Introduction
Tout d’abord le savoir-être : il correspond à la capacité d’agir et de
réagir de façon adaptée à notre environnement, Dans le monde des affaires c’est
donc savoir trouver le bon comportement , avec des acteurs , avec des
institutions ou ses concurrents . On parle également de savoir-faire relationnel
ou encore de qualités personnelles.
Il est important de noter que le savoir-être est indissociable des savoirs et
du savoir-faire. Ce sont en effet trois notions qui se complètent. Le savoir c’est
ce que nous savons, nos compétences théoriques ; le savoir-faire c’est ce que
nous savons faire, nos compétences pratiques, opérationnelles ; enfin, le savoir-
être correspond à ce que nous sommes, à nos compétences relationnelles. Ces
notions se complètent et ont une influence les unes sur les autres.
- Le cours est centré sur le droit des sociétés. Qu'est-ce qu'une société?
Quelles sont les différentes sortes de société? Quelles sont les raisons
de constituer une telle entité? Comment fonctionne-t-elle? Quels sont
les droits des actionnaires?;
B : Les qualités requises pour étudier le droit des sociétés et des affaires
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Méthodologie:
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SA : société anonyme
RC : registre de commerce
BO : bulletin officiel
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Introduction
Le droit des sociétés civiles et commerciales a pour objet d'étudier
l'ensemble des règles juridiques qui régissent la vie des sociétés depuis leur
création jusqu'à leur liquidation. Sont concernées aussi bien les sociétés
commerciales (SARL, SA, SCA) que les sociétés civiles (immobilières, de
construction vente, de moyens ...)
Aux termes de l’article 982 du dahir formant code des obligations et des
contrats : « la société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes
mettent en commun leurs biens ou leurs travail ou tous les deux à la fois en vue
de partager les bénéfices qui pourront en résulter ».
Le contrat de société donne naissance donc à une personne juridique
(personne morale), c'est-à-dire qui a l’aptitude à être sujet de droits et
d’obligations.
Au Maroc, l’immatriculation au registre de commerce confère à la société
la jouissance de la personne morale. Cette immatriculation marque donc la
naissance de la vie juridique de la société. L’attribution de la personne morale,
par le législateur, aux sociétés leur a permet de disposer : d’un nom, d’un
domicile, d’une nationalité, d’un patrimoine, d’une vie juridique propre…etc.
La société commerciale est une société ayant pour objet habituel
l’exercice d’actes de commerce : achats de marchandises pour la revente,
affaires d’importation ou d’exportation, sociétés financières et bancaires,
sociétés de transport touristiques, hôtelières….etc
Le droit des affaires est l’une des branches du droit privé qui comporte un
ensemble de droits relatifs aux affaires des entreprises tels le droit des contrats,
la propriété intellectuelle, le droit des sociétés, la procédure, le droit fiscal, le
droit pénal, le droit commercial, le droit économique, le droit de la concurrence,
le droit de la distribution, le droit du travail, le droit de la consommation, etc.
Partie I:
Les sociétés commerciales
Aux termes de l’article 982 du dahir formant code des obligations et des
contrats : « la société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes
mettent en commun leurs biens ou leurs travail ou tous les deux à la fois en vue
de partager les bénéfices qui pourront en résulter ».
Créer sa société au Maroc est extrêmement simple. Le droit commercial
traite toutes les dispositions relatives aux structures juridiques ainsi que les
formalités aboutissant à la création d’une entreprise. Cette création suit une
procédure administrative et juridique qui garantit un bon déroulement du
processus d’investissement. Alors comment peut-on définir une procédure
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Les statuts sont obligatoirement établis par écrit (acte sous seing privé) et
ils doivent comporter un certain nombre de mentions obligatoires, qui diffèrent
en fonction du statut retenu.
Il existe deux possibilités pour rédiger les statuts d’une entreprise :
- Confier l’intégralité de la rédaction à un professionnel (un avocat,
un expert-comptable ou un notaire).
- Ou se charger soi-même de la rédaction des statuts.
- Faire rédiger ses statuts par un professionnel :
L’avantage de solliciter un professionnel est évident : vous bénéficiez
normalement d’un véritable accompagnement dans l’élaboration des statuts et de
conseils avisés.
Il convient de se méfier des offres attractives où on vous propose des prix
très bas, il s’agit le plus souvent d’un service de mauvaise qualité et/ou d’un
professionnel peu compétent
Paragraphe 2 : L’utilité de la Rédaction des statuts
La constitution d'une société nécessite de montrer un dossier de création
dont le travail le plus complexe consiste à rédiger les statuts qui comportent
l'ensemble des règles de fonctionnement de la société, c'est un acte juridique très
important puisqu'il permet de définir notamment les règles de majorité en
assemblée, les minorités de blocage, l'organisation de la gouvernance de la
société. Les règles de nomination et l'étendue des pouvoirs des dirigeants voire
parfois le fonctionnement des comptes courants d'associé, l'encadrement des
cessions des titres ou encore la prévention et la gestion des conflits entre
associés ou actionnaires. En outre, la rédaction des statuts permet d'immatriculer
la société et de lui conférer la vie juridique encore appelée la personne morale.
Ainsi qu'ils jouent un rôle d'information des tiers puisqu'ils incluent des
informations d'ordre général comme la dénomination sociale, le siège social, le
montant du capital social et l'objet social. Il définit aussi le mode de
fonctionnement de la gérance. Les statuts précisent les conditions de nomination
du gérant mais aussi les règles et les motifs de révocation de ce dernier. Ils
peuvent aussi limiter les pouvoirs du gérant selon in montant maximum ou
encore une fonction (embauche, signature des baux commerciaux ;
Section 2: Bulletin de souscription
La création d’une entreprise, est suivie par des formalités se rapportant à
l’établissement de bulletin de souscription par lequel une personne souhaitant
participer à la constitution du capital de l’entreprise puisse faire un apport en
numéraire. Ces formalités résident également dans la déclaration de souscription
et de versement dans laquelle sont déclarés les versements effectués par les
actionnaires, ainsi que le blocage des fonds qui s’effectue auprès de la banque
qui délivre une attestation bancaire prouvant qu’il existe les fonds nécessaires et
obligatoires exigés par la loi. A cela s’ajoute la formalité d’enregistrement des
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actes de constitution d’une entreprise qui a pour effet d’avoir une date certaine à
ces actes et d’assurer leur conservation, et ce par la perception d’un impôt dit
« droit d’enregistrement ».
Sous-section 1 : L’établissement des bulletins de souscription
Le contrat de souscription est constaté par un bulletin de souscription
établi en deux exemplaires, l'un pour la société et l'autre pour le notaire chargé
de dresser la déclaration notariée de souscription et de versement. Il est daté et
signé par le souscripteur ou son mandataire qui écrit en toutes lettres le nombre
de titres souscrits. Une copie de ce bulletin établie sur papier libre lui est remise.
Paragraphe 1 :Le bulletin de souscription énonce :
- La dénomination sociale suivie, le cas échéant, de son sigle ;
- La forme de la société ;
- Le montant du capital social ;
- L'adresse du siège social ;
- Le numéro d'immatriculation de la société au registre du commerce et du
crédit mobilier ;
- Le montant et les modalités de l'augmentation de capital : nominal des
actions, prix d'émission ;
- Le cas échéant, le montant à souscrire en actions de numéraire et le
montant libéré par les apports en nature ;
- Le nom ou la dénomination sociale et l'adresse de la personne qui reçoit
les fonds ;
- Les noms, prénoms et domicile du souscripteur et le nombre de titres qu'il
souscrit ;
- L'indication de la banque ou du notaire chargé de recevoir les fonds ;
- L'indication du notaire chargé de dresser la déclaration de souscription et
de versement ;
- La mention de la remise au souscripteur de la copie du bulletin de
souscription.
Paragraphe 2 : Utilité du Bulletin de souscription
La souscription est le contrat par lequel l'associé ou l'actionnaire adhère
aux statuts de la société et s'engage à effectuer un apport dont le montant
contribuera à former le capital social.
Dans les sociétés par actions, celui-ci circonscrit les obligations des
actionnaires à l'égard des créanciers sociaux, l'affectation des apports doit être
concomitante à la souscription et ferme. Cette solution vise à donner une
certaine réalité au capital social et à exclure toute insécurité sur l'étendue du
gage des créanciers sociaux.
L’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales, met l'accent
sur les règles de souscription s'appliquant aux sociétés anonymes qui se
constituent sans appel public à l'épargne et dans toute autre sociétés anonymes
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Cannu(P) et Dondero (B) : « Droit des sociétés », 4e éd., 2011, Précis Domat, Montchrestien, Lextenso
editions,p102
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fonds commercial. A cet effet, les commerçants doivent déposer une demande
écrite au secrétariat-greffe du tribunal dont relève l'établissement principal ou
l'entreprise commerciale.
1. Ils doivent mentionner dans leur déclaration d'immatriculation:
- Les nom et prénom et l'adresse personnelle du commerçant ainsi que
le numéro de sa carte d'identité nationale ou pour les étrangers
résidents celui de la carte d'immatriculation ou, pour les étrangers
non-résidents, le numéro du passeport ou de toute autre pièce
d'identité en tenant lieu;
- Le nom sous lequel il exerce le commerce et, s'il y a lieu, son surnom
ou son pseudonyme;
- La date et le lieu de naissance;
- S'il s'agit d'un mineur ou d'un tuteur testamentaire ou datif exploitant
les biens du mineur dans le commerce, l'autorisation qui leur a été
donnée en vertu des dispositions légales en vigueur;
- Le régime matrimonial du commerçant étranger;
- L'activité effectivement exercée;
- Le lieu où est situé le siège de son entreprise ou son principal
établissement et le lieu des établissements qui en relèvent situés au
Maroc ou à l'étranger, ainsi que le numéro d'inscription au rôle des
patentes;
- Les indications sur l'origine du fonds de commerce;
- L'enseigne, s'il y a lieu, et l'indication de la date du certificat négatif
délivré par le registre central du commerce;
- Les nom et prénom, date et lieu de naissance ainsi que la nationalité
des fondés de pouvoirs;
- La date de commencement d'exploitation;
- Les établissements de commerce que le déclarant a précédemment
exploités ou ceux qu'il exploite dans le ressort d'autres tribunaux.
L'immatriculation d'une société ne peut être requise que par les gérants ou
par les membres des organes d'administration, de direction ou de gestion, et doit
être faite dans les trois mois qui suivent la création de la société.
Doivent également être déclarés en vue de leur inscription sur le registre
du commerce:
- Les nom et prénom, date et lieu de naissance des gérants, des
membres des organes d'administration, de direction ou de gestion ou
des directeurs nommés pendant la durée de la société, leur nationalité
ainsi que le numéro de la carte d'identité nationale ou pour les
étrangers résidents celui de la carte d'immatriculation ou, pour les
étrangers non-résidents le numéro du passeport ou de toute autre pièce
d'identité en tenant lieu;
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Constantin (A): « Droit de société », Editeur: Dalloz, 2014,p23.
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2. Frais/Coûts financiers :
- Bulletin Officiel : 160 Dhs
- Journal d’Annonces légales : 9 Dhs/Ligne
3. Lieu de dépôt de la demande :
- Bulletin Officiel : Imprimerie Officielle selon la région
- Journal d’Annonces Légales : Journaux habilités à recevoir les annonces
légales
4. Délai de traitement:
- Bulletin Officiel : les annonces doivent parvenir à l'Imprimerie Officielle
au plus tard le lundi pour être publiées dans le numéro à paraître le
mercredi de la semaine suivante.
- Journal d’Annonces Légales : 4 jours maximum (selon la date de
parution)
Sous-section 2 : l'annonce
Dans un premier temps, la société doit procéder à l'insertion de la
modification intervenue dans un journal d'annonces légales du lieu du siège
social.
L'avis doit contenir :
- La raison sociale ou la dénomination sociale suivie, le cas échéant,
de son sigle ;
- La forme de la société ;
- Le montant du capital social ;
- L'adresse du siège social ;
- Le numéro unique d'identification de l'entreprise ;
- La mention RCS (Registre du commerce et des sociétés) suivie du
nom de la ville où se trouve le greffe où elle est immatriculée ;
Sous-section3 : Utilité de la publication
- La publication est l'étape la plus significative puisqu'elle permet
l'existence concrète de la société dans le monde des affaires, c'est
équivalent à son acte de naissance. Si on parle des annonces légales, ces
dernières répondent à un véritable souci de transparence et de sécurité,
passant par une information des tiers.
- Ainsi, durant toute la vie d'une société, les événements qui affectent celle-
ci de constitution à la dissolution, en passant par transfert de siège social
doivent faire l'objet d'une publication dans un journal d'annonces légales
dans le département au siège de l'entreprise3.
- L'utilité ultime de cette publication est d'obtenir une attestation de
parution nécessaire pour l'enregistrement de votre société au registre de
3
Constantin (A): « Droit de société », Editeur: Dalloz, 2014,78.
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Certificat négatif Toutes les sociétés Office Marocain de la - Présenter une demande sur imprimé à retirer - 230 dirhams, payables en espèce, sur place et
commerciales sauf pour Propriété Industrielle et auprès du CRI, de l’OMPIC, du ministère du 162 dirhams en ligne.
les entreprises Commerciale Commerce et de l’Industrie ou du Registre central
individuelles qui n'optent du Tribunal de commerce- Proposition de 3
pas pour une enseigne dénominations par ordre de préférence - Qualité du
déposant (s’il s’agit d’un mandataire) - Nature de
l’activité à exercer - Adresse commerciale - Forme
juridique de l’entreprise - Nature de la demande
(création) - Photocopie de la carte d'identité
nationale ou passeport si l'investisseur se fait
représenter par un tiers
Etablissement des Toutes les sociétés Cabinet juridique : - A définir avec le cabinet juridique chargé du - 20 Dh de frais de timbres pour la légalisation
statuts (Acte notarié commerciales fiduciaires, notaires, dossier par page - honoraires du cabinet juridique
ou sous seing privé) avocats, experts
comptables, conseillers
juridiques
Etablissement des Les sociétés commerciales Cabinet juridique : - bulletins de souscription signés par les -Honoraires du cabinet juridique
bulletins de particulièrement les SA, fiduciaires, notaires, souscripteurs
souscription et le cas SAS et SCA avocats, experts
échéant des actes comptables, conseillers
d'apport juridiques etc.
Blocage du montant Les sociétés commerciales Banque - Les statuts, certificat négatif, pièces d'identité, - Le dépôt doit être effectué dans un délai de 8
du capital libéré particulièrement les SA, les bulletins de souscription et le montant du jours à compter de la réception des fonds par la
SARL, SAS, SNC, SCA capital libéré. société. Une attestation de blocage de capital
libéré doit être délivrée par la banque.
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Etablissement de la SA, SAS, SCA Cabinet juridique : - Les bulletins établis par le notaire et l'attestation - Honoraires du cabinet juridique
déclaration de fiduciaires, notaires, de blocage du capital libéré de la banque
souscription et de avocats, experts
versement comptables, conseillers
juridiques etc
Publication au Toutes les sociétés Journald'annonces - Pour les SA : Publication dans un journal - Variables avec une moyenne de 500 Dh
journal d'annonces commerciales légales Bulletin Officiel d’annonces légales avant immatriculation au RC et
légales et au bulletin 2ème publication dans un journal d’annonces
officiel légales et au Bulletin Officiel après
immatriculation au registre du commerce - Pour
les autres sociétés commerciales : Publication dans
un journal d’annonces légales et au Bulletin
Officiel avant immatriculation au Registre du
Commerce
Dépôt des actes de SA, SARL, SNC, SCS, Direction Régionale des - Pour les sociétés autres que la SA : Dans le mois -Pour toutes les formes de sociétés : - 0,5% du
création de société et SCA Impôts de l'acte (30 jours) - Pour toutes les sociétés : le capital, avec un minimum de 1000 Dh, - timbre
formalités contrat de bail ou l'acte d'acquisition doivent être de 20 Dh par feuille pour les statuts de la société,
d'enregistrement enregistrés dans le mois de leur établissement. - 300 Dh pour l’enregistrement du contrat de
bail.Pour les SA : - 50 Dh pour le PV de
nomination du Président du conseil
d’administration, PV de nomination du gérant :
50 DhPour les autres formes sociales : - 50 Dh
pour le PV de nomination du gérant
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Inscription à la Pour les entreprises Direction Régionale des Pour la Patente : - demande précisant l'activité - -Néant
patente et Identifiant individuelles : Patente, Impôts agrément ou diplôme pour les activités
fiscal (IS - IGR -TVA) IGR, TVA Pour les réglementées - accord de principe pour les
sociétés commerciales (à établissements classés - le contrat de bail au l'acte
l'exception de la SNC sur d'acquisition ou attestation de domiciliation par
option) : Patente, IS, TVA une personne moralePour l’IGR, l’IS et la TVA :
- Déclaration d’existence (formulaire fourni par le
service) - Demande d’option pour l’impôt
Immatriculation au Toutes les sociétés Tribunal de Commerce - Déclaration d’immatriculation, - Certificat -Dépôt des statuts : 200 Dh Immatriculation au
registre de commerce commerciales négatif, Statut légalisé, et enregistré, - Procès RC : 150 Dh
verbal de l’assemblée générale constitutive pour
les SA et SNC, - Déclaration de souscription et de
versement pour les sociétés anonymes, -
Attestation de blocage délivrée par la Banque, -
Déclaration de conformité
Affiliation à la CNSS Toutes les sociétés Caisse Nationale de la - Demande d’affiliation sur formulaire (en 2 - Néant
Sécurité sociale exemplaires) - Demande d’immatriculation en un
exemplaire pour les salariés non immatriculés
accompagnée d’une copie de la carte nationale du
salarié et de 2 photos d’identité) - Déclaration de
salaire en 2 exemplaires à partir de l’engagement
du 1er salarié - Relevé du personnel sur formulaire
en 3 exemplaires - Copie de la Carte d’identité
nationale du responsable juridique - Certificat
d’inscription à la patente, - Certificat d’inscription
au registre de commerce - Statuts, - PV de
l’assemblée générale constitutive, - Identifiant
fiscal
Déclaration d'existence Toutes les sociétés Inspection du travail - Statuts, - Lettre de déclaration - Bordereau de la - Néant
à l'inspection du CNSS contenant la liste des salariés
travail
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4
Bonhomme (R) et Pérochon (F) : « Entreprise en difficulté. Instruments de crédit et de paiement », 9e éd., 2012,
LGDJManuel,p155.
5
Cannu(P) et Dondero (B) : « Droit des sociétés », 4e éd., 2011, Précis Domat, Montchrestien, Lextenso
editions.p140
6
Constantin (A): « Droit de société », Editeur: Dalloz, 2014,p58.
30
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
société, puis on va passer à la distinction entre les sociétés civiles et les sociétés
commerciales.
Paragraphe1 : La définition de la société
1. La définition de la société
« Selon le Code des obligations et des contrats Article 982 : La société
est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs
biens ou leur travail, ou tous les deux à la fois, en vue de partager le bénéfice qui
pourra en résulter »7
2. Les caractéristiques d’un contrat de société
2.1 :L’existence d’associés
La constitution d’une société nécessite un nombre minimal d’associe8, ce
dernier peut être soit une personne physique, soit une personne morale (une
société peut constituer une autre).9
2.2 :La mise en commun d’apports
L'apport est la dénomination juridique que l'on donne à l'opération qui
consiste à remettre de l’argent, un bien, une créance, ou un droit en vue d'obtenir
une prestation. L'apport consiste dans le transfert du patrimoine de l'apporteur à
celui de la personne ou de l'entité qui est appelée à fournir la prestation attendue.
L'exemple type est l'apport que fait une personne à une société en vue d'obtenir
des actions productrice de dividendes.
On classe les apports aux:
- Apports en numéraire (Somme d’argent).
- Apports en nature qui peut porter soit sur un bien individualisé tel
un immeuble soit, sur un droit tels un bail, des actions ou des obligations,
une marque commerciale ou un brevet. L'apport peut aussi porter sur un
ensemble de biens et de droits, par exemple sur un fonds de commerce.
- Apports en industrie (compétence et savoir-faire).
1.3 : La recherche et le partage des bénéfices
C’est lui l’objectif principal de constitution d’une société, le partage et la
recherche de bénéfice.
2.4: L’affectio societatis
Lorsque des associés ou actionnaires veulent constituer une société, ils
doivent mettre en commun des biens en vue de réaliser et partager des
bénéfices. C’est cette volonté de participer activement à la mise en commun et à
7
Article 982Code des obligations et des contrats Marocain.
8
Bonhomme (R) et Pérochon (F) : « Entreprise en difficulté. Instruments de crédit et de paiement », 9e éd., 2012,
LGDJManuel,p159.
9
Constantin (A): « Droit de société », Editeur: Dalloz, 2014,p90.
31
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1. Société civile
Une société civile est toute société qui n’est pas commerciale par la forme
et dont l’activité est civile, il n’existe pas de réglementation spécifique aux
sociétés civiles dans le droit marocain. La société civile reste en effet régie par
les règles de droit commun prévues par DOC en matière de l’obligation et des
contrats, elle est réputée civile toute activité qui :
- N’est pas visées par les articles 6 et suivants du code de commerce.
- Consiste dans la simple gestion d’un patrimoine personnel.
- Ou d’exercice d’une activité libérale.
Une société civile peut néanmoins effectuer des actes commerciaux sans
perdre pour autant son caractère civil, si ces actes ne sont que l’accessoire de
l’activité civile principale
2. Société commerciale
Selon l’article 2 « Sont commerciales à raison de leur forme et quel que
soit leur objet, les sociétés visées aux titres II, III et IV de la présente loi et
n'acquièrent la personnalité morale qu'à compter de leur immatriculation au
registre du commerce. La transformation régulière de la société en une société
d'une autre forme n'entraîne pas la création d'une personne morale nouvelle. Il
en est de même de la prorogation. Sont commerciales les sociétés en
participation dont l'objet est commercial »10.
Si leurs objectif l’exercice habituel d’actes de commerce. Il faut ajouter
à ces sociétés celle qui sont obligatoirement commerciales par leur forme
exemple les sociétés en nom collectif. Ainsi lorsqu’une société exerce une
activité commerciale, alors qu’elle a la forme civile, elle fait encourir à ses
associés risque éventuel d’être qualifiés par leurs créanciers, en cas difficultés;
de commerçant et être poursuivis en paiement selon les règles applicable aux
associés d’une SNC (Notamment la règle de solidarité)11.
L’intérêt de cette distinction est que les sociétés commerciales sont
obligatoirement soumises à des formalités légales (dépôt, publicité, et ainsi
immatriculation au registre de commerce) ; lorsqu’on parle sur une société
10
Article 2 de Loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en
commandite par actions, la société à responsabilité limitée et la société en participation ,1ére titre,.
11
Constantin (A): « Droit de société », Editeur: Dalloz, 2014,p122.
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12
Bonhomme (R) et Pérochon (F) : « Entreprise en difficulté. Instruments de crédit et de paiement », 9e éd.,
2012, LGDJManuel,p165.
13
Souaidi(M) :« Manuel complet d’aide à la gestion des PME/PMI comprendre et connaitre le droit des affaires
au Maroc », 2ème édition, p52.
33
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14
Le minimum d'associés présentés à la société.
15
Constantin (A): « Droit de société », Editeur: Dalloz, 2014,p67.
16
L'article 1871 du Code Civil
34
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17
Article 3 de la loi 5-96 du dahir des obligations et contrat DOC du 12 Aout 1913, relative aux sociétés en nom
collectif.
18
Article 4 de la loi 5-96 du dahir des obligations et contrat DOC du 12 Aout 1913, relative aux sociétés en nom
collectif.
19
Loi n° 5-96 sur la société en commandite simple ,titre III, article 19 .
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Article - Article 2020 : « La société en - Selon Article 2221 : « La société en Article 208: « … Les associés
commandite simple est constituée commandite simple est désignée par commanditaires répondent des dettes
d'associé commandités et d'associés une dénomination sociale à laquelle sociales seulement à concurrence du
commanditaires. Les associés peut être incorporé le nom d'un ou montant de leur apport. Celui-ci ne peut
commandités ont le statut des plusieurs associés commandités et qui être un apport en industrie. »
associés en nom collectif. Les doit être précédée ou suivie
associés commanditaires répondent immédiatement de la mention société
des dettes sociales seulement à en commandite simple. »
concurrence du montant de leur
apport… »
Explication - Pour la SCS nécessite un nombre - D’après cet article la loi laisse encore Capital sociale :il n’y a pas du capital
minimal d’associés ; deux associés une liberté pour la désignation de la minimum.
dénomination sociale, par l’option
d’ajouter un ou plusieurs noms des
un commanditaire : il n’a pas la Les apports :Les associés commandités:
associés ; mais elle oblige la mention
qualité de commerçant, ainsi il en tant qu'associés en nom, ils peuvent
de la société en commandite simple
répond à des dettes sociales à effectuertoutes sortes d'apports, qu'ils
soient en numéraire, en nature ou en
20
Article 20 de la loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la société à responsabilité limitée et la société en
participation, titre III, chapitre1.
21
Article 22de la loi n° 5-96 titre III, chapitre 1.
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Article
-Selon article 23 :« Outre les indications - Selon Article 95: « Dans les 30 jours de - Article 93 : « La publicité est faite : * par dépôt
mentionnées à l'article 5, les statuts de la la constitution d'une société commerciale, d'actes ou de pièces au greffe du tribunal du lieu du
société doivent contenir : il doit être procédé au dépôt au greffe du siège social ; * et par insertion d'avis ou d'annonces
tribunal du lieu du siège social de deux dans un journal habilité à recevoir des annonces
copies ou deux exemplaires des statuts. légales et au Bulletin officiel. »
-La part du montant ou de la valeur des
apports de chaque associé commandité ou
commanditaire dans le capital social ; - En outre, les sociétés commerciales
sont tenues de déposer au greffe du
tribunal, dans les 30 jours qui suivent leur
- La part globale des associés commandités et approbation par l'assemblée générale,
la part de chaque associé commanditaire dans deux exemplaires des états de synthèse
la répartition des bénéfices et dans le boni de accompagnés d'une copie du rapport du
liquidation. » ou des commissaires aux comptes, le cas
échéant.»
Explication Après la vérification des indications - Une fois les statuts de la société - L'étape suivante consiste en la publication dans un
mentionnées à l'article 5 ; deux autres doivent enregistrés, un certain nombre de journal d'annonces légales ou au bulletin officiel et
être mentionnées dans le statut de la société documents doivent être déposés augreffe elle est prise en charge par le centre régional
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en commandite simple. du tribunal du lieu du siège social, dans d'investissement après l'immatriculation au registre
les 30 jours de sa constitution : commercial.
1 : Deux originaux ou une expédition des -La publication est lancée dans les journaux
statuts, d'annonces légales avant immatriculation au registre
commercial et une deuxième fois dans un journal
d'annonces légales et au bulletin officiel après
2 : Une copie du document de l'immatriculation c’est la Publicité ponctuelle22
désignation du gérant lorsque la dite
désignation intervient par acte séparé.
22
Ainsi la nécessité de la publicité permanente :La dénomination ainsi que l'énonciation du montant du capital social, du siège social et du numéro d'immatriculation au R.C., de la société,
doivent figurer dans les actes, lettres, factures, annonces, publications et autres documents émanant de celle-ci et destinés aux tiers.
41
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23
Article 6 de la loi 5-96 du dahir des obligations et contrat DOC du 12 Aout 1913, relative aux sociétés en nom
collectif.
42
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43
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-Si tous les associés sont gérants ou s’il s’agit -S’il s’agit de gérant associé non statutaire, la - Le gérant non associé peut être révoqué dans les
de gérant statutaire associé, la révocation de révocation sera décidée dans les conditions conditions prévues dans les statuts, ou à défaut par une
l’un d’eux doit être décidée à l’unanimité des prévues par les statuts, ils peuvent prévoir soit décision des associés prise à la majorité.
autres associés .cette révocation entraine la l’unanimité, soit la majorité simple ou
dissolution de la société à moins que la qualifiée.
continuation de la société ne soit prévue par les
statuts ou décidés à l’unanimité des autres
associés. - Dans le silence des statuts, la décision de
révocation doit être prise à l’unanimité des - Dans toutes ces hypothèses si la révocation est décidée
autres associés. sans juste motif, elle peut donner lieu à des dommages
- En cas de continuation, le gérant révoqué peut intérêts au profit du gérant révoqué.
décider de se retirer de la société en demandant
le remboursement de ses droits sociaux.
44
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
Les pouvoirs des gérants : Il faut distinguer est ce qu’il s’agisse de la gestion dans l’ordre interne ou dans l’ordre externe.
Les rapports avec les associés Les rapports avec les tiers
-Dans l’ordre interne, ce sont les statuts qui fixent les pouvoirs des gérants .si -La société est engagée par les actes des gérants qui relèvent de l’objet social.
les statuts n’ont rien prévus le gérant unique peut faire tous les actes de Toute clause limitant les pouvoirs des gérants est inopposable aux tiers.
gestion dans l’intérêt de la société.
-Par acte de gestion, il faut entendre à la fois les actes d’administration et les
actes de disposition nécessaires à la réalisation de l’objet social et conformes
à l’intérêt social. - En cas de pluralité de gérants, chacun détient la totalité des pouvoirs pour engager
la société à l’égard des tiers. L’opposition formée par un gérant aux actes d’un
autre gérant et sans effet à l’égard des tiers, sauf si ces derniers ont eu
-En cas de pluralité des gérants, chacun peut agir séparément sauf la connaissance de cette opposition.
possibilité donnée à un cogérant de s’opposer à toute opération avant qu’elle
ne soit conclue.
45
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43
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24
Chartier (Y) : « Droit des affaires », 3 vol., 3e éd., P.U.F., Paris, 1991, p45.
25
Article 25de la loi n° 5-96, la société en commandite simple.
46
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26
Cherkaoui(H) : «Droit commercial», 1er édition, 2001, p29.
47
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48
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27
Cherkaoui(H) : «Droit commercial», 1er édition, 2001, p45.
28
Chartier (Y) : « Droit des affaires », 3 vol., 3e éd., P.U.F., Paris, 1991, p45.
29
Article 29de la loi n° 5-96 sur la société en participation,Titre III : De la société en commandite, Chapitre
premier : De la société en commandite simple.
49
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30
Article 31 de la loi n° 5-96 du Dahir n° 1-97-49.
31
Article 32 de la loi n° 5-96 du Dahir n° 1-97-49.
32
Article 31 de la loi n° 5-96 du Dahir n° 1-97-49.
50
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33
L’article 1 de la loi N°17-95du Dahir n° 1-96-124.
34
Article 4 de la loi N°17-95 du Dahir n° 1-96-124.
51
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
Lorsque ces formalités sont accomplies, un avis est inséré dans un journal
d'annonces légales. Cet avis est signé par le notaire ou la partie qui a dressé
l'acte de la société, le cas échéant, ou par l'un des fondateurs, par un
administrateur ou par un membre du conseil de surveillance ayant reçu un
pouvoir spécial à cet effet.
Cet avis contient les indications suivantes :
2.1: Le capital
Divisé en actions négociables représentatives d'apports en numéraire ou en
nature à l’exclusion de tout apport en industrie. Le capital minimum est fixé à
300.000 DH sans appel public à l'épargne et à 3.000.000 DH avec appel public à
l'épargne36. Les actions représentatives d'apports en numéraire37 doivent être
libérées lors de la souscription du quart au moins de leur valeur nominale et le
surplus dans un délai maximum de 3 ans, les actions représentatives d'apports en
nature sont libérées intégralement lors de leur émission. Les apports en nature
35
Article 17 de la loi N°17-95 du Dahir n° 1-96-124.
36
Article 6de la loi N°17-95 du Dahir n° 1-96-124.
37
Article 21de la loi N°17-95 du Dahir n° 1-96-124.
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38
Article 44 de la loi 5-96 du Dahir n° 1-97-49.
39
Idem
53
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
deux ans, être transformée en société anonyme. A défaut, elle est dissoute, à
moins que, pendant ledit délai, le nombre des associés n'atteigne le nombre
autorisé légalement.
La responsabilité des associes est limitée, ils ne supportent les pertes qu'à
concurrence de leurs apports, ils sont toutefois solidairement responsables de la
valeur attribuée aux apports en nature lorsqu'il n'y a pas eu de commissaire aux
apports ou lorsque la valeur retenue est différente de celle proposée par le
commissaire aux apports. Cependant tous les associés doivent intervenir dans les
statuts soit en personne soit par mandataire muni d’un justificatif.
1.3: Dénomination sociale
La société est désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut être
incorporé le nom d'un ou plusieurs associés, et qui doit être précédée ou suivie
immédiatement de la mention société à responsabilité limitée ou des initiales
SARL ou société à responsabilité limitée d'associé unique. Il faut indiquer
également le montant du capital social, le siège social et le numéro
d'immatriculation au registre de commerce, ces indications doivent figurer dans
les actes, lettres, factures, annonces, publications ou autres documents émanant
de la société et destinés aux tiers.
1.4: Parts sociales
Selon l’article 55, les parts sociales ne peuvent pas être représentées par des
titres négociables. Les parts sociales doivent être souscrites en totalité par les
associés et intégralement libérées. Les parts sociales ne peuvent pas représenter
des apports en industrie. Toutefois, lorsque l'objet de la société porte sur
l'exploitation d'un fonds de commerce ou d'une entreprise artisanale, apportés à
la société ou créés par elle à partir d'éléments corporels ou incorporels qui lui
sont apportés en nature, l'apporteur en nature peut apporter son industrie lorsque
son activité principale est liée à la réalisation de l'objet social.
La quote-part de l'apporteur en industrie dans sa contribution aux pertes est
déterminée par les statuts sans qu'elle puisse être supérieure à celle de l'associé
qui a le moins apporté. Les statuts déterminent les modalités selon lesquelles
ces parts sociales sont souscrites. Les fonds provenant de la libération des parts
sociales sont déposés dans les huit jours de leur réception, par les personnes qui
les ont reçus, dans un compte bancaire bloqué40.
1.5: Capital social41
Depuis le 30 Juin 2011, il n’est plus nécessaire d’avoir un capital minimum pour
créer une SARL (Loi 24-10). Les associés sont libres de fixer le montant du
capital. Le capital peut être constitué par des apports en numéraire, en nature et
à titre exceptionnel en industrie.
2 : Conditions de forme
Sont la rédaction des statuts42 et l’accomplissement des formalités de publicité.
43
Article 39, Article 40, Article 44 de la loi 17-95 du Dahir n° 1-96-124.
56
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44
Article 69 de la loi 17-95 du Dahir n° 1-96-124.
45
Article 78, Article 79 de la loi 17-95 du Dahir n° 1-96-124.
46
Article 83, Article 84 de la loi 17-95 du Dahir n° 1-96-124.
57
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
supérieur à vingt-quatre, vingt-sept dans le cas d' une fusion d' une société dont
les actions sont inscrites à la cote de la bourse des valeurs et d' une autre société,
trente dans le cas d' une fusion de deux sociétés dont les actions sont inscrites à
la cote de la bourse des valeurs.
Sauf en cas de nouvelle fusion, il ne pourra être procédé à aucune
nomination de nouveaux membres du conseil de surveillance, ni au
remplacement des membres du conseil de surveillance décédés, révoqués ou
démissionnaires, tant que le nombre des membres du conseil de surveillance
n'aura pas été réduit à douze ou à quinze lorsque les actions de la société sont
inscrites à la cote de la bourse des valeurs. Chaque membre du conseil de
surveillance doit être propriétaire d'un nombre d'actions de la société déterminée
par les statuts. Ce nombre ne peut être inférieur à celui exigé par les statuts pour
ouvrir aux actionnaires le droit d'assister à l'assemblée générale ordinaire.
2 : La gérance de la société à responsabilité limitée
La société à responsabilité limitée est gérée par une ou plusieurs
personnes physiques. Les gérants peuvent être choisis en dehors des associés.
Leur nomination et la durée de leur mandat sont fixées par les associés dans les
statuts ou par un acte postérieur. En l'absence de dispositions statutaires, le
gérant, associé ou non, est nommé pour une durée de 3 ans47. Le gérant engage la
société envers les tiers par tous ses actes même hors du cadre de l’objet social 48.
Les statuts peuvent limiter les pouvoirs du gérant. Les actes lui sont interdits
doivent être soumis à autorisation de l’assemblée des associes qui se prononce à
la majorité simple.
- Le gérant est responsable de ses fautes de gestion envers la société.
Les conventions passées entre le gérant et la société doivent être
autorisées par l’AG des associés.
- Les gérants doivent présenter à l’approbation de l’assemblée générale
des associés dans les six mois suivant la clôture de l’exercice comptable
(soit au plus le 30 juin) le rapport de gestion, l’inventaire et les états de
synthèse. Ces documents en plus des projets de résolutions et du rapport
du commissaire aux comptes, s’il en existe un, doivent être adressés aux
associés 15 jours avant la réunion de la dite assemblée. Le gérant est
révocable par décision des associés représentant au moins ¾ du capital.
Toute clause contraire est réputée non écrite.
Dans le cas de la SARL d’associé unique, c’est ce dernier seul qui établit
le rapport de gestion, l’inventaire et les états de synthèse, approuve les comptes
dans le délai de 6 mois et ses décisions sont enregistrées dans le registre des
délibérations.
47
Article 62 de la loi n°5-96 du Dahir n° 1-97-49.
48
Article 63de la Loi n° 5-96 du Dahir n° 1-97-49.
58
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49
Article 35 de la Loi n° 5-96 du Dahir n° 1-97-49.
50
Article 37 de la Loi n° 5-96 du Dahir n° 1-97-49.
51
Article 110 de loi n° 17-95 du Dahir n° 1-96-124.
59
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54
Article 33, Article 34 de la loi n° 5-96 du Dahir n° 1-97-49.
55
Article 356, Article 357, Article 358, Article 360 de la loi 17-95 du Dahir n° 1-96-124.
56
Article 85 de loi 5-96 du Dahir n° 1-97-49.
61
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57
http://droit-td.blogspot.com/
62
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58
(http://www.statutentreprise.com/definition de la liquidation)
59
Idem
63
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
administrateurs nommés par l'acte de société ne peuvent être révoqués que s'il y
a de justes motifs, et à l'unanimité des autres associés. L'acte de société peut
cependant conférer ce droit à la majorité, ou stipuler que les gérants nommés par
le contrat pourront être révoqués comme de simples mandataires. Sont réputés
justes motifs les actes de mauvaise gestion, les mésintelligences graves
survenues entre les gérants, le manquement grave d'un ou plusieurs d'entre eux
aux obligations de leur charge, l'impossibilité où ils se trouvent de les remplir.
Les administrateurs nommés par l'acte de société ne peuvent, d'autre part,
renoncer à leurs fonctions que pour causes légitimes d'empêchement, à peine de
dommages-intérêts envers les associés. Cependant les gérants qui sont
révocables au gré des associés peuvent renoncer à leurs fonctions dans les
conditions établies pour les mandataires. » .
Paragraphe 3 : Le rôle du liquidateur
Le liquidateur doit accomplir plusieurs missions, d’abord, il représente la
société en liquidation, et il en a l'administration. Son mandat comprend tous les
actes nécessaires afin de réaliser l'actif, et acquitter le passif. notamment, le
pouvoir d'opérer le recouvrement des créances, de terminer les affaires
pendantes, de prendre toutes les mesures conservatoires requises par l'intérêt
commun, de faire toute publicité nécessaire afin d'inviter les créanciers à
présenter leurs créances, de payer les dettes sociales ou liquides ou exigibles, de
vendre judiciairement les immeubles de la société qui ne peuvent se partager
commodément, et de vendre les marchandises en magasin et le matériel, etc. .
De surcroît, Le liquidateur peut contracter des emprunts et autres
obligations, même par voie de change, endosser des effets de commerce,
accorder des délais, donner et accepter des délégations, donner en nantissement
les biens de la société, le tout si le contraire n'est pas exprimé dans son mandat
et seulement dans la mesure strictement requise par l'intérêt de la liquidation.
Il est a signalé que en cas de maintien de l'activité, l'administration de
l'entreprise est assurée par l'administrateur qui reste alors en fonction, ou à
défaut par le liquidateur. Les créances nées régulièrement après le jugement, du
fait de la poursuite d'activités, son payées à leur échéance.
Sous-section 2 : La procédure de la liquidation et ses effets
Lors de ce paragraphe , nous examinerons les formalités procédurales
relatives à la liquidation de manière générale, et les sanctions en cas de faute des
dirigeants, ainsi les effets de la liquidation.
Paragraphe 1 : La procédure de la liquidation
Le point central de la liquidation est ses formalités procédurales et les
natures des sanctions en cas de faute des dirigeants.
66
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
1: Les formalitésprocédurales
Si la procédure de liquidation amiable est assurée par le liquidateur dont
on a précisé auparavant ces missions. La liquidation judicaire contient des
formalités beaucoup plus différentes de la procédure amiable.
En effet la procédure de liquidation judiciaire est ouverte lorsque la
situation de l'entreprise est irrémédiablement compromise (art 619 al.1).
Les règles de procédure prévues aux articles 560 à 570 sont applicables
(art 619 al.2).
Le jugement qui prononce la liquidation judiciaire emporte de plein droit
dessaisissement pour le débiteur de l' administration et de la disposition de ses
biens même de ceux qu'il a acquis á quelque titre que ce soit tant que la
liquidation judiciaire n' est pas clôturée .les droits et actions du débiteur
concernant son patrimoine sont exercés pendant toute la durée de la liquidation
judiciaire par le syndic ( art 619 du code de commerce) .
Lorsque l’intérêt général ou l’intérêt des créanciers nécessite la
continuation de l’activité de l’entreprise, soumise à la liquidation judiciaire, le
tribunal peut autoriser cette continuation pour une durée qu’il fixe, soit d’office
soit à la demande du syndic ou du procureur du roi (l’art 62.al1).
Les dispositions de l’article 573 sont applicables pendant cette période.
Celles de l’article 575 sont applicables aux créances nées pendant cette période
(art620. Al2).
La gestion de l’entreprise est assurée par le syndic sous réserve des
dispositions de l’article 606 (art0620 al3).
La liquidation judiciaire n’entraine pas de plein droit la résiliation de bail
des immeubles affectés à l’activité de l’entreprise (art621. Al 1).
Dans ce cadre, le syndic peut continuer le bail ou le céder dans les
conditions prévues au contrat conclues avec le bailleur avec tous les droits et
obligations qui s’y rattachent (art 621 al2).
Si le syndic décide de ne pas continuer le bail, celui-ci est résilié sur sa
simple demande. La résiliation prend effet au jour de cette demande (art 621 al3)
Le bailleur qui entend demander ou faire constater la résiliation pour des
causes intérieures au jugement de liquidation judiciaire doit, s’il ne l’a déjà fait
introduire sa demande dans les trois mois du jugement (art 621 al4)
Toutefois, la clôture de liquidation à l’amiable contient des dispositions
particulières, étant donné que le liquidateur est tenu de toutes les obligations du
mandataire salarié, en ce qui concerne la reddition de ses comptes et la
restitution de ce qu'il a touché à l'occasion de son mandat. Il doit, à la fin de la
liquidation, dresser un inventaire et un bilan actif et passif, résumant toutes les
opérations accomplies à son nom et la situation définitive qui en résulte.
67
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
60
Dahir des obligations et des contrats (D.O.C) du 12 Août 1913 modifié et complété par la loi n°44-00, dans son
article 78.
61
Dahir n° 1-59-415 du 28 Joumada II 1382 (26 novembre 1962) portant approbation du texte du code pénal
marocain, dans son article 556.
69
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62
Article718 de la loi 15- 95 du code de commerce marocain.
70
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63
Le code de commerce (la responsabilité des gérants).
71
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
64
Loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par
actions, la société à responsabilité limitée et la société en participation.
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Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
Partie II :
porteur d’une créance à court terme et servent au paiement, ces effets répond à
des impératifs de rapidité, de simplicité et de sécurité dont l’objectif essentiel est
le paiement65. Il s’agit de :
- Chèque (instrument de paiement);
- Lettre de change (instrument de paiement et de crédit) ;
- Billet à ordre (instrument de paiement et de crédit) ;
Tout cela forme ce qu’on appelle le droit cambiaire ou le droit des
instruments de paiement, aussi le droit de change, qui est le noyau du droit
commercial.
L’intérêt de notre travail est de mettre l’accent sur un de ces effets qui est
la lettre de change (traite).
L’attention sera d’abord portée sur l’histoire de la lettre de change qui a
été inventée aux XIIe et XIIIe siècles (Moyen-âge) par les templiers quand ils
accompagnaient les pèlerins chrétiens pour Rome ou Jérusalem. Les pèlerins
n’avaient ainsi pas besoin de transporter de l’argent et pouvaient récupérer leur
argent auprès d’autre templiers quand ils arrivaient à leur destination.
La somme inscrite sur la lettre était libellée en monnaie locale ils
s’épargnaient le risque d’être volé66.
La lettre de change à connue plusieurs évolutions jusqu’à elle est devenu
aujourd’hui un instrument de paiement et de crédit.
Chapitre 1: Le chèque
Dans notre économie moderne, l'ensemble des paiements ne peut plus être
effectué au moyen d'espèces monétaires. Pour éviter de lourdes et importantes
manipulations de monnaie fiduciaire, il existe certains instruments de paiement.
Il en résulte une circulation importante de la monnaie scripturale. En
conséquence, le paiement de nombreuses créances nécessite l'intervention d'un
établissement bancaire ou assimilé. Le paiement fait alors intervenir au moins
trois personnes, et assez souvent quatre, au lieu de deux. En effet, au créancier et
au débiteur s'ajoute au moins un banquier, puisque l'article Article 241 du Code
de commerce prévoit que relève du monopole bancaire « l’établissement
bancaire » qui est évidemment tout établissement de crédit et tout organisme
légalement habilité à tenir des comptes sur lesquels des chèques peuvent être
tirés.
La plupart des services de paiement peut désormais être effectuée par les
établissements de paiement. On assiste sur ce point à un infléchissement du
monopole bancaire. On risque à terme d'avoir un partage de marché entre les
65
Mammar (L) :«Monnaie Finance et Banque: Réforme du système de paiement et bancarisation en Algérie »
2011, page 116.
66
Mazerolle(F):«Histoire des faits économiques: échanges internationaux » : le commerce international au
moyen âge, la lettre de change, le 4 septembre 2016, page 1.
74
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
porteur ». Autrement dit, le chèque est un document écrit par lequel le titulaire
d’un compte bancaire ou postal (le tireur) donne l’ordre à sa banque (le tiré) de
payer à vue une certaine somme à un tiers (bénéficiaire) ou à lui-même. Donc, le
chèque est obligatoirement un instrument de paiement à vue ce qui exclut toute
possibilité de crédit.
La première sous-section est consacrée à la présentation de quelques
concepts et définitions sur le chèque, ses conditions de fonds et de formes, son
utilité et ses avantages. Ainsi que l’utilité du chèque dont on a traité le paiement,
l’encaissement et les incidents du paiement du chèque. Dans la deuxième sous-
section, on tentera pour la transmission du chèque par endossement d’un premier
lieu et les formes particulières de l’utilisation du chèque d’un second lieu.
Pour ce faire on aura besoin d’analyser l’article 239 jusqu’à l’article 328
du code de commerce marocain.
Section 1: l’aspect légal du chèque
À l’instar du billet à ordre, le chèque est différent de la lettre de change, il
n’est pas commerciale par sa forme. Il sera seulement un titre commercial s’il a
été créé par un commerçant pour les besoins de son commerce sinon il sera un
acte civil. Il est obligatoirement tiré sur un établissement bancaire.
Sous-section1: L’aspect légale du chèque
Paragraphe 1 : Définition du chèque
Le chèque est un document écrit par lequel le titulaire d’un compte
bancaire ou postal (le tireur) donne l’ordre à sa banque (le tiré) de payer à vue
une certaine somme à un tiers (bénéficiaire) ou à lui-même. Autre définition
donnée par Michel CABRILLAC. Le chèque est « Un écrit par lequel le tireur
donne au tiré qui doit être une banque ou un organisme assimilée, de payer une
somme déterminée au bénéficiaire ou à son ordre. »
En effet, le chèque est un titre payable à vue (dès sa présentation) à ce
titre, il ne peut comporter qu’une mention d’échéance de paiement, ce qui exclut
toute possibilité de crédit.
Cependant, le chèque est un titre formaliste et littéral, c’est-à-dire que sa
validité est soumise à des exigences de forme très strictes et que les droits de
porteur résultent des mentions même de l’écrit.
Paragraphe 2: Création du chèque
La création d'un chèque nécessite au préalable l'ouverture d'un compte
bancaire compte tenu de l’automatisation d’un grand nombre d’opérations :
virements de salaires ou de prestations sociales, prélèvements divers (factures
d’électricité, impôts,...). À La suite de l’ouverture d’un compte bancaire les
banques sont tenus de fournir un chéquier à leur client, Au moment de
l'ouverture du compte, le banquier est tenu d'effectuer certaines vérifications
(article 488 du C.COM). Il doit préalablement à cette ouverture, constater le
domicile et l'identité du postulant qui est tenu de présenter un document officiel
76
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
67
Rives(L) :« La monnaie scripturale », Mélanges Cabrillac, p. 405
77
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
établissant la créance, si ses conditions comme titre sont remplies. (Art 240. Al 5
C.C).
En revanche, la loi prévoit par l’article 307 du code de commerce, que le
tireur du chèque est passible d’une amende de 6% du montant du chèque sans
que cette amende puisse être inférieure à 100 dhs dans les cas suivants :
L’émission d’un chèque ne portant pas l’indication de certaines mentions,
notamment :
- Le lieu d’émission ;
- L’absence de date ;
- Ou l’indication d’une fausse date ;
Le deuxième cas concerne l’émission d’un chèque sur une autre personne
autre qu’un établissement bancaire.
3: Les mentions facultatives
Le chèque comporte parfois certaines mentions facultatives qui sont
l’indication du nom de bénéficiaire, le barrement, l’aval, la certification, l’aval,
et le visa, parmi celles-ci, trois se retrouvent très fréquemment, celle relative à
l'indication du bénéficiaire, celle interdisant l'endossement et celle relative au
barrement.
Contrairement à la solution retenue pour la lettre de change, l'indication
du bénéficiaire n'est pas une mention obligatoire du chèque. Il peut être stipulé
payable à une personne dénommée avec une clause « non à ordre » ou une
clause équivalente on parle de chèque nominatif. Il sera alors transmissible
uniquement en application des règles du droit commun de la cession de
créances5 Art.252 al.2 C.Com) ; On parle de chèque à ordre, lorsqu'il est libellé
au profit d'une personne dénommée ou à son ordre 5Art.252 al.1 C.Com), il se
transmet alors par la voie de l'endossement. Il peut être stipulé payable au
porteur en effet, le chèque sans indication du bénéficiaire vaut comme chèque au
porteur (Art 254, al 4 C.Com). De plus l'article 313 al 1 du Code de commerce
autorise le tireur à se porter bénéficiaire du chèque. Cette opération lui permet
de retirer de l'argent de son compte dans l'agence tenant son compte ou, pour un
montant généralement limité.
Quant au barrement du chèque est prévu par les articles 280 et 281 du
Code de commerce. Classiquement, on considérait qu'il présentait l'avantage de
restreindre les risques de perte ou de vol, ainsi, le barrement s'opère en traçant
deux lignes parallèles apposées au recto du chèque, il est effectué par le tireur ou
par un porteur. Il est général ou spécial. Il est dit général, lorsqu'il ne porte entre
les deux barres aucune désignation ou la mention banquier ou un terme
équivalent. Il est dit spécial, si le nom d'un banquier est inscrit entre les deux
barres. Selon l’article 280 al.3 du C.Com, le barrement général peut être
transformé en barrement spécial, mais le barrement spécial ne peut être
transformé en barrement général. Le barrement général a pour conséquence que
80
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
le chèque ne peut être payé par le tiré qu’à l’un de ses clients ou à
l’établissement bancaire (l'article 281. Al 1 C.Com, alinéa 1) quant au barrement
spécial il ne peut être payé qu’à l’établissement bancaire désigné ou, si celui-ci
est le tiré, qu’à son client, (L’article 281. Al 1 C.Com, alinéa 2) c'est-à-dire, en
cas de barrement spécial, le paiement devra être effectué uniquement entre les
mains du banquier mentionné .
Selon l'article 264 du code de commerce, le paiement d'un chèque peut
être garanti pour tout ou partie de son montant par un aval. Cette garantie est
extrêmement rare en pratique. Tout signataire du titre, à l'exception du tiré, a la
possibilité de se porter donneur d'aval. Il est exprimé par les mots « bon pour
aval » ou par toute autre formule équivalente ; il est signé par l'avaliste. Il doit
indiquer pour le compte de qui il est donné. À défaut, il est réputé donné pour le
tireur. Ses effets sont identiques à ceux de l'aval d'une lettre de change.
Une clause de retour sans frais ou sans protêt pourrait également être
stipulée. Fréquente pour les lettres de change, cette clause se retrouve assez
rarement en matière de chèque, car, en ce cas, le tireur fait lui-même doute de
l'existence de la provision. Une clause de domiciliation pourrait également être
insérée. Le tiers doit être un banquier ou un bureau de chèques postaux.
3.1 : La certification
Le chèque est un titre payable à vue. Il peut par conséquent être accepté
(Art 242 al 1 C.Com) une mention d’acceptation portée sur le chèque est réputée
non écrite. Pourtant le législateur permet au tireur qui veut assurer le
bénéficiaire que le chèque sera payé de demander à son banquier de certifier
l’existence de la provision.
Il convient de noter que la certification a pour effet de bloquer la
provision au profit du porteur, sous la responsabilité du tiré, et ce, jusqu’au
terme du délai de la présentation (Art. 242 al.3).
2: Le visa
A la différence du chèque certifié, le chèque visé par le banquier par
l’opposition de sa signature au recto du chèque n’entraine pas le blocage de la
provision, par conséquent le visa du chèque n’a d’autre effet que de constater
l’existence de la provision à la date à laquelle il est donné. Le tiré ne prend
aucun engagement concernant l’existence de la provision lors de la présentation.
Son engagement est valable, alors même que l’obligation qu’il garantit serait
nulle pour toute cause autre qu’un vice de forme (Art. 266 al. 2 C.Com).
3: Le barrement
Le chèque barré circule en principe comme un chèque ordinaire, par
endossement s’il est à ordre par tradition s’il est au porteur, c’est un moyen
simple de limiter le risque d’utilisation frauduleuse en obligeant l’encaissement
par l’intermédiaire d’une banque. Toutefois, afin de réduire le risque que
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effectué par le porteur serait nul donc la solution demeure dans l’opposition, en
effet, l’opposition sur le chèque remis au bénéficiaire ayant frappé d’un
redressement ou liquidation judiciaire à pour but d’éviter à ce que le bénéficiaire
retire son argent et fasse échapper ces sommes à la procédure collective.
En vertu de l’article 272 al 2 C.C l’opposition peut être faite pas
n’importe quelle façon, mais elle doit être immédiatement confirmée par écrit
quel que soit le support de cet écrit et appuyé cette opposition par tout document
utile ( Art.271 al. 2C . CC).
Paragraphe 2 : Refus de paiement
Deux formes de paiement de refus de paiement peuvent être envisagées :
le premier est légitime et s’explique par l’absence de provision, le second est
illégitime et entrainera la responsabilité du tiré.
Refus de paiement pour absence de provision, doit être liquide et exigible
au moment de l’encaissement du chèque par un bénéficiaire, à défaut d’une
provision suffisante ou si elle est absente ce dernier peut prendre toute les
mesures nécessaires pour que soit officiellement constaté le défaut de paiement,
et d’intenter des recours pour obtenir le paiement effectif du chèque.
87
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Il s’agit là d’une action dont seul peut bénéficier le porteur diligent, qui a
présenté le chèque dans les délais légaux, et fait dresser protêt sauf dispense
dans le délai requis.
Cette action permet au porteur d’obtenir le paiement du chèque, augmenté
des frais de protêt, ceux des avis et de poursuites le cas échéant (Art288 du code
de commerce). A cette somme s’ajoutent les intérêts qui à partir du jour de la
présentation dus au taux légal pour chèques émis et payable au Maroc, ce taux
est majoré de 1% pour les autres chèques.
Paragraphe 2: Prescription des recours
L’action du porteur du chèque contre le tiré se prescrit par un an à partir
de l’expiration du délai de présentation (Art295 du C.COM)
Toutes les autres actions se prescrivent par dix mois, mais le point de
départ du délai varie selon les cas :
- Pour les actions du porteur contre les endosseurs, le tireur et les autres
obligés, le délai court à partir de l’expiration du délai de présentation (Art
295 du C.C).
- Pour les actions en recours des divers obligés les uns contre les autres
le délai cout du jour où l’obligé a remboursé le chèque ou du jour où il a
été lui-même actionné (Art 239 duC.COM).
La prescription est interrompue en cas d’action en justice. De même s’il y
a eu condamnation ou si la dette a été reconnue par acte séparé. L’interruption
de la prescription n’a d’effet que contre celui à l’égard duquel l’acte interruptif a
été fait (Art 296 du C.COM).
Sous-section 3 : Refus de paiement illégitime
Il ressort des termes de l’article 309 du code de commerce, que le
banquier qui dispose d’une provision suffisante et disponible, et qui refuse le
paiement d’un chèque régulièrement assigné sur caisses, devra réparer le
dommage que son refus a pu causer au tireur. Cette responsabilité couvre deux
chefs de dommages. Le premier est relatif à l’inexécution de l’ordre donné par le
tireur, le deuxième est relatif à l’attention à son crédit.
Or, la question qui se pose :
Les sanctions en suite de l’Emission d’un chèque sans provision et
comment un incident de paiement doit-il être réglé ?
Les sanctions en suite de l’Emission d’un chèque sans provision et la
procédure de régulation d’un incident de paiement.
Il est de notoriété publique que l’émission d’un chèque sans provision
déclenche l’interdiction bancaire aussi bien qu’une interdiction en ce qui suit
Nous verrons les deux types d’interdiction ainsi que les sanctions prévues en cas
de non-respect de cette interdiction.
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Moment de
disponibilité de la Dés l’émission A l’échéance A l’échéance
provision
Retrait - Retrait -
Utilisations Retrait - Encaissement
possibles
Composation - Encaissement -
- Escompte
Paiement Escompte
Délai de
présentation au 20 jours Echéance Echéance
paiement
Délai de
prescription pour 6 mois à partir
1 an à partir de la 1 an à partir de la date
l’exercice des du délai de
recours contre les date du protêt du protêt
prescription
endosseurs
Possibilité
d’insertion de la Non Oui Oui
clause d’intérêt
(commerçants ou non), et quel que soit l’objet de la créance pour laquelle elle a
été émise (civile ou commerciale).
En troisième lieu, La lettre de change doit être acceptée par le tiré. Son
acceptation est exprimée par le mot « acceptée » et par sa signature au recto. A
souligner que la présentation de la lettre de change à l’acceptation n’est pas
obligatoire. Mais une traite qui n’est pas acceptée est difficilement négociée car
le tiré tant qu’il n’a pas accepté, il peut refuser de payer.
Finalement, dans une lettre de change, il ya existence d’une provision qui
est la créance du tireur sur le tiré. Une fois la traite est émise, la propriété de la
provision est transmise à un bénéficiaire que le créancier a choisi, lequel sera
payé par le tiré.
2: Le billet à ordre
En premier lieu, Le billet à ordre met en rapport deux personnes :
Souscripteur (en même temps tireur et tiré) et le bénéficiaire.
En deuxième lieu, Le billet à ordre n’est un acte de commerce que
lorsqu’il est signé à l’occasion d’une transaction commerciale.
En troisième lieu, Le billet à ordre ne peut pas être présenté à
l’acceptation, puisque c’est le souscripteur lui-même qui le rédige. Sa signature
à l’émission à elle seule, l’engage juridiquement à payer à l’échéance entre les
mains du bénéficiaire, de la même manière que l’accepteur d’une lettre de
change.
Finalement, absence de la notion de provision. C’est le souscripteur du
billet à ordre lui-même qui est tenu au paiement.
Après avoir définit la notion du billet à ordre, ses caractéristiques, et les
principaux points de divergences avec la lettre de change. Nous allons présenter
les modalités de sa création, c’est-à-dire les conditions de fonds et ainsi de
forme.
Sous-section2: La création d’un billet à ordre
Nous ne pouvons pas parler d’un billet à ordre, s’il ne comporte pas des
mentions obligatoires énoncé par le code de commerce. Dans ce paragraphe
nous allons présenter les conditions de forme nécessaire pour l’élaboration d’un
billet à ordre.
Paragraphe1: Les conditions de forme
Dans un premier temps, nous allons parler sur les mentions obligatoires
1: Des mentions obligatoires
Selon l’article 232 du code de commerce, le billet à ordre doit contenir les
éléments suivants :
- « la clause à ordre ou la dénomination du titre insérée dans le texte
même et exprimée dans la langue employée pour la rédaction de ce titre ;
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Article 232, titre II billet à ordre du code de commerce marocain, page 81
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Il doit exercer toutes les actions cambiaires dans les délais de prescription.
L’obligation de présenter l’effet au paiement implique celle de l’acceptation
quand il s’agit d’un billet à ordre payable à un certain délai de vue.
Paragraphe 3: L’endossement de mandat
1: Les conditions de l’endossement de mandat
L’endossement de mandat permet au porteur légitime de commettre un
mandataire en vue de l’exercice de ses droits lors de l’échéance, lorsqu’il n’a pas
la possibilité matérielle soit en raison de l’éloignement soit pour des raisons de
facilité de gestion.
L’endosseur de procuration n’a pas besoin de capacité commerciale : il ne
prend pas l’engagement de payer. Sa signature atteste simplement d’un contrat
de mandat qu’il consent au profit de l’endossataire. Il lui suffit d’une capacité
civile .Le mineur émancipé peut réaliser cette opération.
L’endossataire, appelé mandataire, n’a pas besoin d’être capable car il ne
signe pas.
Il faut le consentement des 2 parties .L’endossataire en acceptant d’être
mandataire souscrit des obligations car il engagerait sa responsabilité s’il ne
présente pas le billet à ordre à l’échéance .Donc, lorsqu’on est endossataire de
mandat ; il faut vérifier une capacité civile.
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2: Le rechange ou retraite
Article 213 du code de commerce qui traite le rechange « Toute personne
ayant le droit d’exercer un recours peut, sauf stipulation contraire, se rembourser
au moyen d’un nouvel billet à ordre (retraite) tiré à vue sur l’un de ces garants et
payables au domicile de celui-ci.
La retraite comprend outre les sommes indiquées, un droit de courtage et
de timbre de la retraire. Elle est composée des frais du protêt et des intérêts
compensatoires».
Chapitre 3:La lettre de change
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Nammour(F) : « Instruments de paiement et de crédit : les instruments de crédit », Titre 2 : La lettre de
change, 1er édition Mars, 2008, page 98.
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Article 159 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre premier : Création et forme de la lettre de change.
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Article 163 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre premier : Création et forme de la lettre de change.
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72
Article 160 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre premier : Création et forme de la lettre de change.
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Article 164 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre premier : Création et forme de la lettre de change.
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change, leTireur peut stipuler qu'elle devra être présentée à l’acceptation, avec
ou sans fixation de délai », dans le troisième alinéa dit que le tireur « peut
interdire dans la lettre la présentation à l’acceptation, à moins qu'il ne s'agisse
d’une lettre de change payable chez un tiers ou d’une lettre payable dans une
localité autre que celle du domicile du tiré ou d’une lettre tirée à un certain délai
de vue. Il peut aussi stipuler que la présentation à l’acceptation ne pourra avoir
lieu avant un terme indiqué».
Selon l’article 17677 L’acceptation soumis à des conditions de forme : elle
doit être pure et simple, mais le tiré peut la restreindre à une partie de la somme,
écrite sur la lettre de change, et exprimée par le mot « accepté » ou tout autre
mot équivalent, et signée par le tiré, cette signature doit être au recto de la lettre
vaut acceptation.
Selon l’article 17978 en cas où le tiré accepté la lettre de change mais il a
biffé son acceptation avant la restitution de la lettre, « l’acceptation est censée
refusé, sauf clause contraire ».
Section2 : La circulation de la lettre de change.
La circulation de la lettre de change à ordre se fait que par la technique
d’endossement qui a pour objet de transmettre l’ensemble ou une partie de droit
de la lettre de change à un nouveau bénéficiaire, cette opération peut se répéter
plusieurs fois , voir à l’infini. Il existe deux types d’endossement translatif et
non translatif.
Sous-section 1 : L’endossement translatif
D’après la rédaction de l’artcile 16779 du code de commerce, toute lettre
de change est transmissible par la voie de l’endossement.
La loi consacre donc le caractère transmissible de la lettre de change, une
transmission qui peut se répéter à plusieurs fois. Cette transmission, ou
endossement obéit à des conditions et génère des effets sur le plan juridique.
Paragraphe1 : Les conditions de forme et de fond
L’endossement translatif permet de transmettre l’ensemble de droit de la
lettre de change à un nouveau bénéficiaire, ce type s’obéit à des conditions de
forme et de fond.
Endossement doit être :
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Article 176 du code de Commerce marocain relatif à la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre IV : L’acceptation.
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Article 179 du code de Commerce marocain relatif à la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre IV : L 'acceptation.
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Article 167 du code de Commerce marocain relatif à la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre III : L 'endossement.
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- Il doit être inscrit sur la lettre de change ou sur une feuille qui y est
attachée.
- Signé par l’endosseur.
- daté, mais celle-ci n’est pas une mention obligatoire elle est souhaitable
dans la mesure où elle permet d’apprécier et de vérifier la capacité et les
pouvoirs de l’endosseur au moment de la signature.
- Nominatifs, dans ce cas le nom du bénéficiaire est mentionner et porte la
mention « payé à l’ordre ».
- En Blanc, dans ce cas il y a aucune indication du bénéficiaire, il existe tout
simplement une signature au dos du titre, pour être valable,doit être porté
- Au porteur, dans ce cas il vaut comme un endossement en blanc.
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Article 201 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre VIII : Les recours faute d’acceptation et faute de paiement, le protêt, le rechange.
81
Article 171 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre III : L’endossement.
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Article 172 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre III : L’endossement.
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le propriétaire de la traite, pour que l’on puisse parler d’un endossement à titre
de procuration le code de commerce impose l’usage de la mention « valeur en
recouvrement » , « valeur pour encaissement », « par procuration » ou tout autre
mention implique un simple mandat.
Paragraphe 2 : L’endossement pignoratif
Il signifie un gage sur la lettre de change, celui-ci va être utilisé comme
une garantie pour permettre au porteur de la traite d’obtenir des fonds par un
prêt, pour que l’on puisse parler d’un endossement pignoratif la loi impose que
la traite doit contenir la mention « valeur en garantie », « valeur en gage » ou
tout autre mention équivalent et dans ce cas le porteur peut exercer tous les droit
dérivant de la lettre de change sauf que l’endossement de la trait ne vaut que
comme un endossement à titre de procuration.
Section 3 : Le paiement de la lettre de change et les recours exercés
Aujourd’hui la lettre de change est concurrencée par les différents mode
de paiement tel que le chèque, et le virement, elle a perdu une partie de son
intérêt, mais demeure très utilisée dans le cadre d’échanges commerciaux et
internationaux, cette circulation efficace peut être due aux garanties de
paiement, cette partie s’intéresse à démontrer les différents cas de paiement de la
lettre de change et les moyens qui le renforce et finalement les recours à faire
dans le cas de non acceptation ou paiement de la lettre ainsi de démontrer le cas
où il impossible de faire les recours nécessaire.
Sous-section 1 : Le paiement de la lettre de change.
Dans ce paragraphe nous allons aborder dans un premier lieu la
présentation de la lettre de change au paiement et par la suite nous allons traiter
l’objet de paiement.
Paragraphe 1 : Présentation au paiement.
1: L’échéance
Le paiement de la lettre de change intervient au jour de l’échéance, le
porteur doit présenter l’effet au tiré. Selon le code de commerce l’échéance est
l’une des mentions obligatoire, elle se définie comme la date à laquelle le
porteur pourra exiger le paiement de sa lettre de change,
la lettre de change peut être tiré selon des différents délais, elle peut être tiré à
vue ; à un certain délai de vue ; à un certain délai de date ou à jour fixe « Article
181 CC83 ».
En cas d’une lettre de change tiré à un jour fixe, dans ce cas aucun calcule de
délai n’est nécessaire ;
En cas d’une lettre de change tiré à vue, le paiement est effectué dès la
présentation de la lettre de change au tiré, le porteur dispose d’une durée d’une
année pour présenter la lettre, si non il perdre ces recours cambiaire, ce délai
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Article 181 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre Vl : L'échéance.
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Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
peut être abrégée ou allongé par le tireur, et il peut être allongé par l’endosseur.
En cas d’une lettre de change tiré à un certain délai de vue, dans ce cas le
paiement sera après la présentation de la lettre de change par le porteur au tiré, le
paiement sera selon une date déterminé, cette date est déterminé à compter dès
l’acceptation ou bien à compter dès le dressement d’un protêt.
En cas d’une lettre de change tiré à un certain délai de date, dans ce cas le délai
court du jour de la création de lettre de change.
En cas d’un paiement avant l’échéance le porteur ne peut pas refuser, mais le
tiré qui paie avant l’échéance le fait à ses risques et périls. « Article 186 »84.
Et tout paiement d’une lettre de change dont l’échéance est un jour férié légal ne
peut être exigé que dans le premier jour ouvrable qui suit.
Selon le code de commerce « article 184 »85, le porteur d’une lettre de change
payable à jour fixe, à vue, à certain délai de date doit présenter la lettre de
change au paiement soit le jour d’échéance soit pendant les cinq jours ouvrables
à compter dès la date du paiement.
Et tout paiement Le tiré qui a payé la lettre de change à l’échéance est
valablement libéré, à moins qu'il n'y ait de sa part un fraude ou une faute lourde.
Il est obligé de vérifier la régularité de la suite des endossements, mais non la
signature des endosseurs.
2: Le lieu de paiement
Quant aux modalités de présentation, elle peut être effectué soit chez le
tiré, un tiers ou dans une chambre de compensation, généralement elle est
effectuée chez un banquier, dans le cas où la lettre de change est tiré chez un
domiciliataire, ce dernier ne donne la somme d’argent au porteur que sur la base
d’un ordre écrit par le tiré, Si le porteur n’a pas présenté la lettre de change au
paiement à l’échéance le tiré à la faculté d’en consigner le montant de la traite
au secrétariat-greffe du tribunal de son domicile aux frais, risques et périls du
porteur.
Paragraphe2 : L’objet du paiement.
Le paiement de la lettre de change peut être effectue selon des différents
cas, il peut être un paiement partiel, par un intervenant, par une monnaie
étrangers.
Paragraphe 3 : Les différentes modalités de paiement
1: Le paiement partiel
Dans le cas où la lettre de change est payables partiellement, le porteur ne
peut refuser de paiement mais il est tenu de faire protester la lettre de change
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Article 186 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre VII : Le paiement.
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Article 184 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre VII : Le paiement.
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Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
pour le surplus, le tiré dans ce cas peut exiger que mention de ce paiement soit
faite sur la lettre et que quittance lui soit donnée.
2: La monnaie de paiement
En cas de paiement de la lettre de change par une monnaie étrangers c.à.d.
Une monnaie différente de celle du lieu de paiement, dans ce cas le montant de
la lettre de change est payée selon le cours d’échange de la monnaie du pays au
jour de l’échéance, et en cas de retard du débiteur le porteur peut demander que
la lettre de change soit payé par la monnaie du pays soit au cours de l’échéance
ou bien celui du jour de paiement, et si le montant de la lettre de change est
indiqué dans une monnaie ayant la même dénomination, mais une valeur
différente, dans le pays d’émission et dans celui du paiement, on est présumé
s'être référé à la monnaie du lieu de paiement « Article 187 »86.
3: Paiement par intervention
En cas d’un paiement par intervention, tout d’abord le tireur, endosseur,
avaliseur à le droit d’indiqué une personne pour accepter ou payer au besoin,
dans ce cas l' intervenant est tenu de donner, dans un délai de trois jours
ouvrables, avis de son intervention à celui pour qui il est intervenu. En cas
d’inobservation de ce délai, il est responsable, s'il y a lieu, du préjudice causé
par sa négligence sans que les dommages-intérêts puissent dépasser le montant
de la lettre de change, le paiement par intervention peut être soit avant le jour de
l’échéance ou celui de l’échéance et doit comprendre tout la somme de la lettre
de change qu'aurait à acquitter celui pour lequel il a lieu, a défaut de cette
indication, le paiement est considéré comme fait pour le tireur, le porteur qui
refus le paiement par intervention perds ces recours contre celui pour lequel il a
lieu. Et tout payeur par intervention acquit les droits résultants de la lettre de
change contre tous les signataires, sauf qu’il ne peut pas endosser la lettre à
nouveau.
Sous-section 2 : Les obstacles au paiement
Paragraphe1: L’opposition au paiement
Dans certain cas le tiré peut ne pas payer la lettre de change, soit si la
lettre de change est volé ou perdus ou bien dans le cas de redressement,
liquidation judiciaire du porteur. Et pour la poursuite du paiement de la lettre de
change, ça dépend de la lettre de change si elle est acceptée ou non.
- En cas d’une lettre de change non accepté, le porteur peut
poursuivre le paiement sur une seconde, troisième, quatrième, etc.
et en donnant caution.
- En cas d’une lettre de change accepté, le porteur ne peut pas
poursuivre le paiement sur une seconde, troisième, quatrième, etc.
86
Article 186 du livre III du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier Titre: la lettre
de change, Chapitre VII : Le paiement.
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Article 180 du code de Commerce marocain relatif à la lettre de change, le premier Titre: la lettre de change,
Chapitre V : L 'aval.
112
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Article 210 du code de Commerce marocain relatif à la lettre de change, le premier titre: la lettre de change,
Chapitre VIII : Les recours faute d’acceptation et faute de paiement, le protêt, le rechange, Section II- Le protêt
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Article 209 du livre III du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, le premier titre: la lettre de
change, Chapitre VIII : Les recours faute d’acceptation et faute de paiement, le protêt, le rechange, Section II- Le
protêt.
90
Article 196 du du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, , Titre premier : la lettre de
change, Chapitre VIII : Les recours faute d' acceptation et faute de paiement, le protêt, le rechange, Section
première : Les recours faute d' acceptation et faute de paiement.
91
Article 547 du code Pénal marocain, chapitre IX des crimes et délits contre les biens, section III de l'abus de
confiance et autres appropriations illégitimes.
92
Article 197 du code de Commerce marocain relatif a la lettre de change, , Titre premier : la lettre de change,
Chapitre VIII : Les recours faute d' acceptation et faute de paiement, le protêt, le rechange,la première section :
Les recours faute d' acceptation et faute de paiement.
113
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93
Article 207 du code de Commerce marocain relatif à la lettre de change, , Titre premier : la lettre de change,
Chapitre VIII : Les recours faute d' acceptation et faute de paiement, le protêt, le rechange, Section première :
Les recours faute d' acceptation et faute de paiement
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Article 228 du livre III du code de Commerce marocain relatif à la lettre de change, , Titre premier : la lettre
de change, Chapitre Xll : La prescription
114
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- Cozian, Viandier, Deboissy: « Droit des Sociétés », Litec, 23ème éd. 2010.
- Decocq (G), Ballot (A): « Droit commercial » 6e éd, collection « Hypercours », 2013.
- Defossez(F) et Clement(E) : «Droit commercial», édition lextenco, 2015.
- Didier (D). et Didier (Ph) : « Droit commercial, L’entreprise commerciale »,Economica,
2005.
- Didier (R.M): «Droit commercial et bancaire marocain», société d’édition AL MADARISS,
2013.
- Dondero (B): « Droit des sociétés », 2ème éd., 2011, Hypercours,Dalloz.
- Dondero (B): « Droits des Sociétés », Hypercours, Dalloz, 2009.
- Dondero (B): « Droit des sociétés », Editeur: Dalloz, 2015.
- El Mezddghy(K) : « Cours du droit commercial S4 », Faculté des Sciences juridiques
Economiques et Sociales d'Agadir, 2014.
- Essarsar (M) : « Droit commercial », Ed 2005.
- Galle (Ph): « Entreprises en difficulté », LexisNexis, coll. Droit, 2012.
- Gavalda (C) & Parleani (G) : « Droit communautaire des affaires », 3e éd., Litec, Paris, 1992.
- Gavalda (C) et Stoufflet (J) : « Instruments de paiement et de crédit », 2009, Lexis-Nexis,
coll. Les Manuels.
- Gibirila (D): « Droit des entreprises en difficulté », Defrénois, 2009.
- Gibirila (D): « Droit des sociétés », Ellipses, 2010.
- Guillaud (M), Sylvain (B): « La société civile », Editeur: Gualino, 2013.
- Guyon (Y): « Droit des affaires ,droit commercial général et sociétés», 2e éd. 1983.
- Guyon (Y) : « Droit des affaires», 7e éd, Economica, Paris, 1993.
- Guyon (Y):« Droit des affaires, enterprises en difficulties: redressement judiciaire, faillite, »,
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- Houin (C): «Droit des entreprises en difficulté », 7ème éd. Montchrestien, 2011.
- Jacquemont (A):« Droit des entreprises en difficulté », 7ème éd., Litec, Lexis-Nexis, 2011.
- Jamin(C), Lacour (L): « Droit commercial », édition n°5, octobre 1995.
- Larrieu (J): « Le droit des affaires », presse d’Edit’Imprim, avril 1994.
- Le Corre (P): « Droit et pratique des procédures collectives », Dalloz action, 2012.
115
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
Texte juridique
- Code pénal marocain
- Code de commerce marocain.
- Code de Commerce.
- Le Code des obligations et des contrats :
- Dahir des obligations et des contrats (D.O.C) du 12 Août 1913 modifié et complété par la loi
n°44-00, dans son article 78.
- Dahir n° 1-59-415 du 28 joumada II 1382 (26 novembre 1962) portant approbation du texte
du code pénal marocain, dans son article 556.
- Loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en
commandite par actions, la société à responsabilité limitée
- Loi n° 15-95 Formant Code de commerce
- La loi N° 53-05 du Dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913)
- La loi 17-95 du Dahir n° 1-96-124
- La loi 5-96 du Dahir n° 1-97-49
Sites web
- http://www.cours-de-droit.net/les-sources-du-droit-reglement-coutume-loi-
jurisprudence-doctrine-a121606200
- http://www.youscribe.com/catalogue/tous/education/cours/les-sources-du-droit-
commercial-364001
116
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
- http://claire.lebideau.free.fr/Cours%20LEA%20L1/Droit/PARTIE%201%20-
%20Les%20sources%20du%20droit%20des%20affaires.pdf
- file:///C:/Users/PC/Downloads/affaires.pdf
- http://www.cours-de-droit.net/droit-commercial-c27647208
- www.bibliotdroit.blogspot.com
- www.jurisprudencemaroc.com
- http://lesdefinitions.fr/droit-commercial
- fr.jurispedia.org
- www.coursdedroit.net
- http://Nour,Actualités des affaires, Rédactrice Ouvrir Ma Franchise Service, 08-
02-2012
- https://www.courdecassation.fr/publications_26/rapport_annuel_36/rapport_2012_457
1/livre_3_etude_preuve_4578/partie_3_modes_preuve_4585/valeur_probante_4586/pr
incipe_force_26218.html
- http://www.jurisprudence.ma/decision/cac1404200515901
- http://www.toupie.org/dictionnaire/personne_morale.htm
- http://droit-finances.commentcamarche.net
- http://www.droit-afrique.com
117
Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
Introduction…………………………………………………………………… 1
Partie 1 : Les sociétés commerciales…………………….………………….. 6
Chapitre 1 : Etapes d’élaboration d’une Société ………………….…. 8
section1: Nom, Siège social et statut ……………………………. 8
Sous-section 1 : Certificat négatif …………...……………….. 8
Paragraphe1 : Demande de certificat négatif 8
Paragraphe2 : Présentation d’une pièce d’identification... 9
Paragraphe3: Utilité du certificat négatif……………….. 9
Sous-section 2 : La domiciliation (Choix du siège social)…… 11
Paragraphe1 : La domiciliation ………………………… 11
Paragraphe2 : L’utilité de la domiciliation …………….. 12
Sous-section 3 : Rédaction des statuts …………………….… 12
Paragraphe1 : Les statuts …………………………..…… 12
Paragraphe2: L’utilité de la Rédaction des statuts …… 12
Section 2 : Bulletin de souscription …………………………… 13
Sous-section 1 : L’établissement des bulletins de souscription 14
Paragraphe1 : Le bulletin de souscription énonce ……… 14
Paragraphe2 : Utilité du Bulletin de souscription ………. 14
Sous-section 2 : Le blocage du capital ………………..……… 15
Sous-section3 : Etablissement de la déclaration de
souscription et de versement ………………….……………… 16
Sous-section 4 : Dépôt des actes de création de société et
formalités d'enregistrement ………………………….……….. 16
Section 3 : RC, identifiant fiscal et CNSS ………………….….. 17
Sous-section 1 : Inscription à la taxe professionnelle et
identifiant fiscal …………………………………………….… 17
Paragraphe1 : Pour les sociétés de personnes ou de
capitaux ……………………………………………….… 18
Paragraphe 2 : Immatriculation au registre de commerce.. 18
Sous-section 2 : Affiliation à la CNSS ……………………… 21
Paragraphe1 : Comment affilier son entreprise ?.............. 22
Paragraphe 2 : Les principales attestations délivrées par
la CNSS aux employeurs……………………………….. 22
Paragraphe 3 : L’utilité de l’affiliation à la CNSS …..…. 24
Section 4 : La publication légale ……………………….………. 24
Sous-section1 : Bulletin Officiel………….. ………………… 24
Sous-section2 : L'annonce …………….…………………….. 25
Sous-section3 : Utilité de la publication………..…………… 25
Sous-section4 : Tableau récapitulatif …………………..……. 26
Chapitre 2 : Gestion des sociétés …………………………………….. 30
Section 1 :Taxinomiedes sociétés de personne …………..……
30
Sous-section 1 : Les sociétés de personnes…………………… 30
Paragraphe1: La définition de la société…….……… 31
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Droit des sociétés et des affaires FARAJ Adil Semestre 5
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