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Author(s): P. Deutsch
Source: Management International, Vol. 5, No. 1 (1965), pp. 27-30
Published by: Springer
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40225774
Accessed: 11-08-2016 11:42 UTC
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Les Jncoterms", moyen de Répartition
des risques dans le commerce international
P. Deutschy Professeur à l'Université de Munster, Allemagne Fédérale
Dans le présent article nous nous propons de mettre en lumière les points essentiels des
Incoterms (Règles internationales pour l'interprétation des termes commerciaux) élaborés
par la Chambre de Commerce Internationale (CCI.). Une analyse de leur structure sous
Pangle des risques inhérents au commerce international les font apparaître comme un
modèle de rationalisation en matière de contrats commerciaux. L'auteur espère ainsi con-
tribuer à une meilleure connaissance de ces règles et surtout à inciter les intéressés à s'en
servir.
Les Incoterms ont été classés par la CCI. pour ainsi dire verticalement en suivant l'ache-
minement des marchandises depuis le vendeur vers l'acheteur et groupés en trois rubriques
qui correspondent aux trois «stations» où les marchandises subissent une manutention.
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I L'obligation du vendeur de livrer la marchandise vendue et l'obligation de l'acheteur de
la payer; les obligations accessoires telles que la conclusion de contrats de transport et
d'assurance, l'envoi des documents d'expédition, etc. . . .
Dans le cadre des rubriques II et III ci-dessus, il convient encore d'ajouter la distinction
entre les «conditions à un point» et les «conditions à deux points» qui complète opportu-
nément les spécifications de ces deux rubriques en ce qui concerne la répartition des ris-
ques. Elle montre comment les risques passent du vendeur à l'acheteur, avant que celui-ci
supporte directement les frais d'expédition, dans les trois cas suivants: «fret payé», lors-
que les marchandises sont prises en charge par le premier voiturier, CL F. et C & F,
lorsque les marchandises franchissent le bastingage du navire.
Il serait une erreur de croire que seuls les contrats mentionnés ci-dessus peuvent servir de
base à un contrat de transport. L'exportateur est souvent obligé de choisir la condition la
plus avantageuse pour lui étant donné circonstances particulières dans lesquelles la trans-
action est conclue. Cela veut dire qu'il doit incorporer dans son prix de vente un certain
montant pour couvrir les risques qu'il court. Or, en se réfèrent aux Incoterms, les parties
contractantes peuvent minimiser les risques en éliminant le danger de mésinterprétations
et d'ambiguités des termes utilisés. C'est là un des grands avantages de ces contrats norma-
lisés puisqu'on écarte ainsi un élément du prix de revient qui ne peut, après tout, être
déterminé avec précision.
Cet avantage du recours aux Incoterms n'implique nullement que les parties contractantes
soient obligées de baser leur contrat sur la condition la plus avantageuse pour un certain
type de transaction, à l'exclusion de toutes les autres. D'autres facteurs peuvent influencer
le choix du contrat de transport. Par exemple les armateurs, assureurs et autres intermédi-
aires invoquent souvent la thèse - qui du reste, correspond à leurs propres intérêts -
selon laquelle il convient, du point de vue de la balance des paiements de leur pays, de
retenir la condition C. A. F. pour les exportations et la condition F. O. B. pour les impor-
tations. Les exportateurs partagent ce point de vue, car les contrats C. A. F. couvrent les
frais de transport et les risques qu'ils courent; quant aux importateurs, ils trouvent avan-
tage dans un contrat F. O. B. (à moins qu'ils ne préfèrent eux aussi un contrat C. I. F.)
pour les mêmes raisons.
L'expérience montre cependant que les intérêts de toutes les parties ne coïncident pas tou-
jours aussi bien. Les exportateurs se laissent guider par d'autres considérations comme la
concurrence, la situation sur le marché mondial, leur politique commerciale. Dans le choix
du contrat de transport l'habilité de négociation de l'exportateur et de l'importateur peut
également devenir un élément décisif.
Dans les tableaux ci-après, nous avons résumé et comparé les obligations de l'acheteur et
du vendeur découlant d'un contrat F.O.B. et C. I.F.
Un simple coup d'ceil sur ces deux tableaux donne déjà une idée des obligations mutuelles
des parties contractantes, mais pour une connaissance précise il faut se référer aux règles
d'interprétation.
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Comparaison entre les conditions «F.O.B.» et «C.A.F.»
Règle d'interpré-
tation des conditions
F.O.B. | 1 C.A.F. I
1 1 Livrer la marchandise conformément aux termes du contrat de
vente,
Grâce aux instruments que nous venons de voir, il est devenu possible d'établir des con-
trats dans lesquels les procédures commerciales relatives au flux de marchandises et aux
modalités de paiement sont harmonisées et dans lesquels un nombre de facteurs d'incer-
titude sont éliminés. En ce qui concerne les différentes formes de règlements financiers,
allant du payement au comptant à la livraison aux crédits à long terme - avec ou sans
intervention d'une banque - les Incoterms et les Trade Terms fournissent une base sûre
aux conditions stipulées quant à la date de livraison, au lieu et à la portée du contrat,
éléments primordiaux, surtout dans le cas d'un crédit documentaire.
Les règles normalisées relatives aux conditions de livraison et de payement, qui ont fait
l'objet d'études approfondies et ont prouvé leur grande utilité pratique, sont prises en
considération non seulement par les tribunaux, mais on s'y réfère automatiquement lors-
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Règle d'interpré-
tation des conditions
F.O.B. I i C.A.F. I
que le contrat de vente les prévoit et contient une clause selon laquelle «tous les différends
découlant du présent contrat» seront soumis à l'arbitrage. L'importance de cette clause
du point de vue de la répartition des risques dans les transactions de commerce internatio-
nal devient encore plus évidente lorsqu'on sait que deux grands organismes d'arbitrage, à
savoir la Chambre de Commerce Internationale à Paris et PAmerican Arbitration Asso-
ciation à New York, sont parvenus à un accord en ce qui concerne la délimitation de leurs
compétences respectives et leurs procédures qui ont été fixées par leurs «Rules of Concilia-
tion and Arbitration». Enfin, ces deux organisation et les Nations Unies ont approuvé en
1958 une proposition de réforme, préparée par la C. C. I., connue sous le nom de «New
York Convention on the Récognition and Enforcement of Foreign Arbitral Awards», ce
qui montre une fois de plus la grande utilité de cette institution.
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