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CHAPITRE 1

ETUDE DE LA DEFORMATION
Un milieu occupe à l’instant t une position S correspondant biunivoquement au milieu de
référence S0, sous l’effet des « charges » S est déformé et ne peut être superposé à S0 par une
isométrie.
Cette idée simple nous permet de définir la déformation et d’introduire ses éléments
caractéristiques.

1. Mise en évidence de la déformation

Soit M0 de coordonnées (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ) dans S0 et (𝑋1 , 𝑋2 , 𝑋3 ) son homologue 𝑀 dans S

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 | = |𝑑𝑀
On pose |𝑑𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 | = 𝑑𝑠0 et |𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ | = |𝑑𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ | = 𝑑𝑠

𝑥3 𝑆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀
𝑆0

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀0 𝑀
𝑀0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
𝑂𝑀

O
𝑥2
𝑥1

La position de M est une fonction de 𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 et du temps t.


A l’élément infinitésimal ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀0 de S0 correspond l’élément infinitésimal ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀 dans S avec :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 | = 𝑑𝑠0
|𝑑𝑀 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ | = 𝑑𝑠
|𝑑𝑀
.
La déformation est mise en évidence par le fait qu’en général les longueurs ds0 et ds de
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑴𝟎 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑴 sont différentes

On a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑂𝑀 𝜕𝑀⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀0 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0
ð𝑂𝑀 ⃗⃗ 0
ð𝑀
que l’on peut écrire sous forme matricielle :
𝜕𝑀
𝑑𝑀 = 𝑑𝑀0 = 𝑭𝑑𝑀0
ð𝑀0
𝜕𝑀
𝑭 = ð𝑀 étant la matrice gradient du vecteur⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ou la matrice de la transformation. La forme
0
explicite de F est :
ð𝑋1 ð𝑋1 ð𝑋1
ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
𝑑𝑥1 𝑑𝑋1
𝜕𝑀 ð𝑋2 ð𝑋2 ð𝑋2
𝑭= = 𝑑𝑀0 = (𝑑𝑥2 ) 𝑒𝑡 𝑑𝑀 = (𝑑𝑋2 )
ð𝑀0 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
𝑑𝑥3 𝑑𝑋3
ð𝑋3 ð𝑋3 ð𝑋3
( ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3 )

ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1


ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
𝜕𝑀0 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2 1 0 0
= = (0 1 0 ) = 𝕀
ð𝑀0 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
0 0 1
ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3
(ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3 )

La longueur 𝑑𝑠 peut être obtenue en écrivant :

𝑑𝑠 2 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀

Ou en écriture matricielle sous la forme :

𝑑𝑠 2 = 𝑑𝑀𝑇 . 𝑑𝑀

𝑇
2
𝜕𝑀 𝜕𝑀 𝑇
𝜕𝑀 𝑇 𝜕𝑀
𝑑𝑠 = ( 𝑑𝑀0 ) . 𝑑𝑀0 = 𝑑𝑀0 ( ) . 𝑑𝑀0
ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0
𝑇
𝑇
𝜕𝑀 𝑇
𝜕𝑀 𝑇
𝑑𝑀 = ( 𝑑𝑀0 ) = 𝑑𝑀0 ( )
ð𝑀0 ð𝑀0

𝜕𝑀 𝑇 𝜕𝑀
2
𝑑𝑠 = 𝑑𝑀0𝑇 [( ) . ] 𝑑𝑀0 = 𝑑𝑀0𝑇 𝑮𝑑𝑀0 (𝑎. 𝑏)𝑇 = 𝑏 𝑇 . 𝑎𝑇
ð𝑀0 ð𝑀0

(1x1) = (1x3). (3x3). (3x3). (3x1)

(1x1) = (1x3). [(3x3). (3x1)]

(1x1) = (1x3). (3x1)

𝑑𝑠0 2 = 𝑑𝑀0 𝑇 . 𝑑𝑀0

Avec
𝜕𝑀 𝑇 𝜕𝑀
𝑮=( ) .
ð𝑀0 ð𝑀0
𝐺 s’appelle tenseur de conformation
1 0 0
Constatons que si 𝑮 est la matrice identité 𝕀 = (0 1 0) on a 𝑑𝑠 2 = 𝑑𝑠02 . On en déduit que
0 0 1
la non nullité de la matrice 𝑮 − 𝕀 caractérise la déformation.

2. Tenseur de déformation

2.1 Définition

On appelle tenseur de déformation la transformation D définie par :

𝑮−𝕀
𝑫=
𝟐
2.2 Notation

𝜀11 𝜀12 𝜀13 𝜀𝑥𝑥 𝜀𝑥𝑦 𝜀𝑥𝑧 𝜀11 𝛾12 𝛾13


𝐷 = (𝜀21 𝜀22 𝜀
𝜀23 ) ou 𝐷 = ( 𝑦𝑥 𝜀𝑦𝑦 𝜀𝑦𝑧 ) ou 𝐷 = (𝛾21 𝜀22 𝛾23 )
𝜀31 𝜀32 𝜀33 𝜀𝑧𝑥 𝜀𝑧𝑦 𝜀𝑧𝑧 𝛾31 𝛾32 𝜀33

2.3 Calcul du tenseur de déformation

⃗ (𝑀0 ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On note : 𝑈 𝑀0 𝑀 le vecteur de déplacement du point M0.
Pour la plupart des systèmes les liaisons ne permettent pas les déplacements globaux
du milieu, nous pouvons donc supposer :
 Le vecteur déplacement est petit
 Ses dérivées partielles premières sont petites.

𝑥3

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑜 𝑀 = 𝑈 ⃗ (𝑀0 )
𝑀0 𝑀

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0
𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀

O
𝑥2
𝑥1

On a alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝑀
𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 + 𝑈
⃗ (𝑀0 )
et matriciellement

𝜕𝑀 𝜕𝑀0 𝜕𝑈 𝜕𝑈
= + =𝕀+
ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0

𝜕𝑈
𝑯 = ð𝑀 S’appelle la matrice gradient du vecteur du vecteur déplacement du point M0.
0
𝑢1 (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 )

Avec 𝑈(𝑀0 ) = (𝑢2 (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 )) la matrice 𝑯 s’écrit sous la forme :
𝑢3 (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 )

ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢1


ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
𝜕𝑈 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢2
𝑯= =
ð𝑀0 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
ð𝑢3 ð𝑢3 ð𝑢3
( ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3 )

𝜕𝑀 𝑇 𝜕𝑀 𝜕𝑈 𝑇 𝜕𝑈 𝜕𝑈 𝑇 𝜕𝑈
𝑮=( ) . = (𝕀 + ) (𝕀 + ) = (𝕀 + ( ) ) (𝕀 + )
ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0

Puisque 𝕀𝑇 = 𝕀 on a :
𝜕𝑈 𝜕𝑈 𝑇 𝜕𝑈 𝑇 𝜕𝑈
𝑮= 𝕀+ +( ) +( )
ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑀0

𝑮 = 𝕀 + 𝑯 + 𝑯𝑇 + 𝑯𝑇 𝑯

Le tenseur de déformation s’écrit alors sous la forme :


𝟏
𝑫 = (𝑯 + 𝑯𝑇 + 𝑯𝑇 𝑯)
𝟐
 Forme explicite de D

ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢1


ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
𝑻 𝜕𝑈 𝑇 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢3 𝜕𝑈 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢2
𝑯 = (ð𝑀 ) = ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2
𝑯 = ð𝑀 = ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
0 0
ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 ð𝑢3 ð𝑢3
(ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3 ) (ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3 )

ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢1


ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
𝑇
𝜕𝑈 𝜕𝑈 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢2
𝑯𝑻 𝑯 = ( ) =
ð𝑀0 ð𝑀0 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 ð𝑢3 ð𝑢3
(ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3 ) ( ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3 )

Apres multiplication des matrices et identifications avec la forme explicite de D, on obtient :


3
1 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 1 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢𝑚 ð𝑢𝑚
𝜀11 = ( + + + + )= ( + +∑ )
2 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 2 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥1
𝑚=1
3
1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢𝑚 ð𝑢𝑚
𝜀12 = ( + + + + )= ( + +∑ )
2 ð𝑥2 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥1 ð𝑥2 2 ð𝑥2 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥2
𝑚=1
3
1 ð𝑢1 ð𝑢3 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 1 ð𝑢1 ð𝑢3 ð𝑢𝑚 ð𝑢𝑚
𝜀13 = ( + + + + )= ( + +∑ )
2 ð𝑥3 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥3 ð𝑥1 ð𝑥3 ð𝑥1 ð𝑥3 2 ð𝑥3 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥3
𝑚=1

3
1 ð𝑢2 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 1 ð𝑢2 ð𝑢1 ð𝑢𝑚 ð𝑢𝑚
𝜀21 = ( + + + + )= ( + +∑ )
2 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥1 2 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥1
𝑚=1

3
1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢𝑚 ð𝑢𝑚
𝜀22 = ( + + + + )= ( + +∑ )
2 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2 2 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥2
𝑚=1

3
1 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 1 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢𝑚 ð𝑢𝑚
𝜀23 = ( + + + + )= ( + +∑ )
2 ð𝑥3 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥3 ð𝑥2 ð𝑥3 ð𝑥2 ð𝑥3 2 ð𝑥3 ð𝑥2 ð𝑥2 ð𝑥3
𝑚=1

3
1 ð𝑢3 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 1 ð𝑢3 ð𝑢1 ð𝑢𝑚 ð𝑢𝑚
𝜀31 = ( + + + + )= ( + +∑ )
2 ð𝑥1 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥1 ð𝑥3 ð𝑥1 ð𝑥3 ð𝑥1 2 ð𝑥1 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥1
𝑚=1

3
1 ð𝑢3 ð𝑢2 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 1 ð𝑢3 ð𝑢2 ð𝑢𝑚 ð𝑢𝑚
𝜀32 = ( + + + + )= ( + +∑ )
2 ð𝑥2 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥2 ð𝑥3 ð𝑥2 ð𝑥3 ð𝑥2 2 ð𝑥2 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥2
𝑚=1

3
1 ð𝑢3 ð𝑢3 ð𝑢1 ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢2 ð𝑢3 ð𝑢3 1 ð𝑢3 ð𝑢3 ð𝑢𝑚 ð𝑢𝑚
𝜀33 = ( + + + + )= ( + +∑ )
2 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3 2 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥3
𝑚=1

En écriture indicielle on obtient :

𝟑
𝟏 ð𝒖𝒊 ð𝒖𝒋 ð𝒖𝒎 ð𝒖𝒎
𝜺𝒊𝒋 = ( + +∑ )
𝟐 ð𝒙𝒋 ð𝒙𝒊 ð𝒙𝒊 ð𝒙𝒋
𝒎=𝟏

𝜕𝑈 𝑇 𝜕𝑈 𝜕𝑈
D’après l’une des hypothèses ci-dessus la matrice produit (ð𝑀 ) est négligeable devant ð𝑀
0 ð𝑀0 0
qui se traduit par « hypothèses des petits déplacements » ou «hypothèses des petites
perturbations (hpp) ».

Avec l’hpp le tenseur de déformation D s’écrit :

𝜀11 𝜀12 𝜀13


𝟏 ð𝒖𝒊 ð𝒖𝒋
𝜀
𝑫 = ( 21 𝜀22 𝜀23 ) avec 𝜺𝒊𝒋 = ( + )
𝜀31 𝜀32 𝜀33 𝟐 ð𝒙𝒋 ð𝒙𝒊

On constate aussi que 𝜺𝒋𝒊 = 𝜺𝒊𝒋 ou en forme matricielle 𝑫𝑻 = 𝑫 qui montre que le tenseur de
déformation est un tenseur symétrique.
Forme explicite de D avec l’hpp :
ð𝑢1 ð𝑢2 ð𝑢3
𝜀11 = 𝜀22 = 𝜀33 =
ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3

1 ð𝑢1 ð𝑢2
𝜀21 = 𝜀12 = ( + )
2 ð𝑥2 ð𝑥1

1 ð𝑢1 ð𝑢3
𝜀31 = 𝜀13 = ( + )
2 ð𝑥3 ð𝑥1

1 ð𝑢2 ð𝑢3
𝜀32 = 𝜀23 = ( + )
2 ð𝑥3 ð𝑥2

2.4 Interprétation des coefficients 𝜺𝒊𝒋 du tenseur de déformation

Rappelons dans le milieu déformé, la longueur 𝑑𝑠0 est devenue 𝑑𝑠

𝑮−𝕀
𝑫=
𝟐

𝑑𝑠 2 = 𝑑𝑀0𝑇 𝑮𝑑𝑀0 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑮 = 𝟐𝑫 + 𝕀

Soit en 𝑀0 , l’élément différentiel ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑑𝑀0 porté par le vecteur unitaire 𝑛⃗ de cosinus directeur n1, n2
et n3. On écrit alors :
𝑛1 = 𝑛⃗. 𝑥1 = cos(𝑥1 , 𝑛⃗)
𝑛⃗ = (𝑛2 = 𝑛⃗. 𝑥2 = cos(𝑥2 , 𝑛⃗))
𝑛3 = 𝑛⃗. 𝑥3 = cos(𝑥3 , 𝑛⃗)

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0
𝑑𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 |𝑛⃗ = 𝑑𝑠0 𝑛⃗
𝑑𝑀0 = |𝑑𝑀 𝑜𝑢 𝑛⃗ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 |
|𝑑𝑀
𝑥3

𝑛⃗ 𝑛1 𝑑𝑠0 𝑛1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀0 = (𝑛2 𝑑𝑠0 ) = (𝑛2 ) 𝑑𝑠0
𝑑𝑀
𝑛3 𝑑𝑠0 𝑛3
𝑀0

O
𝑥2
𝑥1
D’où
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀0 = 𝑑𝑠0 𝑛⃗ 𝑒𝑛 é𝑐𝑟𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝒅𝑴𝟎 = 𝑑𝑠0 𝒏 𝑒𝑡 (𝒅𝑴𝟎 )𝑻 = 𝑑𝑠0 𝒏𝑻
𝑛1
2
𝑑𝑠 = 𝑑𝑀0𝑇 𝑮𝑑𝑀0 = ⌊ 𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋𝑮 (𝑛2 ) 𝑑𝑠20
𝑛3
Posons :
𝑑𝑠 𝑑𝑠 − 𝑑𝑠0
= 1+𝜆 ⟺ 𝜆=
𝑑𝑠0 𝑑𝑠0
𝜆 𝑠 ′ 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑙𝑒 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑙𝑎𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑛⃗ 𝑒𝑛 𝑀0
{𝜆 > 0 𝑙 ′ é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀0 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑖𝑙𝑎𝑡é

𝜆 < 0 𝑙 é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑀⃗⃗⃗⃗⃗ 0 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡é

On calcule 𝜆 par :
𝑛1
2
𝑑𝑠 = (1 + 𝜆) 2
𝑑𝑠02 = ⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋𝑮 (𝑛2 ) 𝑑𝑠20
𝑛3

𝑛1
(1 + 𝜆) = ⌊𝑛1 2 𝑛2 𝑛3 ⌋𝑮 (𝑛2 )
𝑛3

𝑛1
1 + 2𝜆 + 𝜆 = ⌊𝑛12 𝑛2 𝑛3 ⌋(2𝑫 + 𝕀) (𝑛2 )
𝑛3

𝑛1 𝑛1
2
1 + 2𝜆 + 𝜆 = ⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋𝕀 (𝑛2 ) + 2⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋𝑫 (𝑛2 )
𝑛3 𝑛3
Avec
𝑛1 1 0 0 𝑛1 𝑛1
⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋𝕀 (𝑛2 ) = ⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋ (0 1 0) (𝑛2 ) = ⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋ (𝑛2 ) = 𝑛12 + 𝑛22 + 𝑛32 = 1
𝑛3 0 0 1 𝑛3 𝑛3
Alors
𝑛1
2
1 + 2𝜆 + 𝜆 = 1 + 2⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋𝑫 (𝑛2 )
𝑛3

Avec l’hpp 𝜆 est petit et 𝜆2 négligeable devant 𝜆. On obtient alors :


𝑛1
𝜆 = ⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋𝑫 (𝑛2 )
𝑛3
Qui s’écrit matriciellement

𝝀 = 𝒏𝑻 𝑫𝒏 𝑬𝒄𝒓𝒊𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒎𝒂𝒕𝒓𝒊𝒄𝒊𝒆𝒍𝒍𝒆

𝜀11 𝜀12 𝜀13 𝑛1


𝜆 = ⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋ (𝜀21 𝜀22 𝜀23 ) (𝑛2 )
𝜀31 𝜀32 𝜀33 𝑛3
𝜀11 . 𝑛1 + 𝜀12 . 𝑛2 + 𝜀13 . 𝑛3
𝜆 = ⌊𝑛1 𝑛2 𝑛3 ⌋ (𝜀21 . 𝑛1 + 𝜀22 . 𝑛2 + 𝜀23 . 𝑛3 )
𝜀31 . 𝑛1 + 𝜀32 . 𝑛2 + 𝜀33 . 𝑛3

𝜆 = (𝜀11 . 𝑛1 + 𝜀12 . 𝑛2 + 𝜀13 . 𝑛3 )𝑛1 + (𝜀21 . 𝑛1 + 𝜀22 . 𝑛2 + 𝜀23 . 𝑛3 ). 𝑛2


+ (𝜀31 . 𝑛1 + 𝜀32 . 𝑛2 + 𝜀33 . 𝑛3 )𝑛3
𝜆 = (𝜀11 . 𝑛1 𝑛1 + 𝜀12 . 𝑛1 𝑛2 + 𝜀13 . 𝑛1 𝑛3 ) + (𝜀21 . 𝑛2 𝑛1 + 𝜀22 . 𝑛2 𝑛2 + 𝜀23 . 𝑛2 𝑛3 )
+ (𝜀31 . 𝑛3 𝑛1 + 𝜀32 . 𝑛3 𝑛2 + 𝜀33 . 𝑛3 𝑛3 )

3 3 3

𝜆 = ∑ 𝜀1𝑗 . 𝑛1 𝑛𝑗 + ∑ 𝜀2𝑗 . 𝑛2 𝑛𝑗 + ∑ 𝜀3𝑗 . 𝑛3 𝑛𝑗


𝑗=1 𝑗=1 𝑗=1

𝟑 𝟑

𝝀 = ∑ ∑ 𝜺𝒊𝒋 . 𝒏𝒊 𝒏𝒋 𝑬𝒄𝒓𝒊𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒊𝒏𝒅𝒊𝒄𝒊𝒆𝒍𝒍𝒆


𝒊=𝟏 𝒋=𝟏

𝝀 = 𝜺𝟏𝟏 . 𝒏𝟐𝟏 + 𝜺𝟐𝟐 . 𝒏𝟐𝟐 + 𝜺𝟑𝟑 𝒏𝟐𝟑 + 𝟐𝜺𝟏𝟐 . 𝒏𝟏 𝒏𝟐 + 𝟐𝜺𝟏𝟑 . 𝒏𝟏 𝒏𝟑 + 𝟐𝜺𝟐𝟑 . 𝒏𝟐 𝒏𝟑

𝑬𝒄𝒓𝒊𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒊𝒄𝒊𝒕𝒆

2.4.1 Signification de 𝜺𝟏𝟏 , 𝜺𝟐𝟐 𝒆𝒕 𝜺𝟑𝟑

Prenons un élément différentiel ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑑𝑀0 porté par 𝑥1 , on alors 𝑛1 = 1, 𝑛2 = 0 𝑒𝑡 𝑛3 = 0

𝜀11 𝜀12 𝜀13 1


𝜆 = ⌊1 0 ⌋ 𝜀
0 ( 21 𝜀22 𝜀23 ) (0)
𝜀31 𝜀32 𝜀33 0
𝜀11
𝜆 = ⌊1 0 0⌋ (𝜀21 )
𝜀31
Finalement :
𝜆 = 𝜀11 𝑜𝑢 𝑑𝑠 = (1 + 𝜀11 )𝑑𝑠0

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 porté par 𝑥1 ou parallèle à 𝑥1 en M0.


Donc 𝜀11 représente le taux de dilatation d’un élément 𝑑𝑀

La même conclusion pour 𝜀22 𝑒𝑡 𝜀33.

𝑥3

O
𝑑𝑠0
𝑥2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0
𝑑𝑀 𝑑𝑠 = (1 + 𝜀11 )𝑑𝑠0

𝑥1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀
𝑑𝑠
= 1+𝜆 ⇒ 𝑑𝑠 = (1 + 𝜆)𝑑𝑠0 = (1 + 𝜀11 )𝑑𝑠0
𝑑𝑠0

On peut donc dire que 𝜺𝒊𝒊 représente le taux de dilatation d’un élément ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗𝒊
𝒅𝑴𝟎 porté par 𝒙
⃗ 𝒊 en M0.
ou parallèle à 𝒙

Illustration
𝑥3

𝐶0 𝐶 = 𝜀33 𝑂𝐶0
Soit le tenseur des déformations au point O :
𝐶
𝜀11 > 0 0 0

𝑂𝐶 = (1 + 𝜀33 )𝑂𝐶0
𝐷=( 0 𝜀22 < 0 0 )
0 0 𝜀33 > 0 (𝑜,𝑥⃗ ⃗ 3)
⃗ 2 ,𝑥
1 ,𝑥 𝐶0
Représenter la position finale des
points 𝐴, 𝐵 𝑒𝑡 𝐶 correspondant aux 𝑂𝐵 = (1 + 𝜀22 )𝑂𝐵0
points 𝐴0 , 𝐵0 𝑒𝑡 𝐶0.
𝑥2
O
𝐵 𝐵0

𝐴0
𝐴
𝑥1

𝐶0 𝐶 = 𝑂𝐶−𝑂𝐶0 = (1 + 𝜀33 )𝑂𝐶0 − 𝑂𝐶0 = 𝜀33 . 𝑂𝐶0

2.4.2 Interprétation de 𝜺𝟏𝟐

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Prenons deux éléments différentiels 𝑑𝑀 𝛿𝑀0 portés respectivement par ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀0 𝑥1 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀0 𝑥2

𝑑𝑠 = (1 + 𝜀11 )𝑑𝑠0 𝑒𝑡 𝛿𝑠 = (1 + 𝜀22 )𝛿𝑠0

Soit :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛿𝑀
𝑥2
𝛽
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛿𝑀0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀
𝑀

𝑀0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0
𝑑𝑀 𝑥1

Après déformation, l’angle des directions homologues n’est plus un angle droit.
𝜋
Appelons 𝛼 = 2 − 𝛽 la variation de l’angle droit qui se calcule par ;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛿𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀 = 𝛿𝑠. 𝑑𝑠 cos(𝛽)
D’après 2.4.1 on a :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛿𝑀. 𝑑𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (1 + 𝜀11 )(1 + 𝜀22 )cos(𝛽)𝛿𝑠0 𝑑𝑠0 (𝐼)
Mais
𝜕𝑀⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀0
⃗⃗
ð𝑀0 𝜕𝑀 𝑇 𝜕𝑀
⟹ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑇 𝑇
𝛿𝑀. 𝑑𝑀 = 𝛿𝑀 . 𝑑𝑀 = 𝛿𝑀0 ( ) 𝑑𝑀0
𝜕𝑀⃗⃗ ð𝑀0 ð𝑀0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =
𝛿𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0
𝛿𝑀
⃗⃗ 0
ð𝑀 }

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛿𝑀. 𝑑𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝛿𝑀𝑇 . 𝑑𝑀 = 𝛿𝑀𝑇0 𝑮𝑑𝑀0

Avec 𝑮 = 𝟐𝑫 + 𝑰 on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑀 = 𝛿𝑀𝑇 . 𝑑𝑀 = 𝛿𝑀𝑇0 (𝟐𝑫 + 𝕀) 𝑑𝑀0
𝛿𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Avec ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 = 𝑑𝑠0 𝑥1 on peut écrire explicitement :


𝛿𝑀0 = 𝛿𝑠0 𝑥2 et 𝑑𝑀

2𝜀11 + 1 2𝜀12 2𝜀13 𝑑𝑠0


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑀 = 𝛿𝑀𝑇 . 𝑑𝑀 = ⌊0
𝛿𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝛿𝑠0 0⌋ ( 2𝜀21 2𝜀22 + 1 2𝜀23 ) ( 0 )
2𝜀31 2𝜀32 2𝜀33 + 1 0

(2𝜀11 + 1)𝑑𝑠0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛿𝑀. 𝑑𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝛿𝑀𝑇 . 𝑑𝑀 = ⌊0 𝛿𝑠0 0⌋ ( 2𝜀21 𝑑𝑠0 )
2𝜀31 𝑑𝑠0
Soit
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛿𝑀. 𝑑𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝛿𝑀𝑇 . 𝑑𝑀 = 2𝜀21 𝛿𝑠0 𝑑𝑠0 (𝐼𝐼)

Rapprochons les deux formules (I) et (II) :

2𝜀21 = (1 + 𝜀11 )(1 + 𝜀22 )cos(𝛽)


Ou encore
𝜋
2𝜀21 = (1 + 𝜀11 )(1 + 𝜀22 ) cos ( − 𝛼) = (1 + 𝜀11 )(1 + 𝜀22 ) sin 𝛼
2

Avec l’hpp on a :
(1 + 𝜀11 ) ≈ 1
(1 + 𝜀22 ) ≈ 1
sin 𝛼 ≈ 𝛼 𝑒𝑛 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑛𝑠
On obtient alors :
𝜶 𝟏 𝝅
𝜺𝟐𝟏 = = ( −𝜷)
𝟐 𝟐 𝟐

Ainsi 𝜀21 représente la moitié de la variation de l’angle droit entre ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝛿𝑀0 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀0 en M0.
Les coefficients 𝜀12 , 𝜀13 𝑒𝑡 𝜀23 s’appellent coefficient de dilatations angulaires.
2.5 Taux de dilatation volumique

𝑥3 𝑀(𝑋1 , 𝑋2 , 𝑋3 )
𝑑𝑣

𝑑𝑣0
𝑀0 (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 )
O
𝑥2
𝑥1

La transformation de M0 dans M, biunivoque dans S0 définit un changement de variables


(𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ) en (𝑋1 , 𝑋2 , 𝑋3 ), nous savons que les éléments de volume 𝑑𝑣0 dans les domaines
S0 et 𝑑𝑣 dans S sont liés par :

𝑑𝑣0 = 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3

𝑑𝑣 = 𝑑𝑋1 𝑑𝑋2 𝑑𝑋3

𝜕𝑀
𝑑𝑣 = 𝑑𝑋1 𝑑𝑋2 𝑑𝑋3 = det ( ) 𝑑𝑣0
ð𝑀0
𝜕𝑀
𝑑𝑋1 𝑑𝑋2 𝑑𝑋3 = det ( ) 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3
ð𝑀0
Avec
𝜕𝑋1 𝜕𝑋1 𝜕𝑋1
| ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3 |
𝜕𝑀 𝜕𝑋2 𝜕𝑋2 𝜕𝑋2
𝑑𝑒𝑡 =
ð𝑀0 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
|𝜕𝑋 𝜕𝑋3 𝜕𝑋3 |
3
ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3

Puis que :
1 0 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ (𝑀0 ) on a : 𝜕𝑀 = 𝜕𝑀0 + 𝜕𝑈 = 𝕀 + 𝜕𝑈
𝑂𝑀0 + 𝑈 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝕀 = (0 1 0)
ð𝑀 ð𝑀
0 ð𝑀
0 ð𝑀
0 0
0 0 1

Alors :
𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1
1+
ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3 |
|
𝜕𝑀 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2
𝑑𝑒𝑡 ( )= 1+
ð𝑀0 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
| 𝜕𝑢 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3 |
3
1+
ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
𝑑𝑣 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3 𝜕𝑢1
= (1 + ) (1 + ) (1 + )+ +
𝑑𝑣0 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3 ð𝑥2 ð𝑥3 ð𝑥1 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥2
𝜕𝑢2 𝜕𝑢3 𝜕𝑢1 𝜕𝑢3 𝜕𝑢2 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢3 𝜕𝑢2
− (1 + ) − (1 + ) − (1 + )
ð𝑥2 ð𝑥1 ð𝑥3 ð𝑥3 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
On a donc :

𝑑𝑣 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3


= 1+ + + + 𝑡. 𝑜. 𝑠.
𝑑𝑣0 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3

𝑡. 𝑜. 𝑠. ∶ 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑑 ′ 𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑝é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟


Finalement avec l’hpp on a le taux de dilatation volumique qui s’écrit sous la forme :
𝑑𝑣 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3
= 1+ + +
𝑑𝑣0 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3

𝑑𝑣 − 𝑑𝑣0 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3


𝜉= = + + ⃗)
= 𝜀11 + 𝜀22 + 𝜀33 = 𝑡𝑟(𝐷) = 𝑑𝑖𝑣(𝑈
𝑑𝑣0 ð𝑥1 ð𝑥2 ð𝑥3
Remarque :
 𝜉 est le premier invariant du tenseur de déformation par rotation.
 Nous verrons par la suite que cette quantité jouera un rôle important dans les
équations de la loi de comportement.

2.6 Valeurs propres et directions propres du tenseur de déformation D

Le tenseur D est symétrique, il est alors naturel de faire apparaitre ses valeurs propres et ses
directions propres qui satisfont à :
 Valeurs propres réelles
 Directions propres réelles et orthogonales deux à deux
Les valeurs propres sont les racines de l’équation det(𝐷 − 𝜀𝕀) = 0 qu’on les notes ε𝐼 , ε𝐼𝐼 , ε𝐼𝐼𝐼
et particulier :

𝜉 = 𝜀11 + 𝜀22 + 𝜀33 = 𝜀𝐼 + 𝜀𝐼𝐼 + 𝜀𝐼𝐼𝐼

Les directions propres sont les vecteurs propres de la matrice représentant le tenseur de
⃗ 𝐼, 𝐷
déformation. Elles sont notées 𝐷 ⃗ 𝐼𝐼 𝑒𝑡 𝐷
⃗ 𝐼𝐼𝐼 et déterminées par :

⃗ 𝐼 = ⃗0
(𝐷 − 𝜀𝐼 𝕀)𝐷 (𝐷 − 𝜀𝐼𝐼 𝕀)𝐷⃗ 𝐼𝐼 = ⃗0 (𝐷 − 𝜀𝐼𝐼𝐼 𝕀)𝐷⃗ 𝐼𝐼𝐼 = ⃗0
{𝑒𝑡 {𝑒𝑡 {𝑒𝑡
⃗ 𝐼| = 1
|𝐷 ⃗ 𝐼𝐼 | = 1
|𝐷 ⃗ 𝐼𝐼𝐼 | = 1
|𝐷

Remarque :
 Si on a deux directions, la troisième peut être obtenue par produit vectoriel. Exemple
⃗ 𝐼 et 𝐷
si on connait 𝐷 ⃗ 𝐼𝐼 , 𝐷
⃗ 𝐼𝐼𝐼 est obtenue par 𝐷
⃗ 𝐼𝐼𝐼 = 𝐷
⃗𝐼∧ 𝐷
⃗ 𝐼𝐼
 Dans le repère des directions propres, le tenseur 𝐷 est diagonal :

𝜀𝐼 0 0
𝐷 = (0 𝜀𝐼𝐼 0)
0 0 𝜀𝐼𝐼𝐼 (𝐷⃗𝐼,𝐷⃗𝐼𝐼,𝐷⃗𝐼𝐼𝐼)
𝜀𝐼 , 𝜀𝐼𝐼 𝑒𝑡 𝜀𝐼𝐼𝐼 Sont appelées déformations principales et 𝐷 ⃗ 𝐼, 𝐷
⃗ 𝐼𝑖 𝑒𝑡 𝐷
⃗ 𝐼𝑖𝑖 sont appelées directions
principales
 Si 𝜀𝐼 = 𝜀𝐼𝐼 ≠ 𝜀𝐼𝐼𝐼 le tenseur D est dit de révolution autour de⃗⃗⃗𝐷𝐼𝐼𝐼 .
 Si 𝜀𝐼 = 𝜀𝐼𝐼 = 𝜀𝐼𝐼𝐼 on constate que pour toute direction, le taux de dilatation est le même,
la dilatation est dite uniforme autour de M0.
Si de plus, la valeur commune des 𝜀𝐼 , 𝜀𝐼𝐼 𝑒𝑡 𝜀𝐼𝐼𝐼 est constante dans le milieu la dilatation est dite
uniforme dans le milieu.

𝜀11 𝜀12 𝜀13


𝜀
𝐷 = ( 21 𝜀22 𝜀23 )
𝜀31 𝜀32 𝜀33 (𝑀
0 ,𝑥1 ,𝑥2, 𝑥3 )

𝝀 = 𝒏𝑻 𝑫𝒏 𝑬𝒄𝒓𝒊𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒎𝒂𝒕𝒓𝒊𝒄𝒊𝒆𝒍𝒍𝒆

EXTENSIOMETRE MECANIQUE

𝑑𝑠 𝑑𝑠0

Extensomètre mécanique

JAUGES DE DEFORMATION

Constitution d’une Jauge de déformation

Rosette 45° ou rectangulaire Rosette 90° ou Té Rosette 120° ou delta


0°-45°-90° 0°-90° 0°-60°-120°

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