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ANTIBIOTHÉRAPIE

OBJECTIFS
1. Définir l’antibiothérapie
2. Enumérer au moins 3 familles d’antibiotiques
3. Citer les 7 règles de prescription d’une bonne antibiothérapie
4. Citer au moins 5 questions à se poser pour une antibiothérapie de qualité
5. Proposer un traitement antibiotique en fonction du site de l’infection
6. Présenter 3 indications de l’antibioprophylaxie en médecine
7. Citer les 6 conditions de l’antibioprophylaxie en chirurgie

PLAN
1. Introduction
1.1. Définition
1.2. Intérêt
2. Bases du traitement
2.1. Bases cliniques
2.2. Bases microbiologiques
2.3. Bases pharmacodynamiques
2.4. Bases pharmacocinétiques
2.5. Bases économiques
2.6. Bases écologiques
2.7. Bases toxicologiques
3. Traitement curatif
3.1. Buts et principes
3.2. Moyens
3.3. Indications et conduite du traitement
4. Traitement préventif
4.1. Buts
4.2. Moyens
4.3. Indications
5. Conclusion

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1. Introduction
1.1. Définition
L'antibiothérapie constitue la prescription et l'administration de substances naturelles,
synthétiques ou semi synthétiques capables d’inhiber la croissance ou de détruire certaines
espèces bactériennes, dans un but curatif ou préventif.

1.2. Intérêt
 Épidémiologique :
 Principal moyen de défense contre les infections bactériennes
 Produits largement utilisés dans plusieurs secteurs : Médecine humaine,
Médecine Vétérinaire, l’Agriculture parfois de manière inappropriée
 Utilisation anarchique
 Pronostique
 Leur efficacité est menacée car leur utilisation anarchique a déclenché un
phénomène de résistance aux antibiotiques
 Les infections causées par des bactéries résistantes peuvent être difficiles,
parfois impossibles à traiter
 Socioéconomique
 Augmentation des coûts de traitement (du fait de la résistance)
 Préventif
 L’enjeu prioritaire est l’usage rationnel des antibiotiques en Thérapeutique

2. Bases du traitement
2.1. Bases cliniques 
La clinique permet d’orienter le choix de l’antibiotique selon :
 La localisation de l’infection :
 Peau : staphylocoques, streptocoques
 Tube digestif et voies biliaires : entérobactéries, entérocoques, anaérobies 
 Poumons : pneumocoques, K. pneumoniae
 Cœur et vaisseaux : streptocoques, staphylocoques, entérocoques
 Voies urogénitales : entérobactéries, Pseudomonas sp, entérocoques
 Le terrain :
 Drépanocytose, splénectomie : entérobactéries, pneumocoques, H.
influenzae
 Myélomes : pneumocoques
 Immunodépression : pneumocoques, entérobactéries, mycobactéries,
staphylocoques
 Toxicomanie et tabagisme : staphylocoques, pneumocoques, P. aeruginosa...
 Les circonstances de survenue : infections communautaires, infections nosocomiales

2.2. Bases microbiologiques


 L’activité bactérienne d’un antibiotique est caractérisée par la CMI (concentration
minimale inhibitrice de la croissance bactérienne in vitro c’est-à-dire que la
concentration minimale inhibitrice (CMI) est la plus faible concentration

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d'antibiotique qui inhibe toute croissance visible d'un organisme après 24h
d'incubation dans un milieu de croissance spécifique.) et par la CMB (concentration
minimale bactéricide laissant un nombre de survivants 0,01% d’un inoculum
standardisé bactérien à 106). La détermination de la sensibilité en routine est
réalisée par l’antibiogramme réalisé sur boîte de Pétri par la méthode des disques,
par E-test et aujourd’hui par des automates. Ainsi on définit des espèces :
 habituellement sensibles
 de sensibilité intermédiaire
 résistantes.
 Spectre antibactérien : Il regroupe l’ensemble des bactéries sur lesquelles
l’antibiotique est habituellement actif. Il répartit les espèces bactériennes en :
 Espèces habituellement sensibles
 Modérément sensibles
 Inconstamment sensibles
 Résistantes
 La résistance bactérienne : La résistance des bactéries aux antibiotiques est soit
naturelle, soit acquise.

2.3. Bases pharmacodynamiques (effets des antibiotiques sur les bactéries)


 Effets de l’ATB sur les bactéries (efficacité) et sur l’organisme hôte (Toxicité)
 Bactéricidie :
 on définit des antibiotiques bactéricides dont les CMB sont proches des CMI ;
ils détruisent les bactéries ; ils sont à privilégier dans les infections graves ou
survenant chez les immunodéprimés.
 D’autres antibiotiques sont bactériostatiques, ils sont à privilégier dans les
infections intracellulaires.
 Efficacité antibiotique temps ou concentration dépendante
 l’activité des AB est dite temps-dépendante lorsqu’elle est fonction de la
durée d’exposition des bactéries aux ATB. Elle est corrélée au temps de
contact entre l’antibiotique et la bactérie au-delà d’une concentration seuil
supérieure à la concentration minimale inhibitrice (CMI).
 l’activité des ATB sur les bactéries est dite concentration-dépendante
lorsqu’elle est fonction de la concentration ATB. L’efficacité des antibiotiques
à bactéricidie concentration-dépendante sera d’autant plus rapide et intense
que la Cmax sera élevée.
 Effet post antibiotique est l’effet sur la croissance bactérienne induit par un ATB
après la suppression du contact bactérie-antibiotique. L’effet post-antibiotique
(EPA) correspond au maintien du pouvoir bactériostatique d’un antibiotique alors
que sa concentration est inférieure au seuil d’efficacité. La durée de l’effet post-
antibiotique permet de déterminer l’intervalle d’administration optimal. Il se définit
donc pour un couple espèce bactérienne/antibiotique.

2.4. Bases pharmacocinétiques (étude des effets de l’organisme sur l’antibiotique


autrement dit, étude du devenir de l’antibiotique dans l’organisme)

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 L’absorption : la biodisponibilité des ATB administrés par voie orale est variable selon
les produits. Certains antibiotiques ont une biodisponibilité nulle ou faible et doivent
impérativement être administrés par voie parentérale pour exercer un effet
systémique (aminosides, polypeptides). D’autres ont une biodisponibilité excellente
atteignant des taux sériques et tissulaires élevés aussi bien par voie orale que par
voie parentérale (rifampicine, fluoroquinolones…). Pour certains, l’absorption
digestive est diminuée par la prise d’aliments ou prise concomitante d’antiacides (Ex :
céphalosporine orale).
 La diffusion ou volume de distribution est variable selon la classe d’antibiotiques.
Elle correspond au volume fictif dans lequel serait dissoute la quantité d’antibiotique
administrée afin d’obtenir la concentration observée dans le plasma à T0. Les sites les
plus difficiles d’accès sont : le LCR, le cerveau, l’os, la prostate et les milieux oculaires.
Par ailleurs dans les endocardites seules les concentrations d’ATB élevées permettent
leur diffusion dans les végétations.
 Demi-vie sérique : variable selon la nature, la voie d’administration. Elle doit être
connue pour déterminer à quelle fréquence sera prescrit l’antibiotique
 Elimination : deux voies essentielles (urinaire et biliaire).
 En cas d’insuffisance hépatique les antibiotiques à métabolisme hépatique
doivent être évités
 En cas d’insuffisance rénale : le calcul de la clairance de la créatinine sérique
permet d’adapter les posologies pour les antibiotiques à élimination
urinaires (ex : Aminosides, Colistine, Glycopeptides, Ofloxacine…).

2.5. Bases économiques :


A efficacité égale, choisir l’antibiotique le moins cher

2.6. Bases écologiques :


Donner la priorité aux antibiotiques à spectre étroit afin de diminuer la pression de sélection
des bactéries résistantes

 Antibiotiques à large spectre : Aminosides, phénicolés, cyclines, sulfamides


 Antibiotiques à spectre étroit : Pénicillines, macrolides, polymyxines, glycopeptides

2.7. Bases toxicologiques :


A efficacité égale, choisir le moins toxique

3. Traitement curatif
3.1. Buts et principes
Bloquer la croissance de certaines espèces bactériennes ou de les détruire sans intoxiquer
l’hôte.

3.2. Moyens : antibiotiques


 Les Bétalactamines : Les bétalactamines représentent la plus importante famille
d’antibiotiques par le nombre et la fréquence d’utilisation. On distingue 4 sous

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familles : Les pénicillines ou pénames, les céphalosporines ou céphèmes, les
carbapénèmes, les monobactames
 Les aminosides : principaux aminosides utilisés : Amikacine (Amiklin®),
Gentamicine, Netilmicine , Spectinomycine, Streptomycine, Kanamycine, Autres
aminosides (Dibekacine, Isépamicine-Isépalline®, Tobramycine..)
 Cyclines : Les cyclines sont habituellement bactériostatiques: doxycycline
 Les macrolides et apparentés: Leur chef de file est l’érythromycine. On distingue :
clarithromycine, dirithromycine, érythromycine, roxithromycine, azithromycine,
josamycine, midécamycine et spiramycine
 Les phénicolés : Chloramphénicol, Thiamphénicol
 Les rifamycines : rifampicine, rifabutine
 Les quinolones : les quinolones sont des antibactériens de synthèse bactéricides.
On distingue les quinolones de 1ère génération (ou quinolones urinaires) et les
quinolones fluorées ou fluoroquinolones ou quinolones de 2ème génération
autorisant leur utilisation dans les infections systémiques et actuellement les
quinolones antipneumococciques.
 Oxazolidinones = Nouvelles classes d'antibiotiques agit par inhibition sélective de
la synthèse des protéines bactériennes. Linézolide – Zyvoxid
 Les sulfamides : les sulfamides anti-infectieux exercent un effet bactériostatique
 Les nitrofuranes et les quinoléines : antibactériens mineurs et bactériostatiques
utilisés dans les infections urinaires et intestinales
 quinoléines :Hydroquinoléines (Tilquinol-tilbroquinol:Intétrix), Oxyquinoléines
(Nitroxoline-Nibiol)
 Autres antibiotiques naturelles ou hémisynthétiques: les polypeptides
(polymyxine E ou colistine (Colimycine®), L'acide fusidique, Fucidine®,
fosfomycine(Fosfocine®):
 Les glycopeptides : Vancomycine (Vanco®) , Teicoplamine (Targocid)
 Les nitro 5 imidazolés : anti-bactériens et antiparasitaires ayant une bonne
diffusion tissulaire et actifs per os.*

3.3. Indications et conduite du traitement


 Règles de prescription
 Utiliser les ATB qu’en présence d’une infection bactérienne documentée
ou grandement suspecte
 Limiter l’usage des ATB à large spectre
 Préférer à activité comparable les antibiotiques à faible impact sur la flore
commensale et le moins coûteux
 Respecter la posologie, la voie et le rythme d’administration ainsi que la
durée de l’antibiothérapie

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 Respecter les indications des associations d’antibiotiques (obtention d’une
bactéricidie accrue, élargissement du spectre, risque d’émergence de
germes résistants aux antibiotiques)
 Evaluer toute antibiothérapie initiale au bout de 3-5 jours
 Justifier toute prolongation d’antibiothérapie au delà de 10 jours

 9 questions à se poser pour Antibiothérapie de qualité


 Faut-il prescrire une antibiothérapie ? (bon diagnostic)
 Faut- il faire un prélèvement bactériologique préalable ?
 Quel antibiotique choisir ? (site infectieux, bactérie, terrain)
 Faut- il utiliser un seul antibiotique ou une association?
 Le recours à la chirurgie, à un drainage est- il nécessaire ?
 Quelle posologie prescrire ?
 Quelle voie d’administration choisir ?
 Quel rythme d’administration choisir ?
 Quelle durée de traitement ?

 Exemples
 Infection ORL :
o Angine à Streptocoques : Amoxicilline 1g x 3/j pendant 6 jours ou Zithromax 500
mg/j pendant 3 jours.
o Sinusite aiguë : Augmentin pendant 7
 Pneumonie Aiguë :
o Pneumonie Aigue typique : Amoxicilline 3g en 3 prises orales pendant 10.
o Pneumonie Aiguë atypique : Amoxicilline 3 g et/ou macrolide (spiramycine)
pendant 10 jours.
o Pneumonie avec co-morbidités :
 Hospitaliser le malade
 Amoxicilline-Ac. Clavulanique 3g ou Ceftriaxone 1g ou cefotaxime 2 g
pendant 10 jours (Si allergie : macrolides ou fluoroquinolone).
o Inhalation, Pleurésie, Abcès du poumon : Amoxicilline-Acide. Clavulanique
(Augmentin®) IV + gentamicine /j pendant 10 jours
 Infections urinaires :
o Cystite non compliquée : oflocet 200 mg x2 ou noroxine 400 x 2 /j ou Cefixime
(Oroken®) pendant 5 jours

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o Pyélonéphrite : [Céfotaxime (100 mg/kg/j) ou Ceftriaxone (30 mg/kg/j)] ET
[gentamicine (5 mg/kg/j) ou ciprofloxacine (400 mg/12h)] pendant 10-21 jours
 Infection de la peau et des tissus mous
o Cellulite ou Staphylococcie de la Face ou Erysipèle : Bristopen 50mg/kg/j +
gentamicine 5mg/kg ± métronidazole (0,5g x3/j) OU Clindamycine 600 mg x 3/j ±
métronidazole (0,5g/j) pendant 15 jours ou 10 jours (érysipèle)
o Morsure animale : Augmentin ou Pristinamycine (Pyostacine®) pendant 5 jours
 Infections graves sans porte d’entrée : Cefotaxime 25 mg x 4/j ou Ceftriaxone 2g /j IV
ET gentamicine 5 mg/kg IV (arrêt 3 jours) ou ciflox 400 x2/j pendant 14 jours
 Infections ostéo-articulaires : Cefotaxime 150-200 mg/kg + gentamicine (pendant 5
jours) et monothérapie pendant au moins 21 jours relais 10-14 jours après per os
selon l’antibiogramme pour les arthrites et pour les ostéites 3-6 mois.
 Infections neuro-méningées : Amoxicilline ou Cefotaxime 50 mg/kg toutes les 6
heures/j ou ceftriaxone pendant 7-10 jours
 Infections génitales
o Syphilis : I-IIaire Retarpen 2,4 Millions dose unique, IIIaire à répéter toutes les 3
semaines ou Doxycline 100 mg x 2 ou Erythromycine 500 mg x 4/j pendant 15
jours
o Urétrite ou cervicite aiguë : Monodose prise unique (Ceftriaxone 250 mg IM et
Zithromax 1g), alternative Doxy 100 mg x 2 ou Erythromycine 500 mg x 4 /j
pendant 15 jours ou bien Oroken 400 mg prise unique ET Rulid 150 mg x 2
pendant 10 jours
o Chancre mou : Ceftriaxone 500 mg IM dose unique ou Ciprofloxacine 500 mg x
2/j pendant 3 jours
 Endocardite : [Péni G 200 000-400 000 UI/Kg ou Amoxicilline 100-200 mg/kg/j ou
Ceftriaxone 2g/j ou Vancomycine 30 mg/Kg/j] ± gentamicine 3 mg/kg/j 2 semaines de
bithérapie et 4-6 semaines de Monothérapie. Si E. à Staphycoques remplacer
Amoxcilline par oxacilline (Bristopen ®) 150 mg/kg/j
 Fièvre chez le neutropénique (< 500 PN/mm 3) : [Céfotaxime (100 mg/kg/j) ou
Ceftriaxone (30 mg/kg/j)] ET [gentamicine (5 mg/kg/j) pendant 3 jours] pendant 10
jours après apyrexie
 Suivi

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o Eléments de surveillance cliniques et paracliniques:
o Modalités évolutives
 Efficacité de l’antibiothérapie. Elle se juge sur :
 Amélioration clinique rapide
 Stérilisation du foyer
 Normalisation du bilan biologique et hématologique
 Disparition des anomalies en imagerie
 Tolérance détecter les effets indésirables d’une antibiothérapie (Voir tableau II)
 Echec thérapeutique défini par une persistance des signes locaux et généraux de
l’infection après 48 à 72 heures, apparition d’une nouvelle localisation ou
générale (emboles septiques), Persistance de ou des bactéries malgré
l’antibiothérapie

4. Traitement préventif (antibioprophylaxie)

4.1. Buts
 Empêcher l’apparition d’une maladie infectieuse, soit en éradiquant(ou en diminuant
fortement) une population bactérienne potentiellement pathogène déjà présente au
sein de l’organisme, soit en empêchant l’implantation d’une population bactérienne
exogène (milieu extérieur, contagion interhumaine, iatrogénie).
 Prévenir les complications infectieuses postopératoires

4.2. Moyens (antibiotiques bactéricides)

4.3. Indications
4.3.1. En médecine

 Maladies Infectieuses
 Méningite purulente
 RAA
 Immunodéprimé
 Tuberculose et SIDA
 Médecine Interne (prévention secondaire)
 Maladies systémiques
 Immunosuppresseurs, anti TNF, corticoïdes

4.3.2. En chirurgie

 En fonction du type de chirurgie


Quatre types de chirurgie ont été définis et classés par Altemeier en fonction du risque
infectieux.
En définitive, l’antibioprophylaxie ne pourra s’appliquer qu’aux classes I et II, les
interventions de classes III et IV nécessitant une antibiothérapie prolongée, et si possible
adaptée.

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 En fonction du terrain
Le score ASA (American Society of Anesthesiologists) peut déterminer l’indication de
prophylaxie, même si l’intervention présente peu de risques infectieux. C’est le cas des
patients immunodéprimés, diabétiques, très âgés, obèses ou dénutris.
 La dose utilisée ne doit jamais être inférieure à la dose thérapeutique standard.
 L’antibioprophylaxie doit être limitée à la période opératoire (24 heures et au-
delà, jamais plus de 48 heures).
 L’antibioprophylaxie doit s’adresser à une cible bactérienne définie, reconnue
comme la plus fréquemment rencontrée.
 L’antibiotique devra atteindre une concentration tissulaire supérieure à la
concentration minimale inhibitrice (CMI) des germes habituellement
responsables de l’infection postopératoire au site de l’infection.

5. Conclusion

L’antibiothérapie est un processus rationnel qui nécessite une systématisation lors de la


prescription et de la surveillance du traitement pour éviter tout échec thérapeutique,
pharmacocinétique ou stratégique

Le bon usage des antibiotiques sera facilité par l’établissement de liste des antibiotiques à
usage contrôlé, l’élaboration de recommandations pour guider la prescription selon des
consensus nationaux ou internationaux et l’évaluation régulière des pratiques.

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Tableau I : Familles des Bétalactamines

Sous-familles Voies et rythme Posologie


d’administration

Pénicillines (Péname)

- Péni G IM, IV 4-6 fois/j 50-150 000/kg/j


- Péni V (Oracilline®, Ospen®)
- Pénicilline retard Orale 3 à 4 fois /j 100-200 000/kg/j
. Bénéthamine pénicilline+Péni G (Biclinocilline®)

. Benzathine pénicilline+PéniG (Extencilline®)


IM 1 fois/j-2j 250 000-1 MU/2j

IM 1 fois /15j-30j 0,6M/15j à 1,2-


- Pénicilline A 2,4M/mois
. Ampicilline(Totapen®)

. Amoxicilline (Agram®, Bristamox®, Bactox®,


Hiconcil®) IM, IV, Orale 3 à 4
fois/j 50-200 mg/kg/j

- Pénicilline M
. Oxacilline (Bristopen®))

. Cloxacilline (Orbénine®)
50-100 mg/kg/j

IM, IV, Orale 3 à 4


- Carboxypenicilline : Ticarcilline(Ticarpen®) fois/j
- Uréidopénicilline: Mezlocilline (Baypen),
Piperacilline 250 mg/Kg/j

IV 3 fois/j 200-250 mg/Kg/j


IV 3 fois

Céphalosporines (céphèmes)

- C1G : Angine à streptocoque A


. Céfalexine (Céporexine®, Keforal®).
Orale 3-4 fois/j 50-100mg/kg/j
. Céfapirine (Céfaloject),
IM, IV 3 à 4 fois/j 50-100mg/kg/j
. Céfazoline (Céfacidal)
IM, IV 2 à 3 fois/j 50-100 mg/kg/j
. Céfadroxil, (Oracéfal)
Orale 3-4 fois/j 50-100 mg/kg/j

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. Céfaclor (Alfatil®) Orale 3 fois/j 20-40 mg/kg/j

. Céfatrizine, (Céfapéros) Orale 2 fois /j 15-25 mg/kg/j

- C2G
. Céfamandole (Kéfandol®)
IM, IV 3-4 fois/j 50-100mg/kg/j
. Céfuroxime (Zinnat)
IM, IV 1 fois/j 30-50mg/kg/j
. Céfuroxime axétil (Cépazin®, Zinnat)
Orale 2-3 fois /j 8 mg/kg/j
- Céphamycine :
. Céfoxitine (Mefoxin)

. Céfotétan (Apacef®) IM-IV 3-4 fois/j 50-100mg/kg/j

- C3G IM-IV 3-4 fois/j 30-60 mg/kg/j


Parentérales

. Céfotaxime (Claforan®)

. Ceftizoxime (Céfizox®)
IM-IV 3-4 fois/j 50-100mg/kg/j
. Céfopérazone (Céfobis®)
IM-IV 3-4 fois/j 2-4 g/j
. Céftriaxone (Rocéphine®)
IM-IV 3-4 fois/j 50-00 mg/kg/j
. Céftazidime (Fortum®)
IM-IV 1 fois/j 30-50 mg/kg/j
. Cefsulodine (Pyocéfal®)
IM-IV 3 fois/j 50-100mg/kg/j
. Céfépime (Axépim®)
IM-IV 3-4 fois/j 30-60 mg/kg/j
. Cefpirome (Céfrom®)
IV 2-3 fois/j 30-100mg/kg/j
Orales
IV 2-3 fois/j 30-60 mg/kg/j
. Cefixime (Oroken)

. Cefpodoxime proxétil (Orelox®)


Orale 2-3 400-600mg/j ou
. Céfotiam hexétil(Takétiam®, Texodil®) fois /j 8mg/kg/j)

Orale 2 fois/j 200-400 mg/j (non


enfant)
Orale 2 fois/j
400 mg/j (non enfant)

Carbapénèmes :

- Imipenem, cilastine (Tienam®)

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- Ertapénem (Invanz ®) IM 2 fois/j 1 à 1,5 g/j
- Méropénem (Méronem®)
IV, 1 fois/j 1g/j (non enfant)

IV 3 fois/j 2-6g/j ou 60mg/kg/j

Monobactames : Aztréonam (Azactam®) IM, IV 3 fois/j 30-50 mg/kg/j

Inhibiteurs des -lactamases

- Amoxicilline+Ac. Clavulanique (Augmentin®, IV 2 fois/j, Orale 3 100/40-


Ciblor®) fois/j 150/50mg/kg/j
- Ampicilline+sulbactam (Unacim®)
- Ticarcilline+Ac clavulanique (Clavetin®)
- Pipéracilline+Tazobactam (Tazocilline®)
IM, IV 1g/500mg 2 fois par
jour
IV (hôpitaux
exclusif) (3-5g/200mg) 3-4
fois/j
IV en 30 min
(hôpitaux) 12g/1,5g/24 h

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Tableau II : Macrolides, lincosanides, synergestines

Voie et rythme Posologie


Macrolides et apparentés d’administration
- Macrolides vrais
. Erythromycine
Orale 3 fois/j 25-50 mg/kg/j
. Josamycine (Josacine®)
Orale 30 mg/kg/j
. Spiramycine-Rovamycine®
Orale, IV 1,5MU/kg/j
. Roxithromycine (Rulid®)
Orale 2 fois/j 5-8mg/kg/j
. Clarithromycine (Naxy®, Zéclar®)
Orale 2 fois/j 500-1500 mg/j Adulte

15 mg/kg/j Enfant
. Dirithromycine (Dynabac®)
Orale 1 fois 500 mg/j Adulte

20 mg/kg/sem enfant
. Azithromycine : Zithromax®,
Orale 1 fois 1200 mg/sem Adulte
Azadose®
Orale 1 fois/sem 20 mg/kg/sem enfant

- Lincosanides
. lincomycine
Orale 2 fois/j 20-50 mg/kg/j

IM-IV 10-30mg/kg/j
. Clindamycine
Orale, IM-IV 10-30 mg/kg/j

- Synergistines
. Pristinamycine
Orale 3 fois/j 50-75mg/kg/j
. Quinupristine-dalfopristine(Synercid®)
IV 3 fois/j 22,5 mg/kg/j

- Kétolides
. Télithromycine (Ketek®)
Orale 1fois/j 800 mg/j

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Tableau III: les quinolones

Quinolones Voie et rythme Posologie


d’administration

Urinaires et intestinales

- acides nalidixique (Négram) Orale 2-4 fois/j 30-50 mg/kg/j


- Acide oxolinique (Urotrate)
- Acide pipémidique(Pipram)
- Fluméquine (Apurone)
Quinolones systémiques

Enoxacine (Enoxor) Orale 2 fois/j 400-800 mg/j

Péfloxacine (Pélfacine) Orale, IV – 2fois/j 6-8 mg/kg/j

Loméfloxacine(Logiflox) Orale 1 fois/j 400 mg/j

Orale 2 fois/j 12-15 mg/kg/j


Norfloxacine (Norflox)
Orale 2 fois/j 6-10 mg/kg/j
Ofloxacine(Oflocet)
Orale, IV – 2fois/j 8 mg/kg/j
Ciprofloxacine (Cifran…)
Quinolones antipneumococciques

Lévofloxacine (Tavanic®) Orale, IV 1–2fois/j 8-15 mg/Kg/j

Moxifloxacine(Izilox®) Orale 1 fois/j 400 mg/j

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