II Plateaux, rue L40, 01 BP 12159 Abidjan 01, tel. 22422265 / 07231862 /45842102 / 66040081
Fax: 22 42 27 24 / www.iua-ci.org
Sciences économiques
Semestre 3
Volume 1
Les manuels de l’Institut Universitaire
d’Abidjan
Édition 2020-2021
No IUA-2020/SCES.ECO/L2/S3
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Les Manuels de l’Institut Universitaire d’Abidjan / 2020-2021
Note introductive
Aka KOUAMÉ
Président de l’Institut Universitaire d’Abidjan
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NOS FORMATIONS
FACULTÉ DES SCIENCES JURIDIQUE ET FACULTÉ DES SCIENCES
POLITIQUE ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
DÉPARTEMENT DE DROIT DÉPARTEMENT DES SCIENCES
Droit Privé et Public Ivoirien ÉCONOMIQUES
Droit Privé et Public Français Économie Pure
Économie Monétaire et Bancaire
DÉPARTEMENT DE SCIENCE POLITIQUE Stratégies de Développement
Politiques Publiques et Bonne Gouvernance
Affaires Internationales et Diplomatie DÉPARTEMENT D’ADMINISTRATION
DES AFFAIRES
FACULTÉ DES SCIENCES ET Comptabilité
TECHNOLOGIES Finances
DÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES ET Marketing
INFORMATIQUE Logistique
Actuariat Gestion des Ressources Humaines
Génie Logiciel
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE L’INFORMATION ET DE LA
L’INGÉNIERIE COMMUNICATION
Mécanique Énergétique Publicité Marketing
Génie des Procédés Communication Numérique
Génie Civil Communication des Organisations
DÉPARTEMENT DE MUSIQUE
Musique et Musicologie (composition
instrumentale, électro-acoustique)
II Plateaux, 7ème tranche rue L40, Carrefour Cascades, Lot 3016, Illot 251 BIS 01 BP 12159 Abidjan 01 – Tel : 22 42 22 65 / 07 23 18 62 /
www.iua-ci.org / info@iua-ci.org
L’ENVIRONNEMENT D’ETUDES
Services d’accompagnement
La mobilité étrangère et Coopération Internationale
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Département de Mathématiques-Informatique
Manuel de cours de Licence 1 Manuel de cours de Licence 3
Manuel de cours de Licence 2
Mathématiques appliquées Manuel de cours de Master 1
Manuel de cours de Licence 2 Manuel de cours de Master 2
Informatique
Département d’Ingénierie
Manuel de cours de Licence 1
Manuel de cours de Licence 2
Manuel de cours de Licence 3
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Présentation du programme de Licence en Sciences économiques
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Les Manuels de l’IUA – Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
SOMMAIRE
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
Technique
d’Analyse
Economique 2
Hervé Daniel GBAME
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Technique d’Analyse Economique 2
Technique d’Analyse
Economique 2
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
Sommaire
Introduction _____________________________________________________ 3
Partie I : OPTIMISATION STATIQUE _______________________________ 4
Chapitre 1 : Quelques rappels _______________________________________ 4
Chapitre 2 : Optimisation libre : Existence d’Extrema, caractérisation pour une
fonction à plusieurs variables, conditions de premier et second ordres _______ 15
Chapitre 3 : Optimisation sous contrainte (s) d’égalité : Méthode de substitution
directe, méthode de Lagrange ______________________________________ 20
Chapitre 4 : Optimisation sous contrainte(s) d’inégalité : Méthode de Kuhn-
Tucker _________________________________________________________ 27
Partie II : OPTIMISATION DYNAMIQUE ___________________________ 33
Chapitre 5 : Equations différentielles _________________________________ 33
Chapitre 6 : Equations aux différences finies ou équations de récurrence :
équations linéaires de premier et second ordres _________________________ 42
Bibliographie générale ____________________________________________ 48
Table des matières _______________________________________________ 50
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Technique d’Analyse Economique 2
Introduction
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
2 f x1, x2 ,..xn
la dérivée croisée de f par rapport à xi et xj fij
xi x j
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Technique d’Analyse Economique 2
a b c
Exemple : Soit M d e
f . Le déterminant de la matrice M s’écrit :
g i
h
a b c
e f d f d e
det M d e f a b c
h i g i g h
g h i
a ei fh b di fg c dh eg
Soit M une matrice carré symétrique de dimension (n, n). Le mineur principal
diagonal d’ordre k(noté Dk) de la matrice M est le déterminant de la matrice de
taille (k, k) obtenue en éliminant les n – k dernières lignes et n – k dernières
colonnes de la matrice M. Une matrice carré d’ordre n admet n mineurs
principaux diagonaux.
P a g e 5 | 52
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
N.B. : Le mineur principal diagonal d’ordre k d’une matrice est l’un de ses
mineurs principaux d’ordre k.
Matrice hessienne
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Technique d’Analyse Economique 2
N.B : Les éléments diagonaux aii d’une matrice définie positive sont tous f 0 .
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
Soit M une matrice carrée symétrique. Soit Aun vecteur colonne quelconque. On
note A sa transposée. Une matrice M est dite semi-définie négative si et
seulement si : AMA 0 A
N.B : Les éléments diagonaux aii d’une matrice semi-définie négative sont tous
0 .
0 p t p 1.
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Technique d’Analyse Economique 2
tx 1 t y t x1 x2 1 t y1 y2
tx1 1 t y1 tx2 1 t y2
Intuitivement, un ensemble convexe est tel que tout segment reliant deux points
de cet ensemble se trouve à l’intérieur de l’ensemble. La figure1 donne un
exemple d’ensemble convexe et un exemple d’ensemble non convexe.
f 1 t x ty 1 t f x tf y
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
f 1 t x ty 1 t f x tf y
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Technique d’Analyse Economique 2
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
Propriétés importantes :
f concave - f convexe
Si f et gsont des fonctions concaves (resp. convexes), alors
a, b IR2 , a. f b.g est une fonction concave (resp. convexe).
strictement convexe.
Solution : Soit H la matrice hessienne de f. Elle s’écrit :
f xx f xy f xz 2 2 2
H x, y , z f yx f yy f yz 2 4 0
f zx f zy f zz 2 0 6
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Technique d’Analyse Economique 2
En effet :
2 2 2
2 2
D1 2 ; D2 4 et D3 2 4 0 8
2 4
2 0 6
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Technique d’Analyse Economique 2
a) Définition
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
b) Extrémum libre
Nous étudions les extrémums locaux pour des fonctions admettant des dérivées
partielles d’ordre deux continues.
f admet un extremum local au point Mo lorsque : il existe un voisinage V de Mo
tel que :
M V f f M f M 0
garde un signe constant. On étudie donc le signe
de f .
Conditions nécessaires d’extrémum local (condition du 1 er ordre)
Pour que f admette un extrémum local au point M 0 x1, x2 ,..., xn il faut que :
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Technique d’Analyse Economique 2
Conditions suffisantes si n = 2
f f x0 h, y0 k f x0 , y0
1 2
: h f x2 x0 , y0 2hkf xy x0 , y0 k 2 f y2 x0 , y0
2
1 h
2
h
: k 2 f x2 x0 , y0 2 f xy x0 , y0 f y2 x0 , y0
2 k k
h
f est du signe du trinôme du second degré en qui se trouve entre crochet. Ce
k
signe est déterminé par celui du discriminant (réduit) :
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
1 n n
f : hi hj f xij M 0 q est une forme quadratique dont la matrice associée
2 i 1 j 1
H f xi x j M 0 est une matrice hessienne.
On remarque bien que pour que q soit définie négative, il faut qu’il ait une
alternance de signe des mineurs c'est-à-dire (D1< 0, D2 > 0, D3< 0…).
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Technique d’Analyse Economique 2
EXERCICES D’ASSIMILATION
f x, y x3 y3 3xy
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
a) Méthode de substitution
Si la relation g x1,...., xn 0 permet d’exprimer une variable en fonction des
autres, en la remplaçant dans f on est ramené à l’étude d’une fonction de (n-1)
variables sans contraintes.
Exemple :
Trouver et discuter les extrema de la fonction f x, y x2 y sous la contrainte
g x, y x3 y 0 .
g x, y 0 y x3 , x étant arbitraire de sorte que S x, x 3 ; x IR et que
l’étude de la fonction f x, y sur S revient à l’étude de la fonction
3 3
x 0 et x 2 . Comme F x 2 6 x, on a F 0 2 f 0 et F 2 2 p 0 . Donc
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Technique d’Analyse Economique 2
2 3 , 8 27 .
b) Le multiplicateur de Lagrange
Soit f x1 , x2 ,..., xn une fonction à n variables définie au voisinage d’un point
M 0 x10 , x20 ,..., xn0 . Et soit g x1 , x2 ,..., xn 0 une contrainte. Soit la fonction définie
par :
L x1 , x2 ,..., xn , f x1, x2 ,..., xn g x1, x2 ,..., xn
Lx1 x1 , x2 ,..., xn , 0
Lx2 0
On pose
M
L 0
xn
L 0
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
L2 Lxy g x
x
On obtient alors H x0 , y0 Lyx Ly 2 g y
g g y 0
x
N.B : On peut dans tous les cas étudier directement le signe de f (en tenant
compte de la contrainte) sans utiliser la matrice hessienne bordée.
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Technique d’Analyse Economique 2
correspondant.
Si D3 p 0, D4 p 0,...., Dn1 p 0 alors f admet un minimum au point
correspondant.
Dans les autres cas, on étudie directement le signe de f en tenant compte de la
contrainte g = 0.
Exemple
f x, y, z x ln x y ln y z ln z
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
(Pour les conditions suffisantes, la démarche est la même que celle vue
précédemment).
Exercices d’application :
g1 x, y, z x y z 3 0 et g2 x, y, z z 1 0
g1 x, y, z x y z 1 0 et g2 x, y, z y z 0
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Technique d’Analyse Economique 2
fonction d’une variable définie par ( x) x(6 x) , pour laquelle on doit étudier
l’existence d’un extremum local.
est une fonction polynôme donc est deux fois dérivable sur IR et on a
Autre méthode
f ( x, y) xy avec la contrainte g ( x, y) x y 6 0
L( x, y, ) xy ( x y 6)
Les CIO :
L( x, y, )
y 0
x x 3
L( x, y, )
x 0 soit y 3
y 3
L( x, y, )
x y6 0
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EXERCICES D’ASSIMILATION
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resp. f X f M ).
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Technique d’Analyse Economique 2
f X f f M resp. f X p f M .
X S VM f X f M
resp. f X f M .
f admet un minimum (resp. maximum) strict local en M M S sur S (sous les
X S VM et X M f X f f M
resp. f X p f M .
Exemple :
gk M 0 .
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
rang p en M.
continues, au voisinage d’un point M, tel que g j M 0 et tel que les contraintes
g j X 0 soient régulières en M.
2 j g j M 0 j 1, 2,...m
3 j 0 j 1, 2,..., m si M est un max imum
3 j 0 j 1, 2,..., m si M est un min imum
Définition
On dit que les conditions de Kuhn et Tucker sont nécessaires lorsque l’ensemble
des solutions du problème non linéaire est inclus dans l’ensemble des solutions
du problème linéarisé. Autrement dit, l’ensemble des solutions du problème non
linéarisé vérifie les conditions de Kuhn et Tucker. On dit aussi que les
contraintes du problème non linéaire sont qualifiées.
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Technique d’Analyse Economique 2
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EXERCICES D’ASSIMILATION
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Technique d’Analyse Economique 2
y, y,..., y n de y de la forme f x, y, y,..., y
n
0 1
L’ordre de l’équation différentielle est l’ordre le plus élevé des dérivées de y
continues dans (1).
Exemple : x 1 y 2 y x2 y3 0 est une équation différentielle d’ordre 2.
k
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
Remarque (3) montre que l’ensemble des solutions d’une équation différentielle
linéaire de 1er ordre est un espace vectoriel de dimension 1 de base H0 x .
Théorème 1
La solution générale de (1) = solution générale de (2) + solution particulière de
(1).
Solution générale de l’équation avec second membre = solution générale de
l’équation homogène + solution particulière de l’équation avec second membre.
Théorème 2
On peut trouver une solution particulière de (1) par la méthode de la variation de
la constante d’intégration k de (3).
a x y b x y C x 1
a x y b x y 0 2 y kH 0 x 3
on pose y k x H 0 x
y kH 0 x y kH 0 x k x H 0 x k x H 0 x
1 donne a x k x H 0 x k x H 0 x b x k x H 0 x C x
a x k x H 0 x a x k x H 0 x b x k x H 0 x C x
a x k x H 0 x a x H 0 x b x H 0 x k x C x
a x H x b x H x 0
0 0 Car H 0 x est solution de l’équation homogène (2).
C x
a x k x H0 x C x k x
a x H0 x
D’où
C x
k0 x dx
a x H0 x
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Technique d’Analyse Economique 2
1 x y 3x
3 2
y 2x
ici a x 1 x 3 ; b x 3x 2 et c x 2 x
ln y ln 1 x 3 c ou c ln k
k k
ln y ln y solution generale de 2
1 x3 1 x3
c x
k x dx
a x H0 x
2x
k x dx 2 xdx x 2 k1
1 x * 1 x3
31
k x2
y
1 x3 1 x3
k x2 k x2
La solution generale est y
1 x3 1 x3 1 x3
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a y1 y2 b y1 y2 c y1 y2 a y1 y2 b y1 y2 c y1 y2
ay1 by cy1 ay2 by2 cy2 *0 *0 0
Toute combinaison linéaire de deux solutions de (1) est une solution de (1).
D’où l’ensemble des solutions de (1) est un espace vectoriel de dimension deux.
Le problème revient à trouver une base de solution ; c'est-à-dire trouver deux
solutions linéairement indépendantes.
Recherche d’une base de deux solutions indépendantes y1 x et y2 x .On cherche
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Technique d’Analyse Economique 2
D’où y1 , y2 est une base de l’espace vectoriel des solutions. Toute solution y de
(1) s’écrit :
Y c1Y1 c2Y2 c1er1x c2er2 x
b
Si 0, l’équation (2) admet une racine double r1 r2 r ...... y1 erx et
2a
on vérifie que y2 xerx est aussi solution de (1).
Ces deux solutions sont indépendantes. Elles forment une base. Donc les
solutions de (1) sont de la forme :
Y c1Y1 c2Y2 c1Y1 c2 xY1 c1 xc2 Y1
b
Y c1 xc2 erx avec r
2a
Si p 0, on écrit
i 2 , avec f 0
b i 2 b i b
r1 , r1 i avec et
2a 2a 2a 2a
b i
2
b i b
r2 , r1 i avec et
2a 2a 2a 2a
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
Exemple 1:
Résoudre y 2 y 2 y 0 , l’équation caractéristique ( ar 2 br c 0 ) est
r 2 2r 2 0 et r1 1 i et r2 1 i sont les solutions
On a Y c1e Y e x K1 cos x K 2 sin x
1 i x
c2e
1i x
Exemple 2:
Résoudre y 4 y 4 y 0 , l’équation caractéristique est
r 2 4r 4 0 et r1 r2 2 r sont les solutions
On a Y c1 xc2 e2 x
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Technique d’Analyse Economique 2
On cherche une solution particulière de (1) par la méthode des variations des
constantes c1 et c2 ou K1 et K2 . on obtient un système de deux équations à deux
Théorème :
Supposons que di x est de la forme Pi x e x où Pi x est un polynôme.
i
degré Qi Pi 1.
iii) Si est solution double de ar 2 br c 0 , alors une solution particulière
relative à di x est de la forme Qi x e x où Qi x est un polynôme tel que
i
degré Qi Pi 2 .
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
Exemple :
Résoudre y 4 y 4 y xe2 x cos 2x (1)
e2ix e2ix 1 2ix 1 2ix
(On note que cos 2 x e e ) alors l’équation devient :
2 2 2
1 1 P1 x x de d 0 1
y 4 y 4 y xe e2ix e 2ix
2x
et d1 x xe avec
2x
2 2 1 2
1 1
P2 x de d 0 P3 x de d 0
0 0
1 2ix 1 2ix
d 2 x e avec 2 , d3 x e avec 2
2 2 2i 2 3 2i
On a donc Y c1 xc2 e2 x
prendra Y1 ax 3 e 2 x pour faciliter les calculs. On calcule alors Y1 , Y1 qu’on
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Technique d’Analyse Economique 2
1 2ix
y2 , y2 et remplacer dans y 4 y 4 y
e .
2
1 i i
On trouve a a et y2 e 2ix .
16i 16 16
1
Solution particulière relative à d3 x e2ix
2
1 1
d3 x e2ix P3 x e3x ou P3 x , 3 2i, d 0 de P3 x 0 , 3 n’étant pas solution de
2 2
l’équation caractéristique, une solution particulière sera de la forme
Y3 Q3 x e2ix ou d 0 de Q3 d 0 de P3 0 donc Q3 a, Y3 ae2ix . On va calculer
1 2ix
y3 , y3 et remplacer dans y 4 y 4 y
e .
2
1 i i
On trouve a a et y3 e 2ix .
16i 16 16
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
EXERCICES D’ASSIMILATION
y e x y
y y 2 y 0; avec y(0) 3; y(0) 0
y t ay(t )
1 x y 3x
3 2
y 2x
y 2 y 3cos 2 x
x2 y y 2 0 et y 1 2
y x 5 y x 6 y x 3x2 7 x 1 xe2 x
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Technique d’Analyse Economique 2
Définition
On appelle équations aux différences finies ou équations de récurrence, une
relation de la forme :
t , Q t , Q t , 2Q t ,..., nQ t 0 1 est une equation de recurrence d / ordre n.
Remarque
Q t Q t 1 Q t
2Q t Q t 1 Q t
Q t 2 Q t 1 Q t 1 Q t
Q t 2 2Q t 1 Q t
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
ayt 1 byt 0 2 .
Pi t est un polynôme).
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Technique d’Analyse Economique 2
Exemple :
yt 1 3 yt 2t 2 2 3t 1
Equation homogène associée : yt 1 3 yt 0 2 ; l’équation caractéristique
ar b 0
r 3 0; r 3
Y1t at 2 bt c t at 2 bt c
at 2 2a b t a b c
Or
yt 1 3 yt 2t 2 2 at 2 2a b t a b c 3 at 2 bt c 2t 2 2
2at 2 2a b 3b t a b 2c 2t 2 2
2a 2 a 1
2a 2b 0 a b 1
a b 2c 2 c 2
donc Y1t t 2 t 2
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
1 1
D’où a et b quelconque Y2t t b .3t
3 3
ar 2 br c 0
Si b2 4ac f 0 Deux racines r1 et r2 donc yt k1r1t k2r2t
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Technique d’Analyse Economique 2
Théorème
i. Si i n’est pas solution de l’équation caractéristique ar 2 br c 0 , alors
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
EXERCICES D’ASSIMILATION
yt 1 3 yt 2t 2 2 3t
un 3un1 9un2 0
n ¥ , Un1 Un 3n 1
5
n ¥ , 3U n 2 7U n 1 2U n
3n
t IN , yt 1 3 yt 2t 2 5 3t
III. Exercice d’approfondissement
Pour un bien donné, sur un marché, désignons par pn le prix unitaire à l’époque n,
Qd (n) cpn d
Où a, b, c et d sont des constantes strictement positives.
Etudier l’équilibre du marché.
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Technique d’Analyse Economique 2
Bibliographie générale
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
Introduction ............................................................................................................................3
Partie I : OPTIMISATION STATIQUE................................................................................4
Chapitre 1 : Quelques rappels ..................................................................................................4
1.1 Définitions préliminaires ...................................................................................................4
1.2 Matrices définies et semi – définies ...................................................................................7
a) Matrice définie positive .................................................................................................................. 7
b) Matrice semi-définie positive ......................................................................................................... 7
c) Matrice définie négative ................................................................................................................. 7
d) Matrice semi-définie négative ........................................................................................................ 8
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Technique d’Analyse Economique 2
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Economiques / Semestre 3
Technique d’Analyse
Economique 2
Hervé Daniel GBAME
P a g e 52 | 52
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
Théories
macroéconomique 2
YERADE JEANNE N’KONGON
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
THEORIES
MICROECONOMIQUES 2
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
Sommaire
INTRODUCTION.......................................................................................3
Chapitre 1 : COMPORTEMENT ET CHOIX OPTIMAL DU
CONSOMMATEUR ………………….......................................................5
I. Différentes approches de l’analyse du comportement du
consommateur ....................................................................................5
II. Fondements de l’analyse couts-avantage..........................................14
Chapitre 2 : SUBSTITUTION ET COMPLEMENTARITE DES
FACTEURS DE PRODUCTION………………………………………...27
I. Quelques rappels sur la fonction de production …………………...27
II. Rappel de quelques notions importantes …………………………..32
III. Notions de substitution et complémentarité……………………….38
Chapitre 3 : EQUILIBRE GENERAL ET BIEN ETRE-ECONOMIQUE.46
I. Equilibre général concurrentiel ........................................................46
II. Equilibre général d’une économie d’échange……………………...54
III. Théorie de l’optimum ……………………………………………..62
Chapitre IV : ANALYSE DES MARCHES IMPARFAITS……………...76
I. Le monopole ……………………………………………………....76
II. La concurrence monopolistique .......................................................83
III. L’oligopole ………………………………………………………...84
Chapitre V : LA THEORIE DE L’INFORMATION……………………..93
I. Définition des concepts…………………………………………….93
II. Concurrence imparfaite et rigidité des prix : apport d’Akerlof ........96
III. Asymétrie d’information et marché du travail………………98
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
INTRODUCTION
Plusieurs définitions de la notion d’Economie ou de la science économique
existent. Malgré leur diversité, ces définitions semblent toutes s’accorder sur
le fait que l’Economie est la science de l’allocation des ressources rares à des
fins concurrentes.
Cette discipline comporte deux grandes branches que sont la macroéconomie
et la microéconomie. Si la première branche est grosso modo une analyse
des principaux agrégats économiques, la seconde (la microéconomie) est une
analyse économique du comportement des agents économiques.
Objets et Méthodes de la microéconomie
L’objet de l’analyse microéconomique est de rechercher une meilleure
allocation des ressources rares entre des usages alternatifs dans les
économies modernes et réfléchit sur le rôle que jouent les prix et les marchés
dans ce processus. Cette branche s’intéresse à l’organisation des marchés,
aux stratégies des agents économiques et aux rôles des institutions. Elle
s’intéresse par ailleurs à la manière dont ces ressources sont créées et au rôle
des phénomènes du type l’innovation des entreprises dans cette création.
En visant la meilleure compréhension de ces phénomènes, l’analyse
microéconomique cherche à renforcer les capacités de prédiction et de
contrôle.
A l’instar de toute l’analyse microéconomique, le cours de micro 2 trouve
son fondement dans la théorie classique et néoclassique. Les partisans de
cette théorie, notamment les néoclassiques, utilisent abondamment les
mathématiques pour formaliser les rapports entre les grandeurs et les
conditions de maximisation des satisfactions. Trois principes fondamentaux
constituent le socle de la théorie microéconomique néoclassique :
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
Max U Xij
; avec Xij = la demande du bien X j par le consommateur
s / c que R i j ij
P X
et R i = le revenu du consommateur i.
Pour le producteur, on va lui associer une fonction- objectif (maximiser son
profit) sous contrainte d’un niveau de crédit. On a de la programmation
suivante :
4
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
Max =PQ-C Q
s / c c c
cm Q p d'où Q=c-1m p avec cm c
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
Introduction
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
L U X ij
p1 0
x1 x1
L U X ij p 0
x x2
2
2
.
.
.
L U X ij
pm 0
xm xm
L
0 Ri Pj X ij 0
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
Si 0 er 1 bien normal
Si er 0 bien inférieur
Si er 1 bien supérieur ou de luxe.
Les biens giffen font partie de la catégorie de biens inférieurs et en plus
quand le prix du bien augmente la quantité demandée augmente de même
que quand le prix du bien diminue la quantité demandée diminue.
Elasticité prix de la demande
X ij* pj
ep
j p j X ij*
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
Démonstration 1 :
Montrons à l’aide de la fonction d’utilité indirecte V(.) que est l’utilité
V
marginale du revenu c’est-à-dire que .
R
V ( p, R) U ( x( p, R)) U ( x1 ( p, R), x2 ( p, R),...xm ( p, R))
V U x1 U xm
.....
R x1 R xm R
Si le vecteur de demande (solution) ne comporte aucune composante nulle
(“pas de solution en coin”) il doit alors vérifier la condition nécessaire
d’équilibre :
V x x
p1 1 ..... pm m
R R R
x x
p1 1 ..... pm m
R R
Nous savons que p1 x1 ....... pm xm R (contrainte budgétaire). On en
déduit :
x1 x R
p1 ..... pm m 1 (dérivation de la contrainte budgétaire). Pour
R R R
finir, on a :
10
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
V
.
R
Démonstration 2 : démonstration de l’identité de Roy
V ( p, R) U ( x( p, R)) dérivons V ( p, R) par rapport à p1 .
V U x1 U xm
..... (1)
p1 x1 p1 xm p1
La solution (intérieure) vérifie l’égalité suivante :
U
pi i
xi
V x x
p1 1 ..... pm m
p1 p1 p1
V x x
p1 1 ..... pm m (2)
p1 p1 p1
11
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
V
p
Alors x1 ( p, R ) 1
V
R
C’est ce résultat que nous généralisons comme suit :
V
p
xi ( p, R ) i
V
R
C’est l’identité de Roy qui permet de déterminer facilement les fonctions de
demande lorsque la fonction d’utilité indirecte est donnée.
Exercice d’application :
1 1 2
p1 2 +p 2 2
Soit la fonction d’utilité indirecte V = . p1 et p2 les
R
R R
Réponse X 1* 1 1 et X 2* 1 1
p1 p1 2
p2 2 p2 p1 2
p2 2
12
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
L X ij , Pj X ij U 0 U X ij et l’on obtient la fonction de
U0 U
Xi R1 , P0
où X ij ( R1; P0 ) sont les fonctions de
demandes marshalliennes.
U 0 est l’utilité de référence. Supposons que le système de prix change et
P' = 1,3
R R R2
U max U 0 log log log
2 p1 2 p2 4 p1 p2
13
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
R2
U max log
4 p1 p2
R'
Pour que R ' soit un revenu compensé, on aura aussi X1*' et
2 p1'
R'
X*'2 et donc le niveau d’utilité atteint sous le nouveau système de prix
2 p2'
En application :
162
R' 2 1 3 elog32 car U 0 log donc R' 8 6
4 1 2
C= R ' R C=8 6 16 8 6 2
14
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
U
l
dR
U
1.3
dl
R
Démonstration
Appliquons la différentielle totale à la fonction d’utilité
U U (l , R)
U U
dU dl dR 0
l R
U
l
dR
dl U
R
Et comme l L0 L L=L0 l et R w L , on a
U l , R U 0 L0 L, wL
l L ; R L
U
16
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
Démonstration
𝑑𝑈 𝜕𝑈 𝜕𝑙 𝜕𝑈 𝜕𝑅
= ∗ + ∗
𝑑𝐿 𝜕𝑙 𝜕𝐿 𝜕𝑅 𝜕𝐿
𝑑𝑈 𝜕𝑈 𝜕𝑈
=− +𝑤∗
𝑑𝐿 𝜕𝑙 𝜕𝑅
𝑑 2𝑈 𝜕 2 𝑈 𝜕𝑙 𝜕 2 𝑈 𝜕𝑅 𝜕 2 𝑈 𝜕𝑙 𝜕 2 𝑈 𝜕𝑅
=− ∗ + ∗ +𝑤∗[ ∗ + ∗ ]
𝑑𝐿2 𝜕𝑙𝜕𝑙 𝜕𝐿 𝜕𝑙𝜕𝑅 𝜕𝐿 𝜕𝑅𝜕𝑙 𝜕𝐿 𝜕𝑅𝜕𝑅 𝜕𝐿
𝑑 2𝑈 𝜕2 𝑈 𝜕2 𝑈
= −[ ∗ (−1) + ∗ 𝑤] + 𝑤
𝑑𝐿2 𝜕𝑙𝜕𝑙 𝜕𝑙𝜕𝑅
𝜕2𝑈 𝜕2 𝑈
∗[ ∗ (−1) + ∗ 𝑤]
𝜕𝑅𝜕𝑙 𝜕𝑅𝜕𝑅
𝑑2 𝑈 𝜕2 𝑈 𝜕2 𝑈 𝜕2 𝑈 𝜕2 𝑈
= −𝑤 −𝑤 + 𝑤2 ∗ 2
𝑑𝐿2 𝜕𝑙2 𝜕𝑙𝜕𝑅 𝜕𝑅𝜕𝑙 𝜕𝑅
𝑑2 𝑈 𝜕2 𝑈
𝜕2 𝑈 2
𝜕2 𝑈
= 2 − 2𝑤 +𝑤 ∗ 2
𝑑𝐿2 𝜕𝑙 𝜕𝑙𝜕𝑅 𝜕𝑅
Si la condition suivante ci-dessus est vérifiée, la relation 1.4 est une relation
fonctionnelle entre L et w telle que la satisfaction du consommateur soit
maximale. Elle définit alors une courbe optimale de travail. C’est aussi une
courbe de demande de revenu puisque l’offre de travail équivaut à une
demande de revenu.
II- Les fondements de l’analyse (coûts-avantages)
1- le surplus du consommateur
Pour décider s’il est opportun de réaliser un projet d’investissement public
on fait au préalable une analyse « coût-avantage » du projet dans celle-ci on
essaie d’évaluer l’effet des décisions publiques sur le bien-être collectif en
terme monétaire. Cette évaluation fait appel à la notion de surplus du
consommateur.
17
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
Exemple :
1
Soit la demande d’un bien tel que q=- p 5 . Calculer le surplus du
2
consommateur lorsqu’il achète le bien au prix p1 3
Résolution :
1 7
q=- p 5 p= -2q+10 Pour p = 3 q= .
2 2
p d q p1q1
q1
SC=
0
7
7
SC 2 2q 10 dq 3
0
2
7
7
SC q 2 10q 2 3
0
2
SC 50
2) variation du surplus des consommateurs
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
SC q0 pd q p q
0 0 0 0
SC SC1 SC0 avec :
SC1 pd q p1q1
q1
0
0
0
pd q p1q1 pd q p0 q0
q1 q0
SC SC1 SC0
0 0
pd q pd q p0 q0 p1q1
q1 0
SC SC1 SC0
0 q0
pd q p0 q0 p1q1
q1
SC SC1 SC0
q0
pd q
q1
BS sc p1Q1 0
20
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
Au prix
p0 SC0 aire p0 AC
Au prix
p1 SC1 aire p1 AB
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EXERCICE D’APPLICATION
24
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EXERCICES D’ASSIMILATION
THEORIES MICROECONOMIQUES 2
27
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
sont substituts.
28
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
24 heures.
2) Le programme du consommateur est
et la fonction de Lagrange
CIO:
Si
29
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Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences économiques / Semestre 3
Introduction
La théorie de la production cherche à analyser la façon dont l’entrepreneur,
pour un « état donné de l’art » ou de technologie, combine différents facteurs
de production pour obtenir un produit d’une manière économiquement
efficace.
30
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
𝑎𝑙 , 𝑎𝑘 , 𝜎 𝑒𝑡 𝜃 des paramètres.
Remarque 3 : Comme son nom l’indique, une propriété de la CES (Constant
Elasticity of Substitution) est une élasticité de substitution constante,
précisément égale à 𝜎. A ce titre, cette forme fonctionnelle est une
généralisation des trois premières. Au prix de quelques calculs, on montre
en effet :
qu’une fonction de production à facteurs complémentaires présente
une élasticité de substitution 𝜎 = 0 (elle est donc constante) ;
31
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32
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THEORIES MICROECONOMIQUES 2
Interprétation :
Le supplément de production qui est associé à une augmentation de la
quantité de travail diminue avec L (similairement pour le stock de capital).
L’illustration des implications des hypothèses H2 et H3 dans le cas du facteur
travail revient formellement à supposer que la fonction de production est
croissante et concave (strictement) en chacun de ses arguments. En d’autres
termes :
Augmenter la quantité d’un facteur permet d’augmenter la production (cf
l’hypothèse H2) mais cet accroissement est d’autant moins grand que la
quantité de facteur utilisée est importante.
H4 Facteurs coopérants :
𝝏𝟐 𝒇
= 𝒇𝑳𝑲 (𝑲, 𝑳) > 𝟎
𝝏𝑲𝝏𝑳
Interprétation :
La productivité marginale du travail est une fonction croissante du stock de
capital (c’est-à-dire un accroissement du stock de capital accroît la
productivité marginale du travail et ce pour tout L). Géométriquement, la
courbe de productivité marginale du travail se déplace donc vers le haut.
Remarque 5 D’après le théorème de Young :
𝒇𝑲𝑳 (𝑲, 𝑳) = 𝒇𝑳𝑲 (𝑲, 𝑳)
en tout point (K; L). Ce faisant, si une augmentation du stock de capital
accroît la productivité marginale du travail, une augmentation de la quantité
de travail accroît également (et nécessairement) la productivité marginale du
capital. Par suite, le travail est (nécessairement) coopérant avec le capital si
le capital est lui-même coopérant avec le travail.
H5 Homogénéité de degré 𝜃 Pour toute technique (𝐾; 𝐿) et pour tout 𝜇 > 0:
𝑓(𝜇𝐾, 𝜇𝐿) = 𝜇 𝜃 . 𝑓(𝐾, 𝐿)
33
34
35
les dérivées croisées 𝑓𝐾𝐿 𝑒𝑡 𝑓𝐿𝐾 sont égales et, par ailleurs, positives.
Par conséquent, supposer que la technologie est décrite par une
fonction de production Cobb Douglas implique que les facteurs de
production sont coopérants.
Pour vérifier à présent la condition H5, il convient de calculer 𝑓(𝜇𝐾, 𝜇𝐿).
On obtient :
𝑓 (𝜇𝐾, 𝜇𝐿) = (𝜇𝐾)𝛼 (𝜇𝐿)𝛽 = 𝜇 𝛼+𝛽 𝐾 𝛼 𝐿𝛽 = 𝜇 𝛼+𝛽 𝑓(𝐾, 𝐿)
Une fonction de production de type Cobb-Douglas est donc homogène de
degré : 𝜃 = 𝛼 + 𝛽.
On en déduit que les rendements d’échelle seront décroissants, constants ou
croissants selon que la somme des paramètres 𝛼 et 𝛽 est inférieure, égale ou
supérieure à l’unité.
Remarque 6 La décroissance des productivités marginales requiert 𝛼 < 1
et 𝛽 < 1 tandis que la décroissance des rendements d’échelle requiert 𝛼 +
𝛽 < 1. Ce faisant, on peut avoir des productivités marginales décroissantes
et des rendements d’échelle croissants (pour s’en convaincre, il suffit de
3
considérer le cas où 𝛼 = 𝛽 = .
4
′(
𝛽 1 𝛽
−𝛼 −1
ℎ 𝐿, 𝑦0 ) = − × 𝑦0 𝐿
𝛼 <0
𝛼
36
𝛽 𝛽 1 𝛽
ℎ′′ (𝐿, 𝑦0 ) = (1 + ) × 𝑦0 𝛼 𝐿−𝛼 −2 > 0
𝛼 𝛼
Les isoquantes sont donc bien décroissantes et convexes.
37
38
Application numérique
Travail Production PM Pm
L Q
0 0
1 1,2
2 3,6
3 5,4
4 6,8
5 8
6 9
7 9,8
39
APPLICATION :
Soit la fonction de production à deux variables suivante :
Q f ( x1 , x2 ) 10 x1 4 x24
1 3
40
41
42
K
d
L
K K K K
d log d log d log
L L L L
d TMSTK d log TMSTK f p
L L L d log mL
d log pmK
TMSTK f
K
L
Hors mis les considérations purement technique le producteur qui achète les
facteurs sur le marché aura tendance à modifier la combinaison productive
K
lorsque les prix relatif de ces deux facteurs se modifient. Pour mesurer
L
K
d
L
K K
d log
L L avec = élasticité prix de
w w
d d log
r r
w
r
43
f w f
L p
L
w
f
On en déduit alors que
f r r
K p K
K w
log a log
L r
quelle hypothèse b et sont-ils équivalentes ?
Résolution
K
d log
K
log a b log TMSTK 1 b L
L L d log TMSTK
L
élasticité technique de
substitution
44
K
d log
K w
log a log 2 L élasticité prix de
L r w
d log
r
substitution
Lorsque les deux facteurs de production sont rémunérés à leur productivité
f
L
w
marginale 3 TMSTK
L
f r
K
En remplaçant (3) dans (1), on obtient (2) d’où b=
45
La production,
Fonction de production,
Un facteur de production,
46
47
EXERCICES D’ASSIMILATION
48
EXERCICES DE REFLEXION
Problème1: Soit une entreprise qui produit un bien en quantité q à partir
de deux facteurs de production x1 et x2 selon la fonction de production
L’entrepreneur ne dispose que de 1000 francs pour lancer la
production. Le coût total qu’il doit supporter pour produire le bien est
de la forme: C=6x1+3x2+100.
a) Quelles sont les quantités maxima que pourra produire
l’entrepreneur?
b) Quel est le TMST à l’optimum?
49
conséquent, pour
b) A l’équilibre, le
50
51
Introduction
L’équilibre général est un état dans lequel tous les marchés sont en équilibre
simultané, les marchés étant ceux des facteurs ainsi que des biens et services.
La théorie de l’équilibre général étudie comment les prix se déterminent
simultanément sur tous les marchés en respectant les fonctions d’utilités des
différents agents. L’activité économique avait toujours été conçue comme
un ensemble interdépendant dont la détermination des quantités et des prix
sur un marché dépend des grandeurs ayant cours sur un ou plusieurs autres
marchés. L’analyse d’équilibre général détermine donc les prix et les
quantités de tous les marchés simultanément, et elle prend explicitement en
compte les interactions entre ces marchés. Une interaction est une variation
du prix ou de la quantité sur un marché induite par des variations de prix ou
de quantités sur d’autres marchés.
Avec Marshall et Hicks (19eme siècle), l’analyse économique sera simplifiée
en la situation au niveau d’un marché unique pour un et un seul bien. Les
prix et les quantités ainsi déterminés le sont à l’équilibre partiel. Cet équilibre
partiel ignore les influences des autres marchés à même de faire varier les
quantités et les prix.
NB : L’économie du bien-être est le domaine de la science économique qui
traite de questions normatives. Elle s’intéresse non pas à comment
l’économie fonctionne, mais plutôt elle cherche à évaluer la qualité de son
fonctionnement (voir Begg et al., 2002).
52
Les quantités ainsi déterminées dépendent des prix et du revenu. Elles sont
appelées fonctions de demandes marshalliennes.
Formalisation du comportement du producteur
(entreprises)
Ici les données du modèle sont :
Les prix des facteurs de production, le prix du produit, les
possibilités techniques (fonction de production ou ensemble des
productions possibles)
Le modèle cherche à déterminer les quantités des facteurs ainsi que celle du
produit à fabriquer et donc le comportement caractéristique du producteur
est celui de la recherche des profits maximum. Ainsi lorsque la fonction de
coût de l’entreprise a été préalablement établie, le comportement du
producteur est défini par le programme suivant :
53
max
max PQ C q
Cm q p
s 1
c Cm q p c Cm q p Cm q 0
s
54
55
56
Orange de Aline
14 8 0
Mangue de Aline
B
10 4
D
Mangue de Jonas
A C
0 4 12
0 orange de Jonas
58
Alors que pour Adam Smith, l’échange international apparaît comme un jeu
à somme nulle, pour lequel certains pays ont intérêt à participer (ceux qui
disposent d'avantages absolus), et d'autres pas (ceux qui n'en ont pas...), pour
David Ricardo, l’échange international est un jeu à somme positive, où tous
les partenaires de l’échange sont gagnants.
Adam Smith, dans son ouvrage intitulé "La recherche sur la nature et les
causes de la richesse des Nations " intègre son analyse des échanges
internationaux dans son analyse globale du fonctionnement de l'activité
économique. Il se fonde donc sur les mêmes principes (liberté individuelle,
recherche du profit, concurrence) pour inciter les Etats à se spécialiser sur
les productions sur lesquelles ils bénéficient d'un avantage absolu.
La notion d'avantage absolu :
Du fait notamment de dotations initiales en ressources naturelles favorables,
ou d'une avance technologique, les pays disposent d'un certain nombre de
secteurs d'activité pour lesquels ils bénéficient d'un avantage absolu, c'est à
dire pour lesquels les entreprises nationales produisent à un coût de
production inférieur à celui d'une entreprise étrangère.
Le principe de spécialisation :
En conséquence, chaque nation doit chercher à se spécialiser dans les
secteurs d'activité pour lesquels elle dispose de cet avantage absolu.
Ceci signifie que les facteurs de productions ne servent pas à produire
l'ensemble des biens et services nécessaires à la satisfaction des agents
économiques nationaux mais doivent être concentrés sur un nombre limité
de biens et services ou la nation possède un avantage comparatif en termes
de coût de production.
La division internationale du travail :
59
Bien 6 3
X
Bien 3 6
Y
60
Unités de 12 12 24
production
Biens X produits 1 2 3
Biens Y produits 2 1 3
Unités de 12 12 24
production
Biens X produits 0 4 4
Biens Y produits 4 0 4
Constat :
La spécialisation permet d'accroître la production mondiale de biens et
services pour une consommation constante de facteurs de production et
permet alors de satisfaire un plus grand nombre de besoins. David Ricardo
61
reprend ce concept mais ne se situe plus dans le cadre des avantages absolus
mais dans le cadre des avantages relatifs.
2) La théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo
a. Les hypothèses ricardiennes :
La libre circulation des produits (libre-échange, sans droit de douane)
doit être garantie, sans quoi le principe même des avantages
comparatifs disparaît.
L'absence de mobilité des facteurs (notamment du capital) au niveau
international, et leur mobilité au niveau national.
La structure du commerce international est interbranche. Il n'y a pas,
au XIXème siècle, de raison qu'il en soit autrement.
Les échanges se font dans le cadre des nations (entre nations et non
intra firme).
Les avantages comparatifs sont durables dans le temps. Un pays qui
se spécialise et accroît sa production dans un domaine, ne connaît ni
rendements croissants, ni rendements décroissants. Ricardo raisonne
à « rendements d'échelle constants ».
S'ils devaient être croissants, la spécialisation pourrait créer un avantage
comparatif au lieu d'en être la conséquence comme le pense Ricardo.
b. L’énoncé du modèle ricardien
La théorie des avantages comparatifs de Ricardo montre que les pays ont
intérêt à échanger dès lors que chacun se spécialise dans les productions où
il possède des avantages de coûts relatifs (productivité du travail). On traduit
l’esprit de la démarche de Ricardo par la boutade suivante : un médecin qui
est meilleur jardinier que son jardinier a néanmoins intérêt à garder celui-ci,
car il gagne plus, en consacrant une heure à la médecine, qu’en consacrant
une heure au jardinage. On montrera ainsi que le gain dû à la spécialisation
62
est assuré à partir du moment où l’échelle des prix diffère dans les divers
pays qui se spécialisent.
63
vin contre des draps venus d'Angleterre (qu'en essayant de tout fabriquer au
Portugal). La spécialisation permet de consacrer les facteurs de production
(travail) aux activités où ils sont les plus efficaces.
64
max U 2 X 2 ; Y2
s On détermine ainsi la demande du
c P1 X 2 P2Y2 R2
0 0
consommateur 2,
soient : X 2* . et Y2* . .
65
Les demandes peuvent ne pas être nulles avec la 1ère proposition de prix alors
que justement la condition d’équilibre recommande que les demandes nettes
soient nulles. Le commissaire-priseur poursuivra le processus de variation
de prix selon le signe de l’excès de demande jusqu’à trouver le vecteur prix
tel que EX 0 et EY 0 (système de prix d’équilibre) et ce processus de
variation de prix à partir d’un système de prix arbitraire est appelé
« tâtonnement walrasien »
j i p j xij
Ri PW 0 0
consommateur i ou son revenu de départ est et il
j 1
max U i X ij
s
c Pj X ij Ri
j
et la solution donne les demandes
marshalliennes suivantes :
c'est-à-dire X i*1 . , X i*2 .
X ij* X ij p1; p2 ;...; pm
,..., X im* .
66
i 1
nette est définie alors par :
E j X ij* X ij0
n
i 1
Le vecteur prix d’équilibre est donc celui qui annule les demandes nettes.
67
La loi de Walras :
Dans la démarche ci-dessous ayant permis la définition de l’équilibre dans
une dans une économie. Nous avons supposé qu’à chaque étape du
tâtonnement walrasien les consommateurs dépensent la totalité de leur
revenu.
La recherche de la satisfaction maximale conduit ceux-ci à saturer leur
m m
contrainte budgétaire, soit Ri p j xij0 Pj X ij* , d’où
j 1 j 1
p x xij0 0 i=1,2,...,n
m
*
j ij
j 1
Cette égalité étant vraie pour chaque indice i en faisant la somme membre à
i 1 j 1 j 1 i 1
= Pj X ij* X ij0 0
m n
j 1 i 1
X X ij0 E j
n
avec *
ij demande nette
i 1
Pj X ij* X ij0 Pj E j 0
n m m
i 1 j 1 j 1
On en déduit ainsi que la valeur total des demandes nettes est toujours nulle :
c’est la loi de Walras ; identité comptable traduisant la saturation des
contraintes budgétaires à chaque processus.
Notion de numéraire
La loi de Walras montre en effet que les m équations E j P 0 sont liés par
Résolution
Consommateur 1
max U1 .
s avec
c R1 P1 X 1 P2Y1 28 2 x1 3 y1
0 0
W10 5;6 etP 2;3
69
Consommateur 2
max U 2 .
s avec
c R2 P1 X 2 P2Y2 42 2 x2 3 y2 W20 15;4 etP 2;3
0 0
U1 .
y1 p1 2
x1
1 x1 p2 3
p
= 1
U1 . p2 2 x 3 y 28
y1 1 1
2 x1 3 y1 28 2
y1 p1 p
y1 1 x1
x1 p2 p2
p 3p 28
2 x1 3 1 x1 28 x1 2 1 28 X1* AP X1* 7; Y1* 4, 67
p2 1 p2 3 p1
2
p2
3 y1 2 x1 0 x1* 7
*
s / c 2 x1 3 y1 28 y1 4, 67
U 2 .
y2 p1 2
x2 1
1 x2 p2 3
p
= 1
U 2 . p2 2 x 3 y 42 2
y2 2 2
p 3p 42
2 x2 3 1 x2 42 x2 2 1 42 X*2 AN: X*2 10,5; Y2* 7
2 1
p p2 3 p1
2
p2
3 y2 2 x2 0 x2* 10,5
*
s / c 2 x2 3 y2 42 y2 7
70
* R2 15 px 4 p y
U mx2 px x2
2 px 2 px
b) U my 2 p y
s / c : R 15 p 4 p y* R2 15 px 4 p y
2 x y 2 2 py 2 py
A l’équilibre on :
Dx S x Ex 0 Dx S x Dy S y E y 0 Dy S y
x1* x2* S x 0 x1* x2* S x y1* y2* S y 0 y1* y2* S y
5 px 6 p y 15 px 4 p y 5 px 6 p y 15 px 4 p y
20 10
2 px 2 px 2 py 2 py
20 px 10 p y 20 px 10 p y
20 10
2 px 2 py
71
y 2 py
20 px 10 p y 20 px 10 p y
px Ex py E y 0 AN : px 20 p y 10 0 Or
2 px 2 py
1) Concepts de base
a) Etats réalisables
Supposons un état d’une économie, le couple X i , Yk avec X i : le vecteur de
considération de revenu.
Yk = ensemble des productions possible étant donné les connaissances
Un état réalisable d’une économie est donc une répartition des ressources
disponibles entre les individus qui composent cette économie. La condition
d’équilibre d’ensemble (ressources-emplois) susmentionnée renvoi aux deux
principes suivants :
73
1 O2 S
Les côtés OT représentent la disponibilité totale en bien X. Les côtés
O1S O2T représentent la disponibilité totale en bien Y. Tout point pris dans
74
c) L’optimum de Pareto
Espace d’avantage
mutuel
En termes d’utilité, les points dans le domaine hachuré sont préférables pour
les deux consommateurs. Un état réalisable de l’économie est dit préférable
à un autre au sens de Pareto, s’il permet l’amélioration de la situation de
certains individus sans nuire à celle d’au moins un autre. La principale
critique à ce critère est sans doute son caractère conservatoire conservateur.
En effet, l’application stricte de ce critère peut conduire en pratique à
protéger la situation des individus les plus nantis. Lorsque le domaine (PP’)
se réduit, les individus se trouvent mieux qu’avant. La limite est lorsque les
deux courbes d’indifférence sont tangentes. Les points de tangence sont
caractérisés par le fait qu’il n’est possible d’améliorer la situation d’un
individu sans détériorer celle d’un autre. L’ensemble de ces points ou
frontières de P constitue les optima de Pareto.
75
76
Le lagrangien s’écrit :
L . U1 X 1 ; Y1 U 0 U 2 X 2 , Y2
=U1 X 1 ; Y1 U 0 U 2 X 0 X 1 ; Y0 Y1
CIO
L . U1 U 2
x0 x1 x1 0 1
'
x1 x1 x0 x1
L . U1 U 2
y0 y1 y1 0 2
'
y1 y1 y0 y1
L .
U 0 U 2 x2 ; y2 0 3
U 1 U 2
U1 U 2
1 0 1 x1 x2
x1 x2
U1 U 2
2 U 1 U 2
2 0 y1 y2
y1 y2
Tms1 Tms2
77
Prenons un exemple :
1
TMS 21 2 et TMS 21
2
5
1 2
TMS 21 TMS 21
Dans ce cas, on peut montrer que les deux individus ont intérêt à échanger
dans le sens :
L’individu 1 donne du bien 1 à l’individu 2
L’individu 2 donne du bien 2 à l’individu 1
L’échange doit se faire à un taux ayant une valeur intermédiaire aux 2 taux
observés.
Si on choisit par exemple un taux d’échange de 3 unités de bien 2 contre 1
unité de bien 1, on constate que l’individu 1 est satisfait de l’échange
puisqu’il était prêt à céder 1 unité de bien 1 en échange de 2 unités de bien 2
et il reçoit finalement 3 unités de bien 2. De même l’individu 2 est satisfait
puisqu’il était prêt à céder 5 unités de bien 2 pour recevoir 1 unité de bien 1
et il n’a finalement besoin de céder que 3 unités de bien 2.
Le même raisonnement serait valable pour n’importe quel taux d’échange
compris entre 2 et 5 (2 et 5 sont les cas limite du taux d’échange dans lesquels
l’un de deux individus est indifférent à l’échange).
Le troc se poursuit jusqu’au point où les 2 TMS s’égalisent. On atteint alors
un optimum de Pareto puisqu’il n’y a plus d’échange possible permettant
d’améliorer le sort de l’un de deux consommateurs sans diminuer la
satisfaction de l’autre (l’échange à un taux égal au TMS laisse les deux
consommateurs indifférents à l’échange et tout échange à un taux inférieur
ou supérieur lèse nécessairement l’un des deux consommateurs).
3) Equivalence entre optimum et équilibre général
L’objectif principal de la théorie de l’équilibre général était la détermination
du système de prix et des correspondantes tel que les utilités et les profits
78
Définition : La courbe des contrats est l’ensemble des allocations qui sont
optimales au sens de Pareto dans une boîte d’Edgeworth. Cette appellation
d´écoule de l’idée que tous les contrats finaux résultant du processus
d’échange doivent être situés dans l’ensemble de Pareto, car si ce n’est pas
le cas, alors il est possible d’exploiter encore des gains des échanges.
Théorème 1
Si Ui i 1, 2,..., n est strictement croissante par rapport à chaque argument,
un équilibre concurrentiel de propriété privée, s’il existe est un optimum de
79
Pareto. Dans ce cas, l’équilibre de concurrence parfait est tel que les agents
égalisent leur Tms entre deux biens quelconques au rapport de leur prix qui
sont donnés.
Théorème 2
Si les hypothèses du premier théorème sont vérifiées, c'est-à-dire la
convexité et si en outre les préférences des ménages et les ensembles de
production des entreprises sont convexes alors à tout optimum de Pareto, on
peut associer un ensemble de prix pour lequel cet optimum est en équilibre
de concurrence parfaite.
Les conditions d’existence de l’équilibre
Théorème : Les conditions d’Arrow-Debreu :
1. rationalité : les individus maximisent leur satisfaction, et les
entreprises, le profit.
2. Concurrence pure et parfaite
3. Marchés complets : il existe un marché pour chaque bien ou service
présent, mais aussi pour chaque bien et service futur
4. Dotation de survie : les individus disposent d’une dotation de biens
initiale
5. Convexité des courbes d’indifférence : les biens ne sont pas des
substituts parfaits
6. Rendements d’échelle décroissants
7. Absence de coûts fixes assurent l’existence d’un équilibre
concurrentiel.
80
Equilibre partiel,
Equilibre général,
Boite d’Edgeworth,
Théorie de l’échange,
Loi de Walras,
Espace d’avantage mutuel,
Tâtonnement walrassien,
courbe de contrat,
conditions d’existence de l’équilibre.
81
82
EXERCICES D’ASSIMILATION
Problème 2
Une économie d’échange fictive comporte deux individus A et B, et deux
biens, 1 et 2. Les fonctions d’utilité sont
83
CIO:
Pour Sara on a
CIO:
est l’équation de la
courbe de contrat.
84
suivant:
XN 20 80 -60
YN 50 20 +30
XS 140 80 +60
YS 50 80 -30
Solution du Problème 2:
CIO:
85
CIO: (8)
dans (7)
A l’équilibre
sont x1A=1,75 ; x2A=5,1 ; x1B=8,25 ; x2B=4,4. Et les excès de demande sont nulles (e1=e2=0).
86
Introduction
4.1. Le monopole
87
88
89
sources que nous avons déjà évoquées, comme le contrôle d’une ressources
rares ou d’un brevet.
Ces différentes sources conduisent en général à une structure de marché où
toute la demande se trouve obligée de s’adresser à une firme unique, qui a
toute latitude pour en tirer le profit le plus élevé.
Il se caractérise par l’existence d’une seule firme qui fournit un produit
absolument différent (n’ayant pas de substitut proche). Puisqu’il n’a pas de
concurrent, le monopole peut fixer le prix à sa guise. Pour maitriser le marché
et augmenter son profit, le monopoleur peut pratiquer une discrimination par
les prix et la pratique consiste, sur plusieurs marchés segmentés à pratiquer
différents prix sur ces marchés, de sorte que la recette procurée par la
dernière unité vendue ( Rm ) soit la même sur tous les marchés.
1 RT1 CT1
1 2
2 RT2 CT2
1 2
RT1 RT2 CT1 CT2
RT1 RT2 CT avec CT=CT1 +CT2
RT1 CT RT2 CT
0 et
q1 q1 q1 q2 q2 q2
RT1 RT2
Rm1 Rm 2 Cm avec Rm1 ; Rm 2
q1 q2
1) Le monopole et bien-être
90
Le prix d’équilibre de CPP est OPc et la quantité produite et vendue est OQc .
En CPP, la rente ou le surplus du consommateur est représenté par le triangle
Pc FC . Le coût de production est représenté par le rectangle OPCQ
c c
. Placé
dans les mêmes conditions de coût et de demande, le monopole maximise
son profit en égalisant son Cm au point B. A ce point il écoule la quantité
OQm au prix OPm . La rente du consommateur est alors représentée par le
2) La régulation du monopole
L’Etat, pour diminuer les effets du monopole sur les consommateurs peut
pousser celui-ci à augmenter sa production jusqu’au niveau qu’aurait produit
une firme en CPP. En lui demandant de fixer un prix maximum au niveau où
Cm = P, cela réduit les profits du monopole. Enfin, l’Etat peut aussi réduire
91
le profit du monopoleur en lui imposant une taxe sur le chiffre d’affaire, dans
ce cas le monopoleur pourra répercuter une partie de cette taxe sur les
consommateurs en décidant un prix plus élevé et une production moindre.
3) Le monopole discriminant
92
P
Qe 16 . Si Garbadrome ne satisfaisait que la demande émanant
5
96
97
mesure où leur part de marché se réduit) jusqu’à ce que les profits soient
éliminés.
98
son profit en formulant l’hypothèse que la quantité produite par son rival ne
sera pas influencée par sa propre décision de production.
Appelons I et II les deux producteurs rivaux. I produit une quantité X 1 du
bien X et II fabrique une quantité X 2 du même bien.
L’offre globale O est donc égale à la somme des deux productions:
O X1 X 2 .
R1 PX X1 R1 f X1 X 2 X1 X1 R1 X1 , X 2
R2 PX X 2 R2 f X1 X 2 X 2 X 2 R2 X1 , X 2
99
100
Marché imparfait,
Le monopole ;
l’oligopole ; le duopole ;
l’oligopsone ;
le monopsone ;
la concurrence monopolistique.
101
102
EXERCICES D’ASSIMILATION
1/ Déterminer le couple prix-quantité qui permettra à BARA de maximiser son profit, que
l’on calculera. Comparer avec un équilibre obtenu en régime de concurrence pure et
parfaite.
2/ Les pouvoirs publics décident de taxer le monopole. Ils ont le choix entre une taxe
forfaitaire de 45 unités monétaires et une taxe unitaire de 18 unités monétaires.
Calculer la quantité, le prix d’équilibre et le profit du monopole dans chaque cas.
Quelle est la situation la plus intéressante pour le monopoleur?
Problème 2
L’entreprise MANO détient le monopole de la production de photocopie à l’UFR
des Sciences Economiques de l’Institut Universitaire d’Abidjan. La demande de
photocopie par les étudiants est de la forme suivante:
Déterminer les nouvelles valeurs d’équilibre et le montant de profit maximum que peut
réaliser l’entreprise, les coûts de transport étant nuls.
3) Le collaborateur du PDG de l’entreprise, constatant l’étanchéité des deux marchés,
propose de pratiquer une politique de discrimination par les prix. De combien peut-il
augmenter le profit?
103
Solution du PROBLEME 1
1) La maximisation du profit suppose
Le monopole fait supporter une partie de la taxe unitaire par les consommateurs. La taxe
unitaire modifie les coûts totaux qui deviennent
Le monopoleur préférera la taxe forfaitaire qui lui procure le plus grand profit.
104
Par conséquent
2) Les fonctions de demande sur les marchés de l’IUA et du FUPA
sont respectivement La production totale est
Le
profit de l’entreprise augmente de
105
Introduction
106
107
1.4. Information :
109
Information des agents économiques sur les structures du système tel que
chacun est en mesure de connaître ce que les autres agents connaissent.
Ainsi, un jeu est à information complète si chaque joueur connaît toutes les
règles du jeu, et toutes les stratégies possibles pour lui-même et pour les
autres joueurs, les préférences des autres joueurs et toutes actions antérieures
à la précédente phase du jeu.
L’information est incomplète si au moins un des joueurs ne connaît pas la
structure complète du jeu.
110
Dans un article célèbre intitulé «The market for lemons: quality uncertainly
and the market mechainims» apparu dans the Quaterly Journal of Economics
en 1970, Akerlof va démontrer que le prix n’est pas nécessairement
synonyme de qualité, bonne ou mauvaise, selon son évolution. Pour cela, il
prend l’exemple d’un marché de 100 voitures d’occasion où cinquante sont
des modèles de mauvaise qualité et cinquante sont des modèles de bonne
qualité. Qui connaît la qualité du modèle proposé ? Certainement pas
l’acheteur. Seul le propriétaire dispose de l’information. Pour les acheteurs
potentiels, l’asymétrie d’information est totale. Quel sera le prix du marché ?
Tout laisse à penser que le propriétaire d’une voiture de mauvaise qualité est
prêt à la vendre beaucoup moins chère que le propriétaire d’une voiture de
bonne qualité. Soit par exemple 3000 euros pour le premier et 6000 euros
pour le second. Le même raisonnement conduit les acheteurs à retenir un prix
plafond légèrement supérieur soit 3300 euros et 6600 euros. Si la qualité des
modèles est parfaitement identifiée, pas de problèmes. Les fourchettes de
prix seront respectivement de 3000 – 3300 et de 6000 – 6600 euros.
Par contre, que se passe-t-il si l’acheteur est incapable d’estimer la qualité
du modèle proposé, l’asymétrie d’information oblige ?
A cette question, Akerlof répond en proposant un prix unique sur le marché
qui pourrait être la moyenne des deux prix plafonds retenus dans l’hypothèse
d’une information parfaite, soit (3300 + 6600) / 2 = 4950 euros. Mais à ce
prix, seuls seront en vente les modèles de médiocres qualités.
113
Conclusion
114
115
Asymétrie de l’information,
Salaire d’efficience,
Sélection adverse,
Information,
Information complète,
Information incomplète,
Information sécrète,
Information privée.
L’apport d’Akerlof.
116
117
EXERCICES D’ASSIMILATION
118
Bibliographie générale
119
INTRODUCTION …………………………………………………………………….3
CHAPITRE I : ANALYSE DU COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR ....5
I- Analyse de quelques thèmes …………………………………………………....6
1- Introduction du revenu et du loisir dans la fonction d’utilité………………....6
2- L’approche primale…………………………………………………………....6
2.1- Les fonctions de demande marshallienne………………………………..7
2.2- Propriétés de la fonction de demande marshallienne…………………....7
2.3- La fonction d’utilité indirecte : Identité de ROY………………………...8
3- L’approche duale de la théorie du consommateur……………………………10
3.1- La fonction de demande compensée ou hicksienne ……………………10
3.2- La fonction de revenu compensé ………………………………………11
3.3- Variation compensatrice du revenu ……………………………………12
II- Fondements de l’analyse « Coût-avantage » …………………………………14
1- Le surplus du consommateur…………………………………………………14
a- Définition et formulation mathématique du surplus……………………..15
b- Variation du surplus des consommateurs………………………………..16
c- Bénéfice social, surplus social et surplus des producteurs……………….17
2- Effet de la subvention et de la taxation des prix sur le surplus du
consommateur………………………………………………………………………18
CHAPITRE II : SUBSTITUTION ET COMPLEMENTARITE DES FACTEURS
DE PRODUCTION………………………………………………..27
I- Concept d’élasticité de substitution entre facteurs…………………………...32
1- Elasticité technique de substitution………………………………………….34
2- Elasticité- prix de substitution……………………………………………….35
3- Equivalence entre les deux notions…………………………………………..36
II- Notion de substitution et de complémentarité……………………………….38
CHAPITRE III : EQUILIBRE GENERAL ET BIEN-ETRE ECONOMIQUE…..46
I- Equilibre général concurrentiel ………………………………………………46
1- Point de l’analyse sur l’équilibre partiel …………………………………….50
2- Equilibre général d’une économie d’échange ……………………………….52
a- Echange pur de deux biens par deux consommateurs ………………..53
120
THEORIES
MICROECONOMIQUES
2
YERADE JEANNE N’KONGON
122
Introduction aux
marchés financiers
Rodolphe LOA BI
Page 190
1 of 343
Introduction aux marchés financiers
Rodolphe LOA BI
Page 192
3 of 343
Introduction aux marchés financiers
Avant-propos
Page 194
5 of 343
Introduction aux marchés financiers
Introduction
Un marché financier est un marché sur lequel des personnes, des sociétés
privées et des institutions publiques peuvent négocier des titres financiers,
matières premières et autres actifs, à des prix qui reflètent l’offre et la
demande.
Les marchés financiers ont entre autres pour objectif de faciliter : La collecte
et l’investissement de capitaux (sur les marchés de capitaux), le transfert des
risques (sur le marché des produits dérivés), et l’établissement de valeurs et
de taux (cotations). Les marchés peuvent être classés par type d’actif : Le
marché des marchés obligataires, le marché des actions, le marché des
matières premières, le marché des changes et le marché des taux.
Ce cours a pour objectif de montrer que les principes de base des marchés
financiers sont relativement simples. Le support de cours est structuré en
cinq chapitres : le marché obligataire (Chapitre I), le marché des actions
(Chapitre II), le marché à terme des matières premières (Chapitre III), le
marché des changes (Chapitre IV) et enfin le marché de taux (Chapitre V).
nj
Cc i Vn
365
avec i : taux d’intérêt nominal
nj : nombre de jours écoulés depuis le dernier coupon et Vn : valeur
nominale de l’obligation.
120
Cc 0,025 1000 8,30
365
Schématiquement, quand les taux d’intérêt montent (par exemple quand les
grandes banques centrales augmentent leurs taux directeurs), le cours des
obligations en circulation baisse, et vice versa.
Ces mouvements n’ont pas de conséquences pour les investisseurs qui
conservent leurs obligations jusqu’à échéance, puisqu’elles seront
remboursées à leur valeur d’origine. Les épargnants supportent simplement
un manque à gagner s’ils conservent jusqu’au bout une obligation qui leur
rapportait moins que d’autres obligations émises plus tard (cas d’une hausse
des taux). Si les taux baissent, ils se seront privés d’une plus-value, en
gardant leurs obligations, mais auront des revenus plus importants. Le choix
dépend souvent de considérations fiscales. Si les revenus sont plus imposés
que les plus-values, on privilégiera les plus-values, à condition que la
différence soit substantielle, car il peut également y avoir des coûts de
frottement (droits d’entrée sur le nouveau produit sur lequel on veut
réinvestir).
Par ailleurs, plus l’échéance de l’obligation est courte, plus le risque de taux
est faible. En effet, dans un intervalle de temps réduit, les variations des taux
d’intérêt seront moins importantes. Elles auront donc moins d’impact sur la
valeur d’une obligation dont l’échéance se rapproche.
11
Une obligation offre un coupon de 4,8 %. Son cours boursier est de 96. Le
rendement du coupon (ou rendement courant) est donc égal à 5 % soit
((4,8/96) ×100)).
13
15
17
EXERCICES D’ASSIMILATION
marché dans le sens habituellement compris, car le prix auquel l’action est
proposée à la vente n’est pas établi comme le point d’équilibre entre une
offre et une demande ; il s’agit d’un prix fixe pour une quantité déterminée
de titres nouveaux proposés pendant une période fixée à l’avance.
Une fois toutes les actions nouvelles vendues par l’entreprise, les échanges
peuvent commencer entre investisseurs. On dit alors que les titres
s’échangent sur un marché secondaire. Lorsque ce marché est organisé, on
parle de Bourse.
Les actions ordinaires donnent à leurs propriétaires des droits sur la société :
droit à l’information, droits de vote lors des Assemblées générales
d’actionnaires et droits financiers, comme celui de recevoir des dividendes.
A côté des actions proprement dites, il existe aussi des titres boursiers
apparentés : il s’agit des « bons de souscription d’actions (BSA) ». Ces
titres sont généralement distribués par les entreprises aux actionnaires afin
de leur permettre d’acheter des actions supplémentaires à un prix défini ou
non à l’avance : ils font eux aussi l’objet d’une cotation permanente jusqu’à
la date limite prévue pour l’achat des actions. Ils présentent un risque
similaire à celui de l’action de la société qui les a émis. Les sociétés
émettrices s’engagent parfois à les racheter au prix d’émission, s’ils n’ont
pas été exercés pendant leur durée de vie. Certaines actions sont assorties
d’un ou plusieurs de ces bons : ce sont les Actions à bons de souscription
d’action (Absa), émises lors d’augmentations de capital.
Les stock-options (ou options sur titres)
Les stock-options (ou options sur titres en français) sont des options d’achat
d’actions d’une société à un cours déterminé et une date d’exercice fixée.
Elles sont attribuées par les entreprises à leurs dirigeants (rarement à
21
1
La dernière réforme, en date d’août 2015.
23
25
En règle générale, cet avantage est attribué aux actionnaires qui conservent
leurs titres sur une période assez longue et qui par là-même indiquent qu’ils
souhaitent accompagner le développement de l’entreprise et non réaliser
une plus-value de court terme.
Pour les entreprises qui décident de recourir à cette mesure, l’intérêt est de
fidéliser les actionnaires « stables », c’est-à-dire ceux qui sont le plus à
même de souscrire à des augmentations de capital futures et à s’inscrire dans
une logique de long terme. Il peut aussi s’agir de renforcer le pouvoir des
gros actionnaires « de référence », ceux qui contrôlent effectivement
l’entreprise par leur poids au capital, de façon à protéger l’entreprise de
tentatives de prises de contrôle inamicales.
Concrètement, les sociétés cotées concernées par la mise en place du droit
de vote double devront identifier ceux de leurs actionnaires qui auront
conservé leurs titres pendant au moins deux ans. Ceci n’est possible que pour
les actions détenues au nominatif, c’est-à-dire au registre de la société. Les
titres au porteur, c’est-à-dire ceux détenus anonymement ne pourront
bénéficier de cette mesure.
gain est plus élevée, ce qui signifie qu'il peut espérer faire fructifier son
épargne de façon nettement plus importante.
Mais le risque, qu’est-ce que c’est exactement? On distingue généralement
quatre types de risques associés aux placements en actions.
31
de gestion plus élevés que ceux qui sont prélevés sur des OPCVM investis
sur des supports en euros.
L’investisseur doit donc être bien conscient lorsqu’il achète des titres, ou des
parts d’OPCVM actions, qu’il court un risque de perte d’une partie de sa
mise de fonds initiale si l’évolution des cours des actions n’est pas favorable.
II.5.1. Formalisation
Calcul du taux de rentabilité de l’action : Rt
P : prix de l’action
33
Dt Pn
P0
(1 Rt )t (1 Rt ) n
2
Le dividende par action = bénéfice net de l’exercice clos / nombre d’actions
Investir dans des actions constitue un placement considéré comme l'un des
plus risqués, dans le sens où il est possible de subir une perte en capital
entre le moment de l'achat et celui de la revente des titres.
Tout d’abord, les actions peuvent être cotées en bourse, ou non cotées.
Dans ce dernier cas, elles s’échangent de gré-à-gré entre les investisseurs,
à un prix qu’ils fixent entre eux.
35
EXERCICES D’ASSIMILATION
engagements ne peuvent pas être revendus ou, s’ils peuvent l’être, c’est avec
beaucoup moins de simplicité que sur un marché à terme (voir ci-après).
Cette solution permet à l’agriculteur de se protéger contre une baisse des
cours, elle lui interdit cependant de profiter d’une éventuelle hausse des
cours entre août et décembre. Plus précisément, elle empêche l’agriculteur
de bénéficier d’une éventuelle hausse des cours au-delà du prix p. On appelle
contrat « forward » ce type de contrat, alors que l’équivalent anglais des
contrats à terme est « futures ».
III.2.3. Utilisation ‘’simple” d’un marché à terme
On fait l’hypothèse qu’il existe un marché à terme organisé pour les pommes
de terre en France. Une première solution très simple à mettre en œuvre
consiste pour l’agriculteur à prendre des engagements à vendre fin décembre
les pommes de terre à un prix p. En termes techniques on dira que
l’agriculteur vend des contrats échéance décembre ; si l’agriculteur doit
vendre 200 tonnes de pommes de terre et que chaque contrat porte sur 25
tonnes, alors il devra vendre 8 contrats. Ce cas de figure paraît très proche
de celui de la vente différée ; il en diffère cependant sur trois points: tout
d’abord, l’existence du marché à terme facilite considérablement la
recherche d’une contrepartie: il suffit à l’agriculteur de consulter la cote et,
si les cours lui conviennent, de proposer 8 contrats pour l’échéance
décembre; ensuite, l’interposition d’une chambre de compensation entre
l’acheteur et le vendeur garantit à l’agriculteur que l’acheteur ne fera pas
défaut ; enfin, le marché à terme permet éventuellement de racheter les
contrats avant leur échéance en cas de chute des cours de ceux-ci.
39
À l’approche de l’échéance les prix à terme et les prix spot convergent sous
l’effet d’opérations d’arbitrage. Stricto sensu un arbitrage consiste à
construire une opération sans risque permettant de tirer profit d’une
différence de prix injustifiée, dans l’espace ou dans le temps. Dans sa forme
la plus simple, l’arbitrage consiste par exemple à acheter des matières
premières sur un marché où elles sont sous cotées pour les revendre sur un
autre marché où leur prix est plus élevé.
Dans le cas des marchés à terme deux situations de marché offrent des
opportunités d’arbitrage (OA) :
A l’approche de l’échéance, les prix à terme et les prix spot convergent sous
l’effet d’opérations d’arbitrage. Stricto sensu un arbitrage consiste à
construire une opération sans risque permettant de tirer profit d’une
différence de prix injustifiée, dans l’espace ou dans le temps.
Dans sa forme la plus simple, l’arbitrage consiste par exemple à acheter des
matières premières sur un marché où elles sont sous cotées pour les revendre
sur un autre marché où leur prix est plus ´élevé. On voit parfois des
opérateurs acheter du soja en Argentine pour le revendre à Rotterdam si la
différence de prix est suffisante pour couvrir les frais et laisser une marge.
En conduisant massivement ce type d’opérations, on fait augmenter les prix
en Argentine et on les fait baisser à Rotterdam, jusqu’au moment où l’écart
s’est suffisamment resserré pour ne plus offrir d’opportunité d’arbitrage.
Dans le cas des marchés à terme deux situations de marché offrent, des
opportunités évidentes d’arbitrage (OA) :
– si à l’approche de l’échéance le prix spot, égal à 200, est inférieur au prix
du contrat, égal à 220, un arbitragiste peut réaliser un gain certain. Il suffit
pour cela qu’il achète immédiatement sur le marché physique en s’engageant
à revendre sur le marché à terme quelques jours plus tard. Ce faisant il réalise
un gain égal à [(220 - 200) - frais];
43
Il arrive cependant que la cohérence entre prix spot et prix à terme ne soit
pas respectée. Diverses explications ont été fournies ; un cas très intéressant
de base négative (ou inférieure aux coûts de stockage) peut surgir lorsque
des acteurs ont un intérêt très fort à détenir un stock physique,
immédiatement. C’est notamment le cas lorsque des opérateurs industriels
veulent absolument détenir certaines matières premières pour assurer la
continuité de leur process: dans ce cas, ils sont prêts à acheter
immédiatement sur le marché spot plutôt que d’attendre des prix moindres
mais à une date plus ou moins éloignée.
45
47
EXERCICES D’ASSIMILATION
49
Le couple EUR/USD est ainsi celui qui s’échange le plus dans le monde : en
2016 il représentait 23 % des échanges de monnaies considérées par paires.
51
53
Le marché des changes est le marché sur lequel se retrouvent tous les
participants désireux de vendre ou d’acheter une devise contre une autre. Il a
aussi pour fonction de déterminer les prix d’échanges, c’est-à-dire le taux de
change entre chaque couple de devises.
EXERCICES D’ASSIMILATION
55
Le taux de change d’une devise (appellation d’une monnaie qui est acceptée
à l’étranger) est le cours, c’est-à-dire le prix, de cette devise par rapport à
une autre devise.
V.1. Le marché
Sur les sites d’information financière ou les pages spécialisées des journaux,
nous pouvons lire par exemple EUR/GBP=0,8250/0,8252. Le premier prix
est le cours de vente de la première devise mentionnée, ici l’euro. Le second
prix est le cours d’achat de la première devise.
En termes explicites, EUR/GBP=0,8250/0,8252 signifie qu’un euro (EUR)
se vend à 0,8250 livre sterling (GBP) et qu’un euro s’achète pour 0,8252
livre sterling. La convention veut que ces taux de change soient exprimés
avec quatre chiffres après la virgule.
Il est aisé de distinguer le cours de vente et le cours d’achat en se souvenant
que le cours de vente est toujours inférieur au cours d’achat. En fonction de
la commission retenue par l’agent de change, l’écart entre cours de vente et
cours d’achat appelé aussi spread peut être plus ou moins grand.
Par souci de simplicité et afin d’établir un standard international qui permet
de parler de toutes les devises où que l’on soit dans le monde sans barrières
de langue, chaque monnaie a une abréviation en trois lettres. Souvent – mais
c’est loin d’être une règle générale – les deux premières lettres indiquent le
pays, et la troisième fait référence au nom de la devise. Par exemple, voici
les abréviations des monnaies des Etats-Unis, de la Grande Bretagne, de la
Chine et du Japon :
Enfin, on ne peut pas évaluer la valeur d’une devise dans l’absolu; c’est
pourquoi elle est toujours exprimée relativement à une autre monnaie par un
taux de change, et en observant les variations de ce taux dans le temps.
Chaque devise a donc un taux de change vis-à-vis de chacune des autres
devises. On parle de taux de change bilatéral pour désigner le rapport
d’échange entre deux devises et de taux de change effectif lorsque l’on
considère l’ensemble des taux de change bilatéraux. Pour l’établir on
pondère en général chaque taux de change bilatéral par la part du commerce
international du pays réalisée dans cette devise.
Dans le cadre des taux de change flottants, les Etats-Unis et la zone euro ont
adopté une politique de laisser-faire vis-à-vis de l’évolution des taux de
change. Ainsi, la Banque Centrale Européenne n’intervient pas sur le marché
des changes pour influencer le taux de change de l’euro. Depuis 2005, la
Chine a quant à elle opté pour un taux de change flottant administré avec une
référence à un panier de devises. Entre juillet 2005 et juillet 2008, le yuan
(appelé aussi renminbi) s’est apprécié d’environ 21% face au dollar. Mais ce
système a été suspendu en juillet 2008, rétablissant de fait le lien fixe entre
yuan et dollar, au nom de la protection nécessaire de l’économie chinoise
contre les conséquences de la crise financière mondiale.
Il est donc indispensable, surtout pour les multinationales et les banques qui
gèrent des volumes très importants de liquidités et sont exposées à plusieurs
monnaies, de se couvrir contre les fortes fluctuations de taux de change.
Le marché des changes leur donne pour cela accès à des instruments de
couverture variés comme les opérations à terme ou bien des
produits dérivés plus complexes comme les swaps ou bien les options.
61
EXERCICES D’ASSIMILATION
63
References
Avant-propos .......................................................................................... 5
65
Introduction aux
marchés financiers
Rodolphe LOA BI
67
Analyse des
données
économiques
Rodolphe LOA BI
SOMMAIRE
1.1.1 Comptabilité
1.1.2 Finance
1.1.3 Marketing
1.1.5 Economie
Les applications statistiques telles que celles décrites dans cette section font
partie intégrante de cet ouvrage. De tels exemples fournissent un aperçu de
l’étendue des applications statistiques. Pour compléter ces exemples, nous
avons demandé à des personnes utilisant des statistiques dans les domaines
commercial et économique, de rédiger des articles dans la section intitulée «
Statistiques appliquées », afin d’introduire les outils présentés dans chaque
chapitre. Les applications décrites dans Statistiques appliquées illustrent
concrètement l’importance des statistiques.
1.2 DONNÉES
Les données sont les faits et les chiffres qui sont collectés, analysés et
résumés pour pouvoir ensuite être interprétés. Toutes les données collectées
dans une étude particulière forment l'ensemble de données de l’étude. Le
tableau 1.1 présente un ensemble de données contenant des informations
relatives à 25 sociétés faisant partie de l’indice
Les éléments sont les entités auprès desquelles les données sont collectées.
Pour l’ensemble de données du tableau 1.1. Chaque titre individuel d’une
société est un élément ; les noms des éléments apparaissent dans la première
colonne. Puisqu’il y a 25 titres, l’ensemble de données contient 25 éléments.
Lorsque les données d’une variable consistent en des labels ou des noms
utilisés pour identifier une caractéristique de l’élément, l’échelle de mesure
est nominale. Par exemple, en se référant au tableau 1.1, nous voyons que
l’échelle de mesure de la variable place boursière est nominale, dans la
mesure où N et NQ sont les noms utilisés pour identifier l’endroit où le titre
de la société est échangé. Dans les cas où l’échelle de mesure est nominale,
7
L’échelle de mesure d’une variable est ordinale si les données exhibent les
propriétés nominales et qu’il est possible de les ordonner. Par exemple,
Eastside Automotive envoie à ses clients un questionnaire dans le but de
recueillir des données sur la qualité du service de réparation. Chaque client
attribue une note au service de réparation, allant de « excellent » à « mauvais
», en passant par « bon ». Puisque les données obtenues sont des labels -
excellent, bon, mauvais - les données ont des propriétés nominales. De plus,
elles peuvent être ordonnées en fonction de la qualité du service. La mention
« excellent » est attribuée au meilleur service, suivie par ordre décroissant
de qualité des mentions « bon » puis « mauvais ». Ainsi, l’échelle de mesure
est ordinale. Notez que les données ordinales peuvent également être
enregistrées en utilisant un code numérique. Par exemple, le classement
Business Week des données du tableau 1.1 correspond à des données
ordinales. Il fournit un classement de 1 à 500 fondé sur l’estimation que fait
Business Week de la solidité de la société.
Par ailleurs, les données peuvent être classées en fonction de leur nature
qualitative ou quantitative. Les données qualitatives incluent des labels ou
des noms utilisés pour identifier une caractéristique de chaque élément.
L’échelle de mesure des données qualitatives peut être ordinale ou nominale
et les données peuvent être numériques ou non. Les données quantitatives
ont des valeurs numériques et présentent un caractère dénombrable. Les
données quantitatives ont une échelle de mesure cardinale ou de rapport.
Une variable qualitative est une variable dont les données sont qualitatives,
et une variable quantitative est une variable dont les données sont
quantitatives. L'analyse statistique appropriée à une variable particulière
dépend de sa nature qualitative ou quantitative. Si la variable est qualitative,
l'analyse statistique est plutôt limitée. Nous pouvons résumer des données
qualitatives en dénombrant le nombre d'observations ou en calculant la
proportion d’observations dans chaque catégorie qualitative. Cependant,
même lorsque des données qualitatives utilisent un code numérique, des
opérations arithmétiques telles que l’addition, la soustraction, la
multiplication et la division, ne permettent pas d’obtenir des résultats ayant
un sens. La section 2.1 traite des méthodes d’analyse des données
qualitatives.
10
11
Moyenne mensuelle
2004 2005
Mois
Figure du Prix moyen d'un gallon d'essence sans plomb aux États-Unis
14
Les dirigeants qui désirent utiliser les données et les analyses statistiques
comme outil d’aide à la décision, doivent tenir compte du coût et du temps
que nécessite l’obtention des données. L’utilisation de sources existantes est
souhaitable lorsque les données doivent être obtenues rapidement. Si les
données importantes ne sont pas disponibles auprès d’une source existante,
le temps et les coûts d’acquisition des données doivent être évalués. Dans
tous les cas, il est important de considérer la contribution de l'analyse
statistique dans le processus de prise de décision. Le coût d’acquisition des
données et de l’analyse qui en découle, ne doit pas excéder les gains générés
par l’utilisation de l’information pour prendre une meilleure décision.
Une erreur dans l’acquisition des données intervient lorsque la valeur inscrite
ne correspond pas à la vraie valeur, c’est-à-dire celle qui aurait été obtenue
avec une procédure d’acquisition correcte. De telles erreurs peuvent survenir
de différentes manières. Par exemple, un enquêteur peut faire une erreur
d’enregistrement, noter qu’un individu a 42 ans au lieu de 24 ans, ou bien la
personne interrogée peut mal interpréter la question et donner une réponse
incorrecte.
Les analystes expérimentés prennent grand soin de ne pas faire d’erreur dans
la collecte et l’enregistrement des données. Des procédures de détection des
incohérences existent. Par exemple, l’attention de l’analyste sera attirée
15
16
17
EXERCICES D’ASSIMILATION
18
► Distribution de fréquence
l’axe horizontal), on note les labels ou noms utilisés pour identifier les
classes (les catégories). Sur l’autre axe du graphique (généralement l’axe
verticale), on note la fréquence absolue, relative ou en pourcentage.
Chaque classe est représentée par une barre de largeur égale dont la hauteur
correspond à la fréquence absolue, relative ou en pourcentage de la classe.
Pour des données qualitatives, les barres doivent être séparées, reflétant le
fait que chaque classe est une catégorie à part. La figure ci-dessus représente
le diagramme en barres de la distribution de fréquence des 50 achats de
boisson non-alcoolisée. Le graphique révèle également que Coca-Cola,
Pepsi et Coca Light sont les marques les plus achetées.
20
21
12 14 19 18
15 15 18 17
20 27 22 23
22 21 33 28
14 18 16 13
23
Dans l’ensemble de données sur la durée des audits de fin d’année, la valeur
la plus élevée est 33 et la plus petite est 12. Puisque nous avons décidé de
répartir les données en 5 classes, la largeur approximative d’une classe est
égale à 4,2 ((33-12) / 5 = 4,2). Par conséquent, nous décidons d’arrondir ce
chiffre et d’utiliser une largeur de classe de 5 jours dans la distribution de
fréquence.
24
Après avoir décidé d’utiliser 5 classes, chacune d’une largeur de 5 jours pour
construire la distribution de fréquence des données sur la durée des audits du
tableau 2.4 ci-dessus, l’étape suivante consiste à spécifier les limites de
classe pour chacune de ces classes.
Pour les données sur la durée des audits du tableau 2.4, nous sélectionnons
10 jours comme étant la limite inférieure et 14 comme étant la limite
supérieure de la première classe. Cette classe est notée 10-14 dans le tableau
2.5. La plus petite observation, 12, est incluse dans la classe 10-14. Nous
sélectionnons ensuite 15 jours comme la limite inférieure et 19 la limite
supérieure de la deuxième classe. Nous continuons ainsi et obtenons les cinq
classes suivantes : 10-14, 15-19, 20-24, 25-29 et 30-34. La plus grande
observation, 33, est incluse dans la classe 30-34. La différence entre les
limites inférieures de deux classes adjacentes correspond à la largeur de la
classe. En utilisant les deux premières limites inférieures de classe, 10 et 15,
on constate que la largeur d’une classe est égale à 5 (15 — 10 = 5).
25
10-14 4
15-19 8
20-24 5
25-29 2
30-34 1
total 20
26
27
2.2.3 Ogive
28
Jusqu’ici dans ce chapitre, nous nous sommes concentrés sur les méthodes
graphiques et sous forme de tableaux utilisées pour résumer les données
d’une variable à un moment précis. Souvent, un dirigeant s’intéresse aux
méthodes graphiques et sous forme de tableaux qui peuvent aider à la
compréhension de la relation pouvant exister entre deux variables. Les
tabulations croisées et les nuages de points sont de tels outils.
30
1 Bon 18
2 Très bon 22
3 Bon 28
4 Excellent 38
S Très bon 33
1 Bon 28
1 Très bon 19
1 Très bon 11
9 Très bon 23
10 Bon 13
Bon 42 40 2 0 84
Excellent 2 14 28 22 66
31
Une tabulation croisée de ces données est présentée dans le tableau 2.8 de
tabulation croisée. Dans les marges du tableau 2.8 sont spécifiées les classes
des deux variables. A gauche du tableau, apparaissent en ligne les trois
classes de la variable qualité (bon, très bon, excellent). En haut du tableau,
apparaissent en colonne les quatre classes de la variable prix (10-19 $, 20-29
$, 30-39 $ et 40-49 $). Pour chaque restaurant de l’échantillon, on a un niveau
32
Bon 0,28 28
Excellent 0,22 22
33
10-19$ 0,26 26
20-29 $ 0,39 39
30-39 $ 0,25 25
40-49 $ 0,09 9
34
de qualité le plus faible (bon), on voit que les pourcentages les plus
importants sont associés aux restaurants les moins chers (50 % ont des prix
variant entre 10 et 19 dollars et 47,6 % ont des prix variant entre 20 et 29
dollars). Pour les restaurants ayant le niveau de qualité le plus élevé
(excellent), on voit que les plus importants pourcentages sont associés aux
restaurants les plus chers (42,4 % ont des prix variant entre 30 et 39 dollars
et 33,4 % ont des prix variant entre 40 et 49 dollars). Ainsi, la même relation
entre le prix et la qualité du repas apparaît encore : les repas les plus chers
sont associés aux restaurants ayant les niveaux de qualité les plus élevés.
Prix du repas
35
36
1 2 50
2 5 57
3 1 41
4 3 54
5 4 54
6 1 38
7 5 63
8 3 48
9 4 5
10 2 46
Les nuages de point ci-après représentent les principales formes des nuages
de points et le type de relation qu’elles suggèrent. Le graphique en bas à
gauche décrit une relation positive. Le graphique en haut à gauche ne révèle
37
38
39
40
3.1.1 Moyenne
► Moyenne d'échantillon
3.1.2 Médiane
La médiane est une autre mesure de tendance centrale pour une variable.
Lorsque les données sont classées en ordre croissant (de la plus petite à la
plus grande valeur), la médiane correspond à la valeur centrale. Lorsque le
nombre d’observations est impair, la médiane correspond à la valeur
centrale. Un nombre pair d’observations n’a pas une unique valeur centrale.
Dans ce cas, la convention consiste à définir la médiane comme la moyenne
41
► Médiane
Classer les observations en ordre croissant (de la plus petite à la plus grande
valeur).
3310 3355 3450 3480 3480 3490 3520 3540 3550 3650 3730 3925
42
Puisque le nombre d’observations (n = 12) est pair, les deux valeurs centrales
sont : 3 490 et 3 520. La médiane correspond à la moyenne de ces deux
valeurs.
3.1.3 Mode
Une troisième mesure de tendance centrale est le mode. Le mode est défini
de la façon suivante.
43
► Mode
3.1.4 Percentiles
44
Environ p pour cent des observations ont une valeur inférieure au pe percen-
tile ; environ (100- p) pour cent des observations ont une valeur supérieure
au p' percentile. Le p' percentile est défini formellement de la façon suivante:
► Percentile
Le p* percentile est la valeur telle que au moins p pour cent des observations
sont inférieures ou égales à cette valeur, et au moins (100 - p) pour cent des
observations sont supérieures ou égales à cette valeur.
Les résultats des tests d’admission des grandes écoles et universités sont
fréquemment rapportés en termes de percentiles. Par exemple, supposez
qu’un candidat obtienne une note de 54 à l’oral du test d’admission. Les
résultats de cet étudiant ne sont pas directement comparables à ceux obtenus
par d’autres étudiants ayant effectué le même test. Cependant, si la note de
54 correspond au 70e percentile, nous savons qu'approximativement 70 %
des étudiants ont une note inférieure à celle de cet individu et
qu’approximativement 30 % des étudiants ont une note supérieure.
► Calculer le pe percentile
Etape 1. Classer les données en ordre croissant (de la plus petite à la plus
grande valeur).
Pour illustrer cette procédure, déterminons le 85e percentile pour les données
sur les salaires initiaux du tableau 3.1.
En reprenant les données, on s’aperçoit que le 85e percentile est égal à 3 730.
Considérons à présent le calcul du 50e percentile pour les données sur les
salaires initiaux. En appliquant l’étape 2, on obtient
3.1.5 Quartiles
46
Les quartiles sont des percentiles particuliers ; aussi, les étapes de calcul des
percentiles peuvent être directement appliquées au calcul des quartiles.
Les données sur les salaires initiaux sont de nouveau classées en ordre
croissant. Q2, le deuxième quartile (la médiane), a déjà été calculé : il est égal
à 3 505.
3310 3355 3450 3480 3480 3490 3520 3540 3550 3650 3730 3925
Puisque / est un nombre entier, l’étape 3(b) indique que le premier quartile,
ou 25e percentile, est la moyenne de la 3e et de la 4e observation ; ainsi, =
(3450 + 3580)/2 = 3465.
47
48
49
3.2.1 Étendue
► Étendue
Reprenons les données sur les salaires initiaux des diplômés d’une école de
commerce du tableau 3.1. Le salaire initial le plus élevé est de 3 925 et le
plus petit est de 3 310. L’étendue est égale à 3 925-3 310 = 615.
Bien que l’étendue soit la mesure de dispersion la plus simple à calculer, elle
est rarement utilisée seule parce qu’elle est basée uniquement sur deux
observations et donc est très influencée par les valeurs extrêmes. Supposons
que l’un des diplômés ait un salaire initial de 10 000 dollars par mois. Dans
ce cas, l’étendue serait égale à 10 000-3 310 = 6 690 au lieu de 615. Cette
valeur importante de l’étendue ne décrit pas correctement la dispersion des
données, qui contiennent 11 observations sur 12 comprises entre 3 310 et
3 730.
50
L’étendue interquartile (EIQ) est une mesure de dispersion qui n’est pas
dépendante des valeurs extrêmes. Cette mesure de dispersion est égale à
l’écart entre le troisième quartile Q3 et le premier quartile Q1 En d’autres
termes, l’intervalle interquartile mesure l’étendue de la moitié centrale des
observations.
► Étendue interquartile
EIQ = Q3 – Q1
Pour les données sur les salaires mensuels initiaux, les 1er et 3e quartiles sont
respectivement égaux à 3 465 et 3 600. Ainsi, l’intervalle interquartile est
égal à 3 600-3 465 = 135.
3.2.3 Variance
La variance est une mesure de dispersion qui utilise toutes les observations.
La variance est basée sur la différence entre la valeur de chaque observation
(xi) et la moyenne (X barre pour un échantillon, µ pour la population). La
différence entre chaque observation x. et la moyenne est appelée écart par
rapport à la moyenne. Pour un échantillon, un écart par i apport à la moyenne
s’écrit (Xi - X barre) ; pour une population, il s’écrit (X i – µ). Pour calculer
la variance, les écarts par rapport à la moyenne sont élevés au carré.
Si les données sont issues d’une population, la moyenne des écarts au carré
est appelée variance de la population.
51
► Variance de la population
X
2
2
i
Dans la plupart des études statistiques, les données à analyser sont issues
d’un échantillon. Le calcul de la variance d’un échantillon nous permet
généralement ensuite il estimer la variance de la population σ2. Bien qu’une
explication détaillée ne soit pas l’objet de ce paragraphe, on peut souligner
que si la somme des écarts par rapport à la moyenne au carré est divisée par
n - 1 et non par «, la variance de l’échantillon fournira un estimateur sans
biais de la variance de la population. Pour cette raison, la variance de
l’échantillon, notée s2, est définie de la façon suivante :
► Variance de l'échantillon
X
2
X
2
i
n 1
Remarquez que dans les tableaux 3.3 et 3.4, nous avons noté à la fois la
somme des écarts par rapport à la moyenne et la somme des écarts par rapport
à la moyenne au carré. Pour tout ensemble de données, la somme des écarts
par rapport à la moyenne est toujours égale à zéro. Ainsi, comme indiqué
Tableau 3.3 Calcul des écarts et des écarts au carré par rapport à la
moyenne pour les données relatives à la taille des classes
moyenne Xi - X
2
classe (Xi) X)
46 44 2 4
54 44 10 100
42 44 -2 4
46 44 2 4
32 44 12 144
Somme=0 Somme=256
53
Xi - X 2
3540 3540 0 0
2
Xi - X 2
301850
27440,91
n 1 11
54
► Écart type
L'écart type est plus facile à interpréter que la variance puisqu'il est mesuré
dans les mêmes unités que les données.
► Coefficient de variation
Ecart type
100
Moyenne
55
2
X i2 n X 2
n 1
56
Les logiciels statistiques et les tableurs peuvent être utilisés pour calculer les statistiques
descriptives présentées dans ce chapitre.
L'écart type constitue une mesure très utilisée du risque associé aux investissements boursiers
et aux fonds communs de placement Il fournit une mesure des fluctuations mensuelles des
rendements par rapport au rendement moyen de long terme.
Arrondir la valeur de la moyenne d'échantillon x et les valeurs des écarts au carré (x, - x)2
peut introduire des erreurs lorsqu'une calculatrice est utilisée pour calculer la variance et
l'écart type. Pour réduire les erreurs d'arrondis, nous recommandons d'utiliser au moins six
chiffres après la virgule dans les calculs intermédiaires. La variance (ou l'écart type) peut
ensuite être arrondie à deux chiffres après la virgule.
57
Xi X
Zi
Où
58
Les valeurs des variables centrées réduites pour les données sur la taille des
classes sont énumérées dans le tableau 3.5. La moyenne d’échantillon, x =
44, et l’écart type d’échantillon, 5 = 8, ont été calculés précédemment. La
valeur de la variable centrée réduite de la 5e observation, égale à -1,5, indique
que cette observation est la plus éloignée de la moyenne ; elle se situe à 1,5
écart type en-dessous de la moyenne.
► Théorème de Chebyshev
Au moins (l- 1/z2) des observations doivent se situer au plus à |z| écarts type
de part et d'autre de la moyenne (c'est-à-dire dans l'intervalle [ X - z ; X +
z ]), avec z supérieur à 1.
59
Tableau 3.5: Valeur de la variable centrée réduite pour les données sur
la taille des classes
(Xi- X )
46 2 2/8 = 0,25
54 10 10/8 = 1,25
42 -2 -2/8 = -0,25
46 2 2/8 = 0,25
Pour les notes comprises entre 60 et 80, on peut remarquer que 60 correspond
à la moyenne moins 2 fois l’écart type et 80 correspond à la moyenne plus 2
60
Pour les notes comprises entre 58 et 82, puisque (58 — 70)/5 = -2,4, 58 se
situe à 2,4 écarts type en-dessous de la moyenne et puisque (82-70)/5 = +2,4,
82 se situe à 2,4 écarts type au-dessus de la moyenne. En appliquant le
théorème de Chebyshev avec z = 2,4, on obtient
= 0,826
1 1
1 2 1 2
0,826
Z 2,4
Au moins 82,6 % des étudiants doivent avoir une note comprise entre 58 et
82.
► Règle empirique
62
• Presque tous les flacons doivent peser entre 15,25 et 16,75 onces (la
moyenne plus ou moins 3 écarts type).
Les variables centrées réduites peuvent être utilisées pour identifier les
valeurs aberrantes. Rappelons que la règle empirique nous permet de
conclure que, pour des données distribuées en forme de cloche, presque
toutes les observations sont comprises entre la moyenne et plus ou moins 3
écarts type. Ainsi, en utilisant les variables centrées réduites pour identifier
63
Le théorème de Chebyshev est applicable à tout ensemble de données et peut être utilisé
pour déterminer le nombre minimum de données qui seront à une certaine distance,
établie en écarts type, de part et d'autre de la moyenne. Si l'on pense que la distribution
des données est en forme de cloche, on peut en dire plus. Par exemple, la règle
empirique nous permet de dire qu'approximativement 95 % des observations seront
dans l'intervalle [ x - 2 s ; x + 2s] ; le théorème de Chebyshev nous permet seulement de
conclure qu'au moins 75 % des observations seront dans cet intervalle.
64
Reprenons les variables centrées réduites pour les données sur la taille des
classes du tableau 3.5. La valeur de -1,5, associée à la cinquième taille de
classe, indique que cette observation est la plus éloignée de la taille moyenne.
Cependant, cette valeur est comprise entre -3 et +3, limites au-delà
desquelles l’observation est considérée comme aberrante. Aussi, les
variables centrées réduites n’indiquent pas la présence de valeurs aberrantes
dans l’ensemble de données sur la taille des classes.
Dans un résumé en cinq chiffres, les cinq valeurs suivantes sont utilisées
pour résumer les données.
3. Médiane (Q2)
3.4.2 Boîte-à-pattes
La boîte-à-pattes est une illustration des données, basée sur le résumé en cinq
chiffres. La médiane et les quartiles Q3 et Q1 sont les éléments clés de la
construction d’une boîte-à-pattes. L’étendue interquartile, EIQ = Q3-Qi est
également utilisée. La figure 3.5 correspond à la boîte-à-pattes obtenue pour
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les données sur les salaires mensuels initiaux. Les étapes de la construction
d’une boîte-à-pattes sont détaillées ci-dessous.
4. Les lignes en pointillées sur la figure 3.5 constituent les pattes. Les
pattes sont tracées depuis la fin de la boîte jusqu’à la plus petite valeur des
observations comprises entre les limites calculées à l’étape 3, d’un côté, et
jusqu’à la plus grande valeur des observations comprises entre les limites
calculées à l’étape 3, de l’autre côté. Ainsi les pattes vont jusqu’à 3 310 et 3
730 de part et d’autre de la boîte.
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68
.Un avantage des procédures d'analyse exploratoire des données est leur facilité
d'utilisation ; peu de calculs numériques sont nécessaires. Il faut simplement
ordonner les observations de façon croissante et identifier les cinq valeurs qui
forment le résumé en cinq chiffres.
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EXCERCICES D’ASSIMILATION
I. Questions de contrôle de connaissance
II. Exercice de 3ème niveau de difficulté (dissertation, étude de texte, commentaire, cas
pratique…)
Exercice 1
1. Considérer un échantillon avec les observations suivantes : 10, 20, 12, 17 et 16. Calculer la
moyenne et la médiane.
2. Considérer un échantillon avec les observations suivantes: 10, 20, 21, 17, 16 et 12. Calculer
la moyenne et la médiane.
3. Considérer un échantillon avec les observations suivantes : 27,25, 20, 15, 30,34, 28 et 25.
Calculer le 20e, 25e, 65e et 75e percentile.
4. Considérer un échantillon avec les observations suivantes : 53, 55, 70, 58, 64, 57, 53, 69,
57, 68 et 53. Calculer la moyenne, la médiane et le mode.
Exercice 2
1. Considérer un échantillon avec les observations suivantes : 10, 20, 12, 17 et 16. Calculer
l’étendue et l’étendue interquartile.
2. Considérer un échantillon avec les observations suivantes : 10, 20, 12, 17 et 16. Calculer
la variance et l’écart type.
3. Considérer un échantillon avec les observations suivantes : 27, 25, 20, 15, 30, 34 ,28 et
25. Calculer l’étendue, l’étendue interquartile, la variance et l’écart type.
Exercice 3
Le score d’un joueur de boules lors de six parties était respectivement de 182, 168, 184, 190,
170 et 174 points. En considérant ces données comme celles d’un échantillon, calculer les
statistiques descriptives suivantes :
1. L’étendue.
2. La variance.
3. L’écart type.
4. Le coefficient de variation
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EXERCICES D’ASSIMILATION
Exercice 4
1. Considérer un échantillon avec les observations suivantes : 10, 20, 12, 17 et 16.
Calculer les valeurs de la variable centrée réduite z pour chacune des cinq
observations.
2. Considérer un échantillon de moyenne 500 et d’écart type 100. Quelle est la
valeur de la variable centrée réduite z pour les observations suivantes : 520, 650,
500, 450 et 280 ?
Exercice 5
1. Considérer un échantillon avec les observations suivantes : 27, 25,20, 15, 30, 34,
28 et 25. Fournir le résumé en cinq chiffres de ces données.
2. Construire la boîte-à-pattes pour les données de l’exercice 36.
3. Fournir le résumé en cinq chiffres et construire la boîte-à-pattes pour les données
suivantes : 5, 15, 18, 10, 8, 12, 16, 10, 6.
4. Le premier et le troisième quartile d’un ensemble de données sont
respectivement égaux à 42 et 50. Calculer les limites inférieure et supérieure.
Peut-on considérer la valeur 65 comme une valeur aberrante ?
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Références
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MANUEL DE COURS
2020-2021