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MAROC
Publié en
Avril 2014
Ce rapport a été mise à jour en Décembre 2013
SOMMaIRE
Sommaire 3
Liste des Tableaux 6
Liste des abbreviations 9
Note de Synthèse 12
1 Introduction 13
1.1. Situation Socio-Economique et Politique 13
1.2. Déchets Solides : Faits et Chiffres 13
3
3.6. Etudes de Cas, Meilleures Pratiques et Leçons Tirées 25
3.7. Initiatives à Venir 26
6 Déchets d’Emballages 35
6.1. Cadre Juridique et Institutionnel 35
6.2. Stratégies et Planification 35
6.3. Financement 35
6.4. Collecte, Traitement et Elimination 35
6.5. Participation du Secteur Privé 36
6.6. Études de Cas, Bonnes Pratiques et Leçons Tirées 36
6.7. Initiatives à Venir 37
14 Consultation et Recommandation
pour l’Assistance de SWEEP-Net 53
Listes des tableaux
- Recyclés 8%
§ Ministère de l’Intérieur / Direction Générale des Autorités
Locales / Département de la gestion des Eaux et
- Décharges contrôlées 37 % d’Assainissement (MoI /DGCL / DEA): support technique et
- Déversés ouvertement 52 % soutien financier ;
Nombre de décharges publiques : 220
Nombre de décharges contrôlées : 15
Nombre de décharges sanitaires :
- Planifiées 60
- En construction 5 8%
- Construites - Autres ion des
- Opérationnelles 11 sit
Compo
déchets
3%
Verre
Déchets industriels et dangereux :
10%
Nombre de décharges contrôlées ou installa- Plastiques
18
tions (Traitement chimique et physique):
4%
- établissements publics Aucune Métaux
- établissements privés 18
65%
- Planifiées (public) 4 10% Organiques
- En construction 0 Papier et carton
21 broyeurs – stérilisateurs
Déchets médicaux: (équipement)
opérationnels ; autoclavage; incinération
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Contact
Markus Lücke
Chef de projet
markus.luecke@giz.de
§ Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de
l’Environnement / Département de l’Environnement (MEMEE /
DE): coordination, planification, surveillance et règlement.
Options d’amélioration
Déchets Industriels: Politique et Planification
§ Secteur Industriel: responsable pour la gestion des déchets § L’amélioration de la participation du secteur privé plus
qu’il produit ; précisément pour les déchets industriels et médicaux;
§ Ministère de l’Industrie du Commerce et des Nouvelles § Planification et développement du recyclage, avec focalisation
Technologies: promotion de secteurs de recyclage des déchets, sur le tri sélectif à la source et au niveau des décharges.
contrôle et surveillance de flux transfrontaliers.
Renforcement financier
Déchets médicaux: § Mécanismes de financement et de recouvrement des coûts
§ Gérés par le Ministère de la Santé ; améliorés concernant la gestion des déchets ;
§ Les services de soins de santé sont responsables de la gestion § Mobilisation de ressources financières additionnelles par
des déchets qu’ils produisent. une chaîne de valeur ajoutée de flux des déchets et le
développement MDP ;
Dispositions financières et recouvrement § Établissement de mécanismes de soutien financier pour
l’investissement privé dans des projets pour le développement
des coûts du recyclage et d’installations de compostage ;
Financement de la gestion des déchets solides § Révision des règlements de paiement aux opérateurs privés.
§ Impôts locaux ;
§ Subventions du budget gouvernemental ; Cadre réglementaire
§ Mécanismes pour un développement propre ; § Application des clauses de la Charte Nationale et
§ Fonds d’Équipement Communal (FEC). renforcement du cadre juridique en élaborant et en adoptant
les textes juridiques additionnels ;
Coûts de la gestion des déchets § Application des Décrets émis et développement des Décrets
d’application ;
§ Coût moyen de la collecte des déchets: 417 MAD / Tonne ;
§ Mise en décharge contrôlée : 180 MAD / Tonne. § Établissement de normes d’émission.
Contrôle et Surveillance
Participation du secteur privé
§ Création de structures de contrôle adéquates et surveillance
La collecte des déchets par des opérateurs privés couvre des performances des opérateurs privés ;
environ 74% de la population urbaine dans 106 Communes et § Amélioration des accords de partenariat public-privé sur les
80% du tonnage des déchets urbains. déchets solides municipaux ainsi que des termes de référence.
Publié par Deutsche Gesellschaft für Sur mandat du Ministère fédéral de la Coopération économique
Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH et du Développement (BMZ)
Siège de la société : Bonn et Eschborn Adresses des BMZ Bonn BMZ Berlin
Bureaux du BMZ Dahlmannstraße 4 Stresemannstraße 94
Réseau régional d’échange d’informations 53113 Bonn, Deutschland 10963 Berlin, Deutschland
et d’expertise dans le secteur des déchets dans les pays T +49 228 99 535 - 0 T +49 30 18 535 - 0
du Maghreb et du Mashreq (SWEEP-Net) F +49 228 99 535 - 3500 F +49 30 18 535 - 2501
Bureau de la GIZ à Tunis
B.P. 753 - 1080 Tunis Cedex - Tunisie poststelle@bmz.bund.de
T + 216 71 967 220 www.bmz.de
F + 216 71 967 227
markus.luecke@giz.de
www.giz.de
www.facebook.com/GIZTunisie
www.sweep-net.org
En coopération avec
Mise à jour Avril 2014
Impression/ Conception Kréa - 1002 Tunis
Texte GIZ Tunisie/ SWEEP-Net / D-Waste
Le contenu de la présente publication relève de la responsabilité de la GIZ. 8
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
NOTE DE SYNTHESE
Le Maroc a entrepris récemment une politique de gestion volontariste en matière de Développement Durable
et de Protection de l’Environnement. Depuis l’établissement en 1992 d’un département gouvernemental
responsable pour l’environnement, plusieurs initiatives et développements ont émergé, comprenant ceux
qui sont relatifs aux services professionnels de collecte, nettoyage et stockage des déchets ménagers.
L’aide de la Banque Mondiale avec deux prêts de 271,3 millions de $US pour le secteur des déchets solides
au Maroc a permis l’amélioration de la gestion de ce secteur, avec :
• Des taux améliorés de collecte professionnelle par des compagnies privées dans environ 80 municipalités,
ce qui équivaut à plus de 50% de la population urbaine au Maroc ;
• Croissance du taux des déchets solides municipaux éliminés dans des décharges contrôlées qui arrive
à 35%, en comparaison avec le 10% avant 2008, 28% en 2010 et 33% en 2011 ;
• Création de 14 décharges sanitaires, dont 11 sont opérationnelles (Fès, Oujda, El Jadida, Essaouira,
Rabat, Berkane, Figuig, Guelmim, Al Hocima, Agadir, Mohammedia-Benslmane, Nador, Dakhla et
Laayoune) comparés aux 6 décharges avant 2008, 10 décharges en 2010, et 13 en 2011 ;
• 5 décharges contrôlées sont en cours de constructions (Ifrane, Khouribga, Casablanca, Safi, et Tata) ;
• 24 décharges non contrôlées ont été assainies à ce jour, comparées à 13 avant 2010, et 19 en 2011 ;
• Des initiatives incluant les ramasseurs de déchets pour une considération systématique des
préoccupations sociales à chaque niveau du système de gestion des déchets solides.
Pendant les trois dernières années aussi bien KfW que GIZ par le biais de la Coopération allemande
ont apporté une aide significative au secteur des déchets industriels et dangereux afin d’établir un Plan
National de Déchets Dangereux et un Centre National de Traitement de Déchets Dangereux (CNEDS),
de même qu’il y a eu une augmentation importante de la participation du secteur privé dans la gestion
des déchets médicaux. Des efforts considérables seront requis pour structurer le secteur des déchets
dangereux, comprenant les flux de déchets suivants : déchets industriels, déchets médicaux, déchets
électriques et électroniques, déchets de construction et de démolition, déchets d’emballages, déchets de
pneumatiques, et déchets de carburants et lubrifiants.
Le futur Centre National d’Elimination des Déchets Spéciaux (CNEDS), va apporter au Maroc une meilleure
visibilité de ses flux de déchets dangereux en termes de quantité et de contenu. Il va également améliorer,
de façon considérable, la gestion environnementale pour la collecte, le traitement, le recyclage et le
stockage. Aujourd’hui, seulement 8% des déchets industriels sont éliminés par le biais du secteur privé.
Le restant des 92% est manipulé par un secteur informel soit dans des dépotoirs non autorisés, dans des
décharges de déchets solides municipaux contrôlées, ou bien il est stocké.
12
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
1. INTRODUCTION
• Des techniques (type et caractéristiques des déchets, techniques de collecte adaptées aux besoins
urbains, développement de décharges, procédés de traitement, méthodes de récupération, etc.) ;
• Des questions humaines et socio-économiques (tenant compte des personnes vivant directement ou
indirectement grâce à la récupération et le recyclage des déchets, création de nouveaux emplois, etc.).
L’infrastructure de la gestion des déchets solides est aussi améliorée sous le Plan National des Déchets
Ménagers (PNDM), comme il est résumé au tableau 1.
13
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Le secteur industriel génère plus de 1,2 million de T annuellement dont approximativement 289,385
millions de tonnes sont des déchets dangereux. Seulement 23,151 millions de tonnes des déchets
industriels dangereux sont collectés annuellement. Mais 8% de ces déchets sont déposés dans des
dépotoirs non contrôlés et des décharges municipales sans traitement préalable. Des plans sont
actuellement en mesure d’établir un Centre National d’Elimination des Déchets Spéciaux (CNEDS),
lequel va améliorer la situation de façon considérable.
Les déchets médicaux sont estimés à 21,000 T / an, dont 28% sont dangereux. Les déchets médicaux
dangereux sont planifiés pour être traités et déposés au CNEDS.
Il n’existe pas encore beaucoup de données officielles pour les flux de déchets spéciaux, comme les
déchets d’emballages, les déchets verts et agricoles, les déchets de construction et de démolition,
les déchets de pneumatiques, les déchets de carburants et de lubrifiants, les déchets électriques et
électroniques ou du recyclage. Les données qualitatives et quantitatives vont probablement s’améliorer
lorsque l’infrastructure réglementaire se renforce, les secteurs continuent leur transition d’une situation
informelle vers une situation formelle, ou bien une fois que les facilités pour les déchets dangereux
seront construites et mises en service.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Déchets
• Dahir No. 1-06-153 du 22 Novembre 2006 portant promulgation de la loi no 28-00 relative à la gestion
des déchets et à leur élimination.
• Décret No. 2-07-253 du 18 Juillet 2008 portant classification des déchets et fixant la liste des déchets
dangereux.
• Décret No. 2-09-139 du 21 Mai 2009 relatif à la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques.
• Décret No. 2-09-284 du 8 Décembre 2009 fixant les procédures administratives et les prescriptions
techniques relatives aux décharges contrôlées.
• Décret No. 2-08-243 du 17 Mars 2010 instituant la commission des polychlorobiphényles (PCB).
• Décret No. 2-09-538 du 22 Mars 2010 fixant les modalités d’élaboration du plan directeur national de
gestion des déchets dangereux.
• Décret No. 2-09-285 du 6 Juillet 2010 fixant les modalités d’élaboration du plan directeur préfectoral
ou provincial de gestion des déchets ménagers et assimilés et la procédure d’organisation de l’enquête
publique afférente à ce plan.
• Décret No. 2-09-683 du 6 Juillet 2010 fixant les modalités d’élaboration du plan directeur régional de
gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux, des déchets ultimes,
agricoles et inertes et la procédure d’organisation de l’enquête publique afférente à ce plan.
Matières plastiques
• Loi 22-10 datée du 16 Juillet 2010 relative à l’utilisation des sacs et sachets en plastiques dégradable
ou biodégradable.
• Arrêté 2817-10 du 19 Avril 2011 sur les critères pour la mise en place du plan directeur préfectoral ou
provincial pour la gestion des déchets ménagers et assimilés.
• Dahir 1-10-145 portant promulgation de la loi no 22-10 relative à l’utilisation des sacs et sachets en
plastiques dégradable ou biodégradable, BO n ° 5862 du 5 Août 2010.
• Décret 2-11-98 du 17 Juin 2011 sur l’application de la Loi 22-10 sur l’usage de sacs et sachets en
plastique dégradable ou biodégradable.
• Arrêté 3167-11 du 4 Novembre 2011 sur l’application de l’Article 2 du Décret 2-11-98 du 17 Juin 2011
sur l’application de la Loi 22-10 concernant l’usage de sacs et sachets en plastique dégradable ou
biodégradable.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
• Le Protocole de Montréal sur les Substances qui appauvrissent la couche d’ozone en 1992, la Convention
de Vienne et les amendements de Londres et de Copenhague en 1995 ;
• La Convention sur le Changement du Climat en 1995 et le Protocole de Kyoto en 2002 ;
• La Convention de Bâle sur les mouvements transfrontaliers de déchets dangereux en 1995 ;
• La convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POPs) ;
• Le Protocole sur la Prévention de la Pollution de la Méditerranée en 1999.
Dans le cadre de l’accord d’association, le Maroc et L’Union Européenne coopèrent activement sur la
qualité du sol et de l’eau, les impacts du développement industriel et le contrôle et la prévention de la
pollution marine (article 48).
La Charte d’Investissement (1995) la Lettre Royale datée du 9 Janvier 2002 citent également des questions
environnementales.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
• Assurer la collecte et le nettoyage des déchets ménagers pour atteindre un taux de collecte de 85% en
2016, 90% en 2020 et 100% en 2030 ;
• Assurer l’accès aux décharges contrôlées pour les déchets ménagers et les déchets similaires pour
tous les centres urbains (100%) d’ici 2022 ;
• Réhabiliter ou fermer les sites de stockage existants (100%) d’ici 2022 ;
• Moderniser le secteur des déchets en augmentant le professionnalisme ;
• Développer la chaîne tri-recyclage-récupération, avec des projets pilotes de tri, pour atteindre un taux
de recyclage de 20% d’ici 2022 ;
• Étendre et mettre en œuvre des plans directeurs de gestion des déchets solides pour les déchets
ménagers et des déchets assimilés pour toutes les préfectures et les provinces du Royaume ;
• Former et sensibiliser tous les intervenants.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Banque Mondiale, un «mécanisme efficace d’incitation orienté sur les résultats allouant des ressources
financières nationales pour soutenir les municipalités» est le résultat de ces efforts.
• Un Plan d’Action pour le secteur privé: Des demandes d’offres normalisées ont été adoptées en 2010 et
un guide sur la surveillance de la gestion déléguée a été développé par GIZ Maroc ;
• Le Comité National pour la Sensibilisation et la Communication sur les Déchets Ménagers a été adopté
en 2011 et il est maintenant mis en œuvre ;
• Un soutien social pour la récupération des déchets avec le support de l’UNDP et de la Banque Mondiale ;
• Un programme de viabilité financière du programme de gestion des déchets solides avec le support de
KfW et de la Banque Mondiale.
Selon le rapport trimestriel du PNDM date d’ Avril 2013, la situation est résumée comme suit:
• Depuis le début du PNDM, près de 1,281 milliards de MAD ont été investis par l’État, en plus du
financement des partenaires, pour soutenir la création, la réhabilitation et l’exploitation des décharges
comme suit :
• 14 décharges ont été établies (Fez, Oujda, El Jadida, Essaouira, Berkane, Figuig, Rabat-Sale, Al Hoceima,
Agadir, Guelmim, Nador, Dakhla. Laayoune, Benslimane-Mohammedia) ;
• 4 décharges sont en progression: Ifrane-Azrou (complétée à 98%); Khouribga (complétée à 60%); Safi
(complétée à 98%); et Tata (complétée à 70%) ;
• 9 décharges sanitaires sont en procédure de développement (M’diq-Fnideq, Sefrou, Es-Smara, Tiznit,
Taza, Boujdour, Oued Laou Group, Sidi Ifni et Settat) ;
• 11 autres décharges devraient être développées dans le cadre du plan d’action de 2012 comprenant:
Berrechid, Ouezzane, El Hajeb, Sidi Kacem, Youssoufia-Chemaiya Group, Ouarzazate, Errachidia, Tan
Tan et Tanger ;
• 24 dépotoirs non contrôlés ont été assainis ;
• 84 dépotoirs non contrôlés sont planifiés à être assainis.
2.4. SURVEILLANCE
Dans le cadre du programme PNDM, l’Unité de Gestion du Programme (UGP) est responsable de la
surveillance du rendement régulière des services de gestion des déchets pour les municipalités qui ont
satisfait les conditions préalables pour le soutien de l’État dans le cadre du programme PNDM. L’UGP
effectue des visites sur le terrain et a la responsabilité de faire des rapports trimestriels et annuels
conformément aux plans annuels d’action du PNDM.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
En réponse, le PNDM fournit le cadre pour réformer le secteur des déchets solides municipaux (MSW).
Cependant, en 2012, le Département de l’Environnement a alloué 1,36 milliards de MAD et le Ministère de
l’Intérieur a alloué 1 milliard de MAD pour le PNDM.
Le PNDM reçoit également des fonds par le biais du soutien international. Dans le cadre du programme des
prêts à la politique de développement de la Banque Mondiale (DPL) (2009-2011). La Banque Internationale
pour la Reconstruction et le Développement (IBRD) a accordé deux prêts de 271,3 millions de $ US pendant
la durée du programme. Parmi d’autres bénéfices pour le secteur, le DPL a aidé à l’augmentation des
taxes sur les services municipaux, de 1.4 million MAD en 2008 à 2.6 millions en 2011, et a développé un
programme de finance carbone sous le CDM avec un potentiel de générer des revenus de 6 millions de
tonnes équivalents de CO2 d’ici 2020.
En 2013, le troisième prêt à la politique de développement du Secteur des Déchets Solides Municipaux
de US$130 millions a été accordé par la Banque Mondiale pour soutenir la continuation des réformes du
secteur, pour créer 70.000 emplois dans le recyclage des déchets, pour améliorer l’accès aux services
urbains de collecte et d’élimination, pour améliorer la responsabilité au moyen d’une surveillance
régulière et pour assurer la sécurité de l’environnement de la gestion des déchets.
• Les compagnies privées desservent les 74% de la population urbaine dans la collecte et le nettoyage des
déchets au niveau national ;
• 90 contrats au total ont été établis, évalués à 1,78 milliard de MAD ;
• Le tonnage collecté sous ces contrats est estimé à 4,3 millions de T par an, ce qui représente les 80%
de la collecte de déchets urbains ;
• Les coûts des gestions déléguées des services de collecte et de nettoyage des municipalités urbaines
ont augmenté passant de 807 millions MAD en 2007 à 1,78 milliard MAD jusqu’à la fin avril 2013 ;
• La durée des contrats est de 7 ans en général ;
• Le prix moyen du service de collecte est d’environ 411 MAD par T ;
• Le prix moyen du service de la décharge contrôlée est de 76 MAD par T.
Malgré cette politique, il y a des problèmes récurrents avec la gestion des déchets déléguée au secteur
privé. Certains des problèmes cités sont: des termes de référence mal rédigés; des termes de référence
non respectés; l’exigence de recruter l’enchérisseur le moins disant, ce qui peut compromettre la qualité
du service; les délais de paiement non respectés par la municipalité envers le contractant, ce qui peut
conduire à des problèmes de liquidité et à des grèves périodiques des services de collecte des déchets; la
municipalité presse le contractant à remplir des dispositions non spécifiées dans les termes de référence,
comme modifier le parcours de la collecte incluant des quartiers nouvellement construits, ou bien collecter
des débris de construction ou des déchets verts qui ne sont pas couverts par les obligations contractuelles;
le manque d’autorité de réglementation, qui limite le potentiel de recours, de médiation et d’arbitrage;
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
inefficacité de procédure avec le système des tribunaux, et absence de réunions de coordination régulières
entre l’administration publique et le contractant du service afin d’affronter les problèmes.
À cause de ces problèmes, certains contractants ont rompu leurs contrats et ont quitté le marché, par
exemple la filiale française Veolia à Rabat et la filiale espagnole Tecmed à Tétouan. Plus d’efforts sont
requis pour développer un modèle avantageux afin de déléguer des services de gestion des déchets au
Maroc de donner des incitations saines pour le prestataire des services et d’assurer la qualité nécessaire
du service pour les populations.
Le troisième prêt à la politique de développement (DPL) du secteur des déchets solides municipaux que la
Banque Mondiale a accordé en 2013 prévoit un nouvel outil de participation publique au Maroc : des fiches
d’appréciation des citoyens qui vont permettre au public de fournir ses remarques sur les services des
déchets solides de sa ville. Le prêt DPL vise également à augmenter la transparence au moyen de l’accès
du public à l’information sur la politique et la divulgation des contrats avec les compagnies privées.
En 2011 et 2012 la formation a été développée sur deux modules. D’abord, sur le plan directeur des déchets
solides, y compris, le cadre juridique, institutionnel et financier; la gestion du programme; le soutien à
l’étude pour établir un plan directeur des déchets solides provincial ou municipal; la sensibilisation des
intervenants sur l’importance de la collaboration des parties impliquées. Le second module de formation
a couvert la gestion intégrée des déchets solides, qui inclut le cadre juridique, institutionnel et financier;
la gestion du programme; des techniques d’optimisation de la collecte, du nettoyage et de la gestion
des déchets solides; les principes de base sur les différentes techniques de traitement, élimination et
récupération; le développement des décharges, les techniques de gestion et d’assainissement; et la
sensibilisation des intervenants sur l’importance de la collaboration avec toutes les parties impliquées.
12 ateliers au total de deux à trois jours chacun ont été tenus en 2011 et 2012 dans 11 villes (Casablanca,
Marrakech, Kenitra, Fès, Beni Mellal, Agadir, Errachidia, Nador, Oujda, Guelmim et El Jadida) pour les
cadres des autorités locales des 16 régions du Royaume. Ces 12 ateliers ont totalisé 33 jours de formation
et ont été suivis par 408 personnes dont 341 venaient des autorités locales, et 33 co-formateurs de la
Direction de l’Eau et de l’Assainissement (DEA).
Depuis que le programme a débuté en 2008, 1.453 personnes au total ont été formées. Des 40 milliards
MAD du budget pour le programme national des déchets ménagers et assimilés (PNDM), le 1,8 % est
alloué à la communication, à la sensibilisation et à la formation.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Une campagne de sensibilisation de collecte sélective pour le papier et le carton a été menée à Béni Mellal
en collaboration avec la Coopération Allemande (GIZ), l’Université Sultan Moulay Slimane, le programme
CIUDAD, la ville de Bamberg (Allemagne) et la compagnie de recyclage Fritsche, dans le but de promouvoir
le tri et le recyclage des déchets et d’aider la ville à établir une gestion intégrée des déchets respectueuse
de l’environnement.
21
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Un exemple réussi de cette initiative est la coopérative de collecteurs de déchets de Attawafouk qui a été
développé avec l’assistance de l’ONG international, CARE, et l’exploitant du site de décharge, Pizzorno.
Après que la phase initiale a commencé en 2007, des collecteurs de déchets du secteur informel travaillant
à la décharge désaffectée de Akreuch, ont été recrutés en juin 2011 et organisés en coopérative et ils
travaillent au nouveau centre de tri de Oum Azza près de Rabat, Maroc.
• Le secteur informel a été organisé en établissant une coopérative de collecte et de tri des déchets et en
fournissant un soutien technique et financier aux membres de la coopérative (formation, équipement
professionnel, vêtements de protection du personnel, circuits de vente, formalités administratives,
inscription au régime assurance-maladie de la sécurité sociale, etc.) ;
• Reconnaissance de la profession du trieur de déchets par le biais de la création d’une coopérative ;
• Établissement d’un potentiel de développement des vocations et carrières: dix membres (diplômés)
occupent actuellement des postes de gestion au sein de la structure de l’installation de tri ;
• Développement du profil des trieurs de déchets : 176 trieurs dont 22 femmes ;
• Le revenu d’un trieur de déchets est en moyenne de 110 MAD/ jour et le revenu minimum est de 100 MAD
/ jour ;
• Identification des intervenants dans le cycle de tri-récupération-recyclage des déchets ;
• Établissement du rôle des intermédiaires: achat / revente des matériaux tries et indemnisation ;
• Développement du profil des matériaux récupérés par les collecteurs de déchets ;
• Une formation rémunérée est fournie à chaque collecteur de déchets ;
• 150 familles ont conservé leur revenu tout en améliorant leurs conditions de travail et sont dans le
processus de transition du secteur informel vers le secteur formel ;
• Les leçons tirées du projet de la Coopérative de Attawafouk sont :
- Inclusion d’une disposition prévoyant un plan social pour inclure des collecteurs de déchets dans les
contrats Public/Privé des fournisseurs de services de déchets pour les décharges contrôlées.
- Les transitions du secteur informel vers le secteur formel doivent être systématiquement intégrées
dans la politique gouvernementale nationale et locale.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
• La loi sur le transport routier de biens dangereux (y compris des déchets dangereux).
- Décret No. 2-08-243 du 17 Mars 2010 instituant la commission des polychlorobiphényles (PCB) ;
- Décret No. 2-09-683 du 6 Juillet 2010 établissant les procédures pour le développement d’un plan
directeur régional de gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux,
les déchets ultimes, et les déchets agricoles et inertes et la procédure d’organisation de l’enquête
publique afférente à ce plan ;
- Décret 2-209-284 du 8 décembre 2009 sur les procédures administratives et les prescriptions
techniques pour les décharges contrôlées (y compris les décharges des déchets industriels et
dangereux) ;
- Décret No. 2-09-85 sur la collecte, le transport et le traitement de certaines huiles usées ;
- Décret No. 2-07-253 du 18 Juillet 2008 sur la classification des déchets et fixant la liste des déchets
dangereux.
• Renforcement du cadre juridique en adoptant les textes cités ci-dessus, dans la section 3.1 CADRE
JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL. L’application des textes adoptés et le développement de textes
23
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
additionnels pour remplir les lacunes juridiques représentent une des priorités de la charte nationale
de l’environnement ;
• Développement du Plan Directeur National de Gestion des Déchets Dangereux (PDNGDD).
L’objectif du PDNGDD est de construire des installations et de fournir l’équipement pour l’élimination
des déchets dangereux, et développer un système approprié de gestion intégrée des déchets dangereux
au Maroc avec un contrôle et une surveillance adéquate en accord avec les standards internationaux
sur l’environnement et la législation en vigueur au Maroc. Ce système devrait inclure les composantes
suivantes:
• Collecte, recyclage, transfert, et traitement des déchets dangereux dans les régions économiques
principales du Maroc ;
• Récupération des déchets dangereux recyclables ;
• Production de carburants de substitution ;
• Incinération de certains types de déchets dangereux et industriels.
Ce système devrait assurer et réussir un taux de collecte, de traitement et d’élimination des déchets
industriels dangereux comme suit:
3.3. FINANCEMENT
D’après la Loi 28-00 sur les déchets, les producteurs sont responsables pour la collecte des déchets
et leur traitement. Au Maroc les opérateurs privés fournissent les services au secteur industriel à des
prix varies qui dépendent de la quantité et du type de déchet, ainsi que du type de traitement ou de
service. Ces prix ont une gamme allant de 600 MAD par T pour la mise en décharge, 400 MAD par T
pour une solidification avant la mise en décharge, 900 MAD par T pour un traitement physico-chimique
inorganique dans une installation locale, 800 MAD par T pour un traitement physico-chimique organique
dans une installation locale, 2.600 MAD par T pour un traitement physico-chimique dans une installation
centrale, et 800 MAD par T pour stocker les déchets dangereux.
Parmi les outils de financement introduits par le Maroc pour aider les industries à mettre en œuvre des
systèmes et des technologies propres, il y a le Fonds Industriel pour la Dépollution (FODEP), qui a été mis
en place en coopération avec KfW et d’autres partenaires Marocains.
24
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
KFW pour réduire les coûts de traitement et pour encourager les fabricants à apporter leurs déchets
au centre. Il sera établi un régime tarifaire avec des incitations économiques afin de minimiser l’impact
financier du traitement.
En absence d’une infrastructure appropriée de collecte, de traitement et d’élimination, presque tous les
déchets dangereux produits par le secteur industriel sont déposés dans des décharges non contrôlées,
des décharges municipales, sur des terres environnantes, dans des carrières abandonnées, ou le long
des rivières, sans aucun traitement ni contrôle. Ce processus est souvent sous-traité par des opérateurs
informels, qui trient les déchets ayant une valeur marchande et jettent le reste des produits considérés
dangereux. De ce système informel résultent de sérieuses conséquences pour la santé publique,
l’environnement et les futures activités socio-économiques du pays.
Le GIZ a collaboré sur un projet en partenariat avec les compagnies Les Cimentiers de l’Atlas (CIMAT),
Thyssen Krupp Polysius et AG (Allemagne) afin de convertir des déchets en énergie dans l’industrie du
ciment marocaine. Le projet se déroulera de 2013 – 2015. Son objectif est la protection de l’environnement
et des ressources par traitement et co-traitement de carburants alternatifs de qualité assurée pour
l’industrie du ciment provenant de déchets solides commerciaux, industriels et municipaux.
25
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
son degré de dangerosité. Par ailleurs, ces pratiques sont basées sur des actions simples, pas onéreuses
et efficaces pour gérer et réduire la pollution. Par exemple:
Une procédure de gestion des déchets devrait être conduite parallèlement à ces bonnes pratiques. Selon
la méthodologie, une identification, une évaluation et une gestion systématique des déchets devrait être
conduite. Cela requiert la mise en œuvre de procédés et de procédures que le personnel et la gestion
reconnaissent et adoptent comme faisant partie de leurs objectifs. Cette approche devrait faire partie du
plan de gestion des déchets basé sur :
• La prévention ;
• L’établissement d’une vérification complète des matériaux du procédé de production ;
• L’identification des rejets et des pertes ;
• L’identification des déchets ;
• L’identification géographique des aires de production ;
• L’évaluation des flux de déchets ;
• La documentation et la surveillance ;
• L’identification du flux de réemploi et de recyclage ;
• L’élaboration d’un plan de gestion de déchets interne comprenant la collecte et le tri sélectif ;
Les bonnes pratiques de la gestion des déchets peuvent réduire jusqu’à 20-25% des problèmes relatifs
à la gestion des déchets pour un retour sur investissement presque immédiat.
26
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
• Loi 28-00 sur la gestion et l’élimination des déchets, Section V sur les déchets médicaux et
pharmaceutiques ;
• Décret No. 2-09-139 du 21 Mai 2009 relatif à la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques ;
• Loi n° 30-05 sur les transports routiers de marchandises dangereuses (y compris des déchets médicaux) ;
• Décret No. 2-09-538 daté du 22 mars 2010 établissant les procédures pour le développement du plan
directeur national pour la gestion des déchets dangereux (comprenant les déchets médicaux) ;
• Décret No. 2-09-683 du 6 Juillet 2010 fixant les modalités d’élaboration du plan directeur régional de
gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux, des déchets ultimes,
agricoles et inertes et la procédure d’organisation de l’enquête publique afférente à ce plan.
La loi No. 28-00 sur la gestion et l’élimination des déchets, Titre V sur les déchets médicaux et
pharmaceutiques, exige que :
• «.... Les déchets médicaux et pharmaceutiques doivent faire l’objet d’une gestion spécifique visant à
éviter tout atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement. (Article 38, Paragraphe 1) ;
• «... Le rejet, le stockage, le traitement, l’élimination ou l’incinération des déchets médicaux et
pharmaceutiques sont interdits en dehors des endroits désignés par les plans directeurs régionaux
prévus à l’article 10 « (Article 39) ;
• «... La collecte et le transport des déchets pharmaceutiques et médicaux sont soumis à une autorisation
de l’administration ... « L’octroi de cette autorisation est sujet aux conditions spécifiées dans l’Article 30.
La loi 28-00, Section V fournit la base juridique au Décret 2-09-139. Le Décret 2-09-139 définit les déchets
médicaux et pharmaceutiques, fait la distinction entre déchets médicaux et pharmaceutiques, et les
classifie en quatre catégories, selon leur nature et leurs caractéristiques. Le Catalogue Marocain des
Déchets définit également les déchets médicaux et pharmaceutiques dangereux.
Concernant le cadre institutionnel, la Loi sur les Déchets stipule que les producteurs de déchets médicaux
dangereux sont responsables pour le traitement de leurs déchets et l’État va élaborer le plan directeur
national sur les déchets dangereux et les régions vont préparer des plans régionaux pour la gestion des
déchets pours la gestion des déchets médicaux non dangereux.
Le Ministère de la Santé est responsable du système de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques.
Le Ministère de la Santé et les autorités sous sa tutelle fournissent les autorisations nécessaires à toutes
les opérations de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques. Le Ministère de l’Environnement et
le Ministère de l’Équipement et des Transports ont des capacités de suivi.
27
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Le Maroc, reconnaissant de la menace à l’environnement par la mauvaise gestion des déchets médicaux,
a entrepris une série d’actions stratégiques pour réformer le secteur de la gestion des déchets médicaux:
• Renforcement du cadre juridique en adoptant les textes cités ci-dessus. La promulgation des textes
adoptés et le développement d’autres afin de remplir les lacunes juridiques représentent une des
priorités de la charte nationale de l’environnement ;
• Développement du Plan Directeur National de gestion des Déchets Dangereux (PDNGDD), qui comprend
les déchets médicaux dangereux. Ce plan :
- Évaluera la qualité et la quantité des déchets médicaux produits au Maroc et leur impact sur
l’environnement ;
- Définira les lacunes juridiques, financières, techniques et les lacunes d’organisation du secteur ;
- Développera le concept de gestion des déchets médicaux, base sur la participation du secteur privé ;
- Encouragera et fera participer des compagnies privées dans la gestion des déchets médicaux.
Étant donné le flux des déchets estimé à 21.000 T par an, les capacités techniques du processus actuel
d’élimination sont suffisantes pour traiter tous les déchets médicaux et pharmaceutiques. Toutefois, des
mesures doivent être prises pour améliorer la collecte, le tri et le transport :
• Le tri des déchets devrait être organisé et normalisé dans les hôpitaux ;
• La collecte et le transport doivent être fournis par des compagnies privées conformément aux standards
de l’hygiène et de sécurité appropriés par référence aux futurs Décrets sur le transport des matériaux
dangereux, et la Loi n°28-00 et le décret sur la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques, qui
spécifient clairement les conditions, les mesures et les obligations qui doivent être respectées par toute
organisation effectuant la collecte et le transport des déchets médicaux et pharmaceutiques ;
• Le traitement devra être fait conformément aux standards Européens.
4.3. FINANCEMENT
Par la loi 28-00, les producteurs des déchets sont responsables pour la collecte et le traitement des
déchets médicaux. Des opérateurs privés fournissent des services aux hôpitaux et cliniques à des prix
variés selon la quantité et le type de déchets. Ces prix varient entre 7 et 11 MAD / Kg. Les coûts de trans-
port sont compris entre 0,75 et 2 MAD /kg.
Les hôpitaux publiques ont un poste budgétaire dans leur budget annuel pour la collecte et le traitement
des déchets.
Il existe au Maroc des systèmes de traitement non standardisés. Chaque hôpital opte pour sa propre solu-
tion, plus particulièrement:
28
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Au cours de la dernière décennie, le Ministère de la Santé a fourni, avec le soutien de l’OMS, un total de 20
hôpitaux en unités d’élimination et de stérilisation des déchets qui sont situés dans les villes de Tétouan,
Kenitra, Fès, Laayoune, Taza, Séfrou, Nador, Meknès, Berkane, Khémisset, Agadir, Safi, Béni Mellal, Tan-
ger, Bouarfa, Al Hoceima, Essaouira, Settat, Tan Tan et Casablanca.
Malgré la législation en vigueur, en l’absence d’une infrastructure d’élimination appropriée, la plupart des
hôpitaux et des centres médicaux ont tendance à éliminer leurs déchets dangereux de façon incontrôlée,
comme par exemple dans des décharges municipales, ou sur place, ou bien dans des lieux environnants,
mais aussi dans des carrières abandonnées, le long de rivières ou dans des décharges non contrôlées.
Cette méthode de déplacement de stocks de déchets dangereux pose une menace sérieuse pour la santé
de la population marocaine.
Le cadre juridique a été renforcé le 21 mai 2009 par l’adoption du Décret No. 2-09-139 sur la gestion
des déchets médicaux et pharmaceutiques qui établit les règles pour le tri, l’emballage, la collecte, le
stockage, le transport et l’élimination des déchets médicaux. Le Ministère de la Santé a établi un modèle
standard pour les appels d’offres et une liste des charges typiques sur les conditions de collecte et de
transport des déchets médicaux et pharmaceutiques par des compagnies privées. Le permis de trans-
porter les déchets est accordé par le Ministère de la Santé après consultation d’un Comité composé des
représentants des directions concernées.
Le système de traitement utilisé par les opérateurs est le broyeur et la stérilisation des déchets médi-
caux. L’autorisation pour la collecte et l’élimination des déchets médicaux est accordée par le Ministère
de la Santé sur les conseils d’un comité compose par les représentants des Ministères de l’Environne-
ment, des Transports et de la Santé en accord avec les spécifications définies par la Loi 28-00 sur les
Déchets.
Le secteur des déchets médicaux a attire des investisseurs étrangers au Maroc. Cela est dû aux incita-
tions publiques pour le secteur privé, comprenant :
29
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
La production de déchets médicaux des autres installations de la région est estimée à 180 T, ainsi le total
de la région de Haouz est de 400 T. Toutefois, le secteur est éparpillé, et souvent des centres de santé,
des cabinets médicaux, des cliniques, des cabinets dentaires ne sont pas couverts par les statistiques de
la collecte des et de l’élimination des déchets.
Le CHU de Marrakech élimine ses déchets d’hôpital par le biais de sous-traitants privés. Vers le milieu
de 2012, le CHU de Marrakech a commencé un système de tri sélectif qui a considérablement amélioré
la quantité des déchets médicaux et pharmaceutiques qui vont dans les décharges municipales:
Tableau 2: QUANTITE DES DECHETS MEDICAUX ET PHARMACEUTIQUES QUI VONT DANS LES
DECHARGES MUNICIPALES
2012
Différence %
Avant tri Après tri
L’analyse SWOT (FFOM forces faiblesses opportunités menaces) évalue les faiblesses suivantes:
• Une rotation fréquente de stagiaires et du personnel de soutien responsable pour le tri des déchets ;
• Rupture de stock de l’équipement d’emballage ;
• Retard dans la collecte des déchets (>72 heures) ;
• Les déchets liquides ne sont pas collectés et n’ont pas de traitement spécifique ;
• Manque de dépotoirs de déchets à des points intermédiaires dans l’hôpital ;
• La traçabilité de la gestion des déchets est insuffisante ;
• Méconnaissance des déchets cytotoxiques et pharmaceutiques ;
• Les déchets médicaux et pharmaceutiques sont souvent déposés et collectés dans des sacs pleins sans
protection d’un conteneur rigide ou d’un bac.
CHU Mohammed VI – Marrakech: Règles pour une gestion responsable des déchets
• Suivre les lignes directrices de séparation et de tri ;
• Faire attention à l’emballage et à l’étiquetage ;
• Observer le temps et les conditions de stockage ;
• Le personnel est informé et formé ;
• Mesure des quantités produites par type de déchet ;
• Recours à tous les services externes ;
• Développer des partenariats ;
• Connaissance de la destination finale de tout type de déchet ;
30
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
31
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
naux pour les déchets industriels, les déchets médicaux et pharmaceutiques non dangereux, les déchets
ultimes, les déchets agricoles et inertes, ainsi que des plans directeurs préfectoraux et provinciaux de
Gestion des déchets ménagers et similaires.
Les trois domaines en question ont chacun une composante relative à la communication / sensibilisation
qui sera probablement combinée dans un programme national unique. Cependant, dans le Plan National
actuel, seul le Plan National de Gestion des Déchets Dangereux est pris en considération.
Les standards de qualité nationaux pour les produits de recyclage des déchets verts et agricoles (par
exemple compostage, produits recyclés, engrais, pesticides, etc.) doivent être établis.
5.3. FINANCEMENT
Le financement dans ce secteur va certainement devenir possible une fois que le cadre juridique et
réglementaire sera développé davantage afin d’encourager les investissements privés. Les normes et
les standards doivent aussi être mis en place à un niveau national, harmonisés avec les spécifications
internationales pour les sous-produits des déchets verts et agricoles, en vue d’assurer la protection de
l’environnement, du travailleur et du consommateur à travers la chaîne de valeur et d’être capable éven-
tuellement d’accéder aux marchés d’exportation pour les sous-produits potentiels.
Financement prévu pour développer les capacités techniques du secteur vient du projet MOROCOMP
financé par le programme Life de l’UE.
Les données disponibles pour 2000, publiées sur le site Internet du Ministère de l’Environnement par la
Direction de l’Environnement estiment les déchets industriels non dangereux du secteur agroalimentaire
à 531.830 T, équivalents à 55% de la production totale du secteur des déchets industriels non dangereux.
En 2000, les déchets industriels dangereux du secteur agroalimentaire étaient estimés à 9.630 T, équiva-
lents à un total de 8% des déchets industriels dangereux.
En 2000, 23% du volume total des déchets industriels réutilisés dans le processus de fabrication ou
vendus à des tierces parties pour être réutilisés ou recyclés (bagasse des sucreries, grignon venant des
moulins d’huile d’olive traditionnels, rebut de laine, de caoutchouc, de bois, de quelques métaux, etc.)
Une partie des déchets industriels du secteur de l’agroalimentaire est traitée et incinérée dans des ci-
menteries en utilisant des techniques d’énergie à partir des déchets.
33
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Par exemple, une nouvelle initiative de la compagnie Suisse non lucrative, Éléphant Vert, devrait entrer
en service à Meknès à la fin 2013 ou au début de 2014 pour fabriquer des pesticides organiques et des
engrais organiques. Éléphant Vert collectera des déchets organiques localement pour les utiliser comme
matières premières en vue de produire 60.000 T de produit par an selon les estimations.
Les projets pilotes de compostage des déchets verts dans différentes municipalités au Maroc n’ont pas
encore réussi malheureusement. Ces unités ont vite rencontré des difficultés opérationnelles, et le pro-
blème fondamental de l’adaptation des techniques de compostage aux conditions spécifiques du Maroc.
L’utilisation très limitée du compostage au Maroc et l’échec de l’unité principale du compostage peuvent
être expliquées par différents facteurs, comprenant :
Eco Compost Maroc cite également les principaux problèmes, une compagnie qui s’emploie à établir une
entreprise commune dans la région de Rabat-Salé près de la décharge municipale d’Oum Azza qui est
actuellement exploitée par le groupe Pizzorno:
• Le type des machines importées d’Europe qui devraient être adaptées aux conditions et contraintes
locales ;
• Le manque de sensibilisation des ménages et des fermiers qui sont les fournisseurs principaux de
matières premières en déchets verts et agricoles, et le client final qui achètera le produit final (par
exemple engrais organique, composte etc.).
Le secteur des déchets verts et agricoles se développera sur la base de Plans Régionaux individuels de
déchets qui vont être établis par la Loi 28-00 sur les déchets.
34
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
6. DECHETS D’EMBaLLaGES
Une solution à moyen et long terme devrait être développée pour le traitement et l’élimination des
déchets dangereux, y compris les déchets d’emballage, à un niveau national.
6.3. FINANCEMENT
Le Maroc continue d’explorer de nouvelles sources de revenus et des mécanismes pour générer des
revenus additionnels et de financer le secteur du recyclage des plastiques, telles que l’introduction
d’écotaxes sur les déchets d’emballage, qui seront adoptées en janvier 2014. Une fois que les Décrets
d’application des écotaxes seront mis en place, une taxe totale de 1,5% sera imposée à la vente,
l’importation et les produits finals en plastique. L’écotaxe sur le plastique est prévue de générer 240
millions MAD annuellement, qui seront alloués au Fonds National pour la protection et l’amélioration de
l’Environnement (FNE).
En raison de l’absence de données sur les déchets d’emballage et du secteur de recyclage non structuré,
il est plausible que la majeure partie des emballages des déchets municipaux solides qui sont collectés
dans les zones urbaines pour être déposés dans des décharges municipales sans tri ou traitement
préalable. Le cas d’exception serait les emballages en verre, en raison d’une demande locale du secteur
privé pour cette matière première, comme on verra ci-après dans la section 6.5 Participation du secteur
privé.
35
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
72% du volume total des déchets industriels est stocké dans des usines ou des installations industriels
sur place ou près du site, et 5% sont déposés dans des décharges contrôlées ou non contrôlées. Une
portion considérable de ces déchets industriels est composée d’emballages contaminés.
120.000 T de matières premières sont utilises annuellement dans la fabrication de sacs en plastique.
Entre janvier 2011 et octobre 2012, seulement 1.485 T ont été récupérés faisant partie des accords sur
l’incinération d’énergie à partir des déchets entre les cimenteries et le Ministère de l’Environnement.
Cela constitue une quantité insuffisante pour encourager les investissements dans ce secteur. La collecte
et l’incinération de sacs en plastique coûte à peu près 20.000 MAD par T, ce qui est plus élevé que la
production de résine vierge, qui coûte actuellement à peu près 12.000 MAD / T. L’incinération de sacs en
plastique n’est donc pas actuellement une solution d’élimination réaliste.
SEVAM, une industrie de verre opérant au Maroc, est le plus grand producteur local de verre creux
d’emballage, avec 76% de la part du marché du secteur. La SEVAM achète le verre récupéré par 300
grossistes environ. Les grossistes sont en aval de la chaîne de valeur qui commence par les ramasseurs
de déchets dans la rue qui récupèrent les emballages de verre dans les poubelles des rues et les
décharges. Ces ramasseurs de la rue vendent à des semi-grossistes qui rassemblent et regroupent le
verre récupéré, et le vendent aux grossistes qui nettoient, trient et séparent les verres blancs des verres
colorés. Les verres colorés sont revendus au secteur artisanal.
Les chefs de file de l’Industrie comme SEVAM ont déployé des efforts par le biais de la CGEM (Confédération
Générale des Entreprises Marocaines) afin de faire pression aux autorités locales pour trouver une solution
via des contrats délégués de gestion des déchets afin de prévoir un système pour le tri à la source ou au
moment de la collecte. Avec un système de tri efficace en place les producteurs industriels, qui utilisent
des flux de déchets dans leur fabrication, peuvent être sûrs de la qualité adéquate et satisfaisante des
matières premières recyclées comme les déchets d’emballage de verre recyclé.
L’installation nationale planifiée pour les déchets dangereux, CNEDS, ne prévoit pas d’accepter des déchets
d’emballage. Ainsi, la collecte, le traitement et l’élimination des déchets d’emballage contaminés restera
dans le domaine du secteur privé, y compris l’incinération pour la valorisation énergétique des déchets
par les cimenteries. Cependant, les conditions juridiques devront être développées et mises en œuvre
pour le secteur du recyclage et du traitement des déchets dangereux afin de se conformer aux normes
suffisantes de l’environnement, de la santé, ainsi qu’aux normes techniques et organisationnelles.
36
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
2. Sensibilisation des citoyens et du secteur sur les questions liées aux déchets d’emballage ;
3. Vérification des déchets afin d’identifier les flux des déchets dans une entreprise ;
4. Prévention et réduction des déchets en achetant en vrac, investissement dans des articles réutilisables
et recyclables, optimisation de l’emballage, évaluation du cycle de vie de l’emballage, etc. ;
5. Tri et étiquetage approprié en utilisant des symboles internationaux pour indiquer les substances de la
contamination (radioactive, risque biologique, risque chimique) ;
6. Élimination par une compagnie spécialisée dans le transport et traitement de types de déchets
spécifiques.
37
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
7. DECHETS DE CONSTRUCTION
ET DE DEMOLITION
• “Déchet inerte signifie tout déchet qui ne produit aucune réaction physique ou chimique comme les
déchets des carrières, des mines, de la démolition, de la construction ou de la rénovation et qui n’est
pas constitué ou contaminé par des substances dangereuses ou d’autres éléments générateurs de
pollution” ;
• Loi 28-00 Titre III: Gestion des déchets inertes, des déchets résiduels, des déchets agricoles et des
déchets industriels non dangereux:
- Article 27: en cas d’absence de techniques appropriées pour le traitement et l’élimination des déchets
inertes, ils peuvent être utilisés pour remplir des carrières. Ils peuvent aussi être utilisés pour
améliorer, traiter ou éliminer d’autres catégories de déchets, à l’exception des déchets dangereux ;
• Les déchets inertes et les déchets dangereux de construction et de démolition sont définis et détaillés
davantage dans l’Annexe I, Code 17 du Décret No. 2-07-253 du 18 juillet 2008 portant classification des
déchets et fixant la liste des déchets dangereux.
Selon le modèle de contrat d’entente entre les communes et les exploitants des décharges, les déchets
inertes (matériaux de démolition, d’excavation, etc.) reçus par la décharge doivent être déposés
séparément à un autre emplacement que celui des bacs à mettre en décharge. L’exploitant utilisera
ultérieurement ces débris pour couvrir les déchets ou pour le développement de routes d’accès tertiaires,
s’ils sont de nature appropriée.
7.3. FINANCEMENT
À Rabat, qui est la seule municipalité ayant établi un contrat séparé de déchets de construction, de
démolition et de déchets verts, le financement est entièrement assuré par la commune. Par exemple,
le contrat de 7 ans entre la Commune de Rabat et la compagnie Sita El Beda pour ces services s’élève à
142.800.000 MAD, ce qui équivaut à 20.000.000 MAD par an, c.à.d. un coût de 171 MAD par tonne.
38
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
et de démolition ont été produits à Casablanca en 2005. Cependant, un article intitulé Enquête : Ces
Chantiers qui Polluent de Soufiane Chakkouche publié par Tel Quel en juin 2013 estime ce flux de déchets
à 7 millions T par an. Le même article donne un aperçu de la gestion du flux des déchets de construction
et de démolition qui soulève des inquiétudes:
Ce type de déchets est classifié comme étant de Classe 2 (inerte) ou de Classe 3 (dangereux), et il y a une
pénurie nationale en installations d’élimination de Classe 2 et de Classe 3. La majeure partie du flux des
déchets est éliminée au moyen de déversements illégaux dans des zones non contrôlées, ce qui implique
également que le producteur des déchets couvre seulement le coût du transport.
Démanteler toute ou une partie d’une structure, plutôt que démolir un bâtiment avec réutilisation comme
objectif premier. Le démantèlement permet aux éléments du bâtiment d’être attentivement démontés
afin d’être réutilisés ou recyclés au lieu de les démolir et les mettre en décharge. Cette approche est
souvent plus rentable que l’élimination.
Certains matériaux de construction et de démolitions non dangereux qui peuvent être réutilisés ou
recyclés sont:
39
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
8. DECHETS DE PNEUMaTIQUES
En 2012, la société de conseils Impact Plus a été chargée par la Direction de l’Environnement de mener
une étude de faisabilité concernant l’industrie des pneumatiques. Les résultats de cette étude ne sont
pas encore disponibles.
8.3. Financement
Parallèlement à cette étude commanditée, le Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de
l’Environnement étudie les opérations de plusieurs réseaux Européens. En mai 2012 le Ministère a
organisé une délégation du gouvernement et du secteur privé (à savoir des représentants du secteur
de l’Industrie Marocaine du ciment) pour visiter le secteur Français et examiner le modèle économique,
financier, et commercial (collecte des pneus, organisation physique des flux, préparation et broyage,
traçabilité, incinération, etc.).
Toutefois, il n’y a pas actuellement de système structuré en place pour la collecte des déchets de pneus,
et la récupération requiert une surveillance stricte. À ce jour, les pneus usés servent en premier lieu
comme matières premières pour produire des biens manufacturés (chaussures, seaux et conteneurs,
etc.) ou comme combustible fournissant de la vapeur pour des fours de poterie qui ne sont pas équipés
de filtres pour les émissions atmosphériques.
40
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
de coke de pétrole entre 1,200 et 1,500 MAD par T pour l’utiliser comme combustible pour les hauts
fourneaux.
La gestion du cycle de vie est une autre approche selon laquelle les fabricants de pneus ont la responsabilité
pour leurs pneus depuis leur production jusqu’à la récupération et l’élimination.
Cependant, ces types d’approche pourraient être impraticables au Maroc à cause de la prévalence du
secteur informel et par conséquent il serait difficile de déterminer la traçabilité. Dans certains pays,
comme en France et en Allemagne, les pneus usés sont utilisés comme matériaux-composites dans la
production de nouveaux pneumatiques.
41
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
• Décret No. 2-09-85 du 6 Septembre 2011 sur relatif à la collecte, au transport et au traitement. de
certaines huiles usagées ;
• Un système de gestion raisonnable des déchets dangereux exige le respect des standards internationaux
relatifs aux fours rotatifs et à leurs émissions. Le cadre légal spécifique est composé du Décret 02-
12-172 fixant les prescriptions techniques relatives à l’élimination et aux procédés de valorisation des
déchets par incinération et de l’accord entre les fabricants de ciment et le Gouvernement concernant le
retraitement et l’élimination des déchets dans les fours à ciment.
9.3. FINANCEMENT
Le projet CNEDS représente un investissement d’environ 240 millions MAD. Dans son modèle approuvé,
le projet CNEDS inclut une installation de traitement pour les eaux usées contenant des lubrifiants et
des carburants.
Selon le rapport du Plan National des Déchets Dangereux de juin 2013, la façon de traiter ce flux de
déchets devrait s’améliorer puisque le Décret No. 2-09-85 du 6 Septembre 2011 relatif à la collecte, au
transport et au traitement. de certaines huiles usagées est en vigueur à présent. La quantité collectée
actuellement reste encore petite, environ 5.000 T par an. Le taux de collecte sera considérablement
amélioré une fois que les cimenteries paieront dûment pour ce carburant alternatif.
Un projet d’accord de partenariat pour la création d’une installation de collecte, recyclage et élimination
des huiles usées est prévu entre le Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement
(MEMEE), l’Association Professionnelle du Ciment (APC) et le Groupement des Pétroliers Marocains
(GPM) pour créer une voie pour améliorer la collecte et le recyclage des déchets de carburants et pour
prévenir l’utilisation et l’élimination des déchets dangereux.
42
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Comme le secteur informel gère actuellement la majeure partie de la collecte et de l’élimination des
déchets, les huiles usées servent de carburants pour les bains publiques et les fours communaux, et
sont illégalement déversés dans la nature. Bien que la loi classifie ces matériaux de dangereux, dans
la pratique ce n’est pas le cas. Plusieurs efforts ont été faits en termes de législation pour le transport
des matériaux dangereux, mais selon les rapports, le secteur est dans un chaos total parce qu’il n’y a
pas de réglementations spécifiques. On estime que plus de 80% de l’activité de tri, collecte et transport
de ces matériaux est assurée par des structures non autorisées. Cela mène également à un manque de
traçabilité pour les déchets traités par le secteur informel.
Deux types d’opérateurs approuvés peuvent gérer l’élimination: les fabricants de ciment et les stations-
service autorisées. Au Maroc, il n’y a pas de statistiques sur la récupération de ces carburants par
l’intermédiaire des stations-service qui traitent de préférence avec le secteur informel pour des raisons
de coût.
Environ 55.000 T par an de déchets dangereux sont recyclés. Cela comprend certains déchets de
carburants et des déchets d’emballage contaminés (papier, plastique et ferraille). Ce service est
actuellement assuré par le secteur privé informel. Le projet d’installation nationale pour le traitement
des déchets dangereux du CNEDS ne prévoit pas de construire ses propres installations de recyclage des
déchets dangereux. Comme telle, cette activité restera dans le secteur privé. Cependant, les conditions
légales doivent être créées et appliquées pour le secteur du recyclage pour répondre aux normes établies
pour l’environnement, la santé et les techniques organisationnelles.
La bonne gestion environnementale des déchets municipaux devrait établir un système de collecte séparé
pour les petites quantités de déchets ménagers dangereux. Cela permet la collecte et le traitement ou la
mise en décharge durable des déchets ménagers sans la menace des matériaux dangereux (réduction
de la toxicité des lixiviats des décharges, etc.).
43
RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Les déchets des carburants et des lubrifiants peuvent être hautement toxiques, et une menace pour la
santé environnementale et les réserves d’eau si la récupération, le traitement et l’élimination sont mal
gérés. Ce flux de déchets peut devenir également une ressource d’énergie précieuse puisqu’ils peuvent
être recyclés, re-raffinés et réutilisés. Les pays Européens sont les leaders mondiaux dans l’approche de
reduction-réutilisation-recyclage des déchets de carburants et de lubrifiants. Il serait intéressant pour
le Maroc de mener une étude de base pour identifier les meilleures pratiques et les lignes directrices
à suivre dans ce but pour le Royaume et ses municipalités, y compris les mécanismes de financement.
Il serait important d’inclure des communautés rurales et agricoles dans cette étude, parce qu’elles
génèrent énormément de déchets de ce flux et aussi en vue d’assurer leur accès éventuel aux centres
de recyclage.
Comme pour les autres flux de déchets, la clé du succès sera dans la définition et la réglementation
du marché du recyclage des déchets de carburants et de lubrifiants afin d’assurer la protection
environnementale et la croissance économique avec les opportunités d’accroissement de la valeur
ajoutée.
Des mélanges eau-hydrocarbures sont typiquement produits dans les stations-service et les ports.
Les déchets à base d’hydrocarbures devraient être traités dans des installations décentralisées
de déshuilage. Les aires portuaires et les grandes villes sont donc des endroits appropriés pour ces
installations décentralisées. Quand l’huile et l’eau sont séparés dans des installations décentralisées
(TPCo-Local), les eaux usées qui résultent peuvent être rejetées dans le réseau d’égouttage du système
municipal de traitement des eaux usées, et les résidus d’huile peuvent être incinérés dans un système
de valorisation énergétique des déchets.
Selon le rapport de juin 2013 du Plan National des Déchets Dangereux, le gouvernement Marocain devrait
assurer ce qui suit concernant l’incinération et l’industrie du ciment :
• Application contrôlée du Décret sur la co-incinération avec les standards stricts du Décret 2-12-172 ;
• Rapport détaillé des compagnies de recyclage des déchets de carburants et amélioration de la protection
de l’environnement et de leurs performances en matière de sécurité ;
• Contrôles détaillés des prix (pour le secteur industriel et les éliminateurs/incinérateurs de déchets).
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Le système juridique Marocain comprend une série de lois s’appliquant à la gestion des déchets, qui
pourraient donc concerner la gestion des déchets électriques et électroniques :
Les Déchets de l’Équipement Électrique et Électronique, appelés aussi E-déchets, n’ont pas actuellement
de législation spécifique au Maroc. Toutefois, la loi 28-00 sur la gestion et l’élimination des déchets permet
l’élaboration de décrets d’application pour des types spécifiques de déchets, tels que les E-déchets.
Le secteur des technologies d’information et de communication (TIC) entre dans le cadre de e-Maroc,
une stratégie globale développée par le gouvernement en partenariat avec des intervenants publiques et
privés représentés dans le comité stratégique des technologies d’information et de communication. Cette
stratégie a pour but de promouvoir le secteur TIC Marocain aussi bien au niveau national qu’au niveau
international, et d’améliorer les structures et les réglementations du secteur à l’aide de programmes et
d’actions institutionnels. Une équipe de stratégie pour les E-déchets a été formée sous la direction de
ce comité.
Les secteurs publiques et privés ont développé des stratégies pour développer le secteur ITC, dans
le cadre de la stratégie appelée e-Maroc. Cependant, la gestion durable des E-déchets n’a pas été
spécifiquement traitée. Toutefois, les deux secteurs sont concernés par les initiatives pour la protection
environnementale par exemple les initiatives du gouvernement pour le Développement Industriel Durable,
la Plan National de Gestion des Déchets Dangereux, et la Charte de Responsabilité Sociale du CGEM,
qui est une initiative du secteur privé. Pour mettre en œuvre ces initiatives, les conventions et stratégies
existantes doivent être modifies pour prendre en compte la gestion des E-déchets.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
10.3. FINANCEMENT
• Le Fonds pour le Contrôle de la Pollution Industrielle (FODEP) participe au financement des projets de
contrôle de la pollution au moyen de subventions et en combinaison avec des prêts accordés par des
banques et avec un autofinancement du secteur privé ;
• L’ANPME, a pour objectif de développer et mettre en œuvre des programmes de conseil et de soutien
axés sur la création, la promotion et la modernisation des entreprises avec l’assistance financière de
SME;
• Le Réseau de Dissémination Technologique (RDT), a pour objectif d’aider SME avec l’évaluation des
besoins pour les projets d’innovation ou le développement technologique ;
• Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social ;
• L’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), qui incorpore les questions sociales dans
les priorités de développement et les priorités économiques nationales.
Les 10% restants du recyclage et du traitement des E-déchets sont réalisés par le secteur privé et la
société civile et il en sera question dans la section suivante.
Concernant l’élimination, l’usine de traitement des déchets dangereux planifiée par le CNEDS serait une
solution convenable pour l’élimination des composants des E-déchets qui ne peuvent pas être réutilisés,
en particulier du verre riche en plomb, des plastiques contenant des retardateurs de flamme, et autres
déchets toxiques. Comme il y aura une charge pour les services de cette usine, la question de la rentabilité
devra être abordée puisque ces coûts sont actuellement acquittés par la société et l’environnement.
Les cimenteries qui offrent des services spécialisés pour l’incinération des déchets n’acceptent pas
les E-déchets comme ils contiennent des métaux lourds dépassant les limites acceptables et que les
plastiques contiennent des retardateurs de flamme toxiques.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Les compagnies principales participant au secteur formel de recyclage et/ou traitement sont :
• ECODECHET achète, répare, démonte des unités non réparables, et récupère les composants. Les
E-déchets qui ne peuvent pas être réutilisés sont stockés jusqu’à trouver une solution ;
• ECOTECHNO a développé un procédé pour recycler et réutilise des déchets d’équipement électronique
et électrique ;
• VALDEM (une société filiale de SOVAMEP, France) recycle et exporte de la ferraille en Europe et en Asie.
Cette société traite également des E-déchets pour quelques compagnies marocaines qui paient pour ce
service. Le métal récupéré est vendu localement et le matériel qui ne peut pas être réutilisé est exporté
en France pour être traité ;
• IVSEP est spécialisée dans le traitement et le recyclage, avec le soutien du CMPP dans le cadre du
programme du Développement Industriel Durable pour l’Environnement ;
• Le groupe MANAGEM recycle des déchets électroniques à l’installation de Guemassa. Le procédé est
spécialisé dans le tri et le recyclage de l’équipement électronique pour les métaux précieux et les
métaux non ferreux pour produire des poquettes: alliage de cuivre, or et argent.
Des associations participant également dans le secteur formel de recyclage. Par exemple l’association
Collectique qui délivre des certificats et les Ateliers Sans Frontières, qui procède au recyclage et au tri
des déchets, et la Fondation Drosos qui a conclu un accord de partenariat avec l’association Al Jisr pour
la collection et le recyclage des E-déchets.
Bien que le secteur informel domine l’activité de collecte des E-déchets, il n’est pas très actif dans la
transformation des métaux, à cause du savoir-faire technique et des investissements qui sont requis. La
récupération des métaux précieux et des métaux spéciaux qui peuvent être trouvés dans certains types
d’E-déchets est quasi-inexistante pour le moment au Maroc excepté pour le complexe métallurgique de
Guemassa, qui est spécialisé dans des métaux comme le cuivre, le plomb, le zinc et le cobalt.
• Procéder à une analyse comparative internationale pour développer un système approprié au Maroc ;
• Aider à établir un système durable des E-déchets (politique, réglementations, collecte, transport,
stockage, démontage, broyage / calibrage mécanique, gestion et élimination des E-déchets dangereux,
récupération et exportation) et structurer le secteur afin de:
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
- Explorer les opportunités d’investissement et de transfert de technique pour créer des installations
pour la récupération de métaux précieux et spéciaux.
- Bien que l’OTI surveille le nombre de téléphones mobiles et d’ordinateurs, il n’y a pas d’entité
contrôlant le nombre de postes de télévisions et autres équipements électriques et électroniques.
Il est important qu’une structure aborde cet aspect afin d’anticiper la quantité et la qualité des
E-déchets ;
- Créer un système d’accréditation pour le traitement des E-déchets et des entités de recyclage, et/
ou les inciter à certifier leurs systèmes de gestion environnementale d’après l’ISO 14001, EMAS, ou
d’autres standards ;
- Les Importations et les donations de charité d’équipement électronique ou électrique doivent être
confiées à des entités qui seraient requises pour assurer leur traçabilité, de manière que lorsqu’un
produit a atteint la fin de sa vie d’utilisation, l’équipement est canalisé vers le secteur de gestion des
E-déchets.
• Établir un système d’extension de responsabilité du producteur pour des entreprises qui importent,
produisent et commercialisent des produits électriques et électroniques ;
• Développer des programmes et des campagnes d’information, sensibilisation sur les questions autour
des E-déchets ;
• Étudier et établir l’infrastructure requise pour chaque étape de la chaîne de valeur et de gestion pour
les E-déchets, par exemple :
Collecte:
- Organiser des circuits de collecte interentreprises (B2B) pour le secteur publique et privé et des
circuits entreprise à consommateurs (B2C) pour les ménages, avec une collecte porte-à-porte, des
centres de collecte de déchets de district, etc.
- Avant d’assainir les dépotoirs incontrôlés pour développer des décharges sanitaires, retirer tous les
déchets électriques ou électroniques, par exemple en les achetant dans le secteur informel.
Transport
- Encourager l’acquisition de véhicules par les opérateurs du secteur informel existant au moyen de
prêts à des taux d’intérêt bonifiés, facilités de paiement, etc.
Stockage
- Faciliter l’acquisition de terrains pour construire des installations de stockage pour les entreprises,
les grossistes et semi-grossistes opérant à cette région, en vue d’améliorer les conditions de
stockage (plus d’espace, zones spécialisées, prix concurrentiels, etc.). cela pourrait atténuer le
stockage en plein air et la lixiviation.
Démontage
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
- Effectuer une surveillance technologique; le remplacement des téléviseurs par des téléviseurs LCD
va générer un grand volume de téléviseurs avec des tubes de rayons cathodiques indésirables. La
technique de traitement devrait être évolutive, en vue de préparer à la technique des cristaux liquides
LCD.
- Évaluer la faisabilité du traitement et de l’élimination des E-déchets dans l’usine de traitement des
déchets dangereux (CNEDS) ou à des décharges sanitaires ;
Aussi, la plus grande partie de la collecte et du recyclage des E-déchets au Maroc est-elle assurée
par le secteur informel, comme le secteur formel est a ses balbutiements, avec quelques initiatives
qui viennent de commencer à émerger et à devenir opérationnelles. Des sociétés qui se spécialisent
dans la collecte, le démontage et la récupération sont un phénomène nouveau au Maroc. Elles opèrent
indépendamment pour collecter des déchets des entreprises et séparer les différents composants pour
les vendre sur le marché national ou les marchés internationaux.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
La FODEP: a été établie en 1998 dans le cadre de la coopération Maroc-Allemagne, avec le soutien sous
forme de subventions du gouvernement allemand (KfW). La FODEP participe au financement de projets
d’assainissement sous forme de dons, en combinaison avec des prêts bancaires, pour 20% des projets
de procédés industriels intégrés ayant pour but d’atténuer la pollution industrielle et la conservation
des ressources (eau, énergie, etc.), ou pour 40% de projets pour des procédés industriels en aval qui
réduisent la pollution en établissant des installations pour le traitement ou l’élimination d’effluents
liquides et gazeux ainsi que de déchets solides.
GIZ: Soutient le développement d’une politique et d’une stratégie nationale pour la protection de
l’environnement: renforcement des capacités; modernisation du secteur industriel; soutien pour une
gestion améliorée des déchets dangereux.
Banque Mondiale: Développement d’une stratégie institutionnelle et financière durable pour une
bonne gouvernance de la gestion des déchets solides; développement du recyclage et récupération des
déchets; élaboration d’un système de contrôle et de surveillance, planification de CDM, évaluation des
citoyens du PNDM.
JICA: Renforcement des capacités, achat d’équipement, projets pilotes pour le tri des déchets à Tiznit.
Union Européenne: Renforcement des capacités et projets pilotes pour le tri et le recyclage des
déchets à Beni Mellal.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
• Le Programme National de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés est soutenu à travers l’assistance
technique de la Banque Mondiale, de GIZ, de JICA et de KFW ;
• KfW et GIZ soutiennent le projet d’établir un Centre National pour les Déchets Spéciaux ;
• Horizon 2020 soutient le Maroc dans le développement du potentiel des fonctionnaires responsables
pour la gestion des déchets solides.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Le Maroc devrait continuer de bénéficier de l’assistance additionnelle pour le renforcement des capacités
en vue d’aider l’application de la loi 28-00 sur les Déchets et de développer des décrets d’application
ultérieurs spécifiques pour chaque flux de déchets.
Un des obstacles principaux de la gestion des déchets municipaux est le retard de paiement ou le non
paiement de la municipalité à l’entreprise contractuelle de gestion des déchets, ce qui aboutit à une
gestion non optimale des déchets solides municipaux et à des grèves occasionnelles. Il serait bénéfique
d’aider le Maroc à développer plus le tableau des dispositions pour les fournisseurs de services
contractuels dans le but de renforcer les incitations des partenaires aussi bien publiques que privés pour
assurer un accord de service pour les déchets solides rentable et adéquat.
Le progrès vers une élimination rationnelle des déchets dangereux peut être atteint en introduisant des
régimes spéciaux pour certaines catégories de déchets comme les e-déchets ou les déchets médicaux.
D’autres pays, y compris des pays du Maghreb peuvent également servir de modèle. SWEEP-Net se
trouve dans une position stratégique pour réunir et partager les meilleures pratiques pour chaque flux
de déchets, coordonner les partenaires stratégiques de financement, fournir les solutions de transfert
technique, et soutenir le renforcement de capacité.
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
Au cours des trois dernières années, le Maroc a enregistré une amélioration notable dans la gestion
des déchets solides par le biais d’initiatives prises par divers intervenants Marocains et du soutien de la
coopération internationale (Banque Mondiale, GTZ, UNDP, JICA, KFW). Ces efforts ont abouti à :
• Participation du secteur privé qui fournit ses services dans la collecte des déchets solides au 74% de la
population urbaine sous 90 contrats différents avec un chiffre d’affaires de 1,78 millions MAD ;
• Mise en œuvre du Programme National de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés (PNDM) ;
• Développement et mise en œuvre du Plan Directeur National sur les Déchets Dangereux ;
• Plus grande participation du secteur privé avec le développement de formulaires de demande normalisés
pour les appels d’offre ;
• Établissement d’un programme de soutien social et inclusion du secteur informel à la récupération des
déchets ;
• Établissement d’un programme de formation pour aider les communautés locales à réussir des projets
planifiés par le PNDM ;
Malgré ces améliorations, il est recommandé d’inclure dans les efforts futurs ce qui suit :
Politique et Planification
• Renforcement du financement ;
• Mécanismes améliorés pour le financement et le recouvrement des coûts relatifs à la gestion des
déchets ;
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RAPPORT SUR LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU MAROC
• Mobilisation de ressources financières additionnelles avec une chaîne de valeur ajoutée au flux des
déchets et le développement CDM ;
• Établissement de mécanismes de soutien financier pour les investissements privés dans des projets
pour développer les installations de recyclage et de compostage ;
Cadre de réglementations
• Mettre en application les dispositions de la charte nationale et renforcer le cadre juridique en élaborant
et en adoptant des textes juridiques supplémentaires ;
Contrôle et Surveillance
• Création de structures de contrôle adéquates, et surveiller les performances des opérateurs privés ;
• Amélioration de l’accord de partenariat public-privé pour les déchets solides municipaux et des termes
de référence afin de rendre clairs les rôles des partenaires et atténuer des problèmes potentiels qui
mènent à des grèves et autres problèmes de service des déchets solides municipaux.
Sensibilisation
• Renforcer l’éducation sur la gestion des déchets solides en établissant une politique permanente de
sensibilisation sur la gestion des déchets solides ;
• Renforcement des capacités de gestion des déchets solides pour les communautés locales ;
• Pour cela, il est recommandé que SWEEP-Net soutienne le Maroc à mettre en œuvre les
recommandations précédentes au moyen de l’échange d’informations et de partage des expériences
ainsi que des meilleures pratiques entre divers pays, le développement des secteurs de recyclage et de
récupération, la gestion des déchets dangereux et le recouvrement des coûts.
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© SWEEP-Net
The regional solid waste exchange of information
and expertise network in Mashreq and Maghreb countries
April 2014
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Publié par Deutsche Gesellschaft für En coopération avec Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGed)
Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
Sur mandat du Ministère fédéral de la Coopération économique
Siège de la société : Bonn et Eschborn, Allemagne et du Développement (BMZ)