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Uni versité Abdelmalek Essaadi

Ecole Nationale des Sciences Appliquées


Al Hoceima

ETUDE D’UN BATIMENT R+3


AVEC SOUS-SOL (DCHEIRA)

 SOUFIANE TAYBI
 AYOUB BAROUDI
 ZINEB HADRI
 AMINE MEJJ

Encadré par :
Pr. EL GHOULBZOURI Abdelouafi

Année universitaire :2019/2020


Sommaire

I. Remerciements
Toute mes parfaites gratitudes et remerciements à Dieu le plus puissant qui nous a
donné la force, le courage et la volonté pour élaborer ce travail.

On remercie également Mr.EL Ghoulbzouri Abdelouafi, Professeur à l’ENSAH, de


nous avoir fourni tous ses renseignements, son aide, son temps passé pour nous guider et ses
conseils dont on avait besoin.

On tient à remercier l’ensemble du corps professoral de l’Ecole Nationale des


Sciences Appliquées d’Al-Hoceima et plus particulièrement les professeurs du département
de l’Environnement et Génie Civil, qui ont assuré notre formation et notre encadrement et
qui n’ont ménagé aucun effort quant à notre formation.

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 2


II. CONTEXTE GENERAL DU PROJET
1. Présentation de l‘ouvrage et des caractéristiques
mécaniques des matériaux
Description de l’ouvrage

Notre étude est réalisée sur un bâtiment d’importance vitale R+3 avec un sous-sol destiné à utilisation tels que
restaurants, salles , il s’agit d’un bâtiment de classe II, d’un coefficient de priorité 1, de NIVEAU 1 DE
DUCTILITE , Facteur de comportement K=2 ,et le coefficient y=0.4 .
Le terrain se retenu à la ville de Dcheira, province de Laayoune. Selon le RPS 2000 version 2011,
cette zone correspond à la zone S1.

 Caractéristiques géométriques du bâtiment

- Dimensions en plan :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 3


Figure 1.4 : Dimensions en plan

La surface totale du plan est : S= 386

- Dimensions en élévation :

La hauteur totale du bâtiment : 15

La hauteur du sous-sol : 3

La hauteur du RDC : 3

La hauteur du 1er, 2ème et 3ème étage : 3

Type de sites : S1 ; Rocher toute profondeur Sols fermes é paisseur <15 m

 plan de coffrage

- SOUS-SOL :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 4


- RDC :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 5


- ETAGE COURANT :

 Eléments de la structure

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 6


- Les planchers

Le type du plancher à adopter pour tous les niveaux est celui des planchers à
corps creux, c’est le type le plus utilisé dans les bâtiments à usage d’habitation,
puisqu’il offre une bonne isolation thermique et phonétique, avec un temps
réduit de mise en œuvre, et notamment on peut économiser le coût concernant
le coffrage et le volume du béton.
Néanmoins, il existe des zones où on a opté pour les dalles pleines, comme
dans les balcons et dans certains endroits exigés par l’architecte. La terrasse est
accessible aux habitants.

- Revêtement et enduit

 Carrelage pour les planchers.


 Mortier de ciment pour les murs extérieurs.
 Enduit de plâtre pour les plafonds et les murs intérieurs.

Caractéristiques mécaniques des matériaux

béton
Composition du béton

La composition ordinaire pour un mètre cube du béton est :


 350 kg/𝑚3 de ciment de classe CPJ45.
 0.4 𝑚3 de sable de diamètre 0/5.
 0.8 𝑚3de gravier de diamètre 15/25.
 0.175 𝑚3 d’eau de gâchage.

Résistance à la compression

Le béton est dosé à 350Kg/m3 ayant une résistance à la compression à 28


jours :
fc28=25 MPa

Résistance caractéristique à la traction

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 7


Selon BAEL91, la résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours:

ftj=0.6+0.06 fcj pour fcj ≤ 40 MPa .


On a
fc28=25 MPa donc fj 28=2.1 MPa

Les contraintes limites de compression du béton

En se référant au règlement du BAEL91 [1], on distingue deux états limites :

Etat limite ultime « E.L.U »

La contrainte ultime du béton en compression est donnée par :


0.85 fc 28
σbc=
γb
Avec : 𝛾𝑏 est le coefficient de sécurité tel que : 𝛾𝑏 = 1,5 au cas des actions
courantes.

- Etat limite service « E.L.S »

La contrainte limite service en compression du béton est limitée par la


formule :
bc=0.6 fc 28
Donc
bc=15 MPa

La contrainte limite de cisaillement

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 8


Pour notre projet, la fissuration est peu préjudiciable car le milieu est non
agressif : pas trop d’humidité, de condensation, et faible exposition aux
intempéries, donc la contrainte limite de cisaillement prend la valeur suivante :

τu ≤ min(0.2 fcjγb ; 5)(MPa)


Alors

τu ≤ min(3.33 ; 5)=3.33 MPa

Aciers :
- Caractéristiques mécaniques de l’acier

L’acier choisi pour les armatures longitudinales et transversales est un acier à


haute adhérence
(HA) de nuance FeE500 (limite d’élasticité :

fe=500 MPa

Le module d’élasticité longitudinal de l’acier « Es » est pris égal à :

Es=2.1× 10⁵ MPa

- La Contrainte limite de l’acier

Contraintes limites à l ’ELU


La contrainte limite ultime d’acier est donnée par la formule :
σs=fe/ γs

Avec :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 9


𝛾𝑠 est le Coefficient de sécurité tel que 𝛾𝑠= 1.15 en situation courante.

On a
fe 500
σs= =
γs 1.15

Donc
σs=434.78 Mpa .

Combinaisons de calcul

Les sollicitations sont calculées en appliquant les combinaisons d’actions définies


ciaprès :

 Les combinaisons de calcul à l’état limite ultime :

Pu= 1.35 G + 1.5 Q

 Les combinaisons de calcul à l’état limite de service :


Ps = G + Q

 Les combinaisons de calcul sysmique :


Sismique X :
G+ y Q+Fx+0.3Fy
G+ y Q+Fx-0.3Fy
G+ y Q-Fx+0.3Fy
G+ y Q-Fx-0.3Fy
Sismique Y :
G+ y Q+0.3Fx+Fy
G+ y Q-0.3Fx+Fy
G+ y Q+0.3Fx-Fy
G+ y Q-0.3Fx-Fy

Règlements utilisés

• B.A.E.L 91 modifié 99 pour le calcul de la structure.

• Le règlement de construction parasismique R.P.S 2000 version 2011 pour la


vérification des dimensions et des dispositions de ferraillage.

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 10


III. Pré-dimensionnement et descente de
charges des éléments porteurs

2. Pré-dimensionnement des planchers


Dalles à corps creux
Le plancher à corps creux est constitué par des dalles en corps creux (corps creux,
poutrelles et dalle de compression) en assurant une rigidité du diaphragme horizontal et une
sécurité contre les incendies, ce type de planchers a été choisi en raison aussi des portées
qui ne sont pas importantes.
Ce type de planchers présente :
- une facilité de réalisation ;
- une réduction du poids du plancher et par conséquent l’effet sismique ;
- une économie du coût de coffrage (coffrage perdu constitué par les poutrelles et les corps
creux).

On distingue différents types du plancher et qui sont :


Type hourdis : corps creux Charges : KN/m²

1 2,40
2
+
4

12+5 2,65
15+4 2,60
16+4 2,65
17+4 2,90
20+4 3,00
20+5 3,25
22+4 3,35

22+5 3,60

25+5 4,15

30+4 4,75

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 11


D’après les règles BAEL 91 , la hauteur du plancher doit satisfaire la condition
suivante :
L
Htp ≥
22.5
Avec :
𝐻𝑡𝑝: Hauteur totale du plancher.

L: longueur de la portée libre maximale de la grande travée dans le sens des poutrelles.
Remarque :
Dans notre cas on a
L
Htp ≥
22.5

Donc on prend 𝑯𝒕𝒑 = 20 cm, soit un plancher (16+4)


On a de même utilisé des dalles pleines pour lesquelles on distingue deux cas :
Des dalles reposant sur quatre appuis, où on a
lx
> 0.4
ly
Dans ce cas la hauteur de la dalle sera :
lx lx
≤ Ht ≤
40 35
 Des dalles reposant sur deux appuis, où on a
lx
< 0.4
ly
 Dans ce cas la hauteur de la dalle sera :
lx lx
≤ Ht ≤
35 30

Avec
lx : la plus petite dimension de la dalle.
ly : la plus grande dimension de la dalle.

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 12


Evaluation des charges et surcharges des planchers

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 13


3. Pré-dimensionnement et surcharge sur les
poutres
Pré-dimensionnement des poutres
D’après le BAEL 91, les dimensions d’une section rectangulaire isostatique
sont :
 La hauteur h
L L
≤h≤
15 10
Généralement, pour le choix des hauteurs des poutres isostatiques, on procède
comme suit :

L
h=
10
si les poutres sont trop chargées (chargées sur deux cotés).
L
h=
12

L
si les poutres sont moyennement chargées (chargées sur un seul coté). h= 15
si Les poutres sont peu chargées (aucun coté n’est chargé).
On ce qui concerne les poutres continues, la hauteur h de la poutre doit vérifier
la condition de la flèche suivante:
Lmax Lmax
≤h≤
16 12

 largeur b
Selon le BAEL , la largeur de la poutre doit vérifier la relation suivante :
0.4 h≤ b ≤ 0.7 h

Les dimensions de la section de la poutre, h et b étant


respectivement la plus grande et la plus
petite dimension, doivent satisfaire les conditions exigées par le RPS 2000 [2] :
Le rapport largeur/hauteur doit être :
b
≥ 0.25
h
La largeur b de la poutre doit être : 𝑏 ≥ 200 𝑚𝑚

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 14


Descente de charges des poutres
On va essayer dans cette partie de calculer les charges portées par chaque
poutre. Ces poutres peuvent être divisées en deux catégories :
 Des poutres porteuses
En tenant compte des charges semblables au niveau de chaque étage, on va
utiliser les formules suivantes :
L
La charge permanente :G(KN / m)=Gpp+ g × 2

La charge d’exploitation : =
L
Q(KN / m)=q ×
2
Avec :
g : La charge permanente unitaire par mètre carré sur plancher.
q : La charge d’exploitation unitaire par mètre carré sur plancher.
𝑮𝒑𝒑 : Le poids propre de la poutre : Gpp(KN/m) = 𝑏 (𝑚) × ℎ(𝑚) × 25
(KN/m³).
L : La longueur du chargement.
 Des poutres non chargées
Pour une poutre non chargée, 1KN/m est supposée comme surcharge des
hourdis qui peuvent reposées sur cette poutre, alors on utilise les formules
suivantes :
La charge permanente :
G(KN /m)=Gpp+1( KN /m)

La charge d’exploitation :
Q(KN /m)=1(KN /m)

Avec Gpp est le poids propre de la poutre :


Gpp(KN /m)=b(m)× h(m)×25 ( KN /m³).

On ce qui concerne la charge totale, on va la calculer à l’état limite ultime ainsi


qu’à l’état limite service on se basant sur les relations suivantes :
P (ELU) = 1.35 G + 1.5 Q

P (ELS) = G + Q

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 15


4. Pré-dimensionnement et surcharge sur les
poteaux
Le pré dimensionnement des poteaux nécessite tout d’abord le calcul des charges
permanentes G et d’exploitation Q sur le poteau, ces charges seront calculées pour
chaque niveau.

Descente de charges des poteaux


Les formules de la descente de charges sur un poteau sont exprimées comme suit:

L
G(KN )=GP × S+ PP poteau+ Σ PP poutre ×
2
La charge d’exploitation
Q(KN )=QP × S
Avec :
GP : la charge permanente sur les planchers supérieurs.
QP : la charge d’exploitation sur les planchers supérieurs.
L : portée entre axe de la poutre appuyant sur le poteau.
PP poteau = section du poteau × hauteur × densité du béton (25𝐾𝑁/𝑚3)
PP poutre = section de la poutre × densité du béton (25𝐾𝑁/𝑚3).
S : l’aire de la surface du plancher supportée par le poteau (voir figure 2.5).
Pratiquement, avant de se lancer dans les calculs et pour réduire le nombre des
opérations de calcul,
on cherche les poteaux qui ont, à peu près, la même surface de charge, on leur
donne le même nom.
Les règles B.A.E.L n’imposent aucune condition à ELS pour les pièces
soumises en compression centrée comme le cas des poteaux. Par conséquent,
le dimensionnement et la détermination des armatures doivent se justifier
uniquement vis à vis de ELU :
Nu=1.35 G+1.5 Q

Dans les bâtiments comportant des travées solidaires, il convient de majorer les
charges.
- 15% si le poteau est plus d’une fois voisin d’un poteau de rive.
- 10% si le poteau est une fois voisin d’un poteau de rive.
Le calcul des charges sur les poteaux est fait en utilisant le logiciel CBS qui
nous a simplifié la tâche, les résultats seront représentés Sous forme de tableau

Pré-dimensionnement des poteaux

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 16


Afin de pré-dimensionner un poteau on est tenu à suivre les étapes suivantes:
1. Calculer la charge supportée par le poteau Nu.
2. Se fixer un élancement λ=35

3. Calculer le coefficient de flambage :


0.85
α=
λ 2
1+ 0.2( )
35

On a λ=35donc α =¿ 0.708
4. Calculer la section réduite du béton 𝐵𝑟 avec 𝐴𝑡ℎ = 0 à partir de la relation
qui permet de calculer l’effort normal :

Br fc 28
Nu≤ α [ + Athfeγs]
0.9 γb
On simplifie la relation et on obtient celle-ci :
0.9 Nu γb
Br ≥
α fc 28

On aα =¿ 0.708 et γb = 1.5

5. Calcul des dimensions du poteau.


Lf
La largeur a :a ≥ 2 √ 3 λ
Avec :
Lf : La longueur du flambement : 𝐿𝑓 (m) = 0.7 × 𝐿0
L0 : La hauteur totale du poteau
Br
La longueur b : b ≥ a−0.02 +0.02

Pré-dimensionnement des poteaux

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 17


2. on considère des semelles à débord égale et on utilise les relations
suivantes :
Pour une semelle centrée ou excentrée des deux côtés :
A B
=
a b
(B−b)
Pour une semelle excentrée d’un seul côté : A−a=
2

Avec :
A : la plus petite dimension de la semelle.
B : la plus grande dimension de la semelle.
𝑎: la largeur du poteau.
b : la longueur du poteau.
3. On déduit des deux formules précédentes :
La largeur A et la longueur B de la semelle (multiple de Cinque).
La hauteur utile d de la semelle:
B−b
≤d ≤ B−b
4

La hauteur totale de la semelle : Ht=d+ 5 cm


4. finalement on doit vérifier la condition suivante: ϭ sol<ϭ ͠ sol
Avec :
Nser + PPsemelle
σsol=
S

PPsemelle= A × B × H ×densité de béton (25 KN /m³)

σ sol=0.2 MPa

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 18


IV. Dimensionnement des éléments
porteurs.

5. Dimensionnement des Poteaux

Calcul des armatures longitudinales des poteaux

En ce qui concerne la détermination des sections d’armatures longitudinales


des poteaux, on va suivre les étapes suivantes qui seront par suite schématisées
sous forme d’un organigramme
On calcule l’élancement 𝜆 :
3 Lf
λ=2 √
a
Avec :
𝑙𝑓 : La hauteur de flambement lf =0.7 ×l 0
𝑙0 : La hauteur de plancher à plancher.
On calcule le coefficient de flambage :
0.85
α=
- Si 𝜆 ≤ 50 alors 1+0.2 (
λ

35
- Si 50 < 𝜆 ≤ 70 alors
α =0.6 ¿

On calcule la section réduite du béton 𝐵𝑟 :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 19


Br=( a−0.02)(b−0.02)

Avec a et b sont les dimensions du poteau.


On calcule la section d’acier théorique Ath :

Nu Br fc 28 γS
Ath ≥[ − ]×
α 0.9 γB fe
Avec :
𝑁𝑢 : Effort normal ultime en MN.
𝐵𝑟 : Section réduite du béton en m².
Coefficient de flambage.
𝐴𝑡ℎ : Section d’acier en m².
𝑓𝑒 : La limite d’élasticité 𝑓𝑒 = 500 𝑀𝑃𝑎.
𝑓𝑐28 : La résistance caractéristique du béton en compression à 28 jours.
𝛾𝑏 et 𝛾𝑠 : Les coefficients de sécurité 𝛾𝑏 = 1.5 et 𝛾𝑠 = 1.15
On calcule de la section d’acier minimale 𝐴𝑚𝑖𝑛 :
B
Amin≥ max( 4 u ; 0.2 )
100
Avec :
𝑢 : Le périmètre du poteau en m.
𝐵 : La section du poteau en cm²
4 cm² /m de périmètre
On choisit la section d’acier finale 𝐴𝑠:
As=max( Amin; Ath)

On calcule de la section d’acier maximale Amax:


B
Amax ≤ 5 ×
100

Finalement on doit vérifier que : As ≤ Amax

Calcul des armatures transversales et des espacements :

- Diamètre des armatures transversales


∅ lmax
∅t≥
3
Avec :
∅𝑡 : Diamètre des armatures transversales.
∅𝑙𝑚𝑎𝑥 : Diamètre maximal des armatures longitudinales.

- La longueur de la zone critique 𝒍𝒄

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 20


Selon le RPS2000 la longueur de la zone critique est définie par :
he
lc (cm)=max ( ; b ; 45)
6
Avec :
b : la longueur du poteau.

ℎ𝑒 : la hauteur sous plafond.


- Espacement dans la zone critique 𝑺𝒄 :
Le RPS2000 [2] exige que l’espacement dans la zone critique soit défini par :
Sc(cm)=min(15 ; 8 ∅ l min ; 0.25 b)
Avec :
b : la longueur du poteau.
∅𝑙 𝑚𝑖𝑛 : Diamètre minimal des armatures longitudinales.
- Espacement dans la zone courant St:
L’espacement dans la zone courant est défini par la relation suivante :
St(cm)=min (30 ; 12 ∅ l min ; 0.5 b)
Avec :
b : la longueur du poteau.
∅𝑙 𝑚𝑖𝑛 : Diamètre minimal des armatures longitudinales.

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 21


6. Dimensionnement des poutres
Dimensionnement des poutres continues :
Règlement BAEL 91 propose une méthode simplifiée dite méthode forfaitaire ;
cette méthode n’est applicable que si les quatre conditions suivantes sont
remplies :
 La charge d’exploitation est dite modérée c’est-à-dire
o Q < (5KN/m2; 2G).
 Les moments d’inertie des sections transversales sont les même dans les différentes
travées.
 Les portées successives des travées sont dans un rapport compris entre 0.8 et 1.25.
 Fissuration considérée comme peu préjudiciable.
Pour les poutres on peut évaluer les valeurs max des moments en travée et sur
les appuis à des fractions fixées forfaitairement de la valeur maximale du
moment fléchissant "M0" dans la travée indépendante.

Calcul des moments en travées :

Appelons:
- M0 : Moment max isostatique de la travée. M0=PL²/8
- Mt : Moment max de la travée étudiée.
- Mw: Moment sur l’appui de gauche de la travée.
- Me : Moment sur l’appui de droite de la travée

Les valeurs des moments doivent vérifier :

1- Mt +( Mw + Me)/2 ≥ Max ( 1.05 M 0 , (1+ 0.3 α ) M 0)


2- Mt ≥ ( 1+0.3 α ) M 0/2 dans une travée intermédiaire
3- Mt ≥ ( 1+0.3 α ) M 0/2 dans une travée rive.

4-la valeur absolue de chaque moment sur appui intermédiaire doit être au
moins égale à :
 0.6𝑀0 pour une poutre à deux travées,
 0.5𝑀0 pour les appuis voisins des appuis de rive d’une poutre à plus de deux travées,
 0.4𝑀0 pour les autres appuis intermédiaires d’une poutre à plus de trois travées.
Avec 𝑀0 la valeur maximale du moment fléchissant dans la travée de
référence (travée isostatique indépendante de même portée et supportant le

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 22


q
même chargement que la travée considérée) etα = q+ g le rapport des charges
d’exploitation à la somme des charges non pondérée.

Remarque : lorsque, sur l’appui de rive, la poutre est solidaire d’un


poteau ou d’une poutre, il convient de disposer sur cet appui des
aciers supérieurs pour équilibrer 𝑀𝑎=−0.15𝑀0.
Armatures longitudinales
Lorsque les trois conditions suivantes sont réunies :
 𝑞≤𝑔
 les charges sont reparties
 Les moments sur appui sont pris à leur valeur absolue minimale
Il est alors possible de d´exterminer de façon forfaitaire la longueur
des chapeaux et l’arrêt des barres, comme indique sur la Figure.

Effort tranchant

Pour déterminer la valeur de l’effort tranchant aux appuis, ce dernier


est calculé en faisant abstraction de la continuité, sauf pour les

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 23


appuis voisins des appuis de rive. En notant 𝑉0𝑖 la valeur absolue de
l’effort tranchant sur les appuis de la travée isostatique de référence
i, les valeurs absolues de l’effort tranchant aux appuis sont
déterminées de façon forfaitaire comme indiqué sur la Figure :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 24


V. Analyse de la structure à l’aide du
logiciel Robot

7. Rappel des caractéristiques de la structure


Caractéristiques des matériaux
 Béton : fc28=25 MPa
 Aciers longitudinaux de type HA 500 : fe=500 MPa
 Aciers transversaux de type HA 500 : fe=500 MPa

Evaluation des charges


 Etage courant : G=5 KN /m ² et Q=1.5 KN /m ²
 Etage terrasse (accessible): G=5.81 KN /m² et Q=1.5 KN /m ²
Remarque : On traite la structure par block, dont chacun présente les mêmes
caractéristiques

8. La modélisation de la structure sur robot


1. Encastrer les semelles

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 25


2. Paramétrage du logiciel pour qu’il soit conforme avec les normes BAEL & RPS2011

3. Verification de la structure

4. Définir le sens de porte des dalles


5. Maillage EF de la structure

6.
 Sélectionner l’ensemble des panneaux de la structure
 Cliquer sur l’option Analyse / Maillage
 Choisir la méthode de maillage et la taille de l’élément
 Enfin, générer le maillage et figer le maillage

Analyse dynamique

1. Declarer les masses

Selon l’R.P.S 2000, la masse dynamique de la structure correspond à la totalité


des charges permanentes et une fraction Ѱ des charges d’exploitation :

w=¿+Ѱ ×Q

Le coefficient Ѱ est donné par le tableau suivant :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 26


Nature des surcharges Coefficient Ѱ

Bâtiments à usage d’habitation et administratif. 0.2


Bâtiments d’utilisation périodique par le public tels que
les salles d’exposition et les salles de fêtes. 0.3

Bâtiments d’utilisation tels que les restaurants et les 0.4


salles de classe.
Bâtiments dont la charge d’exploitation est de longue
durée tels que les entrepôts, les bibliothèques, les silos 1
et les réservoirs.

Pour définir la masse dynamique on clique, dans la boite de dialogue « options


de calcul », sur
« masse ». Pour chaque type de charge, on saisit le coefficient qui lui
correspond

 1 pour le poids propre de la structure ainsi que pour la charge permanente


 0. 4 pour la charge
d’exploitation

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 27


- Définition de la charge modale

Dans la barre de menu, on clique sur « type d’analyse », on obtient la boite de


dialogue
« Option de calcul » où on choisit de créer un nouveau cas de charge

2. Définition de la charge sismique


Site

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 28


Tableau :Coefficient de site
Dans ce projet on a choisi de travailler avec le site S1
La Zone sismique:
Tanger appartient à la zone 1

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 29


Coefficient de comportment :K

Puisque on a la zone 1 alors Amax=0.01 g

CLASSES DE PRIORITÉ PARASISMIQUE

Le RPS 2000 répartit les bâtiments selon leur usage principal en deux classes de
priorité A chaque classe de bâtiments correspond un facteur d’importance ou de
priorité I, qui est un facteur additionnel de sécurité .
Toutefois, le maître d’ouvrage peut surclasser un ouvrage particulier par sa vocation.

CLASSE I

Sont groupé es dans cette classe les constructions destinées es à des activités sociales
et économiques vitales pour la population et qui devraient rester fonctionnelles, avec
peu de dommage, pendant le séisme. On distingue notamment selon l’usage :
¨ Les constructions de première nécessité en cas de séisme tels que :les
hôpitaux, les établissements de protection civile, les grands réservoirs et
Châteaux d’eau, les centrales électriques et de télé communication, les postes de
police, les stations de pompage d’eau, etc…
¨ Les constructions publiques, tels que les établissements scolaires et universitaires,
les bibliothèques, les salles de fêtes, les salle d’audience, de spectacles et de sport,
les grands lieux de culte, les établissements bancaires etc…
¨ Les constructions destinées à la production ou au stockage des produits à haut
risque pour le public et l’environnement

CLASSE II

Sont groupées dans cette classe les constructions n’appartenant pas à la classe1, tels
que :
¨ Les bâtiments courants à usage d’habitation, de bureaux ou commercial.

Pour notre cas on a une bâtiment de classe 2

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 30


Tableau : Ductilité et classes de bâtiments

Alors le nombre de ductilité qu’on a dans ce cas est ND1

Puisque on Murs et Refends alors

K=2

COMBINAISON D’ACTIONS

a) Combinaison statique :
ELU : Sc=1.35G+1.5 Q

ELS :
Sc=G+Q

G : Le poids mort et charges permanente de longue durée


Q : Charges d’exploitation

a) La combinaison fondamentale des actions à considérer pour le calcul des


sollicitations et la vérification des états limites est donnée par l’expression
suivante :
Sc=G+ E+0.3 N + yQ
Avec :
G : Le poids mort et charges permanente de longue durée
E : Effets du séisme
N : Action de la neige
Q : Charges d’exploitation
y : facteur d’accompagnement dont les valeurs sont données dans le tableau
Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 31
avec : y =0.2

Les résultats modale:


Il est nécessaire qu’au moins 90% de la masse totale du bâtiment soit excitée.
Si tel n’est pas le cas, il faut pouvoir s’assurer que tous les modes compris dans
le mode résiduel n’excitent moins de 5% de la totale du bâtiment.
Après un premier calcul, une analyse modale avec 10 modes permet d’exciter
plus de 90% de la masse. On obtient les résultats modaux suivants :

Mode 1 Mode 2

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 32


Mode

Vérification des résultats dynamiques :

- Vérification des déformations entre étages (fonctionnalité)

Le bâ timent est de classe II , la déformation limite entre étage est é gale à :


Δel=0.010 . h/ K=0.005 h

Où :
- Δel est le déplacement réel de l’étage.
- h : hauteur de l’étage.
- K : facteur de comportement

 Déplacements absolus donnés :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 33


- Déplacements globaux :

On doit vérifier que :


Δg ≤0.004 × H

Avec :
- Δg : déplacement global.
- H : hauteur global de la structure.

- Vérification de la stabilité au renversement :


On doit vérifier que :
depmax
Ɵ=K .W .
F.h
Avec :

- K : coefficient de réduction.
- W : poids au-dessus de l’étage considéré.
- depmax : déplacement relatif au niveau considéré.

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 34


- F : action sismique au niveau considéré.
- h : hauteur de l’étage.

on a Ɵ<0.1 alors la stabilité au renversement est vérifié

9. Dimensionnement de quelques éléments porteurs


par le logiciel :
Les résultats du ferraillage des éléments donnent les résultats suivants :

Ferraillage des poteaux :


Poteaux de rives

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 35


- Ferraillage de voile :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 36


Ferraillage des semelle :

Ferraillage des poutres :

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 37


Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 38
VI. Conclusion
Le présent travail nous a été d’une très grande utilité, en effet il nous a permis de
maitriser les connaissances théoriques acquises durant les années d’études et de visualiser les
techniques et les hypothèses en même temps que d’acquérir une expérience de bonne
habitude dans le domaine du bâtiment et de se familiariser avec l’usage des formules
théoriques acquises.

Ce projet nous a offert l’occasion d’utiliser certains logiciels à savoir le Robot


Structural Analysis Professionnal, qui nous a donné une facilité de travail lors du ferraillage
des différents éléments de construction.

Nous avons été confrontés à de nombreux problèmes et dans la plupart des cas nous
avons pu trouver une solution alternative afin de les résoudre partiellement.

Enfin ce travail aura été l’occasion de découvrir et d’utiliser des outils dont nous
n’avions pas la moindre idée de leur existence.

Etude d’un immeuble Sous-sol+R+3 39

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