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net/publication/307856693
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Olivier Favereau
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
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All content following this page was uploaded by Olivier Favereau on 06 September 2016.
INTRODUCTION
Les trois dimensions du travail salarié
Olivier Favereau1
dans une vie sociale bien ordonnée. Il doit en être le centre spirituel. »
Elle s’est forgée dans des échanges entre cinq disciplines, entamés en 2009.
Cette durée plutôt rare, qui demande explication, a permis de laisser mûrir une
prise de position, libre par rapport aux modes intellectuelles et aux cadres de
pensée dominants.
1
Professeur émérite d’économie, Université de Paris Ouest Nanterre La Défense, co-
directeur du département de recherche Économie, Homme, Société – Collège des Bernardins
– favereau@u-paris10.fr
reconstruire le socle humain d’un capitalisme enfin démocratique et se
reconstruire elles-mêmes.
2
Voir [Roger, 2012], [Segrestin & Hatchuel, 2012], [Favereau, 2013], [Favereau & Roger,
2015] et [Segrestin & al., 2015] ; voir aussi [Le Gall, 2011] et [Ferreras, 2012].
3
La limite de ce processus est la figure des salariés-cadres réduits à leur « capital humain »,
dont découle leur « productivité individuelle », l’entreprise n’étant plus qu’un assemblage
marchand de ces éléments de base.
d’épanouissement personnel et d’innovation collective, qui nourrit des attentes
entièrement nouvelles, de la part des salariés autant que des directions
d’entreprise. Mais son mode actuel d’exercice et d’organisation, loin de libérer
ce potentiel, l’a plutôt entravé, voire écrasé. Avec cette conséquence : se
trouvent directement et gravement menacées non seulement cette chose
essentielle et énigmatique qui s’appelle le goût du travail, mais aussi la capacité
de création collective, cette autre chose essentielle et énigmatique, qui est,
selon nous, le marqueur historique et le ressort principal de l’institution
« entreprise »4.
Ce livre est sombre, il n’est pas pour autant pessimiste. Car la critique radicale,
si elle est juste, débouche a contrario sur la puissance de re-construction d’un
programme réformiste, qui inverserait la logique de la « grande déformation » :
en osant affirmer la positivité intrinsèque (ce qui ne veut pas dire :
automatique) du travail salarié5, on se donne les moyens intellectuels de
révolutionner la pensée de l’entreprise, avec en filigrane, un tout autre XXIe
siècle que celui qui prolongerait, ou, pis encore, accentuerait, les tendances des
deux dernières décennies du XXe siècle.
9
Nous devons beaucoup à la publication récente de [Fischbach, 2015]. Il faut aussi relire les
pages que consacre Simone Weil à l’obéissance, dans son investigation des « besoins de
l’âme » (1ère partie de L’Enracinement). Elles contiennent en particulier une critique
prophétique de la théorie économique contemporaine : « ceux qui favorisent un état de
choses où l’appât du gain soit le principal mobile enlèvent aux hommes l’obéissance, car le
consentement qui en est le principe n’est pas une chose qui puisse se vendre ». Voir aussi
l’article classique, quoique hétérodoxe, de Simon [1991].
des nouvelles technologies, de la volatilité des goûts des consommateurs10, etc.
Car la conséquence la plus immédiate de l’hyper-concurrence, comme des
technologies numériques, est de rapprocher l’activité de l’entreprise d’une
activité continue de création de « connaissances » (au sens le plus extensif du
terme, couvrant connaissance technique, innovation-produits, et savoir
organisationnel). L’expression « capacité d’innovation » contracte donc en deux
mots toute une architecture complexe de réalités ou de processus :
(iii) enfin l’encadrement du premier niveau par le second, car ce sont les
dysfonctionnements, les échecs, les erreurs et les blocages du fonctionnement
collectif qu’il convient de résoudre : l’entreprise ne cherche pas l’apprentissage
individuel pour lui-même. Néanmoins, comme on est renvoyé, par nécessité,
au premier niveau, il apparaît une possibilité d’encadrement du second par le
premier. L’ensemble de cette architecture revêt donc une forme singulière :
moins une hiérarchie qu’une boucle ou une spirale.
10
La référence classique sur l’hyper-concurrence est [D’Aveni, 1994]. Il est significatif que la
notion de « organizational learning » soit apparue à l’apogée des Trente Glorieuses, aux
points de contact entre la philosophie (théorie de l’enquête chez J. Dewey), la théorie des
organisations et l’économie (non standard) : [Cyert & March, 1963], dans un premier temps,
avant de gagner le management [Argyris & Schön, 1978]. Voir le recueil de [Cohen & Sproull,
1996]. D. Schön a fait sa thèse sur la théorie de l’enquête de J. Dewey (lequel fut aussi une
source importante pour H. Simon).
11
Celle – quasi-politique – du « contrat social » sur lequel repose l’entreprise. Pour un
développement, et d’autres références, cf. [Favereau, 2004].
indépendante de son maintien dans l’emploi ? L’approche de l’entreprise par la
dimension « innovation » du travail, en vertu du postulat métaphysique (i), est
intrinsèquement porteuse d’une interrogation sur un type de lien
individu/collectif, que l’intuition rapproche immédiatement de la démocratie –
mais un versant inexploré de celle-ci.
Voici le diagnostic, que l’on citera ensuite comme notre thèse dé-constructive :
L’état présent de déréliction du travail salarié est lié au fait qu’à partir des
années 1970/80, la plupart des entreprises se sont vues dans la nécessité de
mobiliser le travail pour la première fois essentiellement comme capacité
d’innovation et non plus seulement comme capacité de production ; mais la
logique du capitalisme financier l’a rabattue sur la version la plus restrictive de
la dimension « coopération », à savoir l’obéissance achetée par des incitations
individuelles, relevant de la dimension « production ». L’accent corrélatif sur les
éléments négatifs des trois dimensions a produit une dynamique économique,
aux performances dégradées, pour un coût social démesuré.
Il en résulte, par inversion, une orientation normative, que l’on citera
désormais comme notre thèse re-constructive :
De fait on verra à la lecture des différents chapitres que les cinq points de vue
disciplinaires convergent vers une réforme de la gouvernance du type co-
détermination, avec une unanimité qui n’était nullement inscrite au départ de
la recherche.
Les différents chapitres ont été rédigés pour être lus de façon autonome, ne
serait-ce que parce que chacun mobilise à titre privilégié une discipline des
Sciences Humaines et Sociales. Mais leur présentation, avec le prisme de notre
petit modèle du travail à trois dimensions, nous permettra d’en donner une
vue simplifiée qui atteste de leur cohérence avec le projet d’ensemble12.
12
Nous sommes conscients que nos analyses rejoignent des travaux pionniers, menés
antérieurement aux nôtres. Nous tenons en particulier à signaler au lecteur intéressé (outre
les références à F. Vatin, déjà citées), les ouvrages suivants : [Dodier, 1995], [Dejours, 1998],
[Askenazy, 2004], [Alter, 2009], [de Gaulejac, 2009], [Linhart, 2009], [Clot, 2010], [Gomez,
2013], [Caillé & Grésy, 2014], [Bernoux, 2015], [Bigi & al., 2015]. Nous avons bénéficié de
l’apport des plus anciens d’entre eux, et pensons être en accord avec les plus récents.
la version, l’incapacité à penser l’entreprise et l’incapacité à penser le travail : la
première a été au centre des travaux des Bernardins (cf. ci-dessus note 1) ; la
seconde demandait à être justifiée avec le même soin.
13
La formule est de l’historien écossais Thomas Carlyle en 1849.
14
C’est, toutes proportions gardées, un raisonnement du même ordre qui fait dire à [Arrow,
1974] que sa démonstration des conditions d’existence d’un équilibre général vaut critique
modèle proposé, ce sont l’apprentissage et la dimension « innovation » qui
jouent le rôle principal : l’incapacité du management à transformer son
« pouvoir » en « autorité » devient, pour les entreprises, le principal symptôme
interne de leur « grande déformation », dans la phase de financiarisation15.
Toutefois, le lecteur peut estimer que nous nous sommes donné le beau rôle
jusqu’à présent en valorisant celle des trois dimensions du travail salarié qui a
trait à la « capacité d’innovation », a fortiori dans ses aspects les plus positifs.
Même si par ailleurs l’accent original mis sur la valence positive de l’obéissance,
lorsque le « pouvoir » accepte sa mutation en « autorité », prend totalement à
contrepied les idées reçues partagées tant par le néo-libéralisme que par sa
critique ! Mais n’est-il pas tout de même un peu facile de se concentrer sur la
dimension « innovation » et de paraître rejeter la dimension « production »
dans une sorte de Moyen-Âge industriel ?
16
Voir [Palpacuer & al., 2007].
est l’envahissement des grandes entreprises par le « reporting » : une part
croissante du travail consiste à rendre compte… du travail, et ce dans une grille
de lecture la plus quantitative et la plus individuelle possible, effaçant
totalement le travail au sens où nous l’avons évoqué au chapitre précédent.
Mais cette grille de lecture peut nous rendre un dernier service, en apportant
deux indices supplémentaires de la validité de notre démarche.
3 – Deux développements
17
On vient de publier un volumineux dictionnaire de ces risques (888 p., 314 entrées, 251
auteurs) : cf. [Zawieja & Guarnieri, 2014]. Celui-ci a reçu le prix du livre RH pour l’année
2015.
conséquences qu’elle produit18 ! C’est pourquoi nous avons décidé de voir dans
ces phénomènes ce que Marcel Mauss appelle un « fait social total ».
Cela nous donne aussitôt le droit (et le devoir !) de nous conformer au fameux
critère de Lévi-Strauss, préfaçant les œuvres de Marcel Mauss : « la seule
garantie que nous puissions avoir qu’un fait total corresponde à la réalité, au
lieu d’être l’accumulation arbitraire de détails plus ou moins véridiques, est
qu’il soit saisissable dans une expérience concrète. (…) Nous ne pouvons jamais
être sûrs d’avoir atteint le sens et la fonction d’une institution, si nous ne
sommes pas en mesure de revivre son incidence sur une conscience
individuelle. » [Mauss, 1989, p xxvi].
18
La place nous manque pour traiter en détail du « bore-out » (mourir d’ennui par inactivité
dans son emploi). Mais là encore c’est incompréhensible pour la théorie de l’agence : le
salarié devrait être heureux de n’avoir aucun effort à fournir et de mélanger loisir et travail.
Cf. [Bourion & Trebucq, 2011].
19
Voir la IIIème section « Formes et pathologie des relations » dans l’ouvrage fondamental de
Bateson [1980] ; pour une présentation particulièrement pédagogique, voir [Watzlawick &
est la folie. Ce qui veut dire qu’en parlant plus haut de déréliction, si nous
commettons une erreur sémantique, ce n’est pas par excès, c’est par défaut.
Nous nous sommes situé, c’est bien clair, au niveau individuel. Mais nous avons
toujours en mémoire les maximes Maussiennes de Lévi-Strauss (« Il est bien
vrai qu’en un sens tout phénomène psychologique est un phénomène
sociologique (…). Mais dans un autre sens tout se renverse : la preuve du social
ne peut être que mentale »). Aussi est-il fructueux de faire également
fonctionner cette notion d’injonction paradoxale au niveau collectif, pour
rendre compte d’une des contradictions les plus flagrantes de la période de
financiarisation toujours en cours : la grande déformation des entreprises, dans
les faits, s’est accompagnée, dans les discours, de la montée en puissance
sémantique de la RSE. Là encore le double langage est de règle. À aucun
moment en effet, l’appel éloquent des entreprises au dialogue social ne va
jusqu’à envisager une modification dans la structure des pouvoirs de
gouvernance des sociétés20. Autrement dit, le message subliminal est celui-ci :
« 1°) faites-nous entièrement confiance, puisque pour la première fois, nous
nous reconnaissons responsables de l’impact de nos décisions sur votre bien-
être – mais 2°) nous ne tolérerons aucun partage du pouvoir dans les décisions
vous concernant».
al., 1972]. de Gaulejac & Hanique [2015] viennent de publier un ouvrage dont les
conclusions sont parallèles aux nôtres.
20
Pour une illustration récente et presque caricaturale de cette cécité, lire le point de vue de
trois consultants dans Les Échos du 23 juillet 2015 intitulé « Remettre le salarié au centre du
dialogue social ».
21
D’où l’importance de la référence aux moyens dans la thèse re-constructive, sur laquelle
convergent tous les chapitres de ce livre.
constructeur, en raison de son propre pessimisme sur l’avenir de l’emploi : ce
qui a de l’avenir, ce serait plutôt le chômage.
Il est exact que dans tout ce qui précède, entre le travail et l’entreprise, nous
avons mis de côté le tiers-concept, sans lequel nous n’aurions en vérité, ni
travail salarié, ni entreprise : l’emploi (« job » en anglais). De fait un travail
salarié sans emploi à la clé, et une entreprise qui n’aurait aucun emploi à offrir,
seraient pires que des coquilles vides : un décor de théâtre pour intellectuel en
chambre, mais sans personnage, sans texte, et sans public. Jusqu’à ce point
précis, tout notre argumentaire s’est déployé comme si, par un mécanisme
mystérieux, l’économie globale suscitait suffisamment d’emplois pour que
notre démarche ne fût pas complètement vaine. Nous devons admettre que ce
postulat caché peut être légitimement contesté. Il l’a été : certains auteurs, et
non des moindres, ont pronostiqué « la fin du travail » (comprenons : la fin de
l’emploi) : par exemple [Rifkin, 1996] sans aucune nuance ou, avec de multiples
nuances, [Méda, 1995 ; 1997].
Toute entreprise est engagée dans une production conjointe de biens &
services et d’emplois. Les entreprises ont même le monopole absolu de la
création d’emplois marchands. Il est étonnant que cette fonction ne trouve pas
davantage d’échos dans la batterie des critères d’évaluation de leur activité.
22
Nous renvoyons évidemment aux autres publications tirées de notre recherche sur
l’entreprise, évoquées ci-dessus dans les notes 2 et 3.
Mais cela ne résout pas notre problème (tout en commençant à le poser
clairement) : d’où vient la création d’emplois par une entreprise ?
23
En témoigne la construction de la courbe d’offre de travail, dans la théorie dominante, à
partir de la désutilité intrinsèque du travail (fatigue, peine, effort). Cf. [Derobert, 2001].
24
Le lecteur peut être renvoyé sans attendre aux travaux de Bidet [2011] et à ceux de F.
Vatin, déjà cités.
(ii) « coopération » : Continuons avec la dimension plus récente « capacité de
coopération », surtout sous la forme qui s’est imposée avec la financiarisation,
celle de l’obéissance achetée. Dans la mesure où était maintenu tel quel le
postulat de sa désutilité intrinsèque, le travail salarié va être appréhendé par
les entreprises dans le même registre des grandeurs produites, mais dans un
environnement formidablement compliqué par l’imperfection de
l’information : le contenu concret du travail est inaccessible, et serait-il
accessible, qu’il serait sans intérêt. Mieux vaut se concentrer sur la recherche
des règles incitatives optimales qui vont motiver le salarié (i.e. l’empêcher
d’exploiter les asymétries d’information à son profit). De quoi dépend ici la
création d’emplois ? On passe du discours libéral au discours néo-libéral : c’est
toujours une question de coût, mais subsumée dans un schéma institutionnel
plus complexe où l’on cherche les systèmes de règles les plus incitatifs, avec un
intérêt nouveau pour les cadres juridiques, et une demande élargie de
« flexibilité ». On est toujours à la recherche d’une compétitivité-prix, mais à
travers ses fondements institutionnels (les règles contractuelles et juridiques
donnent-elles les « bonnes incitations » ?), plutôt que technologiques (les
technologies sont-elles les plus efficientes, les produits sont-ils les moins
chers ?). Si le marché du travail reste un marché, l’image du marché centralisé
(avec le fantasme d’un salaire global d’équilibre) cède la place à celle du
marché-négociation bilatérale entre employeur et salarié sur les
caractéristiques (pécuniaires et non-pécuniaires) du poste de travail, le pouvoir
de négociation du salarié dépendant fondamentalement de ce qu’il peut
prétendre obtenir ailleurs, sur le marché du travail (contrainte dite de
« participation » dans les programmes d’optimisation des salariés)25.
25
On notera que ce pouvoir est attaché à la personne du salarié. Il n’y a pas de place pour
l’idée que la constitution des salariés en collectif est la contrepartie, imaginée par le droit du
travail, au pouvoir de l’employeur (cf. [Supiot, 1994, Chap.3].
(iii) « innovation » : Tout peut changer avec la dimension « capacité
d’innovation ». La raison fondamentale est simple à comprendre : dès lors qu’il
est attendu du salarié quelque chose que l’on ne peut connaître à l’avance, ex
definitione puisqu’il s’agit d’apprentissage, le contrat de travail est
radicalement « incomplet »26, et aucun des deux partenaires ne peut plus
compter sur ce qui est écrit dans le contrat pour se prémunir contre le risque
d’opportunisme de l’autre. L’un et l’autre choisissent – ou refusent – d’entrer
dans une relation qui est un pari mutuel : il s’agit en somme de « faire société »
– ou pas27. Le marché du travail change de nature : ce n’est plus un marché
centralisé de quasi-marchandises (dimension dominante : « production ») ni un
marché décentralisé de prestations conditionnelles (dimension dominante :
« coopération », lorsqu’elle dégénère en obéissance), c’est un marché de
relations d’appartenance à des entreprises, celles-ci étant conçues comme
dispositifs de création collective : cette précision est capitale parce qu’il n’y
aurait pas d’apprentissage organisationnel, sans des liens durables entre les
organisations et leurs membres, et cela a pour conséquence que la circulation
des salariés à l’intérieur des organisations est beaucoup plus importante
encore que la circulation entre les organisations. C’est ce que le courant
institutionnaliste américain avait compris très tôt (cf. [Doeringer & Piore,
1971]) en distinguant soigneusement le marché « externe » du travail (entre les
organisations) des marchés « internes » du travail (à l’intérieur des
organisations).
28
Voir [Favereau, 1989] pour les sources et [Davis & Haltiwanger, 1999] pour une synthèse
faisant autorité. [Blanchard & Diamond, 1990, Figure 1, p 92] donnent une belle illustration
graphique de la loi de Holt sur les moyennes mensuelles du marché du travail américain sur
plus de 18 années (soit 220 points).
29
Il suffit de différencier l’identité : y=Y/E (où y est la productivité du travail, Y la Valeur
Ajoutée, E les effectifs salariés) pour arriver au résultat : (1/E).(dE/dt)=(1/Y).(dY/dt) –
(1/y).(dy/dt).
compétitives et non-compétitives. Ce qui relativise à nouveau l’explication
globale par les coûts salariaux.
Alors seulement commencera le XXIe siècle. Telle est la thèse de cet ouvrage.
30
Cf. [Favereau, 2015].