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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de la Santé, de la population et de la Réforme Hospitalière

Institut National de Formation Supérieure Paramédicale de Constantine


Institut de Formation Paramédicale de Guelma,
Annexe de l’EPH El Khroub

Soins en
Gyneco-
Obstetrique
Option : Aides-soignants de santé publique
Objectif : Au terme de cet enseignement, l’apprenant doit être capable de participer à la
prise en charge d’une patiente atteinte d’une affection gynéco- obstétricale.
Sommaire

I/ Sémiologie:
 Aménorrhée.
 Dysménorrhée.
 Métrorragies.
 Leucorrhées.
II/ Généralités sur les affections gynéco- obstétricales suivantes :
A - Affections obstétricales :
 Hémorragies au cours de la grossesse.
 Grossesse extra utérine.
 Pré-éclampsie et Eclampsie.
B- Affections gynécologiques.
 Vulvite –Vaginite et cervicite.
 Salpingites.
 Abcès du sein.
 Cancer du sein.
 Cancer du col de l’utérus.
 Kyste de l’ovaire.

Préparé par : M. Abdelmadjid DJOUABLIA


Responsable Pédagogique de l’annexe de formation paramédicale de l’EPH El Khroub

Bibliographie :- Santé le figaro.fr - Futura santé -Doctissimo.fr -Santémagazine.fr -docteurclic.com


-Infirmier.com - Wikipédia - Le guide de l’aide -soignante Topsanté.com

2019/2020
Soins en Gynéco-obstétrique INFSP Constantine Annexe EPH El Khroub Option : Aides –soignants de santé publique -S3-

Rappel Anatomique

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Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA
DÉFINITIONS

La gynécologie obstétrique est dédiée à la santé et au bien-être des femmes de tout âge, que
ce soit en dehors de la grossesse, durant la gestation ou à l’accouchement. À cet effet, elle
regroupe plusieurs disciplines dont :

LA GYNÉCOLOGIE
La gynécologie à proprement parler, est centrée entre autres sur le diagnostic et la prise en
charge des affections de l’appareil génital et du sein ainsi que le dépistage des cancers
gynécologiques. Elle traite aussi les problèmes de stérilité.

L’OBSTÉTRIQUE
L’obstétrique concerne le suivi et l’évolution de la grossesse et de l’accouchement.

I/ Sémiologie:
 Aménorrhée.
L'aménorrhée caractérise l'absence de règles chez la femme en âge de procréer.
L'aménorrhée se rencontre en situation normale pendant la grossesse mais peut aussi se
produire de manière pathologique au cours de la période de fécondité, signe le plus souvent
d'une maladie sous-jacente.

Rappels sur le cycle menstruel

Le cycle menstruel est l'ensemble des phénomènes physiologiques qui préparent la


femme (et les autres mammifères femelles) à la reproduction.
Durant ce temps, l'utérus connaît des modifications. L'endomètre, la muqueuse de l'utérus,
croît au fur et à mesure du cycle, de manière à accueillir l'embryon en cas de fécondation.
C'est une région fortement irriguée en vaisseaux sanguins. S'il n'y a pas de nidation de
l'embryon, et donc pas de grossesse, alors le cycle se termine avant qu'un nouveau ne
s'engage. Cette transition se caractérise par la perte de l'endomètre, qui s'accompagne de
saignements abondants, appelés menstruations ou règles.
Aménorrhées primaires et secondaires

On parle d'aménorrhée primaire chez une femme qui n'a jamais présenté
de menstruations. Différentes raisons peuvent expliquer cette anomalie, comme
le syndrome de Turner (maladie génétique).
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Les aménorrhées secondaires caractérisent l'absence de règles pendant au minimum


trois mois consécutifs chez des femmes pourtant déjà réglées. Elles sont alors le signe
de pathologies sous-jacentes diverses et variées,
En général, une femme qui allaite connaît également une période d'aménorrhée. Celle-ci
n'est en rien pathologique puisque le relargage de prolactine, l'hormone qui stimule la
montée de lait, inhibe les menstruations.

 Dysménorrhée.
La dysménorrhée est une douleur qui précède, accompagne ou suit la menstruation (les
règles).
La cause de ces douleurs est mal connue. La dysménorrhée peut être primaire ou
secondaire.
L'examen clinique et gynécologique doit être soigneux, les examens complémentaires sont
demandés selon les cas, en fonction de l'orientation diagnostique.
Le traitement des dysménorrhées secondaires est d'abord celui de leur cause. Le traitement
repose sur la prise d'antalgiques pour réduire les douleurs

 Métrorragies.
Les métrorragies sont des saignements qui surviennent en dehors des règles ou en
l’absence de règles (avant la puberté ou après la ménopause). Ces hémorragies peuvent
être spontanées ou provoquées par les rapports sexuels. Dans certains cas, ces
métrorragies sont associées à des ménorragies (règles anormalement abondantes). On
parle de méno-métroragies.
 Leucorrhées.

Une leucorrhée est un écoulement non sanglant provenant de l'appareil génital


féminin (vagin). Elle peut être physiologique (par sécrétion de glaire cervicale et
desquamation vaginale) ou pathologique témoignant d'une infection le plus souvent d'une
vaginite.

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Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA
II/ Généralités sur quelques affections gynéco- obstétricales :

A - Affections obstétricales :

 Hémorragies au cours de la grossesse.


1- AVORTEMENT.
 Définition.
C'est une interruption de grossesse avant 24 semaines d'aménorrhées.
 Premier trimestre.
 Origine ovulaire.
 Ne peuvent être évités.
 Accidents.
 Deuxième trimestre.
 Origine utérine.
 A répétition.
 Peuvent être évités.
 Avortements précoces.
 Menace d'avortement.
 Saignements peu importants.
 Douleur pelvienne ou pas.
 Au toucher vaginal, le col sera fermé.
 Après 12 semaines d'aménorrhées, il y a des bruits du cœur du fœtus.
 Avortement.
 Saignement important, sang rouge.
 Contractions allant en augmentant.
 Au toucher vaginal, le col sera ouvert.
 L'utérus diminue de volume et est évasé vers le bas.
 Les bruits du cœur seront absents.
 Complications.
 Anémie.
 Choc.
 Infection (retentissement de débris, œuf clair).
 Avortement tardif.
 Le fœtus est vivant.
 Cause: béance du col.
 Faire un cerclage. Sous spéculum on ferme le col par quelques points de
sutures. L'ablation des fils se fait à 8 mois. Le cerclage se fait lors de l'absence
de contraction pour éviter les saignements.
 Si le fœtus va bien et s'il y a des contractions.
Poser une perfusion tocolytique (pour stopper les contractions).
- Salbumol (perfusion ou comprimés).
- Ventoline (perfusion ou comprimés).
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 Si le fœtus est dans le col.


 On laisse la femme accoucher sans anesthésie.
 Si le fœtus est mort.
 Complications.
- Infection.
- Troubles de la coagulation.
 Il existe un produit sous perfusion pour permettre l'expulsion: le nadar.
- Mettre la femme sous scope.
- Attention aux risques d'origines cardiaques.

2 - LA GROSSESSE EXTRA UTERINE.


 Définition.
 C'est la nidation de l'œuf en dehors de la cavité utérine, le plus souvent dans la
trompe, sur l'ovaire (au niveau de l'ampoule pubère) ou dans l'abdomen.
 Le pronostic est grave car il met en jeu la vie de la femme et sa fécondité.
 Sa fréquence est de 1 grossesse sur 300. En général on ne connaît pas la
cause.
 Anatomie pathologies.
 C'est une grossesse qui ne va jamais à terme.
 Elle évolue vers une hémorragie.
 Circonstances.
 Souvent la grossesse extra utérine est inopinée.
 Parfois elle est redoutée surtout s'il y a des antécédents des grossesses extra-
utérines ou s'il y a déjà eu des interventions sur les trompes.
 Femme sous stérilet.
 Signes d'appels.
 Hémorragies peu abondantes de couleur sépia.
 Douleurs pelviennes qui peuvent irradier dans les cuisses, les épaules et le
rectum. Les douleurs augmentent à la marche.
 Les femmes font souvent des syncopes.
 Quelques fois il y a une aménorrhée.
 Examens.
 La palpation abdominale est douloureuse.
 Au toucher vaginal l'utérus est moins gros que le terme le voudrait. Une des
trompes a augmenté de volume et est très douloureuses.
 Evolution.
 La grossesse n'arrive jamais à terme.
 Le traitement est toujours chirurgical sous cœlioscopie doit être le plus
précoce possible. (L'inondation péritonéale).
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Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA
 Traitement.
 Ensuite il y a une chirurgie réparatrice et conservatrice.
 Si la femme est de rhésus négatif, penser aux anti D.
 S'il y a des antécédents de grossesse extra utérine, il sera proposé une
fécondation in vitro.

 Pré-éclampsie et Eclampsie.
La pré-éclampsie est une maladie caractérisée par l'association d'une hypertension artérielle (HTA),
d'une protéinurie, d'une prise de poids avec œdèmes. Elle est plus fréquente en cas de grossesses gémellaire
et de première grossesse.
L'éclampsie est une crise convulsive (phase tonique puis clonique suivie de coma postcritique) survenant
à la fin de la grossesse.
La toxémie gravidique est une complication rénale survenant pendant la grossesse.

Pré-éclampsie
Causes et facteurs de risque
La maladie est multifactorielle
- Antécédents de pré-éclampsie,
- L'obésité,
- L'âge de plus de 40 ans ou de moins de 18 ans au moment de la grossesse,
- Une maladie auto-immune, Une polykystose ovarienne,
- Un diabète,
- Un changement de partenaire sexuel ou une insuffisance à l'exposition du sperme de son
partenaire.
Un gène de la pré-éclampsie a été identifié en 2005. Il s’agit de STOX1 codant pour un facteur de
transcription présent dans les cellules de l’utérus et du placenta. Néanmoins il n’est pas le seul, une
quinzaine de gènes semblent impliqués dans la maladie.

Les symptômes de la pré-éclampsie

Ils font partie de la définition de la maladie :

- Une HTA supérieure à 14/9 au repos affirme une hypertension artérielle gravidique (Relatif à la
grossesse). La précocité et l'importance de cette HTA sont des facteurs de mauvais pronostic,
pouvant entraîner une mort fœtale in utero ou une hypotrophie fœtale ;

- Protéinurie ; Prise de poids ; Œdèmes ; Céphalées ; Bourdonnements d'oreille ; Somnolence ;

- Troubles oculaires : diminution de l'acuité visuelle, parfois amaurose (cécité) subite qui régressera
sans séquelle, mouches volantes, diplopie (vision double) ;

- Bouffissure des paupières.


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Eclampsie, complication majeure


L'éclampsie fait suite à la pré-éclampsie. C'est une crise convulsive typique (phase tonique
puis clonique suivie de coma postcritique) survenant au 3° trimestre de la grossesse, au
cours du travail, ou après l'accouchement, et associée à une hypertension artérielle.
La mort du fœtus en est une conséquence possible, la vie de la mère est également en
danger. Tout doit donc être mis en œuvre pour éviter cet accident. Les autres complications
maternelles de la pré éclampsie sont l’hématome rétro placentaire, l'insuffisance rénale
aiguë, l’œdème cérébral, une hémorragie, des troubles de la coagulation. Le fœtus risque
une souffrance fœtale chronique avec hypotrophie, la mort in utero, une souffrance aiguë
pendant le travail, ou dans les premiers jours de vie.
Traitement

Devant une hypertension artérielle gravidique modérée, sans antécédent :


Arrêt de travail ;
 Mise au repos complet ;
 Antihypertenseurs ;
 Surveillance stricte : poids, diurèse, tension artérielle, protéinurie, uricémie et
créatininémie.
Devant des symptômes évoquant une pré-éclampsie :

Hospitalisation immédiate ;
 Mise au repos complet ;
 Antihypertenseurs ;
 Surveillance stricte : poids, diurèse, tension artérielle, protéinurie, uricémie et
créatininémie ;
 Surveillance de la vitalité du fœtus : monitorage fœtale permanent.
La décision de provoquer un accouchement prématuré par voie basse naturelle ou par
césarienne est parfois prise en cas d'hypertension artérielle incontrôlable.
Le traitement de la crise d'éclampsie se fait en milieu spécialisé et utilise des
anticonvulsivants. L'accouchement est déclenché, ou une césarienne est pratiquée.
La guérison est habituelle, et il n'y a pas de récidive au cours des autres grossesses. Des
complications à long terme sont cependant possibles.

La prévention repose sur la surveillance des femmes enceintes : prise de la tension


artérielle, recherche d'une protéinurie, surveillance du poids.

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B- Affections gynécologiques.

 Vulvite –Vaginite et Cervicite.

1- Vulvite :
La vulvite est une inflammation bénigne de la vulve (la partie externe des organes génitaux
féminins). Elle ne concerne pas le vagin, même si elle est souvent associée à la vaginite.
Elle peut toucher les petites filles et les femmes âgées.

Le plus fréquemment la vulvite est la conséquence d’une mycose à candida (appelée


candidose). Elle peut aussi être liée au stress. Ou encore résulter d’une irritation liée à un
excès d’hygiène intime et à un déséquilibre de la flore vaginale.

Chez les petites filles, la vulvite peut être liée à la macération de l’urine dans les sous-
vêtements, due à un mauvais essuyage aux toilettes.

En cas de vulvite à répétition, le diabète peut être un facteur favorisant, qu'il conviendra
alors de rechercher.

Symptômes :

- Sécrétions blanchâtres ;

- Rougeurs sur la vulve ;

- Gonflement des lèvres ;

- Démangeaisons ;

- Douleur pendant les rapports sexuels ;

- Sensation de brûlure.

TRT

Le traitement dépend de la cause de la vulvite.

En cas de mycose à candida, parfois secondaire à un traitement antibiotique, elle sera


traitée par des ovules et une crème antifongique.

Si la vulvite est la conséquence d’une irritation, il est nécessaire de limiter au maximum


l’exposition à l’élément irritant (vêtement, produit d’hygiène locale).
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2- Vaginite :
Définition :

La vaginite est une inflammation du vagin et souvent de la vulve (vulvo-vaginite).


Elle peut se manifester à n’importe quel âge et est généralement bénigne.
Certaines d’entre elles doivent toutefois faire rechercher l’existence d'infections
sexuellement transmissibles.

Il existe plusieurs types de vaginites :


- la vaginite d’origine infectieuse (la plus fréquente) ;
- la vaginite non infectieuse.

Symptômes : (les mêmes vulvite)

Démangeaisons; Douleur (vagin et vulve) ; Gonflement et rougeur ; Brûlures mictionnelles et lors de


rapports sexuels ;

- Quelquefois, des pertes de sang ;


- Pertes blanches anormales de couleur blanchâtre ou verdâtres, fluides ou épaisses,
malodorantes…

Conseils de prévention :
Pour prévenir l’apparition d’une vaginite,

il est utile de suivre quelques conseils :


- Eviter d’utiliser des savons ou gels douches parfumés pour la toilette intime ;
- Eviter les douches vaginales trop agressives ;
- Avoir une hygiène intime quotidienne, en se séchant bien après la toilette ;
- Préférer les sous-vêtements en coton et les changer tous les jours ;
- S’essuyer d’avant en arrière après les selles pour éviter la propagation des bactéries ;
- Changer de serviettes hygiéniques plusieurs fois par jour pendant les règles ;
- Changer de protège-slip plusieurs fois par jour lors d’utilisation quotidienne ;
- Eviter le port de pantalons trop serrés ;
- Apprendre aux enfants à avoir une bonne hygiène de la région de l’anus et des organes
sexuels…

Examens :
Pour diagnostiquer une vaginite, un examen gynécologique est nécessaire. Et lorsque la cause n’est pas
évidente à trouver, des prélèvements sont réalisés.

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- frottis cervico-vaginal ;
- colposcopie…

Traitement de la vaginite

Dépend de sa cause. Globalement, il repose sur :


- l’administration d'estrogènes par voie locale (ovules gynécologiques) pour améliorer les vaginites
atrophiques ;
- la prise d’antibiotiques ou d’antimycosiques d’action locale (ovules, crèmes) ou générale (comprimés,
gélules) pendant un ou plusieurs jours pour traiter les vaginites infectieuses ;
- l’utilisation d’un savon alcalin pour la toilette intime ;
- le traitement du partenaire, quelquefois ;
- l’ablation des corps étrangers ayant entraîné une vaginite ;
- la prescription d’antihistaminiques pour atténuer les démangeaisons.

3- Cervicite :
La cervicite est une inflammation infectieuse ou non du col. Les signes peuvent comprendre des
pertes vaginales, des saignements vaginaux, et un érythème et une friabilité cervicaux. Les
femmes sont testées à la recherche de causes infectieuses de vaginite et d'une maladie
inflammatoire pelvienne et sont généralement traitées de façon empirique contre une infection à
chlamydia et une gonorrhée.

La cervicite aiguë est habituellement causée par une infection;


La cervicite chronique n'est habituellement pas causée par une infection.
La cervicite peut remonter et provoquer une endométrite et une maladie pelvienne
inflammatoire.
La cause infectieuse la plus fréquente de cervicite est Chlamydia trachomatis, suivi
de Neisseria gonorrhoeae. D'autres causes sont le virus de l'herpès
simplex (HSV), Trichomonas vaginalis et Mycoplasma genitalium. Souvent, aucun
pathogène ne peut être identifié. Le col peut également être enflammé dans le cadre d'une
vaginite (p. ex., vaginose bactérienne, trichomonase).
Les causes non infectieuses de cervicite comprennent des procédures gynécologiques, des
corps étrangers (p. ex., pessaires, dispositifs contraceptifs de barrière), des produits
chimiques (p. ex., irrigations vaginales, crèmes contraceptives), et des allergènes (p. ex.,
latex).

Symptomatologie

La cervicite peut ne pas causer de symptômes. Les symptômes les plus fréquents sont des
pertes et des saignements vaginaux entre les menstruations ou après le coït. Certaines
femmes présentent une dyspareunie, une irritation vulvaire et/ou vaginale, et/ou une
dysurie.
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Traitement

 Habituellement, traitement empirique d'une infection à chlamydia et d'une gonorrhée

Points clés

 La cervicite aiguë est habituellement causée par une maladie sexuellement transmissible et
peut présager d'une maladie pelvienne inflammatoire.

 L'infection peut être asymptomatique.

 Tester les femmes à la recherche d'une infection à chlamydia, d'une gonorrhée, d'une vaginose
bactérienne, et d'une trichomonase.

 Traiter la plupart des femmes l'infection à chlamydia et la gonorrhée dès la première


consultation.

 Salpingites.
La salpingite {du grec σάλπιγξ (sálpingx) « trompette droite »} est une inflammation d'une,
ou plus souvent des deux trompes de Fallope. Il s'agit d'une infection utéro-annexielle
fréquente, profonde et potentiellement grave. Elle est souvent secondaire à une infection
génitale basse sexuellement transmissible.

L’inflammation peut avoir plusieurs origines. Le plus souvent, elle résulte d’une
contamination lors d’un rapport sexuel non protégé ; il s’agit donc d’une IST (infection
sexuellement transmissible). En effet, les bactéries remontent le vagin, traversent le col de
l’utérus pour atteindre l’utérus puis arrivent au niveau des trompes. On parle d’infection
génitale « haute ». Les bactéries les plus souvent en cause dans le cadre d’une IST
sont : Chlamydiae trachomatis, Neisseria gonorrhoeae, Mycoplasma
hominis ou Ureaplasma urealyticum.
Parfois, l’infection peut être liée à une intervention ou examen au niveau de l’utérus,
notamment :
 Une interruption volontaire de grossesse (IVG) ;
 Une hystéroscopie (examen radiologique de l’utérus) ;
 La pose d’un stérilet ;
 Un curetage utérin.

Traitement

Dès le diagnostic confirmé, le traitement antibiotique doit être débuté le plus tôt possible,
sans attendre le résultat, une fois les résultats disponibles, le choix de l’antibiotique est
adapté. Le traitement dure 14 jours, voire 21 jours s’il y a des complications.
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Des antalgiques et antipyrétiques contre la douleur et la fièvre
Un arrêt de travail est nécessaire afin que la patiente puisse se reposer.

 Abcès du sein.
DÉFINITION

L'abcès du sein est une infection de la peau du sein qui peut s'étendre à la glande
mammaire. Elle se manifeste le plus souvent au cours de l'allaitement au sein et peut faire
suite à un engorgement des seins. Il nécessite un traitement urgent, à la fois pour la mère et
pour l'enfant qui tête le sein.

SIGNES

 La peau au-dessus ou autour du mamelon devient rouge. Un placard induré s'étend


rapidement, qui est chaud et douloureux. La douleur est pulsatile, c'est à dire qu'elle lance
avec un certain rythme, et empêche de dormir.

 De la fièvre apparaît avec parfois des frissons.

CONDUITE À TENIR

 Il faut consulter très rapidement pour commencer le TRT.

 Ne plus donner le sein à l’enfant et utiliser un tire-lait. Jeter systématiquement le lait


remplacer par un allaitement artificiel au biberon.

 Le traitement sera forcément antibiotique. Si l'abcès ne guérit pas rapidement, il


pourra être nécessaire de l'inciser chirurgicalement.

 L'abcès guérit en 8 à 10 jours, voire plus selon son étendue et sa profondeur.

 Pour éviter l'abcès il faut éviter la lymphangite et donc limiter les risques
d'engorgement du sein

 Cancer du sein.
DÉFINITION

C'est une tumeur maligne du sein qui se développe au niveau de la glande mammaire.

LES SIGNES
Les signes précoces


La découverte par hasard, au cours de la mammographie ou lors d'un examen
systématique d'une boule dure et indolore, située le plus souvent dans la partie externe du
sein qui garde un aspect normal en forme et en volume.
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Les signes plus tardifs C'est heureusement plus rare:

La découverte d'une boule ne roulant pas sous les doigts.


 Avec en regard une rétraction de la peau vers l'intérieur.
 Et parfois un ganglion anormalement gros sous l'aisselle.
 Il peut s'agir aussi d'une dissymétrie du sein dont le galbe est modifié, d'une
rétractation du mamelon, d'une rougeur, d'un œdème ou d'un aspect en peau d'orange au
niveau de la peau.
 Il peut enfin s'agir d'un écoulement mammaire coloré de sang, ou d'une douleur
localisée

Le dépistage

Le dépistage est primordial. Les médecins conseillent aux femmes de réaliser régulièrement
une autopalpation de leurs seins pour repérer une éventuelle masse dure.

Si c’est le cas, une consultation s’impose. Les femmes de 50 ans et plus sont invitées tous
les deux ans à faire gratuitement une radiographie de leurs seins (mammographie). Pour
affiner son interprétation des images, le médecin peut demander en plus une échographie
voire une IRM.

Pour évaluer si la tumeur est cancéreuse ou non, le médecin fait une biopsie.

Si le cancer est confirmé, d’autres examens comme un scanner ou une scintigraphie


permettent de vérifier si d’autres organes sont atteints.

La prévention

- Avoir son premier enfant avant 30 ans et l’allaiter plusieurs mois


- Eviter de consommer trop d’alcool
- Perdre du poids si vous êtes en surpoids
- Avoir une alimentation équilibrée et privilégier les fruits et légumes
- Pratiquer une activité physique régulière

Le traitement

La chirurgie reste le premier traitement. Dans plus de 80 % des cas, le cancer est
diagnostiqué assez tôt pour que seule la tumeur, encore petite, soit enlevée (tumorectomie)
et non le sein entier (mastectomie). Si la mastectomie est inévitable elle peut être suivie
d’une reconstruction mammaire.

Après la chirurgie, on conseille généralement de la radiothérapie pour éliminer les cellules


cancéreuses éventuellement restantes. Si le risque de dissémination du cancer est réel, une
chimiothérapie est préconisée en plus.

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 Cancer du col de l’utérus.
Ce cancer se développe sur la muqueuse du col de l’utérus, et serait dû majoritairement au
papillomavirus (HPV16 / HPV18), virus sexuellement transmissible. Il touche surtout les
femmes autour de 40 ans mais de plus en plus aussi les jeunes femmes. Dépisté tôt, il se
soigne très bien.

Symptômes

Le plus souvent, il n’y en a aucun

- A un stade plus avancé, des saignements après les rapports sexuels et/ou en dehors des
règles
- Des douleurs au bassin ou pendant les rapports sexuels

Les symptômes du cancer de l’utérus n’apparaissent que lorsque le cancer a commencé à


s’étendre, d’où l’importance d’un dépistage régulier avec un frottis vaginal

Prévention

- Se faire vacciner contre le papillomavirus humain (HPV).


- Faire tous les deux ou trois ans un frottis chez le gynécologue

TRT

Tout dépend du stade du cancer et du profil de la patiente.

- Au stade précancéreux, le médecin peut enlever la zone concernée en pratiquant ce qu’on


appelle une conisation (ablation d’une collerette de muqueuse du col).
- L’hystérectomie totale (ablation de l’utérus, col, partie du vagin et tissus proches) est
évitée autant que possible chez les femmes souhaitant avoir un enfant.
- La radiothérapie, qui peut occasionner des troubles sexuels et de l’intestin, est privilégiée
chez les femmes plus âgées.

- A un stade plus avancé, une chimiothérapie peut être nécessaire.

 Kyste de l’ovaire.

Un kyste de l’ovaire est une tumeur, généralement d’origine bénigne, qui se développe
sur un ovaire.

Les kystes ovariens sont fréquents. Souvent repéré au cours d’un examen gynécologique de
routine, il peut se rencontrer à tout âge de la vie d’une femme.

IL en existe deux types.


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- Fonctionnel : car du au fonctionnement hormonal du corps de la femme. Il s’agit donc de


kystes sous influence hormonale (pilules, notamment micro dosées, stimulants ovariens…)
qui se forment, généralement à chaque cycle et disparaissent le plus souvent spontanément,
en quelques mois. Ils peuvent aussi se former durant les 3 premiers mois d’une grossesse.
Les kystes fonctionnels représentent 90 % des kystes ovariens.

- Organique : Ils se caractérisent par la présence de végétations internes sur l’ovaire


(formées par du tissu graisseux, osseux, voire même pileux ou dentaire). Ces kystes doivent
généralement être enlevés.

Gravité

Un kyste de l’ovaire est le plus souvent bénin. Il peut cependant retarder l’apparition d’une
grossesse. À chaque cycle en effet, le follicule, qui évolue pour donner un ovule, grossit
anormalement sans libérer d'ovule, empêchant par conséquent une possible grossesse

Symptômes

- Douleurs au bas-ventre (d’un seul côté ou des deux côtés) ;


- Sensation de pesanteur ;
- Règles irrégulières ;
- Métrorragies (saignements en dehors des règles) ;
- Douleurs durant les rapports sexuels ;
- Gène urinaire.

TRT

- Un kyste fonctionnel disparaît généralement spontanément. Une période


d’observation peut donc être utile afin de voir s’il se résorbe seul.
- Dans le cas inverse, il peut être proposé un traitement hormonal (avec une pilule
oestro-progestative fortement dosée).
- En cas de kystes organiques, de kystes fonctionnels douloureux et/ou volumineux, la
chirurgie peut être envisagée. La technique de référence est la cœlioscopie.

Fin du Module

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