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Les villes de la Renaissance sont nées durant le Moyen Age. En leur centre on
retrouve des professionnels du droit : les notaires, les procureurs et les
juges.
Ces villes font leur richesse avec certains corps de métiers, les artisans, les
maîtres, les apprentis, les ouvriers. Ces derniers sont souvent regroupés en
corporation, codifiant ainsi leur activité et garantissant une qualité
d’exécution.
Les villes évoluent au 16ème siècle compte tenu des progrès techniques et
profitent de meilleures voies de communication. Ces villes améliorent
également leur aménagement, rues plus grandes. Elles permettent
d’améliorer le savoir des habitants avec les écoles, les collèges et les
universités. A partir de 1527, Paris devient la capitale de la France, François
1er venant y résider. Les grandes villes provinciales sont d’anciennes
"capitales" de domaines féodaux comme Rouen, Rennes, Bordeaux,
Toulouse, Orléans, Tours et Poitiers. Ainsi retrouve-t-on environ 200 villes
formant une ossature autour de la capitale. Ces villes sont gérées par un
maire. Profitant de la croissance démographique amorcée au début du siècle,
les villes croissent et attire la population, permettant de faire vivre d’autres
commerçants : boulangers, bouchers, tenanciers. Mais ces villes ont leur lot
de miséreux et de prostituées. Chacune de ces villes se développe dans un
secteur économique. A Paris l’activité tourne autour de l’imprimerie, à Tours
et à Lyon autour des soieries, Ypres autour du tissage. Dans les villes
longeant l’Atlantique ou la Méditerranée, l’activité se centre sur la pêche.
Cette activité urbaine créé des différences de classes parmi leur population.
Il n’y a cependant aucune tension trop forte. Ce sont des bourgeois qui se
situent en haut des classes sociales. Ces personnes sont plus intéressées par
le pouvoir ou la justice et de moins en moins par le commerce. C’est parmi
eux que la Réforme trouvera ses adeptes. On a ensuite les boutiques et les
ateliers. Enfin, en bas de l’échelle sociale, nous retrouvons les petits
patrons, les salariés et les manœuvres peu spécialisés. Ces derniers sont très
exposés aux aléas de l’activité économique.
Ceux qui dirigent les villes les valorisent en intégrant les nouveautés dans le
domaine de l’architecture au niveau des bâtiments, comme les hôtels de ville
ou les grandes maisons bourgeoises.
Mais la prospérité des villes comporte aussi des ombres. Les tensions
religieuses de la fin du 16ème siècle mettent au grand jour des tensions
jusque là ignorées. Les coûteuses modernisations des fortifications, les prix
qui grimpent, entraînent du chômage et font apparaître la misère. Des
structures se créent pour aider les pauvres : le Grand Bureau des Pauvres à
Paris, les Bureaux des Pauvres de Dijon, Troyes, Rouen. Elles distribuent de
la nourriture et tentent de trouver du travail aux chômeurs.
Dans les campagnes les paysans souffrent de plusieurs maux depuis des
années : la peste, la guerre et la faim. La peste, depuis la grande épidémie
de 1348, revient régulièrement, elle tue des villages entiers parfois et la
guerre entraîne la destruction de terres. Les provinces de France les plus
touchées par ce fléau sont la Lorraine et l’Artois. Si la famine n’est plus
guère d’actualité, il arrive à certaines périodes qu’il soit difficile de manger
correctement, du fait de récoltes très médiocre.
Les paysans cultivent ce qui leur est nécessaire pour leur subsistance. Mais
ils commencent également à cultiver certaines cultures pour accroître leur
revenu comme la vigne, les plantes textiles ou l’élevage.
Une relation de plus en plus importante s’organise entre les villes et les
campagnes, les premières permettant de plus en plus aux secondes
d’écouler leur production et d’accroître leur profit, passant d’une agriculture
de subsistance à une agriculture plus commerciale. Si les paysans
connaissent des évolutions dans leur activité, paradoxalement, ils se
referment sur eux, avec leurs habitudes et leurs coutumes.
Dans les campagnes naît une certaine "aristocratie", les riches terriens
louant leurs instruments aux autres paysans. Les plus pauvres, les
manœvriers vivent difficilement, leurs gages ne suivant pas l’évolution du
prix des denrées.
Au 16ème siècle, le rendement d’un champ est fourni par le rapport entre la
quantité semée et la quantité récoltée. Quand ce rapport atteint 6 pour 1 les
paysans sont heureux. A cette même époque, le maïs, venant d’Inde,
d’Espagne ou de Turquie, est cultivé au Pays Basque. Il sert principalement à
engraisser les volailles. En Aquitaine se cultive le tabac dès 1560, plante
introduite par Jean Nicot. La culture de céréales comme le froment ou le
seigle permet la fabrication du pain. Celle du sarrasin, de l’orge ou de
l’avoine sert à nourrir les animaux.
Dans un même champ, chaque année, on y cultive les mêmes céréales. Les
gerbes de céréales sont battues avec des fléaux. On utilise parfois les
chevaux pour les piétiner afin d’obtenir le même résultat. La place de la
vigne est importante. C’est près d’une rivière qu’elle prospère le mieux.
D’autant plus que cette situation permet une diffusion plus aisée du vin par
les voies fluviales.Concernant l’élevage, la France est découpée en deux. Au
nord, l’élevage concerne surtout les bœufs et les chevaux. Au sud, on élève
surtout des moutons et des chèvres. La basse cour se compose
différemment selon la fortune du propriétaire. Les plus défavorisés n’ont
que quelques volailles et une chèvre tout au plus. Les plus fortunés élèvent
également des cochons qui coûtent assez cher en nourriture.
L’absorption de lait frais est souvent réservée à des personnes
convalescentes. Communément, on consomme plutôt du lait caillé ou du
fromage.
La Cour et la noblesse
Les nobles sont de plus en plus dépendants du roi pour assurer leur
situation. Aussi doivent-ils apparaître souvent à la Cour, lieu de distribution
des largesses.
La Cour possède ses valeurs et son code de fonctionnement. Au 16ème
siècle, seule la Cour royale est le centre du pouvoir. Les Cours régionales ont
disparu. A la fin du siècle, la Cour royale est très importante, son effectif
passant de 1000 à 10 000 personnes en 100 ans. En son sein existe la
Maison Royale devant assurer l’intendance de toutes ces personnes.
Jusqu’au règne d’Henri III, la Cour Royale est encore itinérante. Si les rois du
15ème siècle préfèrent la vallée de la Loire pour établir leur demeure,
François 1er préfère s’installer dès 1528 à Paris. Il modifie le Louvre et
établit de nouvelles résidences comme Fontainebleau, Saint Germain en
Laye. Durant les guerres de religion elle réside surtout au Louvre.
La Cour Royale parait aux yeux des italiens un "pèle mêle sans ordre ni
règle". Henri III, pendant les guerres civiles, essaie d’utiliser la Cour pour
montrer une certaine cohésion et fait appel à des aristocrates provinciaux
pour les rattacher directement à sa personne. On les appelle les "mignons"
d’Henri III. Des règlements de 1578 et 1585 codifient son fonctionnement.
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