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Mémento
Complément en ligne de Production d’eau potable, de Bernard Legube – © Dunod
Symboles et unités
Les listes de symboles suivantes concernent les parties B, C, D et E du Mémento. Certains autres
symboles particuliers sont précisés dans le texte du mémento. Les symboles utilisés dans l’ouvrage
principal sont explicités dans le corps du texte de l’ouvrage.
Unité Correspondances
Symbole Signification Dimension Unité SI ou valeur
fréquente
a Aire volumique : L–1 m–1 m2/m3
aG – des grains de matériau
aSd – des solides dans un dépôt sur membrane
aV – de la sphère de même volume
Absorbance :
A – log de l’inverse de la transmittance (T) s.u.
a – absorbance rapportée au chemin optique L–1 m–1 cm–1 a = A/l
Perméabilité de membrane : L2.M–1.T m.Pa–1.s–1 L/(h.m2.bar) 10–10 m.Pa–1.s–1 =
A – pour une température et une pression données 36 L/(h.m2.bar)
A* – standard à 20 °C
B Perméabilité d’un milieu filtrant L2 m2 darcys 1 darcy =
9,8.10–13 m2
Concentration d’un composé dans l’eau : N.L–3 mol.L–1 mg/L
C (ou Ct) – instantanée
Ce – à l’équilibre
C0 – initiale
CT Coefficient de turbulence ou de traînée s.u.
C.t Produit de la concentration en désinfectant par le temps de N.L–3.T mol.L–1.s (mg/L).min dépend du
contact désinfectant
c.u. Coefficient d’uniformité des grains de matériau filtrant s.u.
d Diamètre : L m mm dA = G.dV
dA – de la sphère de même aire volumique
dG – des grains de matériau
dSd – des solides dans un dépôt sur membrane
dV – de la sphère de même volume
D Dose d’irradiation M.T–2 J.m–2 J/m2
DX Diffusivité d’un soluté X L2.T–1 m2.s–1 m2/s
e Épaisseur : L m cm
ed – de dépôt sur une membrane
elam. – inter-lamellaire dans un décanteur
em – de membrane
Potentiel : L2.M.T–3.I0–1 V V
EH – d’oxydoréduction mesuré par référence à l’ENH
E0 – standard d’oxydoréduction
g Accélération de la pesanteur L.T–2 m.s–2 m/s2 g ≈ 9,81 m/s2
G(moy.) Gradient de vitesse (moyen) T–1 s–1 1/s
h Constante de PLANCK M.L2.T–1 J.s J.s 6,63.10–34 J.s
H Hauteur : L -m m
– de bassin de décantation
– de lit filtrant
Ha Critère de HATTA s.u.
HE Constante de HENRY M.L–1.T–2 kg.m–1.s–2 atm ou bar 1 atm. = 1,013 bar
ou Pa 1 bar = 105 Pa
hK Constante de KOZENY s.u. - hK 4 à 5
Activité ou concentration d’une espèce ionique dans l’eau : N.L–3 mol.L–1 mol.L–1 {i} = i.[i]
{i} – activité
[i] – concentration
I Intensité ou irradiance ou puissance par unité de surface M.T–3 J.s–1.m–2 W/m2
J Flux de perméation dune membrane L.T–1 m.s–1 m3/(m2.h)
Constante de vitesse
k – de vitesse de réaction chimique du second ordre L3.N–1.T–1 L.mol–1.s–1 L/(mol.s)
– de photolyse M–1.T2 m2.J–1 m2/J
k’ – de réaction chimique de pseudo-premier ordre T–1 s–1 min–1
kL – de tranfert d’un soluté entre deux phases L.T–1 m–2.s–1
ko – de floculation (orthocinétique) T–1 s–1 s–1
Constante d’équilibre
K (K0, K’, – d’équilibre chimique (standard avec activités, avec s.u.
Ka, Ke, Ks) concentrations, d’acidité, de l’eau, de solubilité) -
KF – d’adsorption de FREUNDLICH N(1–n).L–3.M–1 mol(1–n).m–3.kg–1 mg(n–1)/(L.g) ou g(n–1)/(L.mg)
KL (KT, KE) – d’adsorption de LANGMUIR (TEMKIN, ELOVICH) L3.N–1 m3.mol–1 L/mg ou L.g–1
KB Constante de BOLTZMAN M.L2.T–2.K–1 kg.m2.s–2.K–1 J/K KB = 1,38.10–23 J.K–1
KH Inverse de la constante de HE M–1.T2.mol mol.L–1.Pa–1 mol/(bar.L)
kL.a Coefficient global de transfert T–1 s–1 min–1 -
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Unité Correspondances
Symbole Signification Dimension Unité SI ou valeur
fréquente
L Longueur : L m m
– de bassin de décantation
– de lamelle de décanteur
-l Chemin optique L m cm
Masse : M kg
M – de matériau granulaire
mSd – de dépôt sur une membrane
N Nombre : s.u.
N (N0) – de particules ou de micro-organismes (initial)
NT – de tours/minute
p Pression partielle d’un soluté en phase gazeuse M.L–1.T–1 Pa atm ou bar 1 atm. = 1,013 bar
1 bar = 105 Pa
2 –3 2 –3
PU Puissance appliquée au fluide dans le mélangeur M.L .T kg.m .s W 1 kg.m2.s–3 =
1 N.m/s = 1 W
PTM Pression transmembranaire ou perte de charge dans un M.L–1.T–2 Pa bar 1 bar = 105 Pa
d’écoulement
Quantité d’adsorbat retenue par unité de masse d’adsorbant : N.M–1 mol.kg–1 mg/g ou g/mg
qe – à l’équilibre d’adsorption
qm – pour former une couche monomoléculaire complète
qt – instantanée
qV Débit volumique L3.T–1 m3.s–1 m3/h 1 m3.s–1 =
3 600 m3/h
Résistance spécifique : L.M–1 kg.m–1 kg/m
r – d’un milieu filtrant
rd – d’un dépôt
rm – d’une membrane
Résistance à l’écoulement : L–1 m–1 m–1
R – d’un milieu filtrant
Rd – d’un dépôt
Rm – d’une membrane
Re Nombre de Reynolds s.u.
Surface : L2 m2 m2
S – de décantation, de filtration, de membrane
SH – horizontale de la zone de décantation
SC Seuil de coupure de membrane M.N–1 kg.mol–1 Da (daltons) 1 Da = 10–3 kg/mol
- Temps : T s min
t – d’opération ou de réaction
t10 – de sortie de 10 % du traceur dans un réacteur
TSH- – de séjour hydraulique
T Transmittance d’une eau s.u.
TC Couple d’entraînement M.L2.T–2 kg.m2.s–2 N.m 1 kg.m2.s–2 = 1 N.m
t.e. Taille effective des grains de matériau filtrant L m mm
TRobs Taux de rejet ou de rétention observé s.u.
Vitesse de l’eau : L.T–1 m.s–1
U – dans un décanteur ou un filtre
Uexp – d’expansion d’un lit de matériau granulaire
Uf – de début de fluidisation
V Volume de réacteur L3 m3
Vitesse limite de déplacement d’une particule : L.T–1 m.s–1 m/h 1 m/s = 3 600 m/h
vF – en flottation
vS – en sédimentation
Vitesse : L.T–1 m.s–1 m/h 1 m/s = 3 600 m/h
vH – de HAZEN
v0 – ascensionnelle d’un décanteur ou descensionnelle d’un
flottateur
W Largeur d’un décanteur ou d’une lamelle de décantation L m m
Y Taux de conversion d’une membrane s.u.
zi Valence (charge) d’une espèce ionique dans l’eau s.u.
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Lettres grecques
Unité Correspondances
Symbole Signification Dimension Unité SI ou valeur
fréquente
Angle d’inclinaison des lamelles de décantation s.u.
Fréquence de collision efficace en floculation s.u.
i Coefficient d’activité d’une espèce ionique dans l’eau s.u.
Taux de recouvrement d’une surface s.u.
. Épaisseur de la double couche L m Å 1 Å = 10–10 m
h (h0) Perte de charge (initiale), en mètres de colonne d’eau L m m CE P = h.L.g
P (P0) Perte de charge (initiale), en unités de pression M.L–1.T–2 Pa bar 1 bar = 105 Pa
Porosité (initiale) d’un milieu granulaire ou d’un dépôt s.u.
Potentiel zêta L2.M.T–3.Iq–1 kg.m2.s–3.A–1 mV 1 kg.m2.s–3.A–1 =
ou V 1 000 mV
Force ionique N.L–3 mol.L–1 mol.L–1
L Viscosité dynamique de l’eau M.L–1.T–1 kg.m–1.s–1 Pa.s ou Pl 1 kg/(m.s) = 1 Pa.s
(poiseuille) = 1 Pl
Température °C ou K 0 °C = 273,15 K
Longueur d’onde L m nm 1 nm = 10–9 m
Coefficient de létalité (CHICK – WATSON) L3.N–1.T–1 L.mol–1.s–1 L/(mg.min) (avec n de Chick-
Watson= 1)
Fréquence d’onde T–1 s–1 Hz 1 Hz = 1 s–1
L Viscosité cinématique de l’eau L2.T–1 m2.s–1 cSt 1 cSt = 10–6 m2/s
Pression totale d’une phase gazeuse M.L–1.T–1 Pa atm ou bar 1 atm = 1,013 bar
1 bar = 105 Pa
Masse volumique : M.L–3 kg.m–3 kg/m3
G – de grain de matériau
L – de l’eau
S – de solides en suspension
Sd – de solides dans un dépôt sur membrane
Temps de séjour hydraulique T s s = V/qV
Facteur de forme ou de sphéricité : s.u. = 6 / (dV.ag)
G – des grains de matériau granulaire
Sd – des solides dans un dépôt sur membrane
Concentration volumique en particules dans un floculateur L3.L–3 m3.m–3 vol./vol.
ou dans un lit filtrant
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A • FILIÈRES DE TRAITEMENT
Valeurs Valeurs
Paramètres Paramètres
paramétriques paramétriques
Paramètres organoleptiques
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Substances toxiques
Concernant le programme d’analyse de l’arrêté du 21 janvier 2010 (modifiant l’arrêté du 11 janvier 2007), il
faut distinguer les contenus et fréquences d’analyse concernant les eaux brutes de la ressource (RP et RS)
de ceux concernant les eaux produites au point de mise en distribution en sortie usine (P1 et P2) ou encore
aux robinets normalement utilisés par les consommateurs (D1 et D2).
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Échange d’ions
biologique
Électrodialyse
matériau
Microfiltration
Ozonation
Ultrafiltration
traitement
avec coagulation
Adsorption
Nanofiltration
Décarbonatation
stripping
Aération et
Optimisation du
Clarification
Traitement
Agrément
Osmose inverse
Paramètres
Limites de qualité
Acrylamide ++ ++
Antimoine ++ +++ +++ +++
Arsenic ++ ++ ++ +++ +++ +++ +++
Benzène +++
Benzo(a)pyrène +++
Bore ++(1) ++
Bromates +++
Cadmium ++ +++ +++ +++ +++ +++
Chrome total ++ +++ +++ +++ +++ +++
Chlor. de vinyle ++ +++
Cuivre ++ +++ +++ +++ +++ +++
Cyanures +++(2) ++ ++
Dichloroéthane +++
Épichlorhydrine ++ ++
Fluorures ++ ++ ++ +++ +++ +++ +++
HPA +++
Mercure ++ +++ +++ +++
Nickel ++ +++ +++ +++ +++ +++
Nitrates +++ +++ +++ ++ +++
Nitrites +++(2)
Pesticides + +++ +++ +++ +++
Plomb +++ +++ +++ +++ +++ +++
Sélénium ++ +++ ++ +++ +++ +++ +++
Solv. Chlorés ++
THM ++ +++ +++ +++ ++ +++
Turbidité ++ +++ +++
Références de qualité
Aluminium ++ +++ +++ +++ +++ +++
Ammonium +++ ++(2)
Chlore ++
Chlorites +++ ++
Chlorures +++ +++ +++
Couleur ++ + +++ ++ ++
Conductivité (3) + ++ ++
COT ++ ++ +++ +++ +
Eq. calco-carb(3) + + + +
Fer ++ ++ ++(4)
Manganèse ++ ++ ++(4)
Ox. KMnO4 ++ +++ +++ +++ +
Odeur + +++ +++ +++ +++ +++ ++
Saveur ++ +++ +++ +++
Sodium +++ +++ +++
Sulfates +++ +++ +++
(1) après réglage du pH à 10
(2) et par chloration
(3) et correction par neutralisation ou reminéralisation, dans le cas des eaux agressives et/ou trop douces
(4) et couplage oxydation/rétention
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B • CLARIFICATION
• Légende
I : Particule de charge primaire négative
II : Couche rigide de STERN
III : Couche diffuse de GOUY-CHAPMAN
IV : Solution en équilibre ionique
A : Surface de la particule
B : Plan de cisaillement ou de glissement
0 : Potentiel de NERNST (mêmes unités que
: Potentiel zêta
● Lorsque la charge primaire est positive les
signes de la double couche sont inversés.
● Le potentiel zêta est le potentiel
électrocinétique mesuré au plan de
cisaillement. Il porte, par convention, le même
signe que la charge primaire.
● = 0 quand pHmilieu = pHie
● > 0 quand pHmilieu < pHie
● < 0 quand pHmilieu > pHie
8
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Augmentation de la salinité Compression de la double couche Diminution du potentiel zêta ( ) mais Pas d’application siginificative
de l’eau (force ionique) pas d’annulation
Pas d’effet de restabilisation par excès
de la force ionique
Ajustement du pH vers pHie Neutralisation de la charge Annulation de la charge primaire et de En combinaison avec le moyen 3
primaire (à pHie)
Possibilité de restabilisation
Introduction d’un sel de Neutralisation de la charge Possibilité d’annulation de et de Moyen le plus utilisé
métal trivalent primaire et/ou restabilisation par excès de réactif, à
(Al3+ ou Fe3+) Piégeage dans un précipité pH légèrement acide
floconneux
Introduction d’un polymère Neutralisation de la charge Possibilité d’annulation de et de Moyen utilisé en complément et
organique (ou minéral) primaire et restabilisation par excès de réactif après moyen 3
Pontage inter-particulaire
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Par ailleurs, ces courbes permettent d’évaluer la solubilité du métal à partir de la dose introduite et du pH. Par
–3 III
exemple (sur la courbe du haut), l’introduction de 10 moles de Al par litre d’eau (28 mg Al/L) à pH 5,
conduira à la formation majoritaire de précipité Al(OH)3. La quantité résiduelle d’aluminium (total) dissous sera
III
alors comprise entre 50 et 70 µg Al /L.
Attention ces courbes sont approximatives, car elles ne prennent pas en compte la totalité des formes
solubles (certaines sont inconnues) ainsi que les complexes formés avec les composés minéraux et
organiques présents dans les eaux naturelles. Ces courbes ne sont donc que des guides.
3+
À pH voisin de 7 et en milieu légèrement acide, les micro-flocs issus du sulfate d’alumine (Al ) et du chlorure
3+
ferrique (Fe ) sont chargés positivement en surface. Ceux formés à partir de polychlorures d’aluminium sont
positifs jusqu’à pH 9.
10
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• Eau de rivière (COT = 3,5 mg/L) coagulée floculée en « Jar-test » au sulfate • Eau de barrage (COT = 9,3 mg/L) coagulée floculée en « Jar-test » au
d’aluminium, à différents pH. Analyses du COT et du fer total après chlorure ferrique, à différents pH. Analyses du COT et du fer total après
décantation. décantation.
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- Doses optimales de SA liquide à 8 % Al203 (•) à pH régulé entre 6 et 6,7 - Doses optimales de CF liquide à 41 % en FeCl3 à pH régulé à 5,5 – 5,6,
sauf pour A (pH 7,1) et Q (pH 6).
(selon les eaux) ou de PCA liquide à 8 % Al203 (o) à pH régulé entre 6,2 et
- À l’exception de deux eaux (N et J) la dose optimale est proche de 2 mg
7 (selon les eaux).
Fe/mg COT, soit 14,2 mg de produit technique (à 41 %) par mg de COT.
- À l’exception de deux eaux (N et J) la dose optimale est proche de 1 mg
Al/mg COT, soit 23,2 mg de produit technique (à 8 %) par mg de COT.
Doses optimales de coagulant technique (en solution) obtenues en « Jar-tests » pour différentes eaux douces
de rivières et de retenues. Comparaison entre les sels d’aluminium et le chlorure ferrique.
Queue
Boucle
Fraction
adsorbée
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Tous ces polymères doivent être solubles dans l’eau où ils adoptent généralement la forme d’une bobine
(déroulée, notamment quand ils sont chargés) dont la taille est usuellement d’une centaine de nm (pour les
plus hautes MW).
Les polymères les plus connus sont généralement à base de polyacrylamide issue de la copolymérisation de
l’acrylamide et de l’acide acrylique ou de son sel de sodium.
Théoriquement, plus G est élevé, plus la floculation est efficace. Toutefois, de trop grandes valeurs de G
risquent de provoquer la cassure des flocs après leur formation. ARGAMAN et KAUFMANN ont alors défini une
relation de SMOLUCHOWSKI modifiée, de type :
dN/dt = –kF.G..N + kC.G
n
Remarques
• Cette dernière expression de PU, bien qu’elle soit difficile à utiliser, présente l’avantage de montrer que, pour un
système d’agitation donné, G est proportionnel à la vitesse de rotation à la puissance 1,5.
• La valeur de G dépend également de la forme du réservoir d’agitation et de la présence ou non de pales fixes (ou
aubes ou ailettes) dans ce réservoir.
- En réservoir carré, les valeurs de G sont 1,5 à 1,8 fois plus grandes qu’en réservoir cylindrique (toutes autres
conditions identiques).
- La présence de pales fixes dans le réservoir augmente également la valeur de G (entre 1,5 et 2 fois pour 4 pales).
– soit connaître les courbes de puissance qui permettent de relier la valeur de PU à la vitesse d’agitation,
la forme des pales d’agitation et les propriétés du liquide (disponibles auprès des constructeurs).
13
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2 2
Certains auteurs utilisent PU = (VL.IL - IL .R) – (V0.I0- I0 .R) avec V et I, potentiels et intensité mesurés aux
bornes de l’armature avec cuve en charge (indice « L ») et en cuve vide (indice « 0 ») et R, résistance de
l’armature.
■ Mélangeur statique
En mélangeur statique, la puissance PU est proportionnelle à la perte de charge accidentelle provoquée par le
mélangeur :
PU = P.qV = L.g.h.qV
Les valeurs de P ou h peuvent être mesurées en conditions de fonctionnement ou encore calculées, si f est
connu :
P = 2.f.L.U2.Lm / Dm et h = P / (.g)
f : coefficient de frottement (ou de friction) = (C1/Re) + (C2/Rem)
Lm : Longueur totale du (ou des) élément(s) constituant un mélangeur statique
Dm : Diamètre interne de l’élément (vide) constituant un mélangeur
Remarque
Pour des formes hélicoïdales : m = 0 (C1 = 85,5 et C2 = 0,34). Pour les éléments de marque SULZER de type SMX et
SMV : C2= 0, C1= 200 à 1 000 (SMX) ou 1 000 à 5 000 (SMV).
La valeur du coefficient de traînée CT est fonction de nombre de REYNOLDS Re et répond à la formule générale
suivante :
CT = b / Re avec Re = L.vS.dV / L = vS.dV / L
n
Remarques
• Les valeurs de la masse volumique L et de la viscosité cinématique L de l’eau dépendent de la température.
• Pour tenir compte de la non-sphéricité des particules, certains ouvrages conseillent de remplacer le coefficient de
traînée CT par CT’ = VCT. Vreprésente le facteur de sphéricité en volume (V = 2 pour du sable et 2,25 pour du
charbon). La valeur de la vitesse limite de sédimentation vS peut être alors significativement diminuée.
■ Flottation
L’expression générale de la vitesse limite de flottation vF d’un attelage « solide/air » sphérique isolé (ou
proche de la sphère) dans une eau au repos est :
vF = [4.dSA.g.(L – SA) / (3.CT.L)]
1/2
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Les résultats obtenus sont exploités par expression de la fraction pondérale restante de particules x en
fonction du temps. La vitesse correspondant à chaque valeur de x, c’est-à-dire la vitesse vS (ou vF) minimum
des particules non restantes (1–x) est alors égale au rapport de la hauteur de prélèvement divisée par le
temps de décantation (ou de flottation).
Remarques
• La colonne doit contenir un volume d’eau suffisant (hauteur 2 m, diamètre 30 cm) pour pouvoir négliger la diminution
de hauteur d’eau lors des prélèvements.
• L’eau à étudier doit être uniformément répartie (en termes de MES ou de turbidité) sur toute la hauteur. Un système
d’agitation peut être installé, permettant également de réaliser une coagulation/floculation si nécessaire.
• Les prélèvements sont analysés par mesure de la turbidité. Les concentrations restantes sont alors exprimées en
fonction du temps de prélèvement.
• Dans le cas de la flottation, la colonne doit être munie à sa base d’un système d’injection de microbulles d’air.
Le tracé de x en fonction de vS (cf. § 10.2.1) conduit à une courbe de répartition des vitesses identique à celle
qui pourrait être obtenue par calcul. Cette courbe est indépendante de la hauteur de prélèvement lorsque les
particules sont discrètes et en suspension diluée. Si les particules sont trop floculantes (accélération pendant
la chute) et/ou si leur concentration est trop élevée (ralentissement pendant la chute), les courbes peuvent
alors dépendre de la hauteur de prélèvement.
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Compte tenu des faibles valeurs de l’espace inter-lamellaire e, les conditions de flux dans ce type de
décantation doivent présenter un régime d’écoulement laminaire avec un nombre de Reynolds Re maximum
de l’ordre de 500 (généralement comprise entre 200 et 800). Ce régime n’est toutefois pas atteint en A et une
partie L1 de la longueur L des lamelles n’est pas efficace pour la décantation. Cette partie L1 peut être évaluée
à partir de Re.
L1 = K.e.Re avec Re = Ulnter-lamellaire.e / L
K : coefficient hydraulique généralement compris entre 0,05 et 0,2 (sans unité) pour des plaques (0,1 en
moyenne) et de l’ordre de 0,03 pour des modules en remplaçant e par dH ou diamètre hydraulique de
module)
L’expression de la vitesse ascensionnelle devient alors
v0 = qVtotal / (Nlamelles – 1).(Slamelle – W.L1).cos
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Exemples
• Dans un décanteur à flux vertical (avec HT = 4 m et HB = 2 m, temps de séjour hydraulique de 1 heure), alimenté par
une eau (à 20 °C) contenant les micro-flocs issus de la coagulation en amont (flocs de masse volumique SB =
1 005 kg/m3) à une concentration C0 de 100 mg/L, on peut calculer les grandeurs suivantes pour la zone de floculation,
en supposant une concentration CB de 10 g/L dans le lit de boues :
t = 50 heures, = 10–2, Gmoy. = 0,54 s–1, .Gmoy..t = 972.
• Dans un floculateur classique, les valeurs suivantes sont observées :
t = 30 minutes, = 10–4, Gmoy. = 30 s–1, .Gmoy..t = 5,4.
• Le produit .Gmoy..t (moteur de la floculation) est donc 180 fois plus grand dans un décanteur à lit de boues fluidisé
que dans un floculateur classique. Ceci se traduit par une énorme augmentation théorique de N0/N, donc par une
agglomération des particules bien plus importante que dans un floculateur classique.
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Remarque
Les flottateurs à air dissous circulaires sont plus rarement utilisés en clarification des eaux de surface. Ils peuvent être
de construction métallique ou en bêton selon le diamètre (de type FLOTAZUR BR® métallique jusqu’à 8 m. de diamètre
ou de type SEDIFLOTAZUR® en bêton jusqu’à 20 m), avec raclage de surface et de fond. Les vitesses descensionnelles
varient de 2 à 10 m/h.
■ Flottateurs à ozone
Les flottateurs à ozone couplent la flottation et l’ozonation selon deux techniques :
®
– La première technologie (OZOFLOT ) consiste à utiliser les bulles issues des poreux de cuve d’ozonation
en les fragmentant par un jet d’eau dit de « giclage » (perpendiculaire au poreux) pour obtenir des fines
bulles de 200 à 500 m. Les taux d’ozonation pratiqués sont de l’ordre de 1 à 2 g/m . L’ouvrage est carré
3
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Remarques
• La série de tamis utilisée en France est celle préconisée par les normes AFNOR pour lesquelles il est défini des
modules dont le numéro représente « (10.log a) +1 » avec a ouverture de la maille carrée du tamis en m). Par
exemple le module 30 correspond à l’ouverture du tamis de 0,8 mm.
• D’autres séries de tamis sont utilisées en granulométrie. Par exemple, les séries TYLER possèdent des numéros de
tamis qui correspondent à un nombre de mailles (ou meshes) par pouce linéaire (25,4 mm). Un tamis de 20 meshes
correspond à une ouverture de maille carrée de 0,833 mm. Par suite, l’ouverture de maille décroît avec le numéro de
tamis en série TYLER alors qu’elle croît quand le numéro de tamis augmente en série AFNOR.
• Une analyse granulométrique par sédimentométrie consiste à mesurer la vitesse de sédimentation des grains de
matériaux dans un fluide au repos puis à appliquer la loi de STOKES (ou autres selon le régime de chute, cf. § B.11)
pour obtenir le diamètre équivalent à la sphère de même volume, dV. Cette approche est généralement réservée aux
matériaux de diamètre < 100 m et n’est pas utilisée pour les matériaux filtrants.
L’aire volumique du grain de matériau filtrant aG est la surface externe ou surface apparente du grain (qui ne
prend pas en compte la porosité) rapportée au volume apparent du grain (non diminué de la porosité). Cette
grandeur ne doit pas être confondue avec l’aire ou la surface spécifique ou surface réelle du grain rapportée à
sa masse (utilisée par exemple pour un charbon actif en grain).
La sphéricité du grain de matériau filtrant est définie par le facteur de forme G.
G = aV / aG = 6.dV2 / (dV3) = 6 / (dV.aG)
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La résistance à l’écoulement R et la résistance spécifique r d’un lit filtrant sont des grandeurs dérivées de la
perméabilité qui sont plutôt utilisées pour d’autres milieux filtrants comme les toiles (et les gâteaux) de filtre-
presse ainsi que les membranes.
R=H/B et r = R.S / M
■ Suivi microbiologique
Introduire une quantité de matériau filtrant humide (100 à 200 g.) dans de l’eau stérile (1 L), soumettre à ultra-
sons pendant quelques minutes, décanter rapidement et analyser la surnageant par les méthodes adaptées.
Bien que ces formules de rendements soient inutilisables sur le plan pratique (dimensionnement), elles
donnent une idée sur l’ordre de grandeur du nombre de collisions possibles réussies entre une particule et un
grain. D’autres auteurs ont établi par expérimentation que le rendement global de dépôt est de l’ordre de
–3 –3
2.10 pour rapport au ratio « dS / dG » de 10 (1m / 1mm).
20
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□ Phase de fixation
La phase de fixation présente des mécanismes semblables à ceux de l’agglomération des particules en
coagulation/floculation. La présence de coagulant ou floculant permettra d’améliorer cette phase, qu’on
appelle communément « collage » sur filtre.
□ Phase de détachement
La phase de détachement est liée à l’hydrodynamique du système. En effet pour une épaisseur dL de lit, la
porosité diminue au fur et à mesure que les particules se fixent sur les grains. À vitesse apparente U
constante, la vitesse interstitielle (Uinterst. = U / ) augmente à un niveau tel que les particules préalablement
fixées vont être entraînées vers les couches plus profondes du lit filtrant.
21
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Le modèle de CHILTON ET COLBURN est encore plus empirique que les précédents dans la mesure où il ne fait
pas intervenir 0 qui est pourtant théoriquement fondamental dans la résistance à l’écoulement.
P/H = f.L.U2 / dA avec f = 805 / Re pour Re ≤ 40 et f = 38 / Re
0,15
pour Re > 40
Exemple
Par exemple, la filtration d’eau à 10 °C (L = 1,31 sSt ou 1,31.10–6 m2/s) à une vitesse apparente U de 6 m/h au
travers d’un lit filtrant (0 = 0,4, G = 0,7 et dV = 1 mm) provoque une perte de charge h/H comprise entre 0,46 et
0,37 m CE/m (Re = 1,3) selon le modèle utilisé.
Exemple
• Par exemple, pour : G = 2 500 kg/m3, L = 1 000 kg/m3, dG = 1 mm, L = 1,31.10–3 Pa.s, vS peut être calculée, soit
0,122 m/s ( 430 m/h).
• Re = 93, n = 2,82.
• Dans le cas d’une expansion de 150 % (hauteur ou volume total) d’un lit dont la porosité en lit fixe est 0 = 0,4, exp
est égal à 0,6, puisque le volume de grains reste constant.
• Uexp = 0,0289 m/s ( 100 m/h).
22
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La modélisation prenant en compte la théorie conduit généralement à des valeurs optimales de 8 à 9 m/h
pour U et de 1 mm pour dG. Dans ces conditions t1 (temps correspondant à la fuite de qualité) est égal à t2
(temps pour atteindre Pmax). En diminuant dG, on diminue le temps de filtration proprement dit malgré
l’augmentation de t1 mais à cause de la diminution de t2. Si U est diminué, t1 et t2 augmentent, sauf pour les
trop petites valeurs de U où t2 diminue très rapidement (formation de gâteau).
Plus le rapport H/dG est grand, plus l’efficacité en termes de clarification est (logiquement) importante, mais
c’est aux dépens d’une augmentation plus rapide de la perte de charge. Certains auteurs mentionnent qu’une
3
valeur de 10 de ce rapport est optimale en production d’eau potable.
23
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Suivi du fonctionnement d’un filtre par les mesures globales de qualité et de perte de charge
Par filtration de la même eau sur le même lit filtrant mais à des vitesses U différentes, il peut arriver que la
plus petite vitesse de filtration occasionne l’augmentation la plus rapide de perte de charge (et ce malgré une
valeur de la h0 la plus faible). En effet, pour une eau et un lit filtrant donnés, il existe une vitesse minimale
au-dessous de laquelle la rétention se fait essentiellement en surface.
Les conditions idéales de fonctionnement d’un filtre sont obtenues quand t1 est légèrement supérieur à t2.
Notons que l’écart entre t1 et t2 dépend de nombreux paramètres de dimensionnement du filtre, ainsi que de la
qualité de l’eau (cf. § B.22).
Évolution observée de la perte de charge dans la masse du lit filtrant d’un filtre gravitaire alimenté à débit
constant et à compensation de colmatage
24
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25
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■ Seuil de coupure
Le seuil de coupure SC est une notion spécifique à l’UF qui n’a pas de sens en MF (ni en nanofiltration et en
osmose inverse). C’est la masse molaire du plus petit composé modèle (choisi) retenu à plus de 90 % par la
membrane. Les composés utilisés pour déterminer SC en UF sont des protéines, des dextrans ou des
polyvinylpyrolidones. En MF, le seuil de coupure est défini par le diamètre des pores, diamètre moyen ou
maximum selon les fabricants.
Remarques
• Les membranes de UF « lâche » ou basse pression présentent des seuils de coupure de l’ordre de
100 000 daltons (ou 100 kDa), soit des pores compris entre 30 et 100 nm.
• La structure chimique des composés modèles utilisés est différente de celle des matières organiques
naturelles dissoutes et l’extrapolation est parfois dangereuse.
■ Caractère hydrophile/hydrophobe
Cette propriété est généralement évaluée par la mesure de l’angle de contact du profil de goutte déposée ou
de bulle captive.
Par la méthode de la goutte déposée, le volume de la goutte doit être suffisamment faible. On utilisera les
formules suivantes :
cos = [1 – (h/R) ] / [1 + (h/R) ]
2 2
avec R << [e.p/(L.g)] ; e.p = tension superficielle de l’eau pure = 72,9.10–3 N/m (à 20 °C) ;
1/2
26
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Remarques
• Dans le cas de membranes trop hydrophiles, on peut utiliser la méthode de la bulle captive.
• Les valeurs de l’angle de contact dans la littérature varient entre 7° (membrane très hydrophile) à 90° (membrane
très hydrophobe).
Pour des membranes UF en polysulfone, plusieurs auteurs ont publié des valeurs de l’angle de contact
comprises entre 40 et 60°. Pour des membranes de UF en cellulose (régénérée), l’angle de contact annoncé
varie dans de très grandes proportions, de 50 à 96° pour les faible seuils de coupure (1 à 5 kDa) et de 30 à
50° pour les seuils de coupure élevés (30 et 100 kDa).
■ Propriétés microscopiques
Il s’agit principalement de la microscopie à force atomique (AFM), technique d’imagerie d’étude topographique
de la surface (rugosité et porosité) et de la microscopie électronique à balayage (MEB) pour l’analyse
quantitative de la porosité. Ces techniques présentent un inconvénient majeur qui réside dans
l’échantillonnage (fragment de quelques m de côté) pas toujours représentatif de l’ensemble de la
membrane.
Les pores des membranes UF commercialisées sont annoncés comme étant compris entre 1 et 50 nm de
diamètre. De nombreux travaux de recherche ont montré que pour des seuils de coupure de 100 kDa le rayon
des pores des membranes UF en PSf ou AC est situé entre 3 et 10 nm et ceux des membranes en PVDF de
10 à 17 nm. La porosité est de quelques dixièmes de pourcent à 2 % (PSf et AC), voire de 10 % ou plus
(PVDF).
Pour les membranes de MF, les diamètres des pores sont compris entre 0,1 m à quelques m.
27
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■ Modules
Ces membranes sont assemblées dans des modules, dont cinq formes principales sont commercialisées, les
quatre premières fonctionnant sous pression :
– les modules plans agencés en mode « filtre-presse » pour des membranes planes ;
– les modules spiralés où les membranes planes sont assemblées en spirale ;
– les modules tubulaires du même nom que les membranes qui les composent ;
– les modules en fibres creuses assemblées dans un « carter » ;
– les modules à fibres creuses assemblées en « cassettes » immergées et suspendues dans un bassin
contenant l’eau à traiter et qui fonctionnent en aspiration ou succion (sous vide).
28
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■ Modules tubulaires
De récentes membranes (tubulaires) capillaires sont commercialisées comme étant plus robustes et plus
stables que les fibres.
L’exploitation graphique de cette loi conduit à un rapport a/r de 0,83 pour l’espèce la plus petite retenue à
90 %. La valeur de tend vers 0 si le rayon de la particule a tend vers le rayon du pore r.
Remarques
• (1 – est souvent appelé taux de rétention ou de rejet aux bornes de la membrane ou encore taux de rejet
infini, à ne pas confondre avec TRobs..
• Dans le cas de molécules globulaires (protéines), on peut remplacer le rayon du pore r par la masse
moléculaire Mp de la molécule de taille égale à celle du pore et a par la masse moléculaire moyenne M
moyenne des solutés. La loi de FERRY devient alors (1 – ) = {1 – [1 – (M/Mp)1/3]2}2.
• Le transfert des espèces en UF peut être influencé par la charge des particules colloïdales. C’est l’effet de
charge qui est souvent répulsif compte tenu des charges négatives des membranes et des colloïdes naturels. Il
est possible de tenir compte de cet effet de charge en supposant que les solutés ont une taille apparente plus
importante à cause de cet effet répulsif, surépaisseur approximativement égale à la distance de DEBYE reliée
à la force ionique I du milieu, avec = [e2.I / (L.R.T)]1/2 = 3,24.10–18(I/L)1/2. La loi de FERRY devient alors (1 – )
= {1 - [1- (a + –1)/r]2}2. Une valeur de de 0,4 pour effet tamis seul (espèce de 4 nm de rayon) devient proche
de 0 en tenant compte de la longueur de DEBYE.
29
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Un autre modèle peut être utilisé, c’est la loi de POISEUILLE appliquée à une membrane d’épaisseur em, qui fait
intervenir le nombre de pores, Npo, leur diamètre dpo et la tortuosité qui est encore la longueur moyenne des
pores rapportée à l’épaisseur de la membrane.
P/em = 128.J.L/(.dpo4.Npo)
avec Npo = 4./(.dpo .
2
De ces équations découlent des formules de calcul de A et A* à partir des caractéristiques de la membrane,
par exemple :
A = .d .Npo/(128.em)
4
Application
Une membrane de MF qui possède un flux J de 360 L/h.m2 sous une PTM de 1 bar à 20 °C, présente une
perméabilité A de l’ordre de 10–12 m. Si son épaisseur (peau) est de l’ordre de 1 m et sa porosité moyenne de
0,2 m, le nombre de pores est de l’ordre de 2 à 3.1010/m2.
Dans le cas particulier de la formation d’un gâteau sans blocage des pores, si on applique la loi de DARCY à
l’ensemble « membrane + gâteau », il est possible d’additionner les deux contributions à la perte de charge
totale (P totale) pour n’importe quel temps t en cours de filtration.
P (totale) = J.L.Rm + J.L.Rd = J/A* + J.L.rd.md /S
En effet, le dépôt spécifique md /S permet de relier la résistance à l’écoulement Rd à la résistance spécifique
de ce dépôt rd.
Rd = rd.(md /S)
Si pendant toute la phase de filtration proprement dite :
– l’alimentation est effectuée à P totale (ou PTM) constante,
– les concentrations CA et CP sont constantes, ce qui permet de considérer que le rapport c = md /VP est
constant (VP, volume de perméat),
– A* et Rm n’évoluent pas dans le temps (pas de blocage de pores),
– la température de l’eau est constante (L constant),
on peut alors écrire l’équation différentielle suivante en incluant les deux variables t et VP , puis intégrer du
début à la fin de la phase de filtration proprement dite.
30
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La résistance spécifique de dépôt est inversement proportionnelle à la taille des particules filtrées. Pour une
épaisseur de dépôt identique, des particules de 0,1 m occasionnent une résistance spécifique environ
10 fois plus grande qu’avec des particules de 1 m.
Certains dépôts (argiles notamment) sont compressibles. Dans ce cas, la résistance spécifique augmente
avec la pression transmembranaire, selon les relations suivantes, avec c coefficient de compressibilité.
rd = rd0.P rd (à P1) / rd (à P2) = (P1/P2)
c c
ou
31
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C • DÉSINFECTION
Comme pour toute réaction chimique, la loi cinétique modélisant l’inactivation des micro-organismes est de la
forme suivante, c.a.d. d’ordre partiel x par rapport au nombre N de micro-organismes présents et d’ordre
partiel n par rapport à la concentration présente C de désinfectant chimique
x n
dN/dt = –k.(Nt) .(Ct)
Dans l’hypothèse où l’ordre partiel par rapport aux micro-organismes est égal à 1 et si la concentration en
désinfectant chimique est maintenue constante (Ct = C0), cette loi devient
dN/dt = –kapp..(Nt) ou 2,3.log (N0/Nt) = kapp.t = k.C .t = .C .t
n n
Si cette loi est vérifiée, pour une valeur donnée de N0/Nt, le tracé de log C en fonction de log t doit être une
droite dont la pente et l’ordonnée à l’origine permet d’atteindre k (ou ) et n. C’est ce qui est pratiquement
toujours vérifié dans l’eau, avec n = 1.
Désinfection par Cl2 (pH 6,6, 5 °C) pour 99 % d’inactivation de deux micro-organismes
32
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Quelques exemples de « C.t10 » (en min.mg/L) appliqués aux USA (crédits d’inactivation)
(pas de crédit au premier compartiment pour l’ozonation, les abattements en log s’additionnent en cas de plusieurs étapes
chimiques ou physiques de désinfection)
Abattement ou crédit
5 °C 10 °C 15 °C 20 °C 25 °C
d’inactivation (en log)
Remarques
• La linéarité de la loi de CHICK-WATSON intégrée est souvent vérifiée puisque la valeur de C.t10 est doublée lorsque le
nombre de log d’abattement est doublé.
• L’effet de la température est très marqué puisque les C.t10 diminuent environ de moitié par augmentation de 10 °C.
33
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Les radicaux hydroxyles ainsi formés peuvent réagir avec l’ozone lui-même (auto décomposition) ou sur des
composés organiques ou minéraux. C’est la réaction radicalaire. Dans cette réaction radicalaire, certains
composés (P) réactivent la production de radical hydroxyle. C’est le cas, par exemple, de l’ozone.
–
O3 + HO° H + O2 ° + O2
+
–
2 O3 + 2 O2 ° + 2 H 2 HO° + 2 O2
+
D’autres composés (S) « piègent » le radical hydroxyle en produisant des radicaux moins réactifs (S°).
Principales réactions connues du chlore, de l’ozone (O3) et du dioxyde de chlore avec les composés minéraux
34
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■ Réactivité de HOCl
La molécule d’acide hypochloreux (ainsi que l’ion hypochlorite) présente une telle polarisation qu’elle est très
réactive avec de nombreux composés organiques, ce qui conduit à l’incorporation de plusieurs atomes de
chlore dans les molécules initiales et in fine à la formation de sous-produits de chloration légers (chloroforme,
acide chloroacétiques, etc.) et plus lourds (pour la plupart inconnus), l’ensemble appelé organo-chlorés totaux
ou TOCl (ou TOX).
■ Réactivité de ClO2
En raison de la présence d’un électron libre dans sa structure, ClO2 peut capturer un électron sur les
–
composés organiques en se transformant en ion chlorite (ClO 2 ) majoritairement. Par suite, le dioxyde de
chlore est réactif avec les composés organiques simples qui présentent des sites riches en électrons
(phénols, amines tertiaires et secondaires, composés organosulfurés notamment) et avec les matières
organiques naturelles de type substances humiques.
Il faut noter que le chloroforme n’est théoriquement jamais formé lors de ces réactions. Toutefois la présence
de lumière, le contact avec du charbon actif et autres réactions secondaires convertissent partiellement ClO2
–
et ClO2 en acide hypochloreux, qui peut ensuite former des THM et TOX. De plus, HOCl peut être formé lors
de la réaction de ClO2 avec certains composés organiques, ce qui peut entraîner une formation (faible) de
THM et TOX.
35
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■ Réactivité de O3
La molécule d’ozone présente, comme le chlore, une polarisation avec un déficit d’électrons sur un atome
d’oxygène (charge +). Par suite, l’ozone est très réactif avec de nombreux composés organiques,
notamment ceux qui présentent un excès d’électrons localisés sur un atome de carbone, d’azote et sur les
insaturations (doubles liaisons carbone/carbone, par exemple).
Ces réactions conduisent, d’une part, à la rupture de liaisons (diminution de la taille des molécules,
décoloration…) et, d’autre part, à l’incorporation de plusieurs atomes d’oxygène dans les molécules initiales.
Les sous-produits d’ozonation finaux sont donc des petites molécules oxygénées, donc pas ou peu toxiques
et biodégradables (petits aldéhydes, acides carboxyliques, cétones, céto-acides).
36
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Mécanismes connus de formation des bromates par O3 et HO°, à partir des bromures
Divers Chloropicrine
Chlorophénols
Acide E-2-chloro-3-(dichlorométhyl)-4-oxobuténoïque (EMX)
N-nitrosodimethylamine (NDMA)
Chloroacétamide
Chloronitrométhane
Bromonitrométhane
Dichloronitrométhane
37
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□ Effets sanitaires
La présence de sous-produits de chloration est un problème de santé publique en raison des effets sanitaires
mis en évidence et de la prévalence de l’exposition. Certaines études épidémiologiques confortent une
association entre l’exposition aux sous-produits de chloration et l’apparition de cancers de la vessie et
colorectal chez l’homme.
□ Bromoforme
La formation de brome (HOBr) par ozonation d’une eau contenant des bromures peut conduire théoriquement
à la formation de composés organo-bromés en présence de matières organiques précurseurs de THM et
TOX. Bien que de nombreux travaux de recherche l’aient montré, il est très rare d’observer la formation de
bromoforme (en concentration significative) lors de l’ozonation d’une eau contenant des bromures et des
matières organiques.
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■ Désinfection par UV
La formation de photo-produits est théoriquement possible à partir de composés aromatiques, aliphatiques
chlorés et de nitrates. Toutefois, il a été plusieurs fois montré que cette formation n’est pas visible ou très
faible, car elle nécessite des doses plus élevées que celles utilisées en désinfection. Certains pesticides, par
2
exemple, ne sont « atteints » qu’à des doses > 1 500 J/m . Aucune variation du carbone organique dissous
(total ou biodégradable) et du potentiel de formation de THM n’a été observée à ce jour, aux doses pratiquées
en désinfection.
Les nitrates sont réduits en nitrites à des longueurs d’onde d’irradiation < 240 nm et à partir de doses de
2
400 J/m . Une gaine de coupure ou d’atténuation des longueurs d’onde < 240 nm est déposée sur les lampes
pour éviter cette réaction de photolyse.
– –
L’irradiation UV peut transformer lentement ClO2 et ClO2 en ClO3 mais les doses nécessaires sont trop
2 –
fortes (0,5 et 1 J/cm à 254 nm pour ClO2 et ClO2 respectivement) par rapport à celles utilisées en
2
désinfection (généralement 0,02 à 0,025 J/cm ).
La réaction avec le chlore (acide hypochloreux), bien que possible, est très lente dans les conditions de la
pratique de la désinfection UV. Elle conduit théoriquement à des radicaux hydroxyles (HO).
La réaction de l’ozone avec les rayons UV à 254 nm produit du péroxyde d’hydrogène (H2O2), qui réagit lui-
même avec l’ozone et avec les UV pour former des radicaux hydroxyles (HO°). Les principales réactions
(bilan) connues sont :
O3 + H2O + h H2O2 + O2 (photolyse de l’ozone)
O3 + H2O + h H2O2 + O2 (photolyse du péroxyde d’hydrogène)
–
H2O2 HO2 + H (équilibre acide/base)
+
–
HO2 + 2 O3 + H 2 HO° + 3 O2 (production des radicaux HO)
+
■ Fractionnement de la MOD
Plusieurs techniques de séparation peuvent être citées comme la séparation par biodégradation, sur
membranes de différentes porosités, par chromatographie par exclusion de taille ou par différence
d’hydrophobicité vis-à-vis d’adsorbants synthétiques. Cette dernière technique conduit à plusieurs fractions
qui sont généralement qualifiées de :
– fraction hydrophobe ou « HPO » (40 à 70 % en cours d’eau et 50 à 60 % en retenue), appelée plus
communément « substances humiques » ;
– fraction transphilique ou « TPH » (10 à 27 % en cours d’eau et 19 à 24 % en retenue) ;
– fraction hydrophile ou « HPI » (environ et en moyenne 25 %).
39
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40
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■ Bromates
Par utilisation de régression multi-paramètres, les modèles généralement proposés sont de la forme
suivante :
– – a b c –d –e + f
BrO3 = (Br ) .(COD) .(O3) .(pH) .(Alc.) .(N-NH4 )
– –
BrO3 = A.(C.t) + B.(Br ) + C.() – D.(COD) + E.(pH) – X
– –
BrO3 /Br = F.(O3/COD) + G.() + H.(pH) +/- Y
: température, Alc. = alcalinité ou HCO3–
a, b … f et A, B … Y : constantes spécifiques à chaque eau étudiée
Il faut noter que certains auteurs mentionnent une relation linéaire directe entre l’abattement de micro-
organismes et la formation de bromates lors de l’ozonation d’eaux naturelles.
D’autres modéles stochastiques peuvent être utilisés avec succès (cf. § 19.4.3, ouvrage principal).
3
Chlore résiduel (mg/L)
2,5
Cl2
2 Chlore libre HOCl
ClO-
e
1,5 ull Chlore total
en Monochloramine NH2Cl
l or Dichloramine NHCl2
n ch
1 ee Chlore combiné Trichloramine NCl3
nd Break point +
ma D
De B Chloramines organiques
0,5 Chlore libre
C
Chlore combiné
A
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Chlore ajouté (mg/L)
+
En présence de NH4 , la courbe obtenue présente l’allure ci-jointe, avec plusieurs zones :
– zone A (pas toujours visible) : consommation rapide par les composés très réactifs (fer…) ;
– zone B : formation puis destruction des chloramines minérales ;
– point C : break-point ;
– zone D : apparition du chlore libre + traces de chlore combiné (trichloramine).
Remarques
• En absence de NH4+, la zone B n’existe pas et le point C est confondu avec le point A. Si le chlore libre seul est
mesuré, la zone B n’est pas visible et le point A présente l’ordonnée 0 et l’abscisse du point C.
• La demande en chlore est représentée par la valeur du point C, en présence de NH4+, ou par les points C et A
confondus, en absence de NH4+. Le taux de chloration à appliquer correspond à cette demande en chlore à laquelle
il faut ajouter la concentration résiduelle C suffisante pour le C.t choisi.
41
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□ Production industrielle
La production industrielle d’ozone est toujours assurée par décharge électrique de type « couronne » entre
deux électrodes (3 000 à 20 000 V) où circule un gaz sec contenant de l’oxygène (sorte de plasma froid).
Pour éviter l’établissement d’un régime d’arc, l’électrode haute tension est recouverte d’un matériau
diélectrique de permittivité élevée (en verre ou céramique), l’ensemble étant sous contrôle de la température
puisque la chaleur fournie décompose l’ozone et peut fortement diminuer le rendement.
À partir d’air, la décharge provoque des réactions secondaires avec l’azote pour former des oxydes d’azote
(N2O5 et N2O) qui conduisent, en présence d’eau, à la formation d’acide nitrique qui se dépose notamment sur
le diélectrique (le rendant ainsi conducteur). Il est donc recommandé d’utiliser un gaz avec un point de rosée
inférieur –65 °C à 1 bar absolu (ce qui correspond à moins de 5 ppm v/v en vapeur d’eau). L’humidité de l’air
est réduite par dessiccation sur alumine (ou autre matériau adsorbant), ou plus rarement par compression et
refroidissement.
42
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une augmentation de la température et la vaporisation du mercure lequel (excité) libère un photon dans les
longueurs d’onde qui dépendent de la pression de vapeur. Selon la pression de vapeur, l’émission est quasi
monochromatique (à 254 nm) ou polychromatique.
L’énergie transportée par un photon est proportionnelle à la fréquence, donc inversement proportionnelle à la
longueur d’onde
E = h = h(c/)
L’énergie transportée par une mole de photon (ou Einstein) est donc :
–1
E = (N.h.c)/ = 0,119635/ ≈ 0,12 / J.mol
23
avec N = 6,023.10
43
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Micro-organisme Étude sur banc d’essai à 250 J/m2 Étude sur banc d’essai à DRE 400 J/m2
(Anjou Recherche / Veolia) (Stereau/SAUR)
44
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D • TRAITEMENTS DE FINITION
Afin de tenir compte de la force ionique, l’idéal théorique est de calculer les constantes apparentes (K’) à partir
des coefficients d’activités de chaque espèce entrant dans les équilibres, ces coefficients d’activité dépendant
eux-mêmes de la force ionique du milieu (cf. ci-dessus). La force ionique des eaux naturelles diminue ainsi de
0
quelques pourcents le pK standard (à 25 °C) ou le pK dérivé à une autre température (tableau ci-dessus).
Pour les équilibres mettant en jeu les éléments fondamentaux, on peut considérer que les relations suivantes
s’appliquent très correctement :
pK’e = pK –
pK’a,1 = pK –
pK’a,2 = pK – 2
pK’s = pK – 4
= ()1/2 / [1 + 1,4()1/2]
Exemple
Une eau naturelle de composition chimique classique (Ca2+ = 20 °f, Mg2+ = 14 °f, Na+ = 2 °f, K+ = 0,5 °f, HCO3– = 27 °f,
SO42– = 3 °f, Cl– = 6,5 °f) présente une force ionique de 11.10–3 mol/L, ce qui conduit à = 0,09 ; pK’e (15 °C) =
14,25 ; pK’a,1 (15 °C) = 6,32 ; pK’a,2 (15 °C) = 10,24 ; pK’s (15 °C) = 7,98.
45
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Remarques
• Les significations et les méthodes analytiques concernant les titres TAC, TA et THtotal et THCa sont présentées ci-
dessous et en partie D de l’ouvrage principal (cf. § 22.2.3).
• Les données numérotées 1 à 5 ci-dessus sont celles utilisées par exemple par la méthode de HALLOPEAU et DUBIN.
• L’ensemble des données (numérotées de 1 à 7) sont utilisées par la méthode de LEGRAND et POIRIER.
■ Relations
entre le titre alcalimétrique complet (TAC) et la teneur en anhydride
carbonique libre (CO2 en mg/L)
La concentration molaire ou massique en CO2 libre dissous (ou H2CO3) est reliée à la concentration molaire
–
en ion hydrogénocarbonate [HCO3 ], donc au TAC par les formules ci-dessus :
(pK’a,1 – pH) –
[CO2] (en mol/L) = 10 . [HCO3 ]
(pK’a,1 – pH) –
[CO2] (en mg/L) = 10 . [HCO3 ]. 44 000
Exemple
• Pour l’eau naturelle de l’exemple ci-dessus (10 °C, pH = 6,72, TAC = 5,4 °f, THCa = 7,7 °f, = 5.10–3 mol/L, [HCO3–]
= 1,08.10–3 mol/L), la teneur en CO2 dissous (libre) est donc de 21,7 mg/L.
• Le pHS de l’eau est à 8,55, sans changement de TAC. La teneur en CO2 dissous équilbrant, à ce pHS, devrait donc
être de 0,32 mg/L. L’eau présente donc de l’ordre de 21,4 mg/L de CO2 dissous agressif, qu’il faudra éliminer.
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■ Relation
entre le pH et le titre alcalimétrique complet (TAC) et le titre
hydrotimétrique calcique (THCa)
En combinant les équilibres K’s et K’a,2, on obtient facilement la relation avec le pH
– 2+
pH = pK’a,2 – pK’s – log [HCO3 ] – log [Ca ]
(pH – pK’e) (pH – pK’a,2)
pH = pK’a,2 – pK’s – log [(TAC/5 000) – 10 ] + log (1 + 2.10 ) – log (THCa) + 4
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On peut considérer, pour les eaux naturelles destinées à la production d’eau potable, que les valeurs de pH
sont comprises entre les bornes correspondant à « pH = (pK’a,1 + pK’a,2) / 2 » et à « pH = pK’a,1 », c’est-à-dire
pour des pH compris entre environ 6,4 et 8,4. Dans ces cas, les auteurs démontrent (avec les hypothèses
2+
adaptées) que la relation CminT vs Ca est linéaire et de pente 4 et 2. Les points caractéristiques des eaux
naturelles se situeront dans cette région du diagramme.
Par ailleurs, la méthode permet de calculer et de tracer la courbe d’équilibre (pour le pHs) et, par suite, de
calculer les concentrations en CO2 libre, CO2 équilibrant et éventuellement CO2 agressif (ou de les lire
directement sur le diagramme).
Solubilité de la calcite, CaCO3, en absence de transfert de CO2 avec l’air, dans l’eau pure à 25 °C
De plus, il est possible de calculer qu’à pH 9,9 (pH induit par la solubilité de la calcite dans l’eau pure à 25 °C) :
–4
– CT = 1,3.10 mol/L ;
– TAC = TH calcique = 1,2 °f ;
– TA = 0,6 °f, soit TAC = 2.TA.
À pH > 9,9 : TAC > 2.TA
À pH < 9,9 : TAC < 2.TA.
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Pour la brucite, l’établissement de la courbe de solubilité montre que le magnésium contenu dans les eaux
naturelles (quelques °f, sauf cas rare) ne peut précipiter significativement sous forme Mg(OH) 2 qu’à partir de
pH 10,5 voire 11 (selon les teneurs initiales).
Solubilité de la brucite, Mg(OH)2, en absence de transfert de CO2 avec l’air, dans l’eau pure à 25 °C
Formule simplifiée d’un échangeur fortement acide de cations (résine cationique forte), constitué d’un
squelette (polymère) divinyl benzène/styrène, sulfoné (fonction –SO3–) régénéré par l’ion Na+
Formule simplifiée d’un échangeur faiblement acide de cations (résine cationique faible ou carboxylique),
constitué d’un squelette (polymère) polyacrylate de méthyle/styrène, hydrolysé (fonction –CO2–) régénéré
par l’ion H+
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L’adsorption correspond à l’accumulation d’un composé présent dans l’eau à la surface du matériau
adsorbant. Ce transfert de matière peut être décrit par deux grands types de forces :
– des forces intermoléculaires de faible énergie (forces de VAN DER W AALS ou électrostatiques) entre la
surface de l’adsorbant et les molécules de soluté. Il s’agit dans ce cas d’adsorption physique réversible
(ou physisorption) gouvernée par la distribution de la taille des pores et celle du composé cible ;
– des liaisons chimiques ou ioniques entre les molécules de soluté et les groupements fonctionnels de la
surface de l’adsorbant. Il s’agit dans ce cas d’adsorption chimique irréversible (ou chimisorption) qui
correspond à des récations sur sites spécifiques qui dépendent de la nature chimique de la surface de
l’adsorbant, de l’adsorbat et du solvant.
C’est l’adsorption physique qui est le mécanisme (très) prépondérant en traitement des eaux. C’est donc une
réaction équilibrée qui peut faire l’objet de plusieurs modélisations appelées « isothermes d’adsorption »,
principalement applicables à un soluté en absence de compétition significative. On distingue :
– les modèles à deux paramètres (notamment FREUNDLICH, LANGMUIR, TEMKIN, ELOVICH et DUBININ-
RADUSHKEVICH) ;
– les modèles à trois paramètres (LANGMUIR-FREUNDLICH, LANGMUIR généralisé, TΌTH, SIPS, REDLICH-
PETERSON, FRITZ-SCHLUENDER, RADKE-PRAUSNITZ, KOBLE-CORRIDAN, JOSSENS, KISLEV, HILL-DE BOER,
FOWLER GUGGENHEIM) ;
– les modèles à quatre paramètres ou plus (par exemple W EBER-VAN VLIET, FRITZ-SCHLUENDER, BAUDU) ;
– les modèles numériques de type régression linéaire multi-paramètres (MLR) ou non linéaire ;
– les réseaux de neurones artificiels (ANN).
Des modèles multi solutés sont également disponibles.
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2,5
Freundlich 1,5
0,5
0
-4,5 -4 -3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0
log Ce (mg/L)
Isotherme de Freundlich (gauche) et de Temkin (droite) d’un herbicide dans l’eau pure tamponnée (pH 7,8)
pour une large gamme de concentration à l’équilibre (0,09 <Ce <364 g/L)
Dans le cas d’une solution de composés organiques naturels (substances humiques ou fulviques par
exemple), et en présence d’une large gamme de masses de charbon actif appliquées, le tracé de l’isotherme
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de FREUNDLICH (log qe vs log Ce) conduit très souvent à un changement de pente de la droite avec l’évolution
de la valeur de Ce. Il peut être observé trois régions dans l’isotherme :
– une zone de forte pente pour les grandes valeurs de C e, donc pour les faibles masses de charbon actif
(mca) ;
– une zone intermédiaire qui a tendance à « s’aplatir » horizontalement pour les valeurs intermédiaires de
Ce et de mca ;
– une dernière zone pour les faibles valeurs de Ce, en fait délimitée par une valeur de mca au-dessus de
laquelle il n’y a plus d’adsorption de COD malgré l’augmentation de la masse de charbon appliquée.
Les matières organiques naturelles seraient donc constituées de trois composés fictifs, vis-à-vis d’un charbon
actif :
– Un composé fictif dit « fortement » adsorbable et fortement compétiteur, qui représente de l’ordre de 30 à
40 % du COD des fractions le plus hydrophobes des matières organiques naturelles aquatiques (c.a.d.
des fractions HPO, cf. § C.8) et moins de 20 % du COD des fractions hydrophiles. Ce composé fictif
commence à être adsorbé par de petites masses de CAP appliquées (quelques mg/L) et est totalement
adsorbé par 10 à 20 mg de CAP/L.
– Un composé fictif dit faiblement adsorbable mais capable de bloquer les pores, qui représente 40 à 60 %
du COD des fractions les plus hydrophobes des matières organiques naturelles aquatiques (HPO, cf.
§ C.8) et jusqu’à 80 % du COD des fractions hydrophiles (c.a.d. des fractions TPH, cf. § C.8). Il faut
généralement des masses de CAP de l’ordre de 100 mg/L pour adsorber la totalité (ou presque) de ce
composé fictif.
– Un composé fictif non adsorbable qui représente 10 à 20 % du COD des eaux. Ce composé n’est pas
adsorbable au contact plusieurs heures avec 200 à 400 mg/L de CAP frais.
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Ces mêmes études ont également montré que la notion de capacité dynamique (utile) peut s’appliquer quelle
que soit la concentration initiale dans une gamme de 0,1 à 0,5 g/L d’atrazine. Par contre, une augmentation
du COD de 2 à 3 mg/L diminue les capacités de 30 %.
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E • PARAMETRES DE QUALITÉ
d’équilibre est K, on peut relier la concentration à l’équilibre de chaque espèce (HB et B) au pH (–log H ) et
+
au pK (–log K). Dans le cas de solutions diluées où les activités et les concentrations peuvent être
confondues, on peut écrire :
–pH –pH –pK
HBéq. / Ct = H éq. / (H éq. + K) = 10 / (10
+ +
+ 10 )
–pK –pH –pK
Béq. / Ct = K / (H éq. + K) = 10 / (10 + 10 )
+
Ct = HBéq. + Béq.
Avec la même approche pour un diacide (H2B H + HB et HB H + B) dont les constantes d’équilibre
+ +
sont K1 et K2, on a :
H2Béq. / Ct = H éq. / (H éq. + K1.H éq. + K1.K2)
+ 2 + 2 +
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avec :
E0 : potentiel standard d’oxydoréduction du couple Ox/Red considéré (en V)
EH : potentiel mesuré par rapport à l’électrode standard à hydrogène (en V)
F (Faraday) = 96 500 C (coulombs) ;
R (constante des gaz parfaits) = 8,32 J.mol–1.K–1 ;
T : température absolue (en K)
La relation de NERNST est déduite de ces approches de thermodynamique chimique :
EH = E + (2,3.R.T / F)(1/n).log (Ox éq..H éq / Red éq)
0 a + z b
0
Les données de ce chapitre présentent les valeurs de E des couples Ox/Red concernés par les paramètres
de qualité de la réglementation.
Remarque
L’expression ci-dessus démontre qu’il est possible de tracer pour un couple Ox/Red faisant intervenir un ou plusieurs
couples acide/base (par exemple FeIII/FeII), des diagrammes EH vs pH (ou p vs pH) connus sous le nom de
diagrammes de POURBAIX. Ces diagrammes sont bien utiles pour évaluer les espèces prédominantes dans une eau,
connaissant son pH et son potentiel d’oxydoréduction.
Exemples connus
• Ce mémento mentionne quelques exemples connus : les cas de l’aluminium et du fer ferrique (cf. § B.5), ainsi que
du magnésium (cf. § D.4).
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■ Aluminium
Al : 27 g/mol Principales constantes d’hydrolyse (25 °C, I = 0)
Al3+ + H2O Al(OH)2++ H+ pK = 4,97
Al3++ 2 H2O Al(OH)2++ 2 H+ pK = 9,3
Al3++ 3 H2O Al(OH)3(aq.) + 3 H+ pK = 15,0
Al3++ 3 H2O Al(OH)3(s, amorphe) + 3 H+ pK = 10,8
Al3++ 4 H2O Al(OH)4– + 4 H+ pK = 23,0
2 Al3++ 2 H2O Al2(OH)24++ 2 H+ pK = 7,7
Diagramme de solubilité en 3 Al3++ 4 H2O Al3(OH)45++ 4 H+ pK = 13,9
fonction du pH : cf. § B.5 13 Al3++ 28 H2O Al13 O4(OH)247++ 32 H+ pK = 98,7
■ Ammonium
+
NH4 : 18 g/mol ou 14 g N/mol Constante d’acidité (25 °C, I = 0)
NH4+ NH3 + H+ pKa = 9,2
■ Antimoine
Sb : 121,8 g/mol Constantes d’acidité (25 °C, I = 0) Potentiel standard d’oxydation (25 °C)
Acide antimonieux H3SbO3 SbV / SbIII
Sb(OH)3 + H2O Sb(OH)4– + H+ pKa = 11,82 Sb5+ + 2 e Sb3+ E0 = 0,75 V (HCl)
SbO3– + H2O + 2 e E0 = - 0,59 V
SbO2– + 2 OH–
Acide antimonique H3SbO4 n’existe
que sous forme hydratée
Sb(OH)5 + H2O Sb(OH)6– + H+ pKa = 2,72
■ Arsenic
As : 74,9 g/mol Couples acide/base (25 °C, I = 0) Potentiel standard d’oxydation (25 °C)
Acide arsénieux AsV / AsIII
H3AsO3 H2AsO3–+ H+ pKa = 9,2 AsO43– / AsO33– E0 = 0,56 V
H2AsO3– HAsO32–+ H+ pKa = 12,1
HAsO32– AsO33– + H+ pKa = 12,7
Acide arsénique
H3AsO4 H2AsO4– + H+ pKa = 2,3
H2AsO4– HAsO42– + H+ pKa = 6,8
HAsO42– AsO43– + H+ pKa = 11,6
■ Baryum
Ba : 137,3 g/mol Principales constantes d’hydrolyse (25 °C, I = 0)
Ba2++ H2O Ba(OH)+ + H+ pK = 13,47
Ba2++ 2 H2O Ba(OH)2 + 2 H+ pK 2 à 2,1 (très soluble)
Quelques constantes de solubilité (25 °C, I = 0)
BaSO4 Ba2++SO42– pKs = 9,7
BaCO3 Ba2++CO32– pKs = 8,3
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■ Bisphénol A
C15H16O2 : 228 g/mol Constantes d’acidité (25 °C, I = 0)
BPA BPA– + H+ pKa = 9,6
BPA– BPA2– + H+ pKa = 10,2
■ Bore
B : 11 g/mol Principales constantes d’acidité (20 °C, I = 0)
Acide borique H3BO3 ou B(OH)3
H3BO3 H2BO3– + H+ pKa = 9,14
H2BO3– HBO32–+ H+ pKa = 12,74
HBO32– BO33–+ H+ pKa = 13,80
■ Bromates
–
BrO3 : 127,9 g/mol Potentiels standards d’oxydation (25 °C)
Br2 + 2 e 2 Br– E0 = 1,087 V
HOBr + H+ + 2 e Br– + H2O E0 = 1,33 V
BrO3– +6 H+ + 6 e Br– + 3 H2O E0 = 1,44 V
■ Cadmium
Cd : 112,4 g/mol Principales constantes d’hydrolyse (25 °C, I = 0)
Cd2+ + H2O Cd(OH)+ + H+ pK = 10,08
Cd2+ + 2 H2O Cd(OH)2 (sol.) + 2 H+ pK = 20,35
Cd2+ + 3 H2O Cd(OH)3– + 3 H+ pK > 33,3
2 Cd2+ + H2O Cd2(OH)3+ + H+ pK = 9,39
4 Cd2++ 4 H2O Cd4(OH)44++ 4 H+ pK = 32,85
Constante de solubilité du carbonate (25 °C, I = 0)
CdCO3 Cd2++CO32– pKs 12
■ Chlorates
–
ClO3 : 83,5 g/mol Potentiels standards d’oxydation (25 °C)
ClO2 + e ClO2– E0 = 1,15 V
ClO3– + 2 H+ + e ClO2 + H2O E0 = 1,15 V
ClO3– + H2O + 2 e ClO2– + 2 OH– E0 = 0,35 V
■ Chlore libre
–
Chlore libre : HOCl / ClO Principales constantes d’acidité (25 °C, I = 0)
(exprimé en Cl2) Cl2 + H2O HOCl + Cl– + H+ pKa = 3,40
HOCl ClO+ + H+ pKa = 7,49
Potentiel standard d’oxydation (25 °C)
HClO + H+ + 2 e Cl– + H2O E0 = 1,49 V
ClO– + H2O + 2 e Cl– + 2 OH– E0 = 0,90 V
■ Chlorites
–
ClO2 : 67,5 g/mol Potentiels standards d’oxydation (25 °C)
ClO2 + e ClO2– E0 = 0,95 V
ClO3– + H2O + 2 e ClO2– + 2 OH– E0 = 0,35 V
■ Chrome
Cr : 52,0 g/mol Constantes d’acidité acide chromique (25 °C, I = 0)
H2CrO4 HCrO4– + H+ pKa = - 0,61
HCrO4– CrO42– + H+ pKa = 5,90
Constantes d’hydrolyse de CrIII (25 °C, I = 0)
Cr3+ + H2O CrOH2++ H+ pK = 4,0
Cr3+ + 2 H2O Cr(OH)2+ + 2 H+ pK = 9,65
Cr3+ + 3 H2O Cr(OH)3(sol.) + 3 H+ pK = 12,0
Cr3+ + 4 H2O Cr(OH)4– + 4 H+ pK = 27,4
2 Cr3+ + 2 H2O Cr2(OH)24++ 2 H+ pK = 5,06
3 Cr3+ + 4 H2O Cr3(OH)45++ 4 H+ pK = 8,15
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■ Cuivre
Cu : 63,5 g/mol Principales constantes d’hydrolyse (25 °C, I = 0)
Cu2+ + H2O Cu(OH)+ + H+ pK < 8
Cu2+ + 2 H2O Cu(OH)2 (sol.) + 2 H+ pK = 15,2
Cu2+ + 3 H2O Cu(OH)3– + 3 H+ pK = 26,8
Cu2+ + 4 H2O Cu(OH)42– + 4 H+ pK = 39,9
2 Cu2+ + 2 H2O Cd2(OH)22+ + 2 H+ pK = 10,3
Constante de solubilité du carbonate (25 °C, I = 0)
Cu(OH)(CO3)0,5 (sol.) Cu2++ 0,5 CO32–+ OH– pKs 16,6
■ Fer
Fe : 55,8 g/mol Constantes d’hydrolyse (25 °C, I = 0)
Fer ferrique FeIII
Fe3+ + H2O FeOH2++ H+ pK = 2,19
Fe3+ + 2 H2O Fe(OH)2+ + 2 H+ pK = 5,67
Fe3+ + 3 H2O Fe(OH)3(aq.) + 3 H+ pK > 12
Fe3+ + 3 H2O Fe(OH)3(sol. am.) + 3 H+ pK = 3,3 (NaClO4)
Exemple de diagramme de solubilité Fe3+ + 4 H2O Fe(OH)4– + 4 H+ pK = 21,6
du FeIII tracé à partir des valeurs ci- 2 Fe3+ + 2 H2O Fe2(OH)24+ + 2 H+ pK = 2,95
jointes en § F-B5
Fer ferreux FeII
Fe2+ + H2O Fe(OH)+ + H+ pK = 9,5
Fe2+ + 2 H2O Fe(OH)2(sol.) + 2 H+ pK = 12,85
Potentiel standard d’oxydation FeIII / FeII
Fe3+ + 1 e Fe2+ E0 = 0,77 V
Constantes de solubilité (25 °C, I = 0)
FeCO3(sol.) Fe2++CO32– pKs = 10,7
FePO4 (sol.) Fe2++PO42– pKs 32
■ Fluorures
F : 19 g/mol Constante de solubilité (25 °C, I = 0)
CaF2 Ca2++2 F– pKs = 10,3
■ Manganèse
Mn : 54,9 g/mol Constantes d’hydrolyse (25 °C, I = 0)
MnIV
Pas d’espèces solubles connues
Manganèse manganeux MnII
Mn2+ + H2O Mn(OH)+ + H+ pK =10,6
Mn2+ + 2 H2O Mn(OH)2(sol.)+ 2 H+ pK = 15,2
Mn2+ + 3 H2O Mn(OH)3– + 3 H+ pK 35
Potentiels standards d’oxydation MnVII ou MnIV / MnII
MnO2+ 4 H+ + 2 e Mn2+ + 2 H2O E0 = 1,21 V
MnO4–+ 4 H+ + 3 e MnO2 + 2 H2O E0 = 1,68 V
MnO4–+ 8 H+ + 5 e Mn2+ + 4 H2O E0 = 1,51 V
Constante de solubilité (25 °C, I = 0)
MnCO3 Mn2++CO32– pKs = 10,4
■ Mercure
Hg : 200,6 g/mol Constantes d’hydrolyse (25 °C, I = 0)
HgII
Hg2+ + H2O Hg(OH)+ + H+ pK =3,4
Hg2+ + 2 H2O Hg(OH)2(aq.) + 2 H+ pK = 6,2
Hg2+ + 3 H2O Hg(OH)3– + 3 H+ pK = 21,1
58
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■ Nickel
Ni : 58,7 g/mol Principales constantes d’hydrolyse (25 °C, I = 0)
Ni2+ + H2O Ni(OH)+ + H+ pK = 9,9
Ni2+ + 2 H2O Ni(OH)2(sol.) + 2 H+ pK = 10,8
NI2+ + 3 H2O Ni(OH)3– + 3 H+ pK = 30
2 Ni2+ + H2O Ni2(OH)3+ + H+ pK =10,7
4 Ni2+ + 4 H2O Ni4(OH)44++ 4 H+ pK = 27,7
■ Perchlorates
–
ClO4 : 99,5 g/mol Potentiels standards d’oxydation
■ Plomb
Pb : 207,2 g/mol Constantes d’hydrolyse (25 °C, I = 0)
PbII
Pb2+ + H2O PbOH+ + H+ pK = 7,71
Pb2+ + 2 H2O Pb(OH)2(aq.) + 2 H+ pK = 5,67
Pb2+ + 3 H2O Pb(OH)3– + 3 H+ pK = 28,06
2 Pb2+ + 3 H2O Pb2(OH)3+ + 3 H+ pK = 6,36
3 Pb2+ + 4 H2O Pb3(OH)42+ + 4 H+ pK = 23,88
4 Pb2+ + 4 H2O Pb4(OH)44+ + 4 H+ pK = 20,88
6 Pb2+ + 8 H2O Pb6(OH)84+ + 8 H+ pK = 43,61
PbIV
Pb4+ + 6 H2O Pb(OH)62– + 4 H+ pK 24
Potentiel standard d’oxydation
PbIV / PbII
PbO2 + H+ + 2 e Pb2+ + 2 H2O E0 = 1,46 V
HPbO2– + H2O (ou Pb(OH)3–)
–
+ 2 e Pb + 3 OH E0 = - 0,54 V
Pb + 2 e PB
2+
E0 = - 0,12 V
Constantes de solubilité (25 °C, I = 0)
PbCO3(sol.) Pb2++CO32– pKs = 13,1
PbO (sol.) + H2O Pb2++ 2 OH– pKs = 15,28
PbO2 (sol.) + 2 H2O Pb4++ 4 OH– pKs 64
Pb3(CO3)2OH (sol.) + 8 H2O 3 Pb(OH)3–+ pKs = 103,1
2 CO32– + 8 H+
Pb5(PO4)3OH (sol.) + 14 H2O 5 Pb(OH)3–+
3 PO42– + 14 H+
■ Sélénium
Se : 79 g/mol Couples acide/base (25 °C, NaCl 3M)
Acide sélénieux
H2SeO3 HSeO3– + H+ pKa = 2,6
HSeO3– SeO32– + H+ pKa = 8,0
Acide sélénique
HSeO4– SeO42– + H+ pKa = 1,7
Potentiel standard d’oxydation (25 °C)
SeVI / SeIV
SeO42– + 4 H+ + 2 e H2SeO3 + H2O E0 = 1,15 V
SeO42– + H2O + 2 e SeO32– + 2 OH– E0 = 0,03 V
59
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■ Effet de la chloration
Note de l’auteur
Les résultats suivants sont extraits d’une étude non publiée, dans le cadre de la préparation du doctorat de Julien
BOURDET à l’Université de Poitiers et IANESCO, dirigé par l’auteur.
Effet de la chloration sur les micropolluants émergents en eau de source dépourvue de matières organiques
(COT < 0,2)
60
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C.t = 3 (0,1 mg Cl2/L pendant 30 min) C.t = 6 (0,1 mg Cl2/L pendant 60 min) C.t = 18 (0,3 mg Cl2/L pendant 60 min)
Quand il est réactif, l’acide hypochloreux ne transforme pas profondément les molécules parentes, et des
sous-produits de chloration sont inévitablement formés. Ils sont peu connus. On peut citer :
le diclofénac qui se transforme majoritairement en chlorodiclofénac stable et en décarboxydiclofénac, ce
dernier se transformant sous l’action du chlore en son dérivé chloré stable ;
le paracétamol qui produit des dérivés monochlorés et dichlorés, eux-mêmes oxdés en quinone ;
la carbamazépine qui, bien que très peu réactive, peut se transformer en simples dérivés hydroxylés et
en époxy sous l’effet de fortes doses de chlore (avec pas ou peu de dérivés chlorés).
■ Effet de l’ozonation
Les molécules attaquées par le chlore, même partiellement, le seront également par l’ozone beaucoup plus
fortement. Certaines de celles difficilement oxydées par le chlore pourront l’être quand même par l’ozone.
C’est le cas vérifié expérimentalement pour la carbamazépine et la progestérone, ou encore suggéré par la
structure de la molécule pour le bézafibrate, le ramipryl, ainsi que de tous les bêtabloquants et tous
métabolites indiqués dans le tableau ci-dessus. Les agents de contraste lifosfamide et cyclophosphamide
semblent toutefois plus résistants.
Comme dans le cas de la chloration, des premiers sous-produits d’ozonation (conservant une grande partie
de la structure de la molécule mère) sont également formés, la plupart d’entre eux ne résistent pas à une
ozonation supplémentaire. C’est le cas pour le paracétamol et le diclofénac, mais pas pour la carbamazépine
qui conduit à des quinazolines.
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SOURCES ET SUPPORTS
■ Ouvrages
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• P. AIMAR. « Filtration membranaire (OI, NF, UF) – Mise œuvre et performances », Techniques de l’Ingénieur
(base documentaire « Procédés de traitement des eaux potables, industrielles et urbaines »), référence
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l’Ingénieur (base documentaire « Chimie verte »), référence j2794.
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documentaire « Procédés de traitement des eaux potables, industrielles et urbaines »), référence j3450.
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(base documentaire « Procédés de traitement des eaux potables, industrielles et urbaines », thème
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