Cours Bioréacteurs
GASMI Aicha
Maître-assistante en génie chimique procédés
Chapitre I Distribution de temps de séjours
La notion de distribution des temps de séjour (DTS) est utilisée en génie des procédés pour
caractériser l'hydrodynamique d'un réacteur chimique ou de toute autre installation qui sont
traversés par un fluide en circulation.
Elle permet ainsi :
soit de pouvoir établir un modèle d'écoulement hydrodynamique qui permet de
calculer les performances chimiques d'un réacteur. Ce modèle doit fournir
essentiellement la répartition des temps de séjour des différents volumes élémentaires
de fluide à l'intérieur du réacteur.
soit de diagnostiquer la présence de zones stagnantes.
Dans ce chapitre, sont présentés successivement le rappel des principales propriétés des DTS,
les méthodes expérimentales d'acquisition des courbes, puis les méthodes d'élaboration des
modèles de DTS pour les réacteurs idéaux et pour les réacteurs réels.
I- Ecoulement dans les réacteurs
Si l'on définit un réacteur comme un corps creux à l'intérieur duquel circulent un ou plusieurs
fluides réactant, une multitude de dispositions géométrique sont possibles. On considère
généralement deux cas limites idéalisées :
Il est rare que tous les éléments fluides ou solides qui pénètrent au même instant dans un
système sortent ensemble de ce volume. Ces éléments n'ont pas tous le même "temps de
séjour" individuel : comme l'illustre la Figure 1, certains passent directement de l'entrée à
la sortie, d'autres y séjournent plus ou moins longtemps ; il peut exister des zones de
recirculation , ou encore des zones immobiles (zones mortes). La distribution des temps
de séjour dans un système est une caractéristique importante de celui-ci, car elle influence de
façon notable les performances d'un réacteur.
2
Fig.1 Distribution de temps de séjour.
II.1. Principe
On considère un élément du fluide à son entrée dans le réacteur et on mesure le temps que ce
dernier mette pour atteindre la sortie. Si on répète l'expérience ou on considère plusieurs
éléments en même temps, on constatera que les résultats ne sont pas identiques. On peut dès
lors établir une distribution des temps de séjour, le plus souvent représentée par une
distribution de fréquences appelée habituellement E. Pour ce faire, trois hypothèses sont
posées:
- le réacteur est à l'état stationnaire
- le fluide est incompressible
- l'écoulement doit être déterministe(pas trop d'aléas au moins à l'échelle macro), c'est à dire
qu'il ne fait pas intervenir de processus aléatoires macroscopiques, du moins à grande échelle
de temps et d'espace.
La fonction de distribution des temps de séjour noté E est telle que "la fraction de fluide qui
séjourne dans l'installation pendant un temps compris entre t et t+dt égale le produit E(t).dt,
comme illustré sur la Figure 2.
3
(l'air hachuré qui correspond à une petite variation de temps de séjour, l'intégrale qu'on pourra
calculé correspond à la fraction de fluide qui a séjourné un temps dt)
- E(t) est toujours positive
+
- E(t) est normée c‘est à dire E t .dt=1
0
-La fraction du fluide qui sort du réacteur avec un âge plus petit que t1 :
t1
E t .dt
0
- La fraction du fluide qui sort du réacteur avec un âge plus grand que t1:
t1
E t .dt 1 E t .dt
t1 0
Pour caractériser l'hydrodynamique d'un système on peut imaginer de suivre l'histoire d'un
traceur
L'introduction du traceur, qui ne doit pas perturber l'écoulement dans le milieu étudié, peut se
faire suivant une injection de type impulsion (Figure4a) ou échelon (Figure4b). (et on pourra
obtenir des réponses qcq, dans le cas d'une impulsion on détermine direction la fonction de
distribution).alors que dans le cas d'une injection echelon on détermine son intégrale (F).
4
Figure 4. Injections de type impulsion (a) ou échelon (b).
∆N=C(t)Qdt
ΔN C(t)Qdt
= E(t)dt
N0 N0
Dans le cas ou N0 est inconnu, il peut être déterminer par l'effluent de sortie, en effet :
dN = QC(t)dt
avec
N 0 = Qc(t)dt
0
5
N 0 =Q0 c(t)dt
0
t
F(t) = E(t)dt
0
t s = t.E(t)dt
0
t s c‘est le paramètre expérimental déterminé à partir de la DTS. C‘est le temps réel
moyen mis par le substrat dans le réacteur ou bien c‘est le temps moyen mis par un
élément de fluide pour traverser le réacteur. En conclusion le temps de passage τ(=
V/Q) est un temps théorique et t s est le temps pratique.
6
Figure 5. Réacteur piston - réacteur quelconque - réacteur parfaitement agité.
Un réacteur piston se comporte comme un retard pur. Toutes les molécules ont le
même temps de séjour, c'est le temps de séjour moyen, et aussi le temps de passage.
La réponse à une impulsion est donc simplement une impulsion décalée dans le temps
et on a t s .
Dans le cas d'un réacteur parfaitement agité (RPA) ,l'une injection impulsion de N
moles de traceur, la fonction E(t) égale à :
1 t
E(t s ) = exp(- s )
τ τ
Cette fonction distribution des temps de séjour dans un RPA est représentée sur la Figure 5.
Notons que le temps de séjour moyen et le temps de passage sont ici aussi égaux t s .
Comme on le voit sur la Figure 5, un système réel présente un cas intermédiaire entre, d'une
part la situation du mélangeur parfait, et d'autre part la situation de l'écoulement piston.
C(t s )dt s C0 t s
en particulier si tout le volume interne n'est pas réellement accessible au fluide. 0
-
Dans le cas ou t s < τ
7
Il existe à l‘intérieur du réacteur un volume inerte appelé : Volume mort. L'air sous la
courbe ne va pas être égal à la quantité de traceur qu'on est censé retrouvé (si on
suppose le graphique est la concentration de traceur) (graphique 1).
Aussi dans le cas d‘une mauvaise recirculation, on va avoir un signal qui ne va pas
revenir à zero: traînée de courbe.
Volume mort
recirculation
On est dans ce dernier cas en présence de chemins préférentiels du fluide au sein du réacteur.
C‘est à dire des court - circuits peuvent être rencontrés en cas de mauvais garnissage des
parois internes du réacteur. On va avoir sur un réacteur qcq un premier pic assez étroit et sur
un réacteur parfaitement agité, on démarre pas de tout de suite à la concentration maximale
(croissance très rapide puis décroissance).Dans ce cas le temps de séjour moyen est plus grand
que le temps de passage.
8
Court circuit
9
Chapitre II. Bioréacteur et cinétique enzymatique
10
Fig1. Réacteur mécaniquement agité.
11
I.3 Colonne à bulles et réacteur airlift
La colonne à bulles est un réacteur également utilisé pour la production de micro-organismes
en aérobiose. Les bulles d‘air injectées à la base de la colonne apportent l‘oxygène aux
microorganismes et mélangent la phase liquide au cours de leur mouvement ascendant. La
colonne à bulles est aussi employée lors des fermentations anaérobies, l‘agitation
pneumatique étant alors réalisée par les bulles de gaz carbonique dégagées in situ pendant la
fermentation ; on peut citer, à titre d‘exemple, les cuves de vinification.
Le réacteur airlift est un appareil dérivé de la colonne à bulles et
est utilisé pour les seules cultures aérobies.
Dans les bioprocédés, les réactions sont généralement conduites dans des réacteurs fermés où
le catalyseur est mis en contact avec les substrats dans une
cuve fermée agitée pendant un temps donné durant lequel le pH et la température sont
contrôlés. La récupération des produits qui suit chaque cycle de biotransformation se fait,
généralement, par filtration, par centrifugation ou par précipitation. Malgré sa simplicité, ce
type de réacteur comporte plusieurs inconvénients inhérents aux réacteurs fermés tels que la
variabilité de la qualité des produits, le coût de main d‘œuvre lié à la fréquence des
démarrages et des arrêts, l‘utilisation de grands volumes et la nécessité d‘une étape
supplémentaire de séparation des produits du milieu réactionnel.
Il existe, par ailleurs, plusieurs types des bioréacteurs qui fonctionnent en continu.
Parmi les différents réacteurs continus on distingue :
- Les réacteurs continus parfaitement agité
- Les réacteurs à lit fixe et lit fluidisé
Notons que les derniers types sont considérés comme étant des réacteurs en
fonctionnement piston.
12
II. Cinétiques des réactions enzymatiques
Les êtres vivants sont tous dotés d‘un métabolisme, c‘est-à-dire des réactions chimiques vont
avoir lieu et permettre la survie de l‘organisme. La durée de ces réactions peut varier :
certaines ne durent que quelques secondes, pendant que d‘autres peuvent s‘étendre sur
plusieurs jours. Cependant, il existe un type de protéine capable d‘accélérer ces réactions
chimiques : les enzymes. On dit qu‘elles catalysent les réactions, ce sont donc des catalyseurs
biologiques (ou biocatalyseurs). Dans les réactions biochimique le réactif s‘appelle le substrat
(S).
Le tableau suivant donne à titre d‘exemple les enzymes utilisées en industrie alimentaire.
Les deux modes d‘utilisation des enzymes sont soit sous forme d‘enzyme soluble (le
milieu est homogène) soit sous la forme insoluble et l‘enzyme est immobilisée sur un support
solide (le milieu réactionnel devient hétérogène). De là on peut étudier deux mécanisme
cinétiques :
- La cinétique des enzymes en solution qui est régis par les lois de la catalyse
homogène
- La cinétique des enzymes immobilisée qui est régis par les lois de la catalyse
hétérogènes.
La structure d‘une enzyme, et donc son activité catalytique, dépend du pH, il existe en général
un pH optimal. Cette activité augmente avec la température, selon la loi d‘Arrhénius, mais au-
dessus d‘une température limite, la structure de la protéine est dénaturée et l‘activité
catalytique diminue. Il existe donc aussi une température optimale de mise en œuvre de
l‘enzyme.
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Une solution enzymatique possède un nombre fixe de sites catalytiques actifs auxquels le
substrat peut se lier ; aussi, à partir d‘une certaine concentration en substrat, tous les sites sont
occupés et la vitesse de réaction devient indépendante de la concentration en substrat.
ES
k +1 k +2
E+S k -1
P+E
Cette forme de relation peut être expliquée par un mécanisme en deux étapes :
la première étape est la formation rapide et équilibrée d‘un complexe activé enzyme-
substrat ;
La seconde étape est la décomposition de ce complexe activé en produit (P) et enzyme
régénéré (E).
La loi de vitesse de Michaelis et Menten est une des premières et des plus simples relations
proposées pour modéliser la cinétique des réactions enzymatiques:
rmS
r=
K m +S
Avec
Pour la plupart des enzymes, Km dépend du substrat ainsi que des conditions expérimentales
dans lesquelles s‘effectue la réaction (température, force ionique et pH), sa valeur est fonction
des constantes de vitesse de chacune des étapes du schéma de catalyse, soit :
k1 k2
Km
k1
Km est une mesure de la stabilité du complexe ES : une valeur de Km élevée indique une
liaison faible du substrat avec l‘enzyme alors qu‘une valeur faible indiquera une liaison forte
entre l‘enzyme et son substrat.
si S >>>> Km, r = rm
rm est une limite asymptotique horizontal de la courbe r=f(S)
Si S = Km , r = rm/2
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Km correspond à la concentration en substrat pour la quelle r = rm/2
1 1 Km
= +
r rm rm .S
rmS
r=
I
K m (1+ )+S
Ki
Avec
I : concentration en inhibiteur (mol/m3)
Ki : constante d'inhibition (mol/m3)
Le Km apparent de l'enzyme augmente alors que la vitesse maximale reste inchangée. Une
augmentation de la concentration en substrat peut contrer l‘effet inhibiteur.
Les inhibiteurs non compétitifs sont des molécules de structure différente de celle du
substrat, qui se lient à d‘autres sites actifs de l‘enzyme et diminuent l‘affinité de
l‘enzyme pour le substrat. La loi cinétique est alors:
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rmS
r=
I
(1+ )(K m +S)
Ki
Les lois de vitesse sont de la même forme, mais les vitesses r et rm s‘expriment, lors d’une
fixation en surface, en mol · m-2 · s-1 de surface de contact liquide-solide ou encore en mol ·
kg-1 · s-1 de support. Si l‘enzyme est incluse dans des particules poreuses, les vitesses r et
rm s‘expriment en mol.m-3.s-1 de phase solide ou en mol.kg-1.s-1 de support.
Les concentrations en substrat et produit, à prendre en compte dans les équations
cinétiques, sont alors les concentrations à l‘interface liquide-solide (Si), dans le cas d‘une
immobilisation en surface, ou les concentrations dans la phase liquide qui imbibe les pores
des particules solides, dans le cas d‘une inclusion.
Dans le cas général, la croissance des bactéries dans les conditions aérobie suit l'équation
suivante :
S
μ = μ max
S+K M
Avec
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µ (s-1): Taux de croissance
µmax (s-1): Taux de croissance maximal
KM : constante de Monod (kg/m3)
Cette relation est justifiée en disant que la croissance cellulaire repose sur un grand nombre de
réactions enzymatiques et qu‘il est donc logique que la forme de la relation de Monod soit
identique à celle de Michaelis et Menten. La croissance est liée à la concentration en substrat.
En effet, il se peut qu‘un substrat soit limitant, c‘est-à-dire qu‘une augmentation de la
concentration en ce substrat entraîne un accroissement de la vitesse de croissance.
La vitesse de croissance bactérienne est alors :
rg= µ.X
Avec
X : la concentration en µorg ou biomasse (kg/m3)
La relation de Monod permet la modélisation cinétique des phases de croissance et de
ralentissement. Les constantes de Monod ont des valeurs numériques en général faibles
devant les concentrations usuelles de substrats.
III.2 Rendement
On définit donc les rendements :
- de formation de biomasse par rapport au substrat :
X
Yx/s = -
S
- de formation du produit par rapport au substrat :
P
YP/s = -
S
Lorsque ces rendements peuvent être supposés constants pendant une phase de culture, la
vitesse de consommation de substrat rS (kg · m-3 · s-1) et les vitesses de formation de biomasse
rX et de produit rP suivent les relations:
rx rp
rs = - =-
Yx /s YP/S
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IV. Couplage entre réaction biochimique et transfert de matière
IV.1. Transfert de matière liquide-solide dans le cas d’un film non poreux
C‘est le cas d‘une enzyme immobilisé à la surface d‘un support. Le substrat se déplace du
cœur de la phase liquide à l‘interface liquide-solide où il est consommé par bioréaction. Il se
produit un équilibre appelé couplage, entre la réaction biochimique et le transfert de matière
liquide solide qui correspond à une concentration en substrat [Si] à l‘interface.
En choisissant ici, pour illustrer ce couplage, une réaction enzymatique obéissant à la loi
cinétique simple de Michaelis et Menten, l‘égalité des vitesses permet alors d‘écrire
rmaxSi
k l a(S-Si)=
K m +Si
Apres quelques transformations, la relation ci-dessus peut être mise sous forme
adimensionnelle suivante :
K m Si S S
( + )(1- i )=Da i
S S S S
Avec
rmax
Da =
k l aS
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Quand le nombre de Damköhler n’est ni très grand, ni très petit devant 1, la relation ci-
dessus, du second degré par rapport à Si permet le calcul de Si/S:
Km
4
Si 1 Km S
= (Da+ -1)(± 1+ -1)
S 2 S Km 2
(Da+ -1)
S
Km
le signe à choisir devant la racine carrée est le signe de Da+ -1 de manière à ce que le
rapport Si/S soit positif. S
La concentration à l‘interface en substrat Si permet alors le calcul du facteur d’efficacité ηe,
défini classiquement comme le rapport entre la vitesse observée du processus et la vitesse
maximale de réaction. Ce facteur vaut ici :
Si K
)(1 m )
(
e S S
Si K m
S S
Ce cas est observé lorsque des enzymes ou des micro-organismes sont inclus à l‘intérieur de
particules poreuses ou de gel ; on le rencontre aussi lors du développement de films
microbiens (biofilm). Les phénomènes de transfert de matière intra particulaire et de
consommation de substrat par réaction sont ici simultanés et non successifs comme
précédemment.
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Dans ces relations, L (m) représente l‘épaisseur du film, S (kg/m3) la concentration en substrat
dans la phase liquide qui imbibe le milieu solide poreux, Si (kg/m3) la concentration en
substrat dans la phase liquide à la surface de la particule. r (mol.s-1 .m3) la vitesse spécifique de
bioréaction par unité de volume de support solide et D (m2/s) le coefficient de diffusion du
substrat dans le milieu poreux. Ce coefficient D dépend de la diffusivité du substrat ainsi que
de la la porosité du solide.
À partir de la connaissance de la loi de vitesse :
r = rm (S)
— En configuration sphérique :
R rm
Θ=
3 Deff .K m
- En configuration plane :
rm
Θ=L
Deff .K m
V. Conception de bioréacteur
20
arbre rotatif arbre rotatif
hélice marine
Dans le cas de cuve agitée aérée le mobile d‘agitation a ici un double rôle : il doit mélanger la
phase liquide, mais aussi, et surtout, disperser les bulles d‘air injectées dans la cuve et éviter
leur coalescence. Les mobiles cisaillant sont les seuls utilisés, car les contraintes mécaniques
qu‘ils génèrent permettent, en cassant les bulles de gaz, d‘obtenir des bulles de petites tailles
et donc une aire d‘échange interfaciale gaz-liquide importante .
Pour les bioréacteurs fonctionnant nécessitant une aération, la circulation d‘air joue les
deux rôles (aération et agitation). On appelle l‘agitation pneumatique ou air-lift. Elle est
moins "traumatisante" pour les suspensions cellulaires très fragiles et elle est adaptée pour les
processus aérobies. Le gaz d'oxygénation à lui seul crée la turbulence et permet le maintien
des cellules en suspension homogène tout en assurant des transferts de matière corrects. La
géométrie du bioréacteur est conçue avec soin de façon à ce que le transfert d'oxygène soit le
plus efficace possible.
On admet qu‘un réacteur est parfaitement mélangé si le temps de mélange est supérieur au
temps de demi-réaction. En configuration standard, le temps tM est atteint dès 55 tr/mn avec
une hélice et dès 35 tr/mn pour une turbine.
V.2 Hydrodynamique
On définit les nombres adimensionnels suivants:
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Le mouvement d‘un liquide newtonien dans une cuve agitée est caractérisé par le
nombre de Reynolds qui représente le rapport entre les forces d‘inertie et de
viscosité :
d a 2 Nρl
Re =
μl
da (m): diamètre de l'agitateur
N(tr/s) : vitesse de rotation
ρl (kg/m3) : masse volumique du liquide
µl (Pa.s): viscosité de liquide
Pour des nombres de Reynolds < 10, le régime d‘écoulement est laminaire, l‘amplitude du
régime intermédiaire dépend du mobile d‘agitation, mais, au-dessus d‘un nombre de Reynolds
de 10 000, le régime est turbulent quel que soit le mobile.
Le nombre de Puissance (NP) caractérise la puissance consommée à la fréquence de
rotation, et représente ainsi l‘expression de la puissance consommée P(W):
P
Np =
ρ l N 3d a 5
Les caractéristiques de puissance Np en fonction du type d'agitateur et en fonction du
nombre de Reynolds sont données par la courbe caractéristique du mobile d‘agitation..
En régime laminaire, le produit Np*Re est constant ; en régime turbulent, c‘est le nombre de
puissance qui est constant : Np = 6 pour la turbine et 0,4 pour l‘hélice marine. L‘hélice marine
consomme donc moins de puissance que la turbine.
22
N 2d a
Fr = g
P 150lU l (1 l )2 1, 75lU l 2 (1 l )
H d2p l3 dp l3
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∆H: perte charge (Pa)
H(m): hauteur de lit
dp(m): diamètre des particules
Ul(m/s): vitesse superficielle du liquide
εl: fraction de lit occupée par la phase liquide, appelée rétention de liquide(εl ᷈ 0.4)
µl (Pas): viscosité du liquide.
Un bioréacteur à lit fluidisé : Les particules support avec leurs cellules fixées (ou enzymes)
sont en mouvement, fluidisées par un flux d'écoulement. Il est constitué d‘un tube de section
circulaire rempli de particules solides actives, mais forcément placé verticalement et dont
seule l‘extrémité inférieure est fermée par une grille ou une plaque perforée. La phase liquide
traverse le réacteur de bas en haut et comme les particules solides ne sont pas confinées, dès
que la vitesse superficielle du liquide dépasse la valeur appelée vitesse minimale de
fluidisation, le lit s‘expanse et les particules solides se déplacent librement à l‘intérieur de la
suspension liquide-solide. On dit alors que le lit est fluidisé.
Ce système minimise les phénomènes de colmatage des colonnes et d'emprisonnement
des gaz produits. Il assure un meilleur transfert de matière et de chaleur.
24
Chapitre III. Fermenteur
I. Présentation
Afin de mettre en valeur les potentialités du vivant, les technologies et les équipements
associés n‘ont cessé d‘évoluer tout au long des années. Bien que le terme fermentation soit un
abus de langage, car il concerne la respiration anaérobie selon Pasteur, il est, par extension,
utilisé par le monde industriel pour désigner l‘opération unitaire qui va permettre de réaliser
les cultures cellulaires et d‘effectuer les réactions de bioconversion, qu‘elles soient aérobies
ou anaérobies.
La fermentation est une étape d‘un procédé industriel ; elle s‘insère dans un ensemble
d‘opérations unitaires qui aboutiront à la valorisation de la biomasse et/ou de ses composantes
et/ou à la valorisation des produits de bioconversion.
Tout au long de l‘enchaînement de ces opérations, il est nécessaire de pratiquer des contrôles
afin de vérifier le bon déroulement du procédé et de garantir la qualité finale des productions.
Selon l‘objectif poursuivi, l‘homme de l‘art va chercher à favoriser la croissance microbienne
s‘il souhaite la valoriser ou il préférera améliorer les capacités de bioconversion de cette
biomasse d‘intérêt industriel, intéressant la plupart des grands secteurs de l‘activité
économique : chimie, pharmacie, énergie, alimentation, agriculture et environnement. Les
cuves ou le procédé de préparation et de transformations est mise en œuvre, que ça soit de
dimension laboratoire (1 à 15 litres), à l‘échelle pilote (1 à 5 m3) ou industrielle (jusqu‘à 300
parfois 500 m3), est appelé bioréacteur ou fermenteurs. Leur mode de fonctionnement, comme
pour les réacteurs enzymatique est soit en discontinu (batch) , semi-continu (fed- batch) ou en
continu.
25
Figure. Schéma typique d’un fermenteur avec ses accessoires
26
– évaluation de la biomasse par turbidimétrie,
- Méthane hydrogène (méthanisation)
II. Rappels sur la formulation des paramètres fermentaire
Les réactions globales de croissance cellulaire et biotransformations peuvent être caractérisées
en termes cinétiques et quantifiées par les paramètres ci-dessus :
Taux de croissance µ
Le taux de croissance µ (h-1) mesure l‘accroissement de la population microbienne au cours
d‘une période de temps t donnée et dans des conditions déterminées, on a :
dX 1 dX
=μX X=
dt μ dt
Rendement
dX
YX/S =
dS
dP
YP/S =
dS
Selon les conditions de culture, il se peut qu‘un substrat soit limitant, c‘est-à-dire qu‘une
augmentation de la concentration en ce substrat entraîne un accroissement de la vitesse de
croissance :
En culture discontinue anaérobie, il peut s‘agir du substrat carboné ou de la source
27
azotée, lorsqu‘en fin de culture ces substrats sont épuisés ;
En culture aérobie, c‘est en général l‘oxygène, faiblement soluble dans les milieux de
fermentation et apporté en continu qui est le substrat limitant.
La relation cinétique la plus connue, traduisant l‘effet de la concentration en substrat
mitant sur la vitesse de croissance d‘un micro-organisme, est la relation de Monod :
rg max S
X Ks S
avec
µ (s-1) taux de croissance,
µmax (s-1) taux de croissance maximal,
Ks (kg/m3) constante de Monod.
III. Types de fermenteurs
- Cuve mécaniquement agitée aérée
- Colonne à bulles
- Le réacteur airlift
plus de détail (chapitre II)
P = Np N3da 5ρ
La puissance mécanique Pg (W) consommée par une cuve aérée est inférieure à la puissance P
consommée par une cuve non aérée de même configuration, agitée à la même vitesse et
renfermant le même liquide. Ce phénomène s‘explique par la présence des cavités de gaz qui
diminuent la traînée des pales dans le liquide.
28
Le rapport Pg/P diminue régulièrement avec le nombre d‘aération et devient constant pour Na
> 0,1 ; il vaut alors :
Pg 0.022
= 0.27+
P Fr
À côté de cette relation récente, la relation empirique de Michel et Miller est couramment
utilisée dans les industries de fermentation, y compris pour des milieux faiblement non
newtoniens :
0,45
P 2 Nd a 3
Pg = 0,34 np 0,56
G
G N 2d a
Na = et Fr =
Nd a 3 g
Dans le domaine du génie biochimique, l‘aération est souvent caractérisée par le taux
d’aération qui s‘exprime en volume de gaz introduit par minute par volume de liquide [VVM
ou VVH (Volume de gaz par Volume de liquide et par Minute ou par Heure)] = G/Vl
Le transfert de matière gaz-liquide d‘un gaz peu soluble, comme l‘oxygène, est caractérisé par
le produit du coefficient de transfert de matière K (m/s) coté liquide par l‘aire spécifique
d‘échange par unité de volume de liquide a (m-1). Ce produit est par définition le coefficient
volumique de transfert de matière gaz-liquide, noté K a (s-1).
En cuve mécaniquement agitée aérée, le coefficient volumique de transfert est un paramètre
essentiel, car sa valeur doit être suffisante pour que les besoins en oxygène du micro
organisme soient satisfaits:
— pour l‘eau:
29
0,4
Pg
2
k a 2, 6.10 Ug 0,5
Vl
avec
V (m3) : volume de liquide
Ug = G/A (m/s) : vitesse superficielle de gaz
A (m2) : section droite de la cuve
Pg (W): puissance mécanique
L‘objectif est de satisfaire les besoins des cultures au niveau des échanges gazeux. Les
microorganismes utilisent l‘oxygène dissout et rejettent le CO2 en équilibre avec la phase
gazeuse.
Deux notions essentielles apparaissent :
La capacité de transfert du réacteur OTR
La demande en oxygène de la culture
la quantité d‘oxygène transférée par unité de temps OTR (oxygen Transfer Rate) ou vitesse de
transfert (rO2) exprimée en moles de O2/l.h est donnée par:
dCL
OTR= =K a (C* -CL )
dt
Avec
CL : concentration en oxygène dans la phase liquide (mole/l)
C* : concentration en oxygène à saturation (mole/l)
k a (s-1) coefficient volumétrique de transfert,
Notons que (C* - CL) ne dépend pas de l‘agitation, mais de la nature du milieu, de la
température et de la pression partielle du constituant à dissoudre.
La capacité de transfert des réacteurs va dépendre de plusieurs variables :
La puissance d‘agitation et l‘efficacité du système d‘agitation (la dispersion)
La solubilité du gaz dépendant de la pression, du débit, de la température et de la
composition du milieu liquide
La demande en oxygène OUR (Oxygen Uptake Rate) mesure les besoins en consommation
d‘oxygène de la culture et s‘exprime en mole/l h:
X max .O2
OUR =
YX / O2 KO 2 O2
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YX/O2 : rendement de la biomasse par rapport à l‘oxygène,
KO2 (kg/m3) : constante de Monod pour l‘oxygène
X max .O2 r
K a (C* -CL ) = g
YX / O2 KO 2 O2 YX / O
2
Les équations de bilan matière qui régissent l'évolution de substrat, biomasse et produit sont :
31
Equation du bilan massique par rapport au substrat:
d(VS)
QeS0 -rs V = QsS+
dt
Equation du bilan massique par rapport à la biomasse
d(VX)
Qe X0 + rx V = Qs X+
dt
d(VP)
Qe P0 + rP V = Qs P+
dt
Avec
V : volume du liquide
Q : débit volumique
S0, X0 et P0 concentration initiale respectives du substrat de la biomasse et du produit.
S, X et P concentration respectives à l‘instant t du substrat, de la biomasse et du produit
dS
-rs =
dt
dX
rX = +
dt
dP
rp = +
dt
32
S
dS
t = -
r
S0 s
dV = Qdt
d(VS)
QeS0 -rs V =
dt
VdS
QeS0 -rs V =S .Q
dt
en devisant par V
dS
=D(S0 -S) -rs
dt
33
avec D=Q/V s'appelle le facteur de dilution.
rX
rs et rx = µX (Les microorganismes (cellules) sont considérés comme un ―groupe‖
YX / S
d‘enzymes (pas de mortalité cellulaire),
dS X
= D(S0 -S) -
dt YX / S
d(XV) dX dV
QX0 -0 + μXV= =V +X
dt dt dt
dX
QX0 + μXV=V +XQ
dt
dX
D(X0 -X)+μX=
dt
dX
X(μ-D)
dt
Pour la biomasse:
Qe X0 + rx V = Qs X
DX X0 rX X
Le temps de séjour moyen pour que le taux de dilution soit égal au taux de croissance (µ=D)
est pour X0=0
1 X
=
D rX
34
V.4 Fermentation à gradient de concentration
Le concept du réacteur piston peut être appliqué à la fermentation. C‘est un réacteur tubulaire
dans lequel le milieu de culture ensemencé (X0) se déplace en même temps que la
fermentation se déroule. La concentration en biomasse et produit augmente progressivement
le long du réacteur alors que la concentration en substrat diminue.
Bilan sur la biomasse:
QX+rX dV=Q(X+dX)
rX dV= QdX
Le temps nécessaire pour passer d‘une concentration X0 biomasse à une concentration X est
donné par l‘expression:
X
V dX
t=
Q X 0 rX
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TD1
Exercice 1
Un échantillon du traceur hyptane à 320 k a été injecté sous forme d'impulsion dans un
réacteur, la concentration de l'effluent a été mesurée en fonction du temps, les résultats
obtenus sont regroupés dans le tableau suivant :
t(min) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 14
t(min) 0 5 10 15 20 25 30 35
C(gl-1) 0 3 5 5 4 2 1 0
Dresser un tableau donnant la distribution des temps de séjour E(t).Déterminer le temps de
séjour moyen t s
Exercice 3
2. Pour un RPA opérant avec les mêmes conditions qu'en 1, une injection impulsion est
réalisée à t=0. Combien de temps faut-il pour que 80% du fluide quitte le réacteur.
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TD2
Exercice 1
Une enzyme E catalyse la réaction d'hydrolyse: A + H2O <===> B + C
On suit la cinétique d'apparition du produit C, pour différentes concentrations en substrat
A. Les valeurs obtenues (en µmoles de C par tube) sont présentées dans le tableau suivant:
S0 (mM)
temps (min)
10 30 100 150
0 0 0 0 0
2,5 0,9 1,9 3,2 3,6
5 1,8 3,9 6,4 7,1
7,5 2,5 5,6 9,6 10,7
12,5 3,7 7,6 15,2 17,6
17,5 4,4 9,1 18,3 --------
Exercice2
La droite A est une représentation des variations de la vitesse initiale d‘une réaction catalysée
par une enzyme E en présence de concentrations variables de son substrat S, le reste des
conditions opératoires étant parfaitement défini.
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1) partir de l‘équation de Michaelis, démontrer l‘équation de la droite A. En déduire les
expressions de la pente de la droite et des intersections avec les axes des ordonnées et des
abscisses.
2) Calculer la constante de Michaelis de l‘enzyme pour son substrat.
La droite B est une représentation des variations de la vitesse initiale de la même réaction
dans les mêmes conditions opératoires mais en présence d‘un inhibiteur I dont la
concentration est de 3.10-5 M.
a) Quel est le type d‘inhibition le plus probable ? (justifier votre réponse)
b) Calculer la constante de dissociation de l‘inhibiteur pour le complexe enzyme-inhibiteur.
c) Démontrer l‘expression donnant le degré d‘inhibition pour ce type d‘inhibiteur et
calculer sa valeur pour une concentration en substrat égale à 4.10-4 M et 20.10-4 M.
Commenter.
r rI
Le degré d'inhibition est donné par : ( r ) avec rI vitesse en présence d'inhibiteur I.
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TD3
Exercice1
Un réacteur initialement vide est alimenté à partir d'un temps t =0 avec un débit constant Q
d'un substrat S liquide qui s'y transforme suivant une loi cinétique du 1er ordre.
Calculer la concentration de cette substance en fonction du temps
Exercice2
sucrose
sucrase
produit
k1CA
rA = (mol.l-1min -1 )
1+k M CA
Problème
La glucose isomérase, immobilisée sur support solide, est utilisée industriellement pour produire
des sirops de glucose enrichis en fructose. La réaction d‘isomérisation du glucose en fructose est
équilibrée, et la constante d‘équilibre, qui varie peu avec la température, est voisine de 1.
On se propose de concevoir une unité permettant d‘isomériser 45 % du glucose d‘un
sirop de glucose de concentration 2 800 mol/m3. La production souhaitée est de 20 m3/h.
Cette réaction d‘isomérisation par enzyme immobilisée a été étudiée par Illanes et coll.
La vitesse de la réaction augmente avec la température, mais la stabilité de l‘enzyme diminue
avec ce paramètre. La température optimale est voisine de 60 oC, c‘est cette valeur que nous
choisirons. Pour cette température, la constante d‘équilibre vaut 1.
D‘autre part, la cinétique de cette réaction équilibrée suit la loi de Michaelis et Menten:
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rmS
r=
K m +S
Sous réserve de prendre comme concentration en substrat [S] la différence : [S] = [G]- [Ge]
où [G] représente la concentration en glucose de la solution et [Ge] = 1400 mol/m3, la
concentration en glucose à l‘équilibre.
Le bioréacteur qui s‘impose naturellement est un réacteur à lit fixe. Dans une première
étape, un dimensionnement approché peut être effectué avec les hypothèses simplificatrices
suivantes : la phase liquide est en écoulement piston dans le réacteur, les résistances dues aux
transferts de matière sont négligeables. Dans ces conditions, soit H la hauteur du réacteur, M
la masse de biocatalyseur qu‘il renferme, [So] la concentration en substrat à l‘entrée du
réacteur, Q le débit volumique de substrat (20m3/h) et z la cote courante dans le réacteur.
1.Calculer la concentration en glucose à la sortie du
réacteur(Gs), déduire la concentration du substrat à la sortie du réacteur (Ss). A 60 C, les
o
Km = 7 815 mol/m3
2. Calculer la masse du biocatalyseur requise pour cette conversion et quel volume occupe
telle dans le bioréacteur. Déduire le volume total du réacteur.
Les particules de biocatalyseur de forme sphériques et ont une masse volumique s = 1 800
kg/m3.
3. Calculer pour ce cas le diamètre dc de la cuve puis sa hauteur H. Quelle est dans ces
conditions, la vitesse superficielle de la solution?
La prise en compte du transfert de matière liquide-solide passe par le calcul du nombre
de Damkohler Da, du rapport Km/[S] et du facteur d‘efficacité η.
La masse volumique de la solution de glucose est de 1320 kg/m3 la viscosité de la
solution est 1.9 10-3 Pa/s, le coefficient de diffusivité D = 0.52 10-9 m2/s.
40
Dans le cas de diffusion intra particulaire, le facteur d‘efficacité se calcule en configuration
sphérique à partir du module de Thiele et du rapport Km/[S]. si la diffusivité effective du
glucose est égale à 1.5 10-10 m2/s.
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TD4
1. Quel est la vitesse en bout de pales de l‘agitateur (m/s) si la vitesse de rotation de la turbine
N est de 300 tr/min. Calculer le nombre d‘aération Na.
3. Calculer la puissance consommée par la cuve non aérée P pour une masse volumique de
103 kg/m3. Quelle est la puissance consommée par la cuve en milieu aéré Pg.
La levure se développe à partir du substrat avec un rendement YX/S, de 0,5 kg de levure par
kilogramme de sucre (métabolisme respiratoire), La concentration souhaitée en fin
de culture est 50 kg/m3, et la concentration d‘inoculation de 1 kg/m3.
Si la concentration en glucose dépasse un certain seuil, la levure transforme une partie du
glucose en éthanol (métabolisme fermentaire), et le rendement de production chute. Pour y
remédier, un sucre d‘une concentration de 250 kg/m3, est apporté dans le réacteur de culture
au fur et à mesure de sa consommation, ce qui permet de maintenir sa concentration en
dessous du seuil de bascule métabolique. Ce mode de culture discontinu alimenté entraîne une
augmentation du volume de la phase liquide et une dilution de la biomasse formée. Dans ces
conditions, le rendement par rapport à l‘oxygène YX/O2 est voisin de 1 kg/kg. Le taux de
croissance maximal µmax de la levure en aérobiose est de 0,3 h-1.
Ce type de culture se décompose en trois phases.
- Phase 1 de croissance (de durée t1(h)) exponentielle au taux de croissance maximal µmax,
- Phase 2 très courte (de durée t2 (h)) où réaction de croissance et transfert de matière gaz-
liquide sont couplés
- Phase 3 de croissance (de durée t3(h)) à vitesse constante lorsque l‘oxygène devient le
substrat limitant.
La durée de la deuxième phase est négligeable devant celle des phases 1 et 3 et le volume
du milieu de culture varie au cours du temps.
5. Faite un bilan massique sur la biomasse, puis un bilan massique sur le substrat
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Le débit d‘alimentation en substrat Q (m3/s) est une fonction du temps et égale à dVL/dt . Si
on considère que [S] est constant et est très petit devant [ So].
9. Calculer cette vitesse rX , pour une concentration O2* = 7,5 10-3 kg/m3, un taux de
croissance maximal de 0,3 h-1 et un rendement YX/O2 de 1 kg/kg.
10. Déduire la concentration en biomasse [XL]. Si cette valeur [XL] est atteinte après un temps
t,
11. Exprimer la valeur de t en fonction de VL0, de YX/S, de S0, du produit (X VL)0 et de
exp(µmaxt) avec YX/S égale à 0,5 kg de levure par kg de sucre (métabolisme respiratoire).
Déduire la valeur de t (h).
12. Si le taux de dilution est constant et est de la forme Di = Q/VL calculer Di.
Montrer que la relation du bilan sur la biomasse écrite précédemment peut s‘écrire, après son
intégration entre le début de la phase et t, sous la forme :
(r Di X )t
ln X ( Di 6.5)
X
( r Di X ) 6.5
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