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De la modélisation à la commande
Henri Bourlès
Professeur du Conservatoire National des Arts et Métiers
Table des matières
1 Introduction 1
1.1 La notion de système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Objet de l’automatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Systèmes en boucle ouverte et systèmes en bouclé fermée . . . . 2
1.4 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.5 Parcours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.6 Choix et nécessités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
iii
iv TABLE DES MATIÈRES
3.3.2 Sorties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.3.3 Variables latentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.3.4 ClassiÞcation des systèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.5 Représentation de Rosenbrock . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.6 Représentation d’état . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3.7 Pôles et ordre d’un système . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.3.8 Comportement et réponse libres . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4 Matrice de transfert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4.1 Transformées de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4.2 Matrice de transfert : déÞnition . . . . . . . . . . . . . . 42
3.4.3 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.4.4 Pôles et zéros de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.4.5 * Pôles et zéros de MacMillan . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.4.6 Systèmes minimaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.4.7 Pôles et zéros de transmission à l’inÞni . . . . . . . . . . . 50
3.5 Réponses d’un système entrée-sortie . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.5.1 Opérateur entrée-sortie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.5.2 Réponses impulsionnelle et indicielle . . . . . . . . . . . . 55
3.5.3 Systèmes propres, strictement propres et bipropres . . . . 56
3.5.4 Réponse fréquentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.6 Les diagrammes et leur algèbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.6.1 Diagramme d’un système entrée-sortie . . . . . . . . . . . 61
3.6.2 Algèbre générale des diagrammes . . . . . . . . . . . . . . 61
3.6.3 SpéciÞcité des systèmes linéaires . . . . . . . . . . . . . . 64
3.7 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
10 Observateurs 249
10.1 Observateurs d’état complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249
10.1.1 Principe général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249
10.1.2 Synthèse retour d’état/observateur . . . . . . . . . . . . . 251
10.1.3 Synthèse retour d’état/observateur et régulateur RST . . 252
10.1.4 La méthode LTR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
10.2 Synthèse retour d’état/observateur et bouclage intégral . . . . 261
10.2.1 Position du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261
10.2.2 Solution algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261
10.2.3 Extension de la méthode LTR . . . . . . . . . . . . . . . . 264
10.3 * Théorie générale des observateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . 271
10.3.1 Observateurs réduits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271
10.3.2 Formalisme général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273
10.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275
12 IdentiÞcation 317
12.1 Signaux aléatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
12.1.1 Moments d’ordre 1 et 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
12.1.2 Autocorrélation et intercorrélation . . . . . . . . . . . . . 318
12.1.3 Signaux pseudo-aléatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
12.1.4 Filtrage et factorisation spectrale . . . . . . . . . . . . . . 321
12.1.5 Signaux aléatoires ergodiques . . . . . . . . . . . . . . . . 324
12.2 IdentiÞcation en boucle ouverte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325
12.2.1 Notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325
12.2.2 Méthode des moindres carrés . . . . . . . . . . . . . . . . 326
12.2.3 Modèles et prédiction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 334
12.2.4 Méthodes à erreur de sortie et ARMAX . . . . . . . . . . 336
12.2.5 Consistance de l’estimateur et résidus . . . . . . . . . . . 338
12.2.6 Filtrage des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340
12.3 IdentiÞcation en boucle fermée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350
12.3.1 Approches directe et indirecte . . . . . . . . . . . . . . . . 350
12.3.2 Consistance de l’estimateur dans l’approche directe . . . . 353
12.3.3 Une troisième voie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355
12.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360
Introduction
Modélisation
Les systèmes qu’on vient de citer font partie du monde matériel et obéissent
donc aux lois de la physique. En ”mettant le système en équation” à partir de
ces lois, on en obtient un modèle mathématique, qui en facilitera grandement
la compréhension. Ainsi, la modélisation est une des activités importantes de
l’automaticien. La modélisation n’est pas toujours eectuée à partir des lois de
la physique ; elle peut être tout simplement fondée sur une observation plus
ou moins empirique et qualitative du comportement du système. Dans le cadre
1
2
IdentiÞcation
La modélisation, telle qu’elle est entendue plus haut, consiste à déterminer
la structure des équations qui régissent le comportement du système, et aussi à
Þxer a priori la valeur de certains paramètres de ce système : par exemple des
longueurs, des masses, des valeurs de résistances, de capacités, etc. Mais il est
souvent impossible d’obtenir une connaissance a priori complète et précise de
tous les paramètres du modèle. Pour a!ner ou compléter cette connaissance,
il est alors nécessaire de procéder à une identiÞcation du système : à partir
des réactions de celui-ci à des sollicitations données et connues, on peut, sous
certaines conditions, identiÞer les paramètres encore inconnus. L’identiÞcation
est un des grands chapitres de l’automatique.
Analyse
Une fois un système modélisé et identiÞé, il devient possible d’analyser son
comportement. Cette analyse peut être fort complexe. Ainsi, celle du système
électrique européen ou du système électrique nord américain est di!cile et re-
quiert des outils de calculs puissants et d’énormes bases de données, car ce sont
là des systèmes de très grande taille. Et une bonne connaissance de ces sys-
tèmes est indispensable pour des raisons de sécurité : y a-t-il ou non risque de
”black-out” ? De manière générale, l’analyse d’un système permet de déterminer
quelles sont ses propriétés essentielles.
Commande
Ainsi donc, l’automatique est une science ”théorique ”, dans le sens où l’un
de ses objets est la connaissance des systèmes, au travers de la modélisation, de
l’identiÞcation et de l’analyse. Mais il s’agit aussi (on serait tenté de dire surtout)
d’une science ”pratique ”, d’une science de l’action. On cherche à connaître les
systèmes aÞn d’être capable de les commander, de les faire réagir de la manière
souhaitée. Le dernier grand chapitre de l’automatique est celui de la commande.
sais qu’à tel moment, je dois tourner à gauche, puis à droite. Je sais quand je
dois accélérer, quand ralentir... Et il est vrai que si, tel le génie de Laplace, on
avait une connaissance parfaite du monde, on pourrait commander en boucle
ouverte tous les systèmes qui en font partie.
Mais la connaissance que l’on a des choses est incomplète. Même sur un
trajet que l’on connaît par cœur, des aléas peuvent se produire : un enfant va
traverser inopinément la rue, la pluie a rendu la chaussée plus glissante que de
coutume... Il est donc nécessaire de constater à tout moment ce qui se passe, et
de corriger l’action entreprise à partir de la réalité qui s’actualise instant après
instant. L’automatique, c’est l’art (ou la science) de cette correction incessante,
qu’on appelle un bouclage ou une rétroaction ou un asservissement (à condition
de ne pas donner à ce dernier terme la connotation péjorative qu’il revêt habi-
tuellement). C’est une notion très commune et qui pourtant pose de nombreux
problèmes.
L’une des di!cultés majeures que l’on rencontre avec les systèmes bouclés
est la possible instabilité de ceux-ci. Il existe certes des systèmes en boucle
ouverte instables, mais ce sont des cas relativement rares : un hélicoptère, un
alternateur débitant de la puissance sur une antenne longue, certains avions de
combat... En revanche, rien n’est plus banal que de rendre instable un système
par un bouclage maladroit. Que l’on songe à un jeune enfant qui s’évertue à
prendre une douche : quand l’eau est froide il veut la tiédir en ouvrant trop vite
le robinet d’eau chaude, ce qui rend l’eau brûlante ; puis, par un excès inverse,
il va obtenir une eau glacée, et ainsi de suite.
La notion d’asservissement est donc très puissante, mais son application doit
être faite de manière su!samment éclairée.
1.4 Présentation
Le livre, divisé en chapitres, sections et paragraphes, comprend l’essentiel
de ce que doit connaître un ingénieur généraliste dans le domaine de l’automa-
tique. J’ai eu l’occasion d’en enseigner le contenu au Conservatoire National des
Arts et Métiers, dans plusieurs Grandes Ecoles d’ingénieurs, à l’Ecole Normale
Supérieure de Cachan et, pour les parties les plus di!ciles, en Master recherche
niveau 2. L’exposé tente d’être progressif pour le rendre accessible à tout lec-
teur ayant un niveau Bac+2 scientiÞque, et comporte de nombreux exemples.
Néanmoins, pour des raisons de cohérence, il s’est révélé indispensable de placer
dans les premiers chapitres des passages (paragraphes ou groupes de phrases)
faisant appel à des notions un peu di!ciles et qui peuvent faire l’objet d’une
seconde ou troisième lecture. Ces passages sont précédés d’un astérisque quand
il s’agit d’un paragraphe, et situés entre deux astérisques quand il s’agit d’un
simple groupe de mots ou de phrases.
Le propos de ce livre est la modélisation, l’identiÞcation, l’analyse et la com-
mande des systèmes. De ces quatre thèmes, c’est peut-être la modélisation qui
pose le problème le plus épineux : pour savoir modéliser des systèmes électriques,
mécaniques, thermiques, hydrauliques ou autres, dès qu’ils sont complexes, il
4
1.5 Parcours
Le parcours du débutant
Le lecteur débutant, abordant le niveau L3 (anciennement l’année de licence)
pourra commencer par les parties les plus faciles du chapitre 2. Le morceau qui
peut lui donner du Þl à retordre est la section 2.2, consacrée à la modélisation
d’un système mécanique. Je lui conseille d’aborder cette partie, de manière
pragmatique, par les exemples traités et les exercices, qui lui montreront quels
sont les résultats indispensables et la bonne manière de les utiliser.
Au chapitre 3, il laissera de côté tout ce qui concerne les systèmes multi-
5
Le parcours d’approfondissement
Le lecteur abordant le niveau M1 (anciennement l’année de maîtrise) devra
commencer par reprendre de manière plus approfondie ce qu’il n’a fait que
survoler lorsqu’il était débutant, c’est-à-dire la section 2.2 du chapitre 2 et le
chapitre 3. Après cela, il abordera résolument le chapitre 8 de compléments sur
la théorie des systèmes et sera dès lors prêt à étudier les chapitres 9 à 12. Je
lui conseille de sauter systématiquement les passages relatifs à la "théorie des
modules".
question.
Bien d’autres sujets auraient mérité d’être présentés : par exemple les mé-
thodes d’anti-emballement de la commande en présence de saturations (dont le
lecteur peut trouver une présentation claire dans [8]) ou encore la bonne façon
de mettre en œuvre des lois de commande à gains préprogrammés (voir les "sur-
vey papers" [118] et [90]), sans parler de la commande non linéaire (pour une
présentation générale de ce thème, voir [125] et [71], en commençant par la pre-
mière référence en raison de sa simplicité ; la commande non linéaire robuste est
abordée dans [58], [59] ; voir aussi [57] qui traite de la platitude dans ses aspects
théorique et pratique, en complément de la section 8.5 du présent ouvrage). On
peut encore citer la commande adaptative (qui fait l’objet d’une abondante lit-
térature, mais sur ce thème les livres [66], [7] et [125] peuvent être recommandés
pour une initiation déjà solide), ßoue ou neuronale (le lecteur peut trouver un
exposé authentiquement scientiÞque des deux derniers types de commande dans
[49]) et celle des systèmes régis par des équations diérentielles retardées ou aux
dérivées partielles (à ce sujet, voir [64], [10] et [40] dans le contexte linéaire, ainsi
que [67] et [68] où sont abordés des problèmes non linéaires). Mais ce livre ne
peut être une encyclopédie et, comme le disait Aristote3 , il faut bien s’arrêter.
Note sur la seconde édition Cette seconde édition m’a permis de corriger
nombre d’erreurs qui, malgré les relectures, avaient subsisté dans la première,
et d’apporter des précisions que j’espère utiles. En outre, elle m’a donné l’occa-
sion de compléter le chapitre 8 par une section sur la platitude et de refondre
entièrement le chapitre 12 sur l’identiÞcation : les bases mathématiques qui y
Þguraient ont été mises en annexe et une section sur l’identiÞcation en boucle
fermée a été ajoutée. EnÞn, cette édition comprend une dizaine d’exercices sup-
plémentaires et l’un d’entre eux présente l’essentiel de ce qu’il y a à connaître
de la "transformée en delta".
3 Phys., VII, 1.