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ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Option: GÉOTECHNIQUE
(W.DE CONSTANTINE)
Présenté par
BOUBIDI Sayed
Soutenu le : 23/01/2012
La mémoire de ma mère.
Une dédicace particulière est réservée pour mon ami Fareh Rabah.
Toute la famille.
I
Remerciements
Enfin, Je tiens à remercier ceux qui ont contribué de près ou de loin dans
l’élaboration et l’achèvement de cette recherche, en particulier Med, Lotfi, Kamel,
Djamel, Fateh, Hichem, Lamine...
II
Résumé
Dans le domaine de la géotechnique, qui est caractérisé par la construction d’ouvrages uniques
adaptés à un problème spécifique dans un terrain connu uniquement par prélèvement isolés, il est
important pour le développement des méthodes de calcul d’étudier le comportement de ces
ouvrages et de leur environnement. Les informations recueillies permettent à condition qu’elles
soient mises à disposition du public compétent d’identifier les facteurs ayant une influence
déterminante sur les ouvrages, les interactions entre la structure et le terrain ainsi que le
comportement de l’ouvrage. Progressivement, les méthodes de calculs peuvent être améliorées
grâce à des analyses à rebours.
Par ailleurs, il importe de signaler que notre pays face au développement économique rapide, vise à
améliorer ses infrastructures routières. Cependant, certains glissements de terrain présentent en
fonction du temps des déplacements lents et importants, qui nécessitent une urgence de leur prise en
charge. Les objectifs de cette étude sont:
1) La validation des résultats obtenus relatifs aux déplacements horizontaux de la simulation
numérique (Plaxis V8.2) par rapport aux résultats des essais in-situ effectués sur le sol
durant la phase de la pose du remblai.
2) Concrétiser la stabilité du terrain au phénomène de glissement durant la phase de mise en
place du mur en pieux.
Les principaux résultats obtenus (déplacements, tassement et coefficients de sécurité) ont fait
l’objet d’une interprétation. Généralement l’étude de la stabilité des pentes s’effectue en utilisant
un modèle plastique de Mohr Coulomb. En se référant à un exemple réel (glissement de terrain
du tronçon de l’autoroute Est – Ouest du PK210 de la ville de Didouche Mourad W. de
Constantine) et à partir des simulations numériques effectuées (Plaxis), qui sont basées sur la
méthode des éléments finis en déformation axisymétrique, nous obtenons une similitude entre les
résultats expérimentaux et numériques.
Enfin, une étude paramétrique a été effectuée sur un modèle choisi comme référence. La
comparaison est présentée par des courbes pour chaque paramètre.
III
Abstract
The main results in this operation (displacements, settlement and safety coefficients) have been
studied. Generally the study of slope stability is accomplished by using a plastic Mohr Coulomb
model. Referring to a real example (the landslide section of Highway East - West of the city of
PK210 Didouche Mourad W. Constantine) and from numerical simulations performed, which are
based on the finite element method axisymetric deformation, we obtain a similarity between the
experimental and numerical results. Finally, a parametric study was performed on a model
chosen as a reference. The comparison is shown by curves for each parameter.
Keywords: Landslide, Plaxis V8.2, numeric modelling, Mohr-Coulomb, fills, pile, slope.
IV
Sommaire
Sommaire
Introduction générale.……………………………………………….…………………………… 1
Première partie : ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE…………………………….. 3
Chapitre 1: GENERALITES SUR LES GLISSEMENTS DES TERRAINS………….. 4
1.2.1.1 Effondrements…………………………………………………………… 6
1.2.2.1 Affaissements……………………………………………………………. 8
1.2.2.2 Tassements………………………………………………………………. 8
1.2.2.3 Fluage……………………………………………………………………. 8
1.3.1 Classification…………………………………………………………………… 9
2.1 Introduction………………………………………………………………………….. 17
VI
Sommaire
3.1Introduction……………………………………………………………………….... 38
3.3.2 Investigation……………………………………………………………………… 42
3.3.3 Situation………………………………………………………………………... 43
VII
Sommaire
VIII
Liste
Figure Titre
1.1 Effondrement 6
1.2 Chute de pièrres 6
1.3 Eboulement ou écroulement 7
1.4 Coulée boueuse 8
1.5 Bloc diagramme d’un glissement de terrain 9
1.6 Fissures longitudinales dans la route affectée par le glissement 11
1.7 Cinématique du glissement 11
1.8 Affaissement de plus de 50 cm du glissement en bas du talus 12
(Les abbatoirs Ténès)
1.9 Principaux sites de glissements à Constantine 13
1.10 Glissement de terrain de Constantine (Ciloc) 14
IX
Liste
X
Liste
XI
Liste
Tableau Titre
XII
Notations
NOTATIONS
XV
Notations
W Poids de la tranche
G Module de cisaillement
Kx Perméabilité selon l’axe x
kv Perméabilité selon l’axe y.
Ux Déplacement dans le sens x
Uy : Déplacement dans le sens y
Abréviation
XVI
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
INTRODUCTION
Les mouvements de terre sont parmi les phénomènes géodynamiques les plus répandus, et
souvent les plus graves à la surface de la terre. Ils provoquent une modification naturelle, et
continuelle du relief, et se produisent ou se réactivent généralement de façon inopinée, notamment
lors des tremblements de terre (séismes, explosions souterraines ou sous-marines, etc.), et/ou lors
des périodes pluvieuses intenses avec des précipitations prolongées, et de l’action conjuguée de
facteurs géologiques, et géomorphologiques divers.
PROBLÉMATIQUE
Les glissements de terrains sont parmi les mouvements de masse les plus spectaculaires, et
les plus fréquents, dont l’apparition provoque des déformations à l’intérieur comme à l’extérieur de
la croûte terrestre. Ils se développent dans un massif de sols meubles, ou de roches argileuses
tendres, et se produisent dans des circonstances très variées, affectant les ouvrages construits par
l’homme (déblais et remblais) ou, tout simplement des pentes naturelles. Les outils traditionnels
utilisés pour traiter le problème de stabilité des pentes reposent sur des approches statiques simples
(calcul en équilibre limite par la méthode des tranches).
Les progrès récents réalisés dans les domaines de l’informatique, et du calcul numérique (méthode
des différences finies, méthode des éléments finis) conduisent à une meilleure maîtrise du
problème de stabilité du terrain.
OBJECTIF DU TRAVAIL
Le but de ce travail de recherche consiste à :
• Une comparaison des résultats des simulations numériques avec ceux des résultats
expérimentaux qui permet d’aboutir à une étude paramétrique numérique établie, englobant
l’influence des paramètres géotechniques tels que : l’angle de frottement interne (φ) ; la
cohésion (С) ; le module d’Young (Ε) et le coefficient de poisson (ν) sur les déplacements
horizontaux, tassements et les coefficients de sécurité.
Introduction générale
PLAN DU MÉMOIRE
Le travail réalisé dans le cadre de présent mémoire participe à cet objectif. Il est découpé en
quatre chapitres ; y compris une introduction générale et une conclusion générale avec des
recommandations.
PREMIERE PARTIE
ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE
3
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
CHAPITRE 1
4
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
1.1. INTRODUCTION
La plupart des classifications récentes restent fondées sur ces deux facteurs – type de
mouvement et type de matériaux – auxquels s’ajoutent le type et la quantité de fluide agissant
dans le déplacement, c’est-à-dire l’air, et surtout l’eau. Certains types de déplacements donnent
presque automatiquement des indications sur les ordres de grandeur des vitesses atteintes
classées ainsi par les spécialistes :
5
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
Les mouvements rapides peuvent être scindés en deux groupes, selon le mode de
propagation des matériaux en masse, ou à l’état remanié. Le premier groupe (propagation en
masse) comprend :
1.2.1. 1. Effondrements
L’évolution des cavités souterraines naturelles (dissolution de gypse) ou artificielles
(carrières et ouvrages souterrains) peut entraîner l'effondrement du toit de la cavité et provoquer
en surface une dépression généralement de forme circulaire.
6
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
7
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
1.2.2.1. Affaissements
Consécutifs à l'évolution de cavités souterraines naturelles ou artificielles (carrières ou
mines), évolution amortie par le comportement souple des terrains superficiels.
1.2.2.2. Tassements
Certains sols compressibles peuvent se tasser sous l'effet de surcharges (constructions,
remblais) ou en cas d'assèchement (drainage, pompage). Ce phénomène est à l'origine du
tassement de sept mètres de la ville de Mexico et du basculement de la tour de pise.
1.2.2.3. Fluage
C’est un phénomène né de la constitution de matériaux plastiques sur faible pente.
1.2.2.4. Retrait ou le gonflement de certains matériaux argileux
En fonction de leur teneur en eau, les variations de la quantité d'eau dans certains terrains
argileux produisent des gonflements (période humide), et des tassements (périodes sèches).
Les glissements de terrain sont des phénomènes géologiques de nature très diverse, et naturelle,
et continuelle du relief, et se produisent ou se réactivent généralement de façon inopinée,
notamment lors des tremblements de terre (séisme, explosions souterraines ou sous-marines…,
ou lors des périodes pluvieuses intenses avec des précipitations prolongées, et de l’action
conjuguée de facteurs géologiques, et géomorphologiques divers.
8
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
1.3.1. Classification
Les glissements de terrain ont des formes qui dépendent de la configuration du massif, et
des propriétés des sols peuvent être classées selon la profondeur estimée de la surface de
glissement, et selon la vitesse moyenne à long terme des mouvements
Superficiel 0-2m
Semi profond 2 - 10 m
Profond > 10 m
9
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
Les glissements plans se produisent par cisaillement, et par translation sur un plan incliné
plus ou moins régulier, où la masse en mouvement se comporte comme un monolithe dont les
déformations sont très petites et très localisées au niveau de la surface de rupture.
Le mouvement est très semblable au précédent dans son allure externe, mais la section
verticale de la surface de glissement est de forme irrégulière. Il s'agit souvent d'une combinaison
des deux cas précédents.
Les causes d’instabilité peuvent être dues soit à une augmentation des sollicitations, soit à
une modification des caractéristiques mécaniques (perte de résistance au cisaillement)
des sols.
On rencontre souvent ce type de glissement dans le cas des talus routiers, autoroutiers, et
de voies ferrées. La rupture a d’une façon générale, une allure circulaire, et se produit
généralement dans les sols homogènes, et isotropes, c’est-à-dire des sols non affectés par
des discontinuités géologiques.
Dans certains cas, on assiste à des glissements rotationnels complexes résultants d’un
emboîtement les uns dans les autres de glissements rotationnels simple, dont la surface de
rupture globale est non circulaire (glissements par escalier, glissements épicycloïdaux,
glissements régressifs) évoluant généralement dans les milieux hétérogènes et anisotropes
10
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
Comme le montre la figure (1.6) le terrain concerné par le glissement de terrain présente
une forte pente supérieure à 60° et qui est sujette à un glissement certain, compte tenu de la forte
pluviométrie affectant la région de Bejaia.
Il a concerné une route avec un profil mixte déblai-remblai dans une zone montagneuse. La zone
s'étend sur une longueur de 80m. Les investigations géotechniques ont mis en évidence depuis la
surface, des éboulis gréseux, des bancs gréseux et des alternances de marnes schisteuses et de
grés.
La figure (1.7) présente un schéma global du glissement survenu à Bejaia où des infiltrations
d'eau du coté amont et l'absence totale de drainage ont favorisé l'évolution du glissement. Les
couches supérieures ont glissées sur la couche de marne d'épaisseur limitée et la couche de grés
altérés.
11
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
Le glissement des abattoirs Ténès, se trouvant sur un talus de 10m environ de hauteur. Ce
glissement a été provoqué dans les années 80 sous l'effet des infiltrations souterraines ayant fait
déplacer la masse de remblai composée d'alluvions récentes.
Ces glissements ont des causes aussi bien anthropiques que physiques. L’urbanisation parfois
anarchique sur les versants à la limite de la stabilité, les spécificités du sol, les déperditions
hydriques dues essentiellement à la vétusté du réseau d’alimentation en eau potable sont à
l’origine du phénomène [4].
12
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
La cité Ciloc se situe dans la classe 2 de la zone géotechnique 1 de la carte de vulnérabilité, cette
classe est caractérisée par un substratum stable, peu profond, recouvert par des formations
superficielles (ou d’altération) de quelques mètres d’épaisseur, sensibles à l’eau. Cette classe est
donc constructible sous réserve de la préservation ou de la restitution du drainage naturel des
eaux de surface et de la réalisation correcte des ouvrages d’assainissement.
13
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
14
Chapitre 1 Généralités sur les glissements de terrain
Dans le cas des déblais et des versants naturels, la stabilité dépend non seulement des
paramètres géotechniques et hydrauliques des terrains au droit du talus, mais aussi de la
configuration de l’environnement sur une vaste zone autour du talus. Il importe donc de
reconnaître de tels sites sur de grandes étendues, d’autant plus grandes que la pente du terrain
initial et forte. La stabilité des versants naturels dépend essentiellement des phénomènes
suivants :
La présence d’un écoulement hydraulique. Les pressions interstitielles ont un effet une
influence très importante sur la stabilité des versants et des instabilités sont fréquemment
provoquées par des changements de régime hydraulique dus à des infiltrations en surface ou
à des mouvements de la nappe.
Le fluage ou mouvement du sol soumis à une sollicitation constante. Il est toute fois souvent
difficile de distinguer les cas de fluage pur (déformation de l’ensemble d’une masse de sol)
des mouvements de glissements (le long d’une surface de rupture)
L’existence ou non d’une ancienne surface de glissement. Si le versant est stable et n’a
jamais été en mouvement dans le passé, les paramètres de résistance pour le
dimensionnement sont les valeurs déduites habituellement des résultats d’essai in situ ou en
laboratoire. En revanche, si au cours de son histoire un versant a été le siège d’un
mouvement et si celui-ci s’est stabilisé (glissement fossile), il existe un risque de réactivation
de cette surface de glissement sous de nouvelles sollicitations. Les paramètres de résistance à
prendre en compte sont alors différents et méritent une étude particulière. [5]
15
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
CHAPITRE 2
MÉTHODES DE CALCUL DE STABILITÉ DES PENTES
16
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
2.1. INTRODUCTION
Le problème de la stabilité des pentes est une problématique classique en mécanique des
sols. Elle a fait l’objet de nombreuses recherches. Les méthodes les plus couramment utilisées
par les géotechniciens, établies par le retour d’expérience, sont basées sur la notion de surfaces
de rupture le long desquelles, les propriétés de résistance maximales au cisaillement du sol sont
mobilisées (atteintes); il s’agit des approches basées sur les équilibres limites. La première
méthode qui est uniquement statique se base sur l’hypothèse forte d’une forme particulière des
surfaces de glissement; elle ne donne aucune information sur les champs de déplacement et de
déformation. La deuxième (analyse limite) qui s’appuie sur un modèle de comportement associé
(élastique parfaitement plastique) donc sur une rhéologie très grossière du comportement réel, ne
fournit que des bornes inférieure, et supérieure correspondant respectivement aux champs
statiquement admissibles et cinématiquement admissible. Les calculs par éléments finis
déterminent les états de contrainte dans tout le massif, pour en déduire une localisation des zones
de rupture.
Le calcul à la rupture est utilisé pour des terrains rigides susceptibles de se rompre par
cisaillement, il est utilisé depuis longtemps selon diverses méthodes dans les cas, ou les
hypothèses, de ruptures à surfaces planes, de ruptures rationnelles, et pour les ruptures de formes
quelconques. [5]
𝑄𝑚𝑎𝑥
𝐹𝑠 = (2.1)
𝑄
17
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
τmax
Flocal = (2.2)
τ
18
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
Fs État de l’ouvrage
<1 Danger
1.0 - 1.25 Sécurité contestable
Sécurité satisfaisante pour les ouvrages peu
importants
1.25 – 1.40 Sécurité contestable pour les barrages, ou bien
quand la rupture serait catastrophique
La définition des seuils des facteurs de sécurité dépend de l’approche adoptée, des fréquences de
sollicitations de l’ouvrage en question et du risque. En condition normale, Fellenuis propose un
seuil égale à 1.25, alors que Fs = 1.5 pour Bishop (l’approche de Fellenuis est plus conservatoire
que celui de Bishop).
et
σ 3 appliquées aux côtés de l’élément. Comme l’élément est assez petit, il est donc logique
R
d’accepter que le plan de rupture soit une ligne droite. L’inclinaison du plan de rupture est
définie par l’angle.
La méthode des éléments finis, et les résultats qu’elle fournit permettent seulement de définir des
coefficients locaux dépendant des nœuds (ou plus exactement des points de Gauss). Les
définitions suivantes peuvent être retenues:
τ τ
F= = (2.3)
τc C′ +σ′ n tang φ′
19
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
τ τ
F= = (2.4)
τc C′ +σ′n tan gφ′
τ C′ +σ′n tag φ′
F= = C′ ′ (2.5)
τc cr +σn tan gφ′cr
En suite, une représentation graphique des iso-valeurs de ces coefficients permet de visualiser
les zones proches de l’état de rupture.
L’étude de stabilité consiste à rechercher la surface de rupture la plus défavorable (dans une
famille donné, par exemple circulaire), c'est-à-dire dont le coefficient de sécurité est le plus
faible : c’est elle qui conditionne la stabilité du versant. On verra que, généralement, un
coefficient de sécurité de 1.2 à 1.5 suivant les cas est recherché. [6]
On dit une rupture plane quand la surface de rupture potentielle est parallèle à la surface
de la pente, et quand la hauteur est petite par rapport à la longueur de la pente on dit que la pente
est indéfinie. La pente est inclinée à l’horizontale d’un angle β, et de hauteur h, le niveau d’eau
est situé à h w et considéré comme parallèle à la pente (Figure 2.1).
La figure suivante représente une tranche de sol et les forces qui lui sont appliquées :
W le poids du bloc de sol considéré, V et H les efforts sur les côtés du bloc, N et T les réactions
normale, et tangentielle à la base du bloc, U L l’effort dû à la pression d’eau latérale, et U
l’effort dû à la pression d’eau à la base.
20
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
𝑑𝑥
T max = C’ cos + (𝑁 − 𝑈)𝑡𝑔φ' (2.6)
β
2 𝐶′ (𝛾ℎ−𝛾wℎ𝑤)
F= sin 2𝛽 γ + 𝛾ℎ𝑡𝑔𝛽
𝑡𝑔𝜑′ (2.7)
tan φ′
• En l’absence d’eau : F = (2.8)
tan β
𝛾𝑤 tan 𝜑′
• Lorsque la nappe affleure en surface (h w =h) : F = �1 − � (2.9)
𝛾 tan 𝛽
21
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
Dans le cas des ruptures plus ou moins circulaires, les calculs se font à partir de deux
méthodes distinctes, selon la complexité, réelles ou supposées, du glissement, selon la
complexité, réelle ou supposée du glissement, selon les moyens techniques disponibles. La
première est la méthode globale, elle suppose que le milieu est homogène et que la masse est en
équilibre limite. La seconde est la méthode des tranches. Elle consiste à diviser la masse instable
en un certain nombre de tranches verticales. [6]
Les méthodes les plus employées, pour la résolution du calcul de la stabilité des pentes
de géométrie quelconque avec des lignes de glissement de forme quelconque, dans des sols
homogènes ou hétérogènes, sont des variantes de la méthode des tranches. Celle-ci permet de
s’adapter à des conditions de géométrie complexes, tant en ce qui concerne les frontières, que le
sol et les conditions hydrauliques. Il existe environ une douzaine de variantes de cette méthode
qui diffèrent entre elles par :
Parmi les méthodes les plus couramment utilisées nous pouvons citer ici, sans tenter d’en faire
une description exhaustive:
Méthode ordinaire (ou conventionnelle) de Fellenius, 1936 : qui est la plus utilisée dans la
catégorie des méthodes des tranches. Dans sa forme originelle, elle se base sur l’hypothèse
d’une ligne de glissement circulaire choisie arbitrairement
Méthode simplifiée de Bishop, 1955: qui néglige les forces tangentielles entre tranches. Les
forces normales aux bases des tranches sont obtenues par l’équation d’équilibre vertical.
Méthode de Morgenstern et Price, 1965 : qui est typiquement une méthode de post- analyse.
Elle permet à un expert d’expliquer pourquoi une rupture de talus s’est produite. Elle est basée
sur l’hypothèse que la direction des forces inter-tranches peut être décrite par une fonction
mathématique arbitraire.
22
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
Méthode de Spencer, 1967: qui suppose qu’il y a un rapport constant entre les
composantes verticales et horizontales des forces intertranches.
Méthode complète de Jambu, 1968: qui suppose que le point d’application de chaque
force intertranche peut être défini par sa position sur une ligne de poussée.
La figure (2.2) présente une simple surface de rupture supposée circulaire, et le bilan des
efforts pour une tranche i, concept utilisé dans le cadre de méthodes conventionnelles (i.e.
méthode d’équilibre limite). [7]
Figure (2.2) : Surface de rupture supposée circulaire et bilan des efforts pour une méthode
conventionnelle
En général les surfaces de rupture considérées sont des cercles, mais certaines méthodes de
tranches (Sarma, par exemple) ne nécessitent pas cette hypothèse.
- Le poids de la tranche W i
- La réaction sur la base de la tranche Ri (cette force peut être décomposée en action
normale N i et action tangentielle T i )
- La pression de l’eau u i
- L’action des forces intertranchent entre la tranche i étudiée et les tranches i-1 et i+1
Fi-1 et Fi
23
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
Examinons le problème en deux dimensions. Si le volume est découpé en n tranches (donc n-1
intertranches).
L’équilibre des forces, définies ci-dessus, s’exprime par les considérations statiques habituelles,
à savoir par 3n équations d’équilibre:
𝑇𝑖.tan 𝜑 𝐶𝑙𝑖
Ni = + => n équations (2.10)
𝐹 𝐹
Il y a donc 4n équations.
Il y a 2n-2 inconnues de plus que d'équations. Les différentes méthodes de tranches par les
hypothèses simplificatrices qu'elles adoptent pour obtenir les différentes équations
supplémentaires. Il n'est pas si simple de rajouter exactement 2n-2 équations dès lors que l’on a n
tranches : certaines méthodes rajoutent plus de 2n-2 équations ou/et des hypothèses
complémentaires incompatibles avec les équations de la statique. [10]
La méthode de Fellenius (dite méthode suédoise) est la méthode la plus ancienne des
méthodes de tranches. La méthode de Bishop est la plus couramment utilisée. Ces deux
méthodes supposent que la surface de glissement est circulaire et que le point d’application des
réactions est le milieu de la tranche. [8]
24
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
La méthode de Fellenius suppose que la résultante des forces inter-tranches est nulle.
Dans cette méthode l’équilibre des moments dans la tranche n'est pas respecté.
Les équations de la statique ne sont donc pas respectées. Avec les mêmes notations que
précédemment pour une tranche i, on obtient :
σ=γ.h.cos 2 α (2.12)
𝜏𝑚𝑎𝑥
𝜏= (2.14)
𝐹
τmax=(σ−μ)tgφ′+c′ (2.15)
25
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
Soit :
�(γh.cos2 α)−μ⟧.tgφ′+c′
F
= −γh. cos α . sin α (2.16)
Pour une tranche élémentaire, on retrouve la même définition que pour le glissement plan. Pour
l’ensemble des tranches, on écrit l’équation des moments par rapport au centre du cercle pour
avoir un calcul simple [9].
(2.17)
(2.18)
Pratiquement, on ne découpera pas suivant des tranches infiniment petites (30 à 50 tranches
maximum, généralement), et on fera le calcul à partir des poids de chaque tranche.
Wi = γi hi dxi (2.19)
Avec
bi
dxi = dsi. cos αi et Ii = (2.20)
cos αi
D’où
(2.22)
26
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
La méthode de Bishop suppose que la résultante des forces inter-tranches est horizontale
Vi = 0 et Hi ≠ 0 (2.23)
(σ−|μ) tan φ C′
τ= +
F F
(2.24)
(2.25)
D’où l’on tire la valeur de б' que l’on reporte dans l’équation des moments par rapport au centre
du cercle I, de l’ensemble des tranches.
(2.26)
27
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
(2.27)
Celle-ci considère les efforts inter tranches comme parallèles entre eux ; c’est-à-dire
𝑉𝑖
= tan 𝜃 = 𝜆 (2.28)
𝐻𝑖
λ est un paramètre à déterminer ; l’angle 𝜃, doit être compris entre l’angle du talus 𝛽 et l’angle
𝛼i que fait la base de la tranche i avec l’horizontale.
La figure (2.5) permet de visualiser les forces en présences dans l’hypothèse de Spencer [8]
28
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
Q i représente la résultante des efforts inter tranches. Elle fait un angle égal à (α- θ) avec la base
de la tranche i.
Rappelons que :
Ci bi tan φi
T= +N (2.29)
F cos αi F
De même pour la projection des forces sur la normale à cette base donne :
De même pour la projection des forces sur la normale à cette base donnent
C′i bi tan φi
+ N ′i − Q cos(αi − θi) − Wi sin αi = 0 (2.33)
F cos αi F
Soit :
bi
C ′i + N′i tan φi − F. Qi cos(αi − θi) − F. Wi sin αi = 0 (2.34)
cos αi
C′i bi tan φi
+ (Wi cos αi−μ)−Wi sin αi (2.36)
F cos αi F
Q= tan φi
cos(αi−θi)�1+ tan(αi−θi)�
F
29
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
Maintenant, si on considère que les forces extérieures au talus sont en équilibre, alors la somme
vectorielle des efforts inter-tranches doit être nulle. Ce qui donne
De plus, si la somme des moments des forces extérieures par rapport à un centre de rotation est
nulle, alors la somme des moments des forces inter-tranches par rapport à ce centre doit être
nulle également. Ce qui donne :
Si on admet que la surface de glissement est circulaire et R son rayon (donc R = une constante)
l’équation précédente peut s'écrire :
(2.39)
� Qi cos(αi − θi)
Pour un problème donné, il faudra alors résoudre les équations (2.37 et 2.39)
Spencer considère les efforts intertranches comme parallèles entre eux c’est à dire θ = Cte
30
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
4. La valeur de Fi est alors substituée dans l’équation (2.36) pour calculer Q. Ensuite, partant
de la première tranche à la dernière, on calcule les efforts inter-tranches eux – mêmes.
5. Partant de la première tranche vers la dernière, en utilisant l’équation des moments on trouve
les points d’application des efforts inter-tranches, qui seront alors reportés sur la section du
talus. [8]
Janbu suppose la ligne d’action des forces inter tranches située au tiers de la hauteur des
tranches.
31
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
1
∑ bisi
cos2 αi
F = ∑(Wi+∆Vi) (2.41)
tan αi
Avec
Wi+∆Vi
C′ i+� −μ� tan φ′ i
bi
Si = tan αi tan φi (2.42)
1+
F
Les forces inter-tranches peuvent être calculées par les équations suivantes, basées sur les
conditions d’équilibre :
si bi 1
Hi − Hi+1 = ∆Hi = (Wi + ∆V) tan αi − F cos2 αi
∆Hi
Vi = −Hi tan αit + hit (2.43)
bi
- ∆Hi : est la différence des forces normales aux côtés de deux tranches successives,
- ∆Vi: est la différence des forces parallèles aux côté de deux tranches successives,
- αi, hi : définissent la direction et la position de la ligne de poussée (Figure 2.6)
Le point de départ est la tranche au sommet dans laquelle Hi et Vi ont une valeur nulle d’un seul
côté.
L’utilisation des équations (2.43), tout en procédant tranche par tranche, nous permet Hi, et Vi de
l’ensemble des tranches.
La méthode de Janbu présente un avantage important, le calcul rapide de F peut être effectué à
l’aide d’une calculatrice de poche. [8]
32
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
Pour les ouvrages courants, l’étude de la stabilité est menée à partir des méthodes
classiques de l’équilibre limite. Les analyses peuvent être conduites à court terme (conditions
non drainées), et à long terme (conditions drainées): ces deux approches permettent de
schématiser les stades extrêmes de l’évolution du régime des contraintes au cours du temps.
Les analyses à long terme s’effectuant en contraintes effectives, il faut estimer au préalable la
distribution des pressions interstitielles dans le massif. Un moyen simple consiste à utiliser les
résultats d’un calcul d’écoulement en éléments finis, et de les reporter dans le calcul classique de
stabilité. Ces méthodes de calcul ne fournissent aucune indication sur les déplacements du sol et
33
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
ne tiennent pas compte du phénomène de glissement progressif d’une partie du sol ni du fluage
des sols.
La méthode des éléments finis permet, quant à elle, de calculer les déplacements et de tenir
compte des phénomènes visqueux, mais son utilisation reste délicate lorsqu’aucune information
n’est disponible sur la localisation de la surface de glissement.
En outre, la définition du champ des contraintes dans un massif en pente, et l’effet du fluide
interstitiel ou des apports d’eau extérieurs constituent autant de problèmes difficiles à résoudre.
Pour ces raisons, les méthodes traditionnelles d’analyse à la rupture, bien que très imparfaites au
plan théorique, auront encore un long avenir avant d’être peut être supplantées par les méthodes
de calcul par élément finis. [5]
Des travaux de recherche très nombreux sont en cours pour améliorer l’approche
classique par éléments finis (de type déplacements) et décrire le phénomène du glissement
progressif d’une masse de sol sur une autre. Trois grands axes de recherche distincts existent
actuellement:
En revanche, lorsque la position de la surface de glissement est connue grâce à des sondages
géotechniques (cas d’une expertise a posteriori ou d’une expérimentation), une modélisation
classique par éléments finis peut être envisagée : des éléments d’interface, des éléments de joints
ou une bande d’éléments d’épaisseur faible sont introduits pour décrire les discontinuités
préexistantes (surface de glissement) qui vont être activées progressivement au cours du
chargement. [5]
34
Chapitre 2 Méthodes de calcul de stabilité des pentes
2.4. CONCLUSION
Dans la première partie de ce chapitre, nous avons brièvement présenté les différents
modes d’instabilités des talus. Quelques méthodes classiques et courantes pour analyser la
stabilité des talus ont également été rappelées. Concernant les méthodes classiques, qui sont
représentées ici par les méthodes conventionnelles, plusieurs difficultés et limites se présentent.
Elles ne permettent parfois ni de reproduire les phénomènes réels, ni de comprendre les
mécanismes de rupture.
Globalement, le domaine des études des talus comporte donc d’une part un champ classique où
l’on peut utiliser des outils validés par l’expérience collective et d’autre part un champ moins
bien connu où l’expérience individuelle a un plus grand rôle.
La méthode de Fellenuis donne généralement des coefficients de sécurité plus faibles que la
méthode de Bishop. Les écarts peuvent atteindre 10% ; toute fois, ceux-ci sont modérés et vont
dans le sens de la sécurité. La méthode de Bishop simplifiée est couramment utilisée. La
méthode de Bishop simplifiée détaillée ne présente que peu d’intérêt puisque les écarts entre
ces deux méthodes de Bishop sont négligeables devant les incertitudes dont sont entachés les
différents paramètres (résistance au cisaillement, hétérogénéité du sol, etc.).
Toutes les méthodes sont imprécises dans le cas ou un remblai est sur une fondation fortement
compressible, car dans cette situation la rupture du remblai ne se fait pas par cisaillement, mais
par traction et fissuration [5]
35
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
CHAPITRE 4
60
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
4.1. INTRODUCTION
• Les tassements en surface du talus, sous la couche supportant le remblai, fait ressortir
une coupe horizontale qui a pour coordonnées les points (285 ; 110) et (400 ; 110).
• Les déplacements horizontaux du talus positionnés au niveau de l’inclinomètre N°2,
fait apparaître une coupe verticale qui a pour coordonnées les points (291;111) et
(291; 91).
• Le coefficient de sécurité.
Afin d’étudier cet effet, des simulations ont été effectuées en faisant varier l’angle de
frottement du sol, et en conservant les mêmes valeurs pour les autres paramètres.
61
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
La répartition de l’angle de frottement est faite pour les deux couches de sol. Les résultats
obtenus sont présentés sous forme de figures apparues ci-après.
62
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
0 50 100 150
-
-10
-20
Tassement en (mm)
Phi réf
-30 PHI +5°
PHI +10°
-40
-50
-60
X (m)
63
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
-2
Profondeurs en (m) -4
-6
-8 PHI +5
-14
-16
-18
-20
-22
-24
Déplacements horizontaux en (mm)
Figure (4.3) : Influence de l'angle de frottement sur les déplacements horizontaux du talus
La figure (4.4) compare les résultats de référence avec ceux des deux différentes valeurs
de la cohésion. L’augmentation de la cohésion (C+5) KN/m2 augmente le coefficient de sécurité
à 1.56, et une cohésion (C-5) KN/m2, le coefficient de sécurité réduit à une valeur de 1.38.
64
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
0 50 100 150
-
-10
-20
Tassements en (mm)
-30 C réf
C-5
-40 C+5
-50
-60
-70
Distance horizontale en (m)
65
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
0 -2 -4 -6 -8 -10 -12 -14 -16 -18 -20 -22 -24 -26 -28 -30
0
-2
-4
Profondeurs en (m)
-6
-8
C+5
-10 C-5
-12 C réf
-14
-16
-18
-20
-22
-24
Déplacements horizontaux en (mm)
L’introduction d’une cohésion permet de simuler le comportement des sols argileux. Elle
entraine une augmentation du coefficient de sécurité, et une diminution des tassements et des
déplacements horizontaux dans le massif. La cohésion permet effectivement d’augmenter la
résistance du sol.
66
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
Multiplier
1.60
1.40
1.20
1.00
E réf
0.80 E (+25%)
E (-25%)
0.60
0.40
0.20
0.00
-1.00E+030.00E+001.00E+032.00E+033.00E+034.00E+035.00E+03
Displacements
67
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
La figure (4.8) montre que l’augmentation du module d’Young (E+25%) par rapport au
modèle de référence réduit les tassements atteignant une valeur de 45 mm, alors que sa
diminution de la même valeur entraine une augmentation des tassements pouvant atteindre la
valeur de 66 mm.
-10
-20
Tassement en (mm)
E réf
-30
E (+25%)
E (-25%)
-40
-50
-60
-70
Distance horizonale en (m)
68
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
-2
Profondeurs en (m) -4
-6
-8 E (+20%)
E (-20%)
-10
E réf
-12
-14
-16
-18
-20
-22
Déplacements horizontaux en (mm)
Figure (4.9) : Influence du module d’Young sur les déplacements horizontaux du talus
La figure (4.10) montre les résultats du modèle de référence avec ceux des deux
différentes valeurs du coefficient de poisson. La variation du coefficient de poisson (ν±0.1) n’a
aucune influence sur le coefficient de sécurité.
69
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
-10
Tassements en (mm)
-20
Nu réf
-30 nu+0.1
nu-0.1
-40
-50
-60
-70
Distance horizontale en (m)
70
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
Nous pourrons tirer la même conclusion que celle des tassements s’agissant cette fois-
ci de l’influence du coefficient de poisson sur les déplacements horizontaux. Plus la valeur
du coefficient de poisson est élève plus les déplacements sont faibles 16 mm, par contre plus
la valeur du coefficient de poisson est basse les déplacements ont augmentés légèrement de
21 mm.
-6
-7
-8 nu+0.1
-9
-10 nu-0.1
-11
-12 Nu réf
-13
-14
-15
-16
-17
-18
-19
-20
-21
-22
-23
Déplacements horizontaux en (mm)
71
Chapitre 4 Étude paramétrique numérique
4.3. CONCLUSION
72
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
DEUXIEME PARTIE
SIMULATION NUMÉRIQUE
36
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
CHAPITRE 3
37
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
3.1. INTRODUCTION
L’important projet autoroutier Est – Ouest assurera la liaison entre Taref et Tlemcen, avec
la desserte des principaux pôles en touchant directement 24 Wilayas.
En outre, les autres pôles de développement, situés sur la côte et dans la zone des Hauts plateaux,
seront desservis par les raccordements de l’autoroute Est – Ouest au réseau principal, notamment
par les pénétrantes Nord – Sud.
38
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
Sur cette carte la localisation des blocs de glissement secondaire à l'amont et principal à l'aval du
talus ou passe la route à réaliser.
39
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
Le remblai se trouvant à l’état réel repose sur un versant qui présente de visu des signes
d’instabilité. La forte pluviométrie enregistrée dans la région a mis en relief les mauvaises
conditions de drainage des eaux de ruissellement, et des eaux souterraines dirigeant vers l’aval,
favorisant ainsi les mouvements des sols supportant le remblai.
Cependant cette autoroute est désormais menacée par des glissements de terrains vu les signes
d’instabilité détectés au début, et à la fin du tronçon, et mettant en danger la vie des usagers de la
circulation autoroutière ainsi que les dégâts économiques suite à ce dernier, dont la nécessité
d’une étude approfondie du terrain en vue de révéler les causes de ce risque, et de proposer des
solutions adéquates et rationnelles afin d’éviter ces dégâts.
Les différents problèmes d'instabilité rencontrés sur le site concerné par l'étude sont illustrés
en présentant ci-dessous les photos associées aux dégradations, et endommagement du terrain
investi. Nous donnons ici certaines photos très explicatives, un exemple type du remblai instable
sur le tronçon concerné par notre projet, et dont les désordres sont représentés clairement par
fissuration au sommet du remblai, en plus de la partie amont de la route qui se trouve
pratiquement en mouvement permanent.
40
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
41
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
3.3.2. Investigation
Des investigations ont été immédiatement mises en œuvre, afin de préciser l’ampleur du
phénomène, et rechercher les causes des glissements du terrain. L’examen des (17) dix sept
sondages carottés réalisés sur le site d’une profondeur allant jusqu’a 35 m, montre les principaux
faciès représentés sont:
- Couche 1: Colluvions
- Couche 2: Argile marneuse
42
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
3.3.3. Situation
Le remblai étant au niveau , une fissuration s’est apparue au sommet du remblai au long du
PK210. La fissuration a eu lieu au niveau de l’axe sur 3 mm d’épaisseur, lors de la découverte
puis l’installation de la mesure a été effectuée. De plus, il y a un glissement existant à la zone du
dépôt, et une installation pour observer la fissuration s’est effectuée afin de voir la corrélation
avec la fissuration du remblai.
La sonde est introduite dans le tube inclinomètre et guidée par les rainures. Les valeurs
sont enregistrées à intervalle régulier de 0,6 m ou 1m. L’exploitation et l’interprétation sont
effectuées sous forme d’un polygone avec deux axes perpendiculaires (A et B) :
43
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
44
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
Le tableau suivant résume les profondeurs des sondages, et les dates de mise en place des
tubes inclinométriques.
Les déplacements horizontaux de ces quatre inclinomètres en fonction du temps sont présentés
dans les figures (3.8), (3.9), (3.10), (3.11) suivantes:
45
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
- Il est à souligner que les résultats de sondage 2 feront l’objet d’étude approfondie, en les
comparants avec les résultats numériques
- De plus, comme l’inclinomètre 3 n’a pas eu de mouvement, il est clair que le bloc de
mouvement se trouve au côté aval à partir de la fissuration.
- Les séries des mesures inclinométriques effectuées du 28 Mai au 28 Juillet 2009 de la même
année montrent l’évolution du mouvement gravitaire en fonction de la profondeur (Fig 3.8).
46
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
- Notons que les valeurs positives représentent des déplacements vers l’aval, et les valeurs
négatives représentent des déplacements vers l’amont.
- Ainsi, cette étude rappelle que la région est très sensible aux mouvements de terrain.
L'exemple étudié permet de distinguer les facteurs permanents (le contexte structural, et le
contexte géomorphologique avec des glissements anciens), et les facteurs déclencheurs (les
fortes pluies automnales, et les secousses sismiques liées à la tectonique).
Plaxis est un logiciel courant de modélisation par éléments finis des problèmes
d’interaction sol/ouvrages géotechnique. Il a été utilisé dans la présente étude pour étudier le
comportement du remblai, et analyser l’effet des murs en pieux sur les remblais.
La figure (3.12) représente la coupe en plan du site du PK210 dont les dimensions sont
120,45 m de hauteur sur 400 m de largeur. Le terrain est composé de deux couches de sol,
incluant dans la partie supérieure une couche de sol de remblai.
47
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
48
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
Les pieux utilisés dans la présente application sont caractérisés par une longueur de 27 m,
espacés de 2.70 m et de diamètre 1.20 m.
Paramètre Désignation
Type de comportement Matériel type Élastique
Rigidité normale EA 3,000E+07 KN/m
Rigidité de flexion EI 3,600E+06 KN/m
Épaisseur équivalente d 1,20 m
Poids w 25 KN/m/m
Coefficient de poisson ν 0,20
49
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
Plaxis impose automatiquement un réglage standard des conditions aux limites générales
du modèle géométrique. Ces conditions aux limites sont générées suivant les règles suivantes :
- Conditions aux limites mécaniques pour celles se basant sur les équations d’équilibre
mécanique.
- Conditions aux limites hydrauliques pour celles se basant sur les équations d’écoulements
3.5.3.3. Définition des conditions initiales
Les conditions initiales nécessitent la génération des pressions interstitielles (mode des
conditions hydrauliques).
50
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
La plupart des problèmes analysés en géotechnique nécessitent des données sur l’état des
contraintes initiales. Ces contraintes générées par la gravité représentent l’état d’équilibre du sol
ou de la matrice rocheuse intacte.
Dans une analyse avec Plaxis, ces contraintes initiales doivent être spécifiées par l’utilisateur. Il
existe deux possibilités pour obtenir ces contraintes :
La procédure K0 .
Le chargement gravitaire.
La règle suivante doit être appliquée : La procédure K0 sera utilisée uniquement dans les cas où
la surface est horizontale et où les couches de sols et la nappe phréatique lui sont parallèles.
Pour le calcul des contraintes initiales, il faut désactiver les éléments représentent les pieux. Le
calcul de procédure Ko est effectué en définissant un facteur ∑ Mweight = 0 figure (3.17).
Donc aucune contrainte initiale n’est générée dans cette étape de calcul.
51
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
Les calculs sont effectués en déformation axisymétrique, à partir d’une initialisation des
contraintes hydrostatiques. Quatre phases de calculs sont envisageables.
Phase 0 :
- Initiation des contraintes (procédure K0 ) ; on détermine les contraintes effectives
initiales.
52
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
Il est nécessaire de définir les points de contrôle, pour tracer les courbes. Il est à noter que l’on
peut choisir soit des points de déplacements ou des points de contraintes. Pour notre cas le point
(A) a été défini au bord du remblai ayant les coordonnés (291,111).
53
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
1. Champ de déplacements
Les figures (3.20) et (3.21) présentent clairement les zones des déformations les plus
importantes. Ces déplacements sont les résultats de la somme des déformations élémentaires
créées en tout point du massif par la modification de l’état de contrainte initiale.
a. Déplacements horizontaux
54
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
2. Coefficient de sécurité
∑Msf
Sum-Msf
1.0
1,0
0.9 0,9
0.8 0,8
0.7
0,7
0.6 0,6
0.5 0,5
0 1,e3 2,e3 3,e3 4,e3 5,e3
|U| [m]
U (m)
55
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
Les résultats montrent que sous l’effet du remblai, le calcul du coefficient de sécurité par
la méthode « Phi- C » réduction est estimé à 0,93 < 1, c'est-à-dire que l’état d’équilibre n’est pas
atteint, ce qui entraine un effondrement du talus, dû à son instabilité. D’après les courbes
présentées, le talus a subi un tassement de l’ordre de 59.90*10-3 m, et un déplacement horizontal
maximum de 90.22*10-3 m. la valeur moyenne du coefficient de sécurité est de ∑Msf = 0.93, qui
nécessite un renforcement.
Pour valider les résultats obtenus par simulation numérique (Plaxis V8.2), il est préférable
de les comparer avec les résultats expérimentaux (Inclinomètre N°2 dans la phase du remblai) en
terme des déplacements horizontaux. Le déplacement horizontal maximal provenant de l’essai
expérimental, qui a pour valeur de 92 mm (courbe 3.23) avoisine approximativement la valeur
calculée à partir de la simulation numérique égale à 88 mm (valeur correspondante au résultat
obtenu par une coupe verticale qui a pour coordonnées les points (291 ; 111) et (291 ; 91). En
conséquence, on aboutit à une très grande concordance des résultats obtenus séparément.
-20 0 20 40 60 80 100
0.0
Profondeurs en (m)
5.0
10.0
15.0
20.0
25.0
Résultas expérimentaux (IC N°02)
56
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
1. Champ de déplacements
Les résultats sont évalués en termes de déplacements horizontaux et verticaux
(tassement). On note un déplacement horizontal maximum d’une valeur de 25.20*10-3 m, et un
déplacement vertical maximal de l’ordre de 55.30*10-3 m.
a. Déplacements horizontaux
57
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
b. Déplacements verticaux
2. Coefficient de sécurité
Msf
58
Chapitre 3 Modélisation numérique du glissement de terrain
3.8. CONCLUSION
Comme, il a été déjà constaté, le coefficient de sécurité à l’état conforté est supérieur à
celui obtenu à l’état réel.
Il est clair que le moyen de confortement retenu pour ce talus est le plus adéquat suite à
la simplicité des travaux à réaliser (mur en pieux), et la garantie de la réalisation de
l’autoroute sans dégâts majeurs.
La confrontation des résultats numériques aux résultats expérimentaux en termes de
déplacements horizontaux dans le massif montre que la modélisation numérique permet
de reproduire quantativement le comportement observé expérimentalement.
Une modélisation numérique bidimensionnelle a été effectuée avec le logiciel Plaxis
2D en utilisant le modèle de comportement Mohr-Coulomb afin de simuler les
expérimentations effectuées in situ.
La modélisation numérique permet d’étendre l’étude sur un modèle de référence.
59
Conclusion générale
CONCLUSION GÉNÉRALE
73
Conclusion générale
CONCLUSION GÉNÉRALE
L’effet du renforcement du remblai par des murs en pieux est un phénomène un peu
complexe limitant l’utilisation des calculs analytiques. La modélisation numérique nécessite des
outils professionnels (tels que Plaxis, Flac,….) faisant intervenir des éléments de renforcements,
des éléments d’interface et des modèles de comportement élasto-plastique avec un critère de
Mohr-Coulomb.
L’étude présentée dans ce mémoire avait pour objectif d’analyser le comportement du remblai
du talus renforcé par des murs en pieux. Cette étude a permis dans une première étape de
présenter les différents types de glissement de terrain, et les méthodes classiques d’étude de la
stabilité des talus. Dans une deuxième étape et afin de se familiariser avec le logiciel Plaxis et
d’avoir le comportement réel du remblai ayant subi des fissures, des applications numériques ont
été dégagées. La première consiste à la validation des résultats numériques avec ceux des
résultats expérimentaux ayant trait aux déplacements horizontaux, durant la phase de la mise en
place du remblai. La seconde application est choisie comme modèle de référence lors de la mise
en place des murs en pieux. En fin, une étude paramétrique numérique englobant l’influence des
paramètres géotechniques tels que : l’angle de frottement interne (φ) ; la cohésion (С) ; le
module d’Young (Ε) et le coefficient de poisson (ν) sur les déplacements horizontaux,
tassements et les coefficients de sécurité sur les déplacements horizontaux, tassements et les
coefficients de sécurité. L’analyse des résultats de simulation par Plaxis de cette application nous
a conduits à des conclusions suivantes:
Plaxis est un logiciel puissant contenant les éléments nécessaires à la modélisation des
différents phases des sols renforcés.
La courbe obtenue expérimentalement présente une forte similitude avec les résultats
numériques (Plaxis)
Les valeurs des coefficients de sécurité obtenues par les calculs numériques à l’état réel
ainsi que par l’état conforté varient entre 0.93 et 1.46. Cette fourchette peut être prise
comme étant une valeur de référence pour le glissement du PK210.
Il est certain que les résultats des essais de laboratoire restent incontournables pour tout
calcul numérique, il est donc judicieux de bien caler l’essai au sol à étudier.
En se référant aux courbes précédentes, on constate qu’en effectuant une coupe verticale
l’endroit des déplacements horizontaux maximum est positionné à la tête de la coupe
La technique de stabilisation des talus renforcés par des murs en pieux pour résoudre le
problème de glissement de terrain.
74
Conclusion générale
Recommandations
Les apports les plus significatifs de ce travail peuvent être résumés dans tout ce qui suit:
Le renforcement de ces remblais peut se faire par l’abattage des pieux métalliques, en
remplacement des murs en pieux ou bien par des nappes géo-synthétiques….etc.
Pour une meilleure simulation numérique des projets futurs, il est préférable d’utiliser
Plaxis3D au lieu de Plaxis2D pour la modélisation des phénomènes étudiés
75
Références Bibliographiques
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1]: TS. Sharma, Abramson « Slope stability and Stabilisation methods » second édition, John
Wiley & Sons New York, 1996
[4] : R. Boussouf. : « Constantine : d’une ville attractive à une ville répulsive » Laboratoire
[5]: A. KOUDERY. Stabilité des pentes, Cours réalisé avec le soutien de l’agence universitaire
de la francophonie AUF, 2005.
[8]: J. Costet, G. Sanglerat. : « Cours pratique de mécanique des sols Tome 2, Calcul des
[9] :G. Degoutte et P. Royet (lemagref) ; Aide mémoire de mécanique des sols. Réédition
2005.
76
Annexe
ANNEXES
APERÇU SUR L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ
76
Annexe
http: // www.plaxis.nl
A.1. INTRODUCTION
Les progrès des ordinateurs et des méthodes d’analyse numérique permettent de dépasser
les limitations géométriques et rhéologiques des méthodes de calcul traditionnelles et d’aborder
l’étude de problèmes aux géométries et lois de comportement complexes, combinant les concepts
classiques de compressibilité, de consolidation primaire et de compression secondaire, de
résistance au cisaillement, d’états limites de poussée-butée ou de portance. Cette approche
globale passe par la définition d’une loi de comportement spécifique à chaque type de sol, et par
l’utilisation de techniques numériques appropriées.
Nous avons donc volontairement choisi d’utiliser un logiciel commercial pour résoudre les
applications géotechniques par la méthode des éléments finis : le code Plaxis de la société Plaxis
B.V
Dans sa version originale, le code de calcul par éléments finis PLAXIS traite la stabilité des
digues en terre. Dans sa version actuelle, il permet de traiter différents types de problèmes
géotechniques (fondations, tunnels, ouvrages de soutènement, etc.), les calculs s’effectuant en
déformations planes (Analyse bidimensionnelles ou Analyse 2D), ou en déformations
axisymétriques (Analyse tridimensionnelle ou Analyse 3D).
Le programme utilise une interface graphique pratique permettant aux utilisateurs de générer
rapidement un modèle géométrique, et un maillage d’éléments finis basés sur la coupe verticale de
l’ouvrage à étudier.
Les utilisateurs sont supposés être capables de travailler dans un environnement Windows.
L’interface d'utilisation de PLAXIS se compose de quatre sous-programmes (Input, Calculations,
Output et Curves), c’est un outil d’analyse non linéaire en élasto-plasticité non standard.
77
Annexe
PLAXIS est doté de fonctionnalités tout à fait remarquables pour traiter tous les aspects des
structures géotechniques complexes. Un résumé des fonctions essentielles est donné ci-dessous:
La définition des couches de sol, des ouvrages, des phases de construction, des chargements
et des conditions aux limites s’appuient sur des procédures graphiques faciles à utiliser, ce qui
permet une description détaillée et précise des conditions réelles à modéliser.
d. Coques
Des éléments spécifiques de poutre sont utilisés pour modéliser la flexion des murs de
soutènement, des revêtements de tunnel et autres éléments élancés de structures. Ces éléments
sont définis par leur rigidité de flexion, leur raideur normale et leur moment fléchissant ultime.
Une rotule plastique est introduite dés que le moment ultime est atteint. Ces éléments peuvent
être utilisés conjointement avec des éléments d'interface pour conduire des analyses réalistes de
tous les ouvrages géotechniques.
e. Interfaces
Ces éléments joints sont nécessaires pour les calculs impliquant l'interaction d'un ouvrage et
du sol. Ils peuvent servir à modéliser la zone de matériau très fortement cisaillé sous la base des
fondations, contre les pieux, les géotextiles ou les murs de soutènement. Ils sont caractérisés par
78
Annexe
les valeurs de l'angle de frottement et de l'adhérence, qui ne sont pas nécessairement les mêmes
que l'angle de frottement et la cohésion du sol encaissant.
g. Chargement
Deux systèmes de chargement indépendants sont proposés pour appliquer des forces
ponctuelles ou des charges réparties. Les forces ponctuelles peuvent être appliquées à n'importe
quel point de la géométrie, les charges réparties à n'importe quelle ligne de la géométrie, sans se
limiter à la seule frontière extérieure. Les valeurs des chargements peuvent être modifiées dans le
mode "Construction par étapes" et/ou par l'utilisation des multiplicateurs.
A.3 LOIS DE COMPORTEMENT DU SOL
79
Annexe
des chargements. Les conditions de chargement non drainé conditionnent souvent la stabilité des
ouvrages géotechniques.
A.4 FONCTIONS DES CALCULS
Le programme de calcul conduit des analyses en déformation menées soit par un calcul
plastique, un calcul de consolidation ou un calcul en grandes déformations. Pour chaque projet,
plusieurs phases de calcul peuvent être définies avant le lancement du calcul.
c. Coefficients de sécurité
d. Gestionnaire de calculs
Dans le gestionnaire de calculs, plusieurs projets peuvent être sélectionnés pour un calcul
différé. Cette option permet une utilisation optimale de l'ordinateur en arrière-plan, et est utile
dans le cas d'études paramétriques.
80
Annexe
Le post-processeur Plaxis a des fonctions graphiques avancées pour restituer les résultats
du calcul. Les valeurs précises des déplacements, forces et contraintes sont accessibles dans les
tableaux de résultats.
• Déformations
La restitution graphique des déformations peut se faire sous la forme de maillage déformé,
carte de déplacements totaux ou incrémentaux ou cartes de déformations totales ou
incrémentales.
• Contraintes
La restitution des contraintes peut se faire en contraintes effectives, contraintes totales,
pressions interstitielles et surpressions interstitielles.
• Efforts et déplacements dans les éléments de structure
Des graphiques et tableaux fournissent directement les déplacements, efforts normaux,
tranchants, circonférentiels et les moments fléchissant de tous les éléments de structure. Les
efforts et déplacements peuvent être tracés par phase, ou sous forme d'enveloppe de toutes les
phases précédentes.
• Coupes
Cette option très commode est offerte par PLAXIS pour créer des graphiques des
sollicitations ou des déplacements selon des coupes sélectionnées dans le modèle.
• Générateur de rapports
Un générateur de rapport a été développé pour permettre l'édition d'un rapport des données
saisies et des résultats obtenus pour un modèle. Ce rapport peut être édité dans Word.
• Animations
Il est possible de générer des animations vidéo pour toutes les sorties graphiques,
notamment les déplacements et efforts dans les éléments de structure.
• Courbes
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Annexe
A.9. CONCLUSION
La détermination des paramètres géotechniques à entrer dans Plaxis n’est pas différente d’un
choix de paramètres de calculs manuel pour un calcul de tassement ou de stabilité : à partir d’essais,
il est indispensable d’arriver à ce que l’on pourrait appeler un modèle géotechnique de terrain.
Certains paramètres sont différents dans leur expression, mais toujours reliés à des paramètres
géotechniques classiques. Le paramètre le moins courant est vraisemblablement l’angle de
dilatance.
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Annexe
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Annexe
Figure (C-1) : Vue en plan des pieux (03 pieux par rangés en forme d’arc)
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