COURS D’ORGANISATION DE
CHANTIER, BTS GENIE CIVIL
PROGRAMME DU COURS
CONSEQUENCES INDIRECTES :
Sur coût résultant du rattrapage des heures chômées
Coût de sous-activité, indemnisation du chômage de la main-d’œuvre ;
Perte de marge ;
Perte de qualité ;
Perte de clientèle ;
Pénalités de retard.
I.6 LA PRODUCTIVITE
Il ne faut pas le confondre avec le mot production qui désigne ce qui est productif.
Ainsi, l’on peut accroitre par exemple la production du béton sur un chantier en installant trois
Bétonnières au lieu d’une seule ou en se procurant un malaxeur de plus forte capacité ou
encore en augmentant le nombre d’heure de travail. Seulement la productivité sera affaiblie
sans doute.
Il faut le différencier du mot rendement qui exprime le résultat de l’accroissement
intensif de l’effort physique surtout. on fait travailler l’ouvrier ‘’à plein gaz’’ en alléchant le
moyen de le la prime de rendement, au détriment de la santé.
L’idée de productivité implique l’intention soit de produire plus avec les mêmes
moyens et sans effort, soit produire autant avec des moyens moindres mais plus efficace et
tout en améliorant la qualité du produit concerné. La productivité est donc la faculté de
produire avec économie et une meilleure efficacité et cela en mettant en œuvre les moyens
scientifiques (la productivité est le résultat du travail méthodique)
EST-CE UNE GRANDEUR MESURABLE ?
On peut mesurer en valeur absolue la production d’une fabrication mais par contre, on
Peut pour une tâche précise, pour une opération bien définie, parvenir à chiffrer la variation de
La productivité dans le temps. En général, l’expression de la productivité se présente
sous la forme du rapport suivant : nombre d’unité de production c’est-à-dire quantité du
produit obtenu sur le nombre d’unité de travail nécessaire pour cette production.
Remarque :
Les résultats et les moyens de production ne sont pas mesurables. (Confort, esthétique,…..)
On se contente donc dans le bâtiment de considérer la productivité propre des éléments
mesurables (productivité de la main d’œuvre, des matériaux, du matériel).
Pour pouvoir exprimer la productivité résultante totale, il faut pouvoir intégrer diverses
productivités exprimées en différentes unités. A cet effet, on détermine leur équivalence en
heure de main d’œuvre valorisé en argent et la productivité devient.
EXEMPLE :
1. Pour bâtir un logement de deux pièces, il fallait en 1952, 3 600 heures de travail.
Aujourd’hui l’entreprise industrialisée le réalise en 1000 heures.
La productivité est de : p = 3600 /1000 = 3.6
2. Pour construire un pétrolier de 12 000 tonnes, il fallait 4 ans en 1929 et seulement 8
mois pour 80 000 tonnes. Calculer la productivité. Solution
Bon à savoir :
Production : est le résultat réellement obtenu au bout d’une durée bien déterminée.
Productivité : est la faculté de produire avec économie et une meilleure efficacité et cela en
mettant en œuvre des moyens scientifiques.
Rendement : est l’unité de mesure d’une production. Il caractérise l’efficacité d’un matériel
et oriente le choix de l’entrepreneur.
Cadence : est la durée de réalisation de la parcelle unitaire choisie.
II.1 GENERALITES
II.1.1 Définition du génie-civil
Le génie-civil est une profession qui a pour objet la construction. Les professionnels
distinguent deux types de travaux de génie-civil :
Les travaux de bâtiment qui visent la construction d’ensemble stables, limités et clos
par une enveloppe protégeant le milieu intérieur des agressions diverses( intempérie,
personnes,
accidents,….)
Les travaux publics qui sont ceux changeant profondément l’aspect naturel du site
(équipements collectifs, barrages, ponts, aéroports, voies ferrées, réseaux d’eau et
d’électricité,routes…)
II.2.3 L’entrepreneur
C’est un industriel chargé après contrat, d’exécuter les travaux ou les ouvrages en
apportant les matériels et main- d’œuvre.
A cet effet, il peut faire appel à des sous-traitants dont les relations avec l’entrepreneur et
le maître d’ouvrage sont définies dans l’article 1799 du code civil. Il est responsable des
retards dans l’exécution de l’ouvrage.
Sur le plan civil, il a les mêmes responsabilités que le maître d’œuvre et peut être
poursuivie pour le non – respect de la réglementation du code de travail.
Entrepreneur général : c’est un entrepreneur titulaire d’un marché unique qui a pour
objet l’ensemble des travaux concourant à la réalisation d’un même ouvrage.
Entrepreneurs groupés : entrepreneurs titulaires chacun d’un marché, après avoir
étudié en commun chacun pour sa spécialité, des travaux concourant à la réalisation d’un
ouvrage et avoir soumissionné par l’intermédiaire d’un mandataire commun.
Entrepreneurs séparés : entrepreneurs ayant signé indépendamment les uns des
autres des marchés étudiés séparément par chacun d’eux, relatifs à des travaux concourant à la
réalisation d’un même ouvrage.
II.2.7 L’ingénieur
C’est un technicien qui calcul et établit les détails des éléments de la construction
(structures et équipements divers) lorsqu’il est en bureau d’étude ; qui coordonne les travaux
s’il est au chantier ou contrôle l’exécution suivant les résultats des calculs s’il relève du
bureau de contrôle.
b- Le conseil d’administration
Quant-il existe, il définit les objectifs de l’entreprise, contrôle la gestion et dans
certaines engagements de l’entreprise. Il nomme aux postes de responsabilités les plus élevés.
c- La direction générale
Elle joue le rôle du conseil d’administration pour le cas où il n’existerait pas.
L’entreprise dont il est le plus souvent, le représentant sur le plan civil, fonctionne sous sa
responsabilité. Pour ce faire, il doit être au courant :
Ingénieur responsable
Responsable géotechnique
Responsable de la protection de l’environnement
Responsable topographique
Responsable administratif
Laborantin
Chef laboratoire
Responsable mécanique maintenance
Mécanicien
Ouvrier
Chef chantier
e- La direction technique :
Elle effectue l’activité professionnelle de l’entreprise. Pour cela, elle étudie, conçoit,
fait exécuter et contrôle les travaux. Elle a à cet effet des organes spécifiques.
Le bureau d’études techniques(B.E.T) : il est chargé d’établir, après calculs appropriés,
les plans (coffrage, d’armatures, de préfabrication, d’équipement,…) et les détails à partir du
dossier d’architecture. Ce bureau participe également à la soumission des marchés. Il est en
contact avec les organismes de contrôle (bureau de contrôle et laboratoire contrôle). Ce
service est formé des ingénieures, des projecteurs, des dessinateurs et des métreurs. Il a en
outre une structure de reprographie (tirage). Il établit les plannings s’il n’y a pas de bureau des
méthodes.
Le bureau des commandes et des estimations : il est chargé de chiffrer les commandes
d’après les plans et les plannings, de consulter les fournisseurs et sous-traitants, de rédiger les
attachements (relevé quotidien des travaux imprévus qui peuvent être cachés du fait de
l’avancement du projet), d’établir les situations mensuelles des travaux et les mémoires. Il
fixe le prix de revient des offres.il est dirigé par un commis d’entreprise ayant sous ses ordres
des métreurs et aides-métreurs.
Le bureau des travaux : il est chargé de mobiliser et ouvrir les chantiers, de faire exécuter
les travaux selon les plans fournis et les règles de l’art, en respectant les conditions d’hygiène
et de sécurités, des plannings, des prix et temps impartis découlant du marché traité. Il fournit
aux autres services les renseignements relatifs au chantier. Il est dirigé par un ingénieur, chef
des travaux et secondé par des conducteurs des travaux, des commis de chantier qui donnent
des ordres aux chefs de chantiers qui eux dirigent le personnel d’exécution proprement dit.
Le bureau des méthodes : ce service se relève être l’organe primordial de la direction
technique, de par les fonctions importantes dont-il est chargé. Il étudie les prix pour les
soumissions futures de l’entreprise avec l’aide des services ci-dessus cités. Il prépare
l’ouverture des plans d’installation des chantiers par l’établissement des plannings, des plans
d’installation des chantiers, des plans détaillés des méthodes d’exécution et toutes les
dispositions des méthodes d’exécution et toutes les dispositions de sécurité relative au
chantier. Il analyse et exploite les informations sur le chantier, soit pour une prise de décision
immédiate, soit pour exploitation dans les chantiers futurs. C’est encore ce service qui étudie
et propose de nouvelles techniques et procédés de construction pouvant améliorer l’efficacité
de l’entreprise. Ce bureau sera dirigé par un technicien supérieur polyvalent et possédant des
qualités d’observations, d’analyse et de synthèse très développées. Il sera aidé par des agents
des méthodes.
Le service matériel : cet organe gère le parc matériel qu’il codifie et entretient. Il établit et
met à jour les fiches de stocks, le planning d’utilisation et de contrôle périodique, centralise
les mouvements des matériels et installe les engins sur les chantiers.
III- 1. DEFINITION
La division du travail est l’éclatement des tâches complexes en opérations
élémentaires, simples, faciles à exécuter par une main-d’œuvre spécialisée. L’application de
ce précepte conduit à mettre l’accent sur les idées-forces suivantes :
Décomposition de l’ouvrage en unités visuelles, en tâches élémentaires, d’où découlent les
notions de temps et prix élémentaires ;
Sélection professionnelle et spécialisation de la main-d’œuvre, constitution d’équipes
adéquates en nombre et qualité, dont on pourra alors assurer la stabilité dans le poste de
travail ;
Recherche, choix, conception ou amélioration d’un outillage approprié à la tâche
élémentaire et tendant à la mécanisation, l’automatisation de l’opération concernée.
Implantation rationnelle des divers sous-postes ;
La programmation, l’ordonnancement de l’exécution dans le temps et l’espace ;
La qualité du commandement.
L’étude du travail consiste à énoncer les principes généraux de rationalisation du
travail, desquels découlent les idées-forces mises en œuvre par les praticiens de l’organisation
des chantiers.
INSTALLATIONS.
Ce principe intimement lié aux notions d’industrialisation et de productivité, vise la
réduction de la fatigue de l’homme, la suppression des manutentions manuelles, coûteuses et
dangereuses. Il sera plus facile à appliquer si la division du travail a été possible, mais encore
faut-il que l’investissement projeté, que l’exploitation du matériel, soient rentables.
Le technicien pourra explorer à ce sujet les idées-forces suivantes :
- Comment choisir le matériel qui convient ;
- Comment assurer son plein emploi.
- Comment régler le système ‘’homme-machine’’
III- 4. NORMALISATION, STANDARDISATION, MODULATION.
Ce sont les trois volets d’un triple objectif :
- Simplifier les modèles, les types de produits de base, en les sélectionnant. Par
exemple : préfabrication en usine, menuiseries normalisées.
- Unifier les organes, les éléments constitutifs de l’ouvrage, ou les moyens de
mise œuvre, en définissant les caractéristiques dimensionnelles : par exemple en adoptant un
module ou en généralisant l’emploi des standards.
- Spécifier les produits de base ou terminés en définissant leurs qualités, les
règles et les conditions d’utilisation, les moyens de contrôles des caractéristiques garanties.
Les idées-forces découlant de ce principe d’organisation concernent :
- Les fabrications de matériaux ou d’élément préfabrication ou d’élément
préfabriqués ;
- Le maitre d’œuvre lors de l’élaboration des projets (politique des modèles) ;
- Et aussi l’entrepreneur pour le choix du fournisseur (matériaux normalisés),
pour l’adoption d’outillage et matériel dont les organes usés pourront aisément être remplacés,
pour la mise en pratique de techniques de construction agrées et rentables.
La normalisation vise à éliminer tout ce qui ne répond pas à la standardisation, à la
modulation.
III- 5. LE CONTROLE DES RESULTATS D’EXECUTION ET D’EXPLOITATION
EN FIN DE CHANTIER.
C’est le principe essentiel d’une gestion rationnelle de l’entreprise. Il implique la mise
en pratique d’idées-forces telles que :
- Comment réceptionner les matériaux ;
- Comment contrôler rapidement la main d’œuvre ;
- Le chef de chantier et les écritures de gestion.
Les principes essentiels de la division du travail invitent à retenir que :
- Rationaliser le travail consiste à abandonner les pratiques surannées (routines,
empirisme) et à leur substituer des modes opératoires raisonnés de manière systématique.
- L’application des principes de l’OST est rendue bien plus aisée lorsque deux
conditions préalables sont réalisées :
- Exécution d’ouvrages répétitifs ;
- Possibilité de préfabrication partielle ou totale
- Exploiter une idée-force afin réaliser le travail avec efficacité et économie.
III- 6. QUI AU SEIN DE L’ENTREPRISE SERA CHARGE DE CES
INVESTIGATIONS ET DE L’APPLICATION DES IDEES-FORCES ?
L’industrie des BTP accomplie son cycle de production dans des conditions propices
aux gaspillages, du fait que le travail se passe en plein air, sur des chantiers temporaires, avec
une main d’œuvre peu qualifiée et mouvante, et selon des procédures insuffisamment
mécanisés, et variant d’un chantier à un autre.
Les pertes de matériaux ;
Tout le monde les connait, ces gaspillages habituels, et semble s’en accommoder d’ailleurs,
cela fait partie de la vie courante du chantier : ‘’l’enterrement civil’’ du béton et du mortier en
excédent à la fin de chaque journée, grandes chutes de fer à béton de forts diamètres, sacs de
ciment entreposé à même le sol, déchets de produits bennes en vrac, etc…
Pour y remédier, il faut faire appel au bon sens pratique de technicien qui prépare et
organise le chantier et de l’ouvrier qui exécute :
- Aires de stockage plane, bien délimitées conçues en fonction du matériau à
entreposer : parcs à granulats sur béton de propreté, baraque à liant avec platelage surélevé du
sol ou mieux silo à ciment, bien stocker les aciers, etc…
- Utilisation rationnelle des matériaux. Ainsi apprendre à l’ouvrier ferrailleur à
utiliser les chutes, de grandes longueurs comme chapeaux, attente, éléments d’ouvrage de
faible portée ; au bétonnier à respecter les dosages en liant, bien évaluer les quantités ;
- La mise en pratique de ces principes se doublera d’un contrôle suivi lors de la
réception afin de refuser les matériaux dont les qualités ou les quantités ne correspondent pas
à la commande et d’un contrôle régulier des consommations de matière d’œuvre afin d’inciter
les responsables à éviter le coulage en fin d’après midi ;
- La réduction du gaspillage peut également être obtenue en agissant sur le mode
opératoire ceci en rejetant certaines pratiques surannées.
Les pertes en temps ;
Elles existent à tous les échelons au siège, autant que sur le chantier, et pour la plupart les
causes sont évidentes : imprévision et négligence :
- Eliminer le temps perdu à attendre : matériaux, outillage, dépannage des
machines, etc…
- Réduire les temps improductifs aux causes multiples : horaire inadapté, mise
en pratique des méthodes périmées, interruption de courte durée mais répéter,
arrêt prolongés et indemnisés, mauvaise distribution des tâches, mauvais
agencement des postes de travail entrainant de longs déplacements des ouvriers
(motif de flânerie) ;
- Limiter les pertes de temps dues aux arrêts volontaires pour l’ouverture du
chantier, pour percevoir la paie, pour les visites de la médicine du travail, pour
le casse croûte du matin, respecter les horaires de pose, etc…
Les pertes en énergie ;
Il peut s’agir de l’énergie musculaire du fait de mauvais choix, soit de l’exécutant, soit
de l’outillage fourni à l’ouvrier (outillage mal entretenu, inadapté ou mal installé, etc…En
résumé à chaque gaspillage constaté ou décelé, correspond un antidote immédiat, qu’il suffit
de vouloir appliquer fermement et sans désemparer.
III- 8. SIMPLIFICATION DU TRAVAIL (SDT)
l’ouvrier des vêtements de travail adéquats selon la température, de casque cache-nez, gant ou
bien en aménageant les horaires ;
Eclairer convenablement le poste de travail et les chemins de circulation.
Lutter contre la nocivité de l’air ou le manque d’air (ventiler les puits, les galeries, bref le
poste de travail)
Améliorer les points de stationnement et circuit à l’intérieur du poste, les chemins de
circulation à travers le chantier en désencombrant, en éliminant les sols boueux, glissants,
inégaux
(platelage devant l’établi du ferrailleur, classer le bois de coffrage)
Supprimer l’insécurité en prônant activement la prévention des AT, en appliquant le plan
d’hygiène et de sécurité
Équiper le chantier de locaux sociaux confortables, propres, clairs ou l’ouvrier pourra se
changer, se laver, prendre des repas chauds
Atténuer le niveau sonore en luttant contre les bruits du fait de la mécanisation de bon
nombres
d’opérations (scie circulaire, compresseur)
médicale.
b) Le salaire avec primes ou salaire stimulant : Le but visé par ce système est
surtout d’associé l’ouvrier à l’accroissement de la productivité, tout en évitant le surmenage et
tout en garantissant au travailleur, un salaire minimum décent. Ce mode de rémunération
comporte donc :
Une partie fixe, le salaire de base, fonction du temps passé et de la qualification
professionnelle ;
Une partie variable, attribuée sous forme de primes, qui peuvent sanctionner diverses,
considérations (aux résultats, à des conditions anormales de travail, à la productivité…). Ce
mode de rémunération fait naitre des conflits, parce que la part d’investissement de
l’entreprise pour la tâche considérée, est très difficile à évaluer. Il faut donc trouver une
formule de compromis, un système d’intéressement des salariés qui stimule l’ensemble du
groupe travaillant sur un chantier
c) Le salaire à la tâche ou aux pièces, ou aux ‘’normes’’ : le travail est alors exécuté
par des équipes de tâcherons qui traitent avec le patron des prix unitaire des tâches, ce qui
nécessite une tarification détaillé et délicate de tous les travaux à réaliser, et entraine des
litiges. Ce système semble plus juste, puisque chacun est payé selon ses œuvres.
véritable amélioration, qui simplifient le travail en le rendant moins fatiguant, plus rapide et
de meilleur qualité. Ce contrôle peut se traduire en un bilan provisoire de l’étude de, bilan à la
fois technique, financier, humain, social, faisant, apparaitre le gain de productivité.
Ne pas oublier qu’on peut toujours améliorer les conditions de travail.
IV.1 INTRODUCTION
A partir d’une certaine importance, l’ouvrage est décomposable en catégories de
tâches susceptibles elles- mêmes d’être découpée en tranche, puis en série de taches analogues
à réaliser selon un certain rythme découlant du délai contractuel. Il s’agit maintenant pour
l’entreprise d’harmoniser cadence et effectifs en conciliant au
mieux les impératifs de rapidité d’exécution et d’économie de main d’œuvre avec tous les
aléas de chantier.
- H le crédit d’heures =
IV-4) Application
A1 : nous voulons réaliser 50 m2 de plancher constitué par des poutrelles en BA et des
hourdis ciment, la durée de cette tâche est de 3,25 h et nécessite 2 compagnons et 1
manœuvre. Déterminer :
- La dépense en heures de main d’œuvre
- Le temps unitaire de pose
- Le rendement horaire de l’équipe.
A2 : pour le terrassement d’un petit tronçon de rente, 1056 heures sont alloués à dépenser en
16 jours ouvrables, la durée journalière est de 8 heures par jour. Déterminer l’effectif
nécessaire pour ce travail.
A3 : calculer l’effectif nécessaire pour la réalisation du coffrage des poteaux du 1er au 9ème
étage d’un immeuble. Le temps global alloué est 2448 heures. Le travail durera 72 jours
ouvrables et l’on travaillera pendant 8,5 heures par jour.
I. GENERALITES
I.1 Buts du contrôle
Tout projet en cours d’exécution implique un contrôle des actions engagées. Les
responsables directs de la conduite des travaux, à qui sont confiés les ressources à mettre en
oeuvre (personnel, matériel, matériaux) doivent rendre compte de leur gestion, dont l’efficacité
se mesure aux résultats obtenus. Ce contrôle qui sera dynamique devra permettre :
- D’ajuster les prévisions,
- De redresser les situations en passe d’être compromises, par le déclenchement immédiat de
mesure correctives appropriées ;
- De comparer constamment la réalité aux prévisions ;
- D’exploiter les résultats acquis pour faire progresser les études concernant :
Le seuil de rentabilité des moyens mis en place,
La gestion prévisionnelle,
Les méthodes d’exécution, les prix de revient, etc.….
Il s’agit là d’un contrôle interne, qui intéresse au premier chef, l’entreprise. Le contrôle
vise d’autres objectifs tels que :
Le respect du cahier des charges, des clauses du contrat : délais, qualité de l’ouvrage,
etc.
Le respect des lois et règlements en vigueur, relatifs à la construction, au travail, à la
sécurité, à l’hygiène, etc.
Il s’agit là d’un contrôle externe, auquel l’entreprise doit également se préparer et se
soumettre.
Tous les éléments qui agissent sur le prix de revient de l’ouvrage et en particulier ceux
ayant fait l’objet des prévisions chiffrées au moment de l’offre. A savoir :
- La main d’œuvre,
- Les matériaux,
- Les frais de chantier,
- Le matériel,
- Les méthodes et processus d’exécution,
- Le déroulement des travaux,
- L’exécution des ordres donnés,
- La sécurité du chantier, etc.
Les rentrées d’argent afin de suivre l’évolution du diagramme financier : c’est le
contrôle budgétaire par la mise en place d’une comptabilité analytique.
Les contrôles externes relatifs :
- A l’ouvrage : qualités, dimensions, respect des normes, etc.
La connaissance des heures de main d’œuvre << consommées >> sur le chantier permettra
d’atteindre un double objectif :
- L’évaluation des dépenses réelles de main d’œuvre utilisée pour mener l’ouvrage à
bonne fin, grâce au calcul des salaires versés.
- La détermination des temps élémentaires réels d’exécution de chaque ouvrage
élémentaire, grâce à la ventilation rationnelle des temps passés.
- Il sera alors aisé de confronter ces dépenses et ces temps passés, respectivement avec
ces dépenses prévues et avec les temps de l’étude des prix, ou avec les temps alloués au chantier.
3. Cas particuliers :
a) Principe :
Cela consiste à ventiler chaque jour le temps de présence de chaque ouvrier selon les
tâches exécutées.
Ainsi, un ouvrier peut avoir posé des blocs de ciment le matin durant 4 heures, et
participé au coulage du béton l’après-midi pendant 4 heures.
b) Buts visés :
Elle permettra d’atteindre les objectifs suivants :
- L’évaluation des dépenses de M.O pour chaque tache élémentaire.
- L’avancement des travaux dans le temps grâce au cumul des heures qui visualisent à
tout moment la situation du contrat.
- La tenue d’un fichier des temps élémentaires ?
- L’action immédiate sur l’organisation d’un poste de travail qui se révèle déficitaire par
l’examen des bilans mensuels établis régulièrement.
c) Modes de ventilation :
Il varie selon l’organisation interne de l’entreprise et les buts poursuivis. C’est ainsi que
la ventilation peut se faire :
Ce mode de pointage détaillé du temps passé n’est valable que lorsque l’on veut réaliser
une étude analytique de la tâche, en vue de l’amélioration. On peut en effet déceler ainsi les
imperfections dans la coordination des opérations simples. L’emploi du bordereau codé est
alors préférable.
d) Imprimés utilisés :
Quel que soit le mode de ventilation, ils devraient tous comporter :
- L’indication de la qualification de chaque ouvrier, de son taux horaire, pour faciliter
le calcul des dépenses par tâche élémentaire ou groupe de tâches.
- L’indication précise de l’ouvrage élémentaire ou de son code. Mais il est préférable
que les emplacements réservés à ces inscriptions soient vierges, afin d’éviter un imprimé qui
serait encombrant, s’il comportait tous les articles du devis. Le chef chantier ou son
collaborateur fonctionnel possédant un exemplaire du bordereau codé, inscrira lui-même les
symboles des tâches effectuées ou prévues pour chaque journée (voir tableau N0 3)
La feuille de ventilation se présente sous forme de tableau à double entrée, soit imprimé
à l’intérieur même du rapport journalier, souvent même combiné avec la feuille de pointage
global, mais doit être alors détachable si l’on veut faciliter une exploitation rationnelle et rapide
au siège, soit imprimé sur feuillets distincts.
1) GENERALITES
On appelle terrassement l’ensemble des opérations qui modifient le relief d’un terrain.
Lorsque l’opération consiste à enlever de la terre, on parle de déblai ; par contre si on
nécessite l’apport de terre, on parle de remblai. Dans ce chapitre, on veut harmoniser le
matériel de transport aux possibilités de l’engin de terrassement de façon à obtenir un
rendement optimum.
Le coût d’utilisation d’un engin de terrassement étant supérieur à celui d’un camion, il est
souvent utile d’affecté à chaque engin de terrassement un nombre de camions suffisants pour
assurer son plein emploi. Le chef de chantier devra rechercher la solution la plus avantageuse
à l’entreprise, au point de vue temps d’exécution et au point de vue prix de revient.
III.5 Application
Calculer le rendement efficace d’une pelle mécanique en butte qui travaille sur le sol de
gravier, de capacité nominale 750 l, bonne condition de travail, organisation moyenne de
travail, rendement théorique Rth = 73 m3 / h. on travail, effectivement 50 mn en une heure.
Calculons également le nombre de rotation par heure
- Le temps de déchargement Td ;
- Le transport ou voyage retour Tr.
La durée du cycle sera fonction de la distance et de la vitesse du camion. Ces durées sont
exprimées en heures décimales ou en minutes décimales pour faciliter les calculs.
Dc = Tc + Ta + Td + Tr.
Exemple : 4mn30s= 4.5mn
IV.8 Terminologie
1- Sur les terres.
Le foisonnement : c’est l’accroissement du volume de terre après extraction.
On le caractérise par un coefficient appelé coefficient de foisonnement ; c’est le rapport entre
le volume de terre avant extraction (volume des terres transportées/ volume des terres en
place).
Coefficient de compactage : il caractérise la diminution du volume pendant le
remblai. Il dépend de la puissance de l’engin de compactage. En tout état de cause, il est
inférieur à 1.
2- Sur le matériel
Le matériel est l’élément essentiel de terrassement. Il faut donc en connaitre les
caractéristiques technologiques afin de faire un choix judicieux pour un chantier.
Cadence : c’est le nombre de cycle par unité de temps. Elle s’exprime aussi
par la durée d’une tranche ou d’une opération répétitive.
Capacité : volume transporté (volume à ras) ;
Coefficient de remplissage : rapport entre la capacité réelle et théorique. Il
tient compte du foisonnement et de l’effet des parois matériel.
Opération d’une pelle : elle est constituée de l’excavation-transport (rotation)
+ chargement.
Cycle d’un camion : c’est le laps de temps qui s’écoule entre deux
chargements successifs. C’est-à-dire temps de chargement + temps aller + temps de
déchargement + temps retour. Notons toute fois que le temps allé est inférieur au temps retour
car le véhicule chargé roule plus lentement.
Temps variable : c’est le temps pendant lequel un engin transporte sa charge
d’un point à l’autre. Il varie avec la distance.
Temps fixe : il représente le temps de toutes les opérations autres que le
transport (aller-retour).
Temps unitaire : correspond à la durée de travail d’un ouvrier pour réaliser à
lui seul une unité de travail.
IV.9 Remarques :
1) Les temps élémentaire du cycle d’un camion et la durée du cycle elle-même peut
s’exprimer en heure décimale ou en minute décimale (3min15s=3,25min).
2) Lorsque l’opération nombre de camion égale à la durée du cycle divisé par le temps de
chargement conduire a une valeur décimale on a deux possibilité de solution :
Premier-possibilité : en arrondissant à l’entier supérieur, on obtient le plein emploie de la
pelle (l’engin travaille sans repos) dans ce cas seul les camions on un Legé repos. Il est donc
important de savoir que le cycle ne sera plus le même, de ce fait il faut calculer le
nouveau cycle qui sera égale au nombre de camion multiplier par le temps de chargement.
Deuxième-possiilité : en arrondissant a l’entier inferieur on obtient le plein emploie des
camions (les camions travaillent sans repos et seul seule la chargeuse a un Legé repos)
Temps d’attente des camions égale au nouveau cycle moins ancien cycle
Temps d’attene de engin égale (chargeuse ou pelle) ancien cycle moins (valeur min du
nombre de camion fois le temps de chargement).
I. BUT
Le but visé est de définir pour chaque tâche élémentaire les quantités de matériaux, le
temps d’exécution et les prix unitaires afin de pouvoir arrêter le devis estimatif définitif, fixé
le prix globale et rédiger la soumission. Ces devis doivent être précis et détaillés. Le devis
estimatif pouvant figurer dans le dossier du maître d’ouvrage n’a aucune valeur indicative car
il ne tient pas compte des divers aléas que seule l’entreprise peut estimer (équipement, main
d’œuvre, frais généraux, frais d’installation de chantier, incidences de transport.)
II. QUELQUES DEFINITIONS
1) Ouvrage élémentaire : c’est un élément bien déterminé d’un ouvrage facile à mesurer
et réalisable selon une technique bien arrêtée ;
2) Le montant des travaux : c’est la dépense totale pour la réalisation d’un ouvrage
donné.
3) Chiffre d’affaire (CA) : c’est le montant global des activités d’une entreprise pour
la réalisation d’un ouvrage.
4) Prix de revient : c’est la somme de toutes les dépenses engagées par l’entreprise
pour la réalisation d’un ouvrage.
5) Prix de revient prévisionnel : c’est le prix calculé à partir des prévisions c'est-à-dire
avant l’exécution des travaux.
6) Prix de revient réel : c’est le prix calculé à partir des données réelles en cour de
construction ou à la fin des travaux.
7) Aléas : ce sont les dépenses non prévisibles.
8) Bénéfice : c’est la différence entre les entrées d’argent et les dépenses.
9) Série de prix : c’est un répertoire très détaillé des prix normaux des ouvrages
élémentaires (fournitures et travaux) entrant dans des diverses catégories de la construction et
en particulier dans la construction en cours.
NB : la valeur de K sera prise avec 4 chiffres après la virgule, le dernier étant arrondi
au supérieur. Exemple : P.V.H.T. = 25 600 250F ; D.S = 15 925 000F K = 1,60 755 102 on
retient K = 1, 6076 L’on ne devra pas calculer le P.V.T.T.C. à l’aide du coefficient exprimé en
pourcentage du P.V.H.T. car il est impératif pour toute facturation de faire clairement
apparaitre la valeur de la taxe (T.V.A).
VIII-1) DEFINITION
On appelle planning au sens propre, la fonction d’ordonnancement puis par extension un
plan de travail détaillé présenté sous forme de tableau ou graphiques qui concrétise les
prévisions d’utilisation des ressources. Ces ressources dans le temps imparti sont :
- Les matériaux,
- Les matériels ;
- Le personnel ;
- Les capitaux.
NB : le planning est le principal outil nécessaire pour la bonne coordination du chantier.
VIII-2-3) Les plannings plus généraux et intéressant toute l’entreprise sur le plan
de la gestion, de l’administration.
On peut citer :
- Le planning général de financement des divers chantiers ;
- Le planning d’avancement des divers chantiers en cours ;
- Le planning général de rotation du gros matériel et de son entretien ;
- Le planning général de l’ensemble du personnel : siège et chantiers, etc.….
capitaux), la personne qui l’utilisera (ingénieur ou chef de chantier). Ils peuvent se présenter
selon :
- Le planning classique à barres (préconisé par GANTT) ;
- Le planning type chemin de fer ou planning de route ;
- Les plannings basés sur la notion de chemin critique. (PERT).
VIII-4) Programmation-ordonnancement-coordination.
La programmation vise l’établissement de la liste exhaustive des opérations
nécessaires à la réalisation d’un ouvrage.
L’ordonnancement vise la mise en ordre logique selon des règles précises du
programme d’exécution des opérations.
La coordination sur le chantier est le trait d’union entre les différents corps d’état. A
cet effet, c’est lui qui établit le planning tous les corps d’état, rédige les comptes rendus des
réunions de chantier, veille à l’occupation rationnelle des postes de travail.
VIII-5-1) Définition
C’est une représentation du programme d’exécution d’un ouvrage par un réseau formé de
nœuds reliés par des flèches, ce qui lui vaut un nom de planning fléché.
Tâche fictive ou opération tampon : C’est une tâche à durée nulle utilisée pour
montrer les contraintes de continuité entre deux étapes. On la représente par une flèche en
trait interrompu. Elle peut modifiée le battement d’une étape. - - - - - - - - - - - - - -
Tâche de commandement : C’est une tâche dont la position dans le graphe est
immuable. Tout changement influence la durée du projet. Ce sont les tâches du chemin
critique. Ex : les tâches de commande sont :
Tâches d’accompagnement ou parallèles : Ce sont des tâches qui peuvent se
déroulées simultanément sans influencer l’avancement des travaux. Elles sont situées en
dehors du chemin critique.
Tâche d’attente : C’est une tâche n’utilisant aucune ressource matérielle.
Chemin critique : Le chemin est dit critique lorsqu’il ne passe que par les étapes de
battement nul ou minimal. C’est le chemin le plus long en durée.
Le listing : C’est la liste des opérations relatives à un projet. Il indique pour chaque
tâche : la durée, les dates d’arrivée au plus tard ou au plutôt à l’étape, le battement de temps la
concernant, les effectifs de base à prévoir. La tâche antécédente
- Remplir les dates au plus tard des nœuds en commençant par la dernière étape qui est sa date
au plutôt. Si plusieurs séquences partent d’une étape, on retient la valeur de la plus petite des
dates. La formule est : Ti = mini (Tj – Dij) où :Ti représente la date au plus tard de l’étape
considérée Tj représente la date au plus tard de l’étape suivante
Dij la durée de l’activité ij
- On calcule enfin les battements et les marges que l’on inscrit dans le listing. NB : on
considère que la date au plutôt de la première étape est nulle.
- Inclusion dans le planning d’une marge de neutralisation (sécurité) pour faire face
aux aléas divers.
Pour réussir, il faut s’informer sur le volume, les délais et les particularités des travaux
de chaque corps d’état. A cet effet, un questionnaire est adressé aux différents corps d’états.
Ce n’est qu’après, cela que le coordonnateur peut mettre au point son planning et convoquer
une réunion d’optimisation pour discuter, modifier éventuellement et arrêter le planning
T.C.E. qui est un document dont chacun, ayant librement approuvé, tient à respecter.
IX.1. GENERALITE
Le marché des travaux publics et bâtiments est un contrat écrit passé entre le maitre
d’ouvrage et le maitre d’œuvre :
Le premier s’engage à payer le coût des travaux ;
Le maitre d’œuvre s’engage à la réalisation des travaux ; On distingue le marché de travaux,
le marché de fournitures, le marché de service, le marché d’étude.
Adjudication ouverte : c’est lorsque tout candidat peut déposer une soumission ;
Adjudication restreinte : sont admises seules les soumissions des candidats agrès par la
personne responsable du marché. Cette procédure est généralement utilisée dans le cas des
collectivités publiques (Etat, commune, syndicat, adduction d’eau, électrification, …)
Ce sont l’ensemble des documents produits par les techniciens de chacun de ses
documents à une importance capitale.
X.1 ESTIMATION SOMMAIRE
Elle est une technique qui consiste à donner une valeur approchée d’un projet. Elle
permet de savoir si le coût final du projet est compatible avec les possibilités financières du
maitre d’ouvrage. Cette estimation se fait à base d’un A.P.S. (avant projet sommaire) les plans
sont généralement au 1/100e.
X.8 L’AVENANT
Révision des clauses du marché entre l’entrepreneur et le maitre d’ouvrage et d’œuvre.