Audit informatique
2ème année de Licence en Informatique de gestion
CT Bulabula Kizungu Dema Mayaba
Cours d’Audit informatique
Chapitre 0 : Introduction.................................................................... 2
0.0. Motivation ............................................................................. 2
0.1. Le contexte ........................................................................... 5
0.2. Les objectifs .......................................................................... 6
Chapitre 1 : Principes et règles de l’audit informatique ............................... 7
1.1. Définition et types ................................................................... 7
1.2. Principe d’audit ...................................................................... 9
1.3. Règles d’audit ........................................................................ 9
1.4. Objectifs de l’audit ................................................................. 11
1.5. Démarches de l’audit ............................................................... 15
1.6. Déontologie de l’audit ............................................................. 16
1.7. Types d’erreurs...................................................................... 16
1.8. Spécificités de l’audit informatique ............................................. 17
Chapitre 2 : L’audit des objectifs informatiques ....................................... 22
2.1. Préliminaires ......................................................................... 22
2.2. La politique informatique.......................................................... 23
2.3. Le schéma ou le plan directeur ................................................... 25
Chapitre 3 : L’audit des moyens informatiques ........................................ 27
3.1. Les moyens techniques ............................................................. 27
3.2. Ressources humaines ............................................................... 29
3.3. Audit des moyens financiers ....................................................... 30
Chapitre 4 : L’audit spécifique des entreprises d’informatique ..................... 31
4.1. Audit de service informatique .................................................... 31
4.2. Audit des projets informatiques (développement des logiciels) ............. 31
4.3. Audit d’entreprises faisant des études informatiques ......................... 34
4.4. Audit d’entreprises installant des logiciels ..................................... 34
Chapitre 5 : Déroulement de l’audit informatique..................................... 35
5.1. Plan de travail ....................................................................... 35
5.2. Lettre de soumission et programme fiscal ...................................... 35
5.3. Considérations stratégiques ....................................................... 35
5.4. Ressources de l’auditeur ........................................................... 36
5.5. Travaux de l’auditeur .............................................................. 36
5.6. Rapport de l’audit .................................................................. 36
5.7. Le suivi de l’audit ................................................................... 37
0.0. Motivation
De la nécessité de l’audit informatique dans les entreprises publiques
congolaises
Par Le Potentiel
http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_edition=&id_article=40503
du 30/01/2007
Aujourd’hui, l’utilité de l’ordinateur n’est plus à démontrer dans la vie
courante tout comme dans la vie des organisations publiques et privées,
l’ordinateur est devenu l’un des instruments indispensables de gestion
courante de celle-ci. Car, face à la pluralité et la complexité des activités
que développent ces entreprises, l’apport des techniques du traitement
automatique de l’information par l’ordinateur s’est avéré indispensable non
seulement pour le gain de temps qu’elles permettent, mais également pour la
qualité du travail qu’elles fournissent.
Cet article se propose de réfléchir sur la nécessité de l’audit du système
informatique ou audit informatique dans les entreprises publiques congolaises, et
ce, à travers différents aspects du traitement informatique. Si, d’ores et déjà, il
semble opportun d’affirmer avec force cette nécessité au sein des entreprises
publiques de la RDC à l’instar des autres pays qui ont déjà pu moderniser leurs
services publics, il importe de préciser que le contrôle peut être a priori ou a
posteriori. De même, habituellement on distingue le contrôle interne, le contrôle
externe et le contrôle par les usagers. Le contrôle a priori repose sur la
prévoyance des problèmes potentiels. Il vise la prévention des problèmes avant
qu’ils ne surviennent et va de pair avec la planification. Le contrôle interne
s’effectue, au sein d’une entreprise, de deux manières: par le pouvoir
hiérarchique qui participe aux fonctions de commandement au sein de service, et
par des organes internes chargés du contrôle et de la vérification.
En principe, le contrôle externe appartient au commun de mortels à travers les
organes législatifs. Mais, il peut aussi être exercé sous forme de pression par des
groupes organisés, indépendants en vue d’obliger les hauts cadres de
l’Administration à jouer leur rôle de responsables du bien-être. Ce contrôle sur
l’entreprise publique peut être exercé par des organes qui représentent les
intérêts privés ou l’opinion publique à travers la FEC, les syndicats, les
représentants des organismes internationaux tels que le FMI, la Banque mondiale,
etc.
Tout bien considéré, il est établi que l’acte de contrôle intervient souvent après
d’autres activités non moins importantes telles que la planification et la
définition des objectifs, l’organisation structurelle et la répartition des tâches
d’exécution. Nous sommes d’avis avec E. T Harner et C. Ford que les quatre
éléments ci-dessous sont indispensables pour l’exercice du contrôle. Il s’agit
singulièrement de :
0.1. Le contexte
De nombreux auditeurs et des consultants constatent les difficultés rencontrées
par les entreprises en informatique. Les décideurs s’interrogent sur les choix
informatiques à effectuer. Pour ces raisons ils sont amenés à lancer des audits
informatiques. Même, s'ils n'effectuent pas eux-mêmes la mission et qu'ils la
confient à un auditeur spécialisé, il est important de comprendre la démarche de
L’audit d’un grand programme combine les deux types de demandes précédentes:
le programme coordonne plusieurs projets sur une assez longue durée. Il a donc
une structure pérenne dont l’objectif majeur est de livrer progressivement les
sous-ensembles fournis par les projets, en assurant leur coordination technique et
leur synchronisation.
Un audit informatique n’a de sens que si sa finalité est définie : contrôle fiscal,
juridique, expertise judiciaire, vérification de l’application des intentions de la
direction, examen de l’efficacité ou de la sécurité d’un système, de la fiabilité
d’une application, etc.
a) Le directeur général veut voir plus clair sur l’organisation de son entreprise,
avoir les éléments pour modifier le fonctionnement des services (amélioration,
restructuration de l’entreprise, création de nouveaux services, licenciement,
budgétisation pour des achats de grande envergure, …). Bref, c’est lui le décideur
pour modifier.
Attention : ces modifications peuvent paraître positives et/ou négatives si l’audit
a été bien et/ou mal fait)
b) Le directeur du service audit (informatique) s’intéresse à avoir des conseils
en termes d’organisation et de fonctionnement.
Exemple : acheter un serveur pour l’ISP-Bukavu ou engager un technicien.
L’intérêt est que le directeur du service va utiliser le rapport de l’audit pour que
les réformes soient acceptées par la direction générale et les employés de son
service.
c) Le directeur financier est plus intéressé par avoir des perspectives claires en
termes de recette et de dépenses pour son budget.
2.1. Préliminaires
Le système d’information doit constituer un système cohérent, même s’il est
constitué de nombreux objets de natures, voire de localisations différentes.
Définir ses objectifs doit donc précéder les choix de moyens et actions. C’est un
problème complexe à poser clairement, donc à résoudre parfaitement, mais il
faut s’y attacher si l’on ne veut pas laisser les décisions essentielles dépendre
d’objets qui n’ont par nature aucune finalité propre (sauf les ressources
humaines).
La difficulté tient paradoxalement à l’absence de contrainte générale autre que
l’adéquation au monde extérieur, la liberté étant totale dans le cadre de la
politique de l’entreprise, dont le système d’information n’est qu’un support de
réalisation.
Les contraintes précises n’interviendront qu’ultérieurement, par la disponibilité
des moyens et la praticabilité des actions. Et comme les uns et les autres sont
fluctuants, puisque les techniques et produits changent vite (parfois mais pas
toujours par progrès intrinsèque), la seule méthode rationnelle est d’établir une
politique informatique et de la détailler logiquement en buts par objectifs
indépendants des ressources, puis de classer ceux-ci dans un plan de réalisation
étalé dans le temps, puisque les moyens et actions ne sont presque jamais
immédiatement disponibles.
Suivant les contraintes, tel but sera ou non finalement retenu, et s’il l’est,
atteint de telle ou telle façon. Le détail n’a pas à être défini au moment de
l’élaboration de la politique informatique ; cependant, si une ressource se révèle
inaccessible, il faut revenir au niveau du but concerné, chercher à l’atteindre
d’une autre manière, et s’il n’en existe pas, remonter au niveau du plan et le
remettre en cause.
C’est donc l’opposé de la démarche, pourtant bien plus courante, qui consiste à
découvrir une nouvelle ressource et à s’interroger sur ce qu’il est possible d’en
faire : servant un but indéfini, l’audit ne peut porter sur celui-ci, ou plutôt
l’auditeur doit reconstituer mentalement ce qu’aurait été la démarche logique.
Exemple.– Il fut un temps où les bases de données, les systèmes experts, la
prétendue intelligence artificielle, voire la capacité des disquettes étaient
présentés comme des solutions par les fournisseurs et prestataires. Il ne manquait
que la définition des problèmes !
De plus, l’auditeur doit toujours penser que l’informatique n’est pas une
superstructure plaquée sur l’entreprise, mais une infrastructure qui a un rôle
stratégique, structurant en extensivité et en intensité et qui n’est pas réduite à
des outils : les techniques ne doivent pas occulter les problèmes de fond.
Il a déjà été dit que l’information est un bien précieux, et portée par un véritable
système nerveux ; un animal privé d’encéphale ne peut survivre qu’un moment
sans assistance externe ; et les outils ne seront jamais en soi l’équivalent d’un
encéphale.
Service Service
financier production
Atelier Atelier
mécanique électronique
Service
informatique
ici, l’informatique est un système qui est au service technique du reste au 4ème
niveau …
Exemple 2 :
Direction
Service
informatique
Service Service
financier production
Secrétaire
Gérant
Maintenance
Caissière et
Informatique
Bref, les schémas sont différents d’une société à une autre et cela, selon la
politique informatique de chaque entreprise.
Le document de politique informatique doit aussi décrire les futures orientations
pour l’informatique.
Par exemple : le rôle et les objectifs à atteindre pour les services informatiques,
notamment, par exemple, il faut que chaque service soit connecté à l’Internet ou
que la gestion des stocks soit informatisée.
NB : Si l’entreprise n’a pas de volonté informatique dans son document
stratégique, il est sûr que l’audit informatique pourrait être cohérent ou pas.
Ce document stratégique reste idéaliste ou difficile à obtenir, mais il reste très
important. Lors de l’audit informatique, il faut obliger la Direction générale
d’avoir un plan stratégique. S’il faut vraiment aider une entreprise qui ne l’a pas
à le rédiger correctement, compte tenu bien sûr de ce qu’elle va dire, sans ce
document, il n’est presque pas impensable de faire un audit informatique.
L’idée n’est pas de faire un relevé mais de donner l’état du matériel. Même si on
ajoute une colonne du service qui les utilise, cela n’aura pas d’impact direct ici ;
c’est donc inutile…
On fait de même pour le local, les périphériques, pour les connexions (on devra
ici dresser un schéma du réseau le plus simple possible).
Tout dessin doit être commenté comme suit :
1) donner une bonne image de l’état des logiciels, du réseau, des matériels,
…
2) L’audit va ensuite analyser l’état du matériel et donner un avis général sur
celui-ci.
Exemple : Le matériel est vieux ou non homogène ou suffisant (bien
entretenu…) : faire un avis général en tant qu’un expert.
L’auditeur doit bien connaître le métier pour aider comme il faut le directeur de
l’entreprise que l’on doit auditer. Il doit aussi poser des questions pour savoir
davantage même ce que le Directeur Général ne dit pas.
Conclusion
L’audit vérifie les cohérences des ressources humaines avec les objectifs du
schéma ou plan directeur.
L’audit propose des solutions en fonction des lacunes données (de type des gens
ne se parlent pas assez, l’équipe comptabilité n’est pas tout à fait compétente),
etc.
Contexte
De plus en plus souvent les auditeurs sont amenés à évaluer les projets
informatiques en cours de développement. Or, les projets informatiques sont de
plus en plus complexes, tant sur les plans organisationnels, fonctionnels que
techniques. Il est dans ces conditions assez normal que les décideurs
s’interrogent et se demandent s'ils atteindront les objectifs qui leur ont été fixés
et surtout quand les équipes opérationnelles y arriveront.
Même si les facteurs de dérive sont connus, les dérapages de coûts et de délais
des projets informatiques sont encore très fréquents. Pire, les fonctions prévues
ne sont pas toujours au rendez-vous. Dans ces conditions et compte tenu des
montants engagés, les gestionnaires deviennent de plus en plus attentifs aux
dérives financières des projets et à leur justification économique.
Pour ces raisons, ils demandent des audits des projets informatiques. Pour réussir
ce type de mission il est nécessaire de comprendre la démarche de façon à
apprécier ce qui est commun à tous les audits et ce qui est spécifique à l'audit
des projets informatiques.
Objectifs
Connaître les bonnes pratiques en matière de gestion de projet informatique,