NIVEAU 2
SPECIALISATION EN MECANIQUE ET THERMIQUE
Filière : Génie Industriel et Maintenance
EC GIM334 DAO/CAO
EQUIPE PEDAGOGIQUE
UE IUTGIM41
M. FAKAM
Pratique de la maintenance
(08h CM ; 00h TD ; 16h TP)
EC GIM412
M.TCHAMDJIO
Exécution de TD
(00h CM ; 00h la ; Maintenance
16h TP)
NIVEAU 2
Filière : Génie Industriel et Maintenance
EQUIPE PEDAGOGIQUE
M. TCHAMDJIO Emeric (Ass)
12h CM; 12hTD; 08h TP
1
Chapitre 1 : Introduction : description générale des différents éléments d’un
ordinateur
Introduction
I Definition
Un ordinateur est une machine de traitement de l’information. Il est capable de réaliser les
opérations suivantes :
* acquisition de l’information
* stockage de l’information
* transformation de l’information par son traitement
* restitution de l’information
Le mot informatique vient de la contraction des deux mots : information et automatique. Nous
distinguons différents types d’informations :
* données sous forme de texte, de nombres, de son ou d’images
* les instructions composant un programme.
2
II-2 L’ordinateur portable
3
_ Carte graphique ;
_ Carte son ;
_ Carte contrôleur (de disque dur, de lecteur de disquette, etc)
4
Le disque dur
Chapitre 2
Architecture interne et principe de fonctionnement
du
5
Microprocesseur
L’unité centrale
Elle est composée par le microprocesseur qui est chargé d’interpréter et d’exécuter les
instructions d’un programme, de lire ou de sauvegarder les résultats dans la mémoire et de
communiquer avec les unités d’échange. Toutes les activités du microprocesseur sont
cadencées par une horloge.
La mémoire principale
Elle contient les instructions du ou des programmes en cours d’exécution et les données
associées à ce programme.
Les interfaces d’entrées/sorties
Elles permettent d’assurer la communication entre le microprocesseur et les périphériques.
( capteur, clavier, moniteur ou afficheur, imprimante, modem, etc…).
Les bus
Un bus est un ensemble de fils qui assure la transmission du même type d’information
Décodage d’adresses
6
La multiplication des périphériques autour du microprocesseur oblige la présence d’un
décodeur d’adresse chargé d’aiguiller les données présentes sur le bus de données. En effet,
le microprocesseur peut communiquer avec les différentes mémoires et les différents boîtiers
d’interface. Ceux-ci sont tous reliés sur le même bus de données et afin d’éviter des conflits,
un seul composant doit être sélectionné à la fois. Lorsqu’on réalise un système
microprogrammé, on attribue donc à chaque périphérique une zone d’adresse et une fonction
« décodage d’adresse » est donc nécessaire afin de fournir les signaux de sélection de chacun
des composants.
7
Le langage assembleur est le langage le plus « proche » du langage machine. Il est composé
par des instructions en général assez rudimentaires que l’on appelle des mnémoniques. Ce
sont essentiellement des opérations de transfert de données entre les registres et l'extérieur du
microprocesseur (mémoire ou périphérique), ou des opérations arithmétiques ou logiques.
Chaque instruction représente un code machine différent. Chaque microprocesseur peut
posséder un assembleur différent. La difficulté de mise en oeuvre de ce type de langage, et
leur forte dépendance avec la machine a nécessité la conception de langages de haut niveau,
plus adaptés à l'homme, et
aux applications qu'il cherchait à développer. Faisant abstraction de toute architecture de
machine, ces langages permettent l'expression d'algorithmes sous une forme plus facile à
apprendre, et à dominer (C, Pascal, Java, etc…). Chaque instruction en langage de haut niveau
correspondra à une succession d’instructions en langage assembleur. Une fois développé, le
programme en langage de haut niveau n’est donc pas compréhensible par le microprocesseur.
Il faut le compiler pour le traduire en assembleur puis l’assembler pour le convertir en code
machine compréhensible par le microprocesseur. Ces opérations sont réalisées à partir de
logiciels spécialisés appelés compilateur et assembleur.
Exemple de programme :
Le microprocesseur est constitué d’une unité de commande ( UC ) qui gère les codes
opératoires et d’une ALU qui traite les données. L’UC contient plusieurs organes qui sont :
· le registre d’instructions
· le décodeur d’instructions
· l’unité de contrôle ou séquenceur
Pour exécuter une instruction, l’UC génère une suite d’opérations élémentaires appelées
micro-instructions. Ces micro-instructions sont rangées dans une mémoire interne au
microprocesseur et que l’on nomme : mémoire de microprogramme.
Traitement d'une instruction
La toute première chose à effectuer est d'aller récupérer en mémoire le code opératoire de
l'instruction, c'est la phase recherche ( Fetch ).
Ce code opératoire est alors acheminé vers un organe interne au microprocesseur qu'est le
registre d'instruction ( Instruction Register) où il va être stocké temporairement. Le
9
microprocesseur doit alors analyser le code opératoire pour savoir ce qu'il doit faire. C'est la
deuxième phase ou phase décodage ( decode ) , fonction qui est prise en charge par le
décodeur d'instruction. Le décodeur va donc actionner certains circuits afin d'exécuter par leur
intermédiaire l'instruction demandée. La troisième phase est donc la phase d’exécution (
execute ) .
Souvent, l'exécution d'une instruction nécessite des opérandes qui doivent être recherchés
en mémoire avant l'exécution de l'instruction. C'est l'unité de commande
( Sequencer ) qui s'en charge et on a alors les séquences suivantes:
Cherche Décode Cherche Exécute Cherche Décode ........
1 ère instruction 2ème instruction .......
10
Chapitre 3
Les BUS d’ordinateurs
Un bus est une structure d’interconnexion raccordant plusieurs circuits ou unités d’un
ordinateur.
Dans une machine, on trouve plusieyrs niveaux de bus :
· Bus interne ( Bus processeur )
· Bus local
· Bus global ou Bus système
· Bus spécialisés ( Bus d’entrée sortie )
· Bus inter-ordinateur ( ou réseau
11
Signaux d’un BUS :
On peut classer les signaux véhiculés sur un bus suivant la nature de ces signaux :
· signaux de contrôle :
· pour l’arbitrage de l’accès au bus
· pour les interruptions
· signaux de transfert
· pour le protocole
· pour les adresses
· pour les données
Paramètres d’un BUS :
Les paramètres essentiels de conception d’un BUS sont :
· nombre de ligne d’adresses
· nombre de lignes de données
· cadencement des échanges
· rapidité des transferts
12
· gestion de l’accès au bus
· gestion des interruptions
· contrôle des erreurs
Types de BUS :
Type de cadencement :
· Bus synchrone
· Bus asynchrone
Format des données :
· Bus série
· Bus parallèle
Exemples de Bus
Le bus PCI (Peripheral Component Interconnect) a été développé par Intel en 1993,
concurremment à la norme VESA. Il offre, dans sa version 1.0, un bus de 32 bits fonctionnant
à 33 MHz ce qui permet d'atteindre un taux de transfert de 132 Mo/s comme
avec un bus VESA. PCI offre l'avantage d'être autoconfigurable, les cartes connectées
étant automatiquement détectées et exploitées au mieux. C'est le Plug and Play qui évite
donc d'avoir à déplacer des cavaliers sur la carte ou encore d'avoir à configurer les
numéros d'interruptions IRQ ou les canaux DMA utilisés par la carte. Dans sa spécification
2.0, PCI présente de nouveaux connecteurs courts et surtout autorise l'accès 64 bits
nécessaire à l'exploitation des Pentium.
13
Le BUS AGP
Le bus AGP (Accelerated Graphics Port) est un bus récent - 1997 - spécialisé dans l'affichage.
Il relie directement - au travers du chipset - le processeur de la carte graphique avec le
processeur de l'UC et avec la mémoire vive. Il offre un bus de 32 bits, un fonctionnement en
mode pipeline ce qui autorise des lectures et écritures simultanées en mémoire, des débits
atteignant 528 Mo/s (32 bits à 66 MHz) dans la version AGP 2x et la
possibilité d'accéder également à la mémoire centrale en sus de la mémoire de la carte
graphique. On peut ainsi manipuler des images « lourdes » ( affichage tridimensionnel 3D ) ,
sans saturer la mémoire de la carte graphique, puisqu'on peut placer une partie de l'image
en mémoire centrale.
La version de base AGP offre un débit de 264 Mo/s, deux fois supérieur à celui du bus PCI
(132 Mois). AGP 2x offre donc un débit de 528 Mo/s et AGP 4x -destiné à tirer partie au
maximum des instructions des processeurs
Le BUS USB
_ USB signifie Universal Serial Bus
_ Le USB a été conçu afin de remplacer le port série
_ Il existe deux normes USB principales: USB1.1 (1998) et USB2.0 (2000, révisé en 2002).
_ Le USB supporte 3 vitesses de communication:
14
_ Basse vitesse à 1.5 Mb/s pour les appareils comme les claviers, souris, joystick
_ Pleine vitesse 12 Mb/s pour des appareils à gros débits comme les modems et téléphones.
_ Haute vitesse 480 Mb/s pour des appareils multimédia à très haut débit comme les
caméoscope (une caméra numérique).
_ Les transactions USB se font à l’aide de jetons, c’est-à-dire à l’aide de bytes transmis ayant
des valeurs et significations précises.
_ Le port USB est totalement contrôlé par un contrôleur unique appelé hôte (host). L’hôte,
souvent le PC, initie toutes les communications (même les interruptions). Il est le maître
absolu du bus.
_ Les jetons et messages transites dans des trames de 1ms ou de 125us (haute vitesse) (voir
plus loin).
_ Le bus USB peut fournir l’alimentation des appareils qui y sont connectées.
_ 4 modes de transfert sont supportés: Contrôle, Interruptions, Bloc et Isochrone. Ils sont tous
détaillés plus loin.
_ Les appareils nouvellement branchés sur le port USB sont détectées
Bus USB : description matérielle
15
Etat J : D- > D+ d'au moins 200 mV
Etat K : D+ > D- d'au moins 200 mV
En pleine vitesse c'est le contraire.
Un état J avec certaines v
"innocupé".
De plus il existe une état où D+ et D pendant plus de 10 ms indique un reset, il est émis vers
un appareil 100 ms après sa connexion. Dès qu'un appareil voit le signal de reset pendant plus
de 2,5 microseconde, il doit faire son reset et le terminer avant la fin du signal(10 ms).
L'encodage des donnés se fait selon la méthode NRZI. Un "1" est représenté par l'absence de
changement d'état et un élevée, plus les câbles doivent être courts. En haute vitesse la D+ et
D- fonctionnent en mode différentiel valeurs minimales et maximales de tension indique un
état D- sont au potentiel bas appelé SE0. L'état SE0 un "0" par un changement d
16
UE IUTGIM31
Outils Généraux et de Maintenance
EC GIM312
EOE ET LEGISLATION
Niveau 2
Génie Industriel et Maintenance
TJANI NICOLE
ISSA
17
GIM 312 : EOE ET LEGISLATION DUREE : 30 heures
OBJECTIF GENERAL
Ce cours a pour objectif de répondre aux questions essentielles qui permettent de mieux
comprendre, le fonctionnement et l’organisation des entreprises ; de découvrir
l’environnement dans lequel évolue l’entreprise. Notamment, à travers l’identification de ses
différents partenaires. De saisir aussi, le caractère divers et varié du « phénomène »
Entreprise, à travers l’identification des typologies. De doter les étudiants d’outils leur
permettant de :
- Situer leur activité professionnelle dans le cadre global de l’entreprise ;
- Découvrir sur le plan théorique le milieu de travail qui sera le leur ;
- Mener une réflexion sur les enjeux économiques et sociaux liés à l’activité de l’entreprise ;
Préalablement, il est fondamental d’identifier les activités et les fonctions essentielles d’une
entreprise.
18
SOMMAIRE
Chapitre 1 : L’entreprise et son environnement
Chapitre 2 : Organisation et Animation de la structure
Chapitre 3 : la gestion des activités
Chapitre 4 : l’entreprise et la stratégie
INTRODUCTION GENERALE
Pour comprendre l’entreprise, il est nécessaire de l’examiner de différents points de vue, car
il s’agit d’une réalité complexe et multiforme. « Trois thèmes définissent l’objet de la
connaissance économique : les richesses matérielles, l’échange, les choix ». Dans la société
de consommation, l’économie nous concerne tous, individuellement et collectivement. Elle
fait l’objet de nombreuses théories, qui ont donné naissance à des systèmes économiques
appliqués avec plus ou moins de succès. De nombreux auteurs ont donné des définitions de
l’activité économique, dont l’étude relève des sciences économiques ou de l’économie
politique. On peut en faire la synthèse et proposer la définition globale suivante : l’activité
économique est l’organisation des ressources matérielles, financières, techniques et humaines
d’un pays afin de produire et de répartir des biens et des services destinés à satisfaire les
besoins des individus qui composent la société. De cette définition découlent trois questions
dont les réponses permettent de préciser l’objet de l’activité économique :
1. Que produire ? C’est-à-dire quels types de biens ou de services va-t-on proposer aux
consommateurs ? exemples : automobiles, appareils ménagers, voyages, alimentation, etc.
19
2. Comment produire ? Quels moyens humains et techniques va-t-on mettre en œuvre en
choisissant une organisation efficace ? Exemples PME, groupes, multinationales,
participation par objectif, centralisation, etc.
3. Pour qui produire ? Comment répartir les richesses en fonction des choix politiques.
Les mécanismes fondamentaux de la science économique reposent sur des notions de base
somme toute assez simples : Les besoins qui peuvent être :
- Soient individuels ;
- Soient collectifs ;
- Soient primaires ;
- Soient de civilisation ;
L’utilité est le degré de satisfaction que procurent les biens à l’occasion de leur
consommation. Elle permet de leur attribuer une valeur. Utilité et valeur étant des notions
subjectives, elles peuvent varier en fonction des individus et des circonstances. Le problème
économique à résoudre consiste à déterminer les besoins des individus afin de les satisfaire
par la production des biens, auxquels on donnera une valeur marchande fondée sur leur
utilité. Les solutions retenues peuvent être différentes en fonction des considérations
philosophiques, sociales, morales et politiques sur lesquelles se fondent les différents
systèmes économiques.
Chapitre 1
L’entreprise et son environnement
I - Définition de l’entreprise
Peut-on donner une définition de l’entreprise ?
- Il est difficile d’enfermer dans une définition unique le sens d’un mot comme
entreprise qui s’applique aussi à un complexe industriel qu’à un cabinet de conseil ou
à un petit commerçant.
- L’entreprise est une entité de nature très complexe qui doit être retenue tout à la fois
comme une réalité économique, une réalité humaine et une réalité sociétale.
- Il est commode de retenir comme première approche la définition suivante : « toute
unité légale, personne physique ou personne morale qui, jouissant d’une autonomie de
décision, produit des biens et services marchands. »
On constate alors que l’entreprise d’un point de vue générique se distingue par :
20
- son but : qui est l’essence même de son existence et qui est souvent confondu avec la
nature du bien ou du service qu’elle produit.
- les moyens qu’elle met en œuvre pour atteindre ce but : les objectifs de l’entreprise
déterminent les moyens humains, matériels, immatériels et financier qu’elle va
engager pour produire.
- La recherche du profit : une entreprise ne peut exister que si elle crée de la valeur
ajoutée du fait même de sa fonction de transformation.
Lors de sa création, l’entreprise acquiert une personnalité qui dépasse sa simple expression
juridique. On attribue alors à l’entreprise une terminologie qui lui confère souvent des
caractéristiques d’être vivant : une entreprise naît, grandit, meure.
Elle agit avec morale (entreprise citoyenne…) - une entité qui modifie son environnement :
par son action, une entreprise agit et réagit à son environnement via notamment les
externalités qu’elle produit (pollution…). Elle change donc constamment pour s’adapter aux
évolutions de la sphère économique, sociale, juridique… dans laquelle elle évolue. -une
organisation sociale : qui est le reflet des individus qui la compose et qui poursuivent eux-
mêmes des objectifs parfois différents de l’entreprise elle-même.
L’entreprise est alors au cœur des conflits sociaux, le lieu de cristallisation des problèmes
plus généraux de la société. - un système complexe car ouvert : l’entreprise est constamment
en relation avec un nombre important de partenaires vers lesquels (et à partir desquels) elle
échange des biens, des services, des hommes, des informations... Au-delà de sa fonction
première et essentielle qui est de produire un bien ou un service, l’entreprise doit être vue
comme une organisation complexe, crée et animée par des hommes, ouverte sur son
environnement et qui est en interaction perpétuelle avec lui. Sans aller jusqu’à lui donner un
caractère humain, l’entreprise en tant qu’entité autonome doit alors s’analyser dans toute sa
diversité. C’est ce que nous allons tenter de voir dans les chapitres suivants.
II - L’étude de l’entreprise
1- Les domaines des sciences sociales
- Les disciplines juridiques ;
- Les disciplines psycho-sociales ;
- Les disciplines économiques ;
- Les sciences de gestion ;
Les quatre disciplines sont complémentaires.
21
On est sur un modèle de marché. On considère l’entreprise comme étant productrice de
biens et de services donc c’est un outil complexe mais qui sert à transformer des biens et
services en d’autres biens et services : centre de production. Mais pour les produire il faut
mettre en œuvre des facteurs de productions : le capital et le travail. Si on observe
l’entreprise comme centre de production, il faut distinguer l’outil et la gestion même de
cet outil. On est sur un modèle de marchés c'est-à-dire combinaisons de facteurs pour
créer un bien vendus sur un marché, le prix de production conditionné par la demande et
l’offre. Au final, l’activité de l’entreprise ne va se justifier que si la valeur des produits
vendus est supérieure à la valeur des produits consommés : valeur ajoutée.
b- L’entreprise : centre de répartition
On considère l’entreprise comme un lieu où on répartit le revenu généré par la
production. Comment va-t-on distribuer le revenu dans l’entreprise ? Comment la valeur
ajoutée est-elle partagée ? Cette valeur ajoutée est partagée entre l’Etat et les collectivités
(impôts), les salariés, les prêteurs (banquiers essentiellement). Le reste de la valeur
ajoutée est le bénéfice qui est à la disposition des propriétaires. Ils peuvent se verser des
dividendes ou le laisser dans l’entreprise sous forme de réserve. On divise le profit. Tout
ce qui est mis en réserve permettra un investissement de l’entreprise pour se développer.
Ces investissements ont un impact sur l’offre et la demande.
c- L’entreprise réalité humaine et sociétale
L’entreprise est une réunion hiérarchisée d’individus disposant d’une autonomie de
décision. Elle peut aussi être considérée comme un cas particulier d’un ensemble plus
vaste : les organisations.
Le terme organisation désigne un ensemble de personnes regroupées en vue d’atteindre
certains buts. Toute organisation a des règles, des normes, des valeurs et met en place un
système de sanctions et de récompenses pour amener ses membres à se conformer à ce
que l’organisation attend de ses participants.
L’entreprise influence la société.
Sa contribution économique se manifeste sous forme de création d’emplois, de produits,
de valeurs, de revenus, de ressources pour les collectivités publiques, d’innovation et de
diffusion du progrès technique.
Elle se manifeste également de façon non économique dans les domaines les plus divers :
social, éducatif, politique, culturel, etc.
22
Joël de Rosnay définit un système comme « un ensemble d’éléments en interaction
dynamique organisés en fonction d’un but ».
L’entreprise est un système humain ouvert sur son environnement. Elle peut être
décomposée en un grand nombre de sous-systèmes. On considère souvent le système
entreprise comme un ensemble de trois sous-systèmes qui se superposent :
- Un système opérant qui correspond aux opérations effectuées,
- Un système d’information,
- Un système de décision.
23
pas de maximum. Sa particularité : la manière de la diriger : un conseil d’administration
(obligatoirement des actionnaires) ou un directoire (pas forcément des actionnaires mais sous
le contrôle d’un conseil de surveillance). SAS : société par action simplifiée. Minimum de
contraintes légales, un ou plusieurs associés. La seule chose obligatoire est de désigner un
président (personne morale ou physique). Le droit des sociétés va permettre un regroupement
sur certaines entreprises et la création de groupement d’intérêt économique qui a pour
avantage d’être un intermédiaire entre la société de capitaux et l’association.
Entreprises de type associatif : pas de différence avec le privé sauf qu’il n’y a pas de
maximisation de profits.
b. la dimension
On s’intéresse à la taille des entreprises. IL y a plusieurs critères qui permettent
d’appréhender la taille des entreprises. Elle dépend de l’activité de l’entreprise, de la
dimension du marché sur lequel elle intervient, du poids de la concurrence.
Traditionnellement, on les classe en fonction de l’effectif employé, par les bénéfices réalisés,
par la valeur ajoutée créée, par la valeur des équipements productifs, par le chiffre d’affaires
annuel.
Les indicateurs les plus utilisés sont :
- l’effectif employé. Ce critère permet de distinguer les TPE (très petites entreprises) qui ont
moins de 10 salariés ; les PME qui ont entre 10 et 500 salariés, et les grandes entreprises qui
ont plus de 500 salariés.
- le chiffre d’affaires : ce critère donne une idée de l’importance des transactions de
l’entreprise ou du groupe avec ses clients.
- la valeur ajoutée : la valeur ajoutée constitue la véritable mesure de la valeur créée par
l’entreprise. Ce critère est donc, en théorie, plus significatif que celui du chiffre d’affaires. En
pratique il est moins utilisé.
24
- l’excédent brut d’exploitation : c’est le surplus dégagé par l’entreprise avant prise en
compte de la dépréciation du capital technique et du financement. il fournit également une
mesure intéressante.
Au Cameroun, il y a une majorité de PME. Le critère de la taille est intéressant car à partir
d’un certains nombres d’effectif il y a des obligations légales qui s’appliquent. Quand on
parle des grandes entreprises, on parle des groupes c'est-à-dire une société mère et des filiales
et des participations. Il est possible de détenir un pouvoir de l’entreprise sans détenir le
capital de l’entreprise, exemple : la sous-traitance. On peut être une petite entreprise mais
détenir un grand pouvoir.
L’environnement de l’entreprise est constitué par l’ensemble des éléments qui sont en
relation avec elle sans pour autant être directement impliqués dans son fonctionnement.
L’environnement de l’entreprise comprend aussi bien des acteurs que des structures
économiques et sociales. Il comprend en particulier :
- Des acteurs économiques : clients, fournisseurs, concurrents, pouvoirs publics,
syndicats, banques, etc. tous ces centres de décision ont des objectifs différents de
ceux de l’entreprise et parfois même contradictoires ;
- Des structures géographiques et démographiques : populations, ressources naturelles,
climat, milieu naturel ;
- Des structures sociales et économiques ;
- Un cadre juridique : lois et règlements ;
- Un environnement technologique : dans certains secteurs l’évolution technologique
est rapide ;
- Des comportements et des cultures : valeurs morales, religion, valeurs idéologiques et
philosophiques, mais aussi la mode, habitudes sociales, etc.
Application :
25
1. Un système peut être identifié par cinq caractéristiques : les éléments qui le
composent, la frontière du système, l’environnement du système, sa finalité, le
processus de régulation permettant de diriger le système vers ses objectifs.
Peut-on appliquer cette démarche à l’entreprise et retrouver les cinq facteurs
caractéristiques ?
2. Quelles sont les spécificités des entreprises « jeunes pousses » (en anglais Start up) en
matière de financement, de croissance et de modes de gestion ?
3. Existe-t-il des partenaires extérieurs plus importants que d’autres dans
l’environnement d’une entreprise ?
Chapitre 2
Organisation et Animation de la structure
I - STRUCTURE DE L’ENTREPRISE
L’entreprise est un système dont les éléments participent à la réalisation d’un objectif
commun. Des relations s’établissent entre ces éléments qui donnent naissance à une structure.
A Desreumeaux définit la structure comme « l’ensemble des dispositifs selon lesquels une
organisation répartit, coordonne, contrôle ses activités et au-delà oriente ou tente d’orienter le
comportement de ses membres ».
La structure, ossature de l’entreprise, peut prendre des formes variées. Elle n’est pas figée
mais évolue en fonction de divers facteurs.
La structure d’une entreprise forme le schéma de répartition des tâches, des pouvoirs et des
responsabilités. Etablir la structure, c’est à la fois :
26
- définir les services (ou directions), à constituer,
- délimiter les activités de chaque service,
- préciser les relations entre services qui peuvent être hiérarchiques, fonctionnelles, ou
de conseil.
Une structure est généralement représentée par un organigramme. Celui-ci est un graphique
représentant sous la forme d’un document d’ensemble la structure d’une entreprise
permettant de se rendre compte des différentes liaisons pouvant exister entre les services.
L’organigramme fait apparaître le processus réel de l’exercice du pouvoir, la répartition des
tâches et les liens formels entre les services.
27
Dans la littérature relative à la période des années 1950 à 1970, la recherche dans le domaine
de la structure organisationnelle a mis l’accent sur les divers effets de facteurs contextuels des
éléments structuraux mentionnés précédemment. Ces recherches sont fondées sur une
hypothèse selon laquelle une structuration efficace implique que le facteur contextuel et
l’élément structurel concordent. 4 ensembles de facteurs contextuels ont particulièrement été
considérés :
- L’âge et la taille
- Le système technique
- L’environnement
- La stratégie
28
La précision :
La fiabilité :
La traçabilité :
Environnement
Information
externe Ordres consignés
Système de Système
Système technologique
d’information décision
Infos élaborées
29
Le système d’information recueille, traite et mémorise les informations pour en nourrir
l’ensemble de l’organisation. Le traitement constitue la fonction principale du système
d’information car il a pour objectif de procurer aux responsables des informations
directement utilisables.
Finalité du système d’information
- Il met à la disposition des décideurs les éléments dont ils ont besoin pour aider à la
prise de décision.
- Il constitue également la mémoire de l’organisation et fournit les éléments nécessaires
au contrôle.
- Les informations qu’il procure permettent de coordonner l’action.
Les ERP (Entreprise Ressources Planning) sont des progiciels de gestion intégrée dont
l’usage se développe rapidement malgré leur prix élevé. Les avantages en sont, en effet,
nombreux car ils permettent de gérer l’ensemble de l’entreprise (comptabilité, achats,
logistique, GPAO ? etc.). Grâce à l’unicité des données un ERP rationalise les flux
d’information et autorise une transparence nouvelle.
Intranet : c’est un réseau interne d’entreprise qui repose sur la technologie internet. Cette
partie du système d’information de l’entreprise est constituée de différentes composantes
fonctionnelles et opérationnelles : messagerie interne, annuaire centralisé, agenda partagé,
accès personnalisé à différentes informations générales de l’entreprise…
30
B. La nécessité de la décision
La décision est indispensable pour que l’entreprise puisse fonctionner à tous les instants mais
aussi pour assurer son avenir. « Si une décision n’était prise dans l’entreprise, l’activité
économique s’arrêterait rapidement ». La décision permet :
- Le pilotage
Les décisions permettent à l’entreprise d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée. Il faut en
particulier choisir les entrées (investissement, hommes…), le processus (structures,
méthodes…) mais également modifier certains éléments après contrôle et mise en évidence
des écarts de sortie.
- La régulation
Tout système doit être régulé : plusieurs méthodes sont possibles.
La régulation par feed-back.
Après contrôle des résultats et calcul des écarts par rapport aux prévisions les variables
d’entrées ou les processus seront modifiés de manière à réorienter le système et éviter tout
dérapage dans les réalisations des prochaines étapes.
La régulation par l’institution de « clignotants » ou indicateurs d’alerte.
Le système n’est pas contrôlé seulement au moment des sortes, mais en permanence au
moyen de comparaisons entre les valeurs prises par les valeurs d’entrées ou par les variables
d’état avec indications de niveau à ne pas dépasser. Ces indicateurs tiennent compte à la fois
de l’état interne du système et de son environnement.
Lorsqu’il y a alerte, les mesures sont prises pour modifier les variables.
La régulation par décision anticipée.
Les variables sont modifiées avant même qu’il y ait alerte : les décideurs, réorientent le
système en fonction de leurs anticipations concernant l’environnement de l’entreprise.
C. INFORMATION ET DECISION
La qualité de la décision dépend de celle des informations. Le décideur doit donc s’informer
en recueillant des données pertinentes sur :
L’environnement du système ;
Le système lui- même.
Pour éviter des pertes de temps, très coûteuses et lourdes de conséquences lors de la prise de
décision, les entreprises sont amenées à organiser les informations qu’elles possèdent pour
alimenter le système de décision en temps voulu. Cette organisation conduit à structurer et
mettre en place un système information.
31
D. LES CONDITIONS DE LA DECISION
E. LE PROCESSUS DE DECISION
Nous présentons dans le cadre de ce cours deux modèles celui développé par Simon et les
modèles empiriques.
Le modèle IMC
Pour H. Simon Le décideur, passe par trois étapes successives (Intelligence—
Modélisation--- choix).
- L’intelligence s’appuie sur le système d’information de l’entreprise.
- La modélisation des choix possible consiste à recenser les alternatives en utilisant
éventuellement les outils normatifs ou descriptifs qui expliquent comment se comporte le
décideur.
- Le choix vise à sélectionner une solution parmi celles obtenues par la modélisation et à la
mettre en œuvre. Il peut être suivi d’une phase d’évaluation.
Le modèle empirique
Le processus de décision comprend un certain nombre d’étapes :
- La détermination des objectifs
- Fixation des objectifs
- Choix des objectifs
- L’identification de la situation
- La recherche et l’analyse des actions possibles
- Choix d’une action
- La mise en œuvre de la décision
- Le contrôle des résultats
32
posé à l’entreprise (mode d’organisation, de direction…), soit encore sur la mise en œuvre
des ressources. Toutes ces décisions n’ont ni la même incidence, ni la même fréquence et ne
font pas l’objet d’un même traitement. On les classe donc selon :
33
Application :
1. La liberté du décideur est-elle totale ? quelles contraintes pèsent sur ses choix ?
2. Expliciter les relations entre l’information et la gestion des entreprises.
3. Pourquoi la structure doit-elle évoluer ?
I. La démarche mercatique
34
La mercatique (en anglais marketing) est définie comme l’ensemble des actions destinées à
détecter les besoins et à adapter en conséquence et de façon continue la production et la
consommation.
B. Analyse de la démarche mercatique
La mercatique est avant tout un état d’esprit, une attitude mentale fondée sur l’idée de
privilégier le marché et l’étude des besoins des consommateurs pour bâtir l’offre et élaborer
les actions de l’entreprise.
Dans son sens le plus général le terme marché désigne toute rencontre entre une offre et une
demande. L’entreprise est présente sur différents marchés.
- Le marché du produit.
- La segmentation du marché.
- La mercatique personnalisée.
Les intervenants principaux sur le marché d’un produit sont les consommateurs finals
mais il existe d’autres acteurs dont le rôle peut être capital dans le processus d’achat :
- Les acheteurs lorsqu’ils sont distincts des consommateurs : conjoints, parents qui
achètent pour leurs enfants, offreurs de cadeaux, acheteurs professionnels.
- Les prescripteurs et leaders d’opinion, ils interviennent soit en faisant le choix à la
place du consommateur final (médecins pour les médicaments, enseignants pour les
manuels…), soit en exerçant une influence importante (décorateurs, journalistes…).
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Les entreprises ont besoin de s’informer de façon rigoureuse sur leurs marchés, sur
l’évolution des besoins, de la demande, des intermédiaires, etc. pour cela elles doivent
rassembler des informations existantes et, si c’est nécessaire, se procurer des informations
nouvelles.
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Pour éviter tout risque d'erreur pour l'entreprise, la production doit être organisée, planifiée,
contrôlée. Le mode de production est la façon dont le produit ou le service est élaboré. On
trouve la fabrication unitaire (artisan), la production en série ou par lot (voitures), et la
production continue (raffinage, ...). Les productions en série demandent un investissement
important ce qui ne facilite pas l'adaptation au marché. Ces entreprises tentent de fidéliser
leurs clients par de la publicité, ... Les systèmes modernes essaient de concilier productivité et
flexibilité. Le choix d'un mode de production dépend du marché (nombre de clients), et du
produit.
Le bureau d'études conçoit les nouveaux produits et améliore les produits actuels. Ce bureau
utilise les résultats des services de recherche, des services de marketing (indiquent les besoins
du marché), le service de documentation. Lorsqu'une idée est sortie, on passe à la phase de
conception après rédaction du cahier des charges.
Le bureau des méthodes définit les différentes opérations qui devront être réalisées pour
obtenir le produit, à partir des dessins et nomenclatures du bureau d'études. On obtient le
processus de fabrication : les gammes de fabrication. Le bureau des méthodes est un des
premiers responsables de la productique : ensemble des sciences et techniques ayant pour but
d'obtenir le maximum d'efficacité des systèmes industriels de production.
Par la suite le bureau d'ordonnancement définit l'enchaînement des tâches en optimisant les
moyens de production.
Enfin, le dossier est remis au bureau de lancement qui déclenche les opérations et en suit le
déroulement.
Les entreprises ne font que de la recherche appliquée (application d'une invention à un
produit). De plus les ordinateurs sont utilisés tout au long des étapes, et ils peuvent
commander les chaînes de production. Les hommes surveillent et effectuent la maintenance.
Le contrôle de la production est de deux types : contrôle qualité et contrôle de conformité
(par rapport aux avis du bureau d'études). La recherche pure est de la responsabilité de l'Etat.
L'organisation du travail
L'entreprise doit faire face à des contraintes de coûts et de réorganisation de la production ; si
elle veut conserver sa place sur le marché, elle doit mettre en œuvre une politique de
production qui dépend de sa taille, des objectifs fixés, ... Elle peut être d'assurer entièrement
sa production ou de sous-traiter des parties.
Il y a sous-traitance lorsqu'une entreprise, appelée "donneur d'ordre", confie l'exécution de
travaux concourant à la réalisation de son objet à une autre entreprise, appelée "sous-traitant".
On distingue la sous-traitance de capacité (moyens insuffisants), sous-traitance de spécialité
(absence de savoir-faire). La sous-traitance est aussi une première étape de la concentration
verticale, avant l'absorption du fournisseur. Elle permet de mieux contrôler les coûts de
revient. L'entreprise peut aussi se tourner vers une coopération avec d'autres firmes
permettant la mise en commun des moyens de fabrication.
L'organisation du travail doit être étudiée afin d'être compétitif, flexible, de motiver le
personnel. L'organisation taylorienne du travail repose sur l'absence d'initiative et de
responsabilité. Or depuis, on a montré que la productivité des hommes était due davantage à
des facteurs psychophysiologiques que matériels (études de Elton Mayo, Maslow, Mac
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Gregor, Herzberg, ...). De nos jours, la tendance est vers un personnel justifiant d’une
spécialisation pointue, avec une grande adaptabilité. Dans les productions en série, on essaie
de donner davantage de responsabilités aux ouvriers. On trouve aussi la robotisation des
chaînes, la création de groupes de travail autonomes.
IV- LA LOGISTIQUE
C'est l'organisation des flux matériels, informationnels, c'est l'organisation de tous les flux
entrants et sortants qui doivent être gérés de manière optimale. De tout temps, les entreprises
ont cherché à rentabiliser leur activité par une production au moindre coût. Cela a conduit à
une production de masse. Aujourd'hui, les entreprises font face à deux nouveaux problèmes :
les consommateurs exigent des produits de qualité et des délais plus courts ; la production de
masse ne s'amortie plus aussi bien car les produits sont vite périmés. L'automatisation n'est
pas une solution miracle : les coûts relatifs à l'automatisation et à l'énergie vont croissants, ...
Devant ces contraintes, on recourt à la logistique = art du raisonnement et du calcul logique :
c'est l'intendance. Il s'agit de localiser les activités, de s'approvisionner, de transporter,
distribuer les produits, ... d'organiser les flux matériels et immatériels de façon à obtenir la
meilleure rentabilité. La logistique est une fonction diffuse car elle concerne toute
l'entreprise. Les enjeux sont la compétitivité, l'adaptabilité, la flexibilité.
La logistique commence avec la localisation de l’entreprise ; elle est liée à des facteurs
économiques, sociaux, politiques et institutionnels, et techniques.
L'approvisionnement est aussi une branche de la logistique et elle constitue l'activité la plus
évolutive en raison des efforts pour en réduire le coût. Son domaine est limité à la gestion des
flux physiques mais on y ajoute la gestion des flux d'informations liés aux flux physiques.
Optimiser le prix des produits utilisés, la qualité des produits, les coûts (stockage, transport,
commande, assurance, ...), et les délais. Pour cela, il faut se poser bien des questions. L'une
d'elles est le choix entre un fournisseur unique (prix, ...) ou plusieurs fournisseurs
(concurrence, mais qualité différente). Aussi, faut-il sous-traiter ? Lors de la prise en
considération des besoins d'approvisionnement, les responsables doivent veiller que les
besoins exprimés soient pertinents eu égard aux possibilités offertes par le marché. Pour
procéder à la sélection des fournisseurs, il est indispensable de bien connaître les
caractéristiques des produits à acheter et l'ensemble des possibilités offertes par le marché : 4
critères : qualité, prix, service, condition de paiement. Les résultats de la négociation
acheteur/fournisseur dépendent du rapport des forces en présence, c'est-à-dire du pouvoir de
négociation des participants. A la réception de commandes, contrôles quantitatifs et
qualitatifs.
V- LE FINANCEMENT
L'entreprise doit, à tout moment, s'assurer de son équilibre financier ; les ressources
permanentes dont elle dispose doivent financer l'actif immobilisé pour dégager un excédent
de capitaux permanents : le fonds de roulement. Ce dernier doit être suffisant pour couvrir le
besoin en fonds de roulement. A défaut, l'entreprise connaît des problèmes de trésorerie.
L'étude du bilan est une étude préalable.
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Le bilan
Le bilan est l'inventaire de toutes les ressources dont dispose l'entreprise (passif) et de tous les
emplois qu'elle en a fait (actif).
L'actif représente donc l'ensemble des besoins de financement, et le passif l'ensemble des
moyens de financement. L'actif peut être immobilisé (actif incorporel : brevets, fonds
commercial, ... S’ils ne s'amortissent pas, ils peuvent donner lieu à des provisions
a) La politique du personnel
La politique du personnel concilie les intérêts des travailleurs et ceux de l'entreprise. Elle fait
partie de la politique générale. Elle rencontre des problèmes techniques, structurels, sociaux.
Si la politique du personnel est mauvaise on observe l'augmentation de l'absentéisme, des
accidents du travail, c’est ainsi que la politique du personnel s'est dotée du service du
personnel. Le facteur humain est devenu une ressource stratégique dans l'entreprise, au même
titre que l'innovation, les investissements. Certaines entreprises préfèrent renvoyer auprès de
chaque service le soin de gérer le recrutement, la carrière, le salaire, ... Le service des
relations humaines gère les dossiers des personnels, les documents administratifs, les salaires,
il prévoit les besoins en personnel, établit les profils des postes, s'occupe du recrutement, des
bilans sociaux, mais aussi des plans de licenciement, de reclassement.
b) Le recrutement
Pour le recrutement qui coûte cher, on essaie de définir le profil du poste. On s'aide de
questionnaires remplies par les occupants du poste et de leur supérieur : il existe des postes
qui nécessitent en plus des qualifications professionnelles un type de comportement. Le
recrutement peut être interne ou externe. Le service des relations humaines doit vérifier que
le personnel n'est pas sur ou sous employé et qu'il est bien intégré (tests, entretiens). En cas
d’inaptitudes peu importantes, le salarié suivra une formation, sinon il sera reclassé ou
licencié. Ensuite il doit améliorer l'environnement (l'ergonomie).
c) L'évaluation du personnel
L'évaluation du personnel ou son appréciation consiste à déterminer la valeur d'un individu à
travers un certain nombre de qualités ou critères. Elle sert à contrôler les performances des
travailleurs, l'adéquation avec le poste, promouvoir, muter, fixer les rémunérations
La gestion de carrière C'est une notion qui évolue. La gestion de la carrière se fait dans
l'entreprise en fonction de sa « GPEC » l’objectif étant de développer le potentiel humain.
Ces plans de carrière sont là pour organiser la mobilité interne en fonction de l'entreprise et
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des attentes des salariés. L'efficacité de ces plans de carrière suppose un service qui lui est
dédié dans les ressources humaines pour avoir le plus d'objectivité possible.
d) La formation
La formation est un ensemble d'actions qui permettent d'élever le niveau de culture générale
et/ou professionnelle et technique d'un individu. Certaines entreprises proposent des
formations sans prendre en compte les besoins réels, d'autres font le contraire. Il s'agit de
s'adapter et de suivre l'évolution des techniques. D'autres types de formation ont pour but de
devancer l'évolution : elles sont adressées aux cadres qui devront les mettre en œuvre.
L'entreprise prépare de cette façon ses futurs responsables (plans de carrière). Il existe
différentes méthodes de formation suivant que l'on veut communiquer un savoir, un savoir-
faire ou un savoir-être (livres, cours, débats, exposés, jeux de rôle, ...). Le service formation
peut être rattaché à la direction générale (le problème de la formation est compris), à la
direction du personnel (conciliation des formations : savoir, savoir-être et savoir-faire, sans
négliger la rentabilité de l'investissement), à un certain niveau opérationnel (la formation est
considérée comme un coût à minimiser)
e) La rémunération.
C’est important pour les travailleurs car c’est leur revenu principal. Très souvent la
rémunération est au cœur de conflits sociaux puisque d’un côté l’entreprise va chercher à
minimiser les coûts et le salarié à maximiser son revenu. Il y a 4 grands types de décisions :
- La pyramide des salaires
- Niveau de la rémunération : par rapport aux marchés
- Lié à la structure de la rémunération c'est-à-dire la place du salaire de base et des
primes
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- Lié aux évolutions de la rémunération : comment je la fais évoluer ou augmenter
Toutes ces décisions sont importantes dès que l’on prend de manière cohérente les unes par
rapports aux autres. Elle fonde le système de rémunération dans l’entreprise. Ce système
repose sur un équilibre financier, interne, externe.
- La rémunération globale
Il y a des composantes de la rémunération fixe et des composantes de variations (prime, heure
supplémentaire). Il y a aussi des composantes collectives et individuelles. Des composantes
immédiates et d’autre différée (cours terme ou long terme). La grosse difficulté est d’être
capable de chiffrer la globalisation du salaire pour le salarié.
La rémunération directe est composée des éléments que l’on retrouve sur la fiche de paie tous
les mois. On a le salaire fixe, et les diverses primes. Dans le salaire de performance on a des
primes individuelles ou collectives. Les périphériques légaux de rémunération lié à la
participation du salarié (au résultat : intéressement au résultat et au capital de l’entreprise).
Application :
1. Selon quels critères peut-on effectuer une segmentation ?
2. Quelles sont les différentes façons d’appréhender un marché ?
3. A quels besoins répond l’achat d’un vêtement pour soi-même ?
4. Quelles sont les caractéristiques des systèmes de production taylorien ?
5. Dans quelle mesure la logistique s’intègre-t-elle dans la stratégie de l’entreprise ?
Chapitre 5
L’entreprise et la stratégie
A. D. CHANDLER donne la définition suivante de la stratégie : « la stratégie consiste à
déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d’une organisation, puis à
choisir les modes d’actions et d’allocations de ressources qui permettront d’atteindre ces buts
e ces objectifs »
H. I. ANSOFF définit les décisions stratégiques comme les décisions qui intéressent les
produits et les marchés que l’entreprise choisit, ses objectifs de développement et les
orientations qu’elle se donne.
L'objectif de l'entreprise est de pouvoir obtenir de façon durable des résultats satisfaisants. Ils
doivent être satisfaisants pour les dirigeants mais aussi pour les partenaires de l'entreprise. La
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stratégie est un compromis entre ce que l'entreprise veut faire, devrait faire, est autorisée à
faire, peut faire. La stratégie engage toujours l'entreprise sur du long terme.
La stratégie positionne l'entreprise par rapport à son environnement économique mais aussi
social. La stratégie engage l'entreprise toute entière. Pour qu'une stratégie soit juste il faut
qu'elle soit cohérente à un niveau sociétal, au niveau de son portefeuille d'activités, au niveau
fonctionnel.
I- LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUE
Le diagnostic stratégique comprend trois volets :
- Le diagnostic externe ;
- Le diagnostic technologique ;
- Le diagnostic interne.
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B- Le cycle de vie du produit Cela permet d'apprécier la durée de vie d'une activité en
étudiant les phases de son cycle. Cela permet d'avoir des informations sur l'état de la
concurrence, sur l'avantage que procure l'entrée sur le marché, sur le coût d'accès au
marché. Traditionnellement, on distingue 4 phases de vie d'un produit ou d'un marché :
- Le lancement ou d’introduction ;
- La croissance ;
- La maturité ;
- Le déclin ou vieillissement.
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Le modèle des ressources et des compétences
Une ressource peut être à l'origine d'un avantage concurrentiel si elle remplit certaines
conditions. Une ressource est tout ce qui peut être conçu comme une force ou une faiblesse
dans l'entreprise de manière plus pratique, ce sont les actifs tangibles et intangibles de la
firme et qui lui sont associés de manière permanente ou semi-permanente. L'équipement de
production peut être une ressource tout comme le brevet, les marques, le savoir-faire des
employés. Les ressources intangibles sont potentiellement les ressources les plus importantes
de la firme. La valeur de l'entreprise est plus simplement les actifs tangibles mais elle est
plutôt attachée aux aptitudes, aux ressources que renferme l'entreprise.
Cette approche va plus loin puisqu'elle dit que la performance des différentes entreprises
provient des ressources qu'elles renferment. L'avantage également est qu'on va étudier
l'entreprise à partir de caractéristiques internes. Barney a distingué trois grands types de
ressources : en capital physique, en capital humain et organisationnel
Une ressource peut devenir une compétence dès lorsqu'elle est mobilisée et combinée avec
d'autres ressources. La compétence est la capacité d'un ensemble de ressources à réaliser une
tâche, une activité. La source de compétence est interne à l'entreprise, la compétence est
produite lorsqu'une firme utilise ses savoirs faire et ses ressources par rapport à la
concurrence. Pour qu'une ressource puisse être à l'origine d'un avantage concurrentiel il lui
faut six attributs :
- La valeur :
- La rareté :
- Non imitable ou imparfaitement imitable :
- La substitution :
- La longévité :
- L’appropriation de la ressource :
Il y a avantage concurrentiel dès lors que les concurrents sont incapables de copier la
stratégie de l'entreprise. Toutefois, un avantage concurrentiel ne dure pas éternellement
notamment s’il y a des changements technologiques. L'entreprise doit estimer le caractère
évolutif de ses ressources en s'assurant qu'elles ne pourront pas être copiées, substitué par la
concurrence. Dans la réalité peu d'entreprises réussissent à maintenir de tels avantages car ils
sont très complexes et souvent fragile à maintenir.
IV - L’ANALYSE TECHNOLOGIQUE
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relancé l'activité de certains secteurs (la télévision), créer de nouvelles activités (opportunité
de développement pour les entreprises), influence sur la structure concurrentielle,
restructuration des entreprises liée à des automatisations, évolution des métiers. D'une
manière générale, la technologie a un impact sur le secteur concurrentiel. Quand elle est à
son maximum elle est menacée par les nouvelles technologies
L'analyse technologique va consister à déterminer les technologies à développer et les
moyens utilisables pour y parvenir. Tout d'abord, on détermine l'espace de compétence. C'est
l'ensemble des marchés et des technologies maitrisées par l'entreprise et son potentiel de
progrès. Elle peut exploiter les technologies en espaçant les marchés, on exploite de
nouvelles technologies sur de nouveaux marchés ou on fait les deux. En outre, le cycle de vie
du produit donne des indications sur l'analyse technologique et donc le patrimoine du produit.
b. La croissance externe
On utilise des ressources extérieures. C'est un regroupement d'entreprises qui transfèrent leurs
actifs. Il y a cession ou acquisition des droits de propriété. Les objectifs d'utiliser cette
croissance : atteindre une taille critique (taille nécessaire pour ne pas subir de handicap
concurrentiel), réduire la concurrence, accroitre les parts de marchés, bénéficier d'économies
d'échelles (diminution des coûts).
La plupart des grosses entreprises privilégient cette croissance.
Les avantages de cette croissance : on est réactif rapidement, possibilité d'acquérir des
compétences nouvelles, réduction de la concurrence, remède s’il y a un manque de
ressources, permettre des synergies (ressources complémentaires).
Les inconvénients : cela suppose des coûts, investissements très importants ; les
réorganisations parfois très compliquées ; une difficulté pour intégrer les activités de
l'entreprise.
b. La stratégie de diversification
C'est une autre possibilité. C’est opposé à la spécialisation. Il y a deux grandes manières de
se diversifier : l'intégration ou la diversification conglomérale.
L'intégration est lorsqu'on a réuni dans une seule entreprise des activités complémentaires.
Cela peut se faire de trois manières : faire une intégration par l'amont (intégrer des entreprises
d'approvisionnement), faire une intégration par l'aval (les débouchés, vers la demande, les
clients), faire une intégration latérale (on intègre des activités périphériques : financement,
prestataire de services). Il y a trois raisons, logiques pour s’intégrer :
- Industrielle
- Financière
- Stratégique
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La diversification conglomérale ce sont des entreprises qui ont des activités distinctes. On va
pouvoir distinguer une diversification plus ou moins importante. On va pouvoir parler de
diversification pure lorsqu'une entreprise produit deux ou plusieurs produits qui n'ont aucun
lien, totalement différent. Il y a deux autres possibilités de se diversifier :
- par extension de produits on ne fait pas nécessairement les mêmes produits mais on utilise
les mêmes moyens de production
- par extension de marché on fait un seul produit mais on le vend sur des marchés distincts,
différents.
Application :
1. Donnez quelques exemples de manœuvre stratégiques.
2. Quelle approche stratégique l’entreprise peut-elle adopter en fonction du degré de
maturité de son métier ?
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