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L’ALIBORI
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RAPPORT FINAL
Décembre 2019
1
Le présent rapport a été élaboré par une équipe de consultants du Cabinet La Générale des
Services (LGS), constituée de MM. VEGBA Darius, Sociologue du développement,
Gestionnaire de projets, Chef de mission, Dr AFFOUKOU Cyriaque, Médecin de santé
publique, Sociologue, Consultant associé, AKOUGBE Ibn Saïd, Ingénieur Statisticien
Economiste, Consultant associé.
2
TABLE DES MATIÈRES
3
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition de l'échantillon primaire par village.....................................................................13
Tableau 6: Répartition des enquêtés (en %) par arrondissement et village dans la commune de
Karimama selon le sexe.............................................................................................................................20
Tableau 7 : Répartition des enquêtés (en %) par arrondissement et village dans la commune de
Malanville selon le sexe.............................................................................................................................21
Tableau 25 : Nature du sol du bâtiment occupé par le chef de ménage à Karimama.............................32
Tableau 26 : Nature du sol du bâtiment occupé par le chef de ménage à Malanville............................33
Tableau 27 : Statut d’occupation des logements par les ménages à Karimama.....................................33
Tableau 28 : Statut d’occupation des logements par les ménages à Malanville.....................................34
4
Tableau 29 : Disponibilités des biens au niveau des ménages de Karimama............................................34
Tableau 45 : Autres signes permettant de reconnaître que la jeune fille prête pour le mariage dans la
commune de Karimama............................................................................................................................43
Tableau 46 : Autres signes permettant de reconnaître que la jeune fille prête pour le mariage dans la
commune de Malanville............................................................................................................................43
Tableau 47 : Existence des pratiques de mariage précoce dans la commune de Karimama.....................44
Tableau 49 : Les raisons évoquées pour justifier les mariages précoces à Karimama...............................45
Tableau 50 : Les raisons évoquées pour justifier les mariages précoces à Malanville...............................45
5
Tableau 59 : Les avantages du mariage après l’âge adulte (plus de 18 ans) à Karimama..........................52
Tableau 60 : Les avantages du mariage après l’âge adulte (plus de 18 ans) à Malanville..........................52
Tableau 73 : Source d’information sur les textes et lois sur le mariage précoce à Malanville...................58
Tableau 74 : Source d’information sur les textes et lois sur le mariage précoce à Malanville...................59
Tableau 117 : Mesures proposées par les enfants, pour prévenir les mariages précoces/forcés à
Karimama..................................................................................................................................................76
Tableau 118 : Mesures proposées par les enfants, pour prévenir les mariages précoces/forcés à
Malanville..................................................................................................................................................76
Tableau 119 : Mesures proposées, par les parents, pour prévenir les mariages précoces/forcés à
Karimama..................................................................................................................................................77
7
Tableau 120 : Mesures proposées, par les parents, pour prévenir les mariages précoces/forcés à
Malanville..................................................................................................................................................77
8
1. Contexte et objectifs de l’étude
La présente étude a été initiée par la Zone Sanitaire Malanville Karimama dans le but
de réaliser une véritable analyse sociodémographique chez les filles qui accouchent
avant 18ans dans la zone sanitaire Malanville-Karimama et appuyer l’organisation
d’échanges avec les acteurs des localités concernées sur les résultats de l’analyse.
Ainsi, les termes de référence de la mission abordent le phénomène des
accouchements précoces qui sont en fait la suite logique des grossesses précoces
chez les adolescentes et les jeunes filles.
Les statistiques nationales renseignent que les milieux scolaire et d’apprentissage
connaissent des situations de grossesses précoces et non désirées qui hypothèquent
l’avenir des jeunes apprenants et mettent à mal les projets d’avenir que les parents
fondent sur ces derniers.
En effet, une fille mineure sur trois, tombe enceinte avant l’âge de 18 ans au Bénin
(MICS 2014). Selon cette même source, il est remarqué une fécondité trop précoce
chez les adolescentes et environ 19,5% de filles de 20-24 ans ont déjà connu une
naissance vivante avant l’âge de 18 ans.
L’influence de ce phénomène sur les taux d’abandon scolaire et d’apprentissage
constitue des préoccupations majeures pour les autorités en charge de l’éducation et
surtout de la protection de l’enfance, à divers niveaux. C’est ce que rapporte l’étude sur
les grossesses précoces/ et ou non désirées (GND) et les comportements à risque chez
les adolescents et les jeunes en milieu scolaire, éducation professionnelle et
universitaire au Bénin réalisée par le Ministère en charge de l’Enseignement
Secondaire en mars 2015. D’après cette étude, de nombreuses filles voient leur
scolarité perturbée voire interrompue par la survenue de grossesses non désirées et
précoces, au point où certains compte-rendus de responsables d’établissements
évoquent « une épidémie de grossesses dans les collèges et lycées ».
Par ailleurs, il ressort de l’étude « Renforcement de l’éducation à la santé sexuelle et
reproductive des jeunes et des adolescents au Bénin », février 2019, commanditée par
l’UNFPA que, l’âge moyen aux premiers rapports sexuels est de 17,8 ans avec un
minimum de 8 ans et un maximum de 24 ans. Et que 53,6 % des enquêtés ont
entretenu des rapports sexuels non protégés au cours des 12 derniers mois. Ils
représentent environ 53% au niveau supérieur et 56,3% au niveau secondaire.
L’ampleur des grossesses précoces renseigne dans une certaine mesure sur celle des
accouchements précoces chez les jeunes filles et a motivé la Zone Sanitaire avec le
partenariat de l’UNFPA à initier la présente étude.
Il s’agit, dans le cadre de la présente étude, de mesurer réellement l’ampleur du
phénomène, d’approfondir les causes immédiates, sous-jacentes et profondes pour
proposer des réponses aux adolescents et jeunes en matière de santé sexuelle et
reproductive et des droits connexes.
9
De façon spécifique, il s’agit de :
analyser les déterminants socioculturels (religieux, culturels, économiques et
démographiques), les attitudes/perceptions sur la jeune fille ;
analyser les déterminants socioculturels (religieux, culturels, économiques et
démographiques), les attitudes/perceptions des mariages précoces ;
identifier et analyser les mécanismes communautaires de célébration officielle et
clandestine du mariage précoce ;
mesurer l’ampleur du phénomène de grossesses précoces ;
identifier et analyser les connaissances, attitudes et pratiques des filles et des
jeunes filles victimes ;
identifier les besoins des adolescents en matière de SSR et des droits
connexes ;
élaborer un plan d’actions de lutte contre le phénomène ;
appuyer l’organisation d’échanges avec les acteurs des localités concernées sur
les résultats de l’analyse.
Le présent rapport rend compte des résultats de la mission ainsi que recommandations
inspirées par les analyses d’une part et du plan d’actions de mise en œuvre des
recommandations suggérées.
Le rapport est structuré en sept (07) grands chapitres qui mettent en relief la situation
dans les deux communes de la Zone Sanitaire.
2. Démarche méthodologique
10
2.1 Groupes cibles et échantillonnage
2.1.1 Groupes cibles
Les cibles principales concernées par la présente étude sont constituées des jeunes
filles adolescentes scolarisées et non, les jeunes garçons auteurs de grossesses, les
parents d’enfants et élèves (garçons et filles) ou non, les responsables d’ONG et
associations, les leaders religieux, les autorités locales, les prestataires des centres de
santé.
En ce qui concerne les filles victimes, c’est-à-dire celles qui ont accouché à moins de
18ans, leur échantillon a été constitué à partir des échanges que le consultant a eu
avec l’équipe de pilotage, notamment les responsables de la ZS et les ONG
intervenant dans la zone de l’étude.
2.1.2 Procédure d’’échantillonnage
2.1.3 Nature de l’étude
La présente recherche est de nature mixte ; elle est à la fois qualitative et quantitative. Il
s’agit aussi d’une étude de type recherche-action parce qu’elle s’inscrit dans la
formulation d’actions pertinentes en vue de la réduction drastique, voire l’éradication
des phénomènes de mariages, de grossesses et d’accouchement des moins de 18 ans.
Ainsi, conformément aux objectifs de l’étude, les données collectées ont porté sur
l’ampleur des grossesses précoces, les caractéristiques sociodémographiques ainsi
que les connaissances et attitudes des différents acteurs impliqués dans la persistance
de ce phénomène.
2.1.4 Champ de l’étude et couverture géographique
Le champ de l’étude a fait également objet d’échanges lors de la séance de cadrage et
d’orientation au terme de laquelle un consensus fondé sur les réalités socioculturelles
locales a été obtenu.
L’étude a couvert la Zone Sanitaire Malanville – Karimama dans le département de
l’Alibori avec un échantillon représentatif constitué en tenant compte aussi bien le milieu
urbain que le milieu rural.
Pour les cibles éligibles, la tranche d’âges convenue (à la séance de cadrage) pour
l’investigation est celle comprise entre 12 et 24ans, c’est-à-dire, les adolescents et les
jeunes. Cette ouverture sur la tranche d’âge qui va au-delà de l’adolescence a été
motivée par le besoin de collecter des informations auprès des cibles qui ont déjà passé
le cap de l’adolescence, mais qui ont vécu récemment, le contexte du phénomène et en
ont été peut être affectées.
Ce choix est par ailleurs, motivé par la nécessité de rester s’aligner sur la méthodologie
de l’INSAE en ce qui concerne la fécondité des adolescentes.
Ainsi, pour les enfants (12 – 24 ans) des ménages sélectionnés, on disposera à la fois
de la déclaration de chacun d’eux et de celle de leur mère biologique ou de la personne
adulte qui en fait office lors de l’enquête.
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En dehors des enfants scolarisés et non, l’étude concerne également les parents
d’enfants et élèves, les responsables de structures, les ONG et associations
communautaires, les leaders religieux et communautaires, les autorités locales, les
espaces de santé des jeunes, et les centres de santé. Cette catégorie d’acteurs est
qualifiée pour fournir de plus amples informations sur la persistance du phénomène de
grossesse avant 18 ans. Ces informations permettront d’affiner les analyses afin de
déboucher sur des solutions pratiques idoines pour la lutte contre le phénomène.
2.1.5 Population enquêtée et échantillonnage
Enquête quantitative
La démarche a consisté en un échantillonnage par grappe. La cible principale étant
constituée des filles de moins de 18 ans, il a été donc question de déterminer un
nombre minimum d’individus (les filles âgés de 15-19ans,…..) devant faire l’objet
d’investigation dans le cadre de cette étude.
En effet, les résultats de la Cinquième Enquête Démographique et de Santé au Bénin
(EDSB-V) 2017-2018, montrent qu’une adolescente sur cinq (20 %) a déjà commencé
sa vie reproductive : 15 % ont déjà eu une naissance vivante et 5 % sont enceintes d’un
premier enfant. La proportion d’adolescentes ayant déjà commencé leur vie féconde
augmente rapidement avec l’âge, passant de 2 % à 15 ans à 47 % à 19 ans, âge
auquel 38 % des jeunes filles ont déjà eu une naissance vivante. Globalement, la
comparaison des résultats des différentes enquêtes montre une baisse du niveau de la
fécondité chez les jeunes filles de 15-19 ans de 1996 à 2011-2012, le pourcentage
étant passé de 26 % à 17 %, puis une légère remontée depuis la dernière enquête, de
17 % à 20 %.
La fécondité des adolescentes varie selon le département de résidence. En effet, le
pourcentage d’adolescentes qui ont déjà commencé leur vie procréative est de 8 %
respectivement dans le département du Littoral et de l’Ouémé, et atteint 38 % dans le
département de l’Alibori.
Le pourcentage de jeunes filles de 15-19 ans qui ont déjà commencé leur vie
reproductive est nettement plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain (24 % contre
15 %). Ce pourcentage varie aussi de manière importante entre départements, d’un
minimum de 8 % dans le Littoral et l’Ouémé à un maximum de 38% dans l’Alibori.
La fécondité précoce a tendance à diminuer avec l’augmentation du niveau
d’instruction, le pourcentage de jeunes filles ayant déjà commencé leur vie reproductive
passant de 34 % parmi celles n’ayant aucun niveau d’instruction à 19 % parmi celles
ayant le niveau primaire et à 8 % parmi celles ayant le niveau secondaire du 2ème
cycle. De même, du quintile le plus bas au plus élevé, le pourcentage de jeunes filles
ayant déjà commencé leur vie reproductive diminue de manière importante, passant de
31 % à 9 %.
Les statistiques utilisées ont été tirées des derniers résultats de l’EDSB-V réalisée en
2017 et montrent clairement que le phénomène est plus sévère dans le département de
12
l’Alibori qu’ailleurs avec 28,5 % et 9,4 % des adolescentes de moins de 18 ans qui ont
respectivement eu une naissance vivante et sont enceintes d’un premier enfant.
Partant de ces statistiques, recours a été fait à la méthodologie de calcul de la taille de
l’échantillon inspirée des travaux de sondage de Pascal ARDILLY . Les autres 1
(1) ;
avec :
- la taille requise de l’échantillon des ménages à sélectionner ;
- la marge d’erreur
Pour les enquêtes sociodémographiques réalisées par l’INSAE, nous faisons une
hypothèse pessimiste en donnant aux deux communes la proportion du phénomène
observée au niveau département. Ainsi, la proportion P est égale à 38% au niveau de
chaque commune. La marge d’erreur tolérable dans le cadre des études
sociodémographiques ou économiques est de 5% donc la valeur de Z est égale à 1,96.
L’unité d’analyse étant le ménage, nous accordons la même chance à tous les
arrondissements
Nous obtenons ainsi un échantillon de taille 398 composés des parents et des
adolescent(e)s à enquêter. En se basant sur la structure de l’enquête EDSB-V, avec
l’hypothèse de 20 individus à enquêter par village nous avons dans le tableau ci-
dessous la répartition de l’échantillon.
Tableau 1 : Répartition de l'échantillon primaire par village
Population mère Échantillonnage
Nbre de ménages Nbre de villages Nbre de villages Nbre de ménages
Karimama 9 168 18 8 160
BIRNI-LAFIA 2 336 3 1 26
BOGO-BOGO 1 527 4 2 34
KOMPA 1 768 3 1 26
1 Techniques de sondages
13
Population mère Échantillonnage
Nbre de ménages Nbre de villages Nbre de villages Nbre de ménages
MONSEY 1 799 4 2 34
KARIMAMA 1 738 4 2 34
Malanville 23 072 31 13 266
GAROU 3 551 5 2 43
GUENE 4 766 10 4 86
MADECALI 2 528 4 2 34
TOMBOUTOU 2 327 5 2 43
MALANVILLE 9 900 7 3 60
Total 32 240 49 21 426
Source : Auteur, à partir des données du RGPH-4, INSAE
Enfin, après correction des nombres de villages et en tenant compte de la structure
d’âge par département selon le RGPH-4, l’échantillon pour l’enquête de l’étude de base
se présente comme suit.
Tableau 2 : Échantillon final pour l’enquête quantitative
Échantillonnage
Nbre de Nbre de Total
Parents Adolescent
villages ménages individu
Karimama 8 160 308 308 616
BIRNI-LAFIA 3 26 52 52 104
BOGO-BOGO 4 34 68 68 136
KOMPA 3 26 52 52 104
MONSEY 3 34 68 68 136
KARIMAMA 3 34 68 68 136
Malanville 13 266 532 532 1063
GAROU 3 43 86 86 171
GUENE 7 86 172 172 344
MADECALI 3 34 68 68 136
TOMBOUTOU 4 43 86 86 172
MALANVILLE 5 60 120 120 240
Total 21 426 840 840 1679
Source : Auteur, à partir des données du RGPH-4, INSAE
Ainsi, 426 ménages vont être interviewés pour l’enquête quantitative. Ce qui correspond
à 1640 individus qui seront interviewés et composés des parents, des adolescents et
adolescentes (en apprentissage, non scolarisées, déscolarisées et scolarisées). Au
niveau de chaque ménage, le chef de ménage et une de ses femmes choisies de façon
aléatoire seront interviewés. De plus, au niveau des enfants du même ménage, un
garçon et une fille de 12 à 24 ans doivent être interviewés et la priorité est faite aux
filles victimes. Aussi, lorsque le chef de ménage est polygame, les deux enfants ne
doivent pas être choisis parmi les enfants d’une seule femme.
Au total, dans un ménage, on aura deux (02) parents et deux (02) enfants éligibles à
enquêter.
14
La sélection des enquêtés va être faite en plusieurs étapes. Le nombre d’enquêtés par
village étant fixé à 20, cela a permis d’avoir le nombre de villages par commune selon la
taille de l’échantillon par commune.
En tenant compte de la structure par âge de la population cible, il a été procédé au
choix des villages en accordant priorité aux villages qui ont le poids le plus élevé. Ainsi,
le tableau 2 montre le nombre de ménages qui constitue l’échantillon. En tenant compte
de la variabilité de l’information au sein du ménage, 840 parents (chef de ménage et
une de ses femmes) et 840 enfants seront enquêtés.
En prenant en compte la connaissance du terrain et l’expérience des acteurs à divers
niveaux sur le phénomène étudié, quelques villages ont été identifiés comme
pertinents, lors de la séance de cadrage et d’orientation, et donc ont été ajoutés à la
liste initialement tirée.
Au regard de ces éléments et pour éviter une trop grande dispersion et la forte
concentration de l’échantillon dans la commune, il a été choisi au moins trois (03) et au
plus sept (07) villages dans chaque Arrondissement.
Pour les choix des enquêtés, les agents de collecte respecteront un pas de 3 d’un
ménage au suivant.
Le tableau 3 ci-dessous présente une ventilation de l’échantillon sur les villages
retenus.
15
Tableau 3 : Ventilation de l’échantillon par village
NOMBR Nbre d'individu
NBRE NOMBRE DE
E DE
COMMUNE ARRONDISSEMENT DE MENAGE PAR
VILLAGES/QUARTIERS MENAGE Parent Adolescent(e) TOTA TOTAL
S S VILLAG ARRONDISSEMEN
PAR s s L
E T
VILLAGE
BIRNI LAFIA ; KARIGUI ;
BIRNI-LAFIA 3 9 26 52 52 104
KHAGARA
TORIO ; BANIKANI ; BOBO-
BOGO-BOGO 4 9 34 68 68 136
BOBO ; MAMASSY-GOURMA
KOMPA ; GARBEYKOARA ;
Karimama KOMPA 3 9 26 52 52 104 616
HILA ;
PETCHINGA ; LOUMBOU
MONSEY 3 11 34 68 68 136
LOUMBOU ; MOSSEY ;
GOROUBERI ; KARIMAMA ;
KARIMAMA 3 11 34 68 68 136
MAMASSI PEULH
MOMKASSA ; GAROU ;
GAROU 3 14 43 86 86 171
KAMBOWO TOUNGA
BANITE II ; BOIFFO ; GOUN-
GUENE 7 GOUN ; GUENE I ; ISSENE; 12 86 172 172 344
KANTRO ; KOARA-TEDJI
MADECALI 3 KASSA ; MADECALI ; SENDE 11 34 68 68 136
Malanville 1063
DEGUE-DEGUE ; MOLLA
TOMBOUTOU 4 CENTRE ; SAKAWAN-TEGUI ; 11 43 86 86 172
TOUMBOUTOU
TASSI TEDJI ; WOLLO ;
MALANVILLE 5 GALIEL ; BODJECALI ; 12 60 120 120 240
WOURO-HESSO
1679
16
Enquête qualitative :
La phase qualitative de l’étude va être marquée par la réalisation d’entretiens semi-
directifs individuels et de focus group à base de guide d’entretien. Les focus group
seront déroulés avec des groupes homogènes de taille variable entre 8 et 12
participants constitués d’une part des jeunes garçons et des jeunes filles de la tranche
d’âge 12 à 24 ans, victimes et non victimes, et d’autre part des groupes organisés
(associations des parents d’élèves).
Les entretiens individuels ont été réalisés avec les acteurs institutionnels au niveau de
la zone sanitaire et concernent les responsables des structures éducatives et de
formation professionnelle.
Une équipe d’agents enquêteurs a été spécifiquement chargée de conduire les
entretiens individuels et les focus group.
Le tableau 4 ci-dessous présente une vue globale des types d’entretiens qui seront
réalisés au niveau des deux communes.
Tableau 4 : Répartition des entretiens par catégorie d’acteurs
Niveau de Nature de Nombre
Type d’acteurs
collecte l'entretien d'entretien prévu
Responsables d’établissement 6
Enseignants ou formateurs 6
Responsables CPS 2
Agents de santé publics ou privés 10
Responsables d’ONG de
protection de l’enfant et de la 6
Parent d'enfant femme
ou d'élève, Élus locaux 4
Autorités locales, Entretien Responsable religieux et
6
Responsables de individuel communautaire
structure, Acteurs Service social Hospitalier 2
des espaces Service social scolaire 2
santé jeune, 1
Service social de la Justice
ONG et
association, Survivantes du mariage précoces PM
Leaders religieux Victimes de grossesses précoces PM
et Victimes d’accouchements
PM
communautaires précoces
PM
Filles mères déscolarisées
Association des Parents d’Élèves 2
Apprenant scolarisé fille 4
Focus group Apprenant scolarisé garçon 4
Apprenant non scolarisé fille 4
Apprenant non scolarisé garçon 4
Les clubs scolaires 4
2.2 Atelier de formation des agents
La collecte des données sur le terrain a mobilisé une équipe d’agents de collecte
composée de seize (16) agents enquêteurs et de deux (02) contrôleurs répartis dans
17
les deux communes. Les consultants ont assuré la supervision opérationnelle et
globale des travaux de terrain.
La formation des agents de collecte s’est déroulée le 20 novembre 2019 dans la salle
de réunion du bureau de l’hôpital de zone, et ce, à travers trois sessions constituées de
(i) présentation du contexte de l’étude et des cibles, (ii) démarche de recrutement des
enquêtés, (iii) techniques d’entretien et (iv) de l’étude des outils.
2.3 Collecte de données à proprement dite
La phase de collecte de données a débuté par le recrutement et la formation des
agents enquêteurs. Ces agents ont été formés sur les différents outils de collecte de
données. La formation s’est achevée par le pré-test des outils qui constitue une étape
de la phase de mise en condition réelle des agents enquêteurs afin de tester les outils
et de faire les corrections nécessaires. Elle a permis en outre d’apprécier en situation
réelle l’exécution des travaux par les agents enquêteurs et d’apporter les mesures
correctives au processus.
La collecte des données qualitatives a été assurée par les superviseurs et sous le
contrôle des consultants. Il s’agit des discussions de groupes et des entretiens
individuels. Ces discussions ont été organisées en fonction des cibles concernées.
Les entretiens se sont déroulés in situ de sorte à réduire l’influence des facteurs
exogènes sur les réponses des personnes entretenues.
2.4 Outil de collecte de données
La collecte des données pour l’enquête quantitative a été électronique, avec
l’application ODK (Open Data Kit). Cette application mobile est une open source
paramétrable et permettant de collecter des données à l’aide des appareils mobiles
disposant du système d’exploitation Android et de les soumettre simultanément par le
bais d’un serveur sécurisé en ligne. Cet outil donne l’avantage de simplifier le
processus de collecte de données en remplaçant les formulaires sur papier par des
formulaires électroniques plus conviviaux et très dynamiques.
3. Résultats préliminaires
3.1 Répartition des enquêtés
Conformément à la méthodologie de cette étude, la collecte des données a touché
1694 individus dans les communes de Karimama et de Malanville. Cette section
présente la répartition des enquêtés par commune et par catégorie de cible.
3.2 Répartition par commune
Les communes de Karimama et de Malanville comptent respectivement cinq (05)
Arrondissements chacune. La collecte de données a été effective dans tous les
arrondissements de ces deux communes.
Conformément aux résultats de la collecte, 37,3% des individus de l’échantillon ont été
enquêtés dans la commune de Karimama, soit 632 personnes. La commune de
Malanville a enregistré 62,7% d’enquêté, soit 1062 personnes.
La répartition des enquêtés de la commune de Karimama selon le sexe montre que
50,9% des individus sont de sexe masculin et 49,1% sont de sexe féminin.
18
Quant à la commune de Malanville on a enregistré respectivement 48,4% et 51,6%
d’enquêté de sexe masculin et féminin.
Le tableau 5 ci-dessous présente la répartition des enquêtés par commune et
arrondissement selon le sexe.
Tableau 5 : Réparation des enquêtés (en %) selon le sexe et par Commune
Les mêmes tendances observées au niveau des communes, se retrouve au niveau des
arrondissements dans des proportions variées. Aussi, les mêmes dynamiques
s’observent au niveau des villages. Dans la commune de Karimama, seize (16) villages
ont été couverts par cette collecte de données.
Par ailleurs, les enquêtés enrôlés au niveau des arrondissements de Birni-Lafia, Bogo-
Bogo, Kompa, Monsey et Karimama représentent respectivement 17,1% ; 21,7% ;
18,2 ; 21,5% et 21,5% des enquêtés de la commune de Karimama.
19
Tableau 6: Répartition des enquêtés (en %) par arrondissement et village dans la commune de
Karimama selon le sexe
SEXES
ARRONDISSEMENT Poids par
VILLAGES MASCULI TOTAL
S FÉMININ arrondissement
N
BIRNI LAFIA 53 47 100
KARIGUI 51 49 100
BIRNI-LAFIA 17,1
KHANGARA 54 46 100
TOTAL 1 52,8 47,2 100,0
TORIO 47 53 100
BANIKANI 50 50 100
BOGO-BOGO 50 50 100
BOGO-BOGO 21,7
MAMASSY-
45 55 100
GOURMA
TOTAL 2 48,2 51,8 100,0
KOMPA 59 41 100
GARBEYKOARA 59 41 100
KOMPA 18,2
HILA 54 46 100
TOTAL 3 57,4 42,6 100,0
PETCHINGA 53 47 100
LOUMBOU-
51 49 100
MONSEY LOUMBOU 21,5
MOSSEY 43 57 100
TOTAL 4 49,3 50,7 100,0
GOROUBERI 48 52 100
KARIMAMA 39 61 100
KARIMAMA 21,5
MAMASSI PEULH 70 30 100
TOTAL 5 48,5 51,5 100,0
TOTAL 100
Source : résultat de collecte
20
représentent 22,6% des enquêtés de la commune avec 44,6% d’individus de
sexe masculin et 55,4% de sexe féminin.
La collecte des données a porté sur deux catégories de cibles que sont les
adolescent(e)s et jeunes d’une part, et des parents d’autre part. Les
adolescent(e)s et jeunes regroupent les jeunes filles et garçons ayant un âge
compris entre 12-24 ans. Les parents regroupent le chef de ménage et au plus
une de ses femmes.
21
Ainsi, trois différentes tranches d’âges ont été prises en compte lors cette
collecte de données. Les adolescentes et adolescents (12-18 ans) et jeunes (18-
24 ans), le chef de ménage et une de ses femmes (24 ans et plus).
22
Tableau 8 : Répartition des enquêtés de la commune de Karimama selon les cibles
TRANCHE D'AGE
Poids par
ARRONDISSEMENT [12 - 18[ [18 - 24[ [24 - +[
VILLAGES arrondissemen
S
t
M F T M F T M F T
23
1 6 8
LOUMBOU 23, 19, 42,
2,1 8,5 10,6 25,5 21,3 46,8
LOUMBOU 4 1 6
11, 21, 33,
MOSSEY 9,5 7,1 16,7 21,4 28,6 50,0
9 4 3
18, 16, 35,
TOTAL 4 6,6 8,1 14,7 24,3 25,7 50,0
4 9 3
11, 19, 31,
GOROUBERI 9,5 16,7 26,2 26,2 16,7 42,9
9 0 0
14, 20,
KARIMAMA 6,3 10,9 9,4 20,3 21,9 37,5 59,4
1 3
KARIMAMA 21,5
16, 16, 33,
MAMASSI PEULH 20,0 3,3 23,3 33,3 10,0 43,3
7 7 3
10, 16, 26,
TOTAL 5 12,5 10,3 22,8 25,7 25,0 50,7
3 2 5
48, 51, 34,
Poids par cible/sexe 50,0 50,0 13,0 52,6 47,4 52,7
8 2 3
Source : résultat de collecte
24
Dans la commune de Malanville, les adolescentes et adolescents ayant entre 12-
18 ans représentent 31,2% des enquêtés, dont 42,6% sont de sexe masculin et
57,4% de sexe féminin (Cf. tableau 9). Les jeunes filles et garçons ayant entre
18-24 ans représentent 15,3% des enquêtés dont 50% de sexe masculin et 50%
de sexe féminin. La troisième catégorie de cible représentent 53,6% des
enquêtés et ayant 24 ans et plus, soit 569 parents dont 51,3 % chef de ménage
de sexe masculin et 48,7% de femme.
Les résultats montrent qu’il y a plus d’enquêtés de sexe féminin que masculin
dans la commune de Malanville.
Le tableau 9 ci-dessous présente la répartition des enquêtés de la commune de
Malanville par cible.
25
ARRONDISSEMENT TRANCHE D'AGE (EN ANNÉE)
S VILLAGES [12 - 18[ [18 - 24[ [24 - +[ TOTAL
M F T M F T M F T
MOMKASSA 16,1 12,5 28,6 8,9 14,3 23,2 25,0 23,2 48,2
GAROU 18,6 22,0 40,7 6,8 3,4 10,2 25,4 23,7 49,2
GAROU KAMBOWO 16,0
23,6 18,2 41,8 1,8 5,5 7,3 25,5 25,5 50,9
TOUNGA
TOTAL 1 19,4 17,6 37,1 5,9 7,6 13,5 25,3 24,1 49,4
BANITE II 2,2 13,0 15,2 10,9 19,6 30,4 34,8 19,6 54,3
BOIFFO 4,0 10,0 14,0 12,0 16,0 28,0 32,0 26,0 58,0
GOUN-GOUN 4,2 10,4 14,6 8,3 12,5 20,8 33,3 31,3 64,6
GUENE I 12,5 21,4 33,9 12,5 3,6 16,1 25,0 25,0 50,0
GUENE 32,4
ISSENE 12,5 14,6 27,1 8,3 12,5 20,8 29,2 22,9 52,1
KANTRO 8,3 14,6 22,9 10,4 12,5 22,9 27,1 27,1 54,2
KOARA-TEDJI 8,3 20,8 29,2 12,5 6,3 18,8 27,1 25,0 52,1
TOTAL 2 7,6 15,1 22,7 10,8 11,6 22,4 29,7 25,3 54,9
KASSA 16,3 23,3 39,5 7,0 4,7 11,6 25,6 23,3 48,8
MADECALI 16,0 16,0 32,0 10,0 4,0 14,0 28,0 26,0 54,0
MADECALI 12,8
SENDE 16,3 18,6 34,9 9,3 7,0 16,3 25,6 23,3 48,8
TOTAL 3 16,2 19,1 35,3 8,8 5,1 14,0 26,5 24,3 50,7
DEGUE-DEGUE 15,6 24,4 40,0 8,9 2,2 11,1 26,7 22,2 48,9
MOLLA CENTRE 14,0 16,3 30,2 9,3 7,0 16,3 25,6 27,9 53,5
TOUMBOUTOU SAKAWAN-TEGUI 17,8 17,8 35,6 4,4 6,7 11,1 26,7 26,7 53,3 16,2
TOUMBOUTOU 5,1 12,8 17,9 15,4 7,7 23,1 30,8 28,2 59,0
TOTAL 4 13,4 18,0 31,4 9,3 5,8 15,1 27,3 26,2 53,5
WOLLO 15,7 19,6 35,3 3,9 2,0 5,9 27,5 31,4 58,8
TASSI TEDJI 14,8 14,8 29,6 1,9 7,4 9,3 29,6 31,5 61,1
GALIEL 14,6 24,4 39,0 4,9 4,9 9,8 22,0 29,3 51,2
MALANVILLE 22,6
BODJECALI 20,8 27,1 47,9 0,0 4,2 4,2 25,0 22,9 47,9
WOURO-HESSO 10,9 21,7 32,6 2,2 4,3 6,5 28,3 32,6 60,9
TOTAL 5 15,4 21,3 36,7 2,5 4,6 7,1 26,7 29,6 56,3
Poids par cible / Sexe 42,6 57,4 31,2 50,0 50,0 15,3 51,3 48,7 53,6
Source : Résultats de la collecte
26
4. Caractéristiques socio démographiques
Au total, les communes de Karimama et de Malanville ont respectivement enregistré
37,3% et 62,7% des enquêtés.
Dans le cadre de cette étude, les parents sont des cibles ayant plus de 24 ans. Parmi
les parents on trouve des chefs de ménage de sexe masculin et féminin. Parmi les
parents, 52,6% sont de sexe masculin et 47,5% de sexe féminin.
Parmi ceux de Karimama, 50,9% et 49,1% sont respectivement de sexe masculin et
féminin. À Malanville, respectivement 48,4% et 51,6% sont de sexe masculin et féminin.
Cette étude concerne prioritairement trois tranches d’âges. La première est la catégorie
composée des adolescentes et adolescents ayant au moins 12 ans et moins de 18 ans
(12-18 ans) qui représente 34,3% et 31,2% respectivement à Karimama et Malanville.
La deuxième catégorie concerne les jeunes filles et garçons ayant un âge compris entre
18 ans et 24 ans et qui représentent 13,0% et 15,3% respectivement dans les
communes de Karimama et de Malanville. La troisième et dernière catégorie concerne
les parents (père et mère) qui ont 24 ans et plus. Le tableau suivant présente la
répartition par cible des enquêtés.
Tableau 10 : Poids des enquêtés par cible et par commune
De plus la majorité des parents hommes et femmes n’ont aucun niveau d’instruction,
soit respectivement 22,2% et 36,9%. Au total, 59,6% des parents n’ont aucun niveau
d’instruction. Toutefois, 9,9% des parents ont un niveau primaire et 20,4% sont maîtres
coraniques. Au niveau des ménages, les résultats montrent que les ménages enquêtés
à Karimama sont majoritairement analphabètes.
Le tableau ci-dessous montre le niveau des parents enquêtés au niveau des ménages
de Karimama.
27
Tableau 11 : Niveau d’instruction des chefs de ménage à Karimama
PARENTS
Commune Niveau d’instruction
Masculin Féminin Total PARENTS
Secondaire premier cycle 3,30 0,90 4,20
Aucun 22,22 36,94 59,16
Primaire 6,01 3,90 9,91
Secondaire second cycle 0,90 0,30 1,20
Lycée technique
Karimama
professionnel 0,90 0,60 1,50
Universitaire 0,90 0,00 0,90
École Coranique 16,82 3,90 20,72
Sais lire ou écrire en
langue locale 1,50 0,90 2,40
Total 52,55 47,45 100,00
Source : Résultat de collecte
À Malanville, les résultats montrent également que la majorité des parents enquêtés au
niveau des ménages n’ont aucun niveau soit 71,5% des parents. Parmi les parents,
12,3% ont un niveau primaire et 5,5% ont un niveau secondaire premier cycle. Aussi,
8,4% des parents ont fait l’école coranique et savent lire le coran. Toutefois, les
hommes représentent 51,3% des parents et les femmes 48,7%. Le tableau ci-dessous
présente le niveau d’instruction des parents enquêtés à Malanville.
Tableau 12 : Niveau d’instruction des chefs de ménage à Malanville
PARENTS
Commune Niveau d’instruction
Masculin Féminin Total PARENTS
Secondaire premier cycle 4,39 1,05 5,45
Aucun 30,58 40,95 71,53
Primaire 7,56 4,75 12,30
Secondaire second cycle 0,88 0,35 1,23
Lycée technique
Malanville
professionnel 0,00 0,00 0,00
Universitaire 0,53 0,00 0,53
École Coranique 7,21 1,23 8,44
Sais lire ou écrire en
0,18 0,35 0,53
langue locale
Total 51,32 48,68 100,00
Source : Résultat de collecte
Groupes ethniques :
Parlant de l’ethnie, les ménages enquêtés sont majoritairement Dendi, soit 52,9%.
Ainsi, 27,6% et 25,2% des parents enquêtés sont respectivement des hommes et
femmes d’ethnie Dendi. On retrouve au deuxième rang, les parents de l’ethnie Djerma,
soit 18,9% et en troisième position les Peulhs, soit 11,7%. On retrouve dans une
moindre proportion les autres ethnies telle que, les baribas, yoruba, fon, haoussa,
Ditamari, goun, et gourmantché.
Le tableau ci-dessous, présente l’ethnie des parents enquêtés à Karimama
28
Tableau 13 : Ethnie des chefs de ménage à Karimama
PARENTS
Commune Ethnie
Masculin Féminin Total PARENTS
Mina 0,00 0,30 0,30
Fon 0,30 0,60 0,90
Yoruba 0,30 0,30 0,60
Dendi 27,63 25,23 52,85
Peulh 6,61 5,11 11,71
Bariba 1,50 1,50 3,00
Karimama Djerma 8,71 10,21 18,92
Haoussa 1,80 0,30 2,10
Boo 0,90 0,00 0,90
Ditamari 0,30 0,00 0,30
Goun 0,30 0,00 0,30
Gourmantché 4,20 3,60 7,81
Tchagan 0,00 0,30 0,30
Total 52,55 47,45 100,00
Source : Résultat de collecte
Au niveau des ménages de Malanville, les Dendi sont aussi majoritaires avec environ
59,4% des parents. L’ethnie Djerma est représenté par 19,9% des parents ou chef de
ménage tout sexe confondu. On retrouve également les peulhs mais dans une faible
proportion, soit 5,9%. Plusieurs autres ethnies telles que les haoussa (4,22%), mokole
(2,28%), Waama (0,18%), boo (0,35%). Le tableau ci-dessous présente un aperçu plus
détaillé des ethnies rencontrées à Malanville.
Tableau 14 : Ethnie des chefs de ménage à Malanville
PARENTS
Commune Ethnie
Masculin Féminin Total PARENTS
Adja 0,18 0,18 0,35
Mina 0,00 0,35 0,35
Fon 0,35 0,35 0,70
Nago 0,00 0,00 0,00
Yoruba 0,70 0,35 1,05
Dendi 31,28 28,12 59,40
Peulh 2,99 2,99 5,98
Malanville
Bariba 1,23 1,05 2,28
Djerma 9,67 10,19 19,86
Haoussa 1,76 2,46 4,22
Boo 0,18 0,18 0,35
Mokole 1,58 1,41 2,99
Tchagan 1,23 1,05 2,28
Waama 0,18 0,00 0,18
Total 51,32 48,68 100,00
Source : Résultat de collecte
29
Pratiques religieuses :
En termes de religion, les parents enquêtés à Karimama sont majoritairement des
musulmans, soit 93,7% quel que siy soit le sexe du chef ménage. Comme l’indique le
tableau le tableau ci-dessous, on retrouve minoritairement les catholiques (2,4%),
protestants (0,3%), et évangéliste (1,8%). Toutefois, on retrouve également la religion
traditionnelle (1,2%) et d’autres parents qui n’ont aucune croyance religieuse.
Tableau 15 : Religion des chefs de ménage à Karimama
PARENTS
Commune Religion
Masculin Féminin Total PARENTS
Catholique 1,20 1,20 2,40
Protestante 0,00 0,30 0,30
Évangéliste 1,20 0,60 1,80
Musulmane 48,95 44,74 93,69
Karimama
Traditionnelle 0,60 0,60 1,20
Sans religion 0,60 0,00 0,60
Autres religions
chrétienne 0,00 0,00 0,00
Total 52,55 47,45 100,00
Source : Résultat de collecte
Dans la commune de Malanville, la religion musulmane est également dominante avec
96,7% des parents enquêtés. Les autres religions comme le montre le tableau ci-
dessous sont très minoritaires mais représentées au niveau des ménages enquêtés.
Tableau 16 : Religion des chefs de ménage à Malanville
PARENTS
Commune Religion
Masculin Féminin Total PARENTS
Catholique 1,05 1,05 2,11
Évangéliste 0,00 0,35 0,35
Malanville Musulmane 49,74 46,92 96,66
Traditionnelle 0,18 0,18 0,35
Sans religion 0,35 0,18 0,53
Total 51,32 48,68 100,00
Source : Résultat de collecte
Situation matrimoniale :
En ce qui concerne la situation matrimoniale des ménages enquêtés à Karimama, la
majorité des parents sont mariés, soit 86,2% dont 45,7% et 40,5% respectivement des
parents hommes et femmes. On retrouve parmi les parents femmes, des chefs de
ménage veuve (4,5%), mère célibataire (0,60%), divorcé (0,9%) et séparé (0,3%).
30
Tableau 17 : Situation matrimoniale des chefs de ménage à Karimama
Situation PARENTS
Commune
matrimoniale Masculin Féminin Total PARENTS
Célibataire 2,40 0,60 3,00
Marié 45,65 40,54 86,19
Divorcé 2,10 0,90 3,00
Karimama Veuf/Veuve 0,90 4,50 5,41
Mère célibataire 0,00 0,60 0,60
Père célibataire 0,90 0,00 0,90
Séparé 0,60 0,30 0,90
Total 52,55 47,45 100,00
Source : Résultat de collecte
La situation matrimoniale des parents enquêtés à Malanville est également dominée par
les mariés qui s’élèvent à 93,7% comme l’indique le tableau ci-dessous.
Tableau 18 : Situation matrimoniale des chefs de ménage à Malanville
Situation PARENTS
Commune
matrimoniale Masculin Féminin Total PARENTS
Célibataire 1,05 0,70 1,76
Marié 48,86 44,82 93,67
Divorcé 0,88 0,88 1,76
Malanville Veuf/Veuve 0,18 1,93 2,11
Mère célibataire 0,00 0,35 0,35
Père célibataire 0,35 0,00 0,35
Séparé 0,00 0,00 0,00
Total 51,32 48,68 100,00
Source : Résultat de collecte
En ce qui concerne la nature du mariage à Karimama, 55,4% des parents enquêtés
sont dans un ménage monogame contre 44,6% des parents qui sont dans un ménage
polygame comme l’indique le tableau ci-dessous.
Tableau 19 : Nature du mariage des chefs de ménage à Karimama
Nature du PARENTS
Commune
mariage Masculin Féminin Total PARENTS
Monogame 27,18 28,22 55,40
Karimama
Polygame 25,78 18,82 44,60
Total 52,96 47,04 100,00
Source : Résultat de collecte
Contrairement à Karimama, les résultats montrent à Malanville qu’il y a plus de ménage
polygame que monogame. 57,8% des parents sont dans un ménage polygame contre
42,2% qui sont dans un ménage monogame. On retrouve dans les ménages
polygames, 30,0% des parents hommes et 27,8% des parents femmes comme le
montre le tableau ci-dessous.
31
Tableau 20 : Nature du mariage des chefs de ménage à Malanville
Nature du PARENTS
Commune
mariage Masculin Féminin Total PARENTS
Monogame 22,14 20,08 42,21
Malanville
Polygame 30,02 27,77 57,79
Total 52,16 47,84 100,00
Source : Résultat de collecte
Mode de vie :
S’agissant du mode de vie, la plus part des ménages sont sédentaires. Ainsi, à
Karimama 95,5% des parents sont sédentaire contre seulement 4,5% qui sont nomade.
On retrouve environ 50% et 45,7% des parents respectivement hommes et femmes
comme le montre les résultats du tableau ci-dessous.
Tableau 21 : Mode de vie des parents à Karimama
PARENTS
Commune Mode de vie
Masculin Féminin Total PARENTS
Sédentaire 49,85 45,65 95,50
Karimama
Nomade 2,70 1,80 4,50
Total 52,55 47,45 100,00
Source : Résultat de collecte
Les mêmes tendances sont observées à Malanville. Le mode de vie sédentaire des
parents enquêtés au niveau des ménages est dominante, soit 96,8%.
Tableau 22 : Mode de vie des parents à Malanville
PARENTS
Commune Mode de vie
Masculin Féminin Total PARENTS
Sédentaire 49,56 47,28 96,84
Malanville
Nomade 1,76 1,41 3,16
Total 51,32 48,68 100,00
Source : Résultat de collecte
Nature des habitations :
Par ailleurs, il ressort des résultats que la plus part des ménages enquêtés à Karimama
vivent dans des maisons en banco/paille, soit 77,74%. Spécifiquement, les résultats
montrent que 39,2% et 38,6% des parents respectivement hommes et femmes vivent
dans une maison en banco/paille.
32
Tableau 23 : Nature du logement des ménages à Karimama
PARENTS Total
Commune Nature du logement
Masculin Féminin général
Autre bâtiment unique
2,51 1,57 4,08
en dur
Plusieurs bâtiments 4,08 2,19 6,27
Karimama
Maisons en banco/paille 39,18 38,56 77,74
Huttes 4,70 3,45 8,15
Maison en terre battue 1,88 1,88 3,76
Total 52,35 47,65 100,00
Source : Résultat de collecte
Par contre à Malanville, la plus part des parents hommes et femmes respectivement
28,8% et 26,7% sont dans une maison en banco/paille. De plus, environ 34% de
parents sont dans plusieurs bâtiments. On retrouve d’autrs parents dans un bâtiment
unique en dur (9,12%), villa (0,18%), huttes (0,36%), et dans des maisons en brique
terre battue tôler (0,18%) comme l’indique le tableau ci-dessous.
Tableau 24 : Nature du logement des ménages à Malanville
PARENTS Total
Commune Nature du logement
Masculin Féminin général
Villa 0,00 0,18 0,18
bâtiment unique en dur 4,65 4,47 9,12
Plusieurs bâtiments 16,99 16,99 33,99
Malanville Maisons en banco/paille 28,80 26,65 55,46
Huttes 0,00 0,36 0,36
Maison en brique terre
battue tôlé 0,18 0,00 0,18
Ne sait pas 0,36 0,36 0,72
Total 50,98 49,02 100,00
Source : Résultat de collecte
Concernant la nature du sol du bâtiment occupé par le chef de ménage, la majorité des
ménages enquêtés à Karimama sont dans un bâtiment dont le sol est en terre battue,
soit 84,0%. Aussi, 14,7% et 0,63% sont dans un bâtiment dont le sol est respectivement
en ciment et marbre-granite.
Tableau 25 : Nature du sol du bâtiment occupé par le chef de ménage à Karimama
Nature du sol occupé par PARENTS Total
Commune
le chef de ménage Masculin Féminin général
Marbre-granite 0,63 0,00 0,63
Ciment 8,46 6,27 14,73
Karimama
Terre battue 43,26 40,75 84,01
Ne sait pas 0,00 0,63 0,63
Total 52,35 47,65 100,00
Source : Résultat de collecte
33
Les mêmes caractéristiques du sol s’observent au niveau des ménages enquêtés à
Malanville. Parmi les parents enquêtés à Malanville, on retrouve une proportion faible
qui occupe des bâtiments dont le sol en marbre-granite (8,9%), et en carreau (0,4%).
Ceux en terre battue et en ciment représentent respectivement 66,6% et 23,4%.
Tableau 26 : Nature du sol du bâtiment occupé par le chef de ménage à Malanville
Nature du sol du bâtiment PARENTS
Total
Commune occupé par le chef de
Masculin Féminin général
ménage
Marbre-granite 4,47 4,47 8,94
Carreaux 0,36 0,00 0,36
Malanville Ciment 11,45 11,99 23,43
Terre battue 34,35 32,20 66,55
Ne sait pas 0,36 0,36 0,72
Total 50,98 49,02 100,00
Source : Résultat de collecte
34
Tableau 28 : Statut d’occupation des logements par les ménages à Malanville
Statut d’occupation du PARENTS Total
Commune
logement Masculin Féminin général
Propriétaire 45,97 24,69 70,66
Copropriétaire 1,79 20,04 21,82
Locataire simple 1,97 2,50 4,47
Malanville Colocataire 0,36 0,54 0,89
Hébergé (logé
gratuitement) 0,54 1,07 1,61
Ne sait pas 0,36 0,18 0,54
Total 50,98 49,02 100,00
Source : Résultat de collecte
Biens disposés par le chef de ménage :
Dans la commune de Karimama, 93,7% des ménages enquêtés possèdent au moins un
bien matériel contre seulement 6,3% qui n’en possède pas. De plus, la plus part des
ménages possèdent des bœufs ou troupeau d’animaux, soit 67,1% des ménages.
D’autres biens comme les motos tricycles et charrettes ou âne transporteur sont
possédés par respectivement 44,5% et 41,7% des ménages enquêtés dans la
commune.
Par contre il y a plus de ménages dirigés par une femme et ne possédant aucun bien
(4,7%) que de ménages dirigés par un homme (1,6%). De plus, les portables et
tricycles sont des bien que seul les ménages dirigés par une femme possèdent, comme
indiqué dans le tableau ci-dessous.
Tableau 29 : Disponibilités des biens au niveau des ménages de Karimama
Disponibilité des biens au niveau PARENTS Total
Commune
des ménages Masculin Féminin général
Bicyclette 13,2 10,3 23,5
Moto tricycle 25,1 19,4 44,5
Voiture 0,6 0,6 1,3
Télévision 5,6 4,1 9,7
Radio 14,1 9,4 23,5
Charrette ou âne transporteur 23,2 18,5 41,7
Karimama
Bœuf ou troupeau d'animaux, etc. 36,4 30,7 67,1
Aucun 1,6 4,7 6,3
Barque 0,3 0,3 0,6
Groupe moto pompe 0,3 0,0 0,3
Portable 0,0 0,3 0,3
Tricycle 0,0 0,3 0,3
Source : Résultat de collecte
Par contre à Malanville, il y a plus de ménage possédant au moins un bien matériel, soit
92,8% des ménages enquêtés contre 7,2% qui n’en possèdent aucun. Globalement, les
mêmes tendances s’observent à Malanville en terme de disponibilité d’au moins un bien
au niveau des ménages mais dans des proportions moindre que celle noté à Karimama.
Ainsi, c’est un poste radio qui est le bien le plus possédé par les enquêté dans la
35
commune de Malanville, soit 38,3% des ménages, contre 61,7% qui n’en possèdent
pas. Les bœufs ou troupeaux d’animaux sont possédés par 35,6% des ménages,
contre 64,4% qui n’en possèdent pas. De plus les charrettes ou âne transporteurs,
motos tricycles, et moto sont possédés respectivement par 11,1%, 35,4% et 20,2% des
ménages.
Tableau 30 : Disponibilités des biens au niveau des ménages de Malanville
Disponibilité des biens au niveau PARENTS Total
Commune
des ménages Masculin Féminin général
Bicyclette 11,3 9,3 20,6
Moto tricycle 20,9 14,5 35,4
Voiture 1,3 1,3 2,5
Télévision 2,1 2,1 4,3
Radio 20,0 18,2 38,3
Malanville Charrette ou âne transporteur 6,1 5,0 11,1
Bœuf ou troupeau d'animaux, etc. 18,1 17,5 35,6
Aucun 2,3 4,8 7,2
Machines à coudre 0,2 0,2 0,4
Moto 11,4 8,8 20,2
Portable 0,2 0,2 0,4
Source : Résultat de collecte
Source d’approvisionnement en eau :
Dans la commune de Karimama, les sources principales d’approvisionnement en eau
des ménages sont le forage (73,67%) et les puits publics (48,0%). Ces deux principales
sources d’eau sont plus utilisées par les ménages dirigés par un homme
respectivement 38,6% et 27% contre 35,1% et 21,0% au niveau des ménages dirigés
par une femme. De plus, seulement 26,3% des ménages enquêtés ne
s’approvisionnent pas en eau de forage. Très peu de ménages utilisent l’eau de la
Soneb/Eau courante, soit 7,5%, et 12,2% des ménages s’approvisionnent-en eau de
Mare/fleuve. Toutefois, ces deux dernières sources d’approvisionnement sont plus
utilisées par les ménages dirigés par une femme.
Tableau 31 : Mode d'approvisionnement en eau à Karimama
Mode PARENTS
Total
Commune d'approvisionnement en
Masculin Féminin général
eau
Cours d'eau / Mare / Fleuve 6,0 6,3 12,2
Soneb / Eau courante 2,5 5,0 7,5
Karimama
Puits public 27,0 21,0 48,0
Forage 38,6 35,1 73,7
Source : Résultat de collecte
Les mêmes tendances en termes de sources principales d’approvisionnement en eau
s’observent dans la commune de Malanville. Ici, les puits publics sont la source d’eau la
plus utilisée par les ménages qu’ils soient dirigés par un homme (40,3%) ou une femme
(37,9%), soit 78,2%. Ainsi, cette principale source d’eau n’est pas utilisée par
seulement 21,8% des ménages enquêtés dans la commune de Malanville. Une
36
proportion faible des ménages utilise d’autre source d’approvisionnement en eau telle
que la pompe (2,9%), la Soneb/Eau courante (12,2%) et les cours d’eau/mare/fleuve
(7,9%).
Tableau 32 : Mode d'approvisionnement en eau à Malanville
39
Tableau 37 : Niveau d’instruction des adolescents à Karimama
ADOLESCENTS
Commune Niveau d’instruction
Masculin Féminin Total ADO
Secondaire premier cycle 4,7 3,7 8,4
Aucun 25,1 27,8 52,8
Primaire 10,4 12,0 22,4
Secondaire second cycle 2,7 2,3 5,0
Karimama
Lycée technique professionnel 0,0 0,0 0,0
Universitaire 0,0 0,0 0,0
École Coranique 6,0 4,7 10,7
Sais lire ou écrire en langue locale 0,3 0,3 0,7
Total 49,2 50,8 100,0
Source : Résultat de collecte
Cette tendance s’est affirmée aussi au niveau de la commune de Malanville avec une
légère hausse au niveau du taux d’instruction primaire des adolescents qui s’élève à
32,3% dont 12,2% pour les garçons et 20,1% pour les filles. Au niveau secondaire, le
taux d’instruction des adolescents est de 17,2% avec 8,5% pour les garçons et 8,7%
pour les filles.
Toutefois, même si le taux d’analphabétisme des adolescents est faible comparé à
Karimama, il est de 38,3% dont 21,3% pour les filles et 17,0% pour les garçons.
Tableau 38 : Niveau d’instruction des adolescents à Malanville
ADOLESCENTS
Commune Niveau d’instruction
Masculin Féminin Total ADO
Secondaire premier cycle 8,5 8,7 17,2
Aucun 17,0 21,3 38,3
Primaire 12,2 20,1 32,3
Secondaire second cycle 2,4 0,8 3,2
Malanville
Lycée technique professionnel 0,0 0,2 0,2
Universitaire 0,2 0,0 0,2
École Coranique 4,3 3,9 8,1
Sais lire ou écrire en langue locale 0,4 0,0 0,4
Total 45,0 55,0 100,0
Source : Résultat de collecte
40
Tableau 39 : Situation matrimoniale des adolescents à Karimama
ADOLESCENTS
Commune Situation matrimoniale
Masculin Féminin Total ADO
Célibataire 44,8 42,5 87,3
Marié 4,0 7,4 11,4
Divorcé 0,0 0,0 0,0
Karimama Veuf/Veuve 0,0 0,0 0,0
Mère célibataire 0,0 0,7 0,7
Père célibataire 0,3 0,0 0,3
Séparé 0,0 0,3 0,3
Total 49,2 50,8 100,0
Source : Résultat de collecte
La commune de Malanville note les mêmes tendances dans des proportions un peu
différentes soient un taux global de 81,54% pour le Célibat et 17,24% pour le volet
Marié.
Particulièrement à Malanville, on ne note pas des cas de mères et pères célibataires,
mais un taux de 0,2% des adolescents séparés.
Tableau 40 : Situation matrimoniale des ados à Malanville
ADOLESCENTS
Commune Situation matrimoniale
Masculin Féminin Total ADO
Célibataire 40,2 41,4 81,5
Marié 4,9 12,4 17,2
Divorcé 0,0 1,0 1,0
Malanville Veuf/Veuve 0,0 0,0 0,0
Mère célibataire 0,0 0,0 0,0
Père célibataire 0,0 0,0 0,0
Séparé 0,0 0,2 0,2
Total 45,0 55,0 100,0
Source : Résultat de collecte
42
Tableau 44 : Occupation principale des adolescents à Malanville
ADOLESCENTS
Commune Occupation principale
Masculin Féminin Total ADO
Aucun 1,4 3,9 5,3
Élève / Étudiant 15,8 14,2 30,0
Apprenti 1,6 3,4 5,1
En quête d’emploi (chômeur) 0,0 0,0 0,0
Ménagère 0,0 9,7 9,7
Agriculture 17,6 10,8 28,4
Ouvrier agricole 0,6 1,4 2,0
Malanville Éleveur 3,0 0,2 3,2
Pêcheur 0,0 0,0 0,0
Commerçant 1,8 8,7 10,5
Artisan 1,0 1,2 2,2
Salarié 0,2 0,2 0,4
Pasteur 0,2 0,0 0,2
Guérisseur traditionnel 0,0 0,0 0,0
Élève/Enseignant coranique 1,6 1,2 2,8
Total 45,0 55,0 100,0
Source : Résultat de collecte
5. Connaissances, attitudes et pratiques en matière de mariage d’enfants
43
Tableau 45 : Autres signes permettant de reconnaître que la jeune fille prête pour le mariage dans
la commune de Karimama
ADOLESCENTS PARENTS
Autres signes, en dehors de l’âge,
Communes permettant de reconnaître une jeune Fille Garçon Total Femme Homme Total
fille prête pour le mariage (%) (%) (%) (%) (%) (%)
A Malanville, à quelque différence près, les perceptions demeurent les mêmes. En effet,
dans la majorité des cas, les parents et les enfants eux-mêmes, se fondent sur les
aspects physiques de la fille pour considérer qu’elle est prête pour le mariage.
En effet, ce sont les modalités relatives à la morphologie des seins « développement
des seins » et la corpulence de la jeune fille qui ont été les plus citées soit
respectivement 76,3% et 77,7% par les parents et 61,5% et 63,1% des adolescents.
L’apparition des premières menstruations et la taille de la jeune fille sont aussi des
signes permettant de reconnaître que la fille est prête pour le mariage.
Tableau 46 : Autres signes permettant de reconnaître que la jeune fille prête pour le mariage dans
la commune de Malanville
ADOLESCENTS PARENTS
Autres signes, en dehors de l’âge,
Communes permettant de reconnaître une jeune Fille Garçon Total Femme Homme Total
fille prête pour le mariage (%) (%) (%) (%) (%) (%)
44
5.1.2 Prévalence/Existence du phénomène de mariage précoce
Dans la commune de Karimama, la réponse « Oui, très souvent » l’emporte sur « Oui,
quelques fois » au niveau des adolescents avec des taux respectifs de 18,4% et 16,4%.
Chez les parents, la réponse « oui, quelque fois » l’emporte sur « oui, très souvent »
avec 27,0% contre 24,9%. Par contre au niveau des enquêtés adolescents garçons et
parents/hommes la réponse « Oui, quelques fois » l’emporte sur « Oui, très souvent »
avec des taux respectifs de 9,7% et 15,3%. Toutefois, on note que les parents femmes
sont indifférent entre les deux réponses « oui, quelques fois » et « oui, très souvent ».
Tableau 47 : Existence des pratiques de mariage précoce dans la commune de Karimama
ADOLESCENTS PARENTS
Arrivent-ils que certains
Communes parents dans le village marient Fille Garçon Total Femme Homme Total
leur fille avant l'âge de 18 ans ? (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Oui, quelques fois 6,7 9,7 16,4 11,7 15,3 27,0
Oui, très souvent 9,7 8,7 18,4 11,7 13,2 24,9
Karimama
Non, jamais 6,7 10,0 16,7 13,5 14,1 27,6
Ne sait pas 27,8 20,7 48,5 10,5 9,9 20,4
Total 50,8 49,2 100,0 47,4 52,6 100,0
Source : Résultat de collecte
Le même constat est fait dans la commune de Malanville avec des taux respectifs de
38,5% et 35,5% pour la réponse « Oui, quelques fois » au niveau des parents et
adolescents qui l’emporte sur la réponse « Oui, très souvent ».
Tableau 48 : Existence des pratiques de mariage précoce dans la commune de Malanville
Arrivent-ils que certains ADOLESCENTS PARENTS
parents dans le village
Communes Fille Garçon Total Femme Homme Total
marient leur fille avant l'âge
(%) (%) (%) (%) (%) (%)
de 18 ans ?
Oui, quelques fois 20,1 15,4 35,5 18,5 20,0 38,5
Oui, très souvent 18,3 13,6 31,8 16,9 16,5 33,4
Malanville
Non, jamais 7,3 5,7 13,0 10,5 11,8 22,3
Ne sait pas 9,3 10,3 19,7 2,8 3,0 5,8
Total 55,0 45,0 100,0 48,7 51,3 100,0
Source : Résultat de collecte
5.1.3 Les raisons qui motivent les mariages précoces
Quatre principales raisons sous-tendent ces mariages dans la commune de Karimama,
aussi bien du point de vue des adolescents que des parents, à savoir :
- Éviter les grossesses illégitimes, respectivement 29,1% et 42,0% pour les
adolescents et les parents ;
- Respecter les préceptes de la religion, respectivement 22,4% et 30,6% pour les
adolescents et parents ;
- Garantir la virginité de la fille, respectivement 13,7% et 16,8% pour les
adolescents et les parents ; et
45
- Honorer le rang social de la famille, 11,7% et 12,6% pour les adolescents et les
parents.
Tableau 49 : Les raisons évoquées pour justifier les mariages précoces à Karimama
ADOLESCENTS PARENTS
Communes Raisons des mariages Fille Garçon Total Femme Homme Total
(%) (%) (%) (%) (%) (%)
Pour mieux éduquer la fille 2,7 5,4 8,0 3,6 11,7 10,5
Pour éviter les grossesses illégitimes de la
13,4 15,7 29,1 19,2 36,9 42,0
fille
Pour réduire les charges de la famille de la
3,0 2,7 5,7 4,8 6,3 8,7
fille
Karimama Pour s'assurer de la virginité de la Fille 7,0 6,7 13,7 7,2 15,6 16,8
Pour respecter les préceptes de la religion 11,0 11,4 22,4 13,2 27,6 30,6
Pour honorer le rang social de la Famille 5,0 6,7 11,7 4,8 13,8 12,6
Sous la pression/menace 0,0 0,0 0,0 1,2 0,6 1,8
Pauvreté de la famille 4,3 3,7 8,0 3,3 5,7 5,7
Mauvais comportement de la fille 0,3 0,3 0,7 0,0 0,3 0,0
Source : Résultat de collecte
Certaines raisons évoquées dans la commune de Malanville par les enquêtés restent
conformes à celles énoncées à Karimama. Les résultats montrent par ordre que les
raisons du mariage précoce dans la commune sont les suivantes :
- Éviter les grossesses illégitimes, respectivement 47,5% et 59,4% pour les
adolescents et les parents ;
- Garantir la virginité de la fille, respectivement 31,0% et 40,6% pour les
adolescents et les parents ;
- Respecter les préceptes de la religion, respectivement 32,5% et 33,6% pour les
adolescents et parents ; et
- Réduire les charges de la famille de la fille, 9,7% et 13,2% pour les adolescents
et parents.
Tableau 50 : Les raisons évoquées pour justifier les mariages précoces à Malanville
ADOLESCENTS PARENTS
Communes Raisons des mariages Fille Garçon Total Femme Homme Total
(%) (%) (%) (%) (%) (%)
Pour mieux éduquer la fille 3,0 3,7 6,7 2,8 8,1 7,7
Pour éviter les grossesses illégitimes de la
27,0 20,5 47,5 29,0 48,2 59,4
fille
Pour réduire les charges de la famille de la
6,9 2,8 9,7 6,0 9,7 13,2
fille
Malanville
Pour s'assurer de la virginité de la Fille 19,9 11,2 31,0 21,1 29,2 40,6
Pour respecter les préceptes de la religion 17,8 14,6 32,5 14,8 31,5 33,6
Pour honorer le rang social de la Famille 2,8 1,8 4,7 2,5 5,1 6,0
Sous la pression/menace 3,2 2,2 5,5 2,3 4,4 4,7
Pauvreté de la famille 6,1 3,2 9,3 5,8 7,9 10,9
46
ADOLESCENTS PARENTS
Communes Raisons des mariages Fille Garçon Total Femme Homme Total
(%) (%) (%) (%) (%) (%)
Développement physique de la fille 0,2 0,0 0,2 0,0 0,2 0,2
Mauvais comportement de la fille 0,0 0,0 0,0 0,2 0,2 0,4
Ignorance 0,0 0,2 0,2 0,0 0,4 0,2
Ne sais pas 0,8 1,6 2,4 0,9 1,6 1,1
Source : Résultat de collecte
5.1.4 La prise de décision pour les mariages de la jeune fille
La majorité des adolescents, soit 40,5%, ont identifié principalement leur « père et les
autres hommes » de la famille comme décideur de leur mariage précocement. De plus,
d’autres adolescents soit 22,7% ont attribué la décision du mariage précoce de la jeune
fille aux « membres de la famille ensemble». Pris séparément, les garçons et les filles
identifient ces mêmes auteurs comme ceux qui décident du mariage précoce de la
jeune fille.
Ces résultats ont été confirmés par les parents enquêtés qui ont aussi majoritairement
identifiés ces acteurs comme auteurs de la décision du mariage précoce de la jeune fille
respectivement 37,8% pour le «père et les autres hommes de la famille » et 29,7% pour
les « membres de la famille ensemble ». Au niveau des parents ces différents résultats
sont consolidés par les hommes respectivement par 37,1% et 30,9% et les femmes
respectivement par 38,6% et 28,5%.
Tableau 51 : Qui décide le plus souvent du mariage de la jeune fille à Karimama
Qui décide le plus souvent du ADOLESCENTS PARENTS
Communes mariage de la jeune fille dans votre Fille Garçon Total Femme Homme Total
famille ? (%) (%) (%) (%) (%) (%)
La fille elle-même 13,2 5,4 9,4 8,2 10,9 9,6
La mère seule 1,3 1,4 1,3 2,5 0,6 1,5
La mère et les autres femmes de la
6,6 6,1 6,4 9,5 4,6 6,9
Famille
Le père seul 13,8 15,6 14,7 8,2 8,6 8,4
Le père et les autres hommes de la
32,9 48,3 40,5 38,6 37,1 37,8
famille
Karimama Les membres de la famille ensemble 26,3 19,0 22,7 28,5 30,9 29,7
La belle famille 0,0 0,7 0,3 0,0 0,0 0,0
La belle famille et le futur mari 1,3 0,0 0,7 1,9 3,4 2,7
Le mari 0,0 0,0 0,0 0,0 0,6 0,3
Le père et la mère 2,6 2,0 2,3 1,3 1,7 1,5
Les oncles 0,7 0,7 0,7 1,3 1,7 1,5
Ne sait pas 1,3 0,7 1,0 0,0 0,0 0,0
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : Résultat de collecte
Dans la commune de Malanville, les résultats obtenus chez les adolescents ont été
confirmés par les parents. Ces résultats montrent que les droits des enfants ne sont en
matière du choix du conjoint(e) n’est pas respecter dans la commune. Les adolescents
47
ont identifié comme décideurs du mariage forcé ou précoce de la jeune fille, les acteurs
suivants :
- Le père seul, respectivement par 46,5% et 39,6% des adolescents filles et
garçons, et consolidés par 48,5% des parents, soit 47,6% des hommes et 49,5%
des femmes ;
- Le père et les autres hommes de la famille, respectivement par 23,2% et 21,6%
des adolescents filles et garçons, puis confirmés par 22,8% des parents, soit
23,5% des femmes et 22,3% des hommes ;
- Les membres de la famille ensemble, respectivement 19,6% et 22,1% des
adolescents filles et garçons puis confirmés par 19,5% des parents, soit 19,1%
des femmes et 19,9% des hommes.
Tableau 52 : Qui décide le plus souvent du mariage de la jeune fille à Malanville
ADOLESCENTS
Lien de parenté des adolescents victimes
Commune Filles Garçons Total
de mariage précoce avec leur conjoint(e)
(%) (%) (%)
Aucun lien 19,2 50,0 28,9
Cousin/cousine 50,0 50,0 50,0
Karimama Nièce/neveux 15,4 0,0 10,5
Oncle/tante 15,4 0,0 10,5
Total 100,0 100,0 100,0
Source : Résultat de collecte
49
Les adolescents enquêtés sur la question relative au choix de leur conjoint au moment
opportun pensent majoritairement à 79,4% que la « tradition ne leur permet pas » de
jouir de ce droit. Spécifiquement, les adolescents filles et garçons pensent à 72,2% et
87,5% respectivement que la « tradition ne permet pas » à Karimama de choisir leur
conjoint(e).
Tableau 55 : Capacité à choisir soi-même son conjoint à Karimama
ADOLESCENTS
Pensez-vous que vous pouvez choisir vous-même,
Communes votre conjoint au moment voulu ?
Fille Garçon Total
Si non pourquoi, quel est le principal motif ?
(%) (%) (%)
La tradition ne le permet pas 72,2 87,5 79,4
Il faut avoir un travail avant de se marier 0,0 0,0 0,0
Karimama Peur des grossesses non désirées 5,6 0,0 2,9
Autres (préciser) 22,2 12,5 17,6
Total 100,0 100,0 100,0
Source : Résultat de collecte
Contrairement à Karimama et dans la commune de Malanville, c’est plutôt la religion qui
ne permet pas aux adolescents de choisir eux-mêmes leur conjoint(e). Ainsi, la réponse
« la religion ne le permet pas » a mobilisé plus de fille (49,0%) que de garçons (33,3)
adolescents. Toutefois, 25,7% et 17,1% des adolescents pensent d’une part, comme à
Karimama que c’est plutôt « la tradition » qui les empêchent de choisir leur conjoint, et
d’autre part, que ce sont les « parents qui prennent la décision ».
Tableau 56 : Capacité à choisir soi-même son conjoint à Malanville
ADOLESCENTS
D07 : Pensez-vous que vous pouvez choisir vous-
Communes même, votre conjoint au moment voulu ? Fille Garçon Total
D08 : Si non pourquoi, quel est le principal motif ? (%) (%) (%)
50
- Des risques de mortalité aussi bien infantile que maternelle, soit 50,8% des
adolescents (respectivement 26,8% et 24,1% des adolescents fille et garçons) et
60,96% des parents (soit 29,7% et 31,2% des parents femmes et hommes)
Tableau 57 : les conséquences d'un mariage précoce à Karimama
51
Tableau 58 : Les conséquences d'un mariage précoce à Malanville
ADOLESCENTS PARENTS
Quelles sont, selon vous, les conséquences d'un
Communes Fille Garçon Total Femme Homme Total
mariage précoce (ou avant l'âge de 18 ans) ?
(%) (%) (%) (%) (%) (%)
Aucune conséquence particulière 12,6 14,4 27,0 9,8 13,2 23,0
Difficulté d'accouchement 38,9 24,7 63,7 38,0 36,2 74,2
Risque de mortalité infantile 16,4 11,8 28,2 18,3 16,9 35,1
Risque de mortalité maternelle 22,1 15,8 37,9 22,0 23,6 45,5
Manque d'éducation 5,7 5,3 11,0 7,0 7,9 14,9
Faiblesse du pouvoir de la femme pour prendre les 7,5 6,1 13,6 7,0 8,3
15,3
décisions de sa propre vie
Perte d'opportunités pour générer le revenu 3,2 2,2 5,5 3,5 5,3 8,8
Survenance des problèmes moraux dans le foyer 8,3 6,7 15,0 10,9 10,0 20,9
Malanville Décès de la fille (suicide) 0,4 0,0 0,4 0,0 0,4 0,4
Décès du mari (meurtre) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,2
Disparition des filles 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,2
Exposition aux maladies (fistules obstétricale) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 0,4
Incapacité de gérer le foyer/Absence de 0,2 0,4 0,6 0,0 0,4
0,4
communication
Maltraitance 0,4 0,0 0,4 0,2 0,0 0,2
Ne sait pas 3,4 4,7 8,1 0,4 0,0 0,4
Non respect des parents 0,2 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0
Survenance des problèmes moraux dans le foyer 0,0 0,2 0,2 0,2 0,0 0,2
Source : Résultat de collecte
5.1.8 Les avantages des mariages après l’âge majeur (18 ans)
Certains enquêtés reconnaissent qu’il y a des avantages à se marier après l’âge adulte.
Selon les enquêtés de Karimama, il y a quatre principaux avantages à se marié à l’âge
adulte et plus. On retient comme avantages :
- Éviter les risques d’accouchement difficile. Minoritairement identifiés par
43,4%(56,7% des enquêtés n’ont pas connaissance de cet avantage) des
enquêtés de la commune et dont 39,8% et 46,5% respectivement des
adolescents et parents enquêtés ;
- Éviter la forte dépendance de la fille vis-à-vis de son mari. Cet avantage est
connu par seulement 28,2% des enquêtés de la commune de Karimama. Au
niveau des cibles, cet avantage est connu par seulement 29,1% des adolescents
et 27,3% des parents enquêtés.
- Limiter les risques de mortalité infantile. Seulement, 20,4% des enquêtés ont
connaissance de cet avantage contre 79,6% qui n’ont pas connaissance. La
répartition par cible montre que seulement 18,4% des adolescents et 22,2% des
parents avaient cette connaissance.
- Garantir l’avenir de l’enfant. Seulement connu par 21,2% des enquêtés. La
répartition au niveau des parents montrent que seulement 22,8% et au niveau
des adolescents 19,4% ont connaissance de cet avantage.
52
Tableau 59 : Les avantages du mariage après l’âge adulte (plus de 18 ans) à
Karimama
Y a-t-il des avantages à se marier après 18 ans
Communes (18 ans et plus) ? ADOLESCENTS PARENTS Total
Si oui, pouvez-vous citez quelques avantages ?
Avenir de l'enfant est assuré 19,40 22,82 21,20
Éviter la forte dépendance de la fille vis-à-vis
29,10 27,33 28,16
de son mari
Éviter les risques d'accouchement difficile 39,80 46,55 43,35
Karimama
Limiter les risques de mortalité infantile 18,39 22,22 20,41
Assurer les travaux domestiques 7,69 4,80 6,17
Éviter les grossesses non désirée 0,33 0,00 0,16
Respect des parents 0,00 0,30 0,16
Source : Résultat de collecte
Les mêmes résultats s’observent à Malanville avec un taux de connaissance des
avantages liés au mariage des jeunes filles un peu plus élevé que celui observé à
Karimama. Ainsi, pour l’avantage « Éviter les risques d’accouchement difficile » le taux
de connaissance des enquêtés est de 67,2% contre 32,8% des enquêtés qui ne
connaissent pas. Au niveau des cibles, 72,6% et 61,1% respectivement des parents et
adolescents ayant connaissance de ce que le mariage après 18 ans permet d’éviter les
risques d’accouchement difficile.
D’autres avantages ont été identifiés par les enquêtés mais dans de faible proportion.
Tableau 60 : Les avantages du mariage après l’âge adulte (plus de 18 ans) à
Malanville
Y a-t-il des avantages à se marier après 18
ans (18 ans et plus) ?
Communes Si oui, pouvez-vous citez quelques ADOLESCENTS PARENTS Total
avantages ?
Avenir de l'enfant est assuré 25,6 30,6 28,2
Éviter la forte dépendance de la fille vis-à-
30,0 35,9 33,1
vis de son mari
Éviter les risques d'accouchement difficile 61,1 72,6 67,2
Limiter les risques de mortalité infantile 26,8 35,1 31,3
Alger les parents 0,0 0,4 0,2
Avoir le libre choix/Maturité 1,2 0,7 0,9
Malanville Avoir le temps d'aller à l'école 0,2 0,0 0,1
Éviter des avortements a
0,2 0,5 0,4
risque/avortement
Ignorance 0,2 0,0 0,1
Ne sait pas 1,2 0,0 0,6
Respecter dans la société/famille et
4,5 3,9 4,1
Épanouissement de la fille
Savoir vivre/gérer le foyer 0,4 1,1 0,8
Source : Résultat de collecte
En termes de recommandation, les enquêtés de la commune de Karimama ont
proposé plusieurs actions dont les trois principales sont :
53
- Sensibilisation des parents sur les inconvénients des mariages précoces et sur le
droit des enfants. Cette suggestion a mobilisé la majorité, soit 50,2% des parents
et 44,8% des adolescents enquêtés, soit au total 47,63% des personnes
enquêtées dans la commune ;
- Sensibilisation des religieux et chefs traditionnels sur les méfaits du phénomène
de mariage précoce. Cette modalité a mobilisé 44,1% des enquêtés de la
commune avec 41,7% et 40,5% des enquêtés respectivement parents et
adolescents de la zone.
- Améliorer le taux de scolarisation des filles dans la commune. Cette proposition
d’action se hisse au troisième rang avec 24,8% des enquêtés de la commune
correspondant à 20,7% et 29,4% des adolescents et parents enquêtés.
Toutefois, d’autres propositions sont faites, comme le plaidoyer à l’application des lois
(23,1%), et l’implication des autorités communales (21,7%) dans la lutte contre le
mariage précoce des enfants.
Tableau 61 : Les suggestions d’actions de lutte contre le mariage précoce à
Karimama
54
- La scolarisation des filles (37,5%) et l’application des lois (36,5%) sont entre
autres des actions suggérées par les enquêtés adolescents et parents.
Il est à souligner que d’autres propositions de mesure de lutte ont été effectuées. Celles
qui sont dominante sont celles énumérées supra.
Tableau 62 : Les suggestions d’actions de lutte contre le mariage précoce à
Malanville
55
Par contre à Malanville, l’Imam est celui qui célèbre ces mariages dans la plupart des
cas aussi bien selon les parents (83,1%) et adolescents (80,5%) enquêtés, soit un total
de 81,9% des enquêtés de la zone.
Les autres acteurs comme le chef village, le chef traditionnel, les oncles et tante, et le
chef village célèbrent aussi des mariages mais dans une proportion très faible
comparativement au poids affecté à l’Imam seul.
Tableau 64 : Les acteurs qui célèbrent le mariage précoce à Malanville
Qui sont ceux qui célèbrent les
Communes ADOLESCENTS PARENTS Total
mariages précoces dans la localité ?
Le chef village 3,45 4,92 4,2
Le chef de famille 6,90 9,14 8,1
L'Imam 80,53 83,13 81,9
Malanville
Le chef traditionnel 4,87 6,50 5,7
Les oncles 5,88 6,33 6,1
Tante 0,61 0,88 0,8
Source : Résultat de collecte
Ces mariages précoces ou forcés sont célébrés à des moments bien définis tout au
long de l’année mais particulièrement après les récoltes, au début et pendant des
carêmes respectivement comme consolidés par 83,7% et 79,4% des enquêtés de
Karimama. Les adolescents et parents enquêtés ont majoritairement identifié ces
périodes comme les moments de l’année où le mariage des jeunes filles est célébré.
Toutefois, les périodes de fête de fin d’année, les fêtes de village et de tabaski, le jour
du marché et les vendredis reste des périodes propices pour célébrer ces mariages.
Tableau 65 : Les périodes de célébration des mariages précoces à Karimama
A quel moment de l'année ce genre de
Communes ADOLESCENTS PARENTS Total
mariage est organisé dans la localité ?
Périodes de fêtes de fin d'année 4,7 1,8 3,2
Fêtes du village 3,0 3,9 3,5
Fête de la Tabaski 3,0 2,1 2,5
Au début des carêmes /Pendant 47,8 50,8 49,4
Karimama
Après les récoltes 82,6 84,7 83,7
A tout moment 4,3 3,9 4,1
Le jour du marché/ Les vendredis 0,3 0,6 0,5
Saison des pluies 0,3 0,0 0,2
Source : Résultat de collecte
Ces mêmes périodes ont été identifiés à Malanville comme période de célébration des
mariages précoces. Ainsi, à Malanville les périodes après les récoltes et de carême
sont propices pour la célébration des mariages précoce dans la commune.
56
Tableau 66 : Les périodes de célébration des mariages précoces à Malanville
57
Tableau 68 : Les lieux de célébration des mariages précoces à Malanville
Comment ces mariages se
Communes ADOLESCENTS PARENTS Total
célèbrent-ils ?
En cachette 20,3 20,9 20,6
Sur la place publique du village 13,6 15,5 14,6
Malanville Dans la maison familiale de la
30,0 32,2 31,2
femme/Chez le père
A la mosquée/Église 61,7 64,1 63,0
Source : Résultat de collecte
5.1.9 Perception de « garçon mineur », « fille mineure », de l’âge de la
majorité et de son importance au mariage
Les résultats affichent un taux de méconnaissance de l’âge adulte de 8,2% par les
adolescents qui n’ont pas connaissance de l’âge légal ou normal auquel une jeune fille
peut se marier. Ces adolescents pensent qu’une jeune fille ayant 10 ans et moins de 18
ans peut se marier. Cette méconnaissance de la notion d’âge adulte influence
considérablement le phénomène de mariage précoce dans la commune de Karimama
et pourrait être dû au faible taux de scolarisation dans la zone. Toutefois, la majorité
des adolescents, soit 91,8% pensent qu’une jeune fille doit avoir au moins 18 ans avant
se marier.
Tableau 69 : Connaissance de l’âge adulte des jeunes filles au mariage à
Karimama
58
Dans la commune de Karimama, respectivement 80,9% et 67,3% des adolescents et
parents enquêtés ignorent l’existence des textes et lois sur les mariages
forcés/précoces.
Tableau 71 : Connaissance des textes et lois sur le mariage précoce à Karimama
ADOLESCENTS PARENTS
Commune Avez-vous connaissance
des textes et lois sur les Filles Garçons Total Femmes Hommes Total
mariages forcés/précoces ? (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Non 76,8 70,3 73,8 68,6 62,7 65,6
Malanville Oui 23,2 29,7 26,2 31,4 37,3 34,4
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : Résultat de collecte
Parmi les adolescents et parents ayant connaissance de l’existence des textes et lois
sur les mariages précoces ou forcés, la majorité a été informée par les ONG et Centre
de Promotion Social à Karimama. Les ONG constituent le premier canal d’information
dans la commune avec 13,4% et 26,7% des adolescents et parents enquêtés.
Ainsi, les associations/groupements constituent le troisième canal d’information aussi
bien pour les adolescents que pour les parents enquêtés. Toutefois, la radio, la
télévision, et les affiches publicitaires constituent aussi des canaux d’information dans
la commune.
Tableau 73 : Source d’information sur les textes et lois sur le mariage précoce à
Malanville
Si oui, quelles sont les ADOLESCENTS PARENTS
commune sources de votre information Filles Garçons Total Femmes Hommes Total
? (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Affiche publicitaire 1,7 0,3 1,3 0,6 0,6 1,2
Radio 2,0 1,3 3,0 0,9 4,2 5,1
Télévision 1,0 2,0 2,3 0,6 1,8 2,4
ONG 17,1 5,4 13,4 11,7 15,0 26,7
Karimama
Associations/Groupements 8,0 1,7 6,0 5,4 7,2 12,6
Centre de promotion social 11,7 3,7 10,7 7,8 12,9 20,7
A l'école 0,0 1,0 2,0 0,0 0,0 0,0
Bouche à oreille 0,0 0,7 0,7 0,0 0,0 0,0
59
La police républicaine 0,0 0,3 0,3 0,0 0,6 0,6
Paires éducateur 0,3 0,0 0,3 0,0 0,0 0,0
Sensibilisation à la mairie/CA 0,3 0,0 0,0 0,3 0,3 0,6
Source : Résultat de collecte
Dans la commune de Malanville, les deux premières sources d’informations sur
l’existence des textes et lois sont les ONG et associations/groupements de lutte contre
le phénomène dans la commune.
Toutefois, la radio, le centre de promotion social, la télévision et les affiches
publicitaires sont aussi des sources d’information permettant à certaines franges des
enquêtés d’avoir les informations sur les textes et lois régissant le mariage précoce
dans la commune.
Tableau 74 : Source d’information sur les textes et lois sur le mariage précoce à
Malanville
Si oui, quelles sont les ADOLESCENTS PARENTS
Commune sources de votre information Filles Garçons Total Femmes Hommes Total
? (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Affiche publicitaire 1,8 1,6 3,0 1,1 3,3 4,4
Radio 4,3 3,0 5,7 2,6 6,2 8,8
Télévision 0,8 0,4 0,4 0,7 1,2 1,9
ONG 15,2 8,1 16,2 10,0 10,4 20,4
Associations/Groupements 12,2 7,3 14,0 8,3 9,7 17,9
Centre de promotion social 6,7 4,3 7,7 4,0 4,0 8,1
A l'école 0,2 1,0 1,4 0,0 0,0 0,0
Documents 0,0 0,2 0,2 0,0 0,0 0,0
Malanville
Entre amis 0,0 0,2 0,2 0,0 0,0 0,0
La police républicaine 0,0 0,2 0,2 0,0 0,0 0,0
Le chef village 0,2 0,0 0,0 0,2 0,0 0,2
Le Délégué/L'imam 0,4 0,4 0,8 0,4 0,4 0,7
Les agents de santé 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,4
Membre de famille 0,8 0,4 1,6 0,7 0,0 0,7
ONG 0,2 0,0 0,0 0,2 0,4 0,5
Sensibilisation à la mairie/CA 1,0 0,0 0,0 0,9 1,8 2,6
Source : Résultat de collecte
S’agissant des dispositions de la loi que les enquêtés maîtrisent, la majorité des
adolescents et des parents savent que cette loi prévoit des sanctions allant à
l’emprisonnement des auteurs de mariages précoces des enfants. D’autres enquêtés
savent aussi que la loi prévoit de dédommagement pour les victimes et protège les
enfants.
Tableau 75 : Connaissance des dispositions de la loi à Karimama
ADOLESCENTS PARENTS
Quelles sont les dispositions de cette
Commune Filles Garçons Total Femmes Hommes Total
loi que vous connaissez ?
(%) (%) (%) (%) (%) (%)
La loi prévoit des emprisonnements
Karimama 10,0 8,0 18,1 11,4 18,0 29,4
pour les auteurs
60
La loi prévoit des dédommagements
4,0 2,3 6,4 5,7 6,0 11,7
pour les victimes
La loi protège les enfants contre les
3,3 3,0 6,4 3,9 7,5 11,4
auteurs
Source : Résultat de collecte
Dans la commune de Malanville, la disposition portant sur les sanctions, voire
emprisonnement des auteurs est plus connue par les enquêtés. Toutefois, certains
enquêtés ont connaissance de ce que dispose la loi comme dédommagements à
l’endroit des victimes et en termes de protection des enfants contre les auteurs de
mariage précoce.
Tableau 76 : Connaissance des dispositions de la loi à Karimama
E03 : Quelles sont les dispositions de ADOLESCENTS PARENTS
Commune
cette loi que vous connaissez ? F (%) G(%) T (%) F (%) H (%) F (%)
La loi prévoit des emprisonnements
11,6 12,2 23,7 14,1 16,9 30,9
pour les auteurs
La loi prévoit des dédommagements
4,5 3,2 7,7 5,3 7,6 12,8
Malanville pour les victimes
La loi protège les enfants contre les
7,1 7,7 14,8 7,0 10,4 17,4
auteurs
Ne sait pas 0,0 0,0 0,0 0,4 0,0 0,4
Source : Résultat de collecte
Quant à l’applicabilité de cette loi, 69,0% des adolescents et 68,9% des parents ayant
connaissance de la loi pensent que les autorités l’appliquent dans leur communauté.
Toutefois, certains enquêtés qui ont connaissance de la loi pensent qu’elle ne
s’applique pas dans leur communauté.
Tableau 77 : Application des dispositions de la loi à Karimama
Ces lois sont-elles ADOLESCENTS PARENTS
Commune appliquées dans votre
F (%) G(%) T (%) F (%) H (%) T (%)
communauté ?
Non 14,3 19,7 17,1 18,4 27,5 23,5
Oui 76,2 62,1 69,0 72,4 66,1 68,9
Malanville
Ne sait pas 9,5 18,2 14,0 9,2 6,4 7,7
Total 2 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : Résultat de collecte
Dans la commune de Malanville, la plupart des parents (68,9%) et adolescents (69,0%)
ayant connaissance de la loi affirment qu’elle s’applique dans leur communauté.
Cependant, 23,5% et 17,1% des parents et adolescents enquêtés pensent que les
dispositions de cette loi ne s’appliquent pas dans leur communauté.
Tableau 78 : Application des dispositions de la loi à Malanville
Ces lois sont-elles ADOLESCENTS PARENTS
Commune appliquées dans votre Filles Garço Total Femmes Hommes Total
communauté ? (%) ns (%) (%) (%) (%) (%)
Malanville Non 14,3 19,7 17,1 18,4 27,5 23,5
61
Oui 76,2 62,1 69,0 72,4 66,1 68,9
Ne sait pas 9,5 18,2 14,0 9,2 6,4 7,7
Total 2 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : Résultat de collecte
En ce qui concerne la participation à des actions communautaires en vue de faire un
plaidoyer pour l’application de cette loi dans la commune de Karimama, la plupart des
enquêtés ont répondu « Non » parce qu’ils n’ont jamais participé à une telle action. Cela
signifie que les enquêtés de Karimama n’ont pas d’expérience en matière d’actions
communautaire pour faire un plaidoyer.
Tableau 79 : Participation à des actions communautaires à Karimama
Avez-vous déjà participé à des ADOLESCENTS PARENTS
actions communautaires pour
Commune Filles Garçons Total Femmes Hommes Total
faire le plaidoyer pour
(%) (%) (%) (%) (%) (%)
l'application de ces lois ?
Non 93,8 88,0 91,2 91,1 73,4 80,7
Karimama
Oui 6,3 12,0 8,8 8,9 26,6 19,3
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : Résultat de collecte
Par contre, dans la commune de Malanville, les résultats affichent au niveau des
parents un impact positif des actions antérieures de plaidoyers menés dans la
commune. En effet, on note que la moitié, soit 50% des parents ont participé au moins
une action de plaidoyer au niveau communautaire. Ceci est à l’actif des différents
acteurs de la chaîne de lutte contre le phénomène.
Au niveau des adolescents, les résultats sont identiques à ceux de Karimama avec la
majorité, soit 74,4% des adolescents qui n’ont pas d’expérience en termes d’action de
plaidoyer au niveau communal. Par ailleurs, il y a la moitié des parents enquêtés qui
n’ont pas d’expérience en matière d’action de plaidoyers.
Tableau 80 : Participation à des actions communautaires à Malanville
62
Tableau 81 : Rôle des ONG dans l’application de la loi à Malanville
Pensez-vous que les ADOLESCENTS PARENTS
Organisations de la Société
Commune Civile (OSC) ont des rôles Filles Garçons Total Femmes Hommes Total
importants à jouer dans (%) (%) (%) (%) (%) (%)
l'application
Non 55,9 52,4 54,2 37,3 46,9 42,3
Karimama Oui 44,1 47,6 45,8 62,7 53,1 57,7
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : Résultat de collecte
Toujours en ce qui concerne les ONG, à Malanville, la plus part des enquêtés
adolescents (74,8%) et parents (84,0%) reconnaissent l’importance des ONGs dans
l’application des textes et loi lié au phénomène.
Tableau 82 : Rôle des ONG dans l’application de la loi à Malanville
63
Tableau 84 : Connaissance des services de réhabilitation à Malanville
Avez-vous entendu parler des ADOLESCENTS PARENTS
services de réhabilitation ? TOTAL
Commune
Si oui pouvez-vous citer Filles (%) Femmes (%) (%)
quelques-uns de ces services ?
Non 70,1 60,6 65,3
Malanville Oui 29,9 39,4 34,7
Total 100,0 100,0 100,0
Sources : Résultat de collecte
Les trois principaux services de réhabilitation connus à Karimama par la majorité des
enquêtés adolescents filles (73,7% et 86,8%) et les parents femmes (73,1% et 88,5%)
ayant déclaré avoir connaissance en SR sont :
- La Police Républicaine ;
- Le Centre de Promotion Social (CPS) ;
- La justice légale (tribunal, et Élus locaux).
Par ailleurs, les services comme les OSC, les Associations Villageoises d’Épargne et
de Crédit (AVEC), le Chef quartier/Chef d’arrondissement sont aussi connus des
enquêtés mais par une partie infirme.
Tableau 85 : Structure de Services de Réhabilitation à Karimama
Avez-vous entendu parler des services de ADOLESCENTS PARENTS
réhabilitation ? TOTAL
Commune Femmes
Si oui pouvez-vous citer quelques-uns de ces Filles (%) (%)
(%)
services ?
Police républicaine 73,7 73,1 73,3
Centre de Promotion Social (CPS) 86,8 88,5 87,8
Justice légale (Tribunal, Élus locaux) 13,2 15,4 14,4
Organisation de la Société Civile (OSC) 13,2 3,8 7,8
Karimama
Associations Villageoises d'Épargne et de
2,6 7,7 5,6
Crédit (AVEC)
Autres Groupements et Associations 15,8 3,8 8,9
CQ/CA 5,3 3,8 4,4
Sources : Résultat de collecte
A Malanville, la situation est presque identique avec les structures identifiées. En effet,
les trois principaux services de réhabilitation que la majorité des enquêtés connaissent
sont :
- La Police Républicaine ;
- Le Centre de Promotion Social ;
- Les Organisations de la Société Civile.
Par ailleurs d’autres structures comme la justice légale et les Associations Villageoises
d’Épargne et de Crédit (AVEC) sont aussi connues des enquêtés mais par une partie
infirme.
64
Tableau 86 : Structure de Services de Réhabilitation à Malanville
Avez-vous entendu parler des services de ADOLESCENTS PARENTS
réhabilitation ? TOTAL
Commune Femmes
Si oui pouvez-vous citer quelques-uns de Filles (%) (%)
(%)
ces services ?
Police républicaine 75,3 75,2 75,3
Centre de Promotion Social (CPS) 56,8 56,0 56,3
Justice légale (Tribunal, Élus locaux) 23,5 3,7 12,1
Organisation de la Société Civile (OSC) 37,0 21,1 27,9
Associations Villageoises d'Épargne et de
Malanville Crédit (AVEC) 24,7 12,8 17,9
Autres Groupements et Associations 14,8 21,1 18,4
Arrondissement 0,0 0,9 0,5
Centre de santé 1,2 0,9 1,1
Ne connais pas le nom de la structure 0,0 0,9 0,5
ONG 0,0 0,9 0,5
Sources : Résultat de collecte
Selon les enquêtés adolescents filles et parents femmes, l’offre de service des
structures de réhabilitation est majoritairement orientée vers la défense des femmes et
la protection des femmes et filles victimes de mariages forcé/précoce et l’apport des
solutions aux conflits.
Tableau 87 : connaissance des offres de service des structures de réhabilitation à
Karimama
ADOLESCENTS PARENTS
Quels sont les services qu'offrent ces
Commune TOTAL (%)
structures ? Filles (%) Femmes (%)
Aucune idée 15,8 11,5 13,3
Assure la sécurité 28,9 34,6 32,2
Résout les confits 23,7 48,1 37,8
Défend les femmes et filles victimes
76,3 76,9 76,7
de mariage forcés/précoces
Karimama
Accompagnement judiciaire des
10,5 1,9 5,6
survivantes
Accompagnement financiers des
18,4 11,5 14,4
survivantes
Accompagnement psychologique 5,3 0,0 2,2
Sources : Résultat de collecte
Par contre, à Malanville les services les plus connus par les adolescents filles et
parents femmes sont l’offre de sécurité et la défense des femmes et filles victimes de
mariage forcé.
D’autres services comme les accompagnements financiers, judiciaires et psychologique
des survivantes sont aussi connus par une minorité des enquêtés.
65
Tableau 88 : connaissance des offres de service des structures de réhabilitation à
Malanville
ADOLESCENTS PARENTS
Quels sont les services qu'offrent
Commune TOTAL (%)
ces structures ? Filles (%) Femmes (%)
Aucune idée 3,7 4,6 4,2
Assure la sécurité 65,4 66,1 65,8
Résout les confits 48,1 42,2 44,7
Défend les femmes et filles
victimes de mariage 80,2 77,1 78,4
forcés/précoces
Accompagnement judiciaire des
Malanville 17,3 9,2 12,6
survivantes
Accompagnement financiers des
13,6 8,3 10,5
survivantes
Accompagnement psychologique 16,0 5,5 10,0
Parler des problèmes des femmes
0,0 0,9 0,5
et des filles
Soins 0,0 0,9 0,5
Sources : Résultat de collecte
5.2 Connaissance des adolescents en matière de santé sexuelle et
reproductive
5.2.1 Connaissance du cycle menstruel et des méthodes contraceptives
Cette étude vise aussi à apprécier la connaissance des adolescents en SSR. Ainsi, les
résultats ci-dessous montrent que la majorité des adolescents filles (56,6%) et garçons
(63,3%) enquêtés ne savent pas si une femme peut tomber en enceinte lorsqu’elle a
des relations sexuels. Par ailleurs, 27,1% des adolescents enquêtés savent que la
femme peut très bien tomber enceinte la toute première fois qu’elle a des relations
sexuelles.
Tableau 89 : Connaissance des adolescents en SSR à Karimama
ADOLESCENTS
Une femme peut-elle tomber
Commune enceinte la toute première fois
Filles (%) Garçons (%) Total (%)
qu’elle a des relations sexuelles ?
66
Tableau 90 : Connaissance des adolescents en SSR à Malanville
Une femme peut-elle tomber ADOLESCENTS
Commune enceinte la toute première fois Garçons
Filles (%) Total (%)
qu’elle a des relations sexuelles ? (%)
Non 16,2 12,6 14,6
Oui 35,1 23,9 30,0
MALANVILLE
Ne sait pas 48,7 63,5 55,4
TOTAL 100,0 100,0 100,0
Sources : Résultat de collecte
Sur la question de savoir si une femme peut tomber enceinte si elle a des relations
sexuelles au milieu de son cycle menstruel, la plus part des adolescents (71,2%) ne sait
pas, 16,1% ont répondu « oui » que la femme peut tomber enceinte et 12,7% ont
répondu « Non » que la femme ne peut pas tomber enceinte.
Ces réponses montrent clairement que les adolescents ont besoin d’être renforcé en
connaissance sur les SSR pour mieux se préparer à affronter le phénomène de
grossesse précoce/non désirée.
Tableau 91 : Maîtrise du cycle menstruel par les ados à Karimama/A
68
Concernant la commune de Malanville, les résultats du tableau ci-dessous nous montre
que 53,5% (49,8% des filles ados et 57,9% des garçons) « ne connaissent pas » la
période du cycle menstruel pour laquelle une femme normalement réglée peut
probablement tomber enceinte. Par contre, 24,5% des filles et garçons pensent que
c’est « Au milieu des règles ». 16,6% des ados (12,0% chez les filles et 14,5% chez les
garçons) estime que cela se produit « Après les règles » avec 3,5% des ados (4,3%
chez les filles et 2,6% chez les garçons) pensent que cela se produit « Avant les
règles ». Il faut noter que, 3,9% des ados (4,7% chez les filles et 3,0% chez les
garçons) non pas souhaité répondre à cette question.
Tableau 96 : Maîtrise du cycle menstruel par les ados à Malanville/C
69
que c’est par la ‘’contraception’’. 1,2% de ces ados pensent que cela réside dans les
méthodes traditionnelles.
Tableau 98 : Connaissance des méthodes contraceptives à Malanville
ADO
Comment une femme peut-elle
Commune Filles Garçons Total
éviter de tomber enceinte ?
(%) (%) (%)
Abstinence 41,0 33,8 37,7
Contraception 26,6 19,8 23,5
Ne veut pas répondre 0,4 0,0 0,2
MALANVILLE
Ne sait pas 31,4 44,1 37,1
Calcule du cycle 0,0 0,5 0,2
Méthode traditionnelle 0,7 1,8 1,2
Sources : Résultat de collecte
Plus de la moitié des ados, 66,3% (61,5% des filles et 71,2% des garçons) ont entendu
parler des méthodes contraceptives. Par contre, 33,8% des ados (38,5% des filles et
28,8% des garçons) n’ont pas entendu parler des méthodes contraceptives. Ces
résultats sont obtenus dans la commune de Karimama et présentés dans le tableau ci-
dessous.
Tableau 99 : Avoir entendu parler des méthodes contraceptives modernes à Karimama
ADO
Avez-vous entendu parler des
Commune Filles Garçons Total
méthodes contraceptives ?
(%) (%) (%)
Non 38,5 28,8 33,8
KARIMAMA Oui 61,5 71,2 66,3
TOTAL 100,0 100,0 100,0
Sources : Résultat de collecte
En ce qui concerne, les méthodes contraceptives dans la commune de Malanville
(illustrer dans le tableau ci-dessous), 86,3% (85,5% des filles et 87,1% des garçons)
ont entendu parler des méthodes contraceptives et 13,7% des ados (14,5% des filles et
12,9% des garçons) n’ont pas entendu parler des méthodes contraceptives.
Tableau 100 : Avoir entendu parler des méthodes contraceptives à Malanville
ADO
Avez-vous entendu parler des
Commune Filles Garçons Total
méthodes contraceptives ?
(%) (%) (%)
Non 14,5 12,9 13,7
MALANVILLE Oui 85,5 87,1 86,3
TOTAL 100,0 100,0 100,0
Sources : Résultat de collecte
Parmi ceux qui connaissent les méthodes contraceptives dans la commune de
Karimama il y a 63,6% des filles et 36,4% des garçons qui connaissent les ‘’pilules’’ ;
71,8% des filles et 28,2% des garçons qui connaissent les ‘’injectables’’ ; 70,6% des
filles et 29,4% des garçons connaissent les ‘’implants sous cutanés ; 37,5% , 83,3% des
filles et 62,5% , 16,7% des garçons connaissent respectivement les
70
‘’préservatifs/condom’’ et ‘’Collier’’. Dans le même temps il y a 100% des filles qui ‘’ne
savent pas’’ comme l’indique le tableau ci-dessous :
Tableau 101 : Connaissance spécifiques des méthodes contraceptives modernes à
Karimama
Si Oui, citer les déférentes ADO
Commune méthodes contraceptives que Filles Garçons Total
vous connaissez ? (%) (%) (%)
Pilules 63,6 36,4 100,0
Injectables 71,8 28,2 100,0
Implants sous cutanés 70,6 29,4 100,0
KARIMAMA
Préservatifs/Condom 37,5 62,5 100,0
Collier 83,3 16,7 100,0
Ne sait pas 100,0 0,0 100,0
Sources : Résultat de collecte
Pour ceux qui connaissent les méthodes contraceptives dans la commune de Malanville
il n’y a que 100% des garçons qui connaissent les ‘’méthodes traditionnelles’’ ; 50% des
filles comme garçons connaissent la ‘’Ligature des trompes’’ ; 60% des filles et 40% des
garçons connaissent ‘’DUI/Stérilet’’ par contre 40% des filles et 60% des garçons
connaissent les ‘’Spermicides’’ ; 58,3% des filles et 41,7% des garçons maitrisent les
‘’Pilules’’ ; 56,3% des filles et 43,8% des garçons quant à eux connaissent les
‘’Injectables’’ ; 66,7% des filles et 33,3% des garçons maitrisent plutôt les ‘’Implants
cutanés’’ ; 41,2% des filles et 58,8% des garçons connaissent les ‘’colliers’’ comme
l’indique le tableau ci-dessous
Tableau 102 : Connaissance spécifiques des méthodes contraceptives modernes à
Malanville
G06 : Si Oui, citer les ADO
déférentes méthodes
Commune Filles Garçons Total
contraceptives que vous
(%) (%) (%)
connaissez ?
Pilules 58,3 41,7 100,0
Injectables 56,3 43,8 100,0
Implants sous cutanés 66,7 33,3 100,0
Ligature des trompes 50,0 50,0 100,0
Malanville Préservatifs/Condom 58,3 41,7 100,0
DIU/Stérilet 60,0 40,0 100,0
Spermicides 40,0 60,0 100,0
Collier 41,2 58,8 100,0
Méthode traditionnelle 0,0 100,0 100,0
Sources : Résultat de collecte
Concernant les avantages de la contraceptives dans la commune de Karimama 87,5%
des filles et 94,3% des garçons disent que c’est pour ‘’ éviter les grossesses non
désirés’’. Dans le même temps, 2,1% des filles pensent que c’est pour ‘’Espacer les
naissances’’ et 2,9% des garçons disent que cela n’a ‘’aucun avantage’’. Dans ce lot,
71
10,4% des filles et 2,9% des garçons ‘’ ne savent rien’’ des avantages de ses
méthodes contraceptives comme l’indique le tableau ci-dessous :
Tableau 103 : Connaissance des avantages de la contraception à Karimama
ADO
G07 : Si Oui, citer les avantages
Commune Filles Garçons Total
de la contraception ?
(%) (%) (%)
87,5 94,3 90,4
Éviter les grossesses non désirées
Ne sait pas 10,4 2,9 7,2
KARIMAMA
Aucun 0,0 2,9 1,2
Espacement de naissance 2,1 0,0 1,2
TOTAL 100,0 100,0 100,0
Sources : Résultat de collecte
Lorsqu’on vient dans la commune de Malanville 96,2% des filles et 95,5% des garçons
pensent que les contraceptives ont pour avantage ‘’d’éviter les grossesses non
désirées’’ ; seuls 3,3% des filles disent que c’est pour ‘’éviter les MST’’ et 4,5% des
garçons ‘’ne savent rien’’ sur ces avantages d’après les résultats du tableau ci-après :
Tableau 104 : Connaissance des avantages de la contraception à Malanville
ADO
G07 : Si Oui, citer les avantages
Commune Filles Garçons Total
de la contraception ?
(%) (%) (%)
Éviter les grossesses non
96,2 95,5 95,8
désirées
MALANVILLE Ne sait pas 0,0 4,5 2,1
Éviter les MST 3,8 0,0 2,1
TOTAL 100,0 100,0 100,0
Sources : Résultat de collecte
5.2.2 Connaissance des adolescents sur les soins prénataux et les conditions
d’accouchement
Le tableau suivant montre que dans la commune de Karimama 54,5% des filles sont
tombées enceintes une fois contre 45,5%.
Tableau 105 : Adolescentes ayant déjà une première grossesse à Karimama
72
Tableau 106 : Adolescentes ayant déjà une première grossesse à Malanville
Êtes-vous déjà tombés ADOLESCENTS
Commune enceinte au moins une
Filles (%) Garçons (%)
fois ?
Non 16,4 100,0
MALANVILLE Oui 83,6 -
TOTAL 100,0 100,0
Sources : Résultat de collecte
Pour les filles qui sont tombées enceintes une fois à Karimama, on constate que 75%
d’elles ont consulté quelqu’un pour des soins prénataux lors de leur première grossesse
contre 25% qui ne l’ont pas fait comme l’indique le tableau ci-dessous :
Non 25,5
MALANVILLE Oui 74,5
TOTAL 100,0
Sources : Résultat de collecte
Pour les filles qui ont reçu des soins prénataux dans la commune de Karimama 88,9%
ont consultés les ‘’sages-femmes’’ et 11,1% sont allées vers les ‘’médecins’’ comme
l’indique le tableau ci-dessous :
Tableau 109 : Type de personnes/spécialistes consultés à Karimama
ADOLESCENTS
Commune K04 : Si Oui, qui avez-vous consulté ?
Filles (%)
Un Médecin 11,1
KARIMAMA Une Sage-femme 88,9
TOTAL 100,0
Sources : Résultat de collecte
73
Concernant la commune de Malanville, on constate que 89,5% des filles sont allées
consulter les sages-femmes pour les soins prénataux et 2,6% sont allées vers les
‘’médecins’’ et 7,9% ont consulté ‘’une accoucheuse traditionnelle’’ d’après les résultats
du tableau suivant :
Tableau 110 : Type de personnes/spécialistes consultés à Malanville
ADOLESCENTS
Commune Si Oui, qui avez-vous consulté ?
Filles (%)
Un Médecin 2,6
Une Sage-femme 89,5
MALANVILLE
Une accoucheuse traditionnelle 7,9
TOTAL 100,0
Sources : Résultat de collecte
Le tableau ci-dessous indique que 88,9% des filles ont reçu les soins prénataux pour
leur grossesse ‘’dans un service de santé publique’’ contre 11,1% ‘’ dans un centre de
santé privé, dans la commune de Karimama.
Tableau 111 : Lieu où la fille a reçu les soins prénataux/Karimama
ADOLESCENTS
K05 : Où avez-vous reçu les soins prénataux
Commune
pour cette grossesse ? Filles (%)
Dans un service de santé publique 88,9
KARIMAMA Dans un centre de santé privé 11,1
TOTAL 100,0
Sources : Résultat de collecte
Mais pour la commune de Malanville, on remarque que 100% des filles ont reçu les
soins prénataux ‘’à domicile’’ et ‘’ dans un centre de centre santé publique’’ contre 50%
qui l’ont reçu dans un centre de santé privé comme l’indique le tableau ci-dessous :
Tableau 112 : Lieu où la fille a reçe les soins prénataux/Malanville
74
Tableau 113 : Lieu d'accouchement/Karimama
ADOLESCENTS
Commune Où avez-vous accouché
Filles (%)
Au centre de santé publique 55,6
Dans la communauté (maison, accoucheuse
KARIMAMA traditionnelle) 22,2
Actuellement enceinte 22,2
TOTAL 100,0
Sources : Résultat de collecte
Dans la commune de Malanville 81,6% des filles ayant reçu des soins prénataux ont
accouché dans ‘’un centre de santé publique’’ ; 5,3% dans un ‘’centre de santé privé’’ ;
10,5% ‘’Dans la communauté (maison, accoucheuse traditionnelle)’’ comme l’indique le
tableau ci-dessous :
Tableau 114 : Lieu d'accouchement/Malanville
ADOLESCENTS
Commune K08 : Où avez-vous accouché
Filles (%)
Au centre de santé publique 81,6
Au centre de santé privé 5,3
Dans la communauté (maison, accoucheuse
MALANVILLE
traditionnelle) 10,5
Pas encore enceinte 2,6
TOTAL 100,0
Sources : Résultat de collecte
5.3 Motif du mariage
Lorsqu’on analyse les principales causes des mariages dans la commune de
Karimama, on constate que chez les filles ce sont : ‘’ pour avoir des ressources pour
‘’cérémonie’’, ‘’pour solder une dette des parents’’ avec un taux de 100% ; on remarque
aussi ‘’le désir de se marier’’ avec 76,9%, ‘’A l’âge de se marier’’ avec un taux de 57,1%
puis ‘’ Une grossesse inattendue avec 50% comme taux.
Par contre chez les garçons ces causes sont : ‘’ forcé par les parents’’ (100%), ‘’
grossesse inattendue’’ (50%) ‘’ A l’âge de se marier’’ (42,9%) et ‘’le désir de se marier’’
qui est de 23,1% comme l’indique le tableau suivant :
Tableau 115 : Principale cause du mariage/Karimama
Principale cause de votre ADO
Commune
mariage ? F(%) G (%) T (%)
A l’âge de se marier 57,1 42,9 100,0
Forcé par les parents 0,0 100,0 100,0
Pour avoir des ressources pour
100,0 0,0 100,0
KARIMAMA cérémonie
Une grossesse inattendue 50,0 50,0 100,0
Le désir de se marier 76,9 23,1 100,0
Pour solder une dette des parents 100,0 0,0 100,0
75
Sources : Résultat de collecte
Le même scénario s’observe dans la commune de Malanville comme l’indique le
tableau ci-dessous, on remarque que les principales causes de mariage chez les filles
sont : ‘’ pour avoir des ressources et pour solder une dette des parents’’ (100%), ‘’forcé
par les parents’’ (94,1%) ‘’Le désir de se marier’’ (88,9%), ‘’une grossesse inattendue’’
(75%) et ‘’ A l’âge de se marier’’ (62,7%). Par contre chez les garçons la principale
cause est qu’ils ‘’ ne savent pas’’ (100%).
Tableau 116 : Principale cause du mariage/Malanville
ADO
J11 : Quelle est la principale
Commune Filles Garçons Total
cause de votre mariage ?
(%) (%) (%)
A l’âge de se marier 62,7 37,3 100,0
Forcé par les parents 94,1 5,9 100,0
Pour avoir des ressources pour
100,0 0,0 100,0
cérémonie
Malanville Une grossesse inattendue 75,0 25,0 100,0
Le désir de se marier 88,9 11,1 100,0
Ne sait pas 0,0 100,0 100,0
Pour solder une dette des
100,0 0,0 100,0
parents
Sources : Résultat de collecte
76
Tableau 117 : Mesures proposées par les enfants, pour prévenir les mariages
précoces/forcés à Karimama
Tableau 118 : Mesures proposées par les enfants, pour prévenir les mariages
précoces/forcés à Malanville
77
5.4.2 Actions proposées par les parents
Tableau 119 : Mesures proposées, par les parents, pour prévenir les mariages
précoces/forcés à Karimama
Enquête 1,50
Mettre les filles en apprentissage 0,60
Tableau 120 : Mesures proposées, par les parents, pour prévenir les mariages
précoces/forcés à Malanville
78
Recommandations
Au terme des éléments d’analyse sur la situation sociodémographique chez les filles qui
accouchent avant 18 ans dans la zone sanitaire Malanville-Karimama, ainsi que des
propositions formulées par les enquêtés, il apparaît nécessaire de :
Organiser des émissions radiophoniques impliquant les parents, les leaders
religieux, les élus locaux et les jeunes sur les mariages et les grossesses
précoces ;
Organiser des activités de sensibilisation à l’endroit des jeunes sur la thématique
des mariages et grossesses précoces dans les CEG, les ateliers
d’apprentissages, les groupes de FADA ;
Réprimer des auteurs de grossesses et mariages précoces ;
Assurer l’accompagnement des survivantes ;
Faire un Plaidoyer à l’endroit des conseils communaux pour la création d’une
ligne budgétaire pour la mise en œuvre des activités de luttes contre les
grossesses et mariages précoces ;
Mobiliser la police républicaine autour de l’initiative lutte contre les mariages et
grossesses précoces ;
Faire un plaidoyer à l’endroit de la Mairie et des personnes ressources ;
Organiser des sensibilisations écran géant sur les méfaits des grossesses et
mariages précoces ;
Sensibiliser les parents à scolariser et maintenir les enfants filles à l'école (mettre
les fournitures scolaires à leur disposition, fournir un accompagnement constant
pour les besoins essentiels: petit déjeuner, famille d'accueil,) ;
Former les enfants sur leurs droits ;
Former les leaders religieux et les parents sur les conséquences des mariages
précoces ;
Elargir les clubs scolaires à tous les collèges et les clubs non scolaires à tous les
ateliers de formation professionnelle ;
Promouvoir les dialogues parents/enfants ;
Créer des centres de loisir pour les jeunes ;
Mettre les filles en apprentissage ;
Eduquer les filles sur la santé sexuelle ;
Sensibiliser les femmes à faire le planning familiale et sur méthodes
contraceptives ;
Vulgarisation des textes et lois sur les mariages précoces.
79
6. Plan d’action de mise en œuvre des recommandations
A la suite des travaux effectués avec les parties prenantes à la problématique étudiée, une déclinaison des recommandations en tâches
concrètes a été réalisée et est présentée dans le tableau ci-dessous.
Tableau 121 : Plan d’action pour la mise en œuvre des recommandations
Quel est l'acteur
N° Recommandations Tâches de mise en œuvre Résultats attendus Sur quelle période Qui associer?
principal
Organiser des émissions Le niveau de
-Contractualiser avec la
radiophoniques impliquant les connaissance des Chargé de communication
radio Fara de gaya
parents, les leaders religieux, les acteurs intervenant dans Une fois par mois de la Mairie, le CPS,
1. -Identifier un groupe La CRAMS
élus locaux et les jeunes sur les la chaine des mariages dès janvier 2020 Comité de santé de la zone
d’animateurs
mariages et les grossesses et grossesses précoces sanitaire, Animateurs ONG
précoces est amélioré
2. Organiser des activités de
sensibilisation à l’endroit des Identifier les thèmes Equipe d’Encadrement de
Le niveau de
jeunes sur la thématique des spécifiques à dérouler la ZS
connaissance des Une fois par mois
mariages et grossesses précoces Faire un plan de travail Chargé de communication
élèves/apprentis est dès janvier 2020
dans les CEG, les ateliers Faire le listing des de la Mairie, le CPS,
amélioré
d’apprentissages, les groupes de centres/écoles concernés Comité de santé de la zone
FADA CRAMS sanitaire, Animateurs ONG
3. _Installer des comités de
veille citoyenne pour la
dénonciation des cas Réduction des cas de Commissaires de la Police
Réprimer des auteurs de
_Briffer les membres de grossesse et mariages Républicaine, Maires, CA,
grossesses et mariages précoces
comité sur les textes et lois précoces Organisations de la société
règlementant les grossesses Activité continue civile, CPS, MCC,
et mariages précoces. dès Janvier 2020 MCZS membres EEZ
4. Assurer l’accompagnement des Mettre en place un Bonne insertion des Activité continue MCZS Membres EEZ, CPS ,
survivantes mécanisme d’identification survivantes dès Janvier 2020 Police Républicaine,
des survivantes Organisations de la société
Evaluer les besoins des civile
survivantes
Assurer l’insertion/réinsertion
socioprofessionnelle des
80
Quel est l'acteur
N° Recommandations Tâches de mise en œuvre Résultats attendus Sur quelle période Qui associer?
principal
survivantes
5. Faire un Plaidoyer à l’endroit des -Rédiger la lettre de
conseils communaux pour la plaidoyer à l’endroit des
création d’une ligne budgétaire conseils communaux Ligne budgétaire
pour la mise en œuvre des activités _Faire le plaidoyer disponible T3 2020 pour
de luttes contre les grossesses et _Faire le suivi de la mise en prise en compte
mariages précoces œuvre en 2021 MCC MCZS, Maires, Conseillers
6. Mobiliser la police républicaine Organiser des séances de
Police Républicaine est
autour de l’initiative lutte contre les travail avec les responsables
mobilisée et informée
mariages et grossesses précoces de la police républicaine T1 2020 MCZS MCC, CRAMS
7. -Rédiger la lettre de
plaidoyer à l’endroit des
personnes ressources et des
Faire un plaidoyer à l’endroit de la Radio communautaire
conseils communaux
Mairie et des personnes ressources disponible
_Faire le plaidoyer
_Faire le suivi de la mise en
œuvre T1 2020 MCZS MCC, CRAMS
8. Améliorer le niveau de
Acquisition de matériels connaissance des
Organiser des sensibilisations
Identifier le lieu et la cible acteurs intervenant dans
écran géant sur les méfaits des
Réalisation des spots de la chaine des mariages Equipe Mairie
grossesses et mariages précoces
sensibilisation et grossesses précoces, Activité continue d’encadrement de Comité de santé de la zone
dès Janvier 2020 la zone sanitaire sanitaire
Organiser des séances de
Sensibiliser les parents à scolariser
sensibilisation à l'endroit des
et maintenir les enfants filles à
parents ;
l'école (mettre les fournitures
Mettre en place des appuis % de filles sans MCC, autres membres
9. scolaires à leur disposition, fournir T2 2020 C/RAMS
nutritionnels aux enfants occupation est réduit EEZ, élus locaux,
un accompagnement constant pour
scolarisés et des
les besoins essentiels: petit
équipements pour les
déjeuner, famille d'accueil)
enfants en apprentissage.
10. Former les enfants sur leurs droits Organiser les sessions de les enfants sont formés T2 2020 C/RAMS CPS, MCC, ONG
81
Quel est l'acteur
N° Recommandations Tâches de mise en œuvre Résultats attendus Sur quelle période Qui associer?
principal
formation des enfants sur
sur leurs droits
leurs droits
Elaborer les modules de
formation sur les
conséquences des mariages
précoces (modules sur
textes de loi, les leaders religieux et
recommandations du Coran, les parents ont une
santé sexuelle et meilleure connaissance
Former les leaders religieux et les
reproductive chez les des conséquences des MCC, autres membres
11. parents sur les conséquences des T3 2020 C/RAMS
adolescents et jeunes) ; mariages et grossesses EEZ, élus locaux,
mariages précoces
Organiser les formations au précoces et adoptent de
profit des leaders religieux nouveaux
et parents ; comportements
Utiliser des projections/films
sur la SSRAJ pour
sensibiliser les leaders
religieux et les parents.
Identifier les pairs
éducateurs dans tous les
collèges et ateliers et les
former sur la SSRAJ
Elargir les clubs scolaires à tous les Mettre à la disposition de Les clubs scolaires et
ONG, MCC, Patrons
collèges et les clubs non scolaires ces clubs le matériel de non scolaires sont élargis
12. T3 2020 C/RAMS d'atelier et Directeurs
à tous les ateliers de formation sensibilisation à tous les milieux en
d'école
professionnelle Planifier avec eux des manquent et sont formés
activités d'éducation sexuelle
et de sensibilisation
Faire le suivi/évaluation de la
mise en œuvre des activités
82
Quel est l'acteur
N° Recommandations Tâches de mise en œuvre Résultats attendus Sur quelle période Qui associer?
principal
Former les parents sur le
guide du dialogue parents-
enfants en vigueur au
Bénin ;
Les parents sont outillés
Sensibiliser les parents et les
en matière de dialogues
encourager à engager des
Promouvoir les dialogues parents/enfants MCC, autres membres
13. dialogues avec les enfants T3 2020 C/RAMS
parents/enfants Les parents discutent EEZ, élus locaux,
sur la SSRAJ ;
avec les enfants sur les
Organiser des activités sur la questions de SSRAJ
SSRAJ à l'endroit des
parents et des enfants en
vue de susciter les dialogues
entre parents et enfants.
14. Les jeunes disposent
d’espaces pour
Identifier les besoins en
s’adonner aux loisirs
matière de loisir sains dans
sains
les deux communes ;
Le ludisme est mis à
Faire un plaidoyer auprès de
contribution de
Créer des centres de loisir sain la mairie (budget) les
l’amélioration des Les partenaires au
pour les jeunes partenaires au
connaissances et des T3 / 2020 MCZS développement
développement pour la
pratiques en matière de Le maire, MCC
réalisation de ces lieux
SSR
loisirs ;
L’épanouissement de la
Identifier les sites de
jeunesse de la commune
construction de ces lieux de
à travers la création des
loisir.
centres de loisirs sains
est assuré
15. Mettre les filles en apprentissage Déterminer la cible ; Autonomie de la jeune T3 2020 MCZS Les partenaires
Sensibiliser les parents ; fille CPS
Identifier le métier ;
Accompagner en
permanence la fille dans son
83
Quel est l'acteur
N° Recommandations Tâches de mise en œuvre Résultats attendus Sur quelle période Qui associer?
principal
apprentissage.
16. Mettre l’éducation sexuelle
dans les programmes
Eviter les mariages et les ONG partenaire
scolaires ;
grossesses avant l’âge
Eduquer les filles sur la santé Animer des discussions avec Les parents et les CPS
de 18 ans T2 2020
sexuelle les élèves/apprentis sur la gardiens d’enfants Les radios partenaires
Maîtriser son corps sur le
sexualité ; Les enseignants
plan sexuel
Réaliser des émissions radio
sur la sexualité.
Réaliser des émissions
radios sur les avantages du
PF ; Parents et gardien
Sensibiliser les femmes à faire la Rendre gratuites les Le taux d’adoption de la d’enfants
17. PF et sur les méthodes méthodes contraceptives et planification familiale T1 / 2020 MCZS Les membres de l’EEZS
contraceptives la PF ; boosté Les responsables
Amener la jeune fille à maternité
choisir une méthode
contraceptive.
Traduction des différentes L’observance des
Les ONG partenaires
lois en des langues locales dispositions des lois est
Vulgarisation des textes et lois sur Les élus locaux Les radios partenaires
18. Mission de vulgarisation des de mise Dès T1/202
les mariages précoces
lois votées par les députés Le respect des lois de la
dans les différentes localités nation par la population
84
Annexes
85