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poursuivent, toujours aussi meurtriers.

Aucun camp n’étant en mesure de l’emporter, le


conflit s’engage dans un sanglant match nul. Il n’est pas rare que des soldats revendent
des armes et des munitions à la rébellion, que certaines garnisons s’entendent
localement avec les insurgés pour leur abandonner temporairement le contrôle d’une
ville, que les déserteurs de chaque camp unissent leurs efforts à la recherche de
populations à racketter et de villages à mettre à sac. Une analyse détaillée du
déroulement du conflit fait apparaître que de nombreuses exactions mises sur le compte
de la rébellion sont souvent le fait d’unités de l’armée indisciplinées…» ,
- Soit les armées régulières concèdent une défaite pure et simple devant les
factions armées comme au Rwanda entre 1992 et 1994:
« …Le niveau opérationnel des Forces armées rwandaises est extrêmement
médiocre et les soldats mal entraînés, sont très indisciplinés. Les cas de désertions et de
mutineries sont très fréquents…Trop occupée à diriger les tueries, la clique
‘’génocidaire’’ au pouvoir va s’avérer incapable de résister efficacement à la poussée du
Front patriotique rwandais (FPR). Apparemment pris par surprise par les événements
sanglants se déroulant à Kigali, l’Armée patriotique rwandaise (APR) ne réagit sur le
plan militaire q’à partir du 08 avril. Il faut 03 jours à ses éléments avancés pour
atteindre Kigali. Mais faute d’effectifs en nombre suffisant, la prise éclair de la capitale
échoue en raison de la résistance opiniâtre des Forces armées rwandaises (FAR), bien
secondées par la population Hutu qui a tout à craindre des représailles du FPR. S’ensuit
alors durant trois mois une sanglante bataille, qui ne s’achève que le 4 juillet par la
victoire des combattants Tutsis. Dans le reste du pays, la progression des rebelles se
déroule lentement et méthodiquement, sans rencontrer une trop vive résistance de la
part des FAR, confrontées à d’importants problèmes de logistique, de cohésion et
d’encadrement. La plupart des grandes villes du pays tombent les unes après les autres.
Si ces différents facteurs renforcent l’idée d’une Afrique en proie à ses propres
démons, il n’en reste pas moins que la guerre sur ce vaste continent n’est pas le fait des

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