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Technologie de construction I ISET Ksar Hellal

Chapitre 1 : NORMES DE DESSIN TECHNIQUE

Introduction
Le dessin technique est le moyen d’expression indispensable et universel de tous les
techniciens et les ingénieurs. C’est lui qui permet de transmettre, à tous les services de
production, la pensée technique et les impératifs de fabrication qui lui sont liés. C’est pourquoi
ce langage conventionnel est soumis à des règles ne permettant aucune erreur d’interprétation et
définies avec précision dans la normalisation internationale ISO (International Standard
Organisation).

1. Les différents types de dessins :


1.1. Les représentations en phase d’avant-projet
En avant-projet, les représentations géométriques sont simplifiées.
a) Le croquis :
Généralement tracé à main levée, de formes
et de dimensions approximatives, il offre une
vision globale des solutions techniques
susceptibles d’être adoptées.
Le croquis permet d’aller à l’essentiel de la
pensée technique du dessinateur.
b) Le schéma de principe :

Ce mode de représentation décrit les données


strictement nécessaires à la définition du principe
de fonctionnement d’une solution.

c) Le schéma technologique :

Le schéma technologique vise à une description


de la nature et de l’agencement des principaux
composants d’un produit, généralement
représentés par des symboles normalisés.

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d) Le schéma cinématique minimale :


Ce mode de représentation met en évidence les
mouvements relatifs entre sous-ensembles
cinématiques.
A la différence du schéma architectural, on ne
s’intéresse pas à la réalisation des liaisons mais
uniquement aux mobilités.

1.2. Les représentations en phase d’étude.


a) Le dessin d’ensemble :

Le dessin d’ensemble donne de façon plus ou moins détaillée, la représentation de tout ou


partie (sous- ensemble) d’un système, d’un objet technique ou d’une installation en faisant
apparaître tous ses éléments constitutifs, il permet de comprendre le fonctionnement du
mécanisme. Le dessin d’ensemble est accompagné d’une nomenclature qui fournit avec
précision la liste complète des éléments fonctionnels .
.

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b) Le dessin de définition :

Ce dessin représente une seule pièce d’un ensemble ou d’un sous-ensemble. Il définit
complètement et sans ambiguïté les exigences auxquelles doit satisfaire le produit.
Ce dessin a valeur de contrat et doit permettre à terme la fabrication de la pièce à partir des
informations suivantes : matière, formes, cotation dimensionnelle, spécifications géométriques
(perpendicularité entre surface, planéité,...), qualité de l’état des surfaces à obtenir (rugosité).

Exemple de dessin de définition

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2. Présentations des dessins :


2.1. Echelles :
Lorsque les objets sont grands ou petits, il est nécessaire de faire des réductions ou des
agrandissements pour les représenter.

Echelles usuelles
En vraie grandeur 1:1
En réduction 1:2 1:5 1 : 10 1 : 20 1 : 50 1 : 100 1 : 200 1 : 500 1 : 1000
En agrandissement 2:1 5:1 10 : 1 20 : 1 50 : 1 100 : 1 200 : 1 500 : 1 1000 : 1

2.2. Les formats :


- La série A (A0, A1, A2,
A3 et A4), normalisée ISO, Format A4 A0 840 x 1188
est universellement utilisée. Vertical

A2
A0 = 2.A1 A4 420 x 594
= 4.A2 210x297
= 8.A3 A1
= 16.A4 594 x 840
= 1 m2
A3
297 x 420
Format A4 A4
Horizontal 210 x 297

2.3. La cartouche d’inscription :


- La cartouche permet d’identifier et d’exploiter les dessins techniques.
Elle est placée dans l’angle inférieur droit du dessin si ce dernier est examiné en hauteur pour les
formats pairs [A0, A2, A4] et en largeur pour les formats impairs [A1, A3].

- Il existe de nombreux modèles de cartouches. La plupart des entreprises et des écoles ont un
cartouche personnalisé.

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Nomenclature :
- Liée à un dessin d’ensemble,
1 2 3 4 5
elle dresse la liste complète 05 01 Ecrou MHT M10-8

de tous les éléments constitutifs 04 01 Coulisseau


03 01 Bague
du système dessiné.
02 01 Coussinet CS9P
-Chaque élément est répertorié, 01 01 Arbre E28

numéroté, et tous les Rep Nb Désignation Mat Obs

renseignements nécessaires le Cartouche


concernant sont indiqués.

2.4. L’écriture :

ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTU
- On doit utiliser en priorité des VWXYZ 1234567890
i

a
h
écritures normalisées.
A abcdefghijklmnopqrstuvwxyz
i

- Il faut préférer une écriture


h

droite à une écriture penchée.


- La norme tolère une écriture ECRITURE normalisée ISO type B
penchée de 15°. k m e

Ecriture ISO type B (et NF E 04-505) : principales dimension (en mm).


Hauteur nominale h 2.5 3.5 5 7 10 14 20
Hauteur des minuscules a 1.8 2.5 3.5 5 7 10 14 ECRITURE Condensée. Cas
Largeur du trait e 0.25 0.35 0.5 0.7 1 1.4 2 particuliers
Interligne i 3.5 5 7 10 14 20 28
ECRITURE Normale. 15° maxi
Espace entre mots m 1.5 2.1 3 4.2 6 8.4 12 E C R I T U R E Elargie.
Espace entre lettres k 0.5 0.7 1 1.4 2 2.8 4
Formats A2, A3 et A4 : h min = 2.5 ECRITURE Penchée. E
Formats A1 et A0 : h min = 3.5

2.5. Les traits :

Trait Désignation Application générale Epaisseurs


Continu fort -Contours vus Encre Crayon
-Arêtes vues 0.7 0.5
Continu fin -Ligne de cote 0.2 à 0.2
-Arêtes fictives vues 0.35
-Ligne d’attache
-Axes courts
-Ligne de repère
-Hachure
-Contours de sections rabattues sur place
Interrompu -Contours cachés 0.35 0.2
1 2à3
-Arêtes cachées
-Fonds de filets cachés
Mixte fin -Axes de révolution 0.2 à 0.2
1 2 10 à 20
-Traces de plans de symétrie 0.35
-Trajectoires.
Mixte fin à deux traits -Contours de pièces voisines 0.2 à 0.2
-Positions intermédiaire et extrême des 0.35

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pièces mobiles
-Contours initiaux modifiés par façonnage
-Parties situées en avant d’un plan de
coupe
- Demi-rabattement
Mixte fort -Traitement de surface. 0.7 0.5

Continu fin à main levée -Limites de vues ou coupes partielles 0.2 à 0.2
Continu fin (Droit avec 0.35
zigzags)

2.6. Les hachures :


Les hachures sont utilisées pour mettre en évidence la section d’une pièce.
Elles sont tracées en traits fins régulièrement espacés.
Les hachures doivent être inclinées de préférence à 45° par rapport aux lignes principales du
contour d’une pièce.

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3. La Projection Orthogonale :
Pour la représentation des dessins des pièces ou systèmes mécanique on trouve deux procédés :
La projection orthogonale.
La projection cavalière et isométrique.

3.1. Principe
Lorsqu’un dessinateur représente une pièce en projection, il doit se placer Perpendiculairement à
l’une des faces de l’objet à définir.
La face observée est ensuite projetée et dessinée dans un plan de projection parallèle à cette face
et située en arrière de l’objet.
La vue plane dessinée est une projection orthogonale de l’objet. (Voir schémas de principe en
dessous)

1- Principe de la projection orthogonale 2- Projections orthogonales dans trois


plans perpendiculaires entres eux

3- Position après dépliage 4- Correspondance des vues

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3.2. Disposition et correspondance des vues :


- Dans ce système de normalisation, la vue de gauche est dessinée à droite de la vue de face,
la vue de dessus au dessous de la vue de face

h
a
Ligne de
correspondance 45°

- Deux vues alignées verticalement ou horizontalement et situées côte à côte sont des vues
ADJACENTES. (Exemple : Vue de face et Vue de droite ou Vue de face et Vue de dessous.)
- La vue de dessus et la vue de droite n’étant pas adjacente, elles ne se correspondent pas
horizontalement ou verticalement. Pour leur correspondance, nous ferons appel à une ligne de
construction appelée LIGNE DE CORRESPONDANCE.
- En pratique, on utilise la ligne de correspondance à 45° pour définir la correspondance entre la
vue de face, vue de dessus (ou dessous) et la vue de droite (ou gauche).
- Les dimensions de l’objet ou de ses formes se conservent d’une vue à l’autre sans variation, et
peuvent se déduire à partir des mêmes lignes de rappel verticales, horizontales …

3.3. Choix des vues :


- Avec un nombre minimum de
vues, il faut avoir le maximum de
clarté pour décrire les formes et
les dimensions de l’objet.

- Le plus courant trois vues


suffisent pour définir un objet :
- On choisit la vue de face celle
qui montre le mieux les formes et
les contours

- On choisit la vue de droite et la


vue de dessus Celles qui
présentent le moins de contours
cachés ou de traits interrompus.

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3.4. Les intersections :


- Pour réaliser ce tracé il faut tenir compte de la précision exigée, de la difficulté des
constructions (place disponible) et de la taille relative des surfaces (comparaison des diamètres).
3.4.1. Intersection Cylindre / Plan :
Lorsque le plan sécant P est quelconque par rapport à l’axe (xy) du cylindre C. la section obtenue est une
ellipse.

Tracé du plan à 45°:


On cherche l'intersection entre un cylindre et un plan incliné perpendiculaire à la vue de face (face
inclinée), donc on utilise la méthode des plans auxiliaires.
on trace en traits fins le contour du cylindre entier en vue de gauche ainsi que l'axe vertical de
symétrie.
à l'intersection entre l'axe de la vue de gauche et l'axe de la vue de dessus, on trace le plan à 45°.
Tracé des points particuliers de la vue de gauche
Le point H en haut de la vue de face situé sur la face inclinée et sur le diamètre du cylindre se
retrouve en vue de gauche en H’ sur l'axe vertical.
le point en bas de la face inclinée B, se retrouve également sur l'axe vertical en B’.
le point M à l'intersection entre l'axe vertical et la face inclinée (vue de face) se retrouve sur les
extrémités du petit axe de l'ellipse (non isométrique) en M'1, et M'2
Tracé des points intermédiaires

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on trace un premier plan auxiliaire de coupe I horizontal (droite horizontale) sur la vue de face que
l'on prolonge sur la vue de gauche.
l'intersection entre le premier plan de coupe I et la face inclinée du cylindre donne un point 1 par
lequel on fait passer une verticale qui coupe la vue de dessus en deux points 1'a et 1'b.
par l'intermédiaire du plan à 45° on remonte ces points avec deux verticales qui coupent la première
horizontale (plan auxiliaire de coupe) en 1"a et 1"b.
un deuxième plan auxiliaire II donne le point 2 sur la vue de face, 2'a et 2'b sur la vue de dessus et 2''a
et 2''b sur la vue de gauche.
on joint à la main les points H', 1''a, M'1, 2''a, B', 2''b, M'2 et 1''b pour obtenir la courbe d'intersection
recherchée sur la vue de gauche.
3.4.2. Intersection Cylindre / Cylindre :
Le cas le plus simple et celui que l'on rencontre le plus souvent dans les dessins techniques est
l'intersection de deux cylindres perpendiculaires (ou non) avec des diamètres différents.
La courbe d'intersection « C » est indépendante de la position de la matière par rapport aux
surfaces des volumes, c'est à dire la courbe est identique pour l'intersection de deux cylindres
pleins ou de deux perçages.
3.4.2.1. Cas des cylindres perpendiculaires de diamètres différents
ème
On possède deux vues complètes, on recherche l'intersection sur la 3 vue.

La vue de gauche et celle de dessus étant déjà définies, on prolonge les axes de ces deux vues et
on fait passer un plan à 45° par leur point d'intersection.
On choisit les points 1, 2 et 3 sur la vue de gauche.
On trace une droite I passant par le point maximum 1 de la vue de gauche.
On prolonge la droite I en direction de la vue de face.
Le point 1 sur l'axe vertical de la vue de gauche donne les points 1’a et 1’b sur l'axe
horizontal de la vue de dessus par le renvoi du plan à 45°.

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On trace, par les points 1’a et 1’b deux verticales qui coupent la droite horizontale passant
par 1 en deux points 1"a et 1"b qui appartiennent à la courbe d'intersection C.
On trace le plan horizontal II par le point minimum 2 de la vue de gauche. De la même façon
que le point 1, le point 2" recherché se trouve à l'intersection entre l'horizontale passant par le
point 2 et la verticale menée par le point 2' de la vue de dessus.
On trace également un plan auxiliaire intermédiaire III qui donne les points 3a et 3b sur la
vue de gauche et qui correspondent aux points 3"a et 3"b de la vue de face.
On joint à la main les points 1"a, 3"a, 2", 3"b et 1"b pour obtenir la courbe d'intersection
recherchée.
si on veut plus de précision on peut tracer d'autres plans parallèles auxiliaires.

Evolution des intersections avec l’augmentation des diamètres

3.4.2.2. Cas des cylindres perpendiculaires de même diamètre :


Cet exemple est un cas particulier du problème précédent. La projection de la courbe
d’intersection sur la vue de face est obtenue en considérant différents plans auxiliaires, tel que le
plan h, perpendiculaire à l’axe du cylindre C.

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4. Coupes et Sections :
4.1. Coupes :
Les vues en coupe, également appelées "coupes", permettent une meilleure définition et une
compréhension plus aisée des formes intérieures ou des divers composants.
4.1.1. Principe :
Dans ce mode de représentation, l'objet est coupé et les morceaux sont séparés.
L'observateur : le regard tourné vers le plan coupé ; dessine l'ensemble du morceau suivant les
règles habituelles. L'intérieur, devenu visible, apparaît clairement en trait fort.

4.1.2. Représentation normalisée


En général, on ne dessine pas les contours cachés, ou traits interrompus courts, dans les vues
en coupe, sauf si ceux-ci sont indispensables à la compréhension.

A-A
- Lettres indiquant le plan Vue en coupe Vue non coupée
de coupe

- Sens d’observation
indiquée par deux flèches

- Trait mixte fin renforcée


aux extrémités matérialisant
le plan de coupe

- Lettres majuscules pour


repérer et différencier les
différents plans de coupe

- Hachures

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4.2. Demi coupe


4.2.1. Principe
Dans ce mode de représentation, afin de définir les formes intérieures, la moitié de la vue est
dessinée en coupe, alors que l'autre moitié reste en mode de représentation normal pour décrire
les formes et les contours extérieurs.
Remarque : ce mode de représentation est bien adapté aux objets ou ensembles symétriques.

4.2.2. Représentation normalisée


Elle est la même que pour les coupes
usuelles, l'indication du plan de coupe est
inchangée.
Les deux demi vues sont toujours séparées par un
axe de symétrie, trait mixte fin (ou trait d'axe)
l'emportant sur tous les autres types de traits.

4.3. Coupe partielle ou locale :

- Pour définir uniquement un seul


détail, il est avantageux d’utiliser
une coupe partielle plutôt qu’une
coupe complète amenant trop de
tracés inutiles.

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4.4. Coupe brisée :


Les coupes brisées sont utilisées avec des objets présentant des contours intérieurs
relativement complexes. Elles apportent un grand nombre de renseignements et évitent l'emploi
de plusieurs coupes normales.
Le plan de coupe brisée est construit à partir de plusieurs plans de coupe usuels.

4.4.1. Coupe brisée à deux plans parallèles :

Principe

Le plan de coupe est


construit à partir de plusieurs
plans de coupe classiques
parallèles entre eux.
Pour ce cas la correspondance
entre les vues est conservée.

Representation normalisée :

Les traces des plans de coupe sont


renforcés à chaque changement de
direction .

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4.4.2. Coupe brisée à deux plans obliques :


Le plan de coupe est constitué de deux plans sécants.
La vue coupée est obtenue en ramenant dans un même plan tous les tronçons coupés des plans de
coupe successifs.
Les discontinuités du plan de coupe (arêtes ou angles) ne sont pas représentées.

Principe :

Representation normalisée :

Les traces des plans de coupe sont


renforcés à chaque changement de
direction .

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4.5. Règles complémentaires simplifiant la lecture des dessins

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4.6. Sections :
On peut les considérer comme des vues complémentaires ou auxiliaires. Elles se présentent
comme une variante simplifiée des vues en coupe et permettent de définir avec exactitude une
forme, un contour, un profil en éliminant un grand nombre de tracés inutiles.
Les sections sont définies de la même manière que les coupes : plan de coupe, flèches, etc.

4.6.1. Principe
Dans une coupe normale toutes les parties au-delà du plan de coupe sont dessinées.
Dans une section, seule la partie coupée est dessinée, là où la matière est réellement coupée
ou sciée.

Comparaison entre coupe, demi coupe et section


- Dans une section, seule la partie coupée est
dessinée, là où la matière est réellement coupée.
- Dans une coupe, en plus de la partie coupée, toutes
les parties visibles au-delà du plan de coupe sont
dessinées.
- Dans un demi coupe, seule une moitié de vue est
dessinée en coupe, l'autre moitié reste en mode de
4.6.2.
représentation normal.
4.6.3. Sections sorties
Elles sont des sections particulières. Les contours sont dessinés en trait continu fort.
Elles peuvent être placée le plus souvent dans le prolongement du plan de coupe comme sur la
figure en dessous (dans ce cas les indications de coupes (plans, flèches, lettres) peuvent ne pas être placées si il
n'y a aucune ambiguïté possible)

Soit dans une autre position avec éléments d'identification obligatoire (plan de coupe,
sens d'observation, lettres).

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4.6.4. Sections rabattues


Ce sont des sections particulières dessinées en trait continu fin directement sur la vue choisie.
Les indications (plan de coupe, sens d'observation, désignation) sont en général inutiles.

5. Projection en perspective
Les perspectives sont employées quand on estime qu’une représentation complémentaire
permet de mieux saisir l’aspect général et les formes d’une pièce ou d’un matériel technique.
Les différentes perspectives possibles sont :
la perspective cavalière :
les perspectives axonométriques :
isométrique
dimétrique :
trimétrique :
5.1. La perspective cavalière :

5.1.1. Définition :
La perspective cavalière d'une pièce résulte de sa projection sur un plan parallèle à l'une de ses
faces principales, selon une direction oblique par rapport au plan de projection.
Les faces parallèles au plan de projection se projettent en vraie grandeur. Les autres faces sont
déformées.
5.1.2.Principe de tracé :
La figure 2 représente sur un plan (x, z) la perspective d'un cube de coté a.

Figure 1 : Figure 2 :
Mode d'obtention d'une perspective cavalière Perspective cavalière d'un cube de référence

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Les arêtes du cube qui sont parallèles au plan de projection sont représentées en vraie
grandeur.
Les arêtes du cube qui sont perpendiculaires au plan de projection sont représentées suivant
des fuyantes inclinées par rapport à l'horizontale d'un angle de fuite α = 45° avec un rapport de
réduction k = 0,5 affecté à leurs dimensions.
Un cercle situé dans un plan parallèle au plan (x, z) de projection se projette suivant un
cercle de diamètre a.
Un cercle situé dans un plan perpendiculaire au plan (x,z) de projection se projette suivant
une ellipse de grand axe égal à a et de petit axe égale à 0,5 a.
Remarques :
A fin de simplifier le tracé, il faut placer les faces les plus complexes de l’objet (formes
cylindriques,…etc.) parallèles au plan de projection (dessin en vraie grandeur plus facile, pas
de déformation, pas d’ellipses …)
Les coupes et les demi coupes sont possibles. Les filetages peuvent être dessinés par des
cercles (ellipses) en traits fins.
En cas de cotation, placer de préférences les lignes de cote et les écritures dans la même
direction que les fuyantes.

5.1.3.Exemples de perspectives cavalières :

5.2. La perspective axométrique.


La perspective axonométrique d'une pièce résulte de sa projection orthogonale sur un plan
oblique par rapport à ses faces principales.
La projection de ces différentes faces n'est donc pas en vraie grandeur.
- Si les angles α, β, θ sont différents, la perspective est dite tri-métrique.
- Si α=β=θ=120°, la perspective est dite isométrique (voir figure 4).

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5.2.1. Principe de tracé :


La figure 4 représente la perspective isométrique d'un cube de coté a.

Figure 3 Figure 4
Mode d'obtention d'une perspective axonométrique Perspective isométrique d'un cube.

Les arêtes du cube sont représentées suivant des directions inclinées de 120° entre elles,
avec un rapport de réduction k = 0,82 affecté à leur dimensions.
Un cercle appartenant à une des faces du cube se projette suivant une ellipse de grand axe
égal à a et de petit axe égale à 0,58 x a.

5.2.2. Exemples de perspectives isométriques :


Représentation d'une chape en projection orthogonale et en perspective isométrique :

a’d’=0,82 a

Autres exemples :

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6. Vocabulaire technique des formes des pièces


Le tableau ci-dessous se réfère à la fiche en dessous repérant les formes des pièces.
VOCABULAIRE
REP. TECHNIQUE DEFINITION GENERALE
DES FORMES

A ALESAGE Forme contenants cylindrique ou non

B ARBRE Elément contenu cylindrique ou non

Surface à section circulaire partielle qui est destinée à


C ARRONDI
supprimer une arête vive.
Saillie prévue sur une pièce afin de limiter la portée (surface
D BOSSAGE
d’appui)
Petite surface obtenue par suppression d’une arête sur une
E CHANFREIN
pièce
Surface à section circulaire partielle destinée à raccorder deux
F CONGE
surfaces formant un angle rentrant

G EMBASE Elément d’une pièce destiné à servir de base

H EPAULEMENT Changement brusque de la section d’une pièce par usinage

Rainure(s) hélicoïdale(s) exécutée(s) à partir d’un cylindre ou


I FILETAGE
d’un cône EXTERIEUR

J GORGE Dégagement étroit généralement arrondi à sa partie inférieure

Logement cylindrique généralement destiné à « noyer » une


K LAMAGE
tête de vis

L MEPLAT Surface plane sur une pièce à section circulaire

Partie saillante d’une pièce servant à augmenter la résistance


M NERVURE
ou la rigidité
Entaille longue dans une pièce pour recevoir une clavette, une
N RAINURE
languette ou plus généralement un tenon

O TROU OBLONG Trou plus long que large, terminé par deux demi cylindres.

Rainure(s) hélicoïdale(s) exécutée(s) à partir d’un cylindre ou


P TARAUDAGE
d’un cône INTERIEUR

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