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■ Pression absolue : c’est la pression mesurée par rapport au vide 1.2.1 Fluide au repos
parfait. C’est aussi la somme de la pression atmosphérique et de
la pression relative. Cette pression est toujours positive. L’équation générale de la statique des fluides (c’est-à-dire des
fluides au repos) de masse volumique ρ,
Remarques :
— La pression atmosphérique est une pression absolue ; 0 = ρ F – grad p
— Dans le domaine du vide où les pressions sont inférieures où F est la force par unité de masse sur tout élément de volume,
à la pression atmosphérique, on utilise de préférence les expres- rappelle que la pression p, au point M où on la mesure, dépend
sions vide relatif et vide absolu pour les pressions relatives et aussi de l’environnement qui génère les forces à distance (champ
absolues respectivement. de gravité, milieu en accélération, champ électromagnétique, etc.).
Dans le cas de l’hydrostatique, c’est-à-dire du liquide au repos
■ Unités sous l’action des seules forces de pesanteur :
L’équation aux dimensions de la pression résulte directement de
la définition. Elle s’écrit : F = g
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Globalement, tant pour les mesurages statiques que dynamiques, 2.6.3 Distorsion
on peut dire que la discrétion se dégrade quand le volume mort et
le volume de respiration (ou la compliance) augmentent. La distorsion caractérise la non-linéarité dynamique de la trans-
Exemples : duction du signal. Elle se définit par le rapport entre la moyenne
— Soit à mesurer en statique la pression p d’un gaz dans une quadratique des amplitudes des harmoniques à l’amplitude du fon-
enceinte close de volume V. Le raccordement d’un capteur provoque damental du signal de sortie. Cette caractéristique n’est, en général,
une augmentation maximale de volume ∆V égale à la somme du pas spécifiée dans les notices des capteurs.
volume mort et du volume de respiration. Il en résulte, en vertu de la loi
de Mariotte (pV = Cte ), une erreur maximale ∆ p sur la détermination
de la pression telle que ∆ p /p = – ∆V /V. 2.7 Spécifications de l’influence
— Les capteurs de pression différentielle bidirectionnels SFIM de la
série HW35** sont destinés aux mesures précises de pertes de
des paramètres d’environnement
charge, de débit ou de niveau, sous des pressions statiques élevées (2 et du temps
à 250 × 105 Pa). La gamme couvre des étendues de mesure allant de
± 70 × 10 2 Pa jusqu’à ± 2,5 × 105 Pa. Le constructeur spécifie :
12 cm3 pour le volume mort des chambres et 0,4 cm3 pour le volume Les paramètres d’environnement appelés aussi grandeurs
de respiration. d’influence ou grandeurs extérieures affectent les résultats de la
— En dynamique, les mouvements du fluide induits par les déplace- mesure et, au-delà de certaines limites, peuvent même altérer les
ments du senseur génèrent des perturbations de pression. caractéristiques de l’instrument de façon irréversible (détérioration,
voire destruction). Les principales grandeurs d’influence sont d’ordre
climatique et géographique, mécanique, électromagné tique,
magnétique et nucléaire. Sans pour autant arrêter ici une liste
2.6 Spécifications dynamiques exhaustive, on retiendra :
— la température et ses variations ;
— l’hygrométrie ;
La mesure des pressions résulte classiquement du déplacement — la pression atmosphérique ;
d’un ensemble matériel sous l’action de la force de pression : — l’accélération locale de la pesanteur (intensité et orientation
montée-descente du liquide dans les manomètres, ou déformation par rapport à l’instrument) ;
du corps d’épreuve dans les senseurs. Lorsque la pression appli- — les accélérations et les vibrations (intensité, direction et
quée est variable (par exemple évolution transitoire consécutive au fréquence) ;
raccordement d’un appareil, ou mesure d’une pression instation- — les champs électromagnétiques basses et hautes fréquences ;
naire), le mouvement de l’ensemble matériel est régi par les effets — les champs magnétiques ;
d’inertie et les forces de frottement, élastiques et de gravité engen- — les radiations thermiques, les flashes lumineux, les radiations
drées par le déplacement. En général, l’instrument de mesure peut ionisantes, etc.
être considéré comme un système mécanique linéaire du second L’action de chaque paramètre doit a priori faire l’objet d’évalua-
ordre. Les paramètres dynamiques caractéristiques utilisés sont : le tions particulières et donner lieu à des spécifications [11]. Leur
couple fréquence propre et coefficient d’amortissement, ou plus prescription dépend le plus souvent du domaine d’application de
globalement le temps de réponse [2]. Les non-linéarités l’instrument (aéronautique, aérospatiale, nucléaire, pétrochimie,
éventuelles se caractérisent par la distorsion. mine, transports ferroviaires et maritimes, médical, agroalimentaire,
processus industriels, etc.). Dans la conduite des processus indus-
triels, il faut tenir compte, par exemple, de l’influence des champs
2.6.1 Fréquence propre et coefficient de rayonnement électromagnétique (NF C 46-022). En réalité, les
d’amortissement règles et les normes sectorielles induisent des gammes particulières
de matériels, qui sont donc spécifiés en conséquence. Ci-après, on
La dynamique d’un système du second ordre est définie par la ne parlera que de la température et du temps, les autres grandeurs
fréquence propre F0 et le coefficient d’amortissement ζ qui s’écrivent d’influence ne seront pas détaillées.
respectivement :
1 K
F 0 = --------- -------- 2.7.1 Température
2π M
D
et ξ = ---------------------- C’est la grandeur d’influence la plus fréquente et la plus impor-
2 KM tante. Elle agit sur tous les paramètres impliqués dans le fonction-
nement de la chaîne (structure du capteur, phénomènes physiques
où M est la masse de l’ensemble matériel en mouvement, K sa
de transduction, transmission, etc.). Elle affecte donc le zéro (erreur
raideur et D le coefficient de frottement visqueux. La valeur de fré-
sur le zéro) et la sensibilité.
quence propre donnée par les constructeurs correspond à F0 .
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3. Manomètres mécaniques
2.7.2 Temps
L’action du temps se traduit par une dérive des caractéristiques 3.1 Manomètres à liquide
provenant principalement de l’évolution des propriétés des maté-
riaux. Il en résulte des erreurs sur le zéro et, pour une part moindre, 3.1.1 Tube piézométrique
sur la sensibilité (< 0,5 % par an). L’erreur sur le zéro en l’absence
de toute pression entraîne un décalage de l’ordre de 0,5 à 2 % de Lorsqu’un tube ouvert à l’atmosphère est connecté sur une prise
l’étendue de mesure par an. Ce décalage augmente de façon notoire de pression en un point M (figure 5), le liquide monte dans le tube
en fonction de la pression permanente appliquée, c’est le phéno- jusqu’à se fixer à une certaine hauteur. Soit zA la cote de la surface
mène de fluage. Les variations de pression et de température accé- libre du liquide, mesurée par rapport à une surface de référence hori-
lèrent également le processus de vieillissement. zontale quelconque. D’après le principe fondamental de l’hydrosta-
Il est très difficile de chiffrer la dérive et les fiches constructeurs tique, on peut écrire :
sont le plus souvent muettes sur ce point. En l’absence de spé- p M + ρ gz M = p A + ρ gz A
cifications précises à ce sujet, il est prudent d’effectuer des rééta-
lonnages de l’instrument aussi fréquemment que possible : seule La différence de cote h = zA – zM entre les points A et M repré-
l’expérience, pour un type d’instrument donné, renseigne sente la pression relative :
l’utilisateur.
p M – p A = ρ gh
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Figure 6 – Tube piézométrique en U ouvert à l’atmosphère Figure 7 – Tube en U connecté à deux enceintes ( < m )
3.1.2 Tube en U
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mouvement amplificateur : la position d’équilibre est fonction de la source aux étages d’entrée des circuits de traitement analogique ou
pression reçue. Le cadran devant lequel l’aiguille se déplace est numérique par des interfaces de conditionnement du signal dont le
calibré en tenant compte de la caractéristique de transfert de l’ins- rôle essentiel est d’éviter une détérioration du signal brut.
trument. Des corps d’épreuves variés comme les membranes, les
capsules, avec ou sans ondulations, les soufflets, les tubes de ■ Les circuits de traitement analogique sont destinés à modifier,
Bourdon, sont utilisés (figure 9). Le choix d’un type de corps lorsque cela est nécessaire, le gain (amplification) et la forme tem-
d’épreuve, plus ou moins compliant, est principalement fonction porelle du signal (filtrage, ecrêtage, démodulation, etc.). Ils ont par-
de l’étendue de mesure. fois pour but de corriger le résultat (linéarisation). La sortie est reliée
à un système indicateur (voltmètre, oscilloscope) et souvent aussi à
Ces corps d’épreuve sont utilisables pour mesurer des pressions un système enregistreur (figure 11a ).
absolues lorsqu’ils sont placés dans des boîtiers étanches dans
lesquels un vide poussé a été effectué. ■ Les circuits de traitement numérique sont différents. Ils
On réalise la mesure des pressions différentielles en montant, comportent un échantillonneur-bloqueur dont le rôle consiste à
par exemple, deux capsules ou deux soufflets en opposition prélever périodiquement un échantillon du signal et à le maintenir
(figure 10). « bloqué » le temps que le convertisseur analogique numérique le
convertisse en un nombre. Ces nombres successifs constituent
l’image « numérisée » du signal ; ils sont par la suite traités au moyen
de processeurs de calcul, parfois affichés de manière instantanée et
souvent mémorisés pour permettre des traitements ultérieurs
4. Capteurs et transmetteurs (figure 11b ).
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4.2.1.2 Détecteurs passifs très différentes. Dans le cas des plaques soumises à des champs
de contraintes bidimensionnelles de composantes σ1 et σ2 , la
Les détecteurs passifs sont en général des impédances
variation de résistance est alors :
électriques. Il s’agit donc de résistances, d’inductances ou de capa-
cités, seules ou le plus souvent combinées en impédances ∆R
complexes. Ces impédances varient sous l’action du mesurande ou ---------- = π 1 σ 1 + π 2 σ 2
R
sous l’action de la déformation du corps d’épreuve. La mesure de
ces impédances ou de leur variation suppose que celles-ci soient
insérées dans un circuit alimenté en électricité, que l’on appelle 4.2.3 Variation d’inductance
conditionneur de détecteur. Les principaux types de conditionneurs
sont : le montage potentiométrique, le montage en pont, le
4.2.3.1 Variation de réluctance
montage oscillateur.
La déformation des corps d’épreuve peut être utilisée pour
modifier la réluctance d’une portion d’un circuit magnétique de
4.2.2 Variation de résistance longueur de perméabilité relative µr et de section S :
4.2.2.1 Potentiomètre = --------------------
µ0 µr S
La déformation du corps d’épreuve amplifiée mécaniquement
provoque le déplacement du curseur d’un potentiomètre. Le poten- Il en résulte une variation du flux d’induction magnétique dans
tiomètre (figure 12), de résistance totale R, alimenté sous une ten- le circuit et une variation de la self-inductance :
sion Us fournit, aux bornes de la résistance partielle r déterminée
par le curseur, une tension partielle : n2
L = ---------
Vm = Us r /R
de la bobine (n tours de fil). La détection d’un jeu variable d’air
(figure 13a ), est utilisée dans plusieurs types de capteurs ; la varia-
Remarque : la relation ci-dessus est une approximation qui est tion d’épaisseur du jeu doit rester très petite devant le jeu de repos
d’autant plus vraie que l’impédance de sortie Zm est grande. Pour e /2 pour conserver une linéarité acceptable.
que l’erreur de linéarité ∆Vm /Vm reste inférieure à 1 %, il faut que
Zm > 20 R (§ 4.3.1). 4.2.3.2 Magnétostriction
Le phénomène de magnétostriction (figure 13b ) est la propriété,
4.2.2.2 Jauges électriques réversible, des matériaux ferromagnétiques de voir leur perméabi-
lité magnétique µ changer lorsqu’ils sont soumis à des contraintes
Les jauges électriques sont des détecteurs résistifs conçus pour σ (de pression par exemple) :
suivre les déformations des corps d’épreuve. Leur allongement ∆
à température constante correspond à une variation de résistance µ = f (σ )
∆R telle que :
∆R ∆
---------- = K ---------
R
avec K facteur de jauge.
Elles sont sensibles à l’influence de la température ; leur montage
en pont de Wheatstone, leur conception (jauges auto compensées)
et les circuits de compensation en tiennent compte.
■ Les jauges métalliques, collées ou déposées en couche mince, ont
un facteur de jauge K généralement compris entre 2 et 4 : il dépend
Figure 12 – Potentiomètre
directement de la nature du matériau et notamment de son coeffi-
cient de Poisson [4] [5].
■ Les jauges en semiconducteur (dites piézo-résistantes ou piézo-
résistives), découpées-collées, ou directement diffusées dans un
substrat formant corps d’épreuve, ont une sensibilité supérieure à
celle des jauges métalliques (jusqu’à 50 fois). Le principe de ces
détecteurs repose sur le fait que les propriétés du semiconducteur
dépendent largement des positions relatives des atomes dans la
structure cristalline et sont donc affectées par les contraintes σ (et par
suite les déformations) auxquelles le corps est soumis. À titre
d’exemple, si l’on se place dans le cas simple de la traction pure, une
jauge à brin unique subit une variation relative de résistance :
∆R
---------- = πσ
R
∆
avec σ = E --------- .
Le coefficient de piézo-résistivité π du matériau dans la direction
de la contrainte σ dépend à la fois de la concentration en porteurs
de charge (éléments dopants P ou N) et de l’orientation cristallo-
graphique. Le facteur de jauge qui en résulte, s’exprime à l’aide du Figure 13 – Principe des capteurs à variation de réluctance
module d’Young E du matériau par K = E π. Selon la disposition de et à magnétostriction
la jauge par rapport aux axes du cristal, K peut prendre des valeurs
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La modification de la distance entre les armatures produit aussi Exemple 2 : un oscillateur électromécanique à quartz voit sa fré-
une variation de capacité, mais la relation entre ∆C et ∆e n’est pas quence se modifier si une contrainte transversale est appliquée au
linéaire. Toutefois dans la mesure où les déplacements ∆e sont quartz.
petits devant e on peut admettre que :
Un autre exemple est réalisé à partir d’un circuit électronique
∆C ∆e oscillant dont la boucle d’entretien comprend une ligne à retard à
---------- = – --------- propagation d’ondes de surface. La fréquence f d’oscillation propre
C e
du circuit est une fonction directe du retard d apporté par la ligne :
Pratiquement, une des armatures est la partie fixe du boîtier et
l’autre armature est une membrane métallique dont la distance est f = k /d
déterminée par la pression. Une autre application de ce procédé Cette ligne à retard est réalisée à même le corps d’épreuve : elle
consiste à utiliser un diélectrique élastique (module d’élasticité E ) est directement soumise à la pression. Lorsque la membrane se
métallisé sur ses deux faces. Le condensateur plan ainsi réalisé voit déforme, les caractéristiques de la ligne à retard changent (notam-
sa distance entre armatures dépendre de la pression à mesurer. On ment le délai d ) et la fréquence des oscillations du circuit électro-
peut constituer ainsi un senseur pelliculaire. nique change à son retour.
On utilise souvent deux condensateurs en schéma différentiel Tous ces systèmes offrent l’avantage de véhiculer l’information
pour améliorer la linéarité de ces montages et supprimer l’effet des sur la pression au moyen de la fréquence d’un signal ; ils présentent
variables d’influence. La lame diélectrique peut être chargée initia- donc une très grande immunité à l’atténuation de transmission. En
lement d’électricité et conserver sa charge (effet électret) ; dans ce effet, même si l’amplitude du signal s’atténue le long des fils séparant
cas, le condensateur n’a plus besoin d’alimentation et peut être l’endroit de la mesure de l’endroit du traitement, sa fréquence ne
directement branché sur une chaîne de mesure à très haute impé- change pas. En contrepartie, tous ces systèmes sont sensibles à
dance d’entrée. l’influence de la température qui, en modifiant les dimensions, altère
La modification de la permittivité peut être réalisée par l’intro- aussi les fréquences. C’est en réalisant des montages différentiels
duction partielle d’un diélectrique de permittivité ε 2 mobile entre les et en mesurant par exemple des battements (f2 – f1) que l’on peut
deux armatures où se trouve un diélectrique de permittivité ε 1 . Les minimiser le rôle de cette variable d’influence.
variations de capacité sont converties en signaux électriques au
moyen de montages en pont (alimentés en alternatif) ou de mon-
tages électroniques (généralement oscillateurs) à amplificateurs 4.2.8 Variation des caractéristiques d’un composant
opérationnels.
Le piézotransistor est un transistor NPN dans lequel on a méca-
niquement accès à l’émetteur. La déformation du corps d’épreuve
4.2.6 Effet piézo-électrique se traduit par une force qui s’applique directement sur l’émetteur
du transistor. Le gain en courant β = IC /IB s’en trouve modifié. Il
Les matériaux piézo-électriques font apparaître une polarisation suffit d’insérer le transistor dans un montage simple assurant un
diélectrique dès qu’ils sont soumis à une déformation. Si leurs courant base IB constant (figure 17). Le courant de collecteur IC
faces sont métalliques, cette polarisation se traduit par l’apparition passe dans une résistance de charge RC et l’on peut mesurer à ses
de charges électriques sur ces armatures. La pression à mesurer bornes une tension Vm = RC IC = RC β IB directement liée à β et donc
peut être directement appliquée à un corps d’épreuve en matériau à la pression. De petites dimensions, le piézotransistor offre aussi
piézo-électrique ou bien appliquée par l’intermédiaire d’une entre- l’avantage de fournir un signal directement utilisable.
toise à une rondelle piézo-électrique. La charge électrique Q qui
apparaît est lies à l’effort F appliqué (dans une direction cristalline
précise) par : 4.2.9 Variation de flux lumineux
Q = kF
La déformation du corps d’épreuve sous l’action de la pression
où la constante piézo-électrique k dépend de l’orientation de l’effort
peut modifier un flux lumineux. Le moyen peut être un volet mobile
par rapport à la structure du matériau. Les senseurs piézo-électriques
qui intercepte partiellement le flux, ou un miroir mobile qui dévie
sont robustes et peuvent avoir des dimensions réduites (diamètre
le flux. Une lame transparente photo-élastique, dont la biréfringence
du diaphragme affleurant de l’ordre du millimètre). Ils peuvent aussi
est modifiée par la déformation, associée à un filtre polarisant, peut
prendre des formes particulières comme le câble piézo-électrique.
aussi assurer cette conversion.
Ils développent de très faibles charges électriques et doivent être
suivis de conditionneurs spécifiques (amplificateurs de charge à très
haute impédance d’entrée). Les câbles de liaison sont aussi très spé-
cifiques, ils peuvent avoir une influence sur la mesure.
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Si la mesure est faite avec un voltmètre de très haute impé- Le pont est généralement constitué de quatre jauges identiques
dance, soit R i R d , alors : de résistance nominale R. Sous l’effet des déformations ou des varia-
tions de température, les jauges subissent des variations de résis-
Rd tance ∆R1 , ∆R2 , ∆R3 et ∆R4 ; la tension de déséquilibre est (au second
V m = E s ---------------------------------- ordre près) :
Rs + R1 + Rd
∆ Rd ∆R
∆V m = U s ----------
∆V m = E s -------------- R
4 Rd
Le montage en pont peut être appliqué plus généralement à toutes
les impédances complexes ; la tension d’alimentation Us est alors
alternative.
4.3.2 Montage en pont
4.3.2.2 Pont de Sauty
4.3.2.1 Pont de Wheatstone
Le pont de Sauty permet la mesure des impédances capacitives
Le pont de Wheatstone est principalement utilisé pour convertir
(figure 20). Si Ce est la capacité d’équilibrage et Cd la capacité du
en tension les variations de résistance des jauges disposées sur le
détecteur, on a :
corps d’épreuve du senseur. Le pont de la figure 19 est alimenté par
une tension Us , il permet la mesure directe de ∆Vm à condition que Us ( Ce – Cd )
V m = ---------------------------------
-
la tension de mesure entre A et B soit nulle au repos (pont équilibré). 2 ( Ce + Cd )
La condition d’équilibre s’écrit :
Si à l’équilibre Ce = Cd et Vm = 0, autour de l’équilibre on a la
R4 R1 relation non linéaire suivante :
--------------------
- = --------------------
-
R3 + R4 R1 + R2
Us ∆ Cd 1
V m = --------- ------------- -------------------------------
∆ Cd
ou encore R1 R 3 = R2 R4 4 Cd
1 + -------------
2 Cd
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4.3.3 Oscillateur
2R 1
T = 2RC ln 1 + ------------
R2
∆f ∆C ∆f ∆R
-------- = – ---------- ou -------- = – ----------
f C f R
spécialisés. Dans une boucle à verrouillage de phase, on asservit
Les conditionneurs à oscillateurs transmettent l’information sur un oscillateur commandé en tension (VCO voltage controlled
la pression au travers d’une modulation de fréquence. Cette trans- oscillator ) à suivre les oscillations à mesurer. L’asservissement
mission se réalise sans perte d’information par atténuation, ce qui maintient à tout moment le déphasage nul entre ces deux signaux.
confère à cette modulation une excellente immunité au bruit. Les Pour ce faire, le comparateur de phase fournit un signal d’écart
mesures de fréquence sont réalisées au moyen de fréquencemètres dont on calcule la valeur moyenne avec le filtre passe-bas ; cette
qui remplacent les afficheurs du type voltmètre utilisés dans les moyenne est amplifiée. La tension amplifiée pilote la fréquence de
mesures d’amplitudes. l’oscillateur commandé en tension, dont le signal est comparé à
celui à mesurer. La tension V qui sert au pilotage de l’oscillateur
Les mesures de fréquence sont aussi actuellement réalisées
interne est une tension continue qui constitue l’information
(figure 25) au moyen de boucles à verrouillage de phase (PLL
« démodulée » ; elle est directement proportionnelle à la fréquence
phase locked loop ) pour lesquelles il existe des circuits intégrés
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à mesurer. On peut ainsi considérer que la boucle à verrouillage de Remarquons que si A1 = A2 = A, alors le gain différentiel est A
phase constitue une méthode d’opposition appliquée à la mesure tandis que le gain de mode commun est nul. Les amplificateurs
des fréquences. d’instrumentation ne sont jamais idéaux et une de leurs caractéris-
tiques est le taux de réjection du mode commun τrmc :
gain différentiel
4.4 Conditionneurs de signal τ rmc = --------------------------------------------------------------------
gain de mode commun
et de traitement
4.4.1 Convertisseur courant-tension
Lorsque le conditionneur de détecteur passif est équivalent à un
générateur de courant Im , c’est le cas par exemple lorsque dans son
circuit entrent une photodiode, un transistor, un piézotransistor ou
un phototransistor, il est préférable de le faire suivre d’un conver-
tisseur courant-tension à faible impédance d’entrée et produisant
une tension Vm = R Im . Un montage à amplificateur opérationnel
(AOP) convient à cette tâche (figure 26).
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Cette quantité très grande est parfois exprimée en décibels : à la sortie du montage, la relation est linéaire même pour des ∆Rc
importants :
gain différentiel Us ∆ Rc
τ rmc en dB = 20 lg --------------------------------------------------------------------
gain de mode commun V 1 = --------- ------------
4 Rc
Les amplificateurs d’instrumentation sont réalisés en circuits inté-
grés ou hybrides. L’impédance d’entrée est très élevée. Le taux de
réjection du mode commun atteint 100 dB. 4.4.6 Filtrage
Le filtrage des signaux destiné à éliminer certaines composantes
4.4.3 Amplificateur d’isolement peut être réalisé à partir d’éléments passifs (R, L et C ), mais le plus
souvent à partir de filtres actifs, qui sont réalisés avec des circuits
Lorsque la tension de mode commun dépasse la dizaine de volts intégrés.
(ordre de grandeur de la tension d’alimentation des amplificateurs
d’instrumentation), il est indispensable de réaliser un isolement
galvanique entre le bloc détecteur-conditionneur et la chaîne de trai- 4.4.7 Convertisseur logarithmique
tement. Les amplificateurs d’isolement acceptent des tensions de et antilogarithmique
mode commun de l’ordre du millier de volts.
Les convertisseurs logarithmiques réalisés avec des amplifica-
teurs opérationnels produisent en sortie un signal qui est propor-
4.4.4 Amplificateur de charge tionnel au logarithme du signal d’entrée (signal d’entrée positif).
Les capteurs à effet piézoélectrique produisent un signal qui est Les convertisseurs antilogarithmiques produisent en sortie un
une charge électrique Q dans le condensateur C1 constitué par les signal proportionnel à l’exponentielle du signal d’entrée (dans les
faces métallisées du cristal piézoélectrique. Ce capteur est relié à la limites imposées par la tension d’alimentation).
chaîne de traitement par un câble coaxial qui se comporte lui aussi L’utilisation simultanée de tels convertisseurs permet de
comme un condensateur. Ce condensateur C 2 vient s’additionner nombreuses opérations sur les signaux.
au condensateur C1 (en parallèle) et la tension disponible est :
Q 4.4.8 Convertisseur alternatif-continu
V m = ---------------------
C1 + C2
Le premier étage de la chaîne provoque par sa résistance d’entrée Dans les montages utilisant des signaux alternatifs (ponts d’induc-
la décharge de C1 + C 2 et donc un effet de filtrage passe-haut. tances, ponts capacitifs, oscillateurs, etc.) il est parfois nécessaire
de redresser le signal. Le redresseur à diodes n’est que très rarement
Un amplificateur de charge (figure 29), possède une très grande utilisé à cause de la tension de seuil (0,6 V) des diodes au silicium.
impédance d’entrée et produit à sa sortie une tension S proportion- Il existe des montages utilisant des amplificateurs opérationnels qui
nelle à Q mais indépendante de C1 et C 2 . Les amplificateurs de effectuent la démodulation de signaux de très faible amplitude. La
charge actuels ont des impédances d’entrée de l’ordre du gigaohm. figure 31 propose le schéma de principe d’un redresseur à « diode
Ils ont des gains élevés mais souvent réglables et ont, en contre- sans seuil ». Dans ce cas :
partie, des bandes passantes réduites.
Vs = Ve si Ve > 0
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PRESSIONS USUELLES DANS LES FLUIDES __________________________________________________________________________________________________
5. Étalonnage
5.1 Principe
Lorsque l’expression mathématique rigoureuse de la caractéris-
tique de transfert régissant le fonctionnement de l’instrument de
mesure n’est pas connue (comme pour les capteurs, les transmet-
Figure 32 – Principe de la balance manométrique
teurs et les manomètres à déformation de solide), il faut recourir à
une détermination expérimentale que l’on appelle étalonnage. Elle
consiste à comparer la réponse de l’appareil de mesure à celle d’un La force verticale est traditionnellement appliquée par le poids de
appareil plus exact que l’on appelle étalon de pression. En réitérant masses connues, mais des réalisations récentes mesurent la réaction
ce principe de proche en proche selon une chaîne ininterrompue, d’un dynamomètre sur une balance de force asservie. Toute l’éten-
on est capable de relier les instruments de mesure des utilisateurs due des pressions usuelles est couverte par cet instrument.
à l’étalon national via les étalons de transfert du site et l’étalon
primaire. Cette opération indispensable doit être effectuée fré-
quemment afin de corriger notamment les dérives inévitables des 5.2.3 Exactitude de la droite d’étalonnage
instruments de mesure.
Les principes de l’analyse statistique des données expérimentales
et le calcul de la droite de régression sont exposés dans [8]. Sup-
posons que nous ayons fait un étalonnage à l’issue duquel, aux N
5.2 Étalonnage statique valeurs de référence imposées pei lues sur l’instrument étalon, cor-
respondent les valeurs de lecture pmi (ou les tensions sortie Vmi )
On applique simultanément la pression sur l’étalon et sur l’ins- de l’instrument de mesure des pressions. Si l’on suppose que la
trument à étalonner. La lecture des indications pe et pm fournies res- variance des mesures et l’erreur systématique sont constantes sur
pectivement par les deux appareils donne la relation s = pm = f (pe) toute l’étendue de mesure, on obtient :
cherchée. Suivant la gamme des pressions à mesurer et l’exactitude
recherchée, les étalonnages statiques peuvent être réalisés soit à p mi – b
l’aide d’étalons dont la mesure dérive des grandeurs fondamentales p ei = ---------------------
-
a
(masse, longueur), soit à l’aide d’instruments à lecture directe (cap-
teurs ou manomètres). où les valeurs des coefficients a et b de la droite de régression sont
données par :
W em
5.2.1 Comparaison avec un manomètre à liquide a = --------------
-
W ee
Cette méthode permet d’étalonner les instruments dans une 1
et b = ------- ( Σ p mi – a Σ p ei )
gamme allant de quelques pascals à quelques centaines de milliers N
de pascals en choisissant la sensibilité de l’appareil étalon (micro- 1
avec W em = Σp ei p mi – ------ ( Σ p ei ) ( Σ p mi )
manomètre, tube incliné, manomètre à alcool, à mercure, etc.). La N
détermination de l’influence de la température s’obtient en répétant
2 1
l’étalonnage pour différentes valeurs de la température. Les pré- W ee = Σp ei – ------ ( Σ p ei ) 2
cautions à respecter lors des mesures sont spécifiques aux mano- N
mètres à liquide et aux instruments à étalonner. Afin d’éviter Si l’on suppose que la valeur de référence pei est exempte d’erreur,
l’influence de la pesanteur et des bulles, il est intéressant d’utiliser la variance de la dispersion des valeurs pmi lues est estimée par :
un gaz pour générer la pression.
W mm – a 2 W ee
s 2 = ---------------------------------------
-
N
5.2.2 Comparaison avec une balance
manométrique 2 1
avec W mm = Σp mi – ----- ( Σp mi ) 2
N
Une balance manométrique fonctionne selon le principe décrit Les variances des coefficients a et b de la droite de régression
dans la figure 32. La pression p, inconnue, est exercée sur la base s’en déduisent par :
de surface S d’un piston équilibré par la force connue F dans l’envi-
ronnement à la pression pext , de sorte que : 2 s2
s a = ------------
W ee
p – pext = F /S 2
2 s 2 Σp ei
et s b = ------ ------------
N W ee
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Supposant une répartition gaussienne des erreurs aléatoires et, par exemple), lui-même raccordé à l’étalon national entretenu par
par exemple, une marge d’incertitude de ± 3 s (comprenant 99,73 % le Bureau national de métrologie. Cette chaîne constitue l’échelle
des valeurs), il en résulte : de traçabilité. L’exactitude de chaque élément doit être significati-
vement meilleure que celle de l’élément inférieur.
a = acalculée ± 3 sa
et b = bcalculée ± 3 s b
À partir d’une lecture pmi, l’estimation p̂ ei de la pression vraie, 5.3 Étalonnage dynamique
calculée à partir de la droite de régression, sera :
p mi – b L’ensemble des méthodes proposées consiste en un pseudo-
p̂ ei = -------------------
- étalonnage en ce sens que l’on génère un signal de pression sup-
a
posé connu afin de comparer entre eux les signaux délivrés par
et la variance de cette estimation sera : l’instrument à étalonner et par l’instrument de référence. Pour réa-
liser cet étalonnage, on peut utiliser soit une entrée transitoire
= --a-
1 p mi – b 2 s 2 (échelon, impulsion, etc.), soit une entrée en onde continue (pério-
s e = ----- ∑ -------------------- – p ei
2
N a dique). On distingue :
— les générateurs apériodiques, comme le tube à choc, les dis-
de sorte que, si la loi de distribution des erreurs aléatoires est nor- positifs à ouverture rapide, la bombe close, le dispositif à bille rebon-
male, et en adoptant la marge incertitude de ± 3s, la pression vraie dissante, qui excitent le capteur au-dessus de sa fréquence naturelle
est dans l’intervalle : et laissent le système évoluer en régime libre ; ces générateurs per-
mettent, après analyse, de déterminer la fréquence propre et le coef-
p ei = p̂ ei ± 3 s e ficient d’amortissement ;
— les générateurs périodiques, comme les pistonphones et les
et la différence p mi – p̂ ei constitue l’estimation de l’erreur systéma- sirènes, qui fournissent une pression dont on fait varier la fréquence ;
ces générateurs permettent de connaître par comparaison l’ampli-
tique (figure 33).
tude et le déphasage du capteur pour chaque fréquence ; ils sont
Il convient enfin de se rappeler que l’étalonnage se réfère à des utilisés pour des fréquences inférieures à quelques milliers de hertz.
conditions d’environnement spécifiques, notamment vis-à-vis des
variations de température.
Les coefficients de la droite de régression et les incertitudes asso-
ciées à l’étalonnage doivent donc être rattachés aux conditions
particulières dans lesquelles ce dernier a été effectué : valeurs et
domaines de variations des paramètres d’influence (température,
pression atmosphérique...).
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P
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U
Pressions usuelles dans les fluides R
Instruments et principes de mesure E
par Christian RIBREAU N
Docteur ès Sciences Institut Universitaire de Technologie de Cachan
Marc BONIS
Docteur ès Sciences Université de Technologie de Compiègne
Jean-Paul GLIGNY
S
et
Ingénieur CESTI et ISMCM (*) Institut Universitaire de Technologie de Cachan
Jacques BEAUFRONT
A
Ingénieur conseil
V
(*) CESTI : Centre d’Études supérieures des Techniques Industrielles
ISMCM : Institut Supérieur des Matériaux et de la Construction Mécanique O
I
R
Bibliographie
Références bibliographiques
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7 - 1996
Normalisation
Association française de normalisation AFNOR NF X 07-001 12.94 Normes fondamentales. Vocabulaire international des
Doc. R 2 040
NF C 46-303 8.86 Mesure et Commande dans les processus industriels. termes fondamentaux et généraux de métrologie.
Méthode d’évaluation des caractéristiques de fonction- NF C 46-022 1.86 Compatibilité électromagnétique pour les matériels de
nement des transmetteurs utilisés dans les systèmes de mesure et de commande dans les processus industriels.
conduite des processus industriels. Prescriptions relatives aux champs de rayonnements élec-
NF X 02-006 8.94 Normes fondamentales. Le système international d’uni- tromagnétiques (≡ CEI 801-3).
tés. Description et règles d’emploi. Choix de multiples et
de sous-multiples.