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Université Ibn Tofail

Faculté des Sciences

Département de Chimie

Kénitra.

FILIERE MASTER :

SCIENCES DES MATERIAUX

GENIE DES MATERIAUX

S3

MODULE:BIOMATERIAUX ET CHIMIE DES PHOSPHATES

Elément de module: BIOMATERIAUX

Responsable : M. BENNANI-ZIATNI
BIOMATERIAUX:
STRUCTURES, PROPRIETES ET APPLICATIONS

L'objectif de ce cours est une introduction à la science des Biomatériaux. A l'issue


de cet enseignement, les étudiants seront en mesure de :

➢ Décrire la structure et les propriétés des différentes classes de biomatériaux.


➢ Décrire les principes régissant les interactions entre matériaux et organismes
vivants.

➢ Justifier le choix d'un biomatériau donné par rapport à la fonction qu'il doit remplir
lorsqu'il est mis en contact avec un système biologique ou implanté dans
l'organisme humain.

Le plan du cours sera le suivant:

I / Introduction générale aux grandes classes de biomatériaux :

I-1 / Définition générale

I-2 / Structure des matériaux naturels et matériaux de synthèse

I-2-a/Métaux et alliages métalliques.

I-2-b/Céramiques.

I-2-c/Polymères et matières molle.


I-2-c/Matériaux d’origine naturelle.
II/ Propriétés des biomatériaux .

III /Dégradation des biomatériaux,

III-1/ Forme de dégradation

III-2/ Causes de dégradation

III-3/ Conséquences de la dégradation

III-4/ conclusion
IV / Biomatériaux phosphatés

I /Introduction générale aux grandes classes de biomatériaux :

La préservation de l’intégrité corporelle, la réparation des lésions tissulaires et la


mise au point de systèmes visant à pallier les déficiences fonctionnelles ont conduit à
l’utilisation de matériaux non-vivants au contact de l’organisme. Ces procédures déjà
utilisées dans l’Antiquité ont amené à définir beaucoup plus récemment le concept de
biomatériau.

I-1/ Définition d’un Biomatériau


Il ne faut pas confondre le matériel (matériels) qui est un objet façonné ou fabriqué par
l'homme et les matériaux(matériau) qui servent à fabriquer cet objet.
Grandes classes de matériaux. Les matériaux minéraux sont des roches,
des céramiques ou des verres. Les matériaux métalliques sont des métaux ou
des alliages.
Les matériaux peuvent être classés selon leur structure atomique 1,2. On peut distinguer :
• les matériaux métalliques, faisant intervenir une liaison métallique : matériaux durs,
rigides et déformables plastiquement. Ce sont des métaux ou des alliages
métalliques : fer, acier, aluminium, cuivre, bronze, fonte, etc .
• les matériaux organiques ou polymère organique : matériaux constitués de
molécules formant de longues chaînes de carbone, matériaux faciles à mettre en
forme, ils supportent rarement des températures supérieures à 200 °C. Ce sont des
matériaux d'origine animale, végétale ou synthétique : bois, coton
, laine, papier, carton, matière plastique, caoutchouc, cuir,

La Société Européenne des Biomatériaux (European Society for Biomaterials) a


défini en 1986 ce qu’elle a complété en 1991, lors de la conférence de Chester (UK).

➢ un biomatériau est un matériau non vivant utilisé dans un dispositif médical destiné
à interagir avec les systèmes biologiques.
➢ un matériau est conçu pour interagir avec les systèmes biologiques, il participe à la
constitution d’un dispositif à visée diagnostique ou à celle d’un substitut de tissu ou
d’organe .

I-2 / Structure des matériaux naturels et matériaux de synthèse


Le domaine des biomatériaux est donc très vaste et regroupe plusieurs milliers de
produits, d’origine naturelle pour certains ou dérivant directement du domaine des
matériaux de synthèse, ou non, pour les autres. Les biomatériaux peuvent être classés en
quatre groupes :
➢ Métaux et alliages métalliques.
➢ Céramiques.
➢ Polymères et « matières molles ».
➢ Matériaux d’origine naturelle.

I-2-a/ Métaux et alliages métalliques


En tant que médecin sauriez-vous rassurer un patient inquiet à la suite de l’implantation,
dans son organisme, d’un corps étranger métallique ?

Peut-être que votre tâche serait plus facile en sachant que la plupart des matériaux utilisés
aujourd’hui en implantologie ont d’abord été mis au point en vue d’applications
industrielles, mieux connues par la majorité de gens.

Grâce à des propriétés particulières, certains métaux et alliages ont pu faire le saut du
côté des biomatériaux
Quels sont les matériaux métalliques utilisés en médecine ?

Les matériaux métalliques peuvent être divisés en deux classes: les métaux
purs et les alliages. Le fait de mélanger les métaux pour produire des alliages permet
d'améliorer leurs propriétés mécaniques ou chimiques. Le tableau I donne une vue
globale, mais non exhaustive, des matériaux métalliques utilisés dans le corps humain.

Mais pourquoi un matériau destiné, par exemple, à la fabrication de moteurs


d’avions, se retrouve-t-il entre les mains d’un chirurgien ? La principale qualité de tous les
biomatériaux métalliques est leur excellente résistance à la corrosion.

Le corps humain, et en particulier le sang, est un milieu très agressif pour les
métaux.

Tout d’abord à cause de la grande quantité d’ions de chlore en solution qu’il


comporte et ensuite à cause de son pH bas, comparativement à la plupart des
environnements industriels.
Il serait impensable d’implanter un acier ordinaire plutôt qu’un acier inoxydable,
même si ces deux matériaux possèdent à peu près les mêmes propriétés mécaniques.

L’or, par exemple, est un métal très résistant à la corrosion, mais sa rigidité est faible. Il ne
peut donc pas être utilisé pour des applications orthopédiques, où il devrait supporter des
contraintes importantes.

En effet, certains matériaux contiennent des éléments qui, s’ils étaient libérés en
grande quantité dans l’organisme, pourraient provoquer des réactions inflammatoires et
immunologiques non désirables.

Il faut également mentionner particulièrement le titane, qui est utilisé


principalement en chirurgie orthopédique et pour réaliser des implants dentaires. On le
trouve également dans les stimulateurs cardiaques et les pompes implantables.
L'un des avantages principaux du titane est sa bonne biocompatibilité : l'os
adhère spontanément au titane

Un stent couvert de 8 mm utilisé pour Des stents pour des vaisseaux Périphériques

les lésions iliaques


Matériaux Exemples

Or

purs précieux Argent

Platine

Métaux Tantale

non précieux Tungstène

Niobium

Cuivre

Alliages de titane

Nitinol (Ni-Ti)

Alliages métalliques Chrome-cobalt

Aciers inoxydables

Alliages de palladium

Amalgames Ag-Pb

Tableau I:Matériaux métalliques utilisés dans le corps humain.

.
Tableau 2: Applications biomédicales et industrielles des matériaux métalliques le

plus couramment employés en médecin

Matériaux Applications Applications Éléments


biomédicales industrielles

-Prothèses de la -Aérospatiale -Titane,


hanche
Titane -Échangeurs de -Aluminium
-Implants chaleur
alliage de titane -Vanadium
dentaires - Bâtons de golf

-Vis

-Stents -Nickel

Nitinol -Filtres à veine -Montures de -Titane


cave lunettes

-Odontologie

Alliages de -Prothèses de la -Turbines -Chrome


cobalt-chrome hanche
-Aérospatiale -Molybdène
-Valves cardiaques
-Fer

-Nickel

-Vis et plaques de -Tuyauterie -Fer


fixation
Aciers -Électroménager -Chrome
inoxydables -Pompes, valves
-Ustensiles de -
cuisine NickelMang
anèse
-Molybdèn
Prothèse totale de la hanche

Prothèse du genou
LES ALLIAGES ET LEURS PROPRIÉTÉS
➢ Les aciers inoxydables
La principale forme d’acier inoxydable utilisée en implantologie est le 316L, soit un
acier inoxydable austénitique

L’acier est un alliage métallique à base de fer et de carbone contenant moins de 1,7% en
masse de carbone. En lui ajoutant du chrome au-delà de 10,5% en solution dans la
matrice, il provoque ainsi la formation d'une couche protectrice d'oxyde de chrome qui lui
confère son inoxydabilité La teneur de carbone est limité à 1,2% en masse pour éviter la
formation de carbures , préjudiciables au matériau comme le carbure de chrome

Contrairement à plusieurs autres, cet acier n’est pas ferromagnétique, ce qui permet à des
patients porteurs de ce type de matériau de se soumettre aux examens d’imagerie par
résonance magnétique (IRM).

L’acier inoxydable présente certains avantages tels que:

❖ Bonne résistance aux efforts et au chocs.

❖ Une bonne dureté

Cet acier est très ductile, ce qui lui permet de se déformer fortement à froid,
caractéristique particulièrement intéressante pour des dispositifs tels que les Stents
coronariens, qui sont déployés dans l’artère lors de l’implantation.
Les aciers inoxydables sont aussi largement utilisés en orthopédie pour la fabrication de
vis et de plaques de fixation, car leurs propriétés mécaniques sont appropriées.

Les aciers inoxydables sont aussi largement utilisés en orthopédie pour la


fabrication de vis et de plaques de fixation, car leurs propriétés mécaniques sont
appropriées.

➢ Alliages de cobalt-chrome
Le principal avantage de ces alliages est leur grande résistance à l’usure. Cette
caractéristique leur vaut d’être utilisés dans des applicationsoù le frottement est important,
comme les prothèses de la hanche et les valves cardiaques. Cependant, leur coût est
légèrement supérieur à celui des aciers inoxydables.

➢ Les alliages de titane


D’utilisation plus récente, les alliages de titane possèdent une résistance à la
corrosion exceptionnelle. Leur légèreté (4,3 g/cm3 pour le titane, comparativement à 7,9
g/cm3 pour l’acier) et leur grande résistance mécanique sont également des atouts
majeurs.

Leur utilisation est de plus en plus importante et ce, malgré leur coût élevé. Certains
alliages spéciaux de titane, appelés nitinol (titane + 55 % de nickel), possèdent une
propriété particulière, appelée «mémoire de forme ».

Par un changement de température, qui entraîne une modification de la structure


cristalline du matériau, l’implant peut changer de forme. Cette caractéristique permet, par
exemple, de le déformer pour l’introduire dans un cathéter et de le voir reprendre sa
forme, une fois mis en place (grâce au réchauffement du dispositif).

Plusieurs travaux sur les applications biomédicales des alliages à mémoire de


forme sont en cours. Cependant, la résistance à l’abrasion des alliages de titane est
limitée. Il est toutefois possible de traiter leur surface pour en augmenter la dureté.

T A B L E A U II

➢ Les céramiques
Les céramiques se caractérisent par une température de fusion élevée et un
comportement fragile, qui déterminent leurs domaines d'application.

Elles incluent des oxydes, des sulfures, des borures, des nitrures, des carbures,
des composés intermétalliques, ...
Dans le domaine des biomatériaux, on rencontre principalement l'alumine et la
zircone utilisées dans les têtes de prothèses de hanche, ainsi qu'en odontologie pour les
implants dentaires.

(Céramique : composé polycristallin obtenu par frittage : Frittage : agglomération de


poudres par chauffage.)

Cette prothèse de hanche


est constituée de
plusieurs matériaux
différents : sa tige est en
titane, sa tête (partie
blanche) en céramique,
l’insert en

• CERAMIQUE D’ALUMINE

• Le développement de cette bio céramique de haute pureté a été développée par


une société allemande vers les années 1970;

L’Alumine existe à l’état naturel dans le minerai d’où on l’extrait, la Bauxite.

2Al3+ + 3O2- Al2O3

A température ambiante, l’alumine présente une grande stabilité thermodynamique


dite stabilité de phase.

La céramique d’alumine est aujourd’hui devenue un standard avec plus de 3 millions et


demi de composants implantés depuis 1995
Les conditions de température, de pression, d’humidité ou simplement le vieillissement, ne
pourront pas modifier sa structure. Aucune transformation de phase n’est possible.

• CERAMIQUE DE ZIRCONE

• Qu’est ce que la zircone?

Zirconium: métal blanc (Zr) de numéro atomique 40 de densité 6,51


Zircone: oxyde de zirconium ZrO2

Céramique: composé polycristallin obtenu par frittage càd agglomération de la poudre


par chauffage. Une tête de zircone est constituée de céramique d’oxyde de zirconium

Sa qualité dépend de sa pureté, de sa densité, de sa porosité, de la taille de ses


grains, de sa résistance en flexion, de ses caractéristiques géométriques, de ses
tolérances et de son état de surface.

Elle est aussi connue par sa structure cristalline (proportion de phase monoclinique et
de phase tétragonale). Cette dernière phase lui confère des propriétés mécaniques
élevées. Lorsqu’une fissure se propage dans le matériau, elle génère en fond de
fissure des contraintes qui transforment la zircone tétragonale en zircone
monoclinique. Cette transformation se traduit par une augmentation de volume, ce qui
met le fond de fissure en compression et referme la fissure ; la fissure ne peu plus se
propager .Cette transformation de phase provoque des effets néfastes sur le matériau
et conduit à son vieillissement lors de l’implantation dans le corps humain

Elle a un seuil de propagation de fissures élevé à cause d’une transformation de phase


lors de l’application d’une contrainte

• Il existe des céramiques composites plus récemment développées, en introduisant


desgrains d’oxydes de zirconium dans une matrice d’alumine monophasique
stable. Ceci permet de cumuler les avantages des deux matériaux (alumine :
stabilité in vivo, zircone : propriétés mécaniques élevées), sans pour autant subir
les inconvénients de la zircone.: On a augmenté considérablement la résistance à
la rupture ainsi que le seuil de propagation des fissures, avec absence totale de
vieillissement.

• Comportement mécanique

• - Les céramiques sont à priori plus fragiles que les alliages mais elles possèdent,
en fait, un comportement mécanique différent (« fragile » car pas de déformation
plastique possible)
• - Elles sont peu résistantes aux efforts de traction et aux efforts de flexion.
• - Cependant elles sont très résistantes à la compression (c’est ce que l’on
recherche , la résistance est supérieure aux forces masticatoires )
• - La rupture est dite fragile, c’est-à-dire sans déformation plastique.
• - Sous l’effet d’une contrainte, la fracture est brutale ( il n’ y a pas de glissements
entre les plans atomiques).
• - Défaut du matériau : les fissures et les porosités expliquent cette fragilité.
• - La fracture d’une céramique résulte de la propagation d’une fissure à partir d’un
défaut initial.

Prothèse conjointe en zirconium, haute résistance


CERAMIQUE PHOSPHOCALCIQUE

Ce sont des biomatériaux destinés à la restauration et la reconstitution osseuse .les


composés à base de phosphate de calcium sont utilisés depuis 1980 en raison de leurs
propriétés physico-chimique et de leur structures chimique qui est proche de celle de l’os.
Les principaux avantages des composés phosphocalciques sont leur similarité aux
composés osseux, leur bioactivité, leur ostéoconduction et leur capacité à former une
interface fortement liées à l’os ; Ils sont disponibles sous formes de granules, de blocs,
d’enduits pour implants dentaires ou orthopédiques et de ciments
Il faut signaler tout particulièrement les utilisations et les développements de deux
céramiques à base de phosphate de calcium :

• Hydroxyapatite (HAP)

• Phosphate tricalcique ß(TCP)

• Phosphates de calcium biphasés(BCP) composé d’un mélange de


l'hydroxyapatite (HAP) et le phosphate tricalcique ß(TCP) permettant de
combiner les propriétés physico-chimiques des deux composés. On peut ainsi
contrôler leur bioactivité (càd la cinétique de résorption et de substitution osseuse)
en choisissant des proportions adéquates en HAP et PTC

• Hydroxyapatite déficiente en calcium


En effet, ces matériaux présentent l'avantage d'être ostéoconducteurs, c'est-à-dire
de favoriser la repousse osseuse au contact et la colonisation par l'os et biorésorbables:
65 % de la matière constituant le tissu osseux est d'ailleurs une forme de phosphate de
calcium .
Tableaux : Differents phosphates de calcium

On peut ajouter à cette catégorie de matériaux, bien qu'ils s'en distinguent par
maints aspects, les verres au phosphate qui assurent un accrochage de type
quasichimique avec le tissu osseux.
Les principaux problèmes mal résolus avec les céramiques sont :

• les mécanismes de dégradation.


• la durabilité.

• la résistance à la fracture.

• l'activité de surface.
Avec les céramiques biorésorbables, les problèmes sont :

• la mesure et le contrôle de la biorésorption et l'effet sur le tissu local.

• la calcification.

• la connaissance des effets des enzymes sur la dégradation.

• les effets sur la cicatrisation et la formation de l'os.

➢ Les matériaux d'origine naturelle


Le souci de biocompatibilité des implants a orienté les chercheurs vers des
matériauxlogiquement biocompatibles puisqu’ils sont d'origine naturelle.

⚫ les greffes en général (autogreffes, allogreffes, hétérogreffes)


Definitions Provenances

Autogreffes Donneur=receveur Patient lui même

Allogreffes Donneur different du Humaine


receveur mais fait partie de
(donneur d'organe)
la même especes

Xenogreffes Donneur et receveur font Bovine


partie d'espéces differentre
ou

coralienne

Implants alloplastiques Greffe synthétique Matériau artificiel

Outre les tissus biologiques retraités (valves porcines, carotide de boeuf, veine
ombilicale, ...), le sulfate de chondroitine et l'acide hyaluronique, on trouve parmi ceux-ci :

• La chitine, polysaccharide extrait des coquilles de crabe, qui est susceptible


d'application pour les fils de suture, la chirurgie reconstructive et la peau artificielle .

⚫ les fucanes, polysaccharides extraits des algues marines (anticoagulants – etc...).

⚫ les dextranes et autres polysaccharides fonctionnalisés (le dextrane est préparé


partransformation de saccharose par des bactéries) .

⚫ la cellulose: traditionnellement utilisée pour les membranes de dialyse, mais dont


d'autres applications sont à l'étude, notamment comme ciment de prothèse de
hanche .

⚫ le corail: qui pourrait être utilisé en chirurgie orthopédique et/ou maxillo-


faciale,grâce à la possibilité de recolonisation de ce matériau par les cellules
osseuses .

⚫ le collagène: d'origine animale (extrait de la peau) ou humaine (extrait du placenta


humain) et dont les applications existantes ou envisageables sont très nombreuses

✓ cosmétologie et chirurgie esthétique.

✓ implants oculaires et pansements ophtalmologiques.

✓ reconstitution de tissus mous et durs à l'aide de mélanges collagène-facteurs

hydroxyapatite,
✓ peau artificielle (derme).

L'avantage du collagène réside dans le fait que :

- c'est un produit hémostatique.

- il a certaines propriétés mécaniques qui permettent de le manipuler.

-il est indispensable au développement cellulaire.

- il est biodégradable.

➢ Les polymères et autre matière molle


 Les polymères de synthèse représentent la classe la plus variée et la plus étendue
de biomatériaux.

 Ils offrent une large gamme de propriétés et de compositions.On les trouvent sous
des formes et des structures complexes.

 Leurs surfaces peuvent être modifiées chimiquement et physiquement .

 Ils sont constitués d'une longue chaine formée par la répétition d'un motif
élémentaire :le monomère (longue molécule avec un squelette d'atomes de
carbone liés par des liaisons covalentes).

Il existe deux grandes classes de polymères :

1. Les fonctionnels, c'est-à-dire qui sont susceptibles d'avoir une fonction


chimique particulière à l'interface matériau-tissu vivant, à savoir par exemple la capacité
d'interaction avec les ostéoblastes (et/ou les fibroblastes) qui favorise la repousse
osseuse ou ligamentaire.

Ceci est envisagé par la fixation sur le polymère de groupements ionisés tels que
orthophosphate , carbonate, carboxylate, etc.

La "fonctionnalité" peut notamment être obtenue par la modification de l'état de surface


du polymère par implantation ionique ou par greffage de substances fonctionnelles.

La recherche de polymères résorbables tels que les copolymères d'acide


lactique et d'acide glycolique sont utilisés en chirurgie orthopédique
traumatologique, alors que les polyanhydrides et/ou poly aminoacides on les
retrouve dans les formes retard de médicaments.

Parmi les avantages des polymères on site:


✓ Bonne stabilité chimique d'ou une excellente résistance à la corrosion.
✓ Faible densité donc produits légers.
✓ Mise en forme très facile même à basse température d'ou la fabrication de formes
complexes pouvant intégrer plusieurs fonctions.
✓ Certaines analogies avec des structures biologiques.
Les principaux problèmes mal résolus avec les polymères actuellement mis en
œuvre ne concernent pas que la biocompatibilité à l'interface matériau- tissu. Pour les
polymères non résorbables on peut citer
✓ Instabilité au rayonnement gamma.
✓ Réactivité à certains types de médicaments.
✓ Variabilité de chaque "lot".
✓ Calcification.
✓ Risques liés aux additifs, aux produits de dégradation in vivo, aux produits
résiduels de stérilisation.

Pour les polymères biorésorbables on a de même:


 Effets biologiques des produits de dégradation.
 Effets des enzymes sur la dégradabilité.
 Effets de la stérilisation sur la biodégradabilité.
 Effets de la stérilisation sur les agents pharmacologiques incorporés au polymère.
 Effets sur la cicatrisation.
 Remplacement des tissus naturels.
Les polymères, par la nature de leur construction moléculaire à base d'éléments de
répétition, sont des candidats du futur pour l'élaboration de prothèses permanentes ou
temporaires sophistiquées, ou encore pour remplacer des matériaux actuellement
d'origine naturelle.

II/ Propriétés des biomatériaux

Quelle que soit sa qualité, un biomatériau reste un corps étranger et son introduction dans
l’organisme, entraîne une réaction plus ou moins importante du tissu environnant.

La réaction tissulaire constitue une réaction inflammatoire.

Un certain nombre de critères déterminent cette réaction comme :

⚫ l'origine naturelle ou synthétique du matériau.

⚫ Sa nature physico-chimique
⚫ son état de surface

⚫ sa forme

⚫ sa mobilité

⚫ sa fabrication

⚫ son stockage

⚫ l’état et l’importance de la surface de contact avec l’organisme.

Cette capacité du biomatériau à remplir son rôle est la résultante de :

⚫ son degré de biocompatibilité.

⚫ son degré de bio-fonctionnalité.

II.1./Biocompatibilité

Un biomatériau est dit biocompatible lorsqu’il est capable de remplir sa fonction sans
effets adverses sur l’environnement biologique dans lequel il est appelé à fonctionner.

La biocompatibilité intègre l’ensemble des phénomènes mis en jeu dans un


environnement biologique : absence de toxicité et de dégradation du matériau pour
l’organisme. Ainsi biocompatible signifie d’une part que le matériau n’est pas à l’origine de
phénomènes locaux ou systémiques néfastes pour la santé du receveur (toxicité,
carcinogénicité) et d’autre part que les tissus du receveur et les fluides physiologiques (en
particulier les urines) ne sont pas susceptibles d’altérer les propriétés physico chimiques
et mécaniques du matériau et accélérer son vieillissement au risque de générer des
produits de dégradation toxiques.

La biocompatibilité idéale est toujours très difficile à atteindre et il faut tendre vers
un compromis cliniquement acceptable.

Exemple 1 : les matériaux constitutifs de la partie articulaire d’une prothèse totale


de la hanche doivent permettre le mouvement de l’articulation sans frottement excessif,
tout en produisant une quantité minimale de débris d’usure pendant la durée de vie de la
prothèse (≥15 années).Les débris d’usure produits ne doivent pas provoquer de réaction
inflammatoire locale ou générale, ni déclencher de réaction immunitaire spécifique
(allergie) .La partie métallique de la prothèse en contact avec l’os ne doit pas relâcher de
produits de corrosion toxiques pour les cellules osseuses, et favoriser la recolonisation par
le tissu osseux en contact intime avec la prothèse.

Exemple 2:un vaisseau sanguin artificiel ne doit pas favoriser la condensation de


plaquettes et la formation d’un caillot sur la surface qu’il expose au flux sanguin.

II.2.Bioactivité
C'est une définition élargie de labiocompatibilité, elle peut être définie comme "la
capacité d'un matériau à être utilisé avec une réponse de l'hôte appropriée dans une
application spécifique".

Autrement dit le matériau n'est pas inerte, mais au contraire doit accélérer le
processus de réparation tissulaire et interagir de façon positive avec l'organisme.

C'est par exemple le cas pour les sutures résorbables, dans lesquelles la réaction
inflammatoire participe justement à la résorption ou encore les matériaux
ostéoconducteurs qui facilitent la croissance osseuse.

II.3.Biofonctionnalité

Elle évalue les capacités du matériau à assurer la fonction qui lui est demandée.
Elle constitue une preuve de l'efficacité du matériau et son intégration biologique et
dépend des caractéristiques physico chimiques du biomatériau.

II.3.1.Propriétés physicochimiques:

Elles prennent en compte la composition élémentaire du biomatériau (élément, trace..),


son état cristallin ou amorphe, sa résistance à la biodégradation, à la corrosion.

II.3.2.Propriétés mécaniques:

Les propriétés mécaniques d'un biomatériau sont importantes à connaître, il s'agit de:

⚫ La résistance à la compression : contrainte perpendiculaire aux fibres.

⚫ La résistance à la traction: contrainte perpendiculaire aux fibres, opposées à la


compression

⚫ La résistance à la torsion: contrainte tangentielles.

⚫ La résistance aux cisaillements: contrainte parallèles aux fibres.

⚫ La résistance à la fatigue: un matériau finit par se briser quand il subit une


contrainte répétée d'une certaine valeur, mais inférieure à sa limite élastique: c’est
la rupture par fatigue.

⚫ L'élasticité: capacité d'une structure à retrouver sa forme après suppression de


charges qui l'ont déformée.

⚫ La plasticité: contraire de l'élasticité, il s'agit de la capacité d'une structure de


conserver une partie de la déformation après la suppression qui l'a provoquée.

⚫ La rigidité: propriété d'une structure à s'opposer à l'action déformatrice des


charges extérieures.

⚫ La flexibilité: propriété d'une structure à se déformer facilement.


⚫ La ductilité: possibilité pour un matériau de supporter une déformation permanente
sous une charge de traction sans rupture.

⚫ La malléabilité: capacité à supporter une déformation permanentes ou


compression, sans rupture.

III /DEGRADATION DES BIOMATERIAUX

III.1.Définitions

Les caractéristiques d’un biomatériau définissent sa biocompatibilité, et sa


biofonctionnalité c’est-à-dire son aptitude à remplir pleinement la fonction pour laquelle il a
été conçu sans porter atteinte à la vitalité du milieu biologique dans lequel il est inséré
(notion de biosécurité)

Il apparaît donc que la dégradation des ces caractéristiques peut se traduire :

-soit par une altération de sa biosécurité (par exemple par libération de composants aux
effets néfastes)

-soit par une altération de sa biofonctionnalité

Les formes de biodégradation sont multiples: elles peuvent se manifester par une
perte d’intégrité (libération de composants) aussi bien que par une diminution de la
biocompatibilité : le biomatériau ne peut plus remplir sa fonction correctement et il peut
devenir dangereux pour son environnement biologique.On trouve la biodégradation:

⚫ fonctionnelle

⚫ programmée

⚫ environnementale

III.1.1.Biodégradation fonctionnelle

Le biomatériau subit une dégradation liée à safonction pendant qu’il est en service dans
l’organisme.
La fonction crée des contraintes mécaniques, qui peuvent entraîner:

• des érosions et usures

• de la fatigue

• des ruptures en service


Exemples:
1/ Usure en service: dents prothétiques en polymère
2/ Processus conduisant à
l’accumulation de composants
du sang sur les parois d’une
greffe vasculaire

III.1.2.Biodégradation programmée

Le biomatériau subit une dégradation intentionnelle, conçue pour provoquer son


élimination ou pour libérer des substances

Le biomatériau est mis en service pour une durée limitée, pendant laquelle il doit:

- créer des conditions favorables à la croissance des tissus (matrice de croissance) avec
une résorption progressive du biomatériau utilisé.

− fournir une contention temporaire ne nécessitant pas de ré-intervention (vis


d’ostéosynthèse résorbables)

Exemple 1:Implant osseux en hydroxyapatite


Degré de dégradation:αTPC>βTPC>> HA

Exemple 2 :Défaut osseux comblé par des

Cubes d’hydroxyapatite

Exemple 3:

Vis résorbables en PLLA (acide poly-l- lactique)


servant à fixer la cupule d’une prothèse totale de
la hanche.
Le biomatériau est utilisé comme véhicule pour la distribution contrôlée de substances
thérapeutiques; il peut appartenir à l’un des systèmes suivants:

- systèmes monolithiques à contrôle chimique, comprenant soit:

a) érosion pure du polymère (érosion de surface)

b) combinaison d’’érosion et de diffusion (érosion du cœur du système et diffusion à


travers une membrane).

III.1.3.Biodégradation environnementale

Le biomatériau subit une dégradation provoquée par l’environnement biologique.

⚫ L’origine de la dégradation est d’ordre chimique ou électrochimique – elle se


produit même si le biomatériau ne subit pas de contrainte en service:

- corrosion

- dissolution

⚫ l’origine de la dégradation est d’ordre biologique:(attaque microbienne, comme


dans la corrosion d’origine microbienne).

Exemple 1:

Corrosion de crevasse survenant dans l’espace


restreint entre la vis et la plaque de fixation dans
un cas d’ostéosynthèse.

Exemple 2: La présence de plaque bactérienne sur des alliages dentaires produit des
acides, comme l’acide lactique, qui créent un milieu chimiquement favorable à une
corrosion de ces alliages.

III.2.Formes de dégradation

III.2.1.La fatigue
Détérioration interne d’un matériau soumis à des efforts répétés supérieurs à la
limite d’endurance, inférieurs à la limite d’élasticité.

Par définition, la fatigue est un processus de modification structurale


permanente, progressive et localisée, qui se produit dans un matériau soumis à des
conditions produisant des contraintes et des déformations fluctuantes, en un ou
plusieurs points, et qui peuvent culminer par des fissures ou une fracture complète après
un nombre suffisant de cycles. Ce phénomène peut se produire dans les métaux et les
polymères, mais il est très rare dans les céramiques.

III.2.2.La corrosion

La corrosion: Destruction progressive, lente désagrégation, effritement d’une substance,


d’une surface par effet chimique

Pour les biomatériaux métalliques, la forme la plus pertinente est la corrosion aqueuse,
telle qu’elle se produit à la surface d’un métal plongé dans un électrolyte aqueux.

III.2.2.1.Influence du milieu biologique

Eléments importants du milieu

• milieu aqueux

• -ions: Na+, K+, Ca2+, Mg2+, Cl-, phosphates ; bicarbonates, etc.

• substances organiques (protéines, etc)

• oxygène dissous

• pHrelativement constant à 7.4

• température 37°C.

⚫ Les molécules organiques peuvent se lier aux ions libérés par la corrosion,
entraînant un déplacement de l’équilibre.

⚫ Stabilité de la couche d’oxyde sur le métal affectée par le pH et les substances


organiques présentes.

⚫ Stabilité de la couche d’oxyde également affectée par le niveau d’oxygène dissous:

déficience d’O2 = corrosion accélérée.

⚫ Des bactériespeuvent consommer l’hydrogène produit, d’où modification de


l’équilibre des réactions de corrosion.
III.2.2.2.Types de corrosion en milieu biologique

➢ Corrosion par piqûre.

Affecte les alliages recouverts d’une couche


passive aciers inox, titane. Corrosion
localisée résultant de défauts dans la couche
d’oxyde.

➢ Corrosion en présence de crevasse

Résulte d’un déficit localisé en oxygène


(faible renouvellement de l’électrolyte).
Corrosion localisée pouvant se combiner
à d’autres types (p.ex. frottement)

➢ Corrosion intergranullaire

Affecte particulièrement les alliages dont les


joints de grains sont le lieu d’accumulation de
composants oxydables

(carbures,impuretés, etc.)

➢ Corrosion sous contrainte


Combinaison de l’effet de contraintes localisées et d’un
milieu corrosif. Les contraintes augmentent fortement le
processus de corrosion

III.3.Causes de dégradation

Parmi les causes de dégradation des biomatériaux les plus importantes on cite les
sollicitations mécaniques, contraintes chimiques et biologiques.

III.3.1. Sollicitations mécaniques

Les sollicitations mécaniquesque subit un biomatériau en service déterminent :

a) le choix du matériau

b) le dessin de la prothèse

Les ruptures peuvent en principe être protégées par un dessin optimal, mais les micro
dégradations provoquées par multiplicité des sollicitations ne peuvent pas être évitées.
Leur accumulation conduit à la rupture par fatigue.

Ce paramètre revêt une importance particulière en orthopédie (marche) et en prothèse


dentaire (mastication).

Rupture par fatigue de la tige

d’une prothèse fémorale

III.3.2.Contraintes chimiques

L’environnement biologique varie selon le type de mise en service: biomatériau totalement


enfoui (orthopédie, cardiovasculaire, intraoculaire, expansion tissulaire, etc), biomatériau
partiellement enfoui (dentaire), biomatériau exposé (peau artificielle, prothèse tissulaire)
Les fluides corporels sont généralement peu agressifs, mais ils contiennent souvent des
chlorures et des phosphates (effet tampon) ,les protéines et autres macromolécules
biologiques peuvent également intervenir en milieu confiné, la teneur en oxygène
influence les processus de dégradation.

Corrosion de crevasse au niveau des vis


d’une plaque de fixation en ostéosynthèse

III.3.Conséquences des dégradations

La dégradations des biomatériaux peut provoquer des altérations fonctionnelles, et


structurelles (métaux et alliages,céramiques, polymères)mais aussi avoir des effets
biologiques.

III.3.1.Altérations fonctionnelles

Quelques points particulièrement difficiles:

➢ prothèse vasculaire: accumulation de composants du sang, diminution de la


lumière par croissance de cellules musculaires lisses, sténose

➢ prothèse intraoculaire: opacification progressive

➢ prothèse orthopédique: perte de substance osseuse autour de la prothèse,


dissolution/effrittement du ciment, modification de la position de la prothèse par
usure de la coupelle

➢ prothèse dentaire: perte de la hauteur normale d’occlusion par usure des dents
prothétiques, perte d’une racine par oxydation d’un tenon puis fissure

➢ prothèse cardiovasculaire: altération du fonctionnement d’une valve prothétique

➢ prothèse tissulaire: diffusion de silicone par rupture du sac d’une prothèse


mammaire
III.3.2.Altérations structurelles

❖ Métaux et alliages

a) Phénomènesessentiellement superficiels: corrosion intergranulaire,


microgalvanisme.

b) Phénomènes localisés: corrosion de fissure, piqûres, dépendant de conditions


locales changeantes, avec périodes de sommeil suivies de démarrages parfois
catastrophiques.

c) Forte influence de la teneur locale en oxygène / rôle des chlorures et des


composants biologiques(protéines, cellules, bactéries)

Corrosion galvanique localisée


sur un alliage en milieu buccal
perforation

Corrosion marginale d’un amalgame


dentaire

❖ Céramiques

On distingue trois catégories de céramiques:

a) Céramiques“inertes”(alumine, zircon) pratiquement sans altérations.

b) Céramiques plus ou moins résorbables (phosphates tricalcique, hydroxyapatite).

c) céramiques “actives”

Les ciments céramiquespour le scellement des prothèses orthopédiques sont


progressivement remplacés par des ciments résine,moins solubles.
La fragilité intrinsèque des céramiques rend leur application problématique dans tous les
cas où elles ne sont pas soutenues par une armature métallique .Leur grande dureté peut
poser des problèmes d’usure antagoniste.

❖ Polymères

Les formes principales d’altérations des polymères en milieu biologique sont:

a) usure accrue

b) gonflement

c) relargage

d) craquelures sous contrainte

On trouve cependant des cas particuliers des polymères renforcés par des fibres:
possibilité de dégradation à l’interface entre matrice et fibres, avec diminution
correspondante de la résistance mécanique

Cas caricatural de dégradationsmultiples en service:

-usure excessive de la résine formant la dent


prothétique

- usure des deux tenons radiculaires en laiton

- corrosion majeure des tenons

- infiltration des produits de corrosion (vert-de-gris)


dans la racine naturelle

III.3.3.Effets biologiques

Effets irritants des particules reléguées. Cas des débris de biomatériaux dentaires
provoquant des altérations graves (granulomes du foie, cancers bouche, colon)

Débris d’aluminosilicate provenant d’une


céramique dentaire ayant provoqué un
granulome du foie
Incorporation
des débris
dans les tissus
voisins

Forte dégradation

mécanique du plateau

tibial en polyéthylène

d’une prothèse
degenou
Débris d’aluminosilicate provenant d’une
céramique dentaire dans un ganglion
lymphatique d’un cancer de la bouche

CONCLUSION
Par biodégradation des biomatériaux, on entend toute altération survenant dans
l’environnement biologique de leur utilisation

Ces altérations concernent aussi bien leur intégrité structurelle que leur fonctionnalité dans
un environnement biologique spécifique

Les conditions d’utilisation et la nature même des biomatériaux étant extrêmement


diverses, toute généralisation est hasardeuse

On peut néanmoins mettre en évidence quelques traits tout à fait spécifiques de ce


comportement:

- influence plus ou moins forte des conditions locales (composants du milieu biologique,
contraintesmécaniques localisées)

- nature transitoire de certaines conditions

- combinaison de contraintes de différents types (mécanique, biologique)

On distingue les biodégradations fonctionnelles, programmées et environnementales


Les causes de ces biodégradations sont d’origine mécanique, chimique et biologique
La bioadhésion des substances biologiques (biofilm, cellules tissulaires, bactéries) est
déterminante
Les conséquences de la biodégradation peuvent affecter le fonctionnement et la structure
du biomatériau, et ce de façon différenciée selon la nature du biomatériau
Ces dégradations peuvent aussi avoir des effets biologiques (notion de biosécurité)
LEXIQUE

hémostatique : désigne un agent mécanique ou chimique utilisé pour l'arrêt d'une


hémorragie, d'un écoulement du sang hors des vaisseaux

chitine : substance azotée contenue dans la cuticule des insectes


polysaccharide : composé formé d'une grande quantité d'oses

ose : glucide non hydrolysable

collagène : protéine constituant du tissu conjonctif.

Autogreffe : greffe réalisée avec un greffon venant du corps du greffé

Allogreffe : greffe provenant d'un autre organisme humain, par opposition à l'autogreffe

Hétérogreffe : greffe utilisant un greffon provenant d'une espèce différente.

Ostéoblaste : forme jeune de cellule osseuse qui participe à l'ossification et se transforme


en ostéocyte.

Fibroblaste : cellule du tissu conjonctif qui forme les fibres de ce tissu.

Calcification : apport et fixation de calcium dans les os, ou infiltration de calcium des
tissus.

Systémique : relatif à un système dans son ensemble.

Carcinogène : pouvant provoquer ou favoriser le cancer.

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