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Apathie.
Origine : lésions frontales.
Pas d'éléments en faveur d'un syndrome dépressif, arrêt du traitement
antidépresseur.
Cas clinique 2
Item 63 – Confusion et démence chez le sujet âgé
A. Présence d'un syndrome frontal, dont les composantes présentées dans
l'énoncé sont :
apragmatisme ;
aboulie ;
désinhibition avec libération intellectuelle ;
euphorie ;
écholalie ;
À noter qu'un syndrome dépressif sous-jacent ne peut être exclu.
B. Il s'agit de signes cognitifs et moteurs :
une lésion focale dans les régions cérébrales antérieures (tumorale plutôt
bénigne étant donné l'évolution sur plusieurs mois) ;
une atrophie, notamment frontale et temporale antérieure ;
une dilatation ventriculaire.
Cas clinique 3
Items 65, 66 – Douleurs
A. Il faut définir la séméiologie de la douleur :
constante/intermittente ;
topographie exacte ;
fond douloureux permanent/paroxysmes spontanés et/ou provoqués ;
tonalité de la douleur : brûlure ;
retentissement sur le sommeil et la vie quotidienne (humeur, moral) ;
présence d'une allodynie, d'une hyperpathie, d'une hyperalgésie, de
paresthésies ou de dysesthésies.
On recherche à l'examen une hypoesthésie cutanée, une diminution du
réflexe cornéen avec éventuels troubles trophiques.
On peut conclure qu'il s'agit d'une douleur neuropathique par
désafférentation sensitive.
B. On évalue l'intensité des douleurs par des échelles standardisées : échelle
visuelle analogique, échelle verbale simple, échelles comportementales.
De nombreux facteurs sont susceptibles d'intervenir dans l'expression de la
douleur : facteurs thymiques, biographiques, comportementaux, affectifs. Il faut y
ajouter la personnalité propre du patient et la possibilité de bénéfices secondaires
potentiels.
C. La physiopathologie dépend de la théorie classique du gate control, assurée
au niveau de la corne dorsale de la moelle spinale et du noyau sensitif du
trijumeau. Les interneurones inhibent la transmission des influx nociceptifs vers
les neurones convergents à l'origine du faisceau spinothalamique (action
inhibitrice présynaptique s'exerçant directement sur les afférences qui alimentent
ces neurones, de telle sorte que les interneurones inhibiteurs régulent l'accès des
informations au système nerveux central). La mise en jeu des fibres sensitives de
gros calibre augmente l'activité des interneurones, fermant ainsi le « portillon »,
tandis que l'activation des fibres sensitives de petit calibre déprime le tonus
inhibiteur, entraînant alors l'ouverture du « portillon » et donc l'activation des
neurones convergents puis des structures supraspinales impliquées dans la
transmission du message nociceptif.
Chez le sujet sain, l'effet de balance entre influences excitatrices et inhibitrices
évite la transmission d'un message douloureux : la rupture de l'équilibre peut être
obtenue soit par hyperactivation des fibres sensitives de petit calibre (douleur par
excès de stimulation nociceptive), soit comme dans le cas présenté par défaut
d'inhibition périphérique ou centrale (douleur neuropathique).
D. Il ne faut pas proposer de prescription d'antalgiques classiques, mais préférer
les anticonvulsivants ou antidépresseurs tricycliques. Malheureusement, des
effets secondaires sont fréquents. Ceux plus particulièrement rencontrés sont une
sédation, des troubles cognitifs (mémoire surtout), des troubles de l'équilibre.
E. On peut proposer une neurostimulation transcutanée à visée antalgique, en
cas d'hypoesthésie partielle.
Il ne faut pas proposer de thermocoagulation percutanée du trijumeau, car celle-ci
risquerait de renforcer la désafférentation.
En cas d'échec, on pourrait discuter une stimulation thalamique stéréotaxique
(voire, comme cela a été proposé plus récemment, une stimulation chronique du
cortex moteur).
Cas clinique 4
Item 84 – Infection par l'herpès virus
A. Le tableau est celui d'une méningoencéphalite herpétique, qui doit être
suspectée immédiatement compte tenu de la gravité de l'affection et du bénéfice
potentiel du traitement commencé en urgence.
Les arguments en faveur sont : syndrome méningé fébrile avec signes
d'encéphalite, à savoir hallucinations olfactives (très évocatrices d'atteinte du lobe
temporal) et troubles du comportement.
B. L'examen est la ponction lombaire. La composition cytochimique du LCS est
presque constamment anormale :
C. Le scanner cérébral est assez peu sensible et peut être normal au stade de
début. C'est un examen d'orientation dans l'urgence, qui autorise avant tout, face
à ce tableau d'encéphalopathie aiguë, la réalisation de la ponction lombaire. Sa
normalité n'élimine pas le diagnostic et ne doit pas faire différer le traitement.
L'IRM cérébrale, en revanche, a une bonne sensibilité même dans les 24–48
premières heures (intérêt des coupes coronales T1 avec injection de gadolinium
et T2 pour l'étude des lobes temporaux). Des hypersignaux apparaissent d'abord
dans le pôle temporal antérieur et progressent vers le lobe temporal moyen et
interne ; ils sont de topographie bilatérale et asymétrique. L'injection de
gadolinium montre l'affinité de l'HSV pour le cortex hippocampique,
parahippocampique et insulaire.
D. Le traitement est l'acyclovir (Zovirax®), à débuter en urgence, c'est-à-dire sans
attendre les résultats de la PCR.
L'acyclovir est prescrit par voie IV : 10 à 15 mg/kg de poids toutes les 8 heures,
dilué dans une perfusion de 250 ml administrée sur 90 minutes, pendant 15 à 21
jours (absence de consensus). Il faut prendre garde au risque d'insuffisance
rénale, dose-dépendante, le plus souvent régressive à la diminution voire à l'arrêt
du traitement.
Cas clinique 5
Item 96 – Méningites infectieuses et
méningoencéphalites chez l'adulte
A. Le diagnostic à retenir en priorité est celui de méningite à Streptococcus
pneumoniae. Les arguments en faveur sont :
D. Il faut réaliser un scanner cérébral avec fenêtre osseuse en coupes coronales
sur l'étage antérieur, à la recherche d'une brèche ostéoméningée. Il faut rappeler
cependant qu'en dehors de cette circonstance d'un traumatisme crânien,
l'imagerie cérébrale (scanner et/ou IRM) n'est pas réalisée devant un tableau de
méningite infectieuse. D'autres circonstances que le traumatisme crânien
appellent néanmoins la réalisation d'une telle imagerie :
Cas clinique 6
Item 125 – Sclérose en plaques
A. Syndrome médullaire (sous-lésionnel) incluant un syndrome pyramidal, un
niveau sensitif et des troubles sphinctériens.
B. Une IRM médullaire avec injection de gadolinium (T1, T2, T1 + gadolinium) en
coupes sagittales et axiales sur la ou les lésion(s).
C. Hypersignal intramédullaire en séquence pondérée T2 (sagittale à gauche et
axiale à droite), de petite taille, à sommet central et base externe.
D.
aspirine 160 à 250 mg par jour, dont le bénéfice à la phase aiguë des AVC
est bien démontré, à la différence des anticoagulants à doses efficaces
(justifiés uniquement dans certains cas particuliers) ;
respect de l'augmentation de la pression artérielle (jusqu'à > 220/120
mmHg) ;
alitement strict avec tête surélevée 30° ;
anticoagulation (HBPM) à doses préventives du fait du déficit, pour
prévenir les complications thromboemboliques d'alitement ;
surveillance pouls/PA (monitoring si possible), surveillance de la
conscience et examen neurologique biquotidien ;
correction d'un trouble électrolytique, d'une hyperglycémie, d'une
hyperthermie ;
aspiration si encombrement bronchique, oxygénothérapie ;
kinésithérapie précoce ;
si nécessité d'une perfusion, utiliser du sérum physiologique.
un antivitamine K ;
une ordonnance pour réaliser des INR réguliers, à maintenir entre 2 à 3 ;
un antiarythmique (à discuter selon la tolérance et les résultats de l'ETT) ;
une statine (à discuter selon LDL-cholestérol) ;
une prescription de kinésithérapie.
Cas clinique 8
Item 133 – Accidents vasculaires cérébraux
A. Crise épileptique partielle (motrice ou sensitive). Les arguments en faveur sont
: prodromes, brutalité de la chute, morsure latérale de la langue, myalgies,
confusion au décours de l'épisode.
B. Ce patient présente un tableau de luxation antéro-interne de la tête humérale.
L'examen à prescrire est une radiographie de l'épaule gauche de face et de profil.
C. Le syndrome présenté depuis 10 jours est une hypertension intracrânienne
(céphalées d'intensité croissante à prédominance matinale, avec nausées,
résistant au traitement antalgique usuel). On cherche à l'examen des signes de
focalisation neurologiques hémisphériques et un œdème papillaire au fond d'œil.
D. Analyse du scanner cérébral (coupes axiales hémisphériques) :
sur le cliché sans injection (fig. 4A), hématome temporal droit et densité
anormale du sinus longitudinal supérieur ;
sur le cliché injecté (fig. 4B), signe du delta (prise de contraste des parois
du sinus avec défect central lié à la présence d'un thrombus) ;
Cas clinique 9
Item 133 – Accidents vasculaires cérébraux
A. Il s'agit d'un syndrome de Wallenberg gauche (avec syndrome sensitif alterne).
Les arguments supplémentaires à rechercher sont l'atteinte des dernières paires
crâniennes à gauche (avec notamment des troubles de la déglutition) et un signe
de Claude Bernard-Horner gauche.
B. La lésion se situe au niveau du tronc cérébral, plus précisément dans la
fossette latérale gauche du bulbe.
C. Il s'agit d'un AVC ischémique dans le territoire vertébrobasilaire (plus
précisément dans le territoire de l'artère cérébelleuse inférieure gauche, qui naît
de la terminaison de la vertébrale). Les arguments en faveur d'un AVC
ischémique de ce territoire sont : l'installation soudaine des troubles,
l'amélioration progressive ultérieure, le fait que le déficit neurologique focal
corresponde à un territoire artériel (vertébrobasilaire).
D. La dissection de l'artère vertébrale gauche est hautement probable. En effet :
Cas clinique 10
Item 187 – Anomalies de la vision d'apparition brutale
A. Quatre diagnostics à évoquer en priorité dans ce contexte :
les migraines, comme dans le cas présent. Le terrain anxieux est souvent
partagé par ces deux types de céphalées ;
les céphalées par abus d'antalgiques, déclenchées par la prise immodérée
d'antalgiques pendant des périodes prolongées. De nombreux médicaments
sont susceptibles de provoquer ces céphalées, en particulier les dérivés de la
codéine. Chez un patient souffrant de céphalées psychogènes (donc
quotidiennes), la prévention de ces céphalées passe par un suivi strict des
traitements.
Cas clinique 12
Item 192 – Déficit neurologique récent
A.
Prescriptions :
Conseils :
Au plan général, guetter une éventuelle dépression, à traiter activement car elle
représente un frein à la rééducation.
E. Chez cette patiente hypertendue, avec scanner cérébral précoce ne montrant
pas de nouvelle lésion, il faut évoquer en premier lieu un nouvel AVC, cette fois
ischémique et a priori de petite taille. Une localisation thalamique est plus
particulièrement suspectée.
Les examens à réaliser sont ceux communs à tous les infarctus cérébraux :
biologie simple (TP-TCA, NFS-plaquettes), ECG et écho-Doppler cervical en
urgence, échocardiographie transthoracique dans les 48 heures.
Il s'agit probablement d'un infarctus lacunaire, par définition de petite taille : cette
patiente combine les deux principaux facteurs de risque de lipohyalinose (maladie
des petites artères intracérébrales) : hypertension artérielle et diabète.
Cas clinique 13
Item 199 – État confusionnel et trouble de conscience
A. Il s'agit d'un patient âgé de plus de 50 ans et d'hallucinations visuelles pures et
polymorphes (zoopsies) sans idée d'influence. On ne sait pas en revanche s'il
existe ou non des antécédents psychiatriques particuliers. Les principales causes
métaboliques d'agitation confusionnelle sont : hypoglycémie, hypo- et
hypernatrémie, hypercalcémie, et les principaux troubles endocriniens
(dysthyroïdie, hypercortisolisme).
B. Il faut suspecter immédiatement un delirium tremens, qui représente une
urgence médicale. Les examens à demander rapidement sont : numération-
plaquettes, ionogramme sanguin-urée-créatinine, glycémie, VS, ECBU,
hémocultures, ECG, toxiques sanguins et urinaires, alcoolémie, gaz du sang
(recherche d'intoxication au CO). Les premières prescriptions thérapeutiques sont
les suivantes : réhydratation par glucosé 5 % en IV (au moins 3 litres par jour)
avec vitaminothérapie B1 fortes doses + B6 + PP. Il faut rassurer le patient, le
laisser en lumière tamisée, et prescrire un tranquillisant si besoin en IM
(benzodiazépine voire neuroleptique). Une surveillance rapprochée s'impose.
C. Calcul du score de Glasgow : 2 + 2 + 5 = 9. Il existe des signes déficitaires (de
localisation) neurologiques, au décours d'un épisode qui évoque très fortement
une crise épileptique (sans témoin dans sa phase initiale). Ces signes doivent
faire rechercher une lésion hémisphérique droite par imagerie cérébrale en
urgence.
D.
Cas clinique 14
Item 230 – Comas non traumatiques
A. À l'arrivée du SAMU : score de Glasgow = 2 + 2 + 2 soit 6. Ce score aux
urgences est passé à 3 + 4 + 4 = 13. La présence d'une extension du membre
inférieur gauche fait suspecter une souffrance de décortication, localisée à
l'hémisphère droit, d'autant que le réflexe cutané plantaire gauche n'était pas en
flexion comme à droite.
B. Plusieurs éléments cliniques supplémentaires doivent être recherchés. Les
plus importants sont :
Cas clinique 15
Item 235 – Épilepsies de l'enfant et de l'adulte
A. Cette fillette présente des absences typiques, c'est-à-dire une rupture du
contact à début et fin brusque, sans souvenir. Les mouvements des mains ou de
la langue correspondent à des automatismes. Ces absences sont une des formes
les plus fréquentes de crises généralisées.
L'épisode de chute avec quelques clonies bilatérales est une crise généralisée
tonicoclonique isolée, avec confusion au décours.
Des crises généralisées de sémiologie différente peuvent se combiner, comme
c'est le cas ici.
B. La fréquence des crises impose de débuter un traitement, qui doit être efficace
sur les crises généralisées. Les médicaments de première intention pour ce type
de crises sont soit la Dépakine® (valproate de sodium), soit le Lamictal®
(lamotrigine).
Le Zarontin® est efficace sur les absences mais d'intérêt moindre pour les crises
tonico-cloniques.
C. Les deux crises sont survenues dans des conditions bien particulières : dette
en sommeil certaine, doute sur une alcoolisation et/ou prise de stupéfiants. Il n'y a
donc pas lieu de changer de traitement. La consultation est néanmoins l'occasion
d'expliquer les conséquences de sa maladie épileptique pour sa vie quotidienne :
le traitement n'empêche pas à lui seul toutes les crises et une bonne
hygiène de vie est indispensable : sommeil régulier et suffisant, interdiction de
l'alcool ou de stupéfiants ;
penser à l'orientation professionnelle future, car il faut éviter les métiers « à
risque » (engins mécaniques, travail en hauteur, etc.) ;
informer sur les risques tératogènes du traitement : une grossesse sera
possible mais préparée et sous surveillance (cf. réponse E). En attendant, une
contraception efficace est nécessaire (la Dépakine® et le Lamictal® sont
compatibles avec la prise de pilule).
Cas clinique 16
Item 261 – Maladie de Parkinson
A. Arguments cliniques :
o bradykinésie ;
o tremblement de repos ;
o asymétrie de la symptomatologie parkinsonienne ;
D. Éléments cliniques :
o dysarthrie ;
o troubles de déglutition ;
o troubles de la posture (camptocormie, position antéfléchie) ;
o troubles de l'équilibre postural avec chutes.
E. Éléments cliniques : délire ou épisode confusionnel induit par traitement
dopaminergique.
Hospitalisation.
Examen neurologique : recherche d'un signe de focalisation.
Examen général : recherche d'une déshydratation, d'un foyer infectieux,
d'un fécalome, d'un globe vésical ou d'un trouble métabolique.
Bilan biologique : NFS, urée, créatinémie, ionogramme, VS, CRP.
TDM si signes de focalisations ou notions de chute(s) récente(s).
Diminution progressive du traitement dopaminergique. Arrêt de l'agoniste
dopaminergique.
Cas clinique 17
Item 262 – Migraine et algies de la face
A. On évoque en priorité une migraine avec aura. Les arguments cliniques en
faveur sont : la présence d'une marche migraineuse, la présence de phosphènes,
la topographie des paresthésies (chéiro-orales).
B. Les diagnostics différentiels à évoquer sont :
C. Il s'agit de migraines sans aura. Les arguments en faveur sont le siège de la
céphalée (hémicrânie), son caractère pulsatile, les signes associés
(vomissements, photophobie) et son intensité.
D. On peut citer de nombreux antalgiques non spécifiques, à essayer en première
intention : aspirine à fortes doses (500 à 1 000 mg), AINS, paracétamol…
Les médicaments spécifiques de la migraine sont :
les dérivés de l'ergot de seigle ;
les triptans, qui sont souvent prescrits après échec des traitements non
spécifiques.
Cas clinique 18
Item 301 – Déficit moteur et/ou sensitif des membres
A. La distribution du déficit moteur :
F.
Cas clinique 19
Item 265 – Neuropathies périphériques
A. Syndrome du canal carpien bilatéral car topographie du nerf médian avec
atteinte sensitive et à un moindre degré (asymptomatique) motrice.
Électromyogramme.
En cas d'atteinte modérée (sans précision), proposer un traitement par infiltration
au poignet de corticoïdes avec surveillance clinique et électrique à trois mois.
Proposer de diminuer dans la mesure du possible les traumatismes favorisés par
le travail.
En cas d'atteinte motrice confirmée (signes neurogènes) : intervention sur le
ligament annulaire du carpe pour libérer le nerf médian.
B. Polyneuropathie sensitivomotrice à prédominance sensitive.
Existence de manifestations dysautonomiques peu marquées (cf. question E).
Antécédents :
personnel : diabète, alcool, insuffisance, rénale, troubles endocriniens,
prise de médicaments neurotoxiques, infections connues (VIH, VHC) sources
de polyneuropathies ;
familiaux : manifestations identiques dans la famille.
Cas clinique 20
Item 45 – Complications neurologiques de l'alcoolisme
A. Encéphalopathie de Gayet-Wernicke sur :
B.
Cas clinique 21
Item 62 – Troubles de la marche et de l'équilibre, chutes
chez le sujet âgé
Item 201 – Évaluation de la gravité et recherche des
complications précoces chez un traumatisé craniofacial
A.
Polyarthrose.
Hypotension orthostatique favorisée par le traitement bêtabloquant et
diurétique.
Capacités visuelles limitées.
Risque d'hypoglycémie induite par le traitement antidiabétique.
Risque de complication hémorragique cérébrale chez ce patient sous
anticoagulant.
Cas clinique 22
Item 63 – Confusion et démence chez le sujet âgé
A. Apragmatisme, clinophilie, insomnie, aboulie, ralentissement psychomoteur,
incurie.
B. Un syndrome démentiel : âge du patient, absence d'antécédent psychiatrique,
diminution de l'attention, troubles mnésiques, troubles du comportement (rosiers),
inversion du rythme nycthéméral, incurie.
C.
l'âge ;
l'absence d'efficacité du traitement antidépresseur ;
l'apraxie de l'habillage ;
la prosopagnosie ;
l'aggravation progressive.
À moyen terme : évaluer avec la famille les projets possibles (maintien à domicile,
placement).
Cas clinique 23
Item 122 – Polyradiculonévrites aiguës
A. Ponction lombaire à la recherche d'une augmentation isolée de la
protéinorachie confirmant le diagnostic probable de polyradiculonévrite aiguë de
Guillain-Barré.
Sérologies des principaux virus neurotropes (en particulier VIH).
Bilan biologique standard.
À distance de quelques jours, EMG (car souvent normal initialement) : recherche
d'une atteinte démyélinisante diffuse des nerfs périphériques.
B. Détresse respiratoire par atteinte des muscles respiratoires, notamment du
diaphragme : évaluation du temps d'apnée.
Encombrement bronchique par atteinte des muscles expiratoires : évaluation de
l'efficacité de la toux.
Pneumopathie d'inhalation : évaluation clinique de la déglutition, recherche d'une
diplégie faciale et d'une atteinte des dernières paires crâniennes.
Embolie pulmonaire à partir d'une thrombophlébite des membres inférieurs.
Dysautonomie végétative : surveillance pouls, pression artérielle (scope).
Ce patient doit être hospitalisé dans un service de réanimation (évolution très
rapide faisant craindre l'atteinte respiratoire imminente).
C. Atteinte des nerfs qui conduisent l'influx de la moelle spinale aux muscles.
Cette atteinte est peut-être liée à une réaction anormale de l'organisme à une
infection virale. Son type exact pourra être précisé par des examens électriques
dans un certain temps. Le risque immédiat est que la paralysie atteigne les
muscles de la respiration ou de la déglutition. C'est pour cela qu'il doit être
hospitalisé en réanimation. Il est possible qu'il faille le placer sous ventilation
artificielle dans les prochains jours. Un traitement va être mis en place pour limiter
l'évolution naturelle de la maladie mais le déficit va malgré tout sans doute
s'aggraver dans les prochaines heures et jours.
Après une phase difficile et éprouvante pour lui, dont on ne peut pas prévoir la
durée, la maladie va régresser et il va probablement en guérir sans séquelles.
D.
E.
B. En urgence :
hospitalisation ;
fond d'œil : recherche d'œdème papillaire ;
imagerie cérébrale : scanner cérébral et/ou IRM si disponible sans et avec
injection de gadolinium ;
traitement symptomatique par corticoïdes à fortes doses, Solumédrol® par
exemple.
C. Le processus expansif actuel faisant suite au bout de quelques années à des
crises d'épilepsie généralisées inexpliquées suggère l'existence d'une :
tumeur ;
gliale ;
initialement de bas grade ;
et actuellement évolutive.
D. On cherche à :
localiser la tumeur :
o intraparenchymateuse ;
o probablement frontale ;
o droite ;
préciser ses caractéristiques :
E. La survenue d'une première crise chez un patient adulte justifie la réalisation
systématique d'une IRM cérébrale sans et avec injection de gadolinium à la
recherche d'un processus expansif.
F. Prise en charge neurochirurgicale.
Nécessité d'obtenir une histologie (certitude diagnostique).
Possibilité d'action immédiate (à visée décompressive : effet de masse,
hypertension intracrânienne).
Implications pronostiques : la résection radicale améliore durée et qualité de vie.
G. Prise en charge multidisciplinaire.
Traitement symptomatique :
H. IRM cérébrale :
coupe axiale ;
en séquence T1 ;
avec injection de gadolinium.
Prises de contraste :
péri-ventriculaires ;
au niveau des deux cornes frontales ;
évoquant une méningite tumorale.
Cas clinique 25
Item 188 – Céphalée aiguë et chronique
A. Neuropathie optique ischémique antérieure aiguë gauche. Maladie de Horton
très probable sur :
B.
C.
D.
Cas clinique 26
Item 201 – Évaluation de la gravité et recherche des
complications précoces chez un traumatisé craniofacial
A. Signaliser ou faire signaliser l'accident, éviter le sur-accident. Ne pas mobiliser
le patient. Comprimer la plaie du cuir chevelu. Appeler le 15.
B. Rachis complet. Échographie abdominale. Bilan préopératoire (ECG, biologie).
C. Hématome extradural pariétotemporal droit, avec effet de masse majeur
(disparition du ventricule gauche, déviation des structures médianes). Transfert
en neurochirurgie pour intervention en très grande urgence.
D. Score de Glasgow = 14 (E4, M6, V4).
Objectifs de rééducation :
prévenir l'installation de complications orthopédiques (diminution des
amplitudes articulaires), cutanées (escarres), thromboemboliques (phlébite),
cardiovasculaires (désadaptation à l'orthostatisme) ;
évaluer les possibilités d'alimentation orale ;
rétablir une communication orale, évaluer l'orientation dans le temps et
dans l'espace ;
donner des repères, favoriser la présence de la famille ;
rechercher les causes possibles de douleurs et les traiter ;
obtenir une station assise ;
évaluer les troubles moteurs à droite, assurer une mobilisation passive puis
active aidée, si une motricité apparaît.
E.
Évaluation du langage :
Cas clinique 27
Item 209 – Malaise, perte de connaissance, crise
comitiale chez l'adulte
A. Syncope vagale en raison de la durée brève (perte de conscience durant 5
minutes et reprise de conscience en 5 minutes également), prodromes riches et
évocateurs. La blessure, due simplement à la chute, la perte d'urine, due au fait
que la vessie était pleine pendant la perte de conscience, les quelques clonies et
la révulsion oculaire (traduisant une petite souffrance neuronale diffuse d'origine
ischémique) peuvent s'observer au cours d'une syncope par ailleurs typique
(syncope dite convulsivante).
B. En toute rigueur, pas d'examens complémentaires, car c'est typiquement une
syncope vagale. En pratique, biologie usuelle et ECG parce que le patient est aux
urgences.
C.
A : scanner sans injection :
F. Non. L'état clinique actuel est indépendant des syncopes vagales survenues
10 ans plus tôt.
Cas clinique 28
Item 231 – Compression médullaire non traumatique et
syndrome de la queue de cheval
A. Sondage urinaire. Traitement antalgique (morphinique).
B. Recherche d'une anesthésie en selle. Recherche d'un signe de Lasègue et
d'un signe de la sonnette.
C. L'association d'un syndrome neurogène périphérique (déficit moteur, troubles
sensitifs et aréflexie ostéotendineuse des deux membres inférieurs), de
lombosciatalgies et d'une rétention des urines conduit au diagnostic de syndrome
de la queue de cheval.
D. IRM médullaire en urgence, dans le but de lever une éventuelle compression
de la queue de cheval.
E.
A : la radiculographie montre une interruption de la colonne opaque en regard de
l'espace intervertébral L3-L4.
B et C : l'IRM et le scanner montrent une volumineuse hernie discale, exclue dans
le canal lombaire.
F. Intervention chirurgicale en urgence.
G. Orthèse anti-steppage.
Cas clinique 29
Item 244 – Hémorragie méningée non traumatique
A. Hémorragie méningée (ou sous-arachnoïdienne).
B. Hyperdensité spontanée des citernes de la base du crâne, des vallées
sylviennes évoquant une hémorragie méningée (ou sous-arachnoïdienne).
Hydrocéphalie débutante (et/ou dilatation des cornes ventriculaires temporales).
C. Artériographie cérébrale des quatre axes (ou angioscanner). Découverte d'un
anévrysme artériel (voire de plusieurs, dont un a saigné). Resaignement de
l'anévrysme et/ou hydrocéphalie aiguë.
D. Antalgiques injectables (paracétamol IV 1 g/8 heures). Réévaluation de l'EVA
à 2 heures et recours au palier 2 (Temgesic® par exemple).
E. Hospitalisation en unité de soins intensifs. Surveillance neurologique
(vigilance, déficit focal, pupilles). Prévention du spasme artériel : inhibiteur
calcique, remplissage vasculaire. Traitement de l'anévrysme : par voie
endovasculaire (de préférence) ou par voie neurochirurgicale (selon localisation,
taille, etc.). Traitement de l'hydrocéphalie : dérivation ventriculaire externe.
F. Attaque de panique (crise d'angoisse). Au calme, dans une pièce. Entretien de
réassurance. Benzodiazépine ou Atarax® si l'entretien ne suffit pas.
G. Risque très faible. Si le patient insiste absolument, on propose parfois un
angioscanner ou une angioRM (à discuter en milieu spécialisé, afin d'expliquer en
amont l'ensemble des choix thérapeutiques éventuels — y compris l'abstention —
en cas de découverte d'un anévrysme).
Cas clinique 30
Item 279 – Radiculalgies et syndromes canalaires
A. Méningoradiculite dans le cadre d'une maladie de Lyme, car :
Cas clinique 31
Item 304 – Diplopie
A. Ophtalmoplégie douloureuse : douleurs orbitofrontales gauches associées à
une paralysie du III gauche.
B. Oui : IRM centrée sur la loge caverneuse, pour éliminer un anévrysme
carotidien supraclinoïdien, un méningiome du sinus caverneux ou tout autre
processus expansif comprimant cette région (adénome hypophysaire,
métastase).
C. Complication du diabète (microangiopathie), car le diabète est ancien et l'IRM
a écarté les principales autres causes d'ophtalmoplégie douloureuse. En outre,
l'absence de mydriase et l'aréflexie achilléenne (probable polyneuropathie
diabétique associée) plaident pour cette étiologie.
D. Paracétamol IV (en raison des vomissements) : 2 à 6 g par jour, évaluation
régulière de la douleur par EVA et passage aux antalgiques de palier 2, puis 3
(morphiniques) si nécessaire.
E. Évaluation de l'équilibration du diabète : HbA1c. Évaluation du retentissement
du diabète : fond d'œil, fonction biologique rénale (urée sanguine, créatininémie
et clairance, protéinurie), échocardiographie transthoracique (fonction cardiaque),
Doppler des membres inférieurs (macroangiopathie associée), EMG
(polyneuropathie débutante).
Cas clinique 32
Item 326 – Paralysie faciale
A.
Cas clinique 33
(Sclérose latérale amyotrophique : hors programme
officiel)
A. L'existence d'un steppage évoque un déficit moteur de la loge antéro-externe,
vraisemblablement d'origine périphérique :
B. Il s'agit très probablement d'une sclérose latérale amyotrophique (ou maladie
de Charcot) du fait des arguments suivants :
D.
E.
Aides matérielles :
Aides humaines :
Cas clinique 35
Item 322 – Mouvements anormaux
A. Elle présente un syndrome parkinsonien akinétorigide et une probable
dystonie de la main. Il faut aussi évoquer un déclin cognitif dans le cadre de la
baisse du rendement scolaire.
B. Une maladie de Huntington dans la forme akinétorigide du sujet jeune de
transmission paternelle. Il existe des arguments familiaux : le père présente des
mouvements involontaires choréiques et probablement des difficultés
attentionnelles, la grand-mère est décédée d'une démence. La transmission de
cette pathologie est autosomique dominante. On retrouve dans cette famille les
trois symptômes principaux de cette affection : troubles du comportement,
démence et mouvements choréiques.
C. La confirmation diagnostique nécessite une étude en biologie moléculaire
après consentement éclairé : recherche d'une expansion de triplets CAG. Le
gène anormal est situé au niveau du chromosome 4 (augmentation du nombre de
répétitions CAG au sein de ce gène).
L'IRM encéphalique peut objectiver dans cette forme des modifications au sein
des noyaux gris centraux (atrophie du noyau caudé et hypersignal du putamen).
L'évaluation neuropsychologique confirmera le déclin des fonctions cognitives.
D. L'évolution de cette maladie est péjorative : elle est progressive et inexorable
avec une accentuation du handicap moteur et cognitif évoluant vers un état
grabataire.
E. Le diagnostic prédictif est possible chez un patient asymptomatique mais doit
être très rigoureusement encadré. Il doit être effectué dans un centre spécialisé
par une équipe multidisciplinaire selon un protocole bien défini (les règles de ce
diagnostic prédictif ont été établies par le Comité consultatif national d'éthique).
Le généticien expliquera au patient : le mode de transmission et l'anomalie
génique (risque d'être atteint est de 50 % dans cette affection autosomique
dominante), les conditions du diagnostic prédictif s'il veut connaître son statut vis-
à-vis de la maladie.
Le neurologue lui donnera toutes les informations concernant la maladie et les
modes de prise en charge ; il pourra l'examiner pour s'assurer qu'il ne présente
pas de signes en faveur de la maladie.
Le psychologue évaluera ses motivations vis-à-vis du « test » génétique et
l'accompagnera dans sa démarche.
Le test lui-même doit être réalisé dans le cadre d'un protocole déclaré au
ministère et doit respecter le droit au secret, le droit du choix de savoir ou non
son statut et donc d'abandonner à tout moment la démarche avec un délai de
réflexion de plusieurs mois si nécessaire.
Cas clinique 36
Item 263 – Myasthénie
A. Myasthénie oculaire auto-immune car :
B.
À l'interrogatoire :
Cas clinique 37
Item 265 – Neuropathies périphériques
A. Une polyneuropathie périphérique d'apparition progressive et chronique
associant des troubles sensitifs d'évolution progressive « en chaussettes » puis «
en gants » : caractère longueur-dépendant, symétriques avec une diminution et
une abolition des réflexes ostéotendineux sans troubles sphinctériens et sans
signes d'atteinte neurologique centrale.
B. Les causes sont multifactorielles :
L'alcool et le diabète sont les deux causes les plus fréquentes de polyneuropathie
périphérique dans les pays occidentaux.
Il faut également se méfier dans ce contexte d'atteinte clinique essentiellement
sensitive des causes paranéoplasiques, d'autant plus que le patient est fumeur
(syndrome de Denny-Brown : gangliononeuropathie sensitive).
C. Mal perforant plantaire dans le cadre du diabète par polyneuropathie sensitive
et artériopathie. Les complications du pied diabétique sont infectieuses : risques
d'érysipèle, de lymphangite, gangrène, ostéite, etc. pouvant aboutir à la
septicémie et nécessiter l'amputation.
D. L'examen clinique doit être complété par la recherche de signes
dysautonomiques dans le cadre d'une neuropathie avec forte composante
sensitive :
Cas clinique 38
Item 125 – Sclérose en plaques
A. Une neuropathie optique [autres réponses acceptées : névrite optique
rétrobulbaire, névrite optique]. L'aspect du globe oculaire est normal, parfois la
légère pression du globe peut provoquer une douleur.
Dans ce contexte, le fond d'œil est le plus souvent normal mais il peut montrer un
léger œdème papillaire (papillite), au contraire une pâleur de la papille souvent
dans le secteur temporal (en général plus tardive), parfois un aspect de
gonflement des parois des veines rétiniennes (aspect de périphlébites). Ces
aspects peuvent être également observés au niveau de l'œil controlatéral. La
pression oculaire sera normale. L'analyse de l'oculomotricité objective un
nystagmus.
Examens complémentaires ophtalmologiques :
analyse du champ visuel : typiquement scotome centrocæcal, lorsque la
baisse de l'acuité visuelle est importante ;
potentiels évoqués visuels : augmentation des latences (parfois tracés mal
structurés).
B. La sclérose en plaques, car il existe des arguments cliniques en faveur d'une
atteinte du système nerveux central, avec :
Cas clinique 39
Item 43 – Troubles du sommeil de l'enfant et de l'adulte
A. Une dette de sommeil, une narcolepsie-cataplexie, une hypersomnie, un
syndrome d'apnées du sommeil.
B. On évaluera l'hygiène veille/sommeil : heure de coucher, heure de lever, éveils
nocturnes (nombre et durée), sieste (nombre, durée, caractère rafraîchissant). On
recherchera :
une cataplexie ;
des paralysies du sommeil et des hallucinations (hypnagogiques ou
hypnopompiques) ;
en faveur d'un SAS : une ronchopathie, des pauses respiratoires et des
céphalées matinales.
Cas clinique 40
Item 146 – Tumeurs intracrâniennes
A. Il existe une surdité de perception droite et un syndrome vestibulaire
périphérique droit ainsi qu'une atteinte du trijumeau droit.
B. Une audiométrie tonale pour confirmer la surdité de perception de type
rétrocochléaire qui prédominera sur les fréquences aiguës.
C. Il existe une lésion arrondie, rehaussée par le contraste, centrée sur le conduit
auditif interne qui comble le conduit auditif interne et bombe dans l'angle
pontocérébelleux. Cette image est typique d'un neurinome acoustique.
D. C'est une tumeur bénigne mais dont l'augmentation progressive de volume
risque d'entraîner une compression du cervelet et du tronc cérébral.
E. Radiochirurgie stéréotaxique (gamma-knife) ou exérèse microchirurgicale en
collaboration otoneurochirurgicale. Il existe un risque de paralysie faciale
périphérique droite.