Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Unité d'Enseignement
Immunologie médicale
2ème Année – S8
DZVET 360
القرآن
األذكار
تالوة
الحديث
مواقيت الصالة
تطبيق إسالم بوك Islambook
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء
SOMMAIRE
Vous trouverez à la fin les abréviations fournies par les professeurs pour l’année
Présentation et objectifs :
Il y a peu de domaines vétérinaires sans composante immunitaire ; ce cours sera utile plus
tard dans différents domaines tels que la médecine néo-natale et l'immunité colostrale, la
vaccination, les diagnostics de laboratoire, les maladies chroniques et celles à composante
immunitaire provoquant le déséquilibre de l’homéostasie immune.
AVERTISSEMENT : Qui dit interface, laisse supposer parfois des redondances entre les
différentes disciplines = quelques redites inévitables et renoncement à certaines informations.
Programme de l’enseignement :
1. Immunité spéciale
1. Rappels sur l’immunité et immunité innée
2. Immunité anti-bactérienne
3. Immunité anti-virale
4. Immunité anti-parasitaire
5. Immunité du rejet de greffe
6. Immunité anti-tumorale
Objectifs : Etudier (et rappeler) les particularités des mécanismes de la réponse immunitaire
mis en jeu dans les différentes situations pathologiques.
2. Immunopathologie
Modalité d’évaluation :
2/6
Test d’auto-évaluation à réaliser avant le TD1 : il faut un minimum de 70%
de réponse justes pour valider le test, possibilité de réaliser
ce test autant de fois que l’on veut.
Les ouvrages :
1. Un ouvrage de référence: VETERINARY IMMUNOLOGY: (2013) d’Ian R. Tizard (Texas,
USA) aux Editions Elsevier (9 ème édition).
2. Autres ouvrages:
LES BASES DE L’MMUNOLOGIE FONDAMENTALE ET CLINIQUE (2009) de AK Abbas
& AH Lichtman aux Editions Elsevier (traduction de PL. Masson)
VETERINARY IMMUNOLOGY. PRINCIPLES AND PRACTICE de MJ DAY & RD SCHULTZ
(CRC Press, 2ème édition, 2014)
IMMUNOLOGIE. LE COURS DE JANIS KUBY (Traduction sous la direction de
Catherine Fridman (Dunod, 7ème édition, 2013))
3/6
4/6
5/6
6/6
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Annexe ..............…………………………………………………………………………………………………………………….…19
ANTIGENE : Un antigène est une molécule capable d’induire une réponse immunitaire
(propriété d’immunogénicité = déclenche une réponse) et d’être reconnu par le produit
de la réponse immunitaire (propriété d’antigénicité = est la cible de la réponse) comme les
anticorps et les lymphocytes T cytotoxiques.
Quel(s) organe(s) parmi cette liste ne sont pas des organes lymphoïdes secondaires :
1) Rate 2) Nœuds lymphatiques 3) Thymus 4) Plaque de Peyer
2/22
I. L’immunité innée
A. L’immunité constitutive
barrière épithéliale muqueuse (barrière muco-ciliée des bronches par exemple pour
faire ressortir des antigènes et déclencher la toux)
3/22
B. L’immunité innée au sens strict
4/22
II. L’immunité acquise
La voie principale de l’immunité acquise est dite thymo-dépendante. Elle peut déclencher la
réponse immunitaire cellulaire via les Th1 (Th= T helper) ou la réponse immunitaire humorale
via les Th2.Il en existe une seconde dite thymo-indépendante, qui n’existe que pour
l’orientation Th2.
5/22
1 2
1. Partenaires
les acteurs cellulaires: CPA (cellule présentatrice d’Ag), lymphocytes Th2 (CD4+),
lymphocytes B et leurs cellules terminales, les plasmocytes.
les médiateurs immunitaires : cytokines immunitaires (IL4, IL5, IL10, IL13…) et
anticorps (IgD, IgM, IgG, IgA, IgE)
L’antigène thymo-dépendant est présenté aux LT (CD4+) par les CPA via les CMH II : il y a
restriction au CMH. Il y a alors production d’IL1 et IL4 et orientation vers la voie du Th2.
Les antigènes thymo-indépendants activent directement les lymphocytes B via le BCR:
les lymphocytes B ne subissent pas la restriction au CMH. On a donc une coopération
entre LB et LT : le LB trouve un antigène soluble et le montre au LT qui l’active en retour.
C’est la présentation antigénique.
6/22
Il y a mise en mémoire. Ainsi lors d’une réponse secondaire, les lymphocytes B mémoire
peuvent activer directement le Th2 via le BCR, d’où une réponse plus rapide, plus intense et
plus durable.
3
4
La voie des Th2 a lieu dans le centre germinatif des organes lymphoïdes secondaires
(en particulier les nœuds lymphatiques) . La multiplication des lymphocytes B entraîne
7/22
une augmentation de la taille des nœuds lymphatiques (d’où le gonflement que l’on peut
sentir des nœuds lymphatiques rétro-mandibulaires par exemple).
a) Production de cytokines
Le Th2 activé sécrète IL3, IL4, IL5, IL6, IL10 et IL13 qui sont des cytokines activant la
différenciation des LB en plasmocytes. Suivant les cytokines libérées, les plasmocytes
produisent une classe d’anticorps différente, ceci permet notamment la commutation de
classe.
8/22
Une interleukine est le fruit de plusieurs cellules.
L’interleukine 10 inhibe la réponse Th1. Il n’existe pas réponse mixte qui serait à la fois Th1
et Th2.
9/22
Quelle(s) cytokines ne sont pas classiquement associées à la voie des Th2 ?
10/22
Les fonctions des anticorps :
Les anticorps se lient à l’antigène par des liaisons faibles. De cette liaison découlent les
différentes fonctions possibles des anticorps :
1) neutralisation = inhibition d’une action (ex : virus, toxine, fixation d’une
bactérie)
2) agglutination = liaison à un Ag particulaire et forment un réseau
3) précipitation = liaison à un Ag soluble et forment un réseau
4) opsonisation = facilite la phagocytose
5) cytolytique = lyse d’une cellule (via le complément)
1) Fixation du complément
2) Liaison à la membrane cellulaire
Traversée des barrières
Présentation de l’antigène
Opsonisation
ADCC
Dégranulation cellulaire
C’est la seule réponse possible pour un antigène thymo-indépendant qui reproduira une
réponse primaire (donc majoritairement IgM) à chaque mise en contact.
11/22
En revanche, un antigène thymo-
dépendant induit la formation de LB
mémoire, ce qui permet lors d’une mise
en contact ultérieure, de déclencher une
réponse immunitaire secondaire qui est
immédiate et à base d’IgG en grande
quantité (commutation isotypique).
L’affinité est grandement améliorée et la
décroissance est lente.
5. Exploration de la RIMH
Cette exploration repose sur des réactions sérologiques :
12/22
B. La réponse immunitaire à médiation cellulaire (RIMC)
1. Partenaires
13/22
L’orientation vers la voie Th1 est séparée en deux étapes : la présentation antigénique et
l’activation des Th1.
a) La présentation antigénique :
14/22
Les LT4 sont donc soumis à la restriction au CMH : pas de stimulation directe des LT4 par
l’antigène (sauf si super-antigène).
Cette fois encore, la costimulation (entre le LT4 et la CPA) aboutit soit à l’activation
(différenciation en LTh1 et libération de molécules) soit à l’inactivation du LT4 en fonction de
la molécule à laquelle ils vont se lier.
Il y a ainsi une adaptation de la réponse immunitaire.
15/22
L’interleukine 2 :
Aussi appelée facteur de croissance des lymphocytes T, elle possède trois fonctions
biologiques majeures :
1) Fonction autocrine pour stimuler la prolifération des lymphocytes Th1
2) Favorise la croissance et la survie des lymphocytes T régulateurs qui inhibent la
réponse cellulaire et permettent de la contrôler.
3) Stimule la prolifération et la différenciation des lymphocytes B et des cellules Natural
Killer (NK). Les cellules NK sont des cellules de l‘immunité innée mais aussi acquise.
L’IL-2 est donc nécessaire à la fois à l’induction et à la régulation des réponses immunitaires
assurées par les lymphocytes T. IL-2 joue à la fois un rôle endocrine (sur d’autres cellules
éloignées), paracrine (sur cellules proches) et autocrine (sur les lymphocytes qui l’ont
produite).
L’interféron gamma
16/22
b) La formation des lymphocytes T cytotoxiques
Voie extrinsèque, voie CD95L = voie des « récepteurs de mort » : le LTC se lie au
récepteur de mort FasL (=CD95L) et déclenche l’activation du Fas (CD95) qui lui-
même déclenche l’activation de la caspase 8 qui active la caspase 3….. c’est encore
l’apoptose.
17/22
Rem : le mécanisme des lymphocytes killer est superposable à celui des lymphocytes T
cytotoxiques.
L’existence de cellules mémoire permet d’obtenir une réponse plus rapide et intense lors
d’un contact ultérieur avec un même Ag. On distingue deux types de populations (phénotypes
particuliers) mémoire :
Les cellules centrales :
Il s’agit des cellules circulantes dans les organes lymphoïdes secondaires. Elles sont de
phénotype : CD25+, CCR7+, CD45RO+.
Bactérie intracellulaire
facultative
ex : Brucella
Les macrophages sont un autre élément de la voie des Th1 en plus des lymphocytes T.
Les Th1 activés produisent de l’IL 2 et de l’interféron gamma qui les deux combinés permettent
une activation complète (explosion respiratoire) des macrophages. En retour, ceux-ci
expriment de l’IL12 et du TNFα qui stimulent les Th1 et les NK. On a donc une auto-
amplification de la réponse immunitaire, puisque les NK peuvent activer partiellement les
macrophages (à la différence des Th1) en sécrétant uniquement de l’interféron gamma.
18/22
Quelle est la cytokine activatrice des macrophages ?
4. Exploration de la RIMC
19/22
CONCLUSION
Il est important de maîtriser les mécanismes que nous venons de voir pour pouvoir
comprendre ensuite leurs dysfonctionnements.
20/22
Lignées cellulaires impliquées dans la réponse immunitaire.
21/22
22/22
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
On distingue l’immunité innée qui est non spécifique et l’immunité adaptative qui fait
intervenir la lignée lymphocytaire et est spécifique de l'agent pathogène (à médiation
humorale ou cellulaire). L’immunité adaptative fonctionne en relais de l’immunité innée.
L’immunité innée se définit donc comme l’immunité non spécifique, appelée aussi
immunité naturelle ou native, qui ne dépend pas de mécanismes antigéniques ; la réponse
est stéréotypée face à un type d’agression donné. Il s’agit en fait de tous les mécanismes
immunitaires ne faisant pas intervenir la lignée lymphoïde.
On peut la diviser en une immunité constitutive qui ne met pas en jeu des cellules
immunitaires et en une immunité de type inflammatoire qui fait intervenir les cellules
immunitaires de la lignée myéloïde.
L’immunité innée est surtout impliquée dans la défense contre les micro-organismes (virus
et bactéries) ainsi que contre les agents physico-chimiques (corps étrangers).
Diminution
considérable du
nombre de
pathogènes
Page 2 sur 28
Franchissement des différentes barrières immunitaires par un agent pathogène
I. Immunité constitutive
Se reporter au cours d’immunologie générale pour plus d’informations. Cette partie a été
traitée très rapidement mais nous vous avons laissé le développement des autres années pour
une meilleure compréhension.
1) La peau
La peau saine constitue une barrière anti-microbienne très efficace par le renouvellement
permanent de la couche cornée, par la compacité du derme (jonctions serrées) et par la
sécrétion de molécules anti-microbiennes (défensine, dermicidine).
2) Les muqueuses
Ce sont des zones non kératinisées donc moins résistantes mais leur intégrité assure
néanmoins une certaine protection, notamment au niveau des tractus digestif, respiratoire
et uro-génital qui sont les principales portes d’entrées des agents pathogènes.
La muqueuse intestinale est protégée plus particulièrement par les lymphocytes intra-
épithéliaux.
3) Les flux
Il s’agit d’éliminer les agents pathogènes par un rinçage permanent au niveau de certains
tissus : les larmes nettoient (et nourrissent) la cornée, les sécrétions muco-nasales
assainissent le rhinopharynx, la salive dilue les germes buccaux et l’ascenseur muco-ciliaire
assure un nettoyage permanent des bronches.
Page 3 sur 28
B. Barrières chimiques
Il s’agit de la flore bactérienne commensale, qu’elle soit cutanée ou digestive. Elle est non
pathogène et assure une lutte efficace contre les pathogènes par compétition (place,
ressources) et par la sécrétion de molécules qui inhibent la croissance d’autres espèces
bactériennes. Le microbiote produit des agents naturels qui permettent d’écarter les micro-
organismes envahissant. Ainsi, la qualité du microbiote influence notre capacité à répondre
sur le plan immunitaire : si la flore commensale est altérée par des antibiotiques, les agents
pathogènes pourront pénétrer au sein de l’organisme.
II. Inflammation
L'inflammation est un mécanisme clef dans la défense contre les agents pathogènes. Elle
limite la dissémination de l’agent pathogène et initie la réponse adaptative. La qualité de la
réponse inflammatoire détermine la qualité de la réponse adaptative. Elle se traduit sur le
plan clinique par des signes généraux (fièvre) et des signes locaux au site inflammatoire
(rougeur, douleur, chaleur et œdème).
Page 4 sur 28
L’étude cinétique de la réaction inflammatoire permet de distinguer plusieurs phases :
Si malgré tout le pathogène réussit à franchir les barrières physiques, trois questions se posent
à nous :
1) Comment le pathogène sera-t-il reconnu ?
2) Comment les différents composants du système immunitaire inné vont fonctionner
pour s’opposer au pathogène ?
3) Comment la réponse innée va-t-elle préparer la réponse adaptative ?
Page 5 sur 28
Remarque - Culture générale : Les chercheurs J. Hoffmann (Français) et B. Beutler (USA) ont
découvert les bases de l’immunité innée et notamment la capacité des mouches drosophiles à
se défendre contre des agents infectieux via une molécule appelée Toll = un récepteur
membranaire qui une fois activé déclenche, par une réaction en cascade, des substances
antimicrobiennes. Le chercheur R. Steinman (USA) a quant à lui découvert les cellules
dendritiques et leurs rôles essentiels en immunologie.
1) Signaux d’alerte
Il s’agit de signaux extrinsèques produits par les agents pathogènes (viraux ou bactériens). Il
s’agit par exemple du LPS, du peptidoglycane, de l’ADN ou ARN viral, de la flagelline, etc.
Signaux bactériens
- Chez les Gram -, ce sont le LPS mais également les porines qui peuvent être reconnus.
Page 6 sur 28
Les PAMPs des bactéries Gram -
- Chez les bactéries acido-alcoolo-résistantes (AAR), ce sont les lipides de la paroi (acide
mycolique et galactane), les porines et le peptidoglycane qui constituent des signaux
d’alerte.
Signaux viraux
La cellule infectée est capable de reconnaître des motifs d’ADN ou d’ARN étrangers et
notamment les ARN double brin.
Page 7 sur 28
b. Les alarmines (=DAMPs pour damage-associated molecular patterns)
Il s’agit des molécules libérées par les cellules mortes ou en train de mourir. On les scinde en
deux groupes : celles produites à l’extérieur de la cellule (ex : héparane sulfate) et celles
produites à l’intérieur de la cellule (ex : HMGB1).
Initialement mis en évidence chez les drosophiles (par Hoffman et Beutler, prix Nobel de
médecine en 2011), on en distingue deux types.
Page 8 sur 28
Il en existe de nombreux types reconnaissant chacun un signal préférentiel (mais ne pas
employer le terme spécificité qui est réservé à l’immunité lymphocytaire). On retiendra par
exemple le TLR8 qui reconnait préférentiellement l’ARN viral simple brin.
Les TLRs possèdent un domaine intracellulaire qui assure la transduction du signal par une
cascade de phosphorylations, ce qui aboutit à l’activation de gènes spécifiques. Il y a donc
synthèse de cytokines inflammatoires par la cellule, de chimiokines permettant d’attirer les
cellules immunitaires et de molécules endothéliales d’adhérence permettant aux autres
molécules de sortir du torrent circulatoire.
Par exemple, lorsque le TLR4 reconnait le LPS des bactéries Gram -, il provoque, via une
molécule adaptatrice (MyD88), une cascade d’activation qui aboutit à la synthèse d’IL1-β, d’IL-
6 et de TNF-α, trois cytokines inflammatoires entraînant notamment une réaction fébrile.
Page 9 sur 28
Il y a adaptation de la réponse de la cellule en fonction des TLRs sollicités.
Page 10 sur 28
diarrhée et à des vomissements. On appelle cette maladie IBD (=inflammatory bowel disease)
ou MICI (=maladie inflammatoire chronique de l’intestin).
=> Le polymorphisme des TLRs permet ainsi d’adapter la réponse immunitaire mais elle peut
aussi être à l’origine de son exacerbation.
b. Autres PRRs
Ils sont de nature variée mais leur fonctionnement est semblable à celui des TLRs
(reconnaissance préférentielle, cascade d'activations...). On retiendra notamment le CD14 qui
reconnaît le LPS et les récepteurs RIG qui reconnaissent l’ARN viral.
Autres PRRs
Remarque : Les bactéries, les parasites et les virus vont chercher à élaborer des stratégies de
contournement de cette reconnaissance.
Page 11 sur 28
Réponse à l’invasion microbienne
a. Etapes de la phagocytose
Page 12 sur 28
endothéliales, ce qui permet le roulement et l’adhésion puis le passage entre les cellules
endothéliales.
Etapes de la diapédèse
Page 13 sur 28
Exemple d’une mobilisation massive des PMNs sur un site
inflammatoire : suite à l’injection sous-cutanée de
Corybacterium pseudotuberculosis au niveau de l'oreille droite
chez un agneau, on observe la mobilisation des polynucléaires
neutrophiles dans le noeud lymphatique drainant le site
d’inoculation.
b. Les neutrophiles
Rappels : Ce sont les premières cellules à arriver sur le lieu de l’inflammation. Ce sont des
cellules à vie courte, incapables de mémoire, qui ne se multiplient pas dans les tissus et ne
peuvent pas retourner dans le sang.
Ces cellules sont attirées par des cytokines inflammatoires actives (IL1 et IL6), se fixent
aux micro-organismes et les phagocytent.
Elles sont également capables de projeter leur ADN hors d’elle-même tel un filet qui piège
l’agent pathogène ; il s’agit du phénomène de NET (Nuclear Extracellular Traping), sorte de
suicide du neutrophile qui jette son ADN sur l’agent pathogène pour l’emprisonner. Ce
phénomène a été découvert récemment.
Par ailleurs, les neutrophiles recrutent et activent les macrophages. Il existe un rétrocontrôle
négatif de la production de neutrophiles via les macrophages et LTh 17.
Page 14 sur 28
D’autre part, les neutrophiles sécrètent des enzymes et molécules anti-bactériennes
présentes dans leurs granules : lactoferrine qui piège le fer nécessaire à la croissance
bactérienne, défensine, etc.
c. Les macrophages
Il existe trois grands types de macrophages : les macrophages classiques activés par l’IFN et
à activité antimicrobienne, les macrophages impliqués dans la réparation cellulaire et les
macrophages régulateurs.
Page 15 sur 28
Contrairement aux neutrophiles, ils arrivent plus tardivement, peuvent se multiplier sur le
lieu de l’inflammation et quitter le tissu pour aller présenter l’antigène dans les nœuds
lymphatiques.
Au final, le macrophage est très polyvalent, à tel point qu’il est capable à la fois d’activer la
voie des Th1 et celle des Th2. Il est capable de remodelage tissulaire mais aussi destruction
tissulaire = rôles opposés.
Page 16 sur 28
2) Les cellules sentinelles : macrophages, cellules dendritiques et mastocytes
Les cellules sentinelles sont capables de répondre aux PAMPs et aux DAMPs. Elles sont
disséminées sur toutes les surfaces susceptibles d’être des portes d’entrées des pathogènes.
Elles libèrent des cytokines vasoactives, chimiotactiques et activatrices des cellules effectrices
et des molécules antimicrobiennes.
Les macrophages prennent différentes dénominations suivant leurs localisations. Ils sont ainsi
présents sous forme de monocytes dans le sang et prennent le nom de macrophages une fois
dans les tissus.
Rappel : Un macrophage est caractérisé sur le plan morphologique par un cytoplasme large,
un appareil réticulé développé et de nombreux appareils de Golgi = activité sécrétoire très
dense.
Page 17 sur 28
Les macrophages sont à la fois des cellules sentinelles, des phagocytes et des cellules
présentatrices d’antigènes.
Ils se mobilisent massivement sur le site de l’inflammation, après les neutrophiles. Ils
détectent, ingèrent et éliminent les microbes survivants et autres particules.
Les cytokines produites par les macrophages et autres cellules sentinelles peuvent engendrer
une fièvre et d’autres signes cliniques de l’inflammation.
Découvertes par Steinman (prix Nobel de médecine en 2011), elles sont localisées dans
la peau et les muqueuses ainsi que dans les plages T des nœuds lymphatiques. Elles
constituent le relais avec l’immunité adaptative par leur capacité à présenter des antigènes
exogènes. Elles reconnaissent un signal de danger et sont capable d’internaliser l’agent
pathogène. Elles expriment alors le CMHII et présentent un antigène T après dégradation de
la bactérie.
On distingue 6 fonctions dont deux sur lesquelles notre cher Prof a bien insisté :
Page 18 sur 28
Fonction 4 : sous-populations aux fonctions et récepteurs de dangers différents
On distingue en réalité deux types de cellules dendritiques d’origine différente, ce qui permet
d’orienter la réponse immunitaire en activant la voie humorale ou la voie cellulaire.
Page 19 sur 28
c. Les mastocytes
Ils sont analogues à des basophiles et on en distingue deux populations : les mastocytes
muqueux et les mastocytes conjonctifs.
Ils jouent un rôle important dans l’immunité anti-infectieuse et anti-parasitaire. Ils disposent
d'une grande panoplie de PRRs, ce qui fait d’eux des cellules sentinelles. Ils sécrètent des
peptides antimicrobiens, des cytokines et des chimiokines qui attirent les PNNs.
Ce sont les cellules pivots de l’hypersensibilité de type I.
Question : Parmi les cellules suivantes, laquelle n'est pas qualifiée de sentinelle ?
1) Le macrophage
2) La cellule dendritique
3) Le mastocyte
4) Le polynucléaire neutrophile
ǝlıɥdoɹʇnǝu ǝɹıɐǝlɔnuʎlod ǝl : ǝsuodǝɹ
Elles représentent 10% des lymphocytes et sont des médiateurs importants de l’immunité
naturelle. Les cellules NK possèdent des TLRs et d’autres PRRs. Elles reconnaissent les
changements à la surface des cellules infectées ou stressées (ex : cellules tumorales) et tuent
ces cellules.
Elles ne reconnaissent pas l’antigène mais la présence et la qualité du CMHI conjointement à
des facteurs de stress (via les PRRs). Leur activation passe par un équilibre entre la stimulation
de récepteurs activateurs ou inhibiteurs.
Les cellules NK activées ont une action cytotoxique suivant plusieurs mécanismes:
Induction de l’apoptose par la voie directe
Coopération avec les anticorps pour déclencher la lyse cellulaire (ADCC)
Action cytolytique indirecte par activation des macrophages via l’IFN et activation de
la voie Th1 cytotoxique.
L’action des cellules NK est renforcée par l’IL15, l’IFN de type 1 et l’IL12.
Ils sont également capables de mémoire mais cette capacité reste limitée.
Page 20 sur 28
Mode d’action des cellules NK
b. Cellules NKT
Ces lymphocytes sont présents dans les épithéliums et les organes lymphoïdes. Ils
expriment des molécules de surfaces typiques des cellules NK mais à la différence de ces
dernières, les cellules NKT reconnaissent certains antigènes microbiens non peptidiques
(comme les lipides ou glycolipides) via la molécule CD1 apparentée au CMH1 et expriment un
TCRαβ (invariant chez iNKT)..
Il existe deux sous-populations de cellules NKT : les iNKT (cellules NKT classiques) et les NKT
(cellules NKT de type II). Leurs fonctions précises restent mal comprises.
Page 21 sur 28
c. Les cellules émergentes : les ILC ( = innate lymphoïd cells)
Le prof est passé très vite là-dessus, on se sait pas encore grand-chose de ces cellules.
Ces cellules, localisées essentiellement dans les muqueuses, sont à l’interface entre
l’immunité innée et l’immunité adaptative. Elles ont des fonctions qui rappellent les
différentes sous-populations lymphocytaires Th (Th1, Th2, Th17, Th22) mais sans
reconnaissance spécifique de l’antigène. Il existe trois sous populations : ILC 1, ILC2, ILC3
avec des fonctions différentes. La stimulation inappropriée de ces cellules aurait pour
conséquence des situations inflammatoires délétères.
1) Conséquences physiologiques
Page 22 sur 28
Rôles de l’inflammation
Elle déclenche également des réponses systémiques (fièvre via IL1, IL6 et TNFα, arrêt de la
prise alimentaire via TNFβ, séquestration hépatique du fer). Tout ceci a pour effet de limiter
la croissance bactérienne.
Les signes de l’inflammation sont : la douleur, la chaleur, la rougeur et la tuméfaction.
2) Conséquences pathologiques
Page 23 sur 28
de la tuberculose) si ce sont les macrophages qui persistent dans le tissu, aboutissant à la
formation de granulomes qui enkystent l’agent pathogène.
La persistance du stimulus peut aussi aboutir à une fibrose du tissu. La chronicité est due à la
persistance de l’agent pathogène dans l’organisme (agent trop virulent et/ou réponse trop
faible) et limite sa progression mais ne permet pas son élimination, c’est un compromis.
Nécrose centrale
Si la réaction inflammatoire se fait de manière trop intense, comme lors d’allergies, les
conséquences sur l’organisme peuvent être mortelles (choc anaphylactique avec vasodilation
généralisée, œdème laryngé à l’origine d’asphyxie) ou fortement invalidantes (cachexie si trop
de TNF, néphrite et nécrose vasculaire si dépôts amyloïdes).
Page 24 sur 28
Cascade de l’acide arachidonique
NB : mode d'action des corticostéroïdes qui peuvent bloquer cette cascade en stimulant
l’expression d’un inhibiteur de la phospolipase A2 : propriété anti-inflammatoire.
Rôle de l’IL1
Page 25 sur 28
Rôle du TNF-α : effets à la fois positifs et toxiques
7) facteurs de coagulation
8) cascade d’activation du complément
2 voies « innées » :
La voie des lectines
La voie alterne (la plus
usitée = 80 à 90 %)
1 voie « adaptative » = la voie
classique
Page 26 sur 28
Rôles du complément
9) les protéines sériques de l’inflammation = acute phase proteins: CRP (PRR soluble),
haptoglobine...): ce sont des témoins de l'inflammation.
Conclusion : à retenir
L’hôte reconnaît rapidement les microbes invasifs grâce à des molécules communes
exprimées à la surface, ou via les acides nucléiques. Ces molécules sont les PAMPs.
L’hôte reconnait aussi des molécules communes aux tissus endommagés, appelées DAMPs ou
alarmines.
Les PAMPs sont reconnus par les PRRs (dont les TLRs) présents à la surface des cellules ou par
d’autres récepteurs (intracellulaires).
Ces récepteurs à PAMPs sont essentiellement localisés sur les cellules sentinelles: les
macrophages, les cellules dendritiques et les mastocytes.
Les signaux émis par les TLRs et autres récepteurs permettent l’activation des cellules
sentinelles qui produisent divers médiateurs et cytokines. Les cytokines initient la réaction
inflammatoire proprement dite.
Page 27 sur 28
Les principales cytokines pro-inflammatoires sont le TNFα, l’IL1 et l’IL6 + chimiokines.
Ces molécules augmentent le flux sanguin et la perméabilité vasculaire. Elles sont donc
chimiotactiques pour les phagocytes.
Certains agents pathogènes ont développé des stratégies pour contourner l’immunité
innée (phénomène d’échappement immunitaire).
Page 28 sur 28
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1/20
I. Immunité antibactérienne
A. Pathogénie bactérienne
Les bactéries exotoxinogènes sont des bactéries qui libèrent des toxines dans
l'organisme.
La bactérie se multiplie mais sa multiplication n'est pas à l'origine des signes cliniques.
Les bactéries restent bloquées au niveau de la paroi intestinale mais les toxines passent la
barrière épithéliale et sont absorbées par les cellules cibles, provoquant une intoxination à
l’origine des signes cliniques.
L'intoxination est le résultat d'une accumulation de toxines.
Clostridium tetani
Elle libère une toxine protoplasmique, à rôle neurotoxique à l’origine du tétanos.
2/20
Clostridium botulinum
Elle libère également une toxine protoplasmique, présente dans les aliments (TIAC),
neurotoxique. On parle alors d'intoxination pure car il n’y a pas de dissémination
bactérienne.
Remarque : Il faut bien noter que l'antigène protecteur est protecteur pour les toxines, et non
pas pour l'individu infecté...
Architecture de B.anthracis
3/20
Pathogénie de Bacillus
anthracis
Les E. Coli entérotoxinogènes (ETEC): Ils sont liés à la présence d'entérotoxines, les
unes thermostables (ST), les autres thermolabiles (LT), et d'adhésines qui
permettent aux bactéries d'adhérer aux cellules épithéliales de la muqueuse de
l’intestin grêle, de s’y multiplier et de produire des toxines qui seront absorbées.
Les gènes de ces deux types de facteurs de pathogénicité ont un support
plasmidique.
4/20
Les E. Coli entérohémorragiques (EHEC) ou Escherichia coli producteurs de Shiga-
toxines (STEC) (ou anciennement VTEC)
Les E. Coli entéroinvasifs (EIEC) (voir petit 3 sur les bactéries invasives)
Les E. Coli entéroagrégatifs ou EaggEC, ou AAEC
les E. Coli à adhésion diffuse ou DAEC: les DAEC adhèrent seulement aux cellules
Hep-2 et paraissent uniformément dispersées sur toute la surface des cellules
épithéliales en un profil diffus.
Les bactéries endotoxinogènes sont des bactéries qui ont des toxines ancrées dans
leur membrane, comme par exemple le lipopolysaccharide (LPS). Les antigènes peuvent alors
être thymo-dépendants mais aussi thymo-indépendants.
Les macrophages reconnaissent le LPS via le TLR4 (cf. CM2) associé à la protéine CD14.
Cette reconnaissance entraîne une réponse inflammatoire cytokinique (production d'IL1, IL6
et de TNFα) qui conduit ensuite au choc septique en cas de sollicitation importante.
Définition du choc septique : réaction exagérée de l’hôte au relargage systémique du LPS des
bactéries de type Gram négatif, caractérisée entre autres par une hypotension et une
hypoperfusion.
5/20
Pathogénie du choc septique
Les bactéries invasives sont des bactéries capables d'envahir et de proliférer dans les
tissus de l'organisme et d'y provoquer des troubles physiopathologiques plus ou moins
importants.
Leur multiplication peut être locale ou systémique (intracellulaire ou extracellulaire).
6/20
Exemple : Les E. coli intestinaux, agents de diarrhées, font partie des bactéries invasives. Six
principaux pathotypes intestinaux sont décrits, dont les E. coli entéroinvasifs (EIEC), à l'origine
de syndromes dysentériques: intermédiaires entre les Escherichia coli et les Shigella dont ils
possèdent le pouvoir pathogène (invasion des cellules épithéliales, échappement au
phagosome, protection de molécules causant la pathogénie).
Après l’entrée des bactéries dans l'organisme, celui-ci met en place différents moyens
de défense. Cela passe d’abord par des mécanismes de l'immunité innée via la reconnaissance
des PAMPs des agents pathogènes par les cellules sentinelles (via les récepteurs TLRs). Cette
reconnaissance participe à la réponse innée inflammatoire et oriente la réponse adaptative
Th1/Th2 selon le TLR activé.
Il faut alors constater le grand nombre de ligands possibles (en gras : ceux strictement
bactériens), qui sont reconnus par des récepteurs de type TLR ou autres (dont CD14, NOD1 et
NOD2). [Cf CM2]
7/20
Autres PRRs
La réponse adaptative est mise en jeu lorsque les bactéries ont réussi à passer la barrière de
l’innée.
8/20
L’hôte se protège :
contre les bactéries exotoxinogènes : neutralisation des toxines par les Ac, ce
qui explique l’importance de la vaccination (contre le tétanos par exemple).
Remarque : La cytotoxicité dépendante des anticorps (ADCC) est le mécanisme par lequel les
cellules entourées d'anticorps sont détruites par des cellules ayant des récepteurs Fc
(opsonisation), sans qu'il y ait besoin de CMH.
Elle correspond aux lésions entretenues par le système immunitaire via les bactéries.
On reparlera des différentes hypersensibilités dans les CM suivants.
Hypersensibilité de type II
Fixation d'un élément bactérien (LPS) sur certains éléments comme les hématies, qui sont
alors reconnues par le complément, d'où une lyse des hématies. Il en découle :
- une anémie hémolytique et un choc inflammatoire
- une thrombocytopénie si le LPS se fixe aux plaquettes
9/20
Hypersensibilité de type III
Un complexe immun complique l'infection bactérienne. Les Ag circulants se complexent aux
Ac circulants, ce qui attire les neutrophiles et provoque leur dégranulation ; il y alors activation
intempestive de l’immunité.
Il s’agit par exemple du cas de l'ehrlichiose canine, de l'uvéite récidivante des équidés (ERU),
ou encore de la phase chronique de la gourme du cheval à Streptococcus equi.
Hypersensibilité de type IV
Dans le cas des bactéries à multiplication intracellulaire, il peut y avoir formation d'un
granulome parasitaire (par exemple le granulome tuberculeux), qui assure une protection,
mais permet aussi la persistance de l'agent bactérien.
Parmi ces quatre mécanismes de défense antibactérienne, citez celui qui ne convient pas, à
priori, pour les bactéries extracellulaires ?
1) Neutralisation des toxines ou des enzymes par les Ac
2) Destruction des bactéries par les Ac et le complément
3) Opsonisation des bactéries par les Ac et le complément (phagocytose et
destruction)
4) Destruction directe des bactéries par les LTc et les cellules NK
Réponse 4
10/20
On distingue plusieurs catégories de résistance des bactéries au système immunitaire :
Résistance à l’opsonisation
La capsule des bactéries Gram+ (ex : Bacillus anthracis, cf schéma p3) limite la destruction
bactérienne et la présentation antigénique.
11/20
Exemple de Listeria monocytogenes
Cette bactérie est capable de s’échapper du phagosome avant la fusion avec le lysosome grâce
à ses toxines. Une fois libérée, elle se retrouve dans le cytoplasme où elle s’entoure de
filaments d’actine, ce qui lui permet de passer directement de la cellule infectée à une cellule
saine adjacente et donc de se propager.
12/20
Spectre immunitaire dans la paratuberculose ovine
Elle exprime son pouvoir pathogène grâce à la présence d’un système de sécrétion de
type 3 (T3SS) qui agit comme une « seringue » capable d’injecter dans les cellules cibles de
l’hôte des protéines bactériennes appelées « effecteurs » ou « protéines effectrices ».
Une de ces protéines, la BopN, a été récemment identifiée (en 2009) dans un processus de
survie de la bactérie : elle est nécessaire pour induire la maladie.
13/20
On voit que la délétion de BopN ou de T3SS entraîne une diminution de synthèse de l'IL10
(graphe A) et une augmentation de la synthèse de l'IFNγ (graphe B).
14/20
Exemple des Leptospires
Les TLR 4 & 2 sont primordiaux pour la clairance bactérienne (cf CM2).
Leur capacité d’adhésion est due à un répertoire très riche d’adhésines avec de multiples
activités biologiques :
- Adhésion aux tissus
- Activation du plasminogène, qui entraîne une dissémination accrue des leptospires
- Capacité à développer des biofilms dans les organes cibles (reins chez le rat)
Diagnostic direct
Coloration, isolement par culture ou PCR : ++++
Attention, la présence de la bactérie n'entraîne pas forcément une virulence : on peut avoir
des porteurs sains.
Diagnostic indirect
Détection de marqueurs spécifiques de la réponse immunitaire : +
In vivo : mise en évidence de la réponse à médiation cellulaire : ++
(Par exemple, le test d'intradermoréaction mis en œuvre lors du dépistage de la
tuberculose bovine : on déclenche une HS4 pour détecter la présence de
mycobactéries)
In vitro : sérodiagnostic principalement : ++++
-Agglutination = Rose bengale, ring test...
-ELISA, fixation du complément, ...
15/20
II. Immunité antifongique
Une fois ces mécanismes mis en place, la voie dominante est celle des Th1, ce qui entraîne
l'activation des macrophages et des CTL, mais il y a souvent persistance des champignons et
réactivation.
La voie Th1 permet la formation d’un granulome qui encercle le champignon et le détruit.
Par contre, si l’individu est immunodéprimé cette voie ne peut être activée et il y a
dissémination du champignon dans tout l’organisme.
16/20
Conclusion : à retenir
17/20
Annexes
18/20
19/20
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1/30
Introduction : rappels sur la structure des virus
Un virus est un parasite intracellulaire obligatoire, composé d'un acide nucléique
(ADN ou ARN) mono ou bicaténaire, enveloppé dans une capside qui assure sa protection.
Cette capside peut être entourée d'une enveloppe membranaire qui peut porter des
glycoprotéines de surface.
Les virus, qu'ils soient enveloppés ou non, portent toujours des éléments antigéniques
en surface : glycoprotéines, éléments de la capside. Toutes les protéines, structurales ou non,
sont des antigènes capables de déclencher la réponse immunitaire.
Un virion ne possède pas de protéines non structurales exprimées : elles sont produites
pendant le stade intracellulaire de l'élément viral et sont utilisées pour sa réplication.
Remarque : Ce qui est dans la capside est protégé du système immunitaire, il faut donc se
concentrer sur les antigènes extérieurs.
Il est possible de déterminer quels antigènes sont à l'origine d'une réponse antivirale anticorps
grâce à la technique du Western-blot :
prélèvement cellulaire et purification du virus
lyse de la particule virale et électrophorèse des protéines sur gel puis transfert sur
membrane (exemple : feuille de micro cellulose)
hybridation avec des anticorps dirigés contre les antigènes viraux (obtenus par
immunisation chez un individu de laboratoire) et révélation.
2/30
Protéines d’enveloppe et
de la capside
Cette technique permet de visualiser les antigènes repérés par les anticorps circulants
mais pas ceux reconnus directement par les cellules.
Pathogénie virale
Le virus présente des antigènes qui sont reconnus par la cellule cible via des récepteurs
grâce à des analogies structurales, ce qui permet l’adhésion de la particule virale à la cellule.
Exemples de récepteurs :
3/30
Le virion est ensuite internalisé dans la cellule par fusion de la membrane cellulaire
avec la membrane virale (virus enveloppés) et / ou par endocytose (virus enveloppés et tous
les virus nus).
Ex d’endocytose : macropinocytose
Quelques exemples de pénétration de virus dans les cellules cibles par endocytose
Il faut simplement savoir que le mode d’entrée du virus dépend de sa nature
(nu/enveloppé) et savoir citer quelques modes d’endocytose : la phagocytose et la
pinocytose dont il existe des variantes (avec ou sans clathrine, avec ou sans
dynamine…).
4/30
Ex : entrée du virus de la FVR via la molécule DC-SIGN
Pour le virus de la fièvre de la vallée du Rift (FVR) par exemple, la fixation du virus au récepteur DC-
SIGN (porté par les cellules dendritiques) entraîne le rassemblement de plusieurs récepteurs puis
l’endocytose.
Il s’agit de la phase de synthèse des différents constituants du virion. Elle est permise par
les enzymes de la cellule et son déroulement diffère suivant la nature du virus. On trouve
toujours :
On rappelle que la réplication des virus à ARN se fait dans le cytosol et consiste
principalement en une traduction tandis que pour les virus à ADN, il y a d’abord transcription
en ARNm dans le noyau puis traduction dans le cytosol.
5/30
Le cas des Rétrovirus est un peu à part puisqu’ils convertissent leur ARN en ADN grâce à
la rétrotranscriptase présente dans le virion. Cet ADN s’intègre dans le génome de la cellule
hôte pour y être transcrit en ARNm puis traduit.
Ces deux étapes (rétrotranscription et intégration) sont spécifiques aux Rétrovirus
et sont à connaître.
6/30
4. Etape 4 : assemblage et maturation
7/30
Exemples : FIV du chat, VIH de l’homme.
Les virus sont intracellulaires, ils vont donc nécessiter une immunité cytotoxique pour être
éliminer.
8/30
Quelles sont les étapes caractéristiques du cycle du Rétrovirus ?
1) L’attachement à la cellule cible.
2) La transformation de l’ARN viral en ADN viral.
3) La possibilité pour l’ADN viral de s’intégrer au génome de la cellule hôte.
4) La libération des nouveaux virions par bourgeonnement.
Réponses : 2 et 3
A. Reconnaissance
Des PAMPs viraux sont reconnus par des PRRs (dont les TLRs) plus ou moins
spécialisés. Les principaux PAMPs viraux sont les acides nucléiques (notamment les ARN
double brins qui n’existent pas dans les cellules normales, mais également tous les ADN et
ARN différents de ceux de l’hôte).
9/30
Parmi les récepteurs, on retrouve notamment les TLR3, 7, 8, 9 qui sont intracellulaires
et qui reconnaissent les acides nucléiques des virus et les TLR 2 et 4 qui reconnaissent des
protéines virales. Il existe aussi des récepteurs RIG1 et PKR qui sont activés par l’ARN viral.
Pour plus de détails se reporter au CM2.
Après la reconnaissance des virus par les cellules sentinelles, les TLRs activés (et autres
PRRs) :
10/30
Etape 1 : reconnaissance des virus par les cellules sentinelles : rôle des TLRs et autres PRRs
1. Enzymes diverses
L’activation des TLRs conduit à la synthèse de molécules, qui se lient aux glycoprotéines
d’enveloppe, empêchant la fixation virus-cellule hôte, telles que les défensines, le lysozyme (à
action anti Gram + mais également antivirale), les collectines, etc.
3. Interférons
Il s’agit de cytokines produites par les cellules sentinelles activées. On en distingue trois types
qui sont produits par des cellules différentes à des moments particuliers.
11/30
Les différents types d’interférons.
Remarques : les IFNα et les IFN β peuvent exister sous différents isoformes.
Les IFNλ ou les IL28-29 (de type 3) ont été découverts récemment.
L’IFN est utilisé comme adjuvant par certains laboratoires.
L’IFN est produit par le foetus et piège la PGF2α dans l’utérus, ce qui empêche la
lyse du corps jaune.
L’IFN possède une toute petite activité antivirale.
12/30
Etape 2 : Fixation de l’IFNα sur son récepteur et activation des ISG
ils jouent le rôle de facteurs de transcription (via les facteurs Jak et Stat) pour des gènes
appelés ISG (Interferon Stimulated Genes) et qui regroupent plus de mille gènes
différents.
ils activent également les cellules NK qui vont exercer leur activité cytotoxique et
recruter les macrophages. Les NK reconnaissent les cellules exprimant peu le CMHI et
déclenchent l’apoptose par la voie directe (perforine) ou extrinsèque (récepteur FAS).
La production d’IFN 1
démarre dès les premières heures
(contrairement à la production
d’anticorps) après l’infection et
atteint un maximum au bout de
cinq jours pour ensuite décroître
progressivement et laisser place à
la réponse adaptative.
13/30
iii. Mode d’action des IFN1
Il s’agit de l’interféron gamma qui est produit par les cellules NK en réponse aux
interférons de type 1. Il active les macrophages et induit également la synthèse d’IL12, ce qui
permet justement d’activer une réponse Th1 avec recrutement des lymphocytes T
cytotoxiques, et de TNF d’où l’apparition de fièvre.
14/30
Pour récapituler :
Un même virus peut être reconnu par plusieurs TLRs différents suivant le type cellulaire
qu’il infecte.
Le virus de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO ou Blue Tongue Virus) est reconnu par les
récepteurs RIG4 et MDA5 dans les cellules non hématopoïétiques alors que d’autres
récepteurs non identifiés interviennent dans les cellules hématopoïétiques.
Les deux cellules vont produire des IFN β.
Phénomène
d’interférence virale
15/30
Dans les cellules hématopoïétiques, cette production d’IFN dépend de la formation
d’un endo/lysosome tandis que dans les cellules non hématopoïétiques, il y a activation d’une
ARN hélicase qui va à son tour, via des intermédiaires, activer la synthèse d’IFN β.
Les ARN interférences reposent sur l’action de petits ARN inhibiteurs (ARNi)
synthétisés lors de la réplication du virus. Ils reconnaissent spécifiquement certaines
séquences de l’ARNm viral dont ils sont complémentaires et les dégradent avec l’aide des
protéines RISC : ils bloquent la phase de traduction et donc le cycle viral.
Ces mécanismes interviennent chez de nombreux virus des plantes et des invertébrés.
Comme toujours, des virus ont déjà développé des stratégies pour contourner les ARNi. Ces
ARNi constituent une cible pour une action thérapeutique antivirale (ex : RSV).
Attention : il ne s’agit pas d’un phénomène immunitaire à proprement parler puisqu’il est
mis en place directement par la cellule infectée.
16/30
Le virus de la Blue Tongue (BVT) ou FCO est reconnu préférentiellement dans les cellules non
hématopoïétiques par … ?
1) Le TLR3
2) Les récepteurs de type NOD1 et2
3) Les PRRS RIG et MDA5
4) Les anticorps neutralisants
Réponse 3
Les anticorps :
Neutralisent l’attachement du virus à la cellule cible : virus de la rage
ou virus de la FVR
17/30
Facilitent la phagocytose (opsonisation)
Les cellules NK
Petits rappels : Le virus de la rage se transmet par morsure d'un animal infecté à un
autre. Le virion migre du lieu d’inoculation au SNC par les axones des cellules nerveuses. Il est
reconnu par le récepteur à l’acétylcholine et est internalisé par la cellule nerveuse. Le virus de
la rage est dit neurotrope car il a une affinité pour le tissu nerveux et migre dans les cellules
nerveuses sans passer par le sang (pas de virémie).
18/30
Une réponse anticorps dirigée contre la glycoprotéine de surface doit donc, pour être
efficace, neutraliser le virion avant qu’il ne pénètre dans les cellules et doit donc intervenir
très rapidement. Or chez un individu naïf, la synthèse d’anticorps prend trop de temps et tout
le virus est déjà internalisé quand les anticorps sont produits, ce qui rend cette réponse
inefficace.
En revanche, si l’individu est vacciné, il possède déjà les anticorps qui peuvent donc
bloquer directement le virus avant son entrée dans les cellules. Le principe de la sérothérapie
est le même : apporter directement les anticorps neutralisants après l’infection (mime une
synthèse rapide des anticorps).
Il est admis qu'un individu est protégé lorsque son titre sérique en anticorps anti-
glycoprotéines rabiques est supérieur à 0,5 unités. C'est une norme acceptée par la grande
majorité des pays européens : un chien, pour voyager dans l’Union Européenne, doit être
vacciné contre la rage et posséder un titre d'anticorps antirabique supérieur à 0,5U.
Exemple 2 : Action des anticorps contre le virus de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR)
Pour une population infectée par le virus de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR), virus
responsable d'épidémie notamment chez les moutons et à caractère zoonotique, on mesure
l'avancement de la virémie et le nombre de chiens positifs à la présence d'anticorps anti-FVR.
La période clé d’élimination se situe entre 5 et 10 jours.
19/30
Expérience réalisée à l’aide d’un
vaccin (donc un virus atténué ou
tué)
Les IgM sont les premiers anticorps produits. Leur production est quasi instantanée
après la contamination de l'animal. Elles sont ensuite rapidement éliminées (décroissance
rapide). Les IgG, quant à elles, apparaissent plus tardivement et persistent plus longtemps.
Il est ainsi possible de dater assez précisément le début de l'infection, en réalisant des mesures
d'IgG et d'IgM. Une virémie positive associée à un fort taux d'IgM et une absence d'IgG reflète
une infection récente, tandis qu'un taux élevé d'IgG sans aucun IgM traduit une infection
plutôt ancienne.
C’est la réponse à priori la plus intéressante pour lutter contre les virus
(intracellulaires).
(Rappel du CM1)
Cette réponse repose sur l’activation des lymphocytes TCD8 qui reconnaissent l’antigène T
dégradé dans la cellule par le protéasome et présenté via le CMHI. Il y a donc restriction au
CHM de type I par le CD8. Cette reconnaissance active le lymphocyte qui déclenche
l’apoptose de la cellule infectée :
- soit par la voie directe (= voie de la perforine où la perforine ménage un canal dans
lequel passe le granzyme qui active la caspase 10 puis la 3)
- soit par la voie extrinsèque (= voie des CD95L = voie des « récepteurs de mort » où
Fas=CD95 active la caspase 8 puis la 3).
20/30
Les lymphocytes T cytotoxiques
Remarque : Le mécanisme d’action des NK (immunité innée) est le même que celui des
TCD8 mais c’est la reconnaissance cellulaire qui est différente : alors que les LTcytotoxiques
reconnaissent l’antigène (présenté par le CMHI), les NK reconnaissent le CMHI lui-même
(sans qu’il soit question d’antigène puisqu’il s’agit d’immunité innée) et n’agissent que s’il est
absent ou altéré.
21/30
Organisation du virus de la FVR
Expérience détaillée :
Modèle murin. Les souris insensibles aux IFN de type 1 ne survivent pas aux infections
(courbes avec les triangles), peu importe la souche virale utilisée (atténuée ou pas).
Conclusion 1 : L'IFN de type 1 joue donc un rôle primordial dans la lutte contre le virus
(notamment par le biais de l’interféron dont il induit la synthèse).
22/30
Souris normales : 0% de mortalité
On montre également que les souris sauvages primo-infectées par les clones 13
résistent au virus sauvage. Le clone 13 sera utilisé comme vaccin car il n’a pas le
facteur de virulence que constitue la protéine NSs.
Conclusion 3 : Cette protéine NSs est donc un facteur de virulence important car elle
bloque la production d’interféron.
D'autres familles de virus sont capables de réaliser ce genre de phénomène (par exemple
les Flavivirus : hépatite C, fièvre jaune, West Nile…), et il existe un grand nombre de modalités
d'échappement à l'action des IFN par inhibition de différentes étapes de la transduction
cellulaire.
La production de différents antagonistes aux IFN 1 par les virus aboutit de manière
fréquente à la mort des animaux infectés. Les trois mécanismes principalement impliqués
sont:
blocage de l’effet cascade à la suite de la réception d’un IFNα par la
cellule
blocage de la production d’IFNβ par la cellule…
défaut de recrutement de la réponse adaptative en bloquant les IFN de
type 2
23/30
A l’interface entre l’immunité innée et l’immunité acquise :
24/30
3. Production d’anticorps facilitants
Ce sont des anticorps dirigés contre les antigènes viraux et qui peuvent, par exemple, aider à
la pénétration du virus dans la cellule au lieu de les neutraliser (pour vous en rappeler, vous
pouvez vous dire que c’est une sorte « opsonisation inverse »). C’est le cas de la péritonite
infectieuse féline (PIF) du chat (coronavirus) où la réponse humorale peut aggraver les choses.
Il faut garder à l'esprit que les réponses de l'organisme face aux infections sont primordiales
pour assurer son intégrité. Il arrive cependant que celles-ci puissent avoir des conséquences
délétères, soit à un niveau local, soit de manière générale (surtout lorsque la réponse
immunitaire est exacerbée ou prolongée).
25/30
L’hypersensibilité de type III : Elle résulte d’un excès d’anticorps et peut entraîner
des lésions tissulaires en bouchant les vaisseaux (vascularite) et les glomérules
rénaux (néphrite) souvent plus graves que les lésions dues aux virus et à l’origine des
symptômes.
Cette maladie, causée par un Adénovirus canin de type 1 (CAV1), est caractérisée dans
certaines formes par une uvéite. Suite à l'activation du complément, il y a dépôt de complexes
immuns dans l'œil, à l'origine d'une réaction inflammatoire qui entraîne une opacification et
un bleuissement de la cornée.
Auparavant, le vaccin vivant utilisé contre
l'hépatite de Rubarth était également à l'origine
d'uvéite causée par la formation de ces complexes
immuns. Le problème a aujourd'hui été résolu par
l'utilisation de vaccins faisant appel à des
adénovirus de type 2 possédant des Ag ayant des
réactions croisées avec les Ag du virus de l'Hépatite,
le vaccin garde donc son efficacité. Il ne possède
cependant plus l'Ag responsable de la formation des
complexes immuns et n'occasionne donc plus de
symptômes désagréables chez l'animal vacciné.
si le chat met en place une réponse de type Th1 (plutôt cellulaire), il se débarrasse
rapidement et de manière efficace du virus et il y a guérison.
si le chat met en place une réponse de type Th2 (plutôt humorale), l'équilibre
réponse immunitaire / action virale s'inverse, on a une inflammation chronique
conduisant aux formes humides et sèches de la péritonite infectieuse féline, voire à
une aggravation dépendante des anticorps souvent fatale.
26/30
L’œil bleu chez le chien dû à l’infection par l’adénovirus canin CAV1 est causé par … ?
Réponses : 1 et 4
Diagnostic direct :
Remarque : Les anticorps témoins d’infections sont souvent utiles pour le dépistage et le
diagnostic.
Attention :
1. Un dépistage se fait sur un animal sain, un diagnostic sur un animal malade (ou suspect)
pour confirmer.
27/30
2. Pour chaque diagnostic, il faut faire attention aux potentiels faux positifs et faux
négatifs.
1) Oui
2) Non
Quand les cellules sentinelles détectent des acides nucléiques étrangers via leurs TLRs
(récepteurs Toll-like) ou RIG, elles sont activées et produisent des interférons de type 1.
Les anticorps sont actifs sur les virus en position extra-cellulaire, préviennent leur
attachement sur les cellules cibles et « neutralisent » ainsi les virus.
Les réponses à médiation cellulaire sont dominantes dans l'immunité antivirale, compte
tenu du caractère intracellulaire strict des virus ; le mécanisme principal de protection
est dû aux lymphocytes T cytotoxiques.
Les virus, compte tenu de leur caractère intracellulaire strict, déploient de nombreuses
stratégies pour échapper aux réponses innée et adaptative de l'hôte.
Certains virus sont proprement dit peu pathogènes pour l'hôte, mais une maladie plus
grave peut être engendrée par des réponses immunitaires inadéquates contre ces
mêmes virus.
28/30
Annexe :
29/30
30/30
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1/20
Introduction: particularités des parasites
Les infections et infestations parasitaires sont de longue durée, et diffèrent sur ce
point des infections bactériennes et virales, qui sont aiguës ou subaiguës pour la plupart,
même si certaines peuvent être persistantes.
A. L’immunité innée
Les protozoaires sont des organismes unicellulaires (à l’inverse des Helminthes qui
sont pluricellulaires).
2/20
Les mécanismes de l’immunité innée antiparasitaire sont similaires à ceux déployés contre
les bactéries ou les virus, avec la reconnaissance de motifs communs à de nombreux
pathogènes, appelés PAMPs (Pathogen-Associated Molecular Patterns), qui se fait via des
TLRs (Toll-like receptors).
Ces TLRs sont portés par des cellules qualifiées de sentinelles, le TLR qui reconnait les
protozoaires est le TLR9.
Dans l’ensemble on connait assez mal les motifs communs de reconnaissance des parasites.
B. L’immunité adaptative
Elle peut être humorale (médiée par les anticorps) ou cellulaire (via les TCL).
Les mécanismes d’action sont similaires à ceux décrits pour les bactéries et les virus.
Les anticorps n'agissent que sur les parasites extracellulaires présents dans le sang ou dans
les fluides.
Trichomonas fœtus provoquant une réponse locale à IgA, Ig1 et Ig2 chez le taureau,
ce qui induit une protection. (Si cette réponse est absente, il y a possibilité de
prolifération et transmission vénérienne.)
Babesia (= agent de la piroplasmose chez le chien), les globules rouges infectés sont
opsonisés, d’où leur phagocytose ou ADCC (cytotoxicité cellulaire dépendante des
anticorps).
3/20
Notion de prémunition : l’animal porteur de parasites serait protégé contre une ré-
infestation (en quelque sorte résistant aux infestations futures).
Remarque : La notion de prémunition est vraie pour les helminthes, un peu moins pour les
protozoaires. Cette immunité dure tant que le parasite est présent dans l’hôte.
Les réponses cellulaires sont surtout dirigées vers les parasites intracellulaires.
L’immunité adaptative met aussi en jeu des réponses cellulaires, surtout dirigées
contre les parasites intracellulaires. Pour illustrer ce point, nous prendrons deux exemples :
Exemples : Toxoplasma gondii et Leishmania infantum.
Il s’agit d’un parasite intracellulaire obligatoire qui infecte quasiment tous les animaux
à sang chaud: il est très ubiquitaire.
Chez l’animal (sauf chez le chat ; notamment les petits ruminants), il provoque des
avortements et est à l’origine d’infections chroniques voire silencieuses.
Chez l'Homme, T. gondii est à l’origine :
d’avortements et malformations chez la femme enceinte non immunisée.
de cas sévères chez les personnes immunodéficientes (atteintes du SIDA), avec
des cas à localisation cérébrale (apparition de kystes). Ceci montre l'intérêt du
système immunitaire dans la lutte contre les parasites.
Les félidés constituent l’hôte définitif, chez qui a lieu la reproduction sexuée. Il y a
excrétion dans les fèces d’oocystes non sporulés, qui sporulent (dans le milieu extérieur) et
sont alors contaminants pour les hôtes intermédiaires (rongeurs, autres mammifères dont
l’homme).
Modes de contamination :
4/20
Ingestion de viande de porc ou de bovin mal cuite ou mal congelée contenant des
kystes toxoplasmiques
Enfant jouant dans un bac à sable : des études ont montré qu’il y avait plusieurs
milliers de kystes/m2 …..
Remarque : Il semblerait que lorsque T. gondii se place dans le système nerveux central, il
pourrait être à l’origine de démences (ce n’est pas encore démontré). Le rongeur, une fois
infecté, semble moins se mettre à l’abri et moins éviter les chats. Cette modification du
comportement serait donc une stratégie du parasite pour faciliter son cycle, d’où cette
hypothèse.
Cycle « vrai »
Cycle de la toxoplasmose
L'immunité anti T.gondii repose sur des anticorps et sur le complément contre les
tachyzoites libres dans le sang (=forme circulante extracellulaire), et surtout grâce aux
cellules T et aux macrophages activés, actifs sur les stades intracellulaires du parasite.
Les kystes correspondent à des
formes de résistance
(l’organisme ne peut alors pas
les éliminer mais le parasite ne
se propage pas. C'est un
compromis, un peu comme les
granulomes).
5/20
Tout se joue lors des premières phases de l’infection. Au niveau de la muqueuse
intestinale, le parasite pénètre au niveau des entérocytes, sollicite les lymphocytes intra-
épithéliaux (LIE), les cellules dendritiques et déclenche la production d’IL15.
L’IL15 active les cellules NK, ainsi que, via des cytokines et chémokines, des macrophages et
des cellules dendritiques. Il y a ensuite production d’IL12, qui active les lymphocytes TCD4.
Ceux-ci orientent une réponse Th1 en produisant des IFNγ (rôle de destruction des
parasites), cytokines effectrices qui activent les cellules dendritiques et les macrophages.
L’IL10 et le TGFβ interviennent également.
Il y a donc mise en place d’une immunité à médiation cellulaire, à l’origine de la destruction
du parasite. L'immunité humorale se met aussi en place via les LB, avec production
d’immunoglobulines.
On retrouve cet agent principalement chez le chien (réservoir), un peu moins chez le
chat et l’homme.
La leishmaniose est une zoonose parasitaire due à un protozoaire et transmise par des
insectes hématophages du genre Phlebotomus (« sandfly » en anglais).
6/20
Le cycle débute lors du premier repas sanguin du moustique infecté. Les promastigotes
alors injectés dans la peau sont phagocytés par les macrophages, dans lesquels ils se
transforment en amastigotes, et inhibent la fusion de la vacuole de phagocytose avec les
lysosomes. Ils s’y multiplient jusqu'à faire éclater le macrophage et se retrouvent alors
librement dans le plasma. Au repas du moustique suivant, ce dernier ingère des macrophages
infectés. Les amastigotes de ces macrophages se transforment en promastigotes puis migrent
du tube digestif vers la trompe (dans les glandes salivaires).
Cycle de L. infantum
7/20
Tous les chiens infectés ne sont pas malades. La plupart des chiens infectés sont
résistants car ils développent une forte immunité cellulaire Th1 dépendante.
Environ 60% des infections sont inapparentes et éliminées spontanément. Seul 10
à 40% des chiens développent une maladie clinique, car ils développent une
réponse Th2 humorale, avec des taux élevés d’anticorps IgG2, inefficace contre les parasites
intracellulaires. La maladie est progressive avec des charges parasitaires très fortes.
Pour résumer : réponse Th1= chien résistant, réponse Th2= chien malade !
CI=complexes immuns
8/20
Les souris ne possédant pas d’IFN γ (IFN-γ -/-) meurent des suites de l’infection: pas
d'activation des macrophages.
Cette expérience montre bien l’importance de la polarisation vers la voie Th1 alors
que la voie Th2 (humorale) est inefficace (la maladie se stabilise, il y a une réponse Th1 pas
très efficace mais qui permet malgré tout de protéger un peu les souris).
Si on mesure les cytokines produites par ELISA à partir des PBMC (peripheral blood
mononuclear cell) chez des chiens infectés, on obtient des profils différents chez les animaux
exprimant une forme clinique par rapport à ceux ayant réussi à éliminer le parasite.
Lors de manifestation clinique, IFNγ est bas alors que IL-10 est élevée (réponse de
type Th2). Si l'infection est maîtrisée, IFNγ est élevé alors que IL-10 est basse (réponse de
type Th1).
On rappelle que l'IL10 est une cytokine inhibitrice de la réponse cellulaire.
9/20
C. Mécanismes d’échappement :
……
Variation antigénique des Trypanosomes
10/20
D. Effets néfastes des infestations par les protozoaires
HS4 : ou HS retardée, formation d’un granulome autour du parasite (ex: kyste toxoplasmique).
Il existe un phénomène de mimétisme avec les Ags du soi d’où la présence d’auto-anticorps
(communauté antigénique entre l’hôte et l’agent pathogène). Le système immunitaire
s’attaque alors aux auto-antigènes.
Le vaccin contre la toxoplasmose destiné aux ovins : il s’agit d’un vaccin à souche atténuée
(souche S48), qui bloque l'avortement lors de la phase clinique. On garde également
l’espoir pour un vaccin bloquant la phase intestinale.
Le vaccin dirigé contre la babesiose canine (= piroplasmose), maladie transmise par les
tiques, est à base d’antigènes solubles parasitaires produits par culture et adjuvés par la
saponine. Son efficacité est relative. La fraction de prévention est relativement faible : il
faut l’utiliser avec prudence car il y a de nombreux échecs.
Le vaccin contre la leishmaniose, ce vaccin vient d’obtenir l’AMM, pour lutter contre la
leishmaniose canine : Cani-Leish. Les antigènes utilisés sont les ESP (protéines excrétées
sécrétées) adjuvés avec le MDP (Muramyl Di Peptid). Il a été mis en évidence que ce vaccin
stimule non seulement l’immunité à médiation cellulaire (renforce la voie Th1) mais aussi
la production d’anticorps. Ce vaccin est destiné aux chiens situés dans les zones où se
trouvent les phlébotomes. Le protocole vaccinal est lourd car il y a trois injections.
11/20
II. Immunité contre les helminthes
A. Immunité innée
Ses effecteurs ne sont pas différents de ceux de la réponse innée contre les
protozoaires. S’il y a présence d’autres parasites, on observe le phénomène d’exclusion
parasitaire, on peut alors parler d’une forme de prémunition (la présence d’autres parasites
gène l’infestation par de nouveaux parasites).
De nombreux facteurs influent sur cette réponse immunitaire, génétique comme l’âge,
le sexe et le bagage génétique, le « background », de l’hôte (lignées résistantes aux parasites,
chez les ovins, caprins et chevaux avec aussi une immunité spécifique plus importante).
B. Immunité adaptative
Les Helminthes sont entourés d’une coque protectrice appelée cuticule externe. Elle
permet une protection contre les CTL (lymphocytes T cytotoxiques) et le complément.
Les cellules présentatrices d’antigènes (ex : les cellules dendritiques) vont orienter la
réponse adaptative :
12/20
Il existe aussi une composante Th1, qui se développe lorsque l’infestation devient
chronique, mais elle est peu efficace.
1. L’Immunité humorale
Elle consiste en une réponse de type Th2 avec des IgE, selon le mécanisme suivant :
1
5
2
3 :dégranulation
4
L’intensité de la réponse Th2 est héritable, il existe des races ovines sensibles et
d‘autres résistantes, ce qui rend possible la sélection des races ovines résistantes.
Après un 1er contact les mastocytes sont présents dans l’épithélium intestinal et les IgE
fixées à leurs membranes captent les Ags parasitaires.
13/20
Le pontage de deux IgE entraîne alors la dégranulation des mastocytes, libérant des
molécules vasoactives (prostaglandines, leucotriènes), qui concourent à :
Les éosinophiles sont donc recrutés via les LT et IL-5, via les mastocytes ou via les
macrophages et IL-3.
Dans un premier temps il y a migration des éosinophiles, puis arrive la dégranulation
qui libère des oxydants capables de dégrader la cuticule des helminthes (peroxyde
d’hydrogène, des enzymes telles que les phospholipases...).
14/20
2. L’immunité cellulaire
La réponse Th1 existe mais elle est souvent de faible utilité. Elle peut limiter la
diffusion du parasite mais l’hôte reste infesté.
Une forte réponse cellulaire s'instaure après destruction du parasite, ce qui peut
concourir à une bonne résistance à une nouvelle infestation, mais aussi à la formation d’un
granulome réactionnel autour du parasite détruit ou des œufs (HS4).
Il existe cependant des LT cytotoxiques, ex: contre Trychostrongylus colubriformis
(trychostrongle transmis par injection de cellules immunes).
Ex : Shistosoma mansoni, dont les œufs persistent dans l'organisme sous forme de
kystes musculaires mais ne peuvent se développer.
o Certains parasites (ex: Tænia) croissent mieux en présence d’un milieu riche en Ig.
Ig=source de nourriture!
15/20
D. Vaccination contre les helminthes
Remarque : impact des ivermectines sur les insectes capables de dégrader les bouses de
vaches
Des produits excrétés/secrétés (ex : GST cible pour vacciner contre la douve)
Des antigènes de surface (mais problème des variants...)
Des molécules immunomodulatrices pour lutter contre les immunodépressions
provoquées par les parasites et créer ainsi une forme de tolérance
La difficulté de vaccination est aussi due aux différentes formes que le parasite
peut prendre au cours de son cycle !
1) Le macrophage
2) Le polynucléaire neutrophile
3) Le Lymphocyte B
4) Le polynucléaire éosinophile
Réponse : 4
La réaction inflammatoire (production d’IgE liée à une HS1) tend à rendre l’hôte moins
attractif pour le parasite
Réactions d’HS4 avec dermatite de contact (ex : Demodex)
16/20
Le cas d’Hypoderma (= varron) se différencie de celui des autres arthropodes puisqu’il
peut être considéré comme un ver étant donné qu’il y a migration chez l’hôte.
Remarque : Les conséquences cliniques sont faibles, mais les pertes économiques sont
lourdes avec une diminution de la qualité de la peau, donc du cuir. En France, un plan national
d’éradication avec un traitement préventif à l’ivermectine a été mis en place. Une possibilité
de vaccination est à l’étude. La vaccination aurait pour objectif d’empêcher la migration sous-
cutanée.
Les Ag sont injectés à l’animal que l’on souhaite vacciner ce qui entraine l’apparition d’Ac.
Lorsque la tique ingère le sang de l’hôte, les Igs de ce dernier détruisent son intestin, ce qui la
tue.
17/20
4)destruction
Ag tique
1)Ag
Inconvénients du vaccin :
Besoin d’entretenir un niveau d’anticorps élevé chez l’hôte. Il faut faire des
rappels réguliers.
Pas de rejet précoce : il y a quand même repas sanguin donc le pathogène est
transmissible à l’animal vacciné mais ensuite la transmission s’arrête.
Apparition de résistances.
18/20
Ce qu'il faut retenir :
Les parasites, par définition, sont capables d’échapper aux réponses immunitaires de l’hôte
pour un temps au minimum nécessaire à leur reproduction.
Autre lecture possible : Immunomodulation par les helminthes parasites des ruminants :
conséquences sur le développement de vaccins et la compétence immunitaire de l'hôte
Conférence, présentée à la SNGTV, Nantes, mai 2015
19/20
20/20
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Mécanismes .............................................................................. 3
A. Le contact sensibilisant ........................................................................................... 3
1. Les anticorps anaphylactiques ................................................................................................ 3
B. Le contact déclenchant ........................................................................................... 4
1. Dégranulation des mastocytes ................................................................................................ 4
2. Les autres cellules impliquées dans l’HS1 ................................................................................ 8
1/22
Introduction
= cytotoxique
= cellulaire
2/22
Les trois premières hypersensibilités sont à médiation humorale et mettent en jeu
des anticorps alors que l’hypersensibilité de type IV est à médiation cellulaire et nécessite
un certain laps de temps d’où son qualificatif de retardée.
On s’intéressera dans ce cours exclusivement aux hypersensibilités de type I ou
anaphylaxies.
En 1902, Charles Richet (prix Nobel en 1913) et Paul Portier tentent de vacciner des
chiens contre le venin de l’anémone de mer. Ils leur injectent une première fois une toxine
plus ou moins modifié chez les chiens, aucune réaction n’est observée. En revanche, au
deuxième contact, les chiens font un choc hypovolémique et meurent par asphyxie. Cet effet,
tout à fait opposé à celui attendu lors d’une vaccination, est qualifié d’anaphylactique, c’est-
à-dire qui va à l’encontre (ana) d’une protection (phyllein) vaccinale.
Ce phénomène immunologique est caractérisé par :
La spécificité de l’allergène à l’origine du choc : si on avait utilisé une autre toxine il
n’y aurait pas eu ce phénomène de choc
La période de latence nécessaire à la mise en place de cette immunité adaptative
(dramatique) = maladie par hyper-adaptation
L’existence d’une mémoire
Le choc anaphylactique est porté par les mastocytes et les éosinophiles avec comme
médiateurs les IgE aussi appelées réaginines. Il s’agit du processus normal contre les parasites
et c’est un phénomène héritable, on parle alors de « terrain allergique » ou « atopie ».
Les IgE sont les médiateurs des réactions d’HS immédiate
Si la réaction d’HS1 est systémique, elle est appelée anaphylaxie ou choc anaphylactique.
I. Mécanismes
A. Le contact sensibilisant
Aussi appelés réaginines car capables d’induire seuls une réaction d’hypersensibilité
lors d’injection expérimentale, il s’agit en réalité des IgE (chez le chien, les IgG de type 4 ont
également une action comparable à celle des IgE).
Elles sont constituées de 2 chaines lourdes et 2 chaines légères symétriques pour un
poids moléculaire de 190 kDa. Il y a 4 domaines constants dont les 3 derniers constituent la
partie Fc qui se fixe sur les membranes cellulaires de différentes cellules telles que des
mastocytes et des éosinophiles via les récepteurs Rfcε aussi appelés CD23 (epsilon : (Ig)E en
grec) 1 et 2. La partie variable est le paratope qui fixe l’allergène. La voie Th2 permet la
synthèse d’IL4 et d’IL13 qui induisent la production d’IgE par les LB.
3/22
Les IgE ont une demi-vie très courte dans le sérum (deux à trois jours) mais sont
stabilisés une fois fixés aux Rfcε des mastocytes (la demi-vie est augmentée de plusieurs jours
à quelques semaines=> durée de vie très longue sur les mastocytes : plusieurs mois).
Les IgE sont 100 à 1000 fois moins concentrées dans le sérum que les autres classes
d’anticorps : de l’ordre du μg/ml dans le sérum chez l’homme (0,1-0,4 μg/ml), alors que les
IgG sont de l'ordre de 10g/L et les IgM de 3-4 g/L.
B. Le contact déclenchant
Les IgE formées lors du premier contact sensibilisant vont se fixer sur la membrane des
mastocytes dans les tissus et « attendre » l’antigène, ce qui explique leur faible concentration
sérique puisque leur localisation est surtout tissulaire. Lors du contact déclenchant, les IgE
fixées sur le mastocyte fixent l’antigène libre et il s’établit un pontage entre deux IgE
adjacentes, ce qui déclenche la dégranulation. D’autres cellules comme les éosinophiles
interviennent également.
Rappel: les mastocytes correspondent à des basophiles situés dans les tissus
Ils sont directement activables via des TLRs et via le C’ (C3a et C5a = anaphylatoxines).
4/22
Ils produisent des cytokines : TNFα, Ilβ, IL6 (cytokines pro-inflammatoires). Ils sont
également activables via la liaison Ag-Ac déclenchant leur dégranulation.
a) Mécanisme de dégranulation
Une fois les IgE fixées (passage du sang au tissu) sur les mastocytes, ces derniers sont
dits sensibilisés. La fixation d’un antigène sur deux IgE adjacentes entraîne une cascade de
phosphorylation aboutissant à la dégranulation immédiate et à la synthèse des médiateurs.
Le calcium est très important dans le mécanisme de dégranulation puisque sa seule présence
peut la déclencher.
3 1
2
5/22
Question : Les IgE :
1) sont appelées aussi réaginines
2) possèdent une demie-vie de 3 à 4 semaines dans le sérum
3) sont en faible quantité dans le sérum (<1mg/L chez le chien)
4) induisent seules la dégranulation des mastocytes lorsqu’elles se fixent à ces cellules
Réponses 1 et 3
Il y en a deux sortes : les préformés qui sont présent dans le cytoplasme avant la stimulation,
et les néosynthétisés.
Complément : Ils vont être responsables des trois symptômes de l'HSI : la vasodilatation des
vaisseaux sanguins, la contraction des fibres musculaires lisses (au niveau digestif et des bronches
notamment) et la sécrétion de mucus.
Médiateurs préformés
Parmi les médiateurs primaires ou préformés, l’histamine et la sérotonine sont les plus
importants. Ce sont des amines vaso-actives qui provoquent une vasodilatation suivie d’une
stase sanguine voire d’un choc anaphylactique. Elles sont responsables de quasi tous les
symptômes sauf de l'inflammation (provoqué par les leucotriènes, prostaglandines et les
cytokines pro-inflammatoires IL-I et TNF alpha).
Médiateurs néosynthétisés
6/22
notamment les éosinophiles (IL5). On retrouve notamment l’IL1β, l’IL6 et le TNFα. On notera
également la libération de GM-CSF qui stimule l’éosinopoïèse au niveau de la moelle osseuse.
Question : Les prostaglandines et les leucotriènes font partie des médiateurs préformés:
1) Vrai
2) Faux
Réponse 2
La dégranulation des mastocytes est en réalité assez finement contrôlée par l’existence
notamment de certains mécanismes inhibiteurs.
Les catécholamines (adrénaline et noradrénaline) jouent un rôle majeur dans le contrôle de
la dégranulation :
via les récepteurs alpha, elles facilitent la dégranulation. Ceci peut expliquer que les
crises d’allergie surviennent plus facilement si l’individu est stressé.
via les récepteurs béta, elles inhibent la dégranulation, d’où l’importance des béta 2
mimétiques dans le traitement symptomatique des réactions d’hypersensibilité de
type I.
Ces récepteurs sont présents à la surface des mastocytes mais également à la surface des
muscles lisses (béta 2 sur les bronches notamment) et des vaisseaux (alpha). D’où la
possibilité de limiter les effets de l’HS1 via des agents bloquants ou des agents stimulants.
7/22
En résumé :
Les mastocytes exercent un chimiotactisme et activent les éosinophiles. La libération
de chémokines (IL5) fait migrer les éosinophiles de la moelle osseuse vers le tissu agressé. Des
cytokines provoquent leur activation une fois qu’ils sont arrivés à destination. Par ailleurs, les
LTh2 (on rappelle qu’il s’agit d’une réponse humorale) auront participé à la prolifération des
PNE dans la moelle osseuse auparavant par le biais de cytokines.
Ce sont des cellules tissulaires possédant une demi-vie de 12 jours dans les tissus, dont
ils ne peuvent sortir et où ils ne se multiplient pas. Chez le chien, ils représentent 2% des
leucocytes circulants.
Ils sont attirés sur place par les mastocytes via l’IL5 et sont ensuite activés par les
produits de dégranulation des mastocytes (chimiokines, histamine, ECF-A, leu B4, et
cytokines : IL3, IL5, GM-CSF) et par les lymphocytes Th2 (IL3, IL5, GM-SCF).
Ils contiennent deux types de granules (phospholipase D, peroxydase, protéine
basique majeure…) qui libèrent des oxydants puissants dans le tissu pour lutter contre
l’allergène, ce qui entretient l’inflammation. Ce sont les effecteurs ultimes de la réaction
allergique.
Remarque : dans l’immunité anti-helminthes, les mécanismes impliqués sont les mêmes mais il s’agit
dans ce cas d’une réponse normale qui n’a pas de conséquences générales (lutte locale) sauf chez
certains animaux infestés, chez qui des réactions allergiques peuvent apparaître.
8/22
b) Les polynucléaires basophiles
En plus des éosinophiles, les mastocytes attirent également les neutrophiles et les
macrophages, mais dans une proportion moindre. Il existe également des lymphocytes T
auxiliaires particuliers qui sont activés plus tardivement : ce sont les Th17 (qui produisent IL17)
à l’origine des manifestations plus tardives de la réaction d’hypersensibilité de type I (rougeur,
œdème et prurit).
A. Choc anaphylactique
L’expression clinique est variable selon l’espèce car l’organe cible est différent (car dépend
de la nature des médiateurs propres à chaque espèce) :
Chien = se traduit surtout au niveau du foie (veines sus-hépatiques) : histamine, PG et
LKT
Ruminants = tractus respiratoire : sérotonine, LKT, kinines, dopamine
Cheval = tractus respiratoire et intestin : histamine, sérotonine
Il faut retenir que dans la plupart des cas ce sont l’histamine et la sérotonine qui interviennent
lors du choc anaphylactique.
9/22
B. Manifestations cliniques de l’HS1 : états anaphylactiques
Nous allons détailler un certain nombre d’exemples de réactions localisées qui sont à
connaître.
ATTENTION : A ne pas confondre avec les intolérances alimentaires qui ne sont pas
immunologiques.
Les aliments le plus souvent mis en cause sont : l’arachide, les œufs, les noix, le poisson
et les crustacés. Ils provoquent des réactions cutanées avec souvent un prurit qui peut se
compliquer secondairement par des surinfections bactériennes suite au grattage. On peut
aussi observer des problèmes gastro-intestinaux, mais ce sont des symptômes non réguliers.
Elles sont relativement fréquentes chez les animaux de compagnie. Les principaux
allergènes impliqués sont : les pollens, les poussières d’acariens domestiques, les tissus, les
extraits de glandes salivaires de puces (DAPP : dermatite allergique par piqure de puces).
Quelquefois elles se superposent avec l’HS4 avec le temps (DAC) : affection chronique et
complexe (évolution de HS1 à HS4).
Rem: Atopique dérive du grec « topos » qui signifie « lieu » : une dermatite atopique est une dermatite
« sans lieu » c’est-à-dire sans point de départ connu, elle est donc considérée comme d’origine
génétique. Elle est donc transmissible à la descendance.
10/22
Phase aiguë de dermatite atopique Phase chronique de dermatite atopique
Erythème diffus métacarpien et Inflammation cellulaire associée à une
interdigité sans autre lésion associée chez alopécie, une lichenification et une
un Staffordshire Bullterrier hyperpigmentation avec surinfection à
Malassezia chez un Berger allemand
En réalité, à une première phase aiguë de type Th2, correspondant donc bien à une
hypersensibilité de type I, succède une phase chronique de type Th1, ce qui correspond plutôt
à une HS4. A ce stade, on a souvent des surinfections bactériennes ou fongiques. Les profils
des cytokines sont différents dans ces deux phases.
Profil de cytokines impliquées dans la DAC lors de la réaction aiguë (Th2 à gauche) et
chronique (Th1 à droite)
11/22
Mécanisme de la DAC
Les cellules de Langerhans naïves capturent et internalisent les allergènes. Les allergènes sont
alors préparés et « packagés » en molécules du complexe d’histocompatibilité à la surface des
cellules de Langerhans, et présentés aux lymphocytes T helper naïfs (Th0) dans le nœud
lymphatique drainé.
Des signaux spécifiques du microenvironnement permettent aux cellules dendritiques d’activer
les cellules T helper, et de les polariser en un phénotype Th2. Les Th2 produisent alors des
cytokines telles que l’IL4 et l’IL3. Ces cytokines peuvent stimuler les lymphocytes B en
plasmocytes qui commencent à produire des IgE spécifiques des allergènes. Les Th2 activés
migrent vers la peau, grâce à des chémokines produites par différentes cellules de la peau.
12/22
Les IgE spécifiques des allergènes passent dans la circulation et dans d’autres tissus, et se lient
à des cellules via une faible ou une forte affinité pour les récepteurs Fcepsilon situés à la surface
des cellules.
La DAPP est à différencier de la pulicose qui est une infestation par les puces sans
allergie.
Les allergènes sont dans ce cas les protéines de la salive des puces, notamment
Ctenocephalides felis que l’on retrouve chez le chat et le chien. La DAPP est très fréquente
chez le chat avec un prurit, des lésions souvent à la base de la queue, des signes cutanés
(érythème, papules, alopécie, squamosis, croûtes …).
Attention, les puces ne sont pas toujours présentes ou visibles lors de l’examen
clinique. L’examen allergologique est alors plus démonstratif que nécessaire. On peut aussi
remarquer la présence d’anneaux de parasites du type Dipylidium caninum (ténia avec la puce
comme hôte intermédiaire).La DAPP est une HS1 qui peut se compliquer avec une HS4 au
cours de la maladie avec l’intervention d’IgE, des mastocytes et des basophiles.
13/22
3. Les allergies médicamenteuses ou aux vaccins (rare)
Aussi appelée Insect Bite Hypersensitivity (IBH) ou summer eczema ou sweet itch ou encore
summer seasonal recurrent dermatitis.
Il s’agit d’une réaction d’hypersensibilité médiée par les IgE en réaction à des piqûres
d’insectes, surtout des moucherons du genre Culicoïdes en association avec d’autres
dérèglements dans les stades chroniques de la maladie.
On observe une augmentation du taux d’Ac d’isotype IgE et IgG chez les chevaux atteints
dirigés contre les protéines salivaires de Culicoïdes.
14/22
C. Les états anaphylactoïdes
15/22
Témoin positif
Il est possible de mesurer le taux d’IgE sérique (par ELISA ou IMMUNODOT) produit
après exposition à un allergène. On peut ainsi tester plusieurs allergènes et déterminer celui
qui est impliqué en partant du principe que le taux d’IgE est plus élevé pour l’allergène
responsable.
ex : Allercept E-screen® de Idexx avec pour Ags un panel d’allergènes courants. Ce test se
réalise au chevet de l’animal.
IV. Traitement
On peut associer un traitement spécifique, c’est-à-dire de la cause, et un traitement
symptomatique.
16/22
A. Traitement spécifique
1. Eviction
Lorsque c’est possible, il s’agit du traitement le plus efficace, il consiste à éviter le contact
avec l’allergène. Cela nécessite cependant d’avoir identifié l’allergène en cause.
Complément :
On peut néanmoins proposer quelques mesures au propriétaire :
- laver l’animal toutes les semaines avec un produit adapté
- aérer la maison
- aspirer régulièrement les tapis et moquettes
- lutter contre les puces
- éviter la climatisation ou la fumée qui irritent les voies respiratoires et génèrent des protéines
porteuses qui se comportent comme des haptènes pour les allergènes présents.
Ces conseils s’appliquent aussi bien aux propriétaires d’animaux allergiques qu’aux propriétaires
allergiques à leurs animaux.
17/22
B. Traitement symptomatique
1. Corticostéroïdes : effet immédiat
Mode d’action des corticoïdes : les glucocorticoïdes inhibent (entre autres) la relâche d’acide
arachidonique en stimulant l’expression de l’annexine 1 (ou Anx-A1 = ex-lipocortine), un
inhibiteur de la phospholipase A2, ce qui empêche la synthèse des prostaglandines et des
leucotriènes.
2. Autres médicaments
a) Inhibiteurs de la dégranulation des mastocytes
Il s’agit des β2 mimétiques (ou β stimulants) puisqu’on rappelle que les
catécholamines peuvent via les récepteurs β2 inhiber la dégranulation. On retiendra
l’épinéphrine, l’isoprénaline et le salbutamol. De plus, l’action β2 sur les bronches permet de
lever le bronchospasme et de faciliter la respiration.
18/22
On peut également utiliser des α antagonistes puisqu’on rappelle que les
catécholamines peuvent via les récepteurs α faciliter la dégranulation. En occupant ces
récepteurs sans les activer, on inhibe la dégranulation des mastocytes. On retiendra la
méthoxamine et la phényléphrine.
Conclusion : à retenir !
L’HS1 appelée aussi HS immédiate, est médiée par les IgE liées aux mastocytes.
La maladie est engendrée par une très rapide libération de molécules inflammatoires
à partir des mastocytes après « pontage » des IgE par l’Ag (appelé aussi allergène).
Les manifestations cliniques de l’HS1 dépendent surtout de la voie d’entrée de
l’allergène.
Rappel : rôle bénéfique des IgE dans la lutte contre les parasites (helminthes).
Une libération massive et brutale des molécules inflammatoires par les mastocytes
entraîne le choc anaphylactique : les animaux atteints peuvent mourir par contraction
des muscles lisses notamment ceux des bronches.
Les allergies sont plutôt fréquentes chez les animaux de compagnie.
Dans de nombreux cas (et chez le chien particulièrement), ces allergies ont des
manifestations cutanées avec prurit intense.
Les traitements de l’allergie sont possibles:
- Adrénaline pour le choc anaphylactique
- Corticostéroïdes pour les inflammations locales
- Désensibilisation pour un contrôle prolongé de l’allergie
Mais le meilleur traitement reste l’éviction de l’allergène
19/22
L’hypothèse en cours sur l’augmentation des états allergiques (et des maladies
auto immunes) : la théorie hygiéniste
On constate dans les pays occidentaux, une nette augmentation des phénomènes
allergiques (dermatites, rhume des foins…). Pour expliquer cela, certains ont émis une théorie
hygiéniste : on serait trop propre. Une meilleure hygiène globale associée à une vie en zone
urbaine (notamment dans les pays occidentaux) serait responsable d’une diminution de la
stimulation des PRRs (TLRs notamment). D’où une déviation plus importante vers des
réponses de type Th2. L’excès d’asepsie fait que la tolérance immunitaire vis-à-vis des
molécules courantes n’existe plus.
De la même façon, les infestations chroniques par des helminthes réduiraient les risques
d’allergies via des mécanismes immunorégulateurs des réponses « allergiques »
antiparasitaires.
Les animaux domestiques seraient aussi des promoteurs d’allergie chez l’Homme.
ANNEXES
Les allergènes
Les allergènes sont des antigènes possédant des propriétés physico-chimiques les rendant
allergéniques. Ils sont responsables du contact sensibilisant. Ils sont nombreux et de nature variée :
Remarque : les allergies alimentaires vraies (c’est-à-dire provoquées par le contact de l’antigène avec
le tube digestif) seraient en fait assez rares, il s’agirait plutôt d’allergies cutanées (avec répercussions
systémiques) avec dépôt des allergènes sur la peau lors du repas (miettes, coupures,…).
Ces antigènes sont apprêtés et présentés aux lymphocytes Th2 par les cellules présentatrices
d’antigènes (cellules dendritiques). Il y alors production d’IL4 qui induit une activation des plasmocytes
qui produisent alors des IgE.
Complément :
Histamine : Sécrétée par les mastocytes et basophiles, elle est préformée dans les granules
(jusqu'à10 % du poids des granules) et elle a trois types de récepteurs :
- H1 : responsable des effets de l’HSI
20/22
- H2 : dilate les vaisseaux, augmente leur perméabilité, inhibe la dégranulation des mastocytes
et basophiles (rétro-contrôle négatif)
- H3 : dans le système nerveux, stimule la vigilance (pas d’antihistaminique avant de conduire !)
Sérotonine
Également préformée dans les mastocytes mais aussi dans les plaquettes, elle permet la contraction
des muscles lisses et augmente la perméabilité vasculaire. Son effet est rapide.
Selon l'espèce, c'est soit la sérotonine qui est majoritaire, soit l'histamine.
- Chez le cheval, on a de l’histamine et de la sérotonine
- Chez le chien, on n’a que de l’histamine
- Chez les ruminants, on n’a que de la sérotonine mais également des kinines
Chez le chien, les médiateurs se fixent surtout sur les veines hépatiques qui se contractent fortement.
Le drainage veineux du foie n’est alors plus assuré et on observe une stase sanguine dans le parenchyme
hépatique conduisant à un engorgement de la veine porte, ce qui gêne tout le retour veineux en
provenance des intestins qui s’engorgent à leur tour. On observera alors des symptômes digestifs :
diarrhée et vomissement.
De plus, tout ce sang qui ne revient pas dans la circulation générale entraine une hypotension à l’origine
dans un premier temps d’une réaction de compensation [mécanisme supposé d’après la lecture du
cours des MFS car cela n’a pas été vraiment détaillé cette année] avec tachycardie et excitation, puis
d’une phase décompensée où le chien est abattu, présente une détresse respiratoire, des convulsions
puis meurt dans l’heure qui suit le contact déclenchant.
Dans la majorité des espèces sauf chez le chien, on a une atteinte de l’appareil respiratoire car les
bronches expriment des récepteurs aux médiateurs libérés. On observe successivement :
- une broncho-constriction
- une sécrétion de mucus
- une accumulation de cellules inflammatoires
21/22
22/22
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1/8
Introduction
L’hypersensibilité de type II est semi-retardée (3 à 4h) et implique des IgM (et dans
une moindre mesure des IgG) à activité cytotoxique, qui sont dirigées contre les antigènes
fixés à la surface cellulaire. Le mécanisme lésionnel se fait par recrutement de neutrophiles
via le complément.
C’est elle qui intervient lors de transfusions entre animaux de groupes différents : les
antigènes hétérologues portés par les érythrocytes du donneur sont reconnus par le système
immunitaire du receveur.
Particularités de l’HS2
2/8
I. Les groupes sanguins des animaux domestiques
Les antigènes des groupes sanguins sont portés par les érythrocytes (EA). Il existe
différents groupes sanguins suivant les espèces, avec plusieurs systèmes de groupes différents
(un peu comme le rhésus chez l’homme).
Chez le chien, il existe 8 à 9 types d’Ag érythrocytaires, la plupart des individus
possèdent des antigènes de type 1 et un groupage n’est donc pas obligatoire avant une
première transfusion (mais il le sera lors d’une deuxième transfusion).
Chez le chat en revanche, il existe 3 groupes sanguins avec une forte prédominance du
groupe A. Cependant, le chat présente une particularité : il est capable de faire des Ac naturels
contre les Ag des autres groupes sanguins, l’accident de transfusion est donc possible dès la
première transfusion d’où le fait que le groupage est obligatoire avant transfusion.
A, B, AB
Les groupes sanguins sont utilisables pour les tests de filiation, même si aujourd’hui ils
sont un peu obsolètes.
3/8
II. Transfusions sanguines et accidents transfusionnels
A. L’accident transfusionnel
La lyse des globules rouges entraîne une activation de la coagulation, ce qui provoque
une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD). L’activation du complément a aussi pour
conséquence la dégranulation des mastocytes avec libération de cytokines d’où un état de
choc (bradycardie, hypotension et apnée) via les fragments C3a et C5a ou anaphylatoxines.
B. Traitement et prévention
4/8
III. La maladie hémolytique du nouveau-né (exemple du
poulain)
La maladie hémolytique est due à la destruction des hématies de l'enfant par les anticorps
présents chez la mère.
A. Cas général
Le mécanisme est le suivant : une femelle de groupe sanguin X s’accouple avec un mâle
de groupe sanguin Y. Le fœtus porte des antigènes Y sur ses hématies. La mère peut posséder
des anticorps naturels anti Y ou être sensibilisée par passage d’hématies fœtales dans la
circulation générale au niveau placentaire lors de la gestation. Lors de l’ingestion de
colostrum, le nouveau-né ingère des anticorps dirigés contre ses propres hématies, ce qui
active son complément et provoque une hémolyse conduisant à la mort de l’animal.
Ce phénomène survient dans toutes les espèces animales (y compris chez la femme
avec des anticorps anti facteur Rh).
Quatre conditions sont donc nécessaires :
5/8
B. Cas du poulain
Chez la jument, lors de la parturition, il peut y avoir contact entre le sang de la mère
et du jeune lors d'effraction de la muqueuse utérine ou du placenta. Ainsi, on a immunisation
de la mère contre les antigènes érythrocytaire du jeune, avec une production d’anticorps anti-
EA de l’étalon. Puis lors d'une seconde mise bas avec le même étalon, on aura une réaction
immunitaire après la prise colostrale. En effet le colostrum contient les anticorps maternels
dirigés contre les antigènes du groupe sanguin du poulain.
Il en résulte une destruction des hématies (hémolyse) par les anticorps maternels.
Le poulain présente une faiblesse, une pâleur des muqueuses avec ictère, polypnée,
tachypnée, et hémoglobinurie. Soit la mort survient en 24h, soit on a une évolution
favorable.
Résumé : les
mécanismes
lésionnels de l’HS2 :
cytotoxicité
cellulaire
dépendante des Ac
ou de l’ADCC
6/8
IV. Autres cas d’hypersensibilité de type II
A. L’HS2 médicamenteuse
Certains médicaments forment des liaisons avec les globules rouges, les plaquettes ou
les granulocytes.
Exemples : antibiotiques (pénicillines, sulfamides), AINS (aspirine)
Exemple : vaccin contre la BVD aujourd’hui retiré de la commercialisation qui est responsable
de la pancytopénie néonatale bovine. C’est une maladie « mystérieuse » apparue en 2007.
Une étude épidémiologique a permis de montrer un lien avec l’utilisation d’un vaccin inactivé
contre le BVDV = le PregSure® de Pfizer. Ce vaccin est un vaccin inactivé (souche cp de type
1), produit sur des lignées cellulaires bovines rénales et adjuvé avec le QuilA (un dérivé de
saponine). Ce vaccin a été retiré du marché depuis.
On explique ce phénomène par le mécanisme suivant : les cellules bovines utilisées
pour la fabrication du virus possèdent un certain CMHI. Lors de la purification du virus, un
peu de ce CMHI est involontairement récupéré et incorporé dans le vaccin.
Si la mère possède un CMH proche de celui de la lignée utilisée pour la culture, il n’y a
pas de problème.
En revanche, si une vache possède un CMH différent de celui de la lignée cellulaire, elle
développe des anticorps contre ce CMH. Si le père possède un CMH proche de celui de
la lignée cellulaire, le veau exprimera donc ce CMH et lors de l’ingestion de colostrum,
les anticorps dirigés contre le CMH de la lignée cellulaire reconnaîtront également le
CMH que le veau a hérité de
son père. Le veau subira donc
une hémolyse à l’origine de la
maladie observée.
Physiopathogénie de la pancytopénie
néonatale bovine induite par le
vaccin BVD
7/8
B. HS2 d’origine infectieuse
L’origine peut être très variée : des bactéries (ex : LPS des Gram -), des virus (AIE), des
parasites comme des rickettsies ou des protozoaires (ex : Babesia).
Rem : l’action de l’HS2 s’ajoute à l’action hémolytique du parasite
Il s’agit d’une réaction contre les auto-antigènes qui ne sont plus reconnus comme du soi.
Tous ces mécanismes sont identiques : les antigènes liés aux globules rouges ou aux
cellules cibles sont reconnus comme étrangers et entraînent leur lyse via des anticorps et le
complément.
Réponse : a)
8/8
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1/10
Introduction :
L’hypersensibilité de type III, appelée aussi hypersensibilité semi-retardée (quelques
heures à jours suivant le contact avec l’antigène) ou hypersensibilité à complexes immuns, est
très importante en médecine vétérinaire car elle est responsable de nombreuses
complications de maladies: tumeurs, maladies auto-immunes, infections…
L'hypersensibilité de type III est une hypersensibilité à médiation humorale. Elle met
en jeu des IgG (et dans une moindre mesure des IgM) non cytotoxiques à l’origine du dépôt
de complexes immuns (antigène soluble + IgG). La formation de complexes immuns est
normale et intervient dans toute réaction à médiation humorale, mais leur destinée est d’être
phagocytés et éliminés : c’est leur accumulation qui est anormale. Le dépôt de complexes
immuns est à l’origine d’une réaction inflammatoire et donc de dommages tissulaires.
Dans une réaction d’hypersensibilité de type III, l’excès de complexes immuns ou une
modification de leurs propriétés physico-chimiques (perte de solubilité) fait qu’ils ne peuvent
pas être éliminés et s’accumulent, notamment sur la membrane basale des cellules
endothéliales. Ces complexes peuvent alors activer le complément, ce qui entraine la
production de composants attirants les neutrophiles, qui vont se dégranuler, provoquant des
lésions.
Les manifestations cliniques de l’HS3 dépendent de la quantité, des propriétés de ces
complexes immuns (CI) et de la quantité relative d’Ac et d’Ag. Elles dépendent aussi du site
de dépôt des CI : ainsi, on pourra avoir des arthrites si ils sont déposés au niveau des
articulations, des vascularites si ils sont déposés au niveau de la paroi des vaisseaux, des
lésions du glomérule rénal, etc. Enfin, les manifestations cliniques dépendant également de
défauts d’élimination des CI (macrophages saturés, insuffisance hépatique, ..).
Il existe 2 formes d'HS3 :
Détails de l’HS3
2/10
Mécanisme général de l’HS3
Le phénomène est réversible si l’Ag disparaît, sauf en cas de lésions trop graves !
Lors du contact déclenchant, il y formation de complexes immuns dans le tissu en trop
grand nombre pour être éliminés. Les complexes immuns activent le complément, ce qui attire
les neutrophiles (rôle chimiotactique du fragment C5a) et les macrophages. Les enzymes et
3/10
les molécules oxydantes qu’ils libèrent (ADCC) entraînent une nécrose des cellules
endothéliales. On a ainsi apparition de lésions vasculaires.
4/10
Cette réaction est observée chez les chiens lors de la vaccination ou de l'infection par
un adénovirus canin de type 1 (CAV1), responsable de l’hépatite de Rubarth.
Remarque : C’est pourquoi la vaccination contre cette maladie se fait avec l’adénovirus de type
2 (CAV2) responsable de la toux de chenil, qui offre une protection croisée contre ces deux
maladies sans induire les effets secondaires du CAV1. [cf. Virologie S7]
5/10
II. Les HS3 systémiques
A. Mécanismes
Il y a trop d'antigènes au niveau tissulaire et ceux-ci vont donc diffuser et passer dans
la circulation sanguine où ils forment des complexes immuns avec les anticorps.
Il s’agit cette fois d’une réaction par excès d’antigènes.
Dans le rein, le dépôt de CI au niveau des glomérules rénaux se traduit surtout par une
prolifération cellulaire glomérulaire, due à la libération d’IL6 notamment, à l’origine de
glomérulonéphrite membrano-proliférative (MPGN).
On retrouve des IgM, des IgG et des IgA dans cette HS3.
Suivant la population cellulaire qui prolifère, on distingue plusieurs types de glomérulo-
néphrites :
6/10
Dans les MPGN de type II, c’est surtout le complément C3 qui s’accumule dans la
matrice mésangiale et la membrane basale. Il n’y a quasiment pas de complexes immuns qui
s’accumulent.
Dans les deux autres types, on a dépôt de complexes immuns et du complément, mais
la taille des complexes varie :
7/10
En résumé, on peut donc distinguer les glomérulonéphrites comme suit :
Les lésions peuvent être rénales, articulaires, cutanées (lupus érythémateux disséminé,
purpura hémorragique), cardiaques et vasculaires ou encore intestinales.
Remarque : si vous voulez plus d’infos sur ces différentes lésions, allez voir le cours des
NOQ. Cette année, le prof n’a développé que l’exemple du purpura hémorragique, A
CONNAITRE PAR CŒUR.
8/10
Purpura hémorragique chez le cheval:
Il s’agit d’une réaction d’hypersensibilité qui survient 2 à 4 semaines après une
infection à Streptococcus equi (ou après une vaccination). Cette bactérie est l’agent de la
gourme ; c’est un germe opportuniste qui est sensible aux antibiotiques usuels.
On observe alors une urticaire, des œdèmes sous-cutanés au niveau des membres et un
syndrome fébrile avec hyperthermie et abattement. Les CI sont responsables d’une
vascularite et d’une MPGN, à l’origine des signes cliniques. Le purpura hémorragique
rétrocède si on réalise un traitement aux corticoïdes.
9/10
Conclusion : ce qu’il faut retenir
lorsque les antigènes et les anticorps se lient, ils forment des complexes immuns (CI).
Ces complexes sont « normaux » lors de la réponse immunitaire ; dans certaines
circonstances (quantité de CI importante), ces CI peuvent se déposer et générer une
réaction inflammatoire néfaste, connue sous le nom d’hypersensibilité de type III.
le dépôt de CI au niveau des poumons après inhalation d’antigènes de poussières est
la cause de la pneumonie par hypersensibilité.
les CI formés dans le sang se déposent très généralement au niveau des glomérules
rénaux et induisent des glomérulonéphrites membrano-prolifératives (MPGN).
l’HS3 est très souvent associée à la pathogénie de nombreuses maladies d’origine
infectieuse (bactéries, virus & parasites) et auto-immune.
Petites questions..
Réponses : 1 et 3
Réponse : 4
10/10
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
A. La brucelline .................................................................................................................... 4
B. La malléine....................................................................................................................... 4
C. La leishmanine................................................................................................................. 4
A. In vivo ............................................................................................................................ 11
B. In vitro ........................................................................................................................... 12
1. Test de prolifération cellulaire........................................................................................12
2. Test de cytotoxicité cellulaire .........................................................................................12
3. Elispot ..........................................................................................................................12
4. Dosage de l’IFNγ (le plus largement utilisé aujourd’hui) ...................................................13
1/16
Introduction
L'hypersensibilité de type IV est la seule hypersensibilité à médiation CELLULAIRE : il
n'y a donc pas d'anticorps sécrétés. En effet, si on transfère les lymphocytes T d’un individu
allergique à un individu sain, ce dernier déclare le tableau clinique correspondant à une HS4.
Le mécanisme effecteur résulte de l’interaction entre l’Ag, les cellules présentatrices de l’Ag
et les lymphocytes T.
Elle est dite retardée (aussi appelée HSR pour Hyper Sensibilité Retardée) car elle se
manifeste plusieurs jours après le contact déclenchant. On peut observer des phénomènes de
latence et de mémoire.
L’HS4 est une forme d’inflammation qui possède un rôle physiologique puisqu’elle est
dirigée contre des agents pathogènes résistants à l’élimination par la réaction inflammatoire
conventionnelle : des bactéries/parasites à développement intracellulaire et leurs antigènes,
certains virus, des antigènes tumoraux, des produits chimiques et des médicaments (formes
retards).
Caractéristiques de l’HS4
La tuberculination
A. La réaction à la tuberculine
On teste ici la positivité à Mycobacterium bovis par injection intradermique de
tuberculine ou PPD (Dérivé Protéique Purifié) pour identifier les animaux tuberculeux. Aucune
réaction n’a lieu dans les premières heures suivant l’injection (sauf une légère hyperthermie
fugace). Une induration rouge apparaît chez l’animal infecté dans les 72-96 heures, il s’agit
donc d’une réaction tardive qui persiste pendant quelques semaines.
L’examen de la lésion révèle la présence de lymphocytes, de macrophages et de
quelques neutrophiles.
2/16
Pathogénie de l’HS4
Lors du contact sensibilisant, l’antigène est capté par les cellules de Langerhans au
niveau de l'épiderme. Ces cellules migrent jusque dans les nœuds lymphatiques locaux au
niveau de la zone paracorticale, zone d'induction des lymphocytes T. Les kératinocytes
peuvent également capter l’antigène et le présenter de manière locale aux lymphocytes T. Les
T CD4 (Th1) migrent ensuite sur le lieu de l’agression et y restent.
Lors du contact déclenchant, qui peut être directement dans la continuité du contact
sensibilisant dans le cas d’un antigène persistant, les Th1 libèrent de l’IFN et de l’IL 2 qui
aboutit à l’activation des NK et surtout des macrophages, mais également des kératinocytes,
qui peuvent à leur tour relarguer des cytokines et amplifier la réaction. Les cytokines sont à
l’origine d’une inflammation avec tous les signes cardinaux de l’inflammation au niveau du
site d’injection de l’antigène.
La principale utilisation de ce test est le diagnostic chez les bovins, il correspond ainsi
à un test d’exploration de la réponse cellulaire et constitue un pilier de la lutte contre la
tuberculose bovine.
Le test est positif lorsqu’il y a induration au point d’injection de la tuberculine.
3/16
Bien que la sensibilité et la spécificité de ce test soient discutables, il reste néanmoins
un outil diagnostique incontournable pour l’éradication de la maladie en espèce bovine (il est
en effet peu utilisé chez les autres espèces).
B. La malléine
Ce test est surtout utilisé chez le cheval pour diagnostiquer la morve, la malléine étant
un extrait de Burkholderia mallei.
C. La leishmanine
On injecte un extrait de Leishmania infantum. Ce test est peu utilisé.
Conclusion: En cas d’HS4 importante, on a une réponse Th1 avec une réaction
d’hypersensibilité exacerbée et la formation d’un granulome qui entoure les bactéries. Au
contraire, si la réponse Th1 est mal définie, on a une forme lépromateuse et une réponse de
type Th2.
4/16
Spectre immunologique lors des infections à Mycobactéries
1. Le granulome
La formation d’un granulome est une réaction caractéristique des infections par les
bactéries à parasitisme intracellulaire facultatif comme les Mycobactéries, Brucella,
Corynebacterium pseudotuberculosis, etc… C’est une réaction « similaire » au test à la
tuberculine avec persistance des bactéries non complètement éliminées par les macrophages
activés (réponse Th1) qui continuent à sensibiliser l’hôte. En conséquence, il y a accumulation
de plus en plus de macrophages et de lymphocytes T, producteurs d’IFNγ.
La formation d’un tubercule ou granulome autour des bactéries viables constitue une lésion
caractéristique des infections par les mycobactéries.
5/16
2. Exemple 1 : la lymphadénite caséeuse
Elle est due à une infection à Corynebacterium pseudotuberculosis. Elle touche les
petits ruminants, les chevaux (lymphangite ulcéreuse), les chameaux et accessoirement
l’homme (zoonose mineure). Cette maladie est englobée dans le complexe « maladie des
abcès » où se retrouvent un ensemble d’affections pyogènes.
Les facteurs de virulence sont : une phospholipase D (=exotoxine) et une paroi avec
des acides gras mycoliques proches du « cord factor »* des mycobactéries.
*Le cord factor est la fraction lipidique la plus abondante de la paroi des mycobactéries
pathogènes: induit des granulomes, participe à l’inhibition de la fusion phagosome-lysosome.
INOCULATION SITE
C.pseudotuberculosis
Dissemination of bacteria C
From the inoculation site PRIMARY FOCUS
Towards the draining lymph node
(free bacteria or bacteria engulfed in Massive infiltration by
Phagocytes) Granulocytes, thus by
macrophages
Dissemination of bacteria LYMPH NODE
From the inoculation directly
leading to primary foci
In lungs Central necrosis and
Development of pyogranuloma
6/16
Organisation cellulaire du pyogranulome à C pseudotuberculosis
Si le granulome est trop gros, il peut aller jusqu’à éclater et libérer les bactéries dans le sang
=> bactériémie.
7/16
3. Réaction Th 1 dominante
4. Exemple 2 : la schistosomiase
La schistosomiase est une maladie parasitaire humaine due à des trématodes (S.
mansoni et S. japonicum). Les cercaires pénètrent la peau saine et pondent des œufs en très
grande quantité. Il y a un arrêt des œufs dans les sinusoïdes du foie. Ce sont ces œufs qui vont
déclencher une réaction d’hypersensibilité qui conduit à leur enkystement dans des
granulomes. Cette réaction granulomateuse est à l’origine des principaux signes cliniques de
la schistosomiase.
8/16
Cytokines impliquées dans la formation d’un granulome
La dermatite de contact est une pathogénie encore mal connue, mais clairement, il y
a implication d’une composante de type HS4.
9/16
Pathogénie de l’allergie de contact
Cette réaction d’HS4 locale est à distinguer de la dermatite atopique (qui est plutôt
une HS1). On a du prurit dans les deux cas, mais la dermatite de contact se distingue surtout
par la formation de vésicules.
10/16
2. Sources d’allergènes de contact inducteurs d’HS4
A. In vivo
Les deux dernières techniques ne sont pas utilisées en pratique car trop complexes à réaliser
(greffe) et difficiles d’interprétation (le mitogène ne stimule pas spécifiquement les macrophages). On
détaillera donc uniquement l’intradermo-réaction.
Le principe est le suivant : on injecte en intradermique l’antigène à tester. L’intérêt de la voie
intradermique est que l’antigène ne diffuse pas et ne crée pas une sensibilisation : on pourra donc tester
l’individu plusieurs fois de suite, le sujet ne sera pas positif la deuxième fois à cause de la première
injection. Ce test ne constitue donc pas non plus un vaccin, il ne conduit pas à une immunité.
Si l’individu n’a jamais rencontré l’antigène, le contact sera sensibilisant et il y aura stimulation des
Th1, mais ceux-ci ne s’activeront pas. Il n’y aura pas de réaction visible.
Si l’individu est infecté, il s’agira dans ce cas d’un contact déclenchant qui activera les macrophages
locaux : il y aura donc formation d’un granulome qui se mesure par l’épaississement du pli cutané.
Comme il s’agit d’une hypersensibilité retardée, il faut revenir faire la lecture trois jours (72h) après
l’injection. Il faut faire une première mesure du pli cutané au moment de l’injection et une deuxième à
la lecture pour apprécier l’épaississement et en déduire le statut de l’animal.
Il existe cependant des limites à ce test : mesure correcte du degré d’épaississement, réactions
croisées,… De plus, notamment du fait de la modulation immunitaire, en fin de maladie, les animaux
développent une réponse Th2 (voire plus de réponse du tout), qui n’est donc plus explorable par ce test
11/16
: on a donc des faux négatifs sur les animaux infectés depuis longtemps. C’est le phénomène d’anergie
: disparition de la positivité au test chez des malades.
Ce test est s