans hébergement. Une flexibilité


relative au niveau des salles opératoires est très utile en raison de l’évolution des techniques et
de l’apparition de nouveaux matériels. Il est primordial de rationnaliser l’espace dans un cabinet
dentaire pour optimiser le travail et améliorer l’ergonomie. Puisque nous allons nous situer dans
une commune encore rurale, le problème concernant l’aération est déjà en partie résolu. Dans un
premier temps, l’assistant du praticien est à la charge d’un seul salarié dont la présence est tout
autant nécessaire en salle de soins, à la stérilisation et à l’accueil notamment. Notre projet
comportera ainsi le strict minimum en termes de composantes d’un cabinet dentaire afin d’alléger
les coûts, à savoir :
 L’accueil et la salle d’attente,
 Le bureau et la salle de soins qui peut être aménagé pour la réalisation de
microchirurgies en santé bucco-dentaire,
 La salle de stockage
 La toilette
~ 19 ~

Une plaque d’identification du cabinet dentaire doit être mise en place en face du local
selon les recommandations de l’ONOS dans le Code de Déontologie qui stipulent en son article
61 que lorsque le cabinet se trouve au bord de la rue, une seule plaque professionnelle est
autorisée, par contre si le cabinet se trouve en retrait, l’odontostomatologiste peut apposer au
bord de la rue un panneau indicateur fléché avec la mention « Cabinet dentaire ».

L’accueil et la salle d’attente

Une attention particulière est prêtée à cette partie du cabinet dentaire. En effet, la salle
d’attente est la première impression que les patients se feront de l’atmosphère du cabinet. Ainsi,
un accueil chaleureux, une variété de distraction audiovisuelle (magazines, animation sur
l’hygiène bucco-dentaire et les techniques de soins) doivent être mise en place pour rendre le
passage des patients plus agréable. Les nouveaux patients, quant à eux, pourront profiter de cette
salle pour remplir leur questionnaire de santé pour l’archivage. Une boîte à idée sera aussi mise
à la disposition de la clientèle pour les suggestions ainsi que les points à améliorés.

Le bureau et la salle de soin

La salle de soin du cabinet est le lieu où se déroule la première consultation et tous les
soins chirurgicaux ou non d’où l’intérêt de penser à la circulation des personnes dans cette pièce.
Les personnes qui vont se déplacées régulièrement vont être trois ou quatre : le praticien,
l’assistante-secrétaire, le patient et éventuellement l’accompagnant(e). Cette circulation des
personnes doit être pensée en fonction des locaux bien entendu, mais surtout pour éviter ou
limiter tout croisement indésirable et gênant dans cette pièce. Une superficie d’au moins 20 m2
et disposer d’une porte bien close avec une ventilation naturelle suffisante est indispensable.
La salle de stérilisation

C’est un élément essentiel de tout cabinet dentaire digne de ce nom. Cette salle doit
comporter une partie « humide » et une partie « sèche ». La zone humide sera celle qui comporte
tout ce qui est nécessaire à la réception des plateaux souillés : poubelles et containers spécialisés,
bacs de trempage et de décontamination, dispositifs de lavage et de séchage des instruments. La
zone sèche de la salle de stérilisation est celle où se retrouve tout ce qui est propre et sec.

La salle de stockage et de prothèse


~ 20 ~

Puisque nous nous installerons dans une zone assez loin de la capitale, la mise en place
d’une salle de stockage serait plus qu’indispensable. En effet, la continuité d’un traitement ainsi
que des rendez-vous ne peuvent être annulé par un manque de consommables au sein d’un cabinet
dentaire. Aussi, puisque notre activité s’étend dans la conception des prothèses, nous devons
aménager la salle afin que le spécialiste puisse y travailler convenablement en cas de besoin.

2) Fonctionnement de la dentisterie

a) L’approvisionnement

A part les activités administratives, le fonctionnement du cabinet dentaire commence en


premier lieu par l’acquisition des matières consommables nécessaires au déroulement de
l’activité. C’est ce que l’on entend par « Approvisionnement ». Mais pour être rationnel dans ce
processus, nous allons considérer 2 critères dans le choix du fournisseur que sont la qualité et le
prix, c’est-à-dire une qualité qui respecte les normes internationales et un rapport qualité-prix
abordable. En voici une liste non exhaustive des fournisseurs auquel nous pouvons nous adresser.

- Pour les immobilisations et les diverses fournitures consommables en dentisterie

EMT DENTAL: Lot II P 61 Besarety, 101 TANA


TEL : 22 279 82 - FAX : 22 279 82
- Pour les produits et équipements médicaux

ROV GROUP : TEL : 033 15 058 60


E-mail : hygin1@hotmail.com

TECHNODENT : Antsakaviro

TEL : 0320535440
MEDICAL STORE : Antanimena
~ 21 ~

Concernant l’acheminement de ces fournitures consommables, puisque tous les


fournisseurs se trouvent dans la capitale, nous allons simplement louer une voiture pour le
transport lors des achats.

b) Déroulement de la prestation (activité médicale)

 L’observation

L’objectif est de connaitre le profil général du patient et la cause de sa venue. Cette phase
ne dure pas longtemps mais très importante pour détecter l’attente du patient. Le dentiste et
l’assistante peuvent placer le patient sur le fauteuil dentaire pour de plus ample investigations
avec les outils de diagnostic de base (radiographie, lumière et instrument de détection des
maladies bucco-dentaires).

 Le traitement

Les soins bucco-dentaires sont les services offerts par le cabinet dentaire. La prestation
n’est perçue par le client qu’après l’avoir consommée. Les recherches, les méthodes d'hygiène
d'aujourd'hui, les programmes de prévention et l'éducation ont grandement contribué à la
réduction de la maladie carieuse et à la sauvegarde des dents de la majorité des adultes.
Selon les actes effectués, le cabinet dentaire utilisera des consommables dentaires comme
bureautiques. Certains instruments s’useront aussi dans le temps comme la turbine et les fraises
qui devront être remplacé souvent pour une qualité de service optimale.

 Le suivi (post- soin)

C’est la gestion des rendez-vous. Nous noterons tout particulièrement les actes effectués avec ses
particularités ainsi que le devis consenti entre le patient et le praticien. Pour cela, l’utilisation des
matériels et outils informatiques pour stocker les données (nom et prénom, numéro de téléphone,
avance et reste sur les paiements …). Par ailleurs, le post soin donne la possibilité au dentiste de
s’assurer que le patient aille mieux après le soin.
~ 22 ~

c) Capacité envisagée

La capacité d’accueil dépend du niveau de compétence et d’efficacité du personnel et


aussi des outils mise en place pour facilite leur tâche quotidienne. Un aménagement adéquat de
la salle d’attente (moins de mobilier et plus de chaise) et la maitrise du temps dédiés à chaque
acte opératoire par le praticien comme par l’assistante vont améliorer grandement le pouvoir
d’accueil d’un cabinet dentaire.
La consultation et les soins dureront en moyenne 15 à 30 minutes pour un patient selon
le cas traité. La priorité sera toujours accordée à ceux qui ont pris rendez-vous, d’une part pour
éduquer implicitement la population à assumer leur responsabilité dans le processus de traitement
et d’autre part, pour assurer la fidélisation des patients qui ont des agendas chargés.
Exceptionnellement, le jeudi et le samedi respecterons le principe du « premier venue, premier
servi » pour les patients qui ne veulent pas de rendez-vous.
Suivant ces horaires d’ouverture et le temps impartis aux traitements, le cabinet dentaire
pourra recevoir 50 patients par semaine en moyenne, soit environ 10 patients par jours et plus le
samedi pour tous actes.

Tableau n° 6: Heures d'ouverture du cabinet

Date Horaire d’ouverture Précision

Lundi « Priorité au rendez-vous »

Mardi « Priorité au rendez-vous »


8h30 à 11h 30
et
Mercredi « Priorité au rendez-vous »
13h30 à 17h30

Jeudi « Premier venu Premier Servi »

Vendredi « Priorité au rendez-vous »


Samedi 9h à 11h30 « Premier venu Premier servi »

NB : Le cas d’urgence aura le privilège d’être pris à tout moment

Source : investigation personnelle


~ 23 ~

3) Les ressources matérielles nécessaires

Dans le souci de rester majoritaire, c’est-à-dire, détenir plus de 50 % du capital social,


nous avons pensé qu’il serait préférable si nous arrivons à convaincre le propriétaire du local,
non pas à acquérir des parts social en contrepartie de l’apport en nature (le local où va s’implanter
le futur cabinet) mais plutôt à simplement le louer. Aussi, notre activité ne peut pas démarrer
qu’après avoir acquis les matériels énumérés ci-dessous.

Les matériels et équipements dentaires

C’est la pièce maitresse d’un bon cabinet dentaire. En effet, les soins de qualité exigent
une immobilisation principale de « fauteuil et unit dentaires » de qualité. À cause de son prix
élevé, ce sera la première ressource à pourvoir. Ils seront utilisés pendant toute la vie du cabinet
et seront remplacés probablement après dix ans. En outre, les unit dentaires sont propulsés par
de l’air. Le second matériel important à pourvoir sera ainsi le « compresseur dentaire » qui est
différent du compresseur industriel car il est moins bruyant

Les instruments dentaires

Cette section regroupe les outils dentaires faits en métal et/ou en plastique. Ils sont très
utiles et la plupart des traitements dépend d’eux. L’idéal dans l’acquisition de certains
instruments comme les daviers pour les extractions dentaires est d’en avoir une série de trois au
moins pour pouvoir assurer la continuité des services au cabinet dentaire vue chaque davier ne
peut être utilisé qu’une fois dans la demi-journée. Certains instruments dentaires sont pairs voire
plusieurs pour éviter une attente trop longue des clients en raison de la stérilisation.

Les matériels médicaux

Ce sont les matériaux que l’on retrouve dans les centres médicaux, comme le tensiomètre et
l’autoclave pour stériliser certains instruments dentaires.

Les mobiliers, matériels de bureau et informatiques


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Ces mobiliers sont destinés à l’accueil pour attirer et rassurer les patients en voyant
l’organisation et la présentation de l’état du lieu. Ce sont les tables, chaises, armoires de
rangement, ordinateur, télévision et les articles de décorations.

Les fournitures médicales et pharmaceutiques

Il s’agit ici des consommables dentaires comme médicaux. Un kit de premier secours
est à pourvoir également pour respecter les recommandations de formation sanitaire à
Madagascar. La plupart de ces consommables sont à usage unique pour éviter la transmission des
microorganismes et aussi assurer la qualité du produit en évitant les détériorations liées à la
condition de stockage.

En ces termes s’achèvent les aspects techniques de notre projet. Etant un gestionnaire,
nous n’aurons jamais pu, par notre seule connaissance, dominer ces points techniques (matériels
dentaires, les prix,..). Nous tenons ainsi à affirmer que ces informations ont été collectés à partir
d’un entretient avec un technicien de la santé bucco-dentaire.

Comme mentionné au début de ce chapitre, la seconde section va être axée sur la


faisabilité organisationnelle du projet.

SECTION 2 : FAISABILITE ORGANISATIONNELLE DU PROJET

Puisque le futur cabinet sera prestataire de service, notre performance sera en liaison
direct avec la manière dont on utilisera nos ressources humaines. Organiser consiste ainsi, à
coordonner les moyens dont on dispose et cela d’une manière optimum afin d’atteindre un ou
plusieurs objectifs. Le challenge est donc d’un côté, l’accomplissement des objectifs du cabinet
dentaire en termes de rentabilité, d’efficacité, et d’efficience mais aussi à satisfaire les besoins
d’enrichissement, de l’amélioration de la condition de vie au travail. En tant que telle, l’étude
organisationnelle peut être très vaste. Aussi, nous allons nous contenter sur la présentation de
trois points fondamentaux que sont : la structure organisationnelle, l’analyse des emplois, pour
aboutir aux questions concernant la rémunération.
~ 25 ~

1) Structure organisationnelle

Force est de constater que la croissance d’une entreprise ne peut plus s’expliquer
seulement par son environnement interne Par définition, la structure d’une organisation désigne
un ensemble d’élément cohérent, interdépendant et qui reflète la stratégie suivie par l’entité.
Aussi, la flexibilité de la structure est devenue nécessaire pour assurer la pérennité de l’entreprise
face à l’instabilité de son environnement externe. En effet, cette flexibilité permet non seulement
de s’adapter mais aussi d’anticiper les changements futurs qui pourront avoir lieu. Plus la ligne
hiérarchique est grande, plus la flexibilité diminue et cela engendre nécessairement un surplus de
charge, surtout si l’effectif est mal utilisé.

Figure 1: Organigramme prévisionnel

Chirurgien dentiste

Assistant Secrétaire comptable

Fille de salle

Source : Investigation Personnelle


~ 26 ~

La conception de cet organigramme prévisionnel est la première étape de toute activité


de planification des ressources humaines. En effet, de cet organigramme va dépendre le besoin
en effectif humain, qui servira ensuite à la mise en place du plan de recrutement.
A la tête de l’organisation figurera le principal promoteur de l’activité, c’est-à-dire
l’associé majoritaire détenant plus de 50% du capital social. Et puis le dentiste qui sera nommée
« technicien supérieur en odontologie », lui-même hiérarchiquement supérieur par rapport à son
assistant et au secrétaire comptable. La fille de salle dont, l’activité sera expliquée dans la sous-
section suivant, se trouvera à la base de l’organigramme.
Nous pouvons ainsi déduire, rien qu’en regardant ce graphique que la structure
envisagée est tout à fait simple pour assurer le plus de flexibilité possible mais aussi afin
d’optimiser les résultats.

2) Analyse des emploies

La structure est l’ensemble des fonctions et des relations qui détermine de manière
formelle les missions de chaque entité d’une organisation et les modalités de collaboration entre
eux. Après la conception de l’organigramme, matérialisant cette structure, il faut déterminer un
ensemble de processus permettant de rassembler des informations pertinentes (par l’observation
ou par d’autres moyens) et qui serviront de base pour identifier la nature d’un poste spécifique.
L’analyse doit ainsi répondre à deux préoccupations : celle de connaitre l’utilité du poste
analysé mais surtout de décrire ses composantes matériel, environnemental et organisationnel.
Dans cette approche nous allons développer les emplois à créer et le profil exigé pour
chaque poste.

Le Technicien supérieur en odontologie

Ce poste est d’une importance capitale pour le cabinet car presque toutes activités tournent
autour de lui.
Attributions :
 Gérer les ressources du cabinet dentaire ;
 Assurer et veiller au respect des normes les activités curatives et préventives du
cabinet ;
~ 27 ~

 Assurer le rôle de détenteur effectif des équipements et matériels dentaires au sein


du cabinet ;
 Tenue de la caisse ;
 Savoir accueillir et soigner les patients ;
 Superviser, former, animer, évaluer et contrôler les personnes sous sa
responsabilité ;
 Coordonner et harmonier les activités du cabinet dentaire ;
 Respecter la confidentialité des patients ;
 Assurer la qualité des soins ;
 Attentif et créatif.
Qualifications requises :
 Titulaire d’un diplôme de « chirurgien-dentiste », à titre de Médecin d’État, ou
Docteur en odontologie ou en odontostomatologie ;
 Expérience professionnelle d’au moins 1 an ;
 Maîtrise du malgache et du français, l’anglais serait un atout ;
 Maîtrise de l’informatique et des logiciels bureautiques.

Le secrétaire

Elle assumera le rôle de vitrine du cabinet dentaire puisqu’elle est la première personne en
contact avec les patients.

Attributions :
Accueillir, informer, répondre à l’attente et rassurer les clients, suivre les patients, répondre au
téléphone, enregistrement comptable et travaux administratifs, établissement des rapports
d’activités trimestriels ;
Qualifications requises :
 Titulaire au moins du Baccalauréat ;
 Maîtrise du Malgache et du français, l’anglais serait un atout ;
 Maîtrise de l’outil informatique ;
 Âgée de 21 ans à 35 ans
~ 28 ~

L’assistante
Elle assurera le soutien effectif du praticien dans ces taches médicaux comme administratives.
Attributions :
 Préparer les patients pour les examens dentaires faits par le dentiste et aider durant les
examens ;
 Stériliser et entretenir les instruments et l'équipement ;
 Préparer les instruments et le mélange nécessaire aux soins conservateurs ;
 Prendre les radiographies et les développer ;
 Prendre les impressions préliminaires des moulages diagnostiques ;
 Renseigner le patient au sujet de l'hygiène dentaire ;
 Consigner des renseignements sur les soins dispensés aux patients ;
 Commander les fournitures dentaires et les fournitures de bureau.

Qualifications requises :
 Niveau baccalauréat ou idéalement une infirmière ;
 Maîtrise du Malgache et du français, l’anglais serait un atout ;
 Maîtrise de l’outil informatique ;
 Âgée de 21 à 35 ans.

3) La rémunération du personnel

Le système de rémunération obéira à la fois à un équilibre économique et social interne


ainsi qu’au plan du marché de travail. En outre, un système d’augmentation annuel des salaires
sera mis en place pour assurer, d’une part le maintien des salariés dans le cabinet dentaire
(pérennité des conditions de travail et de vie dans l’organisation) et d’autre part, pour stimuler
la performance.
Des efforts seront également réalisés pour mettre en place un esprit familial au sein du
cabinet dentaire. Ceci se fera dans la célébration des anniversaires du personnel, des fêtes
traditionnelles (Noël, Nouvel an, …).
L’effectif et les émoluments du personnel du projet évolueront en fonction du
développement et de la croissance de l’activité telle qu’ils sont résumés dans le tableau suivant.
~ 29 ~

Tableau n° 7 : Composition, évolution de l'effectif et des coûts salariaux

Année 1-2 Année 3-4-5

Postes Effectif Salaire brut Effectif Salaire brut


Dentiste 1 650000 1 700000
Assistante 1 360 000 1 400000
Secrétaire 1 300000 1 350000
Fille de salle 1 165000 1 175000
Total 4 1475000 4 1625000

Source : Investigation personnelle


Nous tenons à préciser que le salaire net effectivement perçu est différent de ceux qui
sont mentionné ci-dessus. En effet, le salaire net mensuel se calcule comme suit :
SNM (en Ar) : Salaire Net Mensuel = Salaire de base – Retenues (CNAPS, SMIDS et IRSA).
Aussi, nous tenons à affirmer que tous ces montants respectent le salaire minimum d’embauche
qui est actuellement aux environs de 160000 Ariary.

Le tableau nous montre que, dans cinq ans, les effectifs du personnel dans le cabinet
resteront les mêmes. Le salaire net mensuel (SNM) est le même pour les deux premières années
mais augmente pour les trois autres années suivantes, ceci est dû à l’augmentation de leur salaire
de base et du bénéfice réalisé.
Afin de motiver le personnel, des primes seront distribués à chaque fin d’année ou
encore lors de festivités telles que les anniversaires,…

En ces termes s’achèvent les aspects organisationnels de la dentisterie, mais il est


question maintenant d’entrer dans les évaluations financières, ainsi que de la faisabilité
financière du projet.
~ 30 ~

CHAPITRE III : FAISABILITE FINANCIERE DU PROJET

Quelques soit sa nature, la rentabilité est une des conditions préalables au financement
d’un projet lucratif, c’est-à-dire qui est vouée à engendrer des profits. En effet, les investisseurs
ou les emprunteurs ne peuvent se lancer dans une activité que si cette dernière leurs assure, non
seulement le remboursement de leurs investissements de départ (et ceux dans une durée
incitative) mais aussi à recevoir des gains. Pour cela des calculs et des évaluations devront être
effectués en se basant sur les états financiers prévisionnels.
Ainsi le présent chapitre se subdivisera en deux sections que sont : les investissements
liés à l’activité et les comptes de gestion, puis en deuxième lieu, la conception du plan de
financement pour aboutir à la présentation des états financiers prévisionnels.

SECTION 1 : INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION

La lourdeur des investissements de départ constitue généralement un grand obstacle


pour ceux qui veulent se lancer dans un projet. A part les risques qu’il va falloir inévitablement
gérer, les promoteurs constate actuellement que le rassemblement des fonds nécessaires s’avère
de plus en plus difficile. En effet, les fonds ne seront suffisants que si elle est capable de couvrir
le montant des investissements mais aussi le fond de roulement initial. La présente section se
subdivisera ainsi en trois, premièrement les investissements nécessaires, puis les comptes de
charges prévisionnels et enfin les comptes de produits.

1) Les investissements liés au projet

Ils comportent les immobilisations corporelles et autres immobilisations. Nous tenons à


affirmer que le détail des postes énuméré sont disponibles dans le tableau n°8 (Récapitulatif des
investissements).
~ 31 ~

a) Les immobilisations corporelles

 Installations et aménagements divers :


Ce sont les organes ou travaux destinés à établir une liaison entre les diverses
immobilisations du cabinet ou bien mettre ces actifs immobilisés en état d’usage. L’estimation
du coût total est de 700 000Ar.

 Les matériels et outillages :


Nous avons besoin de deux types de matériels :

 les matériels et équipements dentaires qui s’évaluent à 8 010 000Ar


 et les matériels médicaux qui ont un coût de 4 100 000Ar

Les outillages quant à eux comprennent tous les instruments dont l’utilisation, concurremment
avec un matériel, spécialisent ce matériel dans un emploi déterminé. Ces instruments sont
surnommés les instruments dentaires. Le coût total est estimé à 2 231 000Ar.

b) Les autres immobilisations corporelles :

Mobiliers, matériels de bureau et informatiques. Ils rassemblent les meubles meublants qui
peuvent normalement être utilisés sur une période relativement longue, les meubles et objet
assimilés utilisés dans le service administratif soit à vocation de rangement soit destiné à
faciliter les commodités dans le travail du personnel, et les matériels/ équipements
informatiques. Ces coûts sont estimés à 2 959 000 Ar.

Tableau n° 8: Tableau récapitulatif des investissements

DESIGNATIONS Quantité PU (Ar) Montant (Ar) TOTAL (Ar)


Installations et aménagements divers 700 000 700 000
Matériels et équipements dentaires 8 010 000
Fauteuil et unit dentaire 1 5 000 000 5 000 000
Compresseur médical 1 1 000 000 1 000 000
Amalgameur 1 600 000 600 000
Détartreur ultrasonique 1 600 000 600 000
Lampe à photopolymériser 1 400 000 400 000
Micro moteur de laboratoire 1 410 000 410 000
Instruments dentaires 2 221 000
~ 32 ~

Contre angle 1 450 000 450 000


Turbines 2 400 000 800 000
Pièce à main 1 200 000 200 000
Seringues à carpule 1 24 000 24 000
Daviers (pour adultes) 6 32 000 192 000
Daviers (pour enfants) 2 30 000 60 000
Elévateurs 2 15 000 30 000
Curettes 2 8 000 16 000
Syndesmotomes 2 14 000 28 000
Sondes 6 3 000 18 000
Porte matrice 2 13 000 26 000
Fouloirs 2 7 000 14 000
Porte amalgame 2 15 000 30 000
Miroirs à bouche 2 3 000 6 000
Porte aiguille 1 7 000 7 000
Plateaux Inox 3 18 000 54 000
Precelles 2 5 000 10 000
Excavateurs 2 6 000 12 000
Spatule à bouche 1 6 000 6 000
Ecarteur de joue 1 35 000 35 000
Ouvre bouche 1 70 000 70 000
Pot à coton 1 14 000 14 000
Pince universelle 1 30 000 30 000
Spatule à alginate avec manche 1 14 000 14 000
Bol à alginate 1 14 000 14 000
Porte empreintes 4 9 000 36 000
Arrache couronnes 1 35 000 35 000
Matériels médicaux 4 100 000
Stérilisateur 1 4 000 000 4 000 000
Tensiomètre 1 100 000 100 000
Mobiliers, Matériels de bureau et informatiques 2 955 000
Tables de bureau 2 250 000 500 000
Table basse 1 100 000 100 000
Chaises 5 45 000 225 000
Armoires de rangement 1 300 000 300 000
Caisson 1 50 000 50 000
Bancs 2 22 000 44 000
Ordinateur complet 1 900 000 900 000
Imprimante 1 240 000 240 000
Télévision LCD 1 500 000 500 000
Lecteur DVD 1 60 000 60 000
Ventilateur 1 40 000 40 000
TOTAL 18 000 000

Source : Entretien avec un dentiste


~ 33 ~

Ainsi, le montant des investissements s’élève approximativement à 18 000 000 Ar. Il est
toutefois important de souligner que les prix affichés peuvent varier au fur et à mesure des
négociations.

c) Les amortissements sur le plan quinquennal

Les amortissements désignent la répartition systématique de la base amortissable durant


la durée d’utilité. Dans notre cas, nous avons adopté le modèle linéaire dans le calcul. Les
dotations aux amortissements sont calculées par respect du principe de prudence. En effet à la
fin de la durée d’utilité, les valeurs nettes comptables deviennent nulles et le cabinet dentaire
aura déjà affecté une partie de ses résultats pour pouvoir renouveler l’opération
d’investissement d’où son importance.

Aussi, nous tenons à spécifier que, dans le but d’alléger le coût des investissements,
l’amalgameur ne sera acquis qu’à la fin de la deuxième année d’activité.

Tableau n° 9: Plan d'amortissement des immobilisations

RUBRIQUES Base amort. Durée Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Installations et
aménagements divers 700 000 10 70 000 70 000 70 000 70 000 70 000
Matériels et équipements
dentaires 7 410 000 10 741 000 741 000 741 000 741 000 741 000
Instruments dentaires 2 231 000 5 446 200 446 200 446 200 446 200 446 200

Matériels médicaux 4 100 000 5 820 000 820 000 820 000 820 000 820 000
Mobiliers, Matériels de
bureau et informatiques 2 959 000 10 295 900 295 900 295 900 295 900 295 900
Sous total jusqu'à Année
2 17 400 000 2 373 100 2 373 100 2 373 100 2 373 100 2 373 100
Amalgameur 600 000 10 60 000 60 000 60 000
TOTAL 18 000 000 2 373 100 2 373 100 2 433 100 2 433 100 2 433 100

Source : Auteur
~ 34 ~

2) Les comptes de charges prévisionnels


Cette section regroupera trois sous-sections, les achats consommés, services extérieurs, et
autres, puis les charges de personnel, et enfin les charges financières et dotations aux
amortissements
a) Les achats consommés, services extérieurs, et autres

 Les achats consommés non stockés de matières et fournitures


 Eau et électricité

Dans le fonctionnement de son activité, l’eau et électricité sont importantes. Nous


prévoyons une consommation d’eau et électricité de 2 400 000Ar la première année. Soit une
consommation de 200 000 Ar par mois (éclairage, compresseur…)
 Fournitures de bureau

Elles sont nécessaires pour l’administration du cabinet dentaire. Elles comprennent : les
cahiers, stylos, bloc-notes, papiers, règles, crayons, classeurs, enveloppes, chemises cartonnées,
pochettes, calculatrice, tampon, caissette monnaie, facture vierge, livre-caisse, et ainsi de suite.
Les fournitures de bureau sont prévues pour 400 000Ar l’an 1 (33 333 Ar par mois)
 Les fournitures informatiques

Les fournitures informatiques sont les encres pour imprimante, un flash disque, et des CD.
Elles s’élèvent à 160 000Ar la première année.
 Fournitures d’entretien et de petits équipements

Ils sont nécessaires pour l’hygiène du cabinet dentaire et la bonne marche de celui-ci.
Ce sont les mouchoirs à jeter, essuie tout, verres à jeter, désodorisant, insecticides, poubelle,
masque, lingette, brosse, éponge, torchon, serpillière, savon, sac poubelle, balai, seau, GSM,
stabilisateur et divers. Ils sont prévus pour 375 000Ar l’an 1. (31250 par mois)

 Services extérieurs
Ce sont les charges externes autres que les achats en provenance des tiers.
 Entretien, réparation et maintenance

Ce compte est ouvert spécialement pour les dépenses occasionnées par la maintenance et la
mise en état normal d’utilisation des immobilisations de la dentisterie. Ces dépenses concernent
~ 35 ~

l’entretien et la réparation des machines dentaires et informatiques, et ses coûts sont prévus à
partir de la deuxième année d’exercice pour 100 000Ar.
 Documentation et divers

Ce compte est ouvert pour diverses raisons entre autres documentation, information et la détente
du client. Ces charges sont composées des journaux, des livres, des CD de documentation, des
magazines et elles sont prévues pour 250 000Ar la première année.
 Autres services extérieurs
 Cadeaux à la clientèle, publications

Ce compte est fait pour les charges d’action à inciter ou à attirer les clients ou à garder les
patients vers le cabinet dentaire. Ces charges sont les plaques, les porte-clés, les primes (vers la
deuxième année) et divers. Ces éléments, nous les avons estimés à 150 000Ar l’an 1
 Transport de biens

Ce compte nous indique qu’il regroupe les charges de transport, colis et les approvisionnements
du cabinet dentaire. Les charges de transports d’approvisionnement s’élèvent à 75 000Ar l’an.
 Frais postaux et de télécommunications

Grâce à la nouvelle technologie, il est facile et aisé de communiquer de notre temps.


Le téléphone, depuis son apparition n’a cessé de révolutionner le monde de la communication
en particulier. Il ne cesse pas d’étonner et d’évoluer en se perfectionnant par ses dérivés
(télécopie, Internet) et ses services (messagerie, poste mobile).
D’autres moyens de communication bien qu’archaïques restent utiles selon l’accessibilité de la
région (la lettre). Le cabinet dentaire utilisera de cette technologie pour mieux alléger ses
dépenses et pour pouvoir échanger des informations en un délai rapide. Ils sont estimés à 150
000 Ar annuellement.

 Frais et commissions bancaires :

Ce sont les frais que la banque prend en guise de la gestion et de la tenue du compte de la
dentisterie. Ces charges sont estimées à 60 000 Ar la première année.
 Impôts et taxes
Ce compte est ouvert spécialement pour les dépenses occasionnées par les différents
taxes et impôts directs dus au profit des collectivités décentralisées (droit au Fokontany
~ 36 ~

d’Ankadindratombo, Service de Santé…) ainsi que les droits d’ouverture. Les charges d’impôts
et taxes sont prévues à 500 000 Ar.
b) Les charges de personnel
Dans lesquelles sont incluses la dette de l’entité vis-à-vis de ses salariés (rémunération
du personnel), les primes et gratifications, les cotisations patronales de prévoyance sociales
(CNAPS, SMIDS), sans oublier les charges sociales regroupant les actions de formation et
l’habillement du personnel (vêtement de travail).
Rappelons que le projet permettra la création de trois emplois. Mis à part son salaire,
nous notons également que le dentiste sera aussi rémunéré par le dividende annuel en rapport
avec sa part sociale.

Tableau n° 10: Répartition annuelle des charges salariales

Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Dentiste 8 450 000 8 450 000 9 100 000 9 100 000 9 100 000
Secrétaire médicale 3 900 000 3 900 000 4 550 000 4 550 000 4 550 000
Assistante médicale 4 680 000 4 680 000 5 200 000 5 200 000 5 200 000
Fille de salle 2 145 000 2 145 000 2 275 000 2 275 000 2 275 000
Charges patronales (0,18*Masse salariale) 3 065 400 3 065 400 3 393 000 3 393 000 3 393 000
Prime de fin d’année 1/2 du SB (fixe) 737 500 812 500
Formation et autres charges sociales 50 000
Total 22 290 400 22 977 900 24 518 000 25 330 500 24 518 000

Source : Auteur

c) Les charges financières


Sont comprises dans ce compte (des charges), toutes les charges liées à la structure
financière de l’entreprise. L’activité ne prévoit que comme charge financière, les intérêts réglés
à terme échu au titre de l’emprunt de 10 000 000 Ar contracté auprès de l’établissement de
crédit (taux d’intérêt = 15%) ayant un délai d’exigibilité supérieur à un an et participant
concurremment avec les capitaux propres, à la couverture des besoins de financement durable.
Nous avons choisis l’amortissement constant comme méthode de calcul.
~ 37 ~

Tableau n° 11: Tableau de remboursement de l’emprunt


Année Cap début (a) Intérêts (b) Amort Annuités (d) Cap fin de
financier (c) période (e)

1 10 000 000 1 500 000 2 000 000 3 500 000 8 000 000
2 8 000 000 1 200 000 2 000 000 3 200 000 6 000 000
3 6 000 000 900 000 2 000 000 2 900 000 4 000 000
4 4 000 000 600 000 2 000 000 2 600 000 2 000 000
5 2 000 000 300 000 2 000 000 2 300 000 -
TOTAL 4 500 000 10 000 000

Source : Auteur
Avec b = a*15%, c = a / 5(constant) et d = b + c
 Dotation aux amortissements
Correspondent aux charges calculées de l’exercice par suite de la dépréciation des
éléments d’actif amortissables. Pour cela, il faut se reporter au tableau n°09 : Plan
d’amortissement des immobilisations.
 Impôts sur les bénéfices
Correspondent à la clôture de chaque exercice, à l’impôt assis sur les bénéfices du projet
par application du taux en vigueur au résultat fiscal sous réserve de minimum d’imposition. On
considérera que le taux de l’impôt sur les revenus sera constant (20%) pendant la période
quinquennale.
Tableau n° 12: Récapitulation des charges prévisionnelles (Année 1)

DESIGNATIONS TOTAL (Ar)


Eau et électricité 2 400 000
Fournitures de bureau 400 000
Fournitures informatiques 160 000
Fournitures d'entretien et petits outillages 375 000
Consommables dentaires : 14567880
Fournitures pharmaceutiques 600 000
Autres matières et fournitures 300 000
Achats consommés 18 802 880
Documentations et divers 250 000
Cadeau à la clientèle 150 000
Transport colis/ approvisionnements 75 000
Déplacements, réceptions 20 000
~ 38 ~

Frais de télécommunication 150 000


Frais et commissions bancaires 60 000
Services extérieurs et autres consommations 705 000
Impôts et taxes 500 000
Charges de personnel 22 290 400
Frais financiers 1 500 000
Dotation aux amortissements 2 373 100
TOTAL 46 091 504

Source : Auteur

3) Les comptes de produits

En étant un cabinet dentaire, à part les produits exceptionnels de gestions courantes, il


est évident que nos recettes proviennent toutes des prestations offertes. L’objectif du tableau
ci-dessous est ainsi de montrer le volume des ventes que l’on espère atteindre et ce, compte
tenu des prix que nous avons déjà fixés antérieurement.

Pour générer plus de recette, nous avons pensé qu’à part nos ventes, on va investir dans
des placements financiers (à chaque fin d’année suivant les circonstances) afin de mieux gérer
notre trésorerie excédentaire. Celui ce sera rémunérer à un taux de 17% (Intérêt simple).

Tableau n° 13: Produit financier


ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5
Placement financier I 7 500 000
Intérêt I 1 275 000 1 275 000 1 275 000 1 275 000
Placement financier II 600 000
Intérêt II 102 000 102 000 102 000
Placement financier III 800 000
Intérêt III 136 000
Placement financier IV 1 000 000

Produit financier total 1 275 000 1 377 000 1 377 000 1 513 000

Source : Investigation personnelle


~ 39 ~

Tableau n° 14: Tableau prévisionnel des ventes

ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5


Services offerts PU qté Montant qté Montant qté Montant qté Montant qté Montant
Extraction dentaire 14 000 31 434 000 32 448 000 37 518 000 38 532 000 40 560 000
Soins conservatrices simples 22 000 21 462 000 21 462 000 25 550 000 27 594 000 29 638 000
Soins conservatrices
complexes 30 000 22 660 000 23 690 000 25 750 000 25 750 000 27 810 000
détartrage 25 000 22 550 000 22 550 000 26 650 000 25 625 000 27 675 000
Prothèses amovibles 100 000 6 600 000 8 800 000 8 800 000 8 800 000 8 800 000
Prothèses fixes 210 000 6 1 260 000 6 1 260 000 7 1 470 000 8 1 680 000 8 1 680 000
vente mensuelle 108 3 966 000 112 4 210 000 128 4 738 000 131 4 981 000 139 5 163 000
vente annuelle( x12) 1 296 47 592 000 1 344 50 520 000 1 536 56 856 000 1 572 59 772 000 1 668 61 956 000

Source : Auteur

Les volumes de ventes mentionnés ont été pris en étant le moins ambitieux que possible. Certes, ça ne servira à rien de mettre des chiffres trop
grands alors même qu’en est encore en phase de lancement. Ainsi, vaut mieux être prudent dans la prévision. Néanmoins, nous pouvons constatés que le
niveau du chiffre d’affaire augmentera au fur et à mesure que le cabinet soit notoire. Rappelons-nous que dans les aspects marketing, nous avons défini
notre part de marché à environ 1500 actes chaque année et on peut déduire dans ce tableau que seulement 70 % de celle-ci sera atteint à la première
année de l’activité.
~ 40 ~

SECTION 2 : PLAN DE FINANCEMENT ET ETATS PREVISIONNELS

1) Plan de financement

Le plan de financement est un document présentant l’ensemble des besoins à financer


au démarrage de l’activité du cabinet dentaire. En effet, ce document figure parmi ce que
l’investisseur, le banquier réclame afin de vérifier si le projet est saine financièrement même si
les chiffres ne sont encore que des prévisions.
Ainsi, les aspects techniques du projet vont se traduire financièrement et aura des
répercussions sur la validité même du projet. Certes, il est évident que si le document de projet,
présentait déjà trop de risques et de faille durant la phase de gestation, il serait tout à fait logique
qu’il y aurait refus de financement. Le problème généralement rencontré est que, dès fois, les
charges sont sous-évalués ou les recettes surévalués ou encore, la trésorerie est trop
excédentaire.
Les besoins à financer seront les investissements de départs, l’ensemble des charges du
mois de janvier diminué d’une partie des ventes du premier mois (l’autofinancement de 461760
Ar, soit à peu près 12% de la vente prévue au mois de janvier), considéré comme le fond de
roulement initial, tandis que les ressources de financement seront composer par nos apports
propres, l’emprunt bancaire à long terme.
Par prudence, nous avons donc pensé que nos apports propres vont financer les charges
du mois de Janvier et pour mettre en garantie les prêteurs, les ressources non disponibles
(emprunts) financeront les immobilisations importantes (fauteuil dentaire, stérilisateur, les
instruments dentaires, …) et le reste des investissements par nos fonds propres. Pour le calcul
des dépenses en consommables dentaires, selon nos recherches, elle est égale à environ 68,4%
du montant mensuelle de la vente. Aussi, il serait préférable que nous ayant aux alentours de
50% de la totalité des consommables dentaires prévus pour être consommé durant le mois
suivant (ce sera notre stock de sécurité afin de diminuer le risque d’un rupture de stock).
~ 41 ~

Tableau n° 15: Plan de financement

RUBRIQUES Montant (Ar)


Immobilisations de départ 17 400 000
Charges du mois de Janvier (année 1): 8 061 760
Eau et électricité 200 000
Fournitures de bureau 300 000
Fournitures informatiques 100 000
Fournitures d'entretien et petits outillages 225 000
Consommables dentaires 2 477 980
Autres achats de matières et fournitures 75 000
Entretien et réparation, Maintenance -
Documentations et divers 20 800
Cadeau à la clientèle -
Transport colis/ approvisionnements 12 500
Déplacements, réceptions 10 000
Frais de télécommunication 12 500
Location 600 000
Frais et commissions bancaires 5 000
Impôts et taxes 70 000
Charges de personnel 1 475 000
Charges financières -
Charges diverses 600 000
Stock de sécurité conso dentaires 1 877 980
Autofinancement (12% de la vente de Janvier) -461 760
Fond de roulement initial 7 600 000
BESOIN A FINANCER 25 000 000
Apports en capital 15 000 000
Financement sollicité 10 000 000
SOURCES DE FINANCEMENT 25 000 000

Source : Auteur

2) Etats prévisionnels

Les états financiers sont des documents chiffrés conçus dont le but d’exprimer la
situation financière de l’entreprise, d’une manière fidèle et régulière. Puisqu’il s’agit de
concevoir un projet, les données que nous allons présenter seront tous des prévisions, des
~ 42 ~

projections dans le futur et serviront de base à l’évaluation. Ces états comprennent


généralement, le bilan, le compte de résultat et le tableau de flux de trésorerie, que nous
aborderons successivement dans cette sous-section. Pour leurs confections, nous avons
respectés les normes édictés par le Plan comptable général 2005

a) Les comptes de résultats prévisionnels

Le compte de résultat est un état financier permettant de calculer le solde des comptes
de gestion, c’est-à-dire, la différence entre les comptes de produits et les comptes de charges et
de connaître ainsi les grandes indicateurs tels que l’excédent brute d’exploitation,…
~ 43 ~

Tableau n° 16: Comptes de résultats prévisionnels


ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5
Chiffre d'affaires 47592000 50520000 56856000 59772000 61956000
I - PRODUCTION DE L'EXERCICE 47 592 000 50 520 000 56 856 000 59 772 000 61 956 000
Achats consommés 18 802 880 20 683 168 22 751 485 25 026 633 27 529 297
Services extérieurs et autres consommations 250 000 300 000 350 000 400 000 450 000

II - CONSOMMATION DE L'EXERCICE 19 052 880 20 983 168 23 101 485 25 426 633 27 979 297
III - VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION (I-II) 28 539 120 29 536 832 33 754 515 34 345 367 33 976 703
Charges de personnel 22 290 400 22 977 900 24 518 000 25 330 500 24 518 000
Impôts, taxes et versements assimilés 500 000 150 000 150 000 150 000 150 000
IV - EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 5 748 720 6 408 932 9 086 515 8 864 867 9 308 703
Dotations aux amortissements 2 373 100 2 373 100 2 433 100 2 433 100 2 433 100
V - RESULTAT OPERATIONNEL 3 375 620 4 035 832 6 653 415 6 431 767 6 875 603
Produits financiers - 1 275 000 1 377 000 1 377 000 1 513 000
Charges financières 1 500 000 1 200 000 900 000 600 000 300 000
VI - RESULTAT FINANCIER -1 500 000 75 000 477 000 777 000 1 213 000
VII - RESULTAT AVANT IMPOTS (V+VI) 1 875 620 4 110 832 7 130 415 7 208 767 8 088 603
Impôts exigibles sur résultat 375 124 822 166 1 426 083 1 441 753 1 617 721
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES 47 592 000 51 795 000 58 233 000 61 149 000 63 469 000
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES 46 091 504 48 506 334 52 528 668 55 381 987 56 998 117
VIII - RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES 1 500 496 3 288 666 5 704 332 5 767 013 6 470 883
Source : Auteur
~ 44 ~

Nous tenons à remarquer que les chiffres ont été affichés en étant le moins ambitieux que
possible. Aussi, ces résultats vont faire l’objet de répartition comme suit :
- Dotation à la réserve légale : 5% du résultat net d’impôt RNI (Sans que le montant
cumulé au bilan n’excède 10 % du capital social, soit 1500000)
- Intérêt statutaire de 6% sur le montant du capital libéré
- Sur le solde, Superdividende unitaire par parts sociales, arrondi à la centaine d’Ariary
inférieur
- Le reste sera affecté en report à nouveau pour l’exercice suivant.

Tableau n° 17: Plan de répartition prévisionnelle des résultats

RUBRIQUES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Résultat net d'impôt (RNI) 1 500 496 3 288 666 5 704 332 5 767 013 6 470 883
Reserve légale : 5%*RNI 75 025 164 433 285 217 288 351 323 544
Report à nouveau 471 49 704 68 819 72 482
Bénéfice à repartir 1 425 471 3 124 704 5 468 819 5 547 482 6 219 820
Intérêts statutaire 6% : -AGM (500 parts) 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000
-dentiste (250 parts) 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000
Solde 525 471 2 224 704 4 568 819 4 647 482 5 319 820
Superdividendes: -propriétaire 350 000 1 450 000 3 000 000 3 050 000 3 450 000
-dentiste 175 000 725 000 1 500 000 1 525 000 1 725 000
Report à nouveau 471 49 704 68 819 72 482 144 820
RESTE 0 0 0 0 0
DIVIDENDES TOTALS A DISTRIBUES 1 425 000 3 075 000 5 400 000 5 475 000 6 075 000

Source : Auteur

b) Les tableaux de flux de trésorerie prévisionnels

Le tableau de flux de trésorerie permet de ressortir la variation de la trésorerie en tenant


compte des variations dues aux activités opérationnelles, aux opérations d’investissements et
de financements.
~ 45 ~

Tableau n° 18: Flux de trésorerie prévisionnel


RUBRIQUES A0 A1 A2 A3 A4 A5
flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles
encaissement reçu des clients 47 592 000 50 520 000 56 856 000 59 772 000 61 956 000
somme versée aux fournisseurs et aux personnels 41 843 280 44 111 068 47 769 485 50 907 133 52 647 297
intérêt et autres frais financier 1 500 000 1 200 000 900 000 600 000 300 000
impôt sur les résultats 375 124 822 166 1 426 083 1 441 753 1 617 721
A - flux de trésorerie des activités opérationnelles 3 873 596 4 386 766 6 760 432 6 823 113 7 390 983
flux de trésorerie liés aux activités d'investissements
décaissement sur acquisition immobilisation corporelle 17 400 000 - - 600 000 - -
décaissement sur acquisition immobilisation financière 7 500 000 600 000 800 000 900 000
Intérêts encaissés sur placement financier 1 275 000 1 377 000 1 377 000 1 513 000

B - flux de trésorerie d'activité d'investissements - 17 400 000 - 7 500 000 675 000 777 000 577 000 613 000
flux de trésorerie liés aux activités de financement
encaissement suite à l'émission d'action -
encaissement provenant d'emprunt 10 000 000
remboursement d'emprunt 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000
Dividende à payer (cf. Tableau n°17) 1 425 000 3 075 000 5 400 000 5 475 000 6 075 000
C - flux de trésorerie d'activité de financement 10 000 000 - 3 425 000 - 5 075 000 - 7 400 000 - 7 475 000 - 8 075 000
VARIATION DE TRESORERIE (A+B+C) - 7 400 000 - 7 051 404 - 13 234 137 432 - 74 887 - 71 017
TRESORERIE EN DEBUT DE PERIODE 15 000 000 7 600 000 548 596 535 362 672 794 597 907
TRESORERIE EN FIN DE PERIODE 7 600 000 548 596 535 362 672 794 597 907 526 890

Source : Auteur
~ 46 ~

c) Les bilans prévisionnels

 Le bilan d’ouverture

Le bilan est un état financier établi dans le but de présenter le patrimoine de l’entreprise,
c’est-à-dire l’ensemble de ces droits et obligations. Il comportera l’actif et le passif.

Tableau n° 19: Bilan d'ouverture

PASSIFS et CAPITAUX
ACTIFS Montant brut PROPRES Montant brut

ACTIFS NON COURANTS CAPITAUX PROPRES


Installations et aménagements divers 700 000 Capital social 15 000 000
Matériels et équipements dentaires 7 410 000
Instruments dentaires 2 231 000
Matériels médicaux 4 100 000 PASSIFS
Mobiliers, Matériels de bureau et informatiques 2 959 000 Emprunt 10 000 000

ACTIFS COURANTS

Trésorerie (Fond de roulement initial) 7 600 000

TOTAL DES ACTIFS 25 000 000 TOTAL DES PASSIFS 25 000 000

Source : Auteur

Les ressources durables financeront largement les emplois stables au début du projet,
afin d’avoir un fonds de roulement nécessaire pour son exploitation et sa continuité. Mais ce
fonds de roulement initial sera additionné à la vente pour éviter tout risque, d’insuffisance au
début de l’exercice et l’arrêt du projet.

Dès lors, nous pouvons avancer que le financement de nos investissements est assuré
par les ressources correspondantes.

 Les bilans sur le plan quinquennal après répartition du résultat (cf. Tableau
n°17 : Plan de répartition prévisionnelle du résultat)
~ 47 ~

Tableau n° 20: Bilans après répartition du résultat

ACTIFS NON COURANTS ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5


Immobilisations corporelles 17 400 000 17 400 000 18 000 000 18 000 000 18 000 000
4 746 200
Amortissements 2373100 7 179 300 9612400 12045500
valeur Net 15 026 900 12 653 800 10 820 700 8 387 600 5 954 500
Immobilisations financières 7 500 000 8 100 000 8 100 000 8 900 000 9 800 000
ACTIFS COURANTS
Trésorerie (cf. Tableau n°:18) 548 596 535 362 672 794 597 907 526 890
TOTAL ACTIFS 23 075 496 21 289 162 19 593 494 17 885 507 16 281 390

PASSIFS
Capital social 15 000 000 15 000 000 15 000 000 15 000 000 15 000 000
Reserve légal (cf. Tableau n° : 17) 75 025 239 458 524 675 813 025 1 136 569
Report à nouveau 471 49 704 68 819 72 482 144 820
Emprunt 8 000 000 6 000 000 4 000 000 2 000 000 0

TOTAL PASSIFS 23 075 496 21 289 162 19 593 494 17 885 507 16 281 390

Source : Auteur
~ 48 ~

 Scénario de trésorerie

Pour une gestion optimum des activités, la trésorerie excédentaire devrait faire l’objet
d’un placement bancaire à taux élevé ou d’un programme d’investissement. D’où on aura un
nouveau poste « immobilisation financière » pour laquelle on affectera les excédents de
trésorerie. La trésorerie restant (au voisinage de 500 000 Ar) que nous pouvons constatés servira
ainsi de fond de roulement pour l’exercice suivant. En effet, la trésorerie idéale est celle qui se
trouve au voisinage de zéro, mais par prudence, nous estimons que les liquidités ne devront pas
passer au-dessous de 500 000 Ar. Certes, ces immobilisations financières vont générer à leurs
tours des produits financiers qui devront être prise en compte dans la conception du compte de
résultat. (cf. Tableau 13)

En ces termes s’achèvent ce chapitre dédié aux aspects financiers du projet. Nous avons
pu étudier les investissements et les comptes de gestion pour aboutir à la conception des états
financiers prévisionnels. Place maintenant aux évaluations financières et à l’évaluation des
impacts du projet.
~ 49 ~

CHAPITRE IV : EVALUATION ET IMPACTS DU PROJET

Dans ce chapitre, nous allons essayer de mesurer quelques indicateurs permettant de


garantir la rentabilité du projet que ce soit financièrement ou sur les autres domaines (social,
économique,…).

SECTION 1 : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET

Cette section se subdivisera en trois sous-sections, premièrement le calcul de la valeur


actuelle nette, puis le taux de rentabilité interne, pour enfin calculé la durée de récupération du
capital investis.

1) La valeur actuelle nette VAN

Un projet d’investissement peut être défini comme une génération annuelle des recettes,
il nous est difficile de comparer de tels flux à différentes échéances. L’actualisation permet une
telle comparaison en pondérant la valeur des flux en fonction de l’année où ils interviennent.
De cette actualisation, nous aurons un choix de décision sur la validité, l’abstention ou le rejet
du projet d’investissement.
Tableau n° 21: Tableau de calcul de la VAN

ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5


RESULTAT NET DE L'EXERCICE 1 500 496 3 288 666 5 704 332 5 767 013 6 470 883
Dotations aux amortissements 2 373 100 2 373 100 2 433 100 2 433 100 2 433 100
Marge d’autofinancement 3 873 596 5 661 766 8 137 432 8 200 113 8 903 983
Emprunt 10000000
RESSOURCE 10000000 3 873 596 5 661 766 8 137 432 8 200 113 8 903 983
Investissement brute 17400000 600 000
remboursement Annuel de l'Emprunt 2000000 2000000 2000000 2000000 2000000
EMPLOIE 17400000 2 000 000 2000000 2 600 000 2000000 2000000
FLUX FINANCIER -7400000 1 873 596 3 661 766 5 537 432 6 200 113 6 903 983
Coefficient d'actualisation T=20% 1,00 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40
FLUX FINANCIER ACTUALISE
20% -7400000 1561330 2542893 3204533 2990024 2774556

Source : Auteur
~ 50 ~

De ce tableau, nous pouvons juste faire l'addition des flux financiers actualisé de la
dernière ligne et on déduit la Valeur actuelle nette de 5 673 334 Ariary. Le taux étant à 20%
(taux de rentabilité minimum exigé par le promoteur). Puisqu'elle est positive, le projet est
financièrement intéressant.

2) Taux de rentabilité interne

On appelle taux de rentabilité interne (TRI) d’un projet, le taux (i) pour lequel, la valeur actuelle
nette (VAN) est nulle. Le taux d’actualisation i rend la valeur actuelle des Revenus R égale à
celle des Dépenses du projet D.

En pratique, le calcul du TRI par l’équation s’avère difficile parce que le taux i
correspond à la racine d’une équation au tème degré. De ce fait, il faut choisir un taux de départ
et calculer une série de VAN jusqu’à ce qu’on trouve des taux consécutifs fournissant l’un, une
VAN positive proche de zéro, et l’autre une VAN négative également proche de zéro. On
détermine ensuite la valeur exacte du TRI par interpolation linéaire.

Tableau n° 22: Tableau de calcul du TRI


Pour T = 44% :

ANNEE 0 1 2 3 4 5
FLUX FINANCIER -7400000 1 873 596 3 661 766 5 537 432 6 200 113 6 903 983

Coefficient d'actualisation T=35% 1,00 0,69 0,48 0,33 0,23 0,16


FLUX FINANCIER ACTUALISE 35% -7400000 1301108 1765898 1854475 1441948 1115032

VAN = 78 461 Ar > 0


Pour T = 45%

ANNEE 0 1 2 3 4 5
FLUX FINANCIER -7400000 1 873 596 3 661 766 5 537 432 6 200 113 6 903 983

Coefficient d'actualisation T=35% 1,00 0,69 0,48 0,33 0,23 0,16

FLUX FINANCIER ACTUALISE 35% -7400000 1292135 1741625 1816370 1402580 1077109

VAN= - 70 181 < 0


~ 51 ~

Ainsi pour être le plus précis, nous allons faire une interpolation linéaire :

Taux 44 TRI 45
VAN 78461 0 −70181

𝑇𝑅𝐼−45 45−44
=
0−70181 −70181−78461

Source : Auteur
Après calcul, le Taux de Rentabilité Interne est de 45,47 %. Nous pouvons déduire
qu’entre autre, le TRI exprime l’intérêt maximum qu’un projet puisse rapporter, compte tenu
des ressources engagées. Comme le TRI de l’investissement est supérieur au taux de rentabilité
que nous exigeons (20%), donc le projet est à financer car elle est rentable.

3) Durée de récupération du capital investi


Le DRCI comme son nom l’indique est le temps au bout duquel la somme des marges
brutes actualisées est égale aux capitaux investis actualisés, c'est-à-dire le délai nécessaire pour
que les recettes du projet s’équilibrent avec le montant des dépenses.

Tableau n° 23: Tableau de calcul du DRCI


ANNEE ANNEE ANNEE ANNEE ANNEE ANNEE
0 1 2 3 4 5

FLUX FINANCIER -7400000 1 873 596 3 661 766 5 537 432 6 200 113 6 903 983

FLUX DE TRESORERIE CUMULE -7400000 -5 526 404 -1 864 638 3 672 794 9 872 907 16 776 890

Interpolation linéaire :
DUREE 2 DRCI 3
FF cumulée -1 864 638 0 3 672 794

Après calcul, la durée de récupération du capital investis est de 2,66 ans soit à peu près 2 ans
et 8 mois, une durée qui devrait être convainquant aux yeux des promoteurs.
~ 52 ~

4) L'indice de Profitabilité IP

C'est un indicateur permettant de mesurer le profit obtenu par unité monétaire investi
𝑉𝐴𝑁
IP =1 +
𝐼𝑁𝑉𝐸𝑆𝑇 𝐴𝐶𝑇𝑈𝐴𝐿𝐼𝑆𝐸

Avec T=20 %, on a Indice de profitabilité = 1,3196 c'est-à-dire une unité monétaire investie
engendre 0,3196 unité monétaire de bénéfice puisque la VAN est égale à 5 673 334 Ar et la
somme des investissements actualisés est de 17 774 622 Ar.

SECTION 2 : IMPACTS DU PROJET

Tout projet devrait avoir des répercussions sur son environnement que ce soit sociale,
économique ou politique.

L’implantation du « cabinet dentaire » présentera sans nul doute un grand nombre


d’avantages pour le pays et la région concernée. Ainsi, dans cette section, nous allons mesurer
les impacts sociaux et politico-économiques.

1) Impacts sociaux
- Création d’emploi et réduction du chômage
- Amélioration de la santé bucco-dentaire de 2% par an de la population de la commune
d’Alasora à travers les séances de sensibilisation.

- L’activité n’entraîne aucune pollution mais au contraire veille au respect de


l’environnement et de l’homme ;

- La bonne santé stimulera un bon rendement au travail pour les grands et à l’école pour
les petits (quiétude des bénéficiaires directs du projet) ;

- Un respect des droits de l’homme et des droits à la santé.


2) Impacts politico-économiques

- Augmentation de la valeur productive de la commune;


~ 53 ~

- Distribution et circulation des revenus, en effet, le cabinet dentaire distribue 20 000 000
Ar de revenu au personnel, en moyenne par an ;

- Augmentation du PNB et contribution à l’économie nationale par la valeur ajoutée ;


- L’accessibilité des services de qualité et la compétitivité de prix de vente sur le marché.
- Amélioration des recettes communales (Taxes diverses,…) et de la fiscalité
(augmentation du nombre de contribuable à l’Impôt sur le revenu et à l’IRSA)

Ainsi, après l’énumération de ces quelques points, nous sommes en droit de soutenir
que le projet est d’un côté rentable financièrement, mais aussi et surtout, son lancement aura
de grandes impacts sur le développement général de la commune d’Alasora en général et du
fokontany d’Ankadindratombo en particulier
~V~

CONCLUSION

Le présent projet de création d’un cabinet dentaire trouve sa raison d’être dans le déficit
criard d’infrastructure sanitaire dans la commune d’Alasora. Comme mentionné dans le premier
chapitre du document, la commune ne dispose que d’une seule dentisterie pour ces 50000
habitants. Les gens sont ainsi obligés de faire de long déplacement pour se soigner. Cette
situation s’avère être une des grandes obstacles pour les gens favorisés de la capitale voulant
habiter dans la périphérie (exode urbaine).

Ainsi, nos prestations vont particulièrement cibler cette catégorie socio-professionnelle


et pour se faire nous somme tenu d’offrir des services de qualité pour les convaincre. Ces points
ont été l’objet de notre étude Marketing où nous avons définis les stratégies à adopter face à la
concurrence, la segmentation, ainsi que les politiques s marketing (les fameux 4P) à mettre en
œuvre. Nous avons choisis de nous implanter dans le fokontany d’Ankadindratombo car selon
nos études, il est le plus peuplé parmi les 20 fokontany.

Les aspects techniques ont été ensuite abordés pour pouvoir définir les ressources
matérielles nécessaires, la capacité envisagée ainsi que les modalités de fonctionnement du
cabinet dentaire depuis l’approvisionnement jusqu’au processus suivie par le patient (accueil,
salle d’attente,…). Nous tenons à affirmer qu’à travers la conception de ce document, nous nous
sommes toujours référés sur les textes et lois en vigueur concernant le domaine de notre
activité, c’est-à-dire les résolutions de l’Assemblée Générale lors du Congrès National des
Odontostomatologistes les 21 et 22 Aout 2014 et qui ont abouti à la finalisation de l’Arrêté
Ministériel N° 37308/2014-MSANP du 22 Janvier 2015.

Cependant, en tant que prestataire, notre performance restera toujours en relation directe
avec nos ressources humaines, ou plus précisément, avec notre organisation. En effet, le travail
au sein du cabinet devrait être partagé de telles sortes que chaque personne devrait, non
seulement, occuper la place qui lui convienne, mais aussi, être en mesure de connaître ses taches
respectives pour le bon déroulement de l’activité.
~ VI ~

Ensuite, nous nous sommes axés vers les aspects financiers du projet qui en sera même
son squelette car de cette étude va dépendre en gros les décisions des promoteurs concernant la
validité du projet et ainsi, son lancement. En effet, l’objectif après les opérations
d’investissements est de dégager des recettes futures qui seront en mesure de faire récupérer en
un temps limité toutes les dépenses effectuées lors de son démarrage.

Après avoir établis les états financiers prévisionnels justifiant la santé financière de
l’entreprise (liquidité, solvabilité et flexibilité financière, nous avons évalué quelques
indicateurs clés que sont la valeur actuelle nette, le taux de rentabilité interne, ainsi que la durée
de récupération du capital investis. Après cela, nous avons conclu que le projet est digne d’être
financé, car il est rentable mais surtout, il aura des impacts bénéfiques sur le plan socio-
économique de la commune.

Finalement, La perte des dents ne doit pas être perçue comme une conséquence naturelle
du vieillissement, car elle est en fait évitable. Les maladies bucco-dentaires les plus fréquentes
(carie dentaire, gingivite,…) peuvent être en effet évitées par la promotion d’une bonne hygiène
dentaire et c’est une des raisons de ce projet. Nous sommes en droit de dire qu’il est réaliste et
réalisable et que le marché est encore ouvert.

En tant que gestionnaire, on est en droit de dire qu’à travers la réalisation de ce document
de projet, nous avons pu mettre en pratique nos acquis théoriques sur presque tous les domaines,
que ce soit Marketing, Comptabilité des sociétés, gestion de trésorerie,…. Et celle-ci nous ont
été bénéfique.
~V~

BIBLIOGRAPHIE

MEDECINE
Ministère de la Santé, SSOSBD, « MANUEL DE PROCEDURES EN SANTE BUCCO-
DENTAIRE », Tirage : 180 exemplaires, 47p.
Bull. Académie. Natle Chirurgien Dentiste. « Histoire de l’art dentaire », 2007, 50p.

GESTION

B.Martory et D Crozet, « Gestion des Ressources Humaines », Paris FERDINAND Nathan éd.,
1984, 244p.
CHIROUZE, (Y). « Cas et solutions de Marketing », Paris, 2ème éd., CHOTARD &
ASSOCIES Editeurs, 1991,199p.
Jean BARREAU et J DELAHAYE, « Gestion Financière: Cas Pratiques » Paris, Dunod 3 ème
éditions, 1999, 268p.
~ VI ~

ANNEXES

Liste des annexes :


Annexe 1 : Questionnaire
Annexe 2 : Plan du local
~ VII ~

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE
- Degré de connaissance sur l’hygiène bucco-dentaire :
Est-ce que vous vous nettoyez les dents ? Oui Non

-Si oui, Combien de fois par jour ? Occasionnellement


Une fois par jour
Deux fois par jour
Trois fois par jour
Plus de trois fois par jour

-A quel moment nettoyez-vous les dents ? Avant Après


Petit déjeuner

Déjeuner

Dîner
Goûter

Quels matériels utilisez-vous ?


Brosse à dent seule
Brosse à dent + dentifrice
Brosse à dent + savon

Doigts + eau
Bâtonnet
Autres
~ VIII ~

ANNEXE 2 : Plan du local

PLAN DU LOCAL

(5), (4)

(2)

(6) (1) (3)

60 m² au total

Attente (1)
* Réception / Secrétariat (2)
* Salle de soins (3)
* Salle de stérilisation (4)
* Local technique (5)
* Toilettes (6)
~ IX ~

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ............................................................................................................... I
SOMMAIRE ......................................................................................................................... II
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... III
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ IV
INTRODUCTION .................................................................................................................. 1
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET ET ASPECTS MARKETING .................. 3
SECTION 1 : PRESENTATION DU PROJET ................................................................. 3
1) Historique de l’art dentaire ................................................................................... 3
2) Description du projet et activités .......................................................................... 4
3) Zone d’implantation ............................................................................................. 7
SECTION 2 : ASPECTS MARKETING ........................................................................... 8
1) Analyse du marché ............................................................................................... 9
a) Analyse de la demande et segmentation ........................................................... 9
b) Analyse de l’offre et de la concurrence .......................................................... 11
2) Politique et stratégie Marketing à adopter.......................................................... 12
a) Orientations stratégiques ................................................................................ 12
b) Politiques marketing à adopter ....................................................................... 14
CHAPITRE II : FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE .................. 18
SECTION 1 : FAISABILITE TECHNIQUE DU PROJET ............................................. 18
1) Composition du cabinet dentaire ........................................................................ 18
2) Fonctionnement de la dentisterie........................................................................ 20
a) L’approvisionnement ...................................................................................... 20
b) Déroulement de la prestation (activité médical) ............................................. 21
c) Capacité envisagée ......................................................................................... 22
3) Les ressources matérielles nécessaires ............................................................... 23
SECTION 2 : FAISABILITE ORGANISATIONNELLE DU PROJET ......................... 24
1) Structure organisationnelle ................................................................................. 25
2) Analyse des emploies ......................................................................................... 26
3) La rémunération du personnel ............................................................................ 28
CHAPITRE III : FAISABILITE FINANCIERE DU PROJET .......................................... 30
~X~

SECTION 1 : INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION ............................. 30


1) Les investissements liés au projet ...................................................................... 30
a) Les immobilisations corporelles ..................................................................... 31
b) Les autres immobilisations corporelles : ........................................................ 31
c) Les amortissements sur le plan quinquennal .................................................. 33
2) Les comptes de charges prévisionnels ............................................................... 34
a) Les achats consommés, services extérieurs, et autres .................................... 34
b) Les charges de personnel ................................................................................ 36
c) Les charges financières ................................................................................... 36
3) Les comptes de produits ..................................................................................... 38
SECTION 2 : PLAN DE FINANCEMENT ET ETATS PREVISIONNELS ................ 40
1) Plan de financement ........................................................................................... 40
2) Etats prévisionnels.............................................................................................. 41
a) Les comptes de résultats prévisionnels ........................................................... 42
b) Les tableaux de flux de trésorerie prévisionnels ............................................ 44
c) Les bilans prévisionnels.................................................................................. 46
CHAPITRE IV : EVALUATION ET IMPACTS DU PROJET .......................................... 49
SECTION 1 : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET .......................................... 49
1) La valeur actuelle nette VAN ............................................................................. 49
2) Taux de rentabilité interne.................................................................................. 50
3) Durée de récupération du capital investi ............................................................ 51
4) L'indice de Profitabilité IP ................................................................................. 52
SECTION 2 : IMPACTS DU PROJET............................................................................ 52
1) Impacts sociaux .................................................................................................. 52
2) Impacts politico-économiques............................................................................ 52
CONCLUSION ..................................................................................................................... V
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................ V
ANNEXES ........................................................................................................................... VI
TABLE DES MATIERES ................................................................................................... IX
~ XI ~

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