Atomistique
ATOMISTIQUE
1) Les atomes et les éléments.
A) L’atome et les particules fondamentales.
Depuis l’Antiquité il a été avancé l’idée qu’il devait y avoir une limite dans la divisibilité de la matière.
D’où la notion d’atome, du grecs : « a-» = sens négatif et « tomos » = couper, c’est-à-dire une
matière que nous ne pouvons plus couper.
« Rien ne se perd, rien ne se créer, tout se transforme » LAVOISIER.
Vers la fin du 19ème siècle ( avec l’arrivé de l’électricité), de nouvelles expériences ont montré que
l’atome était composé de particules encore plus petites ( = particules subatomique).
L’atome est constitué d’un noyau central entouré du vide dans lequel gravite des électrons (nuage ou
cortège électronique).
1) L’électron.
• qe = -e = -1,6022.10-19 C (On appelle e : charge élémentaire)
• me = 9, 1095.10-31 Kg
2) Le noyau atomique.
Le noyau possède lui-même une « sous-structure ». Il est constitué de nucléons ( protons +
neutrons)
• Le proton : qp = +e = 1,6022.10-19 C et mp = 1,6726.10-27 Kg = 1836*me
• Le neutron : qn = 0 C et mn = 1,6749.10-27 Kg ≈ mp
3) L’atome.
L’expérience et la théorie montrent que la masse d’un noyau est toujours inférieur à la somme des
masses des nucléons qui se sont combinés pour former ce noyau.
mréelle < mthéorique.
D’après la théorie d’Einstein, ce défaut de masse ∆m est équivalent à une certaine quantité d’énergie
∆E qui représente l’énergie de cohésion (libérée au moment de la formation du noyau).
La formation d’un noyau d’hélium à partir des nucléons isolés libère 4,53.10-12 J.
Les nucléons libérés se recombinent pour former de nouveaux atomes plus légers en libérant de
grosse quantité d’énergie. C’est l’énergie nucléaire.
REMARQUE 2 : LES IONS.
Dans certaines conditions, un atome peut perdre ou gagner un ou plusieurs électron(s). Il cesse alors
d’être neutre et devient un ion.
Na → Na+ + 1e-
L’atome de sodium Na a perdu 1 électron pour former l’ion sodium.
S + 2e- → S2-
L’atome de soufre S a gagné 2 électrons pour former l’ion sulfure.
EN RESUME : CONSTITUTION DE LA MATIERE :
L’ensemble des isotopes naturels d’un élément chimique constitue sa pléiade isotopique.
EXEMPLE :
La pléiade isotopique de l’hydrogène est constitué de 3 isotopes :
• 1
1H : protium (isotope 1 de H), Z= 1 ; A=1 ; A-Z= 0 ; 1 proton.
• 2
1H : deutérium (isotope 2 de H), Z= 1 ; A= 2 ; A-Z= 1 ; 1 proton ; 1 neutron.
• 3
1H : tritium (isotope 3 de H), Z= 1 ; A= 3 ; A-Z= 2 ; 1 proton ; 2 neutrons.
L’abondance isotopique est le pourcentage des différents isotopes entrant dans la composition d’une
pléiade isotopique.
EXEMPLE :
1
1H : 99,985% ; 21H : 0,015% ; 31H : 10-7%
MR = ∑*xi*Mi
i
Dans le modèle simplifié de Rutherford, l’atome est constitué d’un noyau central autour duquel se
déplacent les électrons constituant le cortège électronique.
• Il ne renseigne pas sur la valence (nombre de liaisons), il ne donne donc pas accès à la
formule chimique d’un composé.
• Il ne permet pas de justifier les caractéristiques des spectres d’émission des atomes.
REMARQUE : C’est surtout cette dernière raison qui a conduit à la recherche d’un autre modèle.
B) La spectroscopie atomique et le modèle de Bohr.
Lorsque de la lumière blanche (lumière solaire) traverse un prisme, on constate qu’elle est déviée et
décomposée en diverses couleurs ( cf :arc-en-ciel).
Le spectre visible s’étend progressivement du violet au rouge. La lumière solaire donne un spectre
continu. Le rayonnement comporte toutes les fréquences.
EXEMPLE :
Le spectre d’émission de l’hydrogène présente des raies aux longueurs d’ondes dans le domaine du
visible, UV et IR.
• L’électron émet ou absorbe l’énergie ∆E = h*ν lorsqu’il change de niveau d’énergie et donc
d’orbite.
• En résumé : déplacement possible de l’électron de l’atome d’hydrogène.
Le modèle quantique de l’atome (vers 1920) ne considère plus l’électron comme une particule mais il
lui associe une onde. L’électron obéit alors aux lois de la mécanique ondulatoire. L’onde associée à
l’électron est caractérisée par une fonction mathématique, appelée fonction d’onde, représentée par
ψ.
dP = ψ²*dV
Au final, dans le modèle quantique de l’atome, l’état d’un électron ( son énergie, la géométrie de ses
déplacements autour du noyau) est définit par les valeurs de 4 paramètres et non d’un seul comme
dans le modèle de Bohr.
• Ce sont les 4 nombres quantiques : n, l, m, s.
1) Le nombre quantique principal : n.
n est un nombre entier qui va définir le niveau d’énergie de l’électron, c’est-à-dire la couche
électronique sur laquelle il se trouve. Aussi : n ≥ 1.
n 1 2 3 4
COUCHE K L M N
REMARQUE : Une orbitale est souvent représentée par une case, appelée case quantique.
Définition : L’orbitale atomique est la région de l’espace dans laquelle la probabilité de trouver
l’électron est voisine de 1.
SCHEMAS BILAN :
Règle de Klechkowski : C’est un moyen mnémotechnique, qui permet de retrouver l’ordre des
orbitales atomiques à l’aide d’un tableau fléché :
Règle de Hund : Dans une sous-couche comportant plusieurs orbitales atomiques de même énergie (
p, d ou f), les électrons occupent le maximum d’orbitales atomiques avant de s’apparier.
Etat fondamental : Le respect des règles de remplissage énoncées précédemment permet d’obtenir
la répartition électronique dans l’état fondamental d’un atome, c’est-à-dire l’état de plus basse
énergie, donc le plus stable.
Etat excité : Si l’une des règles de remplissage n’est pas respectée, l’atome sera dans un état excité.
C’est un état instable.
8) La couche de valence.
C’est la couche externe, ou couche périphérique, ou dernière couche, celle pour laquelle le nombre
quantique principal n est le plus grand.
Elle est très importante, car les électrons portés (dans l’état fondamental) par cette couche vont
jouer le rôle principal dans les réactions chimiques. Ce sont eux qui vont participer à la formation des
liaisons entre atomes.
L’existence sur cette couche de doublets , d’électrons célibataires , ou d’orbitales
atomiques vides déterminent les propriétés chimiques. La connaissance de la
couche de valence est l’information la plus intéressante dans une configuration électronique.
VOCABULAIRE :
Tous les électrons portés par cette couche sont appelés : électrons de valence.
REMARQUE : Une sous-couche d à moitié pleine ou complètement plein est plus stable que
si elle est remplie de façon intermédiaire.
4) Charge Nucléaire Effective d’un électron : CNE ou Z*
A) Notion d’écran – Règle de Slater.
L’énergie des électrons peut être déterminé par le calcul ou expérimentalement ( méthode
spectroscopiques). Pour différentes éléments, lorsque Z augmente, l’énergie des électrons d’une
orbitale atomique diminue.
• Il faut fournir plus d’énergie pour éloigner cet électron du noyau ( l’ionisation sera
plus difficile).
Pour un électron i du cortège, tout se passe comme si la charge du noyau était inférieur à sa charge
réelle Z.
Slater définit en 1960 la Charge Nucléaire Effective (CNE) ou Z*, qui serait la charge d’un noyau fictif,
dont un électron donné i du cortège électronique percevrait l’effet.
Z* ou CNE : C’est la charge du noyau que perçoit effectivement un électron i du cortège
électronique.
Répartition électronique de l’atome de fer : 1s² 2s² 2p6 3s² 3p6 4s² 3d6
• Charge Nucléaire Effective d’un électron 3d : Z*3d. Z*3d = 26 – (5 x 0,35 + 8 x 1 + 10 x 1) =
6,25.
R = 52,9*(n²/Z*) en pm
Avec n = numéro de la couche externe ; et Z* = CNE d’un électron de la couche externe.
Exemple : Calculer la rayon atomique du chlore 17Cl.
Répartition électronique : 1s² 2s² 2p6 3s² 3p5
• Charge nucléaire Effective d’un électron 3p : Z*3p = 17 – (6 x 0,35 + 8 x 0,85 + 2 x 1) = 6,10.