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INTRODUCTION
Le virus respiratoire syncytial bovin (V.R.S.B.) appartient à la famille des Paramyxoviridae. Il est
actuellement classé dans le genre des pneumovirus. Son action pathogène est sous la dépendance de facteurs
de réceptivité. Ceux-ci sont nombreux dans le cas d’une maladie respiratoire mais nous soulignons plus
particulièrement avec le V.R.S. l’importance de :
* L’espèce : on observe essentiellement chez les bovins avec association ou non avec d’autres agents infectieux
comme le virus Parainfluenza type III ou pasteurella haemolytica.
Les autres espèces domestiques comme les ovines et les caprins peuvent être également atteintes.
* L’âge des animaux : jeunes bovins âgés de 15 jours à 18 mois et plus particulièrement entre 2 et 4.5 mois.
* La saison : la maladie est surtout rencontrée pendant la période hivernale.
* L’alimentation : en particulier la consommation de l’ensilage.
* La race : certaines races à viande semblent plus prédisposées.
PATHOGENIE
La pathogénie de l’infection due au V.R.S. est encore mal connue. On sait que celle-ci peut apparaitre
malgré la présence d’anticorps circulants. Chez l’enfant, on a pu observer une A de la maladie liée à la présence
de ces anticorps, laissant supposer l’intervention d’un mécanisme immunologique provoquant une réaction
d’hypersensibilité : cette hypothèse est également envisagée dans le cas de l’infection bovine en raison de
l’évolution biphasique des formes graves parfois rencontrée chez les animaux.
Après une première phase caractérisée cliniquement par un syndrome respiratoire de type grippal, on
peut observer chez certains animaux soit immédiatement, soit quelques jours, à plusieurs semaines après une
période de guérison apparente, une importante dyspnée associée à un emphysème pulmonaire évoluant vers
la mort. Ce phénomène rappelle des réactions d’hypersensibilité liée à une pneumonie interstitielle atypique
décrite chez les bovins. Par ailleurs les corticoïdes et les antihistaminiques se révèlent efficaces sur le terrain
pendant cette seconde phase de la maladie.
SYMPTOMES
La maladie apparait sous différentes formes cliniques, aigue et atténuée selon l’âge des animaux et les
facteurs de réceptivité, atteignant 80 à 100% des bovins du troupeau lorsque ceux-ci sont âgés de 15 jours à 18
mois.
a) Forme aigue :
Elle peut évoluer en 2 phases, la première correspond à l’apparition brutale d’un syndrome respiratoire
de type grippal, le seconde se caractérisant par des complications d’emphysème pulmonaire ou de surinfection
bactérienne selon l’âge des animaux. Ces 2 phases ne sont pas toujours rencontrées sur le terrain.
* Phase I : Cette première phase correspond à l’apparition brutale d’un syndrome respiratoire de type grippal,
avec un jetage séreux, une conjonctivite entrainant un larmoiement, une toux sèche persistante accompagnée
d’une tachypnée et une hyperthermie pouvant atteindre 42°C.
* Phase II :
- Chez les animaux âgés de 3 à 9 mois (parfois jusqu’à l’âge de 18 mois) : on peut rencontrer dans cette
seconde phase de la maladie soit une évolution vers la guérison en 2 à 3 jours ; soit au contraire, une
aggravation. Dans ce dernier cas, celle-ci peut subvenir très rapidement après le syndrome grippal A plusieurs
jours A plusieurs semaines plus tard.
Le plus souvent 2 à 3 jours après l’apparition de la maladie, alors que l’état des animaux peut
s’améliorer, on peut noter chez la plus part d’entre eux : l’apparition d’une dyspnée intense avec 80 à 100
mouvements respiratoires/minute ; la détresse respiratoire est aigue (dyspnée importante ; respiration de type
abdominal ; encolure tendue avec plaintes à l’expiration). On observe également du ptyalisme avec une salive
spumeuse parfois tentée de sang ; l’animal est anorexique, souvent constipé, les muqueuses sont cyanosées.
Parfois on note la présence d’un emphysème sous cutané dans la région de l’épaule et de l’encolure.
Ce tableau clinique peut se terminer par la mort des animaux. Le taux de mortalité peut atteindre 20%
des cas des enzooties.
- Chez les jeunes veaux : lorsque les animaux sont atteints très précocement, on note le plus souvent une
broncho-pneumonie de type catarrhal, touchant principalement les lobes antérieurs et qui se complique
fréquemment de surinfection bactérienne.
LE VIRUS RESPIRATOIRE SYNCYTIAL BOVIN
Actuellement, les techniques les plus couramment employées sont l’immunofluorescence indirecte et la
méthode d’ELISA.
TRAITEMENT
C’est celui de BPIE A en général, il comporte 2 séries de mesures : la mesure hygiénique classique et les
mesures médicales.
Les mesures médicales comportent trois objectifs par l’ordre d’urgence, il convient en premier lieu :
* Lutter contre l’insuffisance respiratoire : tonicardiaque, saignée, révulsion cutanée en région thoracique.
Lorsqu’il existe une très forte suspicion d’infection due au V.R.S.B., on peut préconiser (et cela chez les animaux
très infectés) l’emploi de corticoïdes et antihistaminiques dans le cas d’une dyspnée associée à un œdème et
un emphysème pulmonaire.
Afin d’éviter l’immunodépression de la corticothérapie l’apport d’acide acétylsalicylique peut se révéler
bénéfique.
* Neutraliser les germes de surinfections : (antibiothérapie).
* Un traitement adjuvant permet de stimuler l’organisme (analeptique cardio-respiratoire, neurostimulants,
vitamines, oligo-éléments), il faut également rechercher les animaux anorexiques et réhydrater les veaux très
atteints refusant de boire.
PROPHYLAXIE
La prophylaxie visant à préserver ou à augmenter la résistance du sujet. Elle repose sur des mesures
sanitaires (amélioration des conditions d’habitat et d’environnement des animaux) et sur les mesures
médicales (vaccination).
CONCLUSION
L’infection clinique du V.R.S.B. est parfois encore méconnue, alors que ce virus peut occasionner des
pertes économiques dans les élevages. Seul l’envoi au laboratoire d’au moins trois couples de sérum par
élevage associé si c’est possible à des prélèvements de poumon permettra de poser le diagnostic de certitude
et de mieux préciser l’épidémiologie de cette maladie quelque soit l’endroit où elle se trouve.