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CCV 003 Les fonctions du bâtiment CNAM

CCV-003: Exercices Thermique


Révisions

Exercice 1 : Mur soumis à des conditions limites de type Dirichlet

Donner l’expression de la distribution de température dans un mur d’épaisseur e, dont


les faces x = 0 et x = e sont respectivement maintenues aux températures T (x = 0) = T0
et T (x = e) = Te .
Donner l’expression de la densité de flux ϕ et du flux φ traversant le mur.
A.N. :
– T0 = −5˚C, Te = 25˚C,
– λ = 0.8 W/m.K,
– e = 0.1m, S = 15 m2 .

Figure 1. Données du problème et schématisation


λ, S

T0 Te
⇒ b b
T0 Te
e
R= λ

1. En utilisant l’analogie électrique, on peut simplement calculer les flux :


– Densité de flux :
30
ϕ = ∆TR
= 0.1 ,
0.8
ϕ = 240W.m−2
– Flux :
φ = ϕ × S = 240 × 15
φ = 3600W
2. Répartition de température :
dT (x)
Grâce à la loi de Fourrier, on sait que ϕ = −λ , ce qui se résume par :
dx
dT (x)
= constante, ⇒ T (x) = A × x + B
dx
Les conditions limites imposent T (x = 0) = T0 , et T (x = e) = Te :
Te − T0
T0 = B, A=
e
1
Et donc finalement,
Te − T0
T (x) = × x + T0
e

Figure 2. Répartition des températures dans la paroi


T [˚C]

25

x [m]
0
-5 0.1

Exercice 2 : Mur soumis aux échanges superficiels

Donner l’expression de la distribution de température dans un mur d’épaisseur e,


dont les températures de l’air sont respectivement Te pour l’extérieur et Ti pour l’intérieur.
Donner l’expression de la densité de flux ϕ et du flux φ traversant un mur de surface S.
On supposera que les transferts sont monodimensionnels et permanents, c’est à dire que
T = T (x).
A.N. :
– Te = −5˚C, Ti = 25˚C,
– λ = 0.8 W/m.K, he = 30W/m2 .˚C, hi = 5W/m2 .˚C,
– e = 5cm et S = 15m2 .

Figure 3. Données du problème, schématisation et simplification


Ti TS−i TS−e Te
λ, S b b b b

1 e 1
Ti TS−i Te hi λ he


TS−e
Ti Te
hi he
b b

e 1
+ 1
+ e
hi he λ

1. En utilisant l’analogie électrique, on peut simplement calculer les flux :

2
– Densité de flux :
30
ϕ = ∆T = 1 ,
R
30
+ 15 + 0.1
0.8
ϕ = 101.4W.m−2
– Flux :
φ = ϕ × S = 101.4 × 15
φ = 1521W
2. Répartition de température :
On sait que
TS−i − Ti TS−e − TS−i Te − TS−e
ϕ= 1 = e = 1
hi λ he

Donc Ti = −5˚C, TS−i = 15.28˚C, TS−e = 21.617˚C, Te = 25˚C. On peut ainsi


tracer la répartition des températures dans le mur, en supposant par exemple que
l’épaisseur utile pour la convection est de 2cm :

Figure 4. Répartition des températures dans le mur


T [˚C]

25

21.62

15.28

x [m]
-0.02 0
0.05 0.07
-5

REMARQUE : On peut aussi utiliser la même méthode que dans l’exercice précédent,
avec la loi de Fourrier, mais il faut refaire le même calcul que précédemment trois fois,
une fois pour chaque ≪ couche ≫, et donc il faut se donner une épaisseur utile pour la
convection (ce que j’ai aussi fait pour pouvoir tracer le diagramme).

Exercice 3 : Mur en régime permanent avec conductivité variable

Pour de nombreux matériaux soumis à des écarts de températures importants, il faut


prendre en compte la variation de la conductivité avec la température. Cette variation est
donnée généralement par une loi linéaire :

λ = λ0 (1 + α(T (x) − T0 ))

3
On considère une plaque d’épaisseur e soumise sur ses deux faces à un contact parfait
avec deux milieux de températures T (x = 0) = T0 , et T (x = e) = Te .
En supposant que la conductivité du matériau constitutif de la plaque varie linéairement
avec la température, déterminer la répartition interne des températures, ainsi que la valeur
du flux de chaleur traversant cette paroi.
A.N. :
– T0 = 50˚C, Te = 550˚C,
– λ0 = 1 W/m.K, α = 2.10−3˚C−1 ,
– e = 5cm.

Éléments de corrections :
On se retrouve ici avec le même schéma que dans l’exercice 1, mais avec un conductivité
λ qui n’est pas constante : elle dépend de la température : λ = λ0 (1 + α(T (x) − T0 ))
Il convient donc de partir de l’équation de Fourrier :
dT (x)
λ = constante
dx
Ce qui en développant le λ et en simplifiant nous donne :
dT (x) dT (x)
+ α(T (x) − T0 )) = constante
dx dx
C’est donc à partir d’ici que mathématiquement l’intégration de l’équation est plus com-
pliqué que dans l’exercice 1. On va avoir une solution qui satisfait :
α 2
T (x) + T (x) = A × x + B
2
où A et B sont à déterminer à l’aide des conditions limites. On se retrouve au final avec
l’expression suivante :
α Te − T0 h α i α
T (x) + T 2 (x) = 1 + (Te + T0 ) × x + T0 + T02
2 e 2 2
L’allure de la répartition de température dans ce cas est la suivante :

Figure 5. Répartition des températures en fonction du signe de α


T [˚C]

α>0
Te

T0 α<0
x [m]
e

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Exercice 4 : Étude en régime permanent d’un chauffage électrique par plancher

Un système de chauffage électrique par plancher est constitué de câbles électriques


chauffants (que l’on pourra assimiler à une plaque de 1cm d’épaisseur) noyés dans une
dalle de béton (épaisseur totale : 16cm) de conductivité λ = 1.2W/m˚C.

Figure 6. Schéma d’une dalle chauffante


TA = 18 ˚C

hc1
TS1
ϕ1

TE 16 cm
1 cm
ϕ2
TS2
hc2

TA = 18 ˚C

Le flux de chaleur par unité de surface créé par le câble électrique (ϕ) est de 100W/m2 ; ce
flux se partage en un flux ascendant ϕ1 (chauffage par le plancher) et un flux descendant
ϕ2 (chauage par le plafond).

Les coefficients d’échange superficiel par convection des surfaces horizontales sont respec-
tivement :
– hc1 = 5.6W/m2 .˚C pour la surface supérieure
– hc2 = 3.6W/m2 .˚C pour la surface inférieure
La température TA de l’air de chaque côté du plancher est de 18˚C ; de plus la température
de l’élément chauffant est supposé uniforme et égale à TE .
1. En négligeant les échanges de chaleur par rayonnement, et dans le cas où le plancher
chauffant est situé au centre du plancher, déterminer :
– la température de l’élément chauffant TE
– les températures superficielles Ts1 et Ts2
2. Considérant que la température de surface du plancher est trop importante (incon-
fort thermique), on se propose de déplacer le plan chauffant à une distance x de la
surface du plancher pour que la température ne dépasse pas 24˚C.
Quelle est cette distance x ?
3. La solution obtenue étant abérrante, on reprend le premier dispositif (plancher
chauffant au centre du plancher), determiner le flux de chaleur par unité de surface
crée par le câble électrique nécessaire pour avoir TA = 18˚C, et TS1 = TS2 < 24˚C.
Éléments de correction :
1. On néglige le rayonnement, et on considère que le dispositif chauffant se situe au
milieux de la dalle. Celui-ci émet un flux de chaleur de ϕ = 100W.m2 . Ce flux se

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divise en deux, dans des proportions à ce stade inconnues, avec une partie ascendante
ϕ1 , et une partie descendante ϕ2 . La première étape va être de déterminer comment
se divise ce flux ϕ. Pour cela nous pouvaons utiliser l’analogie électrique :
TA
b

1
R=
1 he1

b TS1 b TA

e e 1
ϕ1 R= ϕ1 R= +
2 λ λ he1

ϕ b TE ϕ b TE
e e 1
ϕ2 R= λ ϕ2 R= λ
+ he2

b TS2 b TA
3
1
R= he2

TA

où e est la distance entre le dispositif chauffant et la surface. On peut donc écrire :
 
TE − TA TE − TA 1 1
ϕ = ϕ1 + ϕ2 = + = (TE − TA ) +
R1 R2 R1 R2
R1 R2
⇒ TE = ϕ × + TA
R1 + R2
A.N. :
TE = 32.1˚C
Connaissant TE , nous pouvons désormais calculer ϕ1 et ϕ2 , puis TS1 et TS2 :

TE − TA
ϕ1 = = 58.5W.m2
R1

TE − TA
ϕ2 = = 41.5W.m2
R2
Connaissant chaque flux, on peut déterminer les températures de surface en utilisant
des parties du schéma électrique précedent :
TE − TS1 e
ϕ1 = e ⇒ TS1 = TE − ϕ1
λ
λ

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TS1 = 28.4˚C
De la même façon, on trouve :
TE − TS2 e
ϕ1 = e ⇒ TS2 = TE − ϕ2
λ
λ

TS2 = 29.5˚C
2. On veux maintenant déplacer le dispositif chauffant à une distance x de la surface
du plancher afin d’avoir une température TS1 < 24˚C.
Soit a l’épaisseur du dispositif chauffant, et d l’épaisseur de la dalle. On aura alors
le schéma électrique suivant :
TA
b

1
R= he1

b TS1 = 24˚C

x
ϕ1 R= λ

ϕ b TE
d−a−x
ϕ2 R= λ

b TS2

1
R= he2

TA

Figure 8. Schéma éléctrique équivalent

Connaissant à la fois TA et TS1 , on peut déterminer ϕ1 :

TS1 − TA
ϕ1 = = 33.6W.m−2
1/h1

Á partir de là, on peut écrire deux équations différentes faisant intervenir TE et x.


La première consiste à ré-écrire le flux 1 d’une autre façon :
TE − TS1
ϕ1 =
x/λ

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Et la seconde consiste en un bilan de flux :
TE − TA
ϕ = ϕ1 + ϕ2 = ϕ1 +
1/he2 + (d − a − x)/λ

En obtient donc un système de 2 équations et 2 inconnues (x et TE ) :


 TE − 24
 33.6 =
x/1.2



(1)

 TE − 18
 100 = 33.6 +

1/3.6 + (0.16 − 0.01 − x)/1.2

La solution de ce système (1) est :

TE = 28.3˚C et x = 15.3cm

La totalité de la dalle faisant 16 cm, on se rend compte que cette disposition n’est
pas envisageable (épaisseur du dispositif chauffant 1 cm, donc on est hors de la
dalle... ).
3. Cette fois-ci on reprend la configuration initiale, mais on va juste chercher à diminuer
la puissance ϕ afin de satisfaire à la condition de confort thermique TS1 < 24˚C.
– Connaissant TA et TS1 , on détermine ϕ1 (cf question 2, simple bilan sur une
épaisseur i.e. sur la résistance du schéma électrique 1 ),
– Connaissant ϕ1 , on détermine TE (résistance 2 ),
– Connaissant TE , on détermine ϕ2 (résistances 3 ),
– Et enfin, connaissant ϕ1 et ϕ2 , on détermine ϕ.

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Exercice 5 : Utilisation du diagramme de l’air humide 1

Les caractéristiques de l’air intérieur d’un local sont les suivantes : température sèche
19˚C, humidité relative 50%
Á partir de quelle température extérieure y aura-t-il de la condensation sur la vitre. On

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suppose alors que la température extérieure est la même que la température intérieure de
la vitre.

– Il faut dans un premier temps se situer sur le diagramme : température sèche 19˚C ⇒
point 1
– Humidité relative 50% ⇒ point 2
– On peut descendre jusqu’à 7˚C (point 3 ) sans condensation. En dessous de 7˚C il y
aura condensation
Si la température extérieure descend jusqu’à −2˚C, quelle sera la masse d’eau condensée
par unité de volume ?

– On reprend le raisonnement précédent, et on continue de descendre le long de la courbe


100% d’humidité, en s’arrêtant à −2˚C (point 4 . On regarde ensuite sur l’axe le plus
à droite ( Humidité Absolue), et on fait la différence entre les ordonnées des points
5 et 6 . Cela nous donne 6.8 − 3.2 = 3.6g/kgair .

Exercice 6 : Utilisation du diagramme de l’air humide 2

Un entrepôt est à une température ambiante de 10˚C, avec une humidité relative de
75%. Ses dimensions sont L × l × h = 12 × 4 × 5m.
Déterminer la masse d’air sec dans la pièce, sachant que la masse volumique de l’air est
de ρair−sec = 1.25kg/m3 .
Le volume de la pièce est de V = 240m3 .
Determiner la température de rosée.
– On suit le même raisonnement que précédemment, en partant du point 1 , puis 2 , et
enfin 3 .
– Lorsque l’on croise la courbe d’humidité relative à 100%, on a atteint la température de
rosée, ici 1˚C.
Si maintenant la température du vitrage est de -2˚C, quelle sera la condenstation par
kilogramme d’air sec ? totale ?

On fait la différence d’humidité absolue entre les points 5 et 4 . On trouve 1.2g/kgair ,


ce qui correspond à 288g d’eau condensée au total.

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