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UF – ENI – MSI 1 et ING 1 ARCHITECTURE DES ORDINATEURS

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Chapitre 4 : LES MEMOIRES SECONDAIRES

Les mémoires secondaires (mémoires de masse) présentent l’avantage d’une grande capacité de
stockage au détriment d’un temps d’accès large (par rapport à la mémoire centrale). Compte tenu de
cette grande capacité et d’un prix de revient bas, elles servent principalement au stockage ou à
l’archivage des informations pendant une période de temps quasi illimitée.

Les mémoires de masse sont connectées sur des interfaces appelées communément « contrôleurs de
périphériques ». Ces contrôleurs sont intégrés à la carte mère, soit présents dans le boîtier de l’unité
centrale sous forme d’une carte d’extension.

A - LES BANDES MAGNETIQUES

A1 - Principe technologique

La bande magnétique est la première mémoire secondaire des ordinateurs. Traditionnellement, elle se
présente sous la forme d’un ruban polyester d’environ 1,5 d’épaisseur. Ses dimensions sont en règle
générale d’un demi-pouce de large (12,7mm) pour une longueur variant entre 183,366 ou 732m.

Le ruban polyester est recouvert de microscopiques particules métalliques, agissant comme autant de
petits aimants. Pour lire une bande, on fait défiler, à vitesse constante, la bande sous la tête constituée
d’un noyau métallique et d’une bobine. Suivant le sens d’aimantation des particules se trouvant sous
la tête de lecture, on va créer un courant induit dont le sens va nous indiquer s’il s’agit de la
codification d’un 0 ou d’un 1 logique. De même, pour écrire une information sur la bande, il suffit de
faire varier le courant électrique dans la tête magnétique, ce qui provoque une magnétisation locale de
la partie de la bande se trouvant sous la tête.

Les principes de base du magnétisme ne sont bien évidement pas utilisés tels quels pour coder des
informations. En fait, il existe plusieurs méthodes pour enregistrer des informations sur la bande. Ces
méthodes sont évoluées avec le développement de la technologie dans le but de stocker le maximum
d’informations dans le minimum de place et ceci avec le maximum de fiabilité.

Les plus classiques de ces modes d’enregistrement sont représentées dans le schéma suivant :

Données 1 1 1 1 0 0 0 1 0 1 0

NRZ

NRZI

PE

NRZ : Non Return to Zero – NRZI : NRZ Inverted – PE : Phase Encoding

A2- Organisation physique et logique de la bande

La lecture d’une bande se fait pour un ensemble suffisant de caractère à la fois. Cet ensemble porte le
nom de bloc physique de données. La qualité de la lecture comme celle de l’écriture exige un
déplacement à vitesse constante de la bande devant les têtes de lecture/écriture. Lorsque la bande a
fini d’écrire un enregistrement physique, elle laisse un espace vide inter enregistrement ou gap avant

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d’écrire un autre bloc. Cet espace permet à la bande d’atteindre (de quitter) sa vitesse nominale de
lecture/écriture lors du démarrage (de l’arrêt) du défilement de la bande.

On distingue, à côté des enregistrements physiques ci-dessus, des enregistrements logiques ou articles
de fichier. Le nombre d’enregistrements logiques qu’il est possible de faire tenir dans un
enregistrement physique constitue le facteur de blocage, dit aussi facteur de groupage.

La figure suivante montre l’organisation typique de l’information sur une bande magnétique :

Enregistrement Enregistrement
Logique logique

gap Bloc physique gap

Parmi les informations, autres que les blocs de données, la bande contient aussi différents labels :

Label début de bande (VOL). Ce label contient généralement le numéro d’ordre de la bande, le
nom des fichiers contenus sur la bande.
Label début de fichier (DF). Il précise en général les détails de fichiers : le nom de fichier, la
date de création, la taille de fichier …
Label fin de fichier (FF). Ce label précise en général le nombre d’enregistrements logiques, le
nombre de blocs contenus dans le fichier et si ce fichier est sur plusieurs bandes (fichier dit
multivolumes)
Label fin de bande (FB). Il présente une structure identique au label FF
Tapes marks ou marques de bande. Les tapes marks sont des blocs particuliers permettant de
repérer les labels. Ils indiquent la « frontière » entre les labels et les informations du fichier.
Début et fin de bande. Avant de pouvoir utiliser une bande magnétique, il faut la mettre en
place (on dit «  monter une volume ») sur un appareil dérouleur. On aura donc « une amorce »
de début de bande et une amorce de fin sur lesquelles il n’est pas possible d’écrire (exactement
comme sur une cassette de magnétophone). Afin de repérer à partir de quel endroit on peut lire
ou écrire sur la bande et à partir de quel endroit ceci n’est plus possible, on colle sur la bande un
adhésif métallisé appelé sticker (to stick : coller). En passant devant des cellules photo-
électriques ces stickers permettront de démarrer ou d’arrêter l’écriture ou la lecture de la bande.

VOL DF TM Bloc 1 Bloc 2 TM FF DF TM …….

A3 – Exemple typiques des bandes magnétiques

Les cartouches QIC ou bande de streamer

La cartouche ¼ pouce  QIC (quarter inch cartridge) se présente sous l’aspect d’un boîtier plastique
dont la dimension varie de celle d’une grosse cassette audio (3 pouce ½) à celle d’une cassette de
magnétoscope (5 pouce ¼). A l’intérieur de ce boîtier, 90 à 300 mètres de bande permettent de stocker
les données.
Contrairement à la bande magnétique, sur laquelle les informations sont séparées par des gaps ; la
cartouche est enregistrée comme une succession de blocs sans espace inter blocs selon une technique

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dite « linéaire serpentée », à haute vitesse et en plusieurs passages. C’est le streaming-mode, et les
lecteurs de telles cartouches sont dits « steamers ». S’il y a un ralentissement ou une absence
temporaire de sauvegarde, la bande est ralentie puis repositionnée à la fin du dernier enregistrement.

Les cartouches QIC vont du lecteur 3 pouce ½ assurant la sauvegarde de 2 Go au lecteur 5 pouce ½
d’une capacité variant de 2,5 Go à 5 Go en mode compressé.

La cartouche DLT travaille également en mode linéaire serpenté, comme les QIC, mais utilise des
bandes de ½ pouce. Les cartouches DLT peuvent stocker 40 Go de données et assurant un taux de
transfert de l’ordre de 3 Mo/s. Cette présente également l’avantage d’une faible usure des bandes et
des têtes de lecture écriture.

La cartouche DAT

Depuis plusieurs années, des autres techniques d’enregistrement sont utilisées : la cartouche DAT
(Digital Audio Tape) pour cartouche 4 mm, qui s’inspire des techniques utilisées en audio. Elle
présente une technologie d’enregistrement numérique. La cassette DAT utilise une bande magnétique
de 4 mm et d’environ 13 microns d’épaisseur sur laquelle on enregistre les données en appliquant
l’une des deux formats d’enregistrement DDS ou DataDAT. Le format DDS (Digital Data Storage),
développé par HP et Sony s’est affirmé comme un standard et a évolué avec DDS-2 qui permet de
sauvegarder 8 Go de données sur une bande de 120 mètres avec des vitesses de transfert de l’ordre de
1Mo/s

La cartouche Hexabyte issue de la technique vidéo 8 mm permet actuellement de stocker 14 Go sur


une bande de 160 mètres. Une version «  mammouth » est annoncée à 40 Go en utilisant les
techniques de compression des données.

A4 – Avantages et inconvénients des bandes magnétiques

La bande a été resté encore un support d’archivage privilégié de l’information, ceci tient à divers
raisons telles que :
o un très faible coût de caractère enregistré.
o Un encombrement physique relativement faible en regard du volume d’information stockée

Par contre elle présente aussi certains inconvénients et notamment :


o la méthode d’accès aux données séquentielle
o un temps moyen d’accès à l’informatique long
o une relative sensibilité à l’environnement (poussière, humidité …)

B - LES DISQUES DURS

B1 - Principe technologique

Un disque dur constitue la mémoire de masse non volatile d'un ordinateur. Il est un support de
stockage mécanique de grande capacité. Le premier disque a été développé en 1954 par IBM. Un
disque dur est constitué de plusieurs plateaux circulaires en matériau non magnétique (cuivre,
aluminium, verre, céramique plus résistants et plus fins). Les deux faces d'un plateau sont recouvertes
de couche (0,5 à 0,75 ) magnétisable (oxyde métallique ou métal).

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Dans la technologie généralement employée à l’heure actuelle et dite à film mince (Thin Film), elles
sont recouvertes de couche très fine de phosphore nickel ou phosphore cobalt, ce qui autorise une
densité d’enregistrement d’environ 800 Mbits / pouce².

Chaque face du disque est divisée en pistes circulaires concentriques dont le nombre varie, selon les
modèles, de 10 à plus de 1000 pistes (track) par face. Les pistes sont divisées en secteurs, qui sont des
portions de pistes limitées par deux rayons. La capacité d’un secteur est souvent égale à 512 octets

Axe de
Un disque dur est composé :
rotation Tête de
lecture/écriture  d’un boîtier étanche (pour protéger
l’intérieur des impuretés et des variations
de température, …)
 de plusieurs plateaux, constituant le
support magnétique
 d’un moyeu pour faire tourner les
disques
 de têtes de lecture/écriture
 de bras supportant ces têtes
Sens de déplacement
du bras  d’un moteur pour déplacer ce bras

L'ensemble des pistes de tous les plateaux à


un rayon donné forme un cylindre. Comme
les têtes de lecture/écriture sont solidaires,
Les pistes forment
les secteurs d'un cylindre peuvent être
un cylindre Chaque piste est décomposée accédés simultanément.
en secteurs de 512 octets

Le bras supportant ces têtes se déplace radialement au disque, de l’extérieur vers le centre et
inversement. On appelle distance radiale la distance entre la position de la tête et l’axe de rotation du
disque.

Dans une unité de disques, le plateau tourne à grande vitesse (de 3600 à 7200 tours par minute). A ces
vitesses les têtes de lecture écriture ne doivent absolument pas entrer en contact avec le média. Les
disques durs utilisent alors des têtes ultra-légères, qui grâce à leur profil aérodynamique flottent sur un
coussin d'air. L'altitude de vol varie entre 0.25 et 1 µm, ce qui nécessite une surface absolument plane
et d’une absolue propreté. La nécessité de maintenir les médias dans cet état de propreté absolu a
conduit à enfermer les têtes et les plateaux dans un boîtier étanche. C’est la technologie dite
Winchester.

B2 - Organisation physique et logique du disque

En plus des données à mémoriser, les pistes et les secteurs d’un disque doivent contenir les
informations nécessaires au système pour utiliser correctement ces données. Au début d’un secteur on
trouve une zone de préambule qui permet à la tête de se synchroniser avant de faire une opération de
lecture/écriture sur le disque. Certaines pistes ou certains secteurs du disque sont ainsi réservés au
système pour repérer quels sont les secteurs disponibles pouvant enregistrer des informations, quels
fichiers sont présents sur le média et quelles sont leurs caractéristiques. Ainsi, un secteur fournira les
éléments suivants :

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INTERV LABEL SYNCRO INTERV DATA SYNCRO INTERV


1 MARKER FINAL 2 MARKER FINAL 3

00…00 FAAA LABEL ECC FFFF 00…00 F000 DATA ECC FFFF 00…00

256 ou 17 ou
18 octets 2 octets 4 octets 2 octets 2 octets 2 octets 512 2 octets 2 octets 23
octets octets

LABEL : octet 1 : N° de disque ; octet 2 : N° de cylindre ; octet 3 : N° piste ; octet 4 : N° de secteur

L’organisation d’un disque en pistes et en secteurs est appelée le formatage d’un disque. La surface
d'un disque vierge est uniforme, aucun repérage absolu n'est possible. Avant de pouvoir l'utiliser il
faut le formater, c'est-à-dire mettre en place sur la surface des repères permettant de retrouver pistes et
secteurs. Les données sont écrites et lues par secteurs. Pour identifier un bloc de données il faut
spécifier le numéro de l'unité de disques, la tête (donc le plateau et la face), la piste (ou le cylindre) et
le secteur.

En fait la capacité des disques durs et la taille moyenne des fichiers ont augmenté de façon telle qu’il
est impossible d’adresser chaque secteur. Les systèmes d’exploitation considèrent un groupe de
secteurs appelé grappe ou « cluster ». Cette organisation, la taille des grappes et l'adressage logique
des secteurs et des clusters dépendent du système d'exploitation. Cela requiert un formatage logique,
avec préparation de vecteurs d'état, de tables d'allocation des fichiers, etc. Un vecteur d'état permet de
savoir si un secteur ou cluster est utilisable, utilisé ou libre.

B3 - Caractéristiques générales du disque dur

La capacité : exprimé actuellement en Go

La vitesse de rotation : c’est la vitesse de rotation constante des plateaux autour du moyeu. Elle
est exprimée en tours/minute (3600 trs/mn, 7200 trs/mn, 10 000 trs/mn).

Le temps de latence : c’est la moitié du temps nécessaire pour effectuer une rotation. Il dépend de
la vitesse de rotation des plateaux.

Le taux de transfert : il représente la vitesse à laquelle un disque dur peut transférer des
informations entre les plateaux et le microprocesseur. Le taux de transfert est généralement donné en
Mo/seconde. Il dépend du mode d’enregistrement et du type de contrôleur.

Le temps d’accès : c’est le temps, exprimé en milliseconde, que met le disque dur à trouver
l’information. On additionne donc : - le délai de positionnement des têtes au niveau du cylindre
- le délai de passage du secteur devant la tête de lecture
- le délai de transfert des données

Le facteur d’entrelacement : les disques durs sont parfois trop rapides pour les possibilités de
certains ordinateurs. Il est alors nécessaire de ralentir la vitesse de transfert entre média et ordinateur.
C’est pourquoi les données ne sont pas toujours écrites de manière continue mais avec un facteur
d’entrelacement. En effet si on lit le secteur 1 et que le système doive attendre un peu avant de lire le
secteur 2 – alors que le disque tourne – il est préférable de ne pas placer ce secteur immédiatement
après le 1 mais à une certaine distance (de 3 à 9 secteurs), variant en fonction du système.

La densité d’un disque dur : c’est le nombre d’octets qu’il peut contenir sur un secteur d’une taille
donnée. Elle varie selon la position de la piste sur le plateau, la valeur fournie par les constructeurs est
une valeur moyenne.

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Mais, il existe d’autre organisation qui consiste à garder la densité d'information à peu près constante.
Dans ce cas le nombre de secteurs par piste varie en fonction du rayon. Le disque est divisé en zone, le
nombre de secteurs par piste étant identique dans une zone. La capacité du disque est alors accrue et le
débit dépend également du rayon. Il est plus important sur le bord des plateaux. Le système doit donc
chercher à installer les fichiers d'utilisation fréquente à cet endroit.

Mode d’accès : Un disque est dit à accès semi-séquentiel : accès direct à la piste avec une constante
de temps liée à la mécanique, puis accès séquentiel au secteur dans la piste. Le temps de déplacement
de la tête est appelé temps de recherche. Une fois la tête positionnée, le temps d'accès au secteur ou
temps de latence dépend des positions initiales respectives de la tête et du secteur, en moyenne il faut
parcourir la moitié de la piste. Ensuite le taux de transfert des données est caractérisé par débit.

B4 – Interface des disques durs

Le rôle de l’interface de disque (contrôleur de disque) est de gérer les échanges de données et leur
encodage entre le disque et le système. Le système d’exploitation lit une donnée sur le disque en
plaçant tous les paramètres nécessaires à cette action dans le registre du microprocesseur. Il génère un
appel au système de gestion des entrées-sorties (BIOS). Le BIOS transmet à son tours le contenu des
registres du microprocesseur dans les registres internes du contrôleur de disque selon une procédure
spécifique. Le contrôleur entreprend alors les transferts souhaités entre le disque et la mémoire
centrale d’un ordinateur. Les interfaces les plus utilisées sont les EIDE et SCSI.

Les interfaces IDE (Intergrated Drive Electronics)

Cette norme a été créée par Compaq et Western Digital en 1986. Ce qui caractérise ce type d’interface
est que le contrôleur de disque dur n’est pas placé sue la carte d’extension, mais intégré au disque.
L’interface IDE ne permettait de supporter que 2 disques durs. La connexion est réalisée par un câble
à 40 broches. Ce contrôleur permet de gérer des disques de 20 à 200 Mo. Le débit initial de 4 Mo/s est
dépassé par les évolutions du bus.

L’évolution du bus a donné le bus EIDE (Enhanced IDE) ou Fast IDE qui permet des débits de 16,5
Mo/s. Il permet le contrôle de 2 disques durs, 1 lecteur de bande, 1 lecteur CD Rom. Il est le standard
en matière d’interface disque sur les PC. Les cartes mères Pentium disposent en standard d’un, voire
deux contrôleurs EIDE. Son principal défaut est de ne pouvoir contrôler les disques externes. La
limite de la taille disque est de 8 Go contre 512 Mo (16 têtes, 64 secteurs et 1024 cylindres) pour le
premier contrôleur IDE. L’interface IDE est actuellement le bus le plus généralisé sur les PC standards

Les interfaces SCSI (Small Computer System Interface)

Le contrôleur de disque dur placé sur une carte d’interface SCSI associée peut gérer jusqu’à 7
périphériques (15 pour Wide SCSI) dont des imprimantes, des lecteurs de CD-Rom, des scanners…Il
suffit de chaîner les périphériques puisque les connexions se font en parallèle. Sa vitesse de transfert
est de l’ordre de 4 à 40 Mo/s selon la largeur de bus et le standard employé (SCSI-1, SCSI-2, SCSI-3,
Fast Wide SCSI, Ultra SCSI).

Le standard SCSI définit bien plus qu’un disque et un contrôleur de disque. C’est aussi un bus qui
peut connecter 7 jusqu’à 31 équipements. Un équipement SCSI dispose d’un numéro d’identification
(ID) de 1 à 7 (à 15 pour le Wide SCSI). Un équipement SCSI dispose de deux connecteurs, l’un de
type « entrée », l’autre de type « sortie ». Les équipements sont raccordés en série sur le bus SCSI
(figure ci-dessous). Le dernier équipement sur cette chaîne doit être muni d’un bouchon spécial, qui a

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une impédance caractéristique de terminaison de ligne, pour éviter que des interférences (réflexion des
signaux) apparaissent sur le bus.

DISQUE DISQUE STREAMER


DUR OPTIQUE Bouchon de
terminaison
UNITE
CENTRALE
SCANNER IMPRIMANTE


Le contrôleur SCSI est intelligent (bus master) pouvant fonctionner en autonome (transfert entre deux
unités SCSI sans faire intervenir la mémoire centrale). Il se charge également du partage du bus en
fonction des priorités.

Une nouvelle évolution du bus SCSI, le LVDS devrait permettre des débits de 80 ou 160 Mo, en
attendant la banalisation du «  Fibre channel » supportant des débits de 100 à 400 Mo.

Le tableau suivant présente les différents types de normes IDE et SCSI des contrôleurs :

INTERFACES IDE E-IDE SCSI 1 SCSI 2 SCSI 2 SCSI 2 SCSI 2


Fast Fast & Wide Ultra
Périphériques supportés (nombre) 2 4 7 15 15 15 15
Format du bus (bits) 8 16 8 8 8 16 32
Taux de transfert (Mo/s) 4 10 5 5 10 20 40

L’interface SCSI reste la solution haut de gamme pour les périphériques et les applications nécessitant
un débit élevé.

Les interfaces PCMCIA (Personal Computer Memory Card International Association)

PCMCIA est au départ une norme de bus. Ce sont des cartes d’extension de format carte de crédit qui
peuvent relier des disques durs externes (ou d’autres périphériques comme des cartes réseau) à des
ordinateurs (notamment portables)

C - LES DISQUETTES

Les disquettes (floppy disk) font partie des unités de stockage amovibles. Elles présentent de
nombreuses analogies avec un disque dur. Mais, elles sont principalement utilisées dans les petits
systèmes. Les premières disquettes avaient un diamètre de 8 pouces, puis sont apparues les disquettes
5 pouces ¼ et enfin 3 pouces ½.

Une disquette est constituée d’un disque en plastique souple enveloppée dans une jaquette de
protection. Les faces internes de la disquette sont couvertes d’un revêtement limitant le frottement.

Outre qu’une disquette est souple, la différence principale avec un disque dur réside dans la tête de
lecture/écriture. Tout d’abord cette tête est en contact avec la surface magnétique. Ce qui limite la
vitesse de rotation : 300 trs/mn pour les disquettes 3 pouces ½. Ce qui implique également que la
disquette s’use plus rapidement qu’un disque dur.

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Le format le plus courant des disquettes est de 3 pouces. Le temps d’accès est de 100 ms pour un taux
de transfert de 500 ko/s. Les caractéristiques essentielles des disquettes sont présentées dans le tableau
suivant :

Paramètres DD 5 ¼ pouces HD 5 ¼ pouces DD 3 ½ pouces HD 3 ½ pouces


Capacité en octets 360 K 1,2 M 720 K 1,44 M
Nombre de pistes 40 80 80 80
Secteurs/piste 9 15 9 18
Nombre de tête 2 2 2 2
Rotations/minute 300 360 300 300
Débit en Ko/s 250 500 250 500

La géométrie d’une disquette est très proche de celle du disque dur. La disquette actuelle possède
deux faces (numérotée 0 pour la face du dessus, 1 pour la face du dessous). Chaque face est divisée en
pistes, chaque piste est divisée en secteurs. On trouve sur les pistes et les secteurs, en plus des
informations à stocker, des informations de gestion de la disquette, utilisées par le système
d’exploitation. Ces informations, ainsi que le nombre de pistes et de secteurs sont définies selon un
FORMAT et leur écriture sur le média se fait lors de l’opération dite de FORMATAGE.

Exemple d’organisation logicielle (cas du format IBM PC sous système d’exploitation MSDOS)

La piste 0 est partiellement utilisée pour fournir des informations relatives au type de disquette et à
son contenu. Le premier secteur de cette piste est appelé secteur de « BOOT », et contient diverses
informations relatives à la version MSDOS, à la taille des secteurs, … ainsi que, dans le cas d’une
disquette dite SYSTEM le programme de chargement du dit système d’où l’appellation de boot. Cette
zone constituant un secteur est chargée en mémoire vive par la ROM de démarrage.

Les deuxième et troisième secteurs constituent la TABLE D’ALLOCATION DE FICHIER ou FAT. Chaque
élément de cette table indique l’état d’une unité d’allocation (Contrôle d’intervalle ou CLUSTER),
valant deux soit généralement 1024 octets, de la disquette. Le système sait ainsi si le cluster est
disponible, occupé par un fichier, ou défectueux.

Le lecteur de disquettes est composé :


 de palpeurs pour reconnaître la densité de la disquette et contrôler la protection éventuelle de la
disquette en écriture ;
 de têtes de lecture/écriture qui se déplacent transversalement à la disquette.
 d’un moyeu autour duquel tourne le disque.

Le principal intérêt reste l’archivage ou l’échange de données informatiques. Elles cèdent la place aux
bandes magnétiques pour ce qui est de l’archivage, et aux réseaux pour les échanges de données.
Principal mode de distribution traditionnel des logiciels par les éditeurs, le support devient obsolète au
profit des CD ROM, qui offrent une capacité bien supérieure. Un produit peut être livré sur un seul
CD ROM contre 25 ou 30 disquettes.

D - LES DISQUE OPTIQUES NUMERIQUES (DISQUES COMPACTS)

Les disques compacts sont des objets standardisés tant au niveau de leurs caractéristiques physiques
que de leur format logique. Cette standardisation qui assure une compatibilité dans un très vaste
domaine est certainement une des raisons du succès de ce support. La normalisation initiale,

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correspondant au disque compact audio (CD-A), est décrite dans le "Livre Rouge" rédigé en 1982 par
Sony et Philips. Nous commençons donc notre étude par ce type de CD.

D1 – Format physique

Un disque compact a un diamètre externe de 120 mm pour une épaisseur de 1,2 mm. Il est percé d'un
trou central de 15 mm de diamètre. Il est constitué de trois couches. Sur un support en polycarbonate
(plastique transparent résistant ayant un indice de réfraction de 1.55) est déposée une fine couche
réfléchissante d'aluminium. Cette couche est protégée des rayures et de l'oxydation par une laque
protectrice, sur laquelle peut être imprimée une étiquette.

Les informations sont imprimées dans la couche métallique sous forme de cuvettes (pits), d'une
profondeur de 0.12 m, gravées le long d'une spirale, située dans une zone de diamètre compris entre
46 et 117 mm. Cette zone est divisée en trois régions concentriques : un en-tête (lead-in) de 2 mm de
large, suivi des données sur une largeur de 33 mm au maximum puis d'une plage de fin (lead-out). Les
informations sont arrangées du centre vers l'extérieur. Le pas entre spires est de 1.6 m, ce qui
correspond à une densité de 16000 tpi. La longueur totale de la spirale (22188 spires) est d'environ 5.6
km, pour une longueur utile (données) de 5.38 km. La largeur des creux est de 0.6 m. La surface
vierge qui séparent deux cuvettes consécutives est appelée méplat (land). La spirale apparaît donc
comme une alternance de créneaux. La longueur de chaque créneau (cuvette ou méplat) est comprise
entre 0.833 m et 3.054 m.

D2 – Principes techniques d’écriture et de lecture

La lecture des données se fait au moyen d’un faisceau laser plus ou moins réfléchi ou diffusé selon
l’état de surface du média, permettant ainsi de coder les différents états binaire. La lumière émise par
ce laser traverse le substrat en polycarbonate puis se réfléchit sur la couche d'aluminium.

Le rayon réfléchi est ensuite guidé par


un miroir unidirectionnel vers une
photodiode. Le faisceau laser est
focalisé en une tache d'environ 1.1 m
de diamètre. Sur une surface vierge
(méplat) la lumière est totalement
réfléchie et la photodiode reçoit alors
au moins 70 % de la lumière émise.
Par contre lorsque l'image du laser
chevauche une cuvette, la lumière
réfléchie au fond de la cuvette parcourt
une distance légèrement plus longue
que la lumière réfléchie sur la surface
extérieure.

La profondeur des cuvettes est telle que la différence de chemin est égale à une demie longueur
d'onde. Comme la lumière émise par un laser est cohérente, il y alors interférence destructive. En
pratique il n'y a pas extinction totale, mais la spécification impose une quantité de lumière réfléchie
dans ces zones inférieure à 28 % de la lumière émise.

Exemple de techniques de stockage de l’information :

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AMALGAME TRANSITION DE PHASE

Ecriture : le faisceau du laser d’écriture fait Ecriture : une forte intensité du faisceau
fondre la couche métallique qui absorbait la laser fait passer le matériau de l’état
lumière, découvrant ainsi une seconde couche amorphe (absorbant la lumière) à l’état
qui, elle, la réfléchit. cristallin (réfléchissant la lumière).
Lecture : dans un cas, le faisceau de lecture sera Lecture : le principe est le même que
réfléchi par le média, dans l’autre, il ne le dans la technique de l’amalgame.
sera pas.

Couche absorbante état cristallin état amorphe


Couche
réfléchissant Support Support
e

D3 – Différents types de CD

Les CD-ROM

En 1984, Philips et Sony, à nouveau, réalisèrent un CD-ROM (CD-Read Only Memory) qui
permettait de stocker des données informatiques. Ils publièrent ses spécifications techniques dans le
« Livre jaune ».
Dans un CD-ROM on distingue deux formats pour les secteurs. La structure des secteurs décrite pour
les disques audio, à savoir 98 trames de 588 bits, est conservée. Par contre l'utilisation des 2352 octets
disponibles est modifiée. Le premier format, nommé CD-ROM Mode 1, est prévu pour les données
informatiques. Celles-ci représentent 2048 octets, quantité adaptée à l'adressage binaire. Ce mode
contient un niveau supplémentaire de détection et de correction d'erreurs en couche qui nécessite 4
octets pour la détection (EDC : Error Detection Code) et 276 octets pour la correction (ECC : Error
Correction Code). Cette technique permet d'obtenir un taux d'erreur de 10 -12. Huit octets sont laissés
libres entre les octets de détection et les octets de correction. Pour faciliter le repérage et l'adressage
des secteurs ceux-ci débutent par 12 octets de synchronisation suivis de 4 octets d'en-tête (trois octets
pour l'adressage minute:seconde:secteur et un octet pour le mode). Ce format correspond à un débit
pour les données utiles de 150 ko.s-1. et une capacité utile de 650 Mo.

CD-ROM Mode 1 (2352 octets)


12 octetsSYNC

4 octetsEDC
4 octetsHeader

8 octetsLibres

ECC
2048 octets de données 276 octets

Il existe un second format (CD-ROM Mode 2) qui n'utilise pas de détection d'erreurs. Il permet
d'utiliser 2336 octets par secteur, pour un débit de 172 ko.s -1. Ce format convient aux données
compressées audio ou vidéo.

CD-ROM Mode 2 (2352 octets)

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12 octetsSYNC

4 octetsHeader
2336 octets de données

Si des données sonores de haute qualité sont nécessaires les formats CD-A et CD-ROM peuvent être
combinées. Sur un CD en mode mixte, la première piste contient les données informatiques. Elle est
suivie par une ou plusieurs pistes audio.

Les livres rouge et jaune n'autorisent pas le mélange de secteurs de types différents sur une même
piste. Cela s'avère une limitation majeure pour des applications multimédia qui manipulent
simultanément du texte, du son et vidéo. La tête de lecture est alors obligée de se déplacer en
permanence pour alimenter les divers flux. Le format CD-ROM XA a été introduit en 1989 par
Philips, Sony et Microsoft pour palier cette limitation. Il permet l'entrelacement de secteurs de types
différents sur une même piste. A côté de cet apport, le format des secteurs est légèrement modifié. Il
utilise les huit octets laissés libres par le format CD-ROM. Les deux formats CD-ROM XA sont
dénommés Forme 1 et Forme 2. Ils sont résumés dans la figure suivante :

CD-ROM XA Form 1 (2352 octets)


12 octetsSYNC

4 octetsEDC
4 octetsHeader

8 octetsSubhead.

ECC
2048 octets de données 276 octets

CD-ROM XA Form 2 (2352 octets)


12 octetsSYNC

4 octetsEDC
4 octetsHeader

8 octetsSubhead.

2324 octets de données

Les CD-R (CD enregistrables)

Il existe deux types de disques optiques enregistrables. Commençons par le disque optique
enregistrable une seule fois : CD-R (Recordable). Le contenu de ce type de disque peut être enregistré
une fois, il fonctionne ensuite comme CD-ROM classique en lecture uniquement. On parle en anglais
de disque WORM : Write Once/Read Many. Un disque compact enregistrable se compose de quatre
couches. Entre le substrat en polycarbonate et la couche réfléchissante, qui est ici en argent ou en or,
se trouve un colorant organique photosensible (cyanine, phtalocynanine, AZO, Formazan). La couche
réfléchissante est toujours protégée par une laque.

Etiquette
Laque de protection
Surface refléchissante
Couche de matière colorée Point sombre dans la couche colorée résultant d’une écriture laser
Polycarbonate – Substrat en plastique

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L'écriture des données est réalisée par un laser puissant, qui permet de chauffer localement le colorant.
Au-dessus d'une température critique, il se produit une réaction chimique qui rend le colorant opaque.
Le codage des données est identique à celui d'un CD-ROM. A la lecture les zones "brûlées" absorbent
la lumière, alors qu'ailleurs la lumière peut traverser le colorant pour être réfléchie. Le signal
lumineux renvoyé vers la photodiode est donc comparable à celui d'un disque compact. Un CD-R peut
être utilisé dans un lecteur de CD classique. La puissance du laser à l'écriture dépend de nombreux
paramètres : type de colorant, température, hygrométrie, vitesse de défilement, etc. Au centre du
disque, entre le trou et la plage de début, est définie une zone (PCA : Power Calibration Area) qui
permet le calibrage du faisceau laser.

Le marquage du colorant est irréversible, il n'est donc pas possible de modifier le contenu du disque.
Ne pouvoir écrire les données qu'une fois sur un disque peut être une limitation pour certaines
applications. C'est ce qui a conduit au disque réinscriptible : CD-RW (ReWritable).

Les CD-RW (CD réinscriptibles)

Les CD-RW utilisent une technologie qui permet d’enregistrer des informations, de les effacer et
d’enregistrer à nouveau des informations, ces opérations d’effacement et de réécriture pouvant être
répétées plusieurs fois. Ils ont le même aspect et les mêmes dimensions que le CD-ROM et autres CD-
R et CD-A. La structure et les matériaux utilisés pour un CD-RW sont toutefoisdifférents. A la place
de la couche de cyanine ou de phtalocyanine, les CD-RW utilisent un alliage d’argent, d’indium,
d’antimoine et de tellurium dans la couche d’enregistrement. Cet alliage offre deux états stables : un
état cristallin et un état amorphe, qui présentent chacun une réflectivité différente.

L'enregistrement se fait au moyen d'un laser puissant qui chauffe localement l'alliage pour le porter
au-delà de sa température de fusion (entre 500 et 700°C). Si le refroidissement est rapide les atomes
n'ont pas le temps de s'organiser et l'alliage revient à l'état solide dans un état amorphe. Il absorbe et
diffuse alors la lumière. La lecture d'un CD-RW se fait ensuite avec un laser de faible puissance
comme pour un CD classique. Cependant la faible quantité de lumière réfléchie (15-25 % pour les
lands) nécessite une photodiode plus sensible.

Si on chauffe suffisamment longtemps une zone amorphe à une température un peu inférieure à la
température de fusion, les atomes ont la possibilité de se réarranger ce qui permet de retrouver une
structure cristalline après refroidissement. Il est donc possible d'effacer un enregistrement. Cette
technique d'enregistrement est dite « à changement de phase ». Ces disques, comme les disques
enregistrables une fois, sont fabriqués avec une spirale de guidage pour la phase d'écriture. La couche
d'enregistrement fabriquée par pression est initialement amorphe. Le disque subit ensuite un
traitement thermique pour la faire passer en phase cristalline.

Remarque :
Quand le CD inscriptible est écrit en une seule fois, il est dit « mono-session ». Si, par contre, il est
possible d’enregistrer des informations en plusieurs fois, il est alors dit « multi-sessions ». Le lecteur
doit donc être capable de reconnaître que le CD a été enregistré en plusieurs fois et que la fin de
l’enregistrement lu n’est pas la fin du disque. Il est dit à ce moment là « lecteur à multi-sessions ».

Les DVD

Alors que le disque compact a été initié comme support audio, le disque haute densité avait pour
objectif initial la vidéo. En 1993, sont mis au point les Vidéo CD ou Digital Vidéo Disk (DVD)
référencés par le « Livre Blanc » mai sa capacité ne permet pas da dépasser 74 minutes de vidéo. La

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signification de l’acronyme a évolué depuis son origine. Aujourd’hui DVD signifie Digital Versatile
Disk, pour bien montrer que ce produit est polyvalent. Les dimensions d'un DVD sont identiques à
celles d'un CD : 120 mm de diamètre externe, 1.2 mm d'épaisseur et percé d'un trou de 15 mm de
diamètre. La capacité a été accrue en augmentant la densité et le nombre de couches. Le principe de
lecture optique reste le même avec quelques améliorations :

 L'utilisation d'un laser avec une plus petite longueur d'onde (0,65 micron, rouge contre 0,78 pour
les CD) permet de réduire la taille des motifs à détecter.
 les améliorations de l'optique autorisent une plus grande ouverture numérique (0.6 contre 0.45
pour le CD) ce qui permet de réduire la taille du faisceau laser dans le plan de focalisation
 Les créneaux peuvent donc être réduits en largeur et longueur et les spires peuvent être plus
serrées (0,74 micron entre les spires contre 1,6 microns pour les CD).

Ces trois caractéristiques combinées procurent une augmentation de capacité de stockage d’un facteur
sept par rapport à un CD, ce qui la mène à 4,7 Go. Un lecteur de DVD simple vitesse opère à 1,4 Mo/s
contre 150 Ko/s pour un CD audio.

D'autre part, le DVD utilise la capacité d'un faisceau lumineux capable de traverser plusieurs surfaces
semi-transparentes et d'être peu influencé par des perturbations hors du point de focalisation. Ces
propriétés, associées à l'utilisation de photodiodes plus sensibles, permettent l'utilisation de deux
couches de réflexion superposées. La première couche est semi-réfléchissante, la seconde l'est
totalement. Le faisceau laser est lui focalisé sur l'une ou l'autre couche. Cela nécessite une épaisseur
maximum de substrat traversé par le faisceau inférieure à 0.6 mm. L'épaisseur de 1.2 mm est obtenue
en collant dos à dos deux disques de 0.6 mm. Les deux faces d'un DVD peuvent porter de
l'information, éventuellement en deux couches. Les DVD existent en quatre versions :
1 face x 1 couche - 1 face x 2 couches - 2 faces x 1 couche - 2 faces x 2 couches.

Substrat en plastique face 1


Disque 1
de 0,6 mm Couche semi-réfléchissante
d’épaisseur
réflecteur aluminium
colle

Disque 2 réflecteur aluminium


de 0,6 mm
d’épaisseur Couche semi-réfléchissante
Substrat en plastique face 2

La densité de la seconde couche, plus profonde, est légèrement inférieure. Le pas des spires est de
0.80 m et la longueur minimale des créneaux est de 0.44 m. La lecture d'un DVD se fait avec une
vitesse linéaire constante 3.84 m.s-1, de manière à conserver le même débit de lecture.

Un autre gain a été obtenu au niveau du codage de l'information. Le codage d'un octet sur un CD
nécessite 17 bits (14 bits E.F.M. + 3 bits de fusion). Sur un DVD on n'utilise que 16 bits par octet. Par
ailleurs les codes de détection et de correction d'erreurs se sont développés depuis la conception du
CD-A. De même la puissance des contrôleurs embarqués chargés de la mise en œuvre de ces codes
s'est nettement accrue. Il a donc été possible d'augmenter la fiabilité des données d'un ordre de
grandeur en réduisant le nombre d'octets nécessaires à la synchronisation, au repérage, ainsi qu' à la
détection et à la correction des erreurs.

ID (4) IDE (2) CPR (6) Données (160 octets)


12 rangées

Données (172 octets)

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Données (172 octets)


  
Données (168 octets) EDC (4)

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