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- LA LANCE DE LONGINUS -

LE SOMBRE PASSÉ D'UNE ARME À DOUBLE TRANCHANT

L'histoire de la lance de Longinus

Selon la bible, alors que Jésus et les deux voleurs étaient crucifiés sur leurs croix, les chefs juifs
demandèrent à Pilate de casser les jambes des condamnés pour accélérer leur décès. Les soldats
romains cassèrent les jambes des deux voleurs, mais Jésus, semble t'il, lui semblait mort.
Voulant s'en assurer, un centurion romain nommé Gaius Cassius, transperça le flanc de Jésus
avec sa lance.

Que le soldat en ait été conscient ou pas, il venait de réalisé une prophétie. Dans l'ancien
testament, il était écrit que le messie n'aurait pas d'os cassé, mais que son sang coulerait. Cet
acte fut connu comme étant une preuve de plus que Jésus de Nazareth était réellement le messie
annoncé par l'ancien testament, le fils de Dieu.

La crucifixion

On estime que la crucifixion a commencée à être utilisée environ un siècle avant la naissance de
Jésus. C'était une méthode d'exécution perçue comme étant des plus humiliante, à un point tel
qu'un citoyen romain, quelque soit son crime, ne pouvait être crucifier. Ce supplice n'était
réservé qu'aux esclaves et pour les castes inférieurs.

Cette méthode de mise à mort est très lente, et très souffrante. Les accusés pouvaient agonir
plusieurs jours si ils n'avaient pas les jambes cassées. Car en effet, ils devaient garder une
certaine pression, en soutenant leur poids avec leurs jambes, pour arriver à respirer
correctement.

Ayant été torturé toute la nuit, il est probable que Jésus, plus faible que les deux voleurs à ses
cotés, ait succombé en premier. La lance de Longinus, qui lui perfora le flanc, devint une relique
religieuse et fut considérée comme le symbole de la mort de Jésus.

La lance aurait été conservée par Hélène, ainsi que les clous et la croix ayant qui servirent à la
crucifixion. Elle fut plus tard enterrée à Antioche pour évitée sa capture par la Saracens.

Ainsi se termine la première partie de l'histoire.


La lance sainte présenté dans une église d'Antioche

Sur les traces de la lance de Longinus

Nous perdons totalement la trace de la lance jusqu'en l'an 570, date à laquelle un pèlerin du nom
de Antoninus de Piancenza, visite les endroits saints de Jérusalem et affirme avoir vu, dans une
basilique, « la couronne d'épine avec laquelle Jésus fut couronné ainsi que la lance avec laquelle
il a été frappé dans le coté ».

Un autre fragment de preuve se trouve dans une bibliothèque de Florence, dans laquelle un
manuscrit, un fragment du célèbre manuscrit de Syriac, rapporte une image d'un centurion
perçant le flanc de Jésus avec une lance. Le document date de l'an 586 et on trouve écrit, en
caractères grecs, « Loginos » au dessus de la tête du soldat qui assena un coup fatal au messie.

En 615, Jérusalem a été capturé par un lieutenant du Roi persan Chosroes. Les reliques sacrées
sont tombées entre les mains des païens, et, selon le « Chronicon Paschale », la pointe de la
lance a été donnée par même année à Nicetas, qui l'a pris à Constantinople et l'a déposé dans
l'église de la rue Sophia. À ce point, la lance de longinus a été maintenant placée dans un coffret
spécial ( Nous sommes en 1244) et été présentée par Baldwin à St Louis, France, la pointe de la
lance ainsi que la sainte couronne d'épine furent placé dans le Sainte Chapelle. Pendant la
révolution française, ces reliques ont été enlevées et, bien que la couronne ait été retrouvée, la
pointe de la lance de Longinus a maintenant disparue.

Hitler et la lance de Longinus

C'est en 1909, dans le musée Hofburg de Vienne, un jeune homme maigre, pâle, aux vêtements
râpés, examine les trésors de la maison des Habsbourg. Partout alentour de lui, des couronnes
de diamants étincellent sur leur support. Mais un objet particulier hypnotise le visiteur: un bout
de lance émoussé, rendu noir par le temps. Le visiteur peu avenant, c'est Adolf Hitler. L'objet
qu'il vénère: la lance de Longinus.

La lance de longinus est censée être celle qui perça la poitrine du Christ crucifié. Hitler découvre
qu'il existe trois autres lances « sacrées » en Europe à l'époque. L'une est au Vatican. Une
deuxième fut rapportée à Paris, à l'époque des croisades. Une troisième se trouve dans une
église de Cracovie, en Pologne. Mais la lance de Longinus, appelée ainsi du nom du centurion
romain qui la possédait, a une particuliarité: à sa poignée est attaché un clou qui aurait été
utilisé pour la crucifixion.

Comme le saint Graal, une intéressante légende est rattachée à la lance de Longinus
(en bas à droite)

La lance passe pour avoir servi de talisman puissant pour Constantin le Grand, le premier
empereur chrétien de Rome, pour Charles Martel qui repoussa les Arabes en France au VIIIe
siècle, pour Charlemagne et pour le saint empereur romain Frédéric Barberousse. Selon la
tradition, tous ceux qui l'ont possédée ont connu la victoire. Ces qualités mystiques de la lance
de Longinus fascinent Hitler.
Hitler et son obsession pour l'occulte

L'homme qui révéla l'obsession d'Hitler pour la lance de Longinus est un savant autrichien, le Dr
Walter Stein. Il devient son ami avant 1914, et le connaît intimement.

Selon Stein, la croyance d'Hitler dans les pouvoirs surnaturels de la lance le mène dans les
régions obscures de la magie et de l'occulte. Il croit être une réincarnation de Landuf II de
Capoue, un tyran sicilien terrifiant du IXe siècle, qui passait pour avoir possédé la lance. Stein
croit que la monté d'Hitler au pouvoir fut aidé par la magie noire et la lance de Longinus.

« Le führer pénétra dans la salle du trésor avec Himmler tandis que Kaltenbrunner,
Von Sievers et Walter Buch attendaient à l'extérieur. Peu de temps après, Himmler les
rejoignit laissant Hitler seul en face du talisman qui était devenu maintenant sa
propriété. On ignore ce qui se passa alors dans la tête du führer. Mais cet instant là
peut être considéré comme l'un des plus décisifs du XXè siècle. »

RAVENSCROFT Trévor , La lance du Destin - Albin Michel 1973

Quand Hitler annexera l'Autriche au troisième Reich en 1938, une des premières choses qu'il fera
c'est d'aller chercher la « lance du destin ». Il la fait transporter à Nuremberg par un train
spécial, sous la surveillance d'une garde armée. Là, il la fait placer dans une église, transformée
sous son ordre en temple nazi. Quand les alliés bombardent la ville, Hitler ordonne que la lance
soit cachée dans un coffre-fort spécial dissimulé dans les fondations.

Finalement, le 30 avril 1945, des troupes américaines, qui ont réussis à atteindre Nuremberg
malgré une résistance farouche, pénètrent dans son coffre-fort et trouvent la lance. Hitler, qui
est alors isolé dans son bunker de Berlin, ne sait pas ce qui s'est passé. Mais il se suicidera
seulement quelques heures plus tard.

Aujourd'hui cette lance, relique au triste passé, a retrouvée sa place au musée Hofburg.

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Extrait du livre: Facts and fallacies, Reader's Digest, 1988

Texte ajouté par Sehrus


Dernière modification: Mercredi 4 octobre 2006

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