© Gouvernement du Québec
Ministère de l’Éducation, 2006
ISBN 2-550-46698-5
Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2006
Graphisme : Caron & Gosselin (Jean-René Caron, André Bourget, Michel Dupuis, Félix Genêt-Laframboise).
Photographie : Alain Désilets.
Montage : Caractéra inc.
Nous tenons à remercier les directions d’école, le personnel enseignant ainsi que les élèves et leurs parents qui ont
généreusement accepté de participer, d’une façon ou d’une autre, aux prises de vues qui illustrent ce document.
Au personnel enseignant du premier cycle du secondaire
Mesdames,
Messieurs,
C’est avec plaisir que je vous transmets le Programme de formation de l’école québécoise pour le premier cycle du secondaire.
La publication de ce document constitue une étape importante puisqu’elle marque le début de la mise en œuvre
de la réforme du curriculum au secondaire. Ce programme de formation s’inscrit dans une perspective de continuité
avec celui du primaire, tout en tenant compte des défis propres à l’école secondaire.
Ce document a été réalisé grâce à la collaboration de plus de 400 personnes du milieu de l’éducation, majoritairement
des enseignantes et des enseignants. De plus, il s’inspire largement des résultats des plus récentes recherches en éducation.
En outre, il importe de préciser que ce document a bénéficié, au cours de l’automne 2002, des commentaires formulés par
des partenaires du milieu de l’éducation et des enseignantes et enseignants du secondaire lors de la validation et de
l’expérimentation de la version préliminaire du Programme. L’avis de la Commission des programmes d’études préparé sur le
sujet a également été pris en compte pour l’améliorer de façon optimale. Ces précieuses contributions ont permis d’apporter
des ajustements qui répondent davantage aux besoins des principaux intervenants.
Le Programme de formation du premier cycle du secondaire vise la réussite de tous les élèves. Dans cette foulée,
il doit être considéré comme un cadre essentiel et utile pour tous les intervenants du domaine de l’éducation. Il vient
également préciser les visées et les orientations qui guideront les choix éducatifs du personnel enseignant,
de l’ensemble du personnel de l’école et de son conseil d’établissement ainsi que des parents.
Je vous invite à prendre connaissance du Programme et à vous l’approprier en vue de sa mise en œuvre soit en
septembre 2004 pour les écoles qui le désirent, soit en septembre 2005 pour l’ensemble des écoles secondaires du
Québec. Vous serez appelés à mettre à profit votre expertise et à travailler en étroite collaboration avec votre
équipe-cycle et votre équipe-école pour aider chaque élève à décrocher ses rêves et à se réaliser pleinement.
Je tiens à vous remercier de votre engagement envers tous les élèves et je compte sur votre collaboration pour
relever le défi de préparer les jeunes d’aujourd’hui à devenir des citoyennes et citoyens à part entière.
Je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Le ministre de l’Éducation,
PIERRE REID
Avant-propos
Les défis relatifs à l’éducation des jeunes d’aujourd’hui lui faire connaître ce projet que les adultes désirent réali-
sont de plus en plus exigeants. Former au mieux tous les ser avec lui de même que les attentes à satisfaire pour
jeunes, dans un contexte social complexe et changeant, obtenir la reconnaissance de ses compétences.
nécessite un réajustement constant des pratiques. Dans
À l’instar du programme du primaire, dont il est la suite
cette perspective, le Programme de formation de l’école
logique, le Programme de formation du premier cycle du
québécoise constitue un cadre essentiel pour tous les choix
secondaire se caractérise par quatre traits distinctifs :
pédagogiques. Il invite à la concertation l’ensemble des inter-
– il vise le développement de compétences par des
venants scolaires, particulièrement les enseignantes et les
élèves engagés activement dans leur démarche
enseignants. Il précise les grandes orientations éducatives
d’apprentissage;
à privilégier ainsi que les apprentissages jugés essentiels
– il intègre l’ensemble des matières dans un tout harmo-
à la formation des jeunes d’aujourd’hui.
nisé, axé sur les grandes problématiques de la vie
Le Programme de formation établit les bases d’un contrat contemporaine;
moral entre les établissements scolaires et la société, tout – il rend explicite la poursuite d’apprentissages transver-
particulièrement les parents et les élèves. À la lumière de saux qui échappent aux frontières disciplinaires;
la mission de l’école, il propose un projet de formation qui – il fait appel à l’expertise professionnelle des ensei-
concerne le développement de l’élève dans toutes les gnants et permet les choix individuels et collectifs.
dimensions de sa personne. Il peut donc être utilisé pour
NOTE : Une bibliographie suit les quatre premiers chapitres ainsi que chaque programme disciplinaire.
Trois visées du
Programme de formation
Exploiter
Art
R
Un
E
DE
bien-être
s
LA
Structuration
CO
de l’identité
Médias Communiquer
MM
de façon Dix-neuf programmes disciplinaires :
ÉLÈVE
UNICATION
Développement Construction appropriée
du pouvoir d’une vision Français, langue d’enseignement
d’action du monde
Français, langue seconde
•Programme de base
Vivre-ensemble et Environnement et •Programme enrichi
Se donner des citoyenneté consommation
méthodes de
Intégration linguistique, scolaire et sociale
A L
CI
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CO travail efficaces
Ma
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3
Chapitre 1
S’inscrire dans le prolongement un monde où les connaissances se multiplient de façon sur l’efficacité du système éducatif. Cette vaste opération
d’adaptations successives exponentielle, un monde où le changement est un proces- a permis de préciser les attentes sociales à l’égard de
sus permanent, un monde où l’interdépendance des l’école. Le rapport de la Commission, Rénover notre système
Le système scolaire dont bénéficient actuellement les problèmes nécessite des expertises poussées, diversifiées d’éducation : Dix chantiers prioritaires, ainsi que celui du
Québécois est le produit d’efforts d’adaptation antérieurs. et complémentaires. Groupe de travail sur la réforme du curriculum, Réaffirmer
Ainsi, dans la foulée du rapport de la commission Parent, l’école (1997), constituent les deux principales assises de
au cours des années 60, on a rendu accessibles des ser- Le nombre croissant des exigences envers l’école a amené
l’énoncé de politique L’école, tout un programme (1997).
vices éducatifs du préscolaire jusqu’à la fin du secondaire, le Québec, comme plusieurs communautés dans le monde
et même au delà de l’école secondaire pour une très depuis le début des années 90, à entreprendre une réforme Cet énoncé ministériel donne les grandes orientations de
grande proportion de jeunes. Quelques décennies plus majeure de son système éducatif. la présente réforme en ciblant un objectif central : la réus-
site pour tous, sans abaissement des niveaux d’exigence.
tard, l’école est ouverte à tous, mais elle se heurte à des Une réponse aux attentes sociales Il préconise un programme de formation centré sur les
problèmes imprévus en matière d’encadrement éducatif
Plusieurs avis, rapports et études, entre autres ceux de apprentissages essentiels en ce début du XXIe siècle. En
et de formation, et ce, en raison même de notre volonté
l’UNESCO, de l’Organisation de coopération et de dévelop- insistant sur l’importance de répondre aux besoins et aux
collective de hausser le niveau de scolarité moyen de
pement économiques (OCDE) et, plus près de nous, du intérêts particuliers de chacun, l’énoncé de politique sou-
l’ensemble de la population scolaire.
Conseil supérieur de l’éducation, ont jalonné la réflexion col- ligne la nécessité de continuer, au premier cycle du secon-
Les programmes d’études des années 80 et 90, qui étaient lective des deux dernières décennies sur l’adaptation de daire, les interventions éducatives différenciées dans une
conçus par objectifs, ont aussi été marquants. Ils faisaient l’école aux nouvelles réalités socioculturelles. Au Québec, formation commune. Il recommande également une orga-
la promotion du développement d’habiletés et d’attitudes, en 1994, dans son rapport intitulé Préparer les jeunes au nisation scolaire plus souple, respectueuse de l’autonomie
mettant ainsi en évidence l’importance des savoir-faire et 21e siècle, le Groupe de travail sur les profils de formation des établissements d’enseignement aussi bien que de celle
des savoir-être. Cependant, le découpage du contenu en au primaire et au secondaire reconnaissait les tendances des professionnels qui y travaillent.
une multitude d’objectifs généraux, terminaux et intermé- qui influencent le système scolaire : internationalisation,
diaires a favorisé une approche éclatée du savoir et Une production collective
explosion des connaissances, développement accéléré des
de l’apprentissage. technologies et complexification de la vie en société. Ce Le Programme de formation de l’école québécoise fait
groupe définissait les grands domaines d’apprentissage écho à ces analyses et à ces choix. Sa conception s’inscrit
Les attentes actuelles de la société envers l’école se font
devant constituer la trame d’un curriculum scolaire et, déjà, dans l’émergence d’un projet éducatif collectif. Plus de
plus grandes. Si celle-ci doit toujours viser la réussite du
il y incluait des compétences générales liées à des méthodes 400 personnes ont participé aux travaux d’élaboration du
plus grand nombre selon des barèmes scolaires, elle doit
et à des savoir-faire intellectuels. Ces travaux, tout comme programme du premier cycle du secondaire : enseignants,
aussi aider l’ensemble des jeunes à réussir leur vie. On lui
ceux liés à l’élaboration du présent programme, sont mar- membres des directions d’école, conseillers, professionnels
demande de continuer à transmettre les savoirs des géné-
qués par l’évolution des connaissances sur les processus de l’éducation et formateurs universitaires. De plus, il a
rations précédentes, tout en aidant tous les élèves à déve-
d’apprentissage et sur les caractéristiques de contextes été retravaillé en fonction des avis provenant de la
lopper les habiletés qui leur permettront d’être des
stimulants. Commission des programmes d’études, des quinze écoles
individus instruits et cultivés, des citoyens engagés, des
secondaires ciblées et des différents partenaires de l’édu-
travailleurs compétents. En somme, on s’attend à ce qu’elle La Commission des États généraux sur l’éducation amorçait,
cation consultés à l’automne 2002.
forme des personnes autonomes, capables de s’adapter à en 1996, un large débat dans toutes les régions du Québec
L’école québécoise d’aujourd’hui a le mandat d’offrir des Socialiser dans un monde pluraliste Qualifier dans un monde en changement
services éducatifs à tous les jeunes, de prendre en consi-
La mobilité géographique et professionnelle ainsi que la Une société du savoir appelle l’accroissement du niveau
dération les éléments diversifiés de leur univers et de les
renégociation perpétuelle des relations interpersonnelles de scolarisation de l’ensemble de la population. L’école
outiller pour qu’ils puissent actualiser leur potentiel tant
– liée notamment à la recomposition de nombreuses québécoise est ainsi mise en demeure d’assurer à tous la
sur le plan social que sur le plan intellectuel, et ce, pour
familles et aux nouveaux partenariats de travail – nous possibilité d’acquérir les moyens nécessaires pour mieux
leur vie personnelle aussi bien que professionnelle. En
obligent à poser un regard renouvelé sur les rapports entre prendre leur place au travail, dans leur famille et dans la
conséquence, son intervention auprès des jeunes doit être
les individus. Pour assurer à la fois l’épanouissement des vie collective. Pour ce faire, elle doit gérer l’hétérogénéité
multidimensionnelle. Aussi l’énoncé de politique L’école,
personnes et l’institution d’une collectivité solidaire, chacun croissante des élèves et soutenir des progressions diver-
tout un programme spécifie-t-il, pour l’école, une mission
doit apprendre à apprécier les différences personnelles et sifiées sans tomber dans la ségrégation. Chacun devrait
qui s’articule autour de trois axes interreliés : instruire,
culturelles chez les autres tout en obtenant, en retour, le pouvoir quitter l’école secondaire avec un diplôme qui soit
socialiser et qualifier.
respect de sa réalité particulière. l’équivalent d’un passeport reconnu pour son chemine-
Instruire dans un monde du savoir L’école est appelée à jouer un rôle d’agent de cohésion
ment dans la vie, et ce, quelle que soit la voie qu’il choi-
sira pour la poursuite de sa formation ou de son insertion
Le monde d’aujourd’hui est notamment caractérisé par en contribuant à l’apprentissage du vivre-ensemble et à
dans la société. Par ricochet, l’école secondaire doit sou-
l’importance des savoirs comme moteur des entreprises l’émergence chez les jeunes d’un sentiment d’apparte-
tenir l’orientation de chaque jeune vers la voie qui
humaines, tant techniques que sociales. Dans ce contexte, nance à la collectivité. Elle constitue une communauté où
convient à ses aspirations et à son potentiel.
l’école voit s’amplifier son rôle d’intermédiaire entre les la quête d’autonomie et l’identification à des groupes de
générations pour la transmission des acquis collectifs. référence doivent être perçues comme des impulsions à À l’importance de favoriser chez tous les élèves la maî-
Cependant, l’augmentation constante des connaissances canaliser pour faire l’apprentissage de la solidarité. Elle trise des savoirs de base s’ajoute la nécessité de leur faire
et la nécessaire ouverture à des sources culturelles plané- doit ainsi chercher à prévenir en son sein les risques acquérir l’aptitude à apprendre tout au long de la vie. Il
taires exigent de l’école non seulement qu’elle soutienne d’exclusion, dont la menace est d’autant plus réelle au importe de faciliter leur passage à d’autres paliers du sys-
l’acquisition par les élèves d’une sélection de savoirs jugés secondaire que les adolescents expriment parfois leur tème éducatif, de même que leur retour à l’école ou dans
aujourd’hui essentiels, mais aussi qu’elle les aide à déve- besoin d’affirmation de soi par le rejet de l’autre. Il d’autres milieux de formation, s’il y a lieu. La reconnais-
lopper leur aptitude à accéder à d’autres données lorsque incombe donc à l’école de se préoccuper du développe- sance officielle des acquis et des compétences doit
le besoin s’en fait sentir. ment socioaffectif des élèves, de promouvoir les valeurs à s’inscrire dans ce courant de développement continu et
la base de la démocratie et de veiller à ce que les jeunes mettre en évidence le chemin parcouru par chacun.
Même si l’école ne constitue pas le seul lieu d’apprentis-
agissent, à leur niveau, en citoyens responsables.
sage des jeunes, elle joue un rôle essentiel en ce qui a
trait à la construction de leurs connaissances et au déve-
loppement de leurs capacités intellectuelles. Plus que
jamais, sa responsabilité à l’égard de la formation de
l’esprit s’avère fondamentale pour les individus comme
pour la collectivité.
5
Chapitre 1
La construction d’une vision du monde, la structuration de Construction d’une vision du monde même manière, le contact avec la diversité ethnique et
l’identité et le développement du pouvoir d’action ont été culturelle peut l’amener à reconnaître son appartenance
Le regard que chacun porte sur le monde dépend de mul-
retenus comme les trois visées du Programme de forma- à une collectivité et à prendre sa place parmi les autres
tiples facteurs. L’héritage culturel et le milieu familial le
tion. Celles-ci fournissent une trajectoire commune à en affirmant ses propres valeurs dans le respect des dif-
marquent singulièrement. Bien que les élèves arrivent à
l’ensemble des interventions éducatives et donnent à pen- férences. L’élève apprend à exprimer ses perceptions,
l’école secondaire avec une grille de lecture colorée par
ser que l’école ne fait pas qu’outiller l’élève, mais qu’elle ses sentiments et ses idées, et il prend conscience de
leurs antécédents familiaux et scolaires, il n’en reste pas
lui permet aussi d’entrevoir une vie à réaliser et une l’influence du regard des autres sur ses propres réactions.
moins que l’école exerce une réelle influence sur leur
société à bâtir.
vision du monde, en raison du fait qu’ils la fréquentent à Tous les domaines d’apprentissage contribuent à dévelop-
Ces visées ont servi de repères pour la conception du une période de leur vie où la perméabilité aux différentes per l’identité de l’élève en le mettant en contact avec des
Programme. Elles sont explicitées par les intentions édu- influences est très grande. univers de connaissance variés, en élargissant ses horizons
catives des domaines généraux de formation présentés de même que la connaissance qu’il a de lui-même et
Un large répertoire de connaissances et des sources cultu-
plus loin. Leur actualisation prend appui sur les compé- de ses origines, en mobilisant ses facultés, en l’incitant à
relles variées constituent, pour l’élève, un terreau fertile
tences transversales et disciplinaires, lesquelles feront prendre position au regard des grands débats de la société
pour la construction de sa vision du monde. Aussi le Pro-
l’objet des autres chapitres du Programme de formation. et en l’amenant à s’ouvrir aux références morales et spi-
gramme de formation propose-t-il de soutenir le déve-
La combinaison de tous ces éléments constitue l’infra- rituelles de son milieu.
loppement intégré de savoirs en puisant aux sources
structure du profil de formation de l’élève.
disciplinaires tout en les reliant à la réalité telle que la Développement du pouvoir d’action
perçoivent les jeunes. Leur vision s’enrichit dans la mesure
Savoir agir tant pour faire face à la complexité des enjeux
où ils adoptent une distance critique à l’égard de leurs
actuels que pour répondre aux grandes questions éthiques
actions, de leurs opinions et de leurs valeurs. Il est primor-
et existentielles s’avère, pour le jeune, une source de pou-
Construction dial que tous les acteurs de l’école demeurent à l’affût des
voir sur sa vie. Ce pouvoir sera d’autant plus grand qu’il
d’une vision occasions d’accompagner les élèves dans les nombreux
prendra appui sur une vision du monde cohérente et sur
du monde questionnements qui contribuent à l’expression et au
une identité affirmée. Mais cela ne saurait suffire. Il lui
façonnement de leur vision du monde.
faut aussi avec patience, par de multiples recommence-
Structuration de l’identité ments, apprendre à agir de façon efficace, ce qui implique
Structuration qu’il parvient à intégrer de façon harmonieuse connais-
ÉLÈVE de l’identité Tout particulièrement à l’adolescence, l’école constitue un
sances et savoir-faire.
lieu d’influence pour la structuration de l’identité person-
nelle, sociale et culturelle. Elle offre au jeune l’occasion de Le savoir-agir repose sur l’utilisation et la combinaison
mettre à profit ses ressources et ses talents en se mesu- de contenus notionnels et d’habiletés intellectuelles et
Développement rant aux autres, en exploitant ses forces et en repoussant sociales en fonction du contexte. Ces connaissances et
du pouvoir ses limites. La possibilité d’exprimer ses opinions, de faire habiletés servent d’outils pour l’action comme pour la
d’action des choix, d’apprendre à les justifier et à en évaluer les réflexion. La volonté de faire acquérir aux élèves un pou-
conséquences l’aide à développer son autonomie. De la voir d’action conduit ainsi à la notion de compétence,
La culture, instrument d’appréhension de soi et du monde Enfin, la culture étant une réalité vivante à laquelle chaque génération apporte sa contri-
bution, l’école prendra appui sur la culture propre aux jeunes pour les amener à s’ouvrir
La culture, entendue comme l’ouverture au patrimoine collectif, constitue un autre appui à d’autres dimensions des multiples manifestations de l’activité humaine et à actualiser
essentiel à l’élaboration d’une vision du monde, à la structuration de l’identité et au déve- leur créativité dans tous les domaines.
loppement du pouvoir d’action.
7
Chapitre 1
actif, et l’étendue de la compétence dépend directement La décision d’opter pour le développement de compé- provenant de différentes situations. À cet effet, un plus
de la pertinence et de l’ampleur des savoirs qui tences s’appuie aussi sur la nécessité d’amorcer à l’école grand recours à une évaluation intégrée à l’apprentissage
l’alimentent. le développement d’habiletés complexes et de favoriser n’exclut pas pour autant la planification de situations
l’acquisition de connaissances utiles à l’adaptation à un d’évaluation distinctes. On considérera ainsi les résultats
La séquence de développement d’une compétence ne va
environnement changeant. Ainsi, les compétences, notam- des évaluations administrées par le ministère de l’Éduca-
pas du simple au complexe, des parties vers le tout. Elle
ment les compétences dites transversales, pourront deve- tion ou les commissions scolaires, le cas échéant, parmi
se construit plutôt en fonction des dimensions multiples
nir des outils pour un apprentissage tout au long de la vie. les données qui contribuent à la réalisation de ce bilan.
d’une situation. Le point de départ pour l’utilisation et le
développement d’une compétence se situe dans la globa- L’évaluation au service de l’apprentissage2 Le fait d’inscrire l’évaluation des apprentissages dans une
lité du défi à relever et le point d’arrivée, dans une réponse perspective de réussite ne signifie pas qu’il faille en dimi-
L’évaluation ne constitue pas une fin en soi. L’élève
adaptée à la problématique de départ. Par exemple, pour nuer les exigences, mais suggère d’en exploiter le poten-
n’apprend pas pour être évalué, mais il est évalué pour
permettre de devenir compétent dans la pratique du tiel, tant aux étapes du bilan que tout au long de la
mieux apprendre.
hockey, le recours à une démarche fragmentée qui, avant formation, pour mettre en place des conditions d’appren-
une première partie, exigerait la mémorisation de toutes L’évaluation, un levier pour l’apprentissage tissage conduisant au développement optimal des com-
les règles puis l’acquisition des techniques du patinage et pétences chez tous les élèves.
Devant les défis mis en lumière par le présent programme,
du maniement du bâton ne serait pas très efficace. C’est
il importe de rappeler que l’évaluation doit d’abord être Une évaluation en harmonie
au cœur même de l’action que le néophyte acquiert pro-
conçue comme un levier permettant d’aider l’élève à avec le Programme de formation
gressivement des connaissances et des habiletés qu’il com-
apprendre et d’aider l’enseignant à le guider dans sa
binera les unes avec les autres. Néanmoins, des séances Que ce soit pour soutenir l’apprentissage ou pour recon-
démarche. Développée et utilisée dans cet esprit, l’évalua-
d’entraînement dirigées par une personne compétente naître les niveaux de compétence atteints par les élèves,
tion permet de mieux asseoir les décisions et les actions
demeurent nécessaires, car elles permettent de décortiquer l’évaluation doit prendre en considération l’ensemble des
qui régulent les apprentissages de l’élève, dans le quoti-
les divers éléments du jeu pour en affiner la maîtrise et éléments constitutifs du Programme : les domaines géné-
dien comme aux moments plus stratégiques que sont, par raux de formation, les compétences transversales ainsi que
ainsi augmenter l’aisance du joueur. L’apprentissage
exemple, les transitions entre les cycles. En aidant l’ensei- les compétences disciplinaires.
épouse un mouvement en spirale à l’intérieur duquel les
gnant à faire le point sur les acquis antérieurs des élèves,
compétences servent à l’acquisition de nouvelles connais-
à suivre leur évolution et à juger de l’efficacité de ses stra- Une formation décloisonnée
sances qui, à leur tour, font évoluer les compétences.
tégies pédagogiques, elle constitue une ressource essen-
Dans un monde où l’interdépendance des phénomènes est
Sélectionner l’essentiel pour mieux le développer tielle dans la poursuite de l’objectif de la réussite scolaire.
de plus en plus évidente et le niveau de compétence exigé
Le développement des compétences demande du temps; Ainsi conçue, elle peut aussi faciliter la communication
pour y faire face, de plus en plus élevé, l’enseignement
il faut régulièrement les mettre et les remettre en œuvre avec les parents et les aider à comprendre le chemine-
d’éléments de contenu fragmentés ne répond plus aux
pour en accroître la robustesse et la portée. La décision ment de leur enfant et à découvrir les moyens de mieux
d’opter pour le développement de compétences amène l’accompagner.
donc à en sélectionner un certain nombre et à ne cibler Dans cette perspective, l’évaluation amène les enseignants 2. La volonté de favoriser une meilleure réussite de tous les élèves et le
que les connaissances essentielles afin qu’il soit possible, à reconnaître le niveau de développement des compé- choix de centrer le Programme de formation sur le développement de
en fonction du temps disponible, de faire progresser les tences des élèves par rapport aux attentes de fin de cycle compétences conduisent le ministère de l’Éducation à reconsidérer le
élèves dans le développement des unes et la construction sens de l’évaluation des apprentissages. C’est dans cette foulée qu’il a
de chacune des disciplines. Pour réaliser ce bilan des
adopté la Politique d’évaluation des apprentissages : Être évalué pour
des autres. apprentissages, ils doivent disposer d’informations variées mieux apprendre (2003).
11
Chapitre 1
Di
qui caractérise tout groupe d’élèves et il facilite la diffé-
f
de compétences
f
renciation pédagogique, condition essentielle de la lutte
é rencia
contre l’échec. Il incite à exploiter les champs d’intérêt et Construction
d’une vision
les questions des élèves, à respecter les différents styles du monde
t
et rythmes d’apprentissage, à s’appuyer sur les ressources
io n
et les acquis de chacun, à compter avec les différences Structuration
ÉLÈVE
ion
de l’identité
des contextes personnels, sociaux et familiaux.
Ré g u l a t
Des stratégies et des ressources diversifiées
Développement
L’uniformité de l’enseignement – c’est-à-dire une même Formation du pouvoir
leçon et un même exercice au même moment pour tous – décloisonnée d’action
implique rarement des défis adaptés à chacun. Le Pro-
gramme de formation offre à l’enseignant une palette
diversifiée d’éléments à partir desquels il peut construire Évaluation
des interventions pertinentes pour les besoins de chacun. au service de
Ses trois composantes majeures – les domaines généraux l’apprentissage
de formation, les compétences transversales et les com-
pétences disciplinaires – permettent, par une multitude de
combinaisons, de proposer aux élèves des situations Co
llég
d’apprentissage complexes et signifiantes, où on peut ialit
mettre à profit des ressources qui ne seront pas identiques é
d’une personne à l’autre. En ce sens, il favorise une ges-
tion souple de la classe, l’utilisation de ressources
modalités de communication entre l’école et la famille personnel à une vision commune, qu’elles font appel au
doivent être bidirectionnelles. Les parents joueront partage d’expertise, à la communication et à la concerta-
d’autant mieux leur rôle dans cet exercice qu’ils auront tion entre des acteurs aux formations et aux talents divers,
saisi le sens du Programme de formation, lequel balise les qu’elles investissent dans la formation continue et qu’elles
interventions scolaires. constituent un lieu de construction de savoirs et d’émer-
gence de solutions inédites aux problèmes auxquels elles
Une pratique de la collégialité font face.
Responsables à titre individuel de leurs actes profession- L’école a tout intérêt à évoluer dans cette direction, ne
nels, les membres du personnel de l’école sont aussi serait-ce que pour être cohérente par rapport à sa mis-
conviés à des actions concertées. Tous, membres de la sion, puisqu’elle doit former des personnes aptes à s’insé-
direction, enseignants, professionnels et membres du per- rer de manière harmonieuse dans ce type d’organisation.
sonnel de soutien, doivent collaborer pour créer les condi- La concertation entre enseignants d’une même cohorte
tions d’enseignement-apprentissage les plus favorables, d’élèves, le recours systématique à des situations d’ap-
particulièrement à l’intérieur d’un même cycle. Le prentissage multidisciplinaires, la mise en commun de res-
Programme de formation peut constituer, à cet égard, un sources et de stratégies, le partage de responsabilités et la
outil d’harmonisation et de convergence des interventions. recherche de solutions adéquates aux problèmes propres
La classe et l’école : à chaque milieu devraient constituer des bases impor-
des communautés d’apprentissage tantes de la gestion quotidienne de la classe et de l’école.
Le fait de mettre l’accent sur l’apprentissage et sur les Un programme qui s’actualise
compétences appelle, comme corollaire, une conception dans une organisation par cycles
renouvelée de l’enseignement. Le développement de com- La structure du cycle favorise cette nouvelle manière de
pétences et une organisation de l’enseignement centrée se concerter et de gérer avec souplesse les regroupements
sur l’apprentissage représentent pour toute l’équipe-école d’élèves, le temps et l’espace. En proposant un projet de
une invitation à se mobiliser autour du projet éducatif et formation à réaliser à l’intérieur d’un cycle, le Programme
à se donner une vision systémique de ce que l’on veut sollicite la mise en synergie des compétences profession-
réaliser avec les élèves. Concertation pédagogique, colla- nelles. Grâce au travail d’équipe des enseignants du cycle,
boration interdisciplinaire, projets partagés, activités com- les tâches et les groupes peuvent être répartis différem-
munes sont autant de formules à exploiter pour faire en ment selon les situations à dénouer et les projets à réali-
sorte que toutes les énergies tendent vers un seul objet : ser, décuplant ainsi les effets de la pratique de la
l’apprentissage. différenciation. Le travail en équipe-cycle permet de détec-
L’école : une organisation apprenante ter et de comprendre plus rapidement les difficultés
d’apprentissage et de trouver des stratégies d’intervention
Les changements que doit effectuer l’école la rapprochent
efficaces et partagées. Cette prise en charge commune
des pratiques qui caractérisent un nombre croissant
accroît l’efficacité et la cohérence des interventions, et
d’organisations dites apprenantes. Elles sont ainsi quali-
favorise le développement d’une expertise collective.
fiées parce qu’elles s’assurent de l’adhésion de tout leur
Programme de formation de l’école québécoise
1.7 Une structure de programme cohérente
Conçu comme un système, le Programme de formation pétences d’ordre intellectuel, méthodologique, personnel Les éléments constitutifs
s’articule autour de trois éléments intégratifs : les domaines et social ou de l’ordre de la communication. Ces compé- des programmes disciplinaires
généraux de formation, les compétences transversales et tences sont dites transversales en raison de leur caractère
les domaines d’apprentissage. Il doit être abordé comme générique et du fait qu’elles se déploient à travers les Chaque programme disciplinaire s’articule autour d’un
un tout dynamique dont la portée, en tant que référentiel divers domaines d’apprentissage. Elles ont, par définition, nombre limité de compétences dont la complémentarité
pédagogique, tient à la complémentarité et à l’interdépen- une portée plus large que les compétences disciplinaires concourt à l’atteinte des visées de la formation discipli-
dance de ses éléments constitutifs. Sa structure vise à faci- puisqu’elles débordent les frontières de chacune des dis- naire. Les compétences sont indissociables de l’acquisition
liter l’établissement de liens entre les différentes parties ciplines. Elles s’actualisent dans les disciplines autant que de savoirs nécessaires aussi bien à leur développement
qui le composent. Elle permet également d’inscrire les dans les domaines généraux de formation et profitent de qu’à leur exercice. Ces savoirs, de natures diverses, cor-
apprentissages disciplinaires dans le cadre plus large l’intégration des acquis au fil des jours. En ce sens, elles respondent aux éléments du contenu de formation de cha-
des visées de formation que doit partager l’ensemble des constituent des outils d’une très grande importance pour cun des programmes. Les compétences jouent un rôle
intervenants scolaires. Cette unité d’intention n’est pas qui doit vivre dans une société où les situations et les inter- intégratif puisqu’elles nécessitent l’établissement de liens
pour autant synonyme d’uniformité d’action. Des orienta- actions sont complexes, difficilement prévisibles et en entre ces savoirs et les situations d’apprentissage.
tions communes ne sauraient imposer des parcours uni- évolution constante. Dans un souci de continuité, les L’organisation des programmes disciplinaires est conçue
formes ni aux enseignants ni aux élèves. Ainsi, l’apport de compétences transversales sont formulées de façon autour des rubriques suivantes :
chaque discipline peut être considéré comme un regard presque identique à celles du primaire tout en faisant – Présentation de la discipline;
particulier posé sur la réalité, que l’on s’efforce par ailleurs ressortir leur complexification. – Relations entre la discipline et les autres éléments du
d’appréhender dans sa globalité. Programme de formation;
Les domaines d’apprentissage
– Contexte pédagogique;
Les domaines généraux de formation Le Programme de formation comprend cinq domaines – Compétences;
Le Programme de formation présente, sous l’appellation d’apprentissage : les langues; la mathématique, la science – Contenu de formation.
domaines généraux de formation, un ensemble de grandes et la technologie; l’univers social; les arts; et le dévelop-
intentions éducatives et d’axes de développement desti- Présentation de la discipline
pement personnel. Ils représentent les grands champs à
nés à structurer l’action collective de tous ceux qui font partir desquels sont définies les disciplines jugées essen- Cette section traite d’abord de la contribution particulière
l’école. Ces domaines, qui touchent aux problématiques tielles à la formation de l’élève. Le regroupement des dis- de la discipline à la formation de l’élève, de la conception
contemporaines auxquelles les jeunes doivent faire face, ciplines par domaines représente un pas vers le de la discipline et de l’esprit dans lequel son enseigne-
sont de nature interdisciplinaire. décloisonnement des matières scolaires, en ce sens qu’il ment doit être abordé. On y présente également les com-
Les domaines généraux de formation devraient constituer permet de les situer par rapport à des domaines de réfé- pétences à développer, les relations entre elles de même
les assises du projet éducatif de l’école et leur prise en rence et incite l’enseignant à concevoir sa discipline que des éléments de continuité par rapport au programme
compte, relever de l’ensemble des intervenants scolaires. comme une partie intégrante d’une dimension importante du primaire.
de la formation de l’élève. Le profil de formation de base
Les compétences transversales de l’élève du premier cycle du secondaire doit intégrer à la
Le Programme de formation souligne la nécessité de déve- formation prévue dans ces divers domaines les visées édu-
lopper, à un haut niveau, chez tous les élèves, des com- catives du Programme et les apprentissages transversaux.
15
Chapitre 1
Relations entre la discipline et les autres éléments d’information situant les apprentissages visés au premier Contenu de formation
du Programme de formation cycle du secondaire sur un continuum incluant les acquis
Cette rubrique renferme le répertoire des savoirs – ou res-
du primaire.
Cette rubrique explique et illustre les relations possibles sources – indispensables au développement et à l’exer-
entre les compétences disciplinaires et les compétences Composantes de la compétence cice de la compétence. Ce répertoire comporte des
transversales, les domaines généraux de formation et les éléments relatifs aux notions et concepts, aux méthodes,
Les composantes de la compétence permettent d’en cer-
autres disciplines. Elle fait ressortir, lorsque cela est per- aux stratégies, aux processus ou aux techniques de même
ner les facettes et en décrivent les aspects essentiels. Elles
tinent, des liens privilégiés que la discipline entretient avec qu’aux attitudes. L’organisation du contenu de formation
permettent également de s’en donner une représentation
des domaines généraux de formation apparentés. est appropriée à la discipline et tient compte de la logique
concrète et de saisir les principaux éléments en jeu lors
qui lui est propre. Il est présenté pour l’ensemble du cycle
Contexte pédagogique de son exercice.
et non par année et la façon de marquer l’évolution dans
Le contexte pédagogique apporte des précisions discipli- Critères d’évaluation le traitement qui en est fait au cours du cycle est propre
naires aux considérations pédagogiques du présent cha- à chaque discipline. Enfin, on y fait mention, sous une
Les critères d’évaluation sont des aspects incontournables
pitre du Programme de formation. Différents thèmes y sont forme ou une autre, de repères culturels qui correspondent
à considérer pour porter un jugement sur les compétences.
abordés, dont la dynamique à établir pour favoriser les à des ressources de l’environnement social et culturel pou-
Ils revêtent un caractère générique, leur formulation étant
apprentissages, le type de situations d’apprentissage à pri- vant alimenter le développement de la compétence.
suffisamment globale pour se rapporter à l’ensemble des
vilégier afin de créer en classe un climat propice au déve-
tâches qui amènent l’élève à mettre en œuvre sa compé-
loppement des compétences, le rôle de l’enseignant et
tence. Comme celle-ci s’observe autant dans les façons de
celui de l’élève. Des suggestions y sont à l’occasion for-
faire que dans le travail achevé, ces critères se rapportent
mulées sur les ressources humaines et matérielles à mettre
à la démarche de l’élève ou aux productions qu’il réalise.
à la disposition de l’élève.
Il ne s’agit donc pas d’une grille à utiliser telle quelle pour
Compétences effectuer l’évaluation, mais bien d’un cadre à partir duquel
on pourra développer des instruments d’évaluation de la
Les compétences correspondent aux cibles de formation
compétence.
propres à chaque discipline; un schéma illustre leur inter-
action. Elles sont introduites suivant un cadre de présen- Attentes de fin de cycle
tation qui est le même pour tous les programmes. Pour
Les attentes de fin de cycle précisent, sous la forme d’un
chaque compétence, on précise le sens, les composantes,
portrait global, ce qui est attendu de l’élève à la fin du
les critères d’évaluation ainsi que les attentes de fin
premier cycle du secondaire. En faisant référence à
de cycle.
l’ensemble des critères d’évaluation, ce portrait tient
Sens de la compétence compte des savoirs qui sont plus particulièrement mobili-
sés et des types de situations dans lesquels ils le sont. La
Le sens de la compétence expose les raisons pour les-
globalité de ce portrait ne nous dispense pas de porter un
quelles on doit la faire développer par l’élève, sa fonction
regard sur chacun des éléments constitutifs de la compé-
dans l’appropriation de la discipline et sa complémenta-
tence, mais elle invite à les considérer dans leur intégra-
rité par rapport aux autres compétences de la discipline.
lité plutôt que séparément.
On y précise la nature de la compétence ainsi que la
manière dont elle se manifeste et on fournit des éléments
Programme de formation de l’école québécoise
1.8 Un programme obligatoire
17
Chapitre 1
Présentation
CARACTÉRISTIQUES DU
PROGRAMME DE FORMATION DE L’ÉCOLE QUÉBÉCOISE
AU PREMIER CYCLE DU SECONDAIRE
L’école doit aider l’ensemble des jeunes à développer les habiletés qui leur permettront d’être des individus
cultivés, des citoyens engagés, des travailleurs compétents, et ce, tout en continuant de leur donner accès
aux savoirs des générations précédentes. À cette fin, le Programme de formation de l’école québécoise
pour le premier cycle du secondaire, tout comme ceux qui l’ont précédé, s’inscrit dans l’ensemble des
efforts consentis pour l’implantation de la réforme du système scolaire québécois. Il s’appuie sur les plus
récentes recherches dans le domaine de l’éducation et de l’apprentissage et actualise les diverses
connaissances.
Au premier chef, ce programme constitue l’outil quotidien de chaque enseignant ou enseignante, lui
permettant d’accomplir sa tâche. En même temps, il est un guide incontournable pour la direction,
l’ensemble du personnel de l’école et son conseil d’établissement.
En classe d’intégration linguistique, scolaire et sociale, l’élève est amené à développer les
compétences suivantes :
• interagir en français;
• s’adapter aux pratiques scolaires québécoises;
• s’intégrer à la société québécoise.
Dans le secteur francophone, deux programmes d’anglais, langue seconde, sont offerts au premier
cycle du secondaire : le programme de base et le programme enrichi. Le premier s’adresse aux
élèves qui sont prêts à poursuivre la progression amorcée dans le programme ordinaire offert au
primaire. Le second est conçu à l’intention des élèves qui ont, soit terminé avec succès un
programme d’anglais intensif au primaire, soit acquis par d’autres moyens une expérience
poussée de la communication en anglais.
En classe d’anglais, langue seconde, l’élève est amené à développer les compétences
suivantes :
Le programme Secondary English Language Arts (SELA) met en évidence le rôle essentiel de la
langue comme outil d’apprentissage pour l’ensemble des disciplines. Ouvrant ainsi la porte au
savoir et à sa construction, il met l’accent sur la littératie, soit l’habileté à comprendre comment se
construit le sens dans des textes variés et à l’évaluer en portant sur ces textes un regard critique.
Dans le secteur anglophone, deux programmes de français, langue seconde, sont offerts au
premier cycle du secondaire : le programme de base et le programme enrichi. Le premier fait suite
au programme de base du primaire. Le second s’adresse, soit aux élèves qui ont suivi le parcours
d’immersion française au primaire, soit à ceux qui possèdent déjà une certaine aisance en
français.
En classe de français, langue seconde, l’élève est amené à développer les compétences
suivantes :
• interagir en français;
• produire des textes variés en français;
• lire des textes variés en français (programme de base) ou
lire des textes courants et littéraires en français (programme enrichi).
Domaine de la mathématique,
de la science et de la technologie
• Mathématique
• Science et technologie
MATHÉMATIQUE
• chercher des réponses ou des solutions à des problèmes d’ordre scientifique ou technologique;
• mettre à profit ses connaissances scientifiques et technologiques;
• communiquer à l’aide des langages utilisés en science et technologie.
• Géographie
• Histoire et éducation à la citoyenneté
DOMAINE DE L’UNIVERS SOCIAL
Dans le domaine de l’univers social, l’élève est amené à développer les compétences
suivantes :
Géographie
• lire l’organisation d’un territoire;
• interpréter un enjeu territorial;
• construire sa conscience citoyenne à l’échelle planétaire.
• Art dramatique
• Arts plastiques
• Danse
• Musique
DOMAINE DES ARTS
Le domaine des arts comprend quatre programmes disciplinaires : l’art dramatique, les arts
plastiques, la danse et la musique. Ces programmes portent tous la préoccupation d’amener les
élèves à élargir leurs horizons culturels et à contribuer de façon significative à la vie artistique au
sein de leur école. Cependant, chaque programme propose des contenus de formation respectant
le langage, les règles, les principes et les outils propres à sa discipline, ainsi qu’un répertoire et
des repères culturels qui tiennent compte de son histoire et de sa particularité.
En classe d’arts, selon la spécificité de chaque discipline, l’élève est amené à développer
les compétences suivantes :
Art dramatique - Danse - Musique Arts plastiques
• créer des œuvres artistiques; • créer des images personnelles;
• interpréter des œuvres artistiques; • créer des images médiatiques;
• apprécier des œuvres artistiques. • apprécier des œuvres d’art et des objets culturels du
patrimoine artistique, des images personnelles et
des images médiatiques.
Le programme d’enseignement moral permet à l’élève de donner un sens à ses repères moraux
et de développer graduellement une maturité morale susceptible d’influer sur ses actions. L’élève
s’exerce ainsi à devenir un citoyen qui contribue à l’amélioration du vivre-ensemble en se souciant
de l’autre et s’initie aux rudiments de la démocratie.
En classe d’enseignement moral et religieux catholique, l’élève est amené à développer les
compétences suivantes :
Le programme d’enseignement moral et religieux protestant se caractérise par son ouverture sur
le monde, par l’angle sous lequel il aborde les questions religieuses et morales, par l’importance
qu’il accorde au développement de l’esprit critique et par la valorisation de la conscience et de la
liberté de l’individu.
En classe d’enseignement moral et religieux protestant, l’élève est amené à développer les
compétences suivantes :
• apprécier l’influence de la Bible sur l’individu et sur la culture dans une perspective protestante;
• agir dans le respect de la diversité religieuse;
• se positionner de façon réfléchie au regard de situations comportant un enjeu d’ordre éthique.