Soins en
Gyneco-
Obstetrique
Option : Aides-soignants de santé publique
Objectif : Au terme de cet enseignement, l’apprenant doit être capable de participer à la
prise en charge d’une patiente atteinte d’une affection gynéco- obstétricale.
Sommaire
I/ Sémiologie:
Aménorrhée.
Dysménorrhée.
Métrorragies.
Leucorrhées.
II/ Généralités sur les affections gynéco- obstétricales suivantes :
A - Affections obstétricales :
Hémorragies au cours de la grossesse.
Grossesse extra utérine.
Pré-éclampsie et Eclampsie.
B- Affections gynécologiques.
Vulvite –Vaginite et cervicite.
Salpingites.
Abcès du sein.
Cancer du sein.
Cancer du col de l’utérus.
Kyste de l’ovaire.
2019/2020
Soins en Gynéco-obstétrique INFSP Constantine Annexe EPH El Khroub Option : Aides –soignants de santé publique -S3-
Rappel Anatomique
1
Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA
DÉFINITIONS
La gynécologie obstétrique est dédiée à la santé et au bien-être des femmes de tout âge, que
ce soit en dehors de la grossesse, durant la gestation ou à l’accouchement. À cet effet, elle
regroupe plusieurs disciplines dont :
LA GYNÉCOLOGIE
La gynécologie à proprement parler, est centrée entre autres sur le diagnostic et la prise en
charge des affections de l’appareil génital et du sein ainsi que le dépistage des cancers
gynécologiques. Elle traite aussi les problèmes de stérilité.
L’OBSTÉTRIQUE
L’obstétrique concerne le suivi et l’évolution de la grossesse et de l’accouchement.
I/ Sémiologie:
Aménorrhée.
L'aménorrhée caractérise l'absence de règles chez la femme en âge de procréer.
L'aménorrhée se rencontre en situation normale pendant la grossesse mais peut aussi se
produire de manière pathologique au cours de la période de fécondité, signe le plus souvent
d'une maladie sous-jacente.
On parle d'aménorrhée primaire chez une femme qui n'a jamais présenté
de menstruations. Différentes raisons peuvent expliquer cette anomalie, comme
le syndrome de Turner (maladie génétique).
Soins en Gynéco-obstétrique INFSP Constantine Annexe EPH El Khroub Option : Aides –soignants de santé publique -S3-
Dysménorrhée.
La dysménorrhée est une douleur qui précède, accompagne ou suit la menstruation (les
règles).
La cause de ces douleurs est mal connue. La dysménorrhée peut être primaire ou
secondaire.
L'examen clinique et gynécologique doit être soigneux, les examens complémentaires sont
demandés selon les cas, en fonction de l'orientation diagnostique.
Le traitement des dysménorrhées secondaires est d'abord celui de leur cause. Le traitement
repose sur la prise d'antalgiques pour réduire les douleurs
Métrorragies.
Les métrorragies sont des saignements qui surviennent en dehors des règles ou en
l’absence de règles (avant la puberté ou après la ménopause). Ces hémorragies peuvent
être spontanées ou provoquées par les rapports sexuels. Dans certains cas, ces
métrorragies sont associées à des ménorragies (règles anormalement abondantes). On
parle de méno-métroragies.
Leucorrhées.
3
Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA
II/ Généralités sur quelques affections gynéco- obstétricales :
A - Affections obstétricales :
Pré-éclampsie et Eclampsie.
La pré-éclampsie est une maladie caractérisée par l'association d'une hypertension artérielle (HTA),
d'une protéinurie, d'une prise de poids avec œdèmes. Elle est plus fréquente en cas de grossesses gémellaire
et de première grossesse.
L'éclampsie est une crise convulsive (phase tonique puis clonique suivie de coma postcritique) survenant
à la fin de la grossesse.
La toxémie gravidique est une complication rénale survenant pendant la grossesse.
Pré-éclampsie
Causes et facteurs de risque
La maladie est multifactorielle
- Antécédents de pré-éclampsie,
- L'obésité,
- L'âge de plus de 40 ans ou de moins de 18 ans au moment de la grossesse,
- Une maladie auto-immune, Une polykystose ovarienne,
- Un diabète,
- Un changement de partenaire sexuel ou une insuffisance à l'exposition du sperme de son
partenaire.
Un gène de la pré-éclampsie a été identifié en 2005. Il s’agit de STOX1 codant pour un facteur de
transcription présent dans les cellules de l’utérus et du placenta. Néanmoins il n’est pas le seul, une
quinzaine de gènes semblent impliqués dans la maladie.
- Une HTA supérieure à 14/9 au repos affirme une hypertension artérielle gravidique (Relatif à la
grossesse). La précocité et l'importance de cette HTA sont des facteurs de mauvais pronostic,
pouvant entraîner une mort fœtale in utero ou une hypotrophie fœtale ;
- Troubles oculaires : diminution de l'acuité visuelle, parfois amaurose (cécité) subite qui régressera
sans séquelle, mouches volantes, diplopie (vision double) ;
Arrêt de travail ;
Mise au repos complet ;
Antihypertenseurs ;
Surveillance stricte : poids, diurèse, tension artérielle, protéinurie, uricémie et
créatininémie.
Devant des symptômes évoquant une pré-éclampsie :
Hospitalisation immédiate ;
Mise au repos complet ;
Antihypertenseurs ;
Surveillance stricte : poids, diurèse, tension artérielle, protéinurie, uricémie et
créatininémie ;
Surveillance de la vitalité du fœtus : monitorage fœtale permanent.
La décision de provoquer un accouchement prématuré par voie basse naturelle ou par
césarienne est parfois prise en cas d'hypertension artérielle incontrôlable.
Le traitement de la crise d'éclampsie se fait en milieu spécialisé et utilise des
anticonvulsivants. L'accouchement est déclenché, ou une césarienne est pratiquée.
La guérison est habituelle, et il n'y a pas de récidive au cours des autres grossesses. Des
complications à long terme sont cependant possibles.
7
Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA
B- Affections gynécologiques.
1- Vulvite :
La vulvite est une inflammation bénigne de la vulve (la partie externe des organes génitaux
féminins). Elle ne concerne pas le vagin, même si elle est souvent associée à la vaginite.
Elle peut toucher les petites filles et les femmes âgées.
Chez les petites filles, la vulvite peut être liée à la macération de l’urine dans les sous-
vêtements, due à un mauvais essuyage aux toilettes.
En cas de vulvite à répétition, le diabète peut être un facteur favorisant, qu'il conviendra
alors de rechercher.
Symptômes :
- Sécrétions blanchâtres ;
- Démangeaisons ;
- Sensation de brûlure.
TRT
2- Vaginite :
Définition :
Conseils de prévention :
Pour prévenir l’apparition d’une vaginite,
Examens :
Pour diagnostiquer une vaginite, un examen gynécologique est nécessaire. Et lorsque la cause n’est pas
évidente à trouver, des prélèvements sont réalisés.
9
Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA
- frottis cervico-vaginal ;
- colposcopie…
Traitement de la vaginite
3- Cervicite :
La cervicite est une inflammation infectieuse ou non du col. Les signes peuvent comprendre des
pertes vaginales, des saignements vaginaux, et un érythème et une friabilité cervicaux. Les
femmes sont testées à la recherche de causes infectieuses de vaginite et d'une maladie
inflammatoire pelvienne et sont généralement traitées de façon empirique contre une infection à
chlamydia et une gonorrhée.
Symptomatologie
La cervicite peut ne pas causer de symptômes. Les symptômes les plus fréquents sont des
pertes et des saignements vaginaux entre les menstruations ou après le coït. Certaines
femmes présentent une dyspareunie, une irritation vulvaire et/ou vaginale, et/ou une
dysurie.
Soins en Gynéco-obstétrique INFSP Constantine Annexe EPH El Khroub Option : Aides –soignants de santé publique -S3-
Traitement
Points clés
La cervicite aiguë est habituellement causée par une maladie sexuellement transmissible et
peut présager d'une maladie pelvienne inflammatoire.
Tester les femmes à la recherche d'une infection à chlamydia, d'une gonorrhée, d'une vaginose
bactérienne, et d'une trichomonase.
Salpingites.
La salpingite {du grec σάλπιγξ (sálpingx) « trompette droite »} est une inflammation d'une,
ou plus souvent des deux trompes de Fallope. Il s'agit d'une infection utéro-annexielle
fréquente, profonde et potentiellement grave. Elle est souvent secondaire à une infection
génitale basse sexuellement transmissible.
L’inflammation peut avoir plusieurs origines. Le plus souvent, elle résulte d’une
contamination lors d’un rapport sexuel non protégé ; il s’agit donc d’une IST (infection
sexuellement transmissible). En effet, les bactéries remontent le vagin, traversent le col de
l’utérus pour atteindre l’utérus puis arrivent au niveau des trompes. On parle d’infection
génitale « haute ». Les bactéries les plus souvent en cause dans le cadre d’une IST
sont : Chlamydiae trachomatis, Neisseria gonorrhoeae, Mycoplasma
hominis ou Ureaplasma urealyticum.
Parfois, l’infection peut être liée à une intervention ou examen au niveau de l’utérus,
notamment :
Une interruption volontaire de grossesse (IVG) ;
Une hystéroscopie (examen radiologique de l’utérus) ;
La pose d’un stérilet ;
Un curetage utérin.
Traitement
Dès le diagnostic confirmé, le traitement antibiotique doit être débuté le plus tôt possible,
sans attendre le résultat, une fois les résultats disponibles, le choix de l’antibiotique est
adapté. Le traitement dure 14 jours, voire 21 jours s’il y a des complications.
11
Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA
Des antalgiques et antipyrétiques contre la douleur et la fièvre
Un arrêt de travail est nécessaire afin que la patiente puisse se reposer.
Abcès du sein.
DÉFINITION
L'abcès du sein est une infection de la peau du sein qui peut s'étendre à la glande
mammaire. Elle se manifeste le plus souvent au cours de l'allaitement au sein et peut faire
suite à un engorgement des seins. Il nécessite un traitement urgent, à la fois pour la mère et
pour l'enfant qui tête le sein.
SIGNES
CONDUITE À TENIR
Pour éviter l'abcès il faut éviter la lymphangite et donc limiter les risques
d'engorgement du sein
Cancer du sein.
DÉFINITION
C'est une tumeur maligne du sein qui se développe au niveau de la glande mammaire.
LES SIGNES
Les signes précoces
La découverte par hasard, au cours de la mammographie ou lors d'un examen
systématique d'une boule dure et indolore, située le plus souvent dans la partie externe du
sein qui garde un aspect normal en forme et en volume.
Soins en Gynéco-obstétrique INFSP Constantine Annexe EPH El Khroub Option : Aides –soignants de santé publique -S3-
Le dépistage
Le dépistage est primordial. Les médecins conseillent aux femmes de réaliser régulièrement
une autopalpation de leurs seins pour repérer une éventuelle masse dure.
Si c’est le cas, une consultation s’impose. Les femmes de 50 ans et plus sont invitées tous
les deux ans à faire gratuitement une radiographie de leurs seins (mammographie). Pour
affiner son interprétation des images, le médecin peut demander en plus une échographie
voire une IRM.
Pour évaluer si la tumeur est cancéreuse ou non, le médecin fait une biopsie.
La prévention
Le traitement
La chirurgie reste le premier traitement. Dans plus de 80 % des cas, le cancer est
diagnostiqué assez tôt pour que seule la tumeur, encore petite, soit enlevée (tumorectomie)
et non le sein entier (mastectomie). Si la mastectomie est inévitable elle peut être suivie
d’une reconstruction mammaire.
13
Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA
Cancer du col de l’utérus.
Ce cancer se développe sur la muqueuse du col de l’utérus, et serait dû majoritairement au
papillomavirus (HPV16 / HPV18), virus sexuellement transmissible. Il touche surtout les
femmes autour de 40 ans mais de plus en plus aussi les jeunes femmes. Dépisté tôt, il se
soigne très bien.
Symptômes
- A un stade plus avancé, des saignements après les rapports sexuels et/ou en dehors des
règles
- Des douleurs au bassin ou pendant les rapports sexuels
Prévention
TRT
Kyste de l’ovaire.
Un kyste de l’ovaire est une tumeur, généralement d’origine bénigne, qui se développe
sur un ovaire.
Les kystes ovariens sont fréquents. Souvent repéré au cours d’un examen gynécologique de
routine, il peut se rencontrer à tout âge de la vie d’une femme.
Gravité
Un kyste de l’ovaire est le plus souvent bénin. Il peut cependant retarder l’apparition d’une
grossesse. À chaque cycle en effet, le follicule, qui évolue pour donner un ovule, grossit
anormalement sans libérer d'ovule, empêchant par conséquent une possible grossesse
Symptômes
TRT
Fin du Module
15
Enseignant : Abdelmadjid DJOUABLIA