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Question : comment la libéralisation des taux d’intérêt à améliorer le dynamisme du système financier ?
→ Avant de répondre à cette question, il est primordial et important d’associer cette question à une
question annexe qui est : « si le système financier est dynamisé par la libéralisation des taux d’intérêt,
c’est certainement parce qu’il était inefficace/ handicapé, qu'il n’assure pas parfaitement ses rôles et
fonctions, donc automatiquement, un système financier qui n’assure pas la bonne allocation des
ressources financières ». Le dynamisme du système financier doit être permanent chaque fois qui se
trouve bloquer par l’apparition d’une variable X (politique ; économique ; sociale ; …), il doit trouver des
rectificatifs/ajustements nécessaires pour surmonter le blocage (ex : réforme 1993 ; 1996 ; 2004 ; 2006 ;
2009 ; 2010 ; 2015 ; 2017 ; juillet 2019 ; janvier 2020)
Marco PAGANO (1993) et Ross LEVINE (2005 ; 2015) ont développé un cadre théorique précisant la
contribution du système financier à améliorer le niveau de la croissance économique, autrement dit, le
système financier efficace qui présente une bonne coordination entre investissements et financements,
contribuera à améliorer le niveau de la croissance économique. Sur ce volet PAGANO présente les trois
canaux de transmission entre un système financier efficace et la croissance économique, (remarque : le
système financier est efficace s’il parvient à vérifier pleinement et en même temps les cinq fonctions)
• Troisième canal : la diversification des produits financiers (actifs financiers : les actions ; les obligations
; les bons de trésor ; les titres de créance ; épargne chez OPCVM ; les titres financiers à terme ; …), ce
sont des solutions de placement pour les épargnants et solutions de financement pour les investisseurs.
Pour réussir la parfaite corrélation entre croissance économique et système financier, il faut que ce
dernier (S.F) arrive à assurer le maximum de solutions possibles aux agents économiques excédentaires
et aux déficitaires, tout en prenant en considération les caractéristiques propres à chacun d’eux, et plus
précisément, le couple rendement/risque, plus les qualités de l’investisseur et la maturité (échéance).
Questions :
C’est la très importante fonction que le système financier doit l’assurer. Pour financer leurs projets
d’investissements, les agents économiques utilisent d’abord les fonds internes, ou plutôt, propres, il
s’agit de l’autofinancement. Pour les ménages, c’est la partie de l’épargne accumulée, pour les
entreprises, c’est la partie de résultat positif non distribué, et pour le trésor, c’est au moment où le GAP
(différence entre recettes et dépenses) est positif. On parle alors de financement interne ou de
l’autofinancement.
Comme cet autofinancement est insuffisant, les agents économiques vont recourir au financement
externe.
Deux grands marchés : marché externe direct et marché externe indirect :
Les agents économiques déficitaires émetteurs des titres de propriété ou de créances, qui vont être
achetés par les agents économiques excédentaires. Ce financement direct aura lieu sur le marché des
capitaux, ce dernier est éclaté en deux :
Remarque importante :
les solutions de placement et de financement disponibles dépendes de plusieurs caractéristiques, dont
principalement le niveau de risque ; le niveau de rendement ; la maturité (échéance) ; la qualité de
signature de l’émetteur (la qualité de l’engagement de l’émetteur …)
Dans ce volet de financement externe, il y a la présence d’un intermédiaire financier qui collecte les
fonds auprès des agents excédentaires contre un taux d’intérêt versé, et qui prête ces fonds aux agents
déficitaires contre un taux d’intérêt. Ce financement externe indirect est appelé « le financement
intermédié ». Si le stock de ressources financières est insuffisant, le bouclage de financement est vérifié
par la création monétaire, réalisée uniquement par l’intermédiaire financier habilite à gérer les dépôts.
- la deuxième fonction : facilitation des échanges des biens et services et des capitaux :
C’est une fonction très importante où le système financier doit assurer en permanence la mobilisation
des capitaux nécessaires au financement des projets d’investissements, on ne parle pas ici des capitaux
locaux, mais plutôt, d’une mobilisation des capitaux à l’échelle internationale. Ce système financier doit
assurer le paiement de biens et services, des matières premières et moyennes d’équipement non
disponibles à l’échelle locale, mais, nécessaire au développement de la machine productive de richesses.
Cette fonction assure une dimension intertemporelle, c-à-d des paiements immédiats et à terme. À
travers cette fonction le système financier assure le développement des échanges commerciaux
nécessaires au développement de la croissance économique.
Financement Financement externe
interne
(autofinancement)
- Ménages → Direct Indirect
Épargne Marché des capitaux
Marché Marché monétaire …
financier
Institutions de crédits
- Entreprises → (bourse)
Recettes non
Banques
distribués Marché Marché de la Marché de la
positives interbancaire dette public dette privé
BAM + Trésor TCN
Banques - bons de trésor - BT (s)
- État (trésor) → - CD (s)
Recettes (GAP) - BSF (s)
positives -…
BAM : Bank Al-Maghrib ; TCN : Titre de créances négociables ; BT : Billets de trésorerie ; CD : certificats
de dépôt ; BSF : bons de société de financement ; BMTN : bons à moyen terme négociables
Cette fonction est en parfaite interaction avec la première fonction de l’ajustement entre capacités et
besoins, à travers cette fonction, le système financier doit assurer la constitution d’un bon stock de
ressources financières, à travers la mobilisation non coordonnée d’un grand nombre d’épargnants, et
même les toutes petites épargnes. Pour réussir cet objectif, le système financier doit assurer une
fonction essentielle de garant de confiance nécessaire à la bonne mobilisation de l’épargne. La variable
confiance si est élevée pousse les épargnants à confier leurs épargnes pour financier les investissements
productifs de richesse, contre un taux de rendement convenable, on dit que la confiance est
l’argumentaire avancé du taux de rendement. Cette confiance est assurée par les marchés des capitaux
à travers la mobilisation de l’épargne via les différents instruments financiers véhiculés sur le marché
(actions ; obligations ; titrisations ; fonds communs de titrisation ; OPCVM ; …).
Les marchés des capitaux assurent un niveau de confiance élevé suite à la présence des autorités de
contrôle et de régularisation (ex : AMMC « Autorité marocaine du marché des capitaux » ; ex-CDVM
« Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières »).
Les intermédiaires financiers assurent/garantissent un niveau de confiance élevé par leur capacité de
fructifier l’épargne et leur expertise en la matière.
Remarque importante :
l’absence de confiance, c’est une absence de mobilisation des capitaux vers des investissements
productifs de richesse, car, les taux de rendement et performance proposés dans le système financier ne
sont plus convenables, autrement dit, les agents déficitaires qui demandait l’épargne pour financer leurs
projets d’investissements, probablement ils ne vont plus vérifier les taux de rendement proposés.
Question :
comment peut-on améliorer le niveau de confiance en système financier ? (une bonne partie de la
réponse se trouve dans la fonction n°4)
Cette fonction est en parfaite interaction avec la troisième fonction, où le niveau de confiance assurant
la bonne mobilisation des capitaux (épargne), n’est vérifiée que si le système financier partage le
maximum d’informations possibles (non pas uniquement sur le présent, mais également sur le futur) sur
les investissements proposés. Les informations partagées doivent être fiables ; performantes ;
efficientes. En absence du partage d’informations (on parle dans ce cas « d’asymétrie d’informations »),
le niveau de confiance s’affaiblit automatiquement, ce qui va nuire à la mobilisation des capitaux, donc,
affaiblir les investissements productifs de richesse, et par conséquent, absence d’une bonne croissance
économique.
Remarque importante :
le système financier doit être capable de produire le maximum d'informations possible, et utiles, pour
déterminer les taux de rendement à juste valeur, nécessaire pour bâtir un niveau de confiance élevé.
Cette fonction tourne autour du principe de la diversification, où l’agent économique épargnant ait la
possibilité de diversifier son portefeuille, en plaçant ses épargnes non pas uniquement dans un seul
instrument, mais plutôt plusieurs, ce qui va lui permettre de compenser entre les instruments
enregistrant une perte avec les instruments enregistrant des gains. Dans ce cas-là, la diversification
permet la gestion de risque (probablement une baisse de risque).
Objectif de la diversification :
l’objectif de la diversification dans la cinquième fonction, c’est de prendre plus de risque.
Question : présenter l’objectif de la liquidité.
→ le deuxième mot-clé de la dernière fonction est la liquidité, qui signifié, la possibilité de convertir des
actifs financiers en pouvoir d’achat dans des délais brefs, l’objectif derrière est de permettre aux
bailleurs de fonds de gérer des risques. Il faut préciser que la liquidité est un indicateur profond de
l’efficience du système financier, ce dernier est performant/efficient lorsque la liquidité est élevée.
(2ème groupe :
- expliquer l’interaction entre le système financier et la croissance économique.
- quelles sont les limites entre le développement du système financier et la croissance économique ?)