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TP 1: Essai d’écrasement du béton

Réalisé par : Encadré par :

HAJOUJI Safae Dr.Pr.Khalid CHERKAOUI


TOUMZINE Soukaina
BAYDADA Oussama
LAHBIB Maroua
DERGAOUI Ayoub
BENKIRANE Omar
EL MILOUDI Noujoud
Sommaire

1) Introduction

2) But de la manipulation

3) Procédure de l’essai

3.1) Etapes fondamentales

3.2) Matériels d’essai

4) Mode opératoire

4.1) Rectification des éprouvettes en béton

4.2) Essai d’écrasement du béton

5) Résultat et Interprétation de l’essai

6) Conclusion
1) Introduction

La résistance mécanique à la compression est la caractéristique la plus


recherchée pour le béton. Cette résistance est généralement caractérisée
par sa valeur mesurée à 28 jours. Elle est définie comme la valeur de
résistance « fck » en dessous
de laquelle peuvent se situer 5 % au plus de la population de tous les
résultats des
mesures de résistance possible effectués pour le volume de béton
considéré.
Le pourcentage d'essai (p %) pouvant être inférieur à « fck » est égal à 5
%.

La classe de résistance du béton nous donne directement sa résistance à la


compression, en effet la classe de résistance du béton est notée C a/b où
(a) représente la résistance à 28 jours d’un éprouvette cylindrique béton
alors que (b) représente la résistance à 28 jours d’une éprouvette
rectangulaire.
Afin de déterminer cette valeur on procède par la réalisation de l’essai
d’écrasement sur des éprouvettes cylindriques de type 16x32 (200𝑐𝑚²) du
béton. Allant de la formulation, passant par la rectification jusqu’à
l’application de la charge compressive. A ce sujet des questions s’imposent :
 Comment se fait la formulation du béton et quel sont les essais
nécessaires pour sa réalisation ?
 Quel est l’intérêt de la rectification des éprouvettes du béton et quel
est son mode opératoire ?
 Quel est la procédure de l’essai de compression du béton et comment
à partir des résultats obtenues déterminer la résistance
caractéristique à 28 jours du béton ?

2) But de la manipulation

La finalité de ce TP est la détermination de la résistance caractéristique à


28 jours du béton par le biais d’une étude statistique. L’essai est fait sur
laboratoire sur des éprouvettes déjà réalisé, donc on va passer l’étape de
la formulation est restreindre l’étude juste pour la rectification des
surfaces des éprouvettes et leurs écrasements. La suite du rapport
consiste définir alors brièvement la formulation et répondre aux exigences
posés dans l’introduction.

3) Procédure de l’essai

3.1) Etapes fondamentales

La formulation

L’étude de la formulation a pour but de sélectionner les constituants du


béton et de choisir leur proportion dans le but de répondre à certaines
caractéristiques, principalement la résistance caractéristique à 28 jours.
Dans le prochain TP on va réaliser une formulation en utilisant la méthode
de Dreux-Gorisse qui nécessite de savoir les masses volumiques absolues et
apparentes des granulats, leurs qualités, propretés et pompabilités, les
classés à travers une analyse granulométrique ainsi de leur ’équivalant de
sable.

La rectification
Il est clair que l’état de surface des éprouvettes du béton influence l’essai
de son écrasement. Donc pour avoir des
bons résultats, il faut que les surfaces
soient bien rectifiées.
D’une raison économique le polissage des
éprouvettes se réalise souvent par ce
qu’on appelle un mortier de soufre, il
est conditionné en sac de polyéthylène
contenant chacun 10 kg. Ce soufre, dit

Figure 1: mortier de soufre

« FLEUR DE SOUFRE», est destiné


au surfaçage des éprouvettes
cylindriques en béton de ciment,
dont les résistances en compression
sont inférieures à 60 MPA. Il se
compose de 50% de soufre et 50 %
de sable siliceux de granulométrie
Figure 2: machine rectifieuse
comprise entre 0,125 et 0,25 mm.
Dans notre laboratoire on dispose d’une machines rectifieuse qui permet la
réalisation de l’essai à l’aide de son disque diamanté qui donne un bon état
de surface. La machine présente plusieurs avantages par rapport à
l’utilisation du soufre :

 Il peut être la source d’une : pollution olfactive, risques pour la


santé, risques d’incendie, transport et stockage de matière polluante.
 Facilité de gestion du stock d’éprouvettes à casser : préparation à
l’avance des éprouvettes (en effet, on peut rectifier une éprouvette
et la remettre dans le bac pour la casser 2 semaines plus tard)

 Amélioration des résultats de casse (diminution de l’écart type et


augmentation de la résistance à la compression).

La présence d’une surface convexe ou concave sur l’éprouvette est à la


source, même avec un surfaçage adéquat, d’une perte de résistance
d’environ 10 % (jusqu’à 12 % pour une forme concave) et aussi en cas d’une
éprouvette à extrémités inclinées, Il a alors été constaté une perte de
résistance de 5%.

Ecrasement de l’éprouvette
L’écrasement se fait dans une machine à
compression hydraulique, qui se constitue
de deux matrice l’une est immobile et
l’autre (inferieure) se déplace et applique
une charge croissante jusqu’à
l’écrasement. On obtient à la fin d’essai
la contrainte et le temps auxquelles
l’éprouvette s’écrase. Par une étude
statistique des résultats on détermine la
fc28.

Figure 3: machine à compression


hydraulique
3.2) Matériels d’essai

Rectification :

Manivelle
pour
déplacement
verticales

Meule en
diamant

Eprouvette

16x32

Système
de
Serrage

Figure 4: machine rectifieuse des éprouvettes en béton


Figure 5: machine rectifieuse des éprouvettes en béton
Ecrasement :

Figure 6: machine à compression


hydraulique

Figure 7: panneau de configuration


4) Mode opératoire

4.1) Rectification de l’éprouvette en béton

On prend 2 éprouvettes déjà réalisées à partir d’un banc, on dispose une


dans la rectifieuse et on la fixe par le système de serrage, ensuite on
active le système d’arrosage continue sur les diamants de la meule avec
circuit d’eau en boucle fermé, puis on met le capot et enfin fait marcher la
machine. On réalise plusieurs passes en faisant descendre verticalement la
meule. On arrête l’opération à l’obtention des surfaces bien polis.

Figure 9 Serrage de l'éprouvette Figure 8 lubrification lors de


l'exécution de l'essai Figure 10 surface bien polie

4.2) Essai d’écrasement

L’essai de compression se fait selon la


norme (NF NE 206-1) sur des éprouvettes
cylindrique de diamètre 16 cm et de
longueur 32 cm, de surface 200 cm². La
machine de compression applique une force
Figure 11 : panneau de contrôle (Force (Kn) -
temps (s))
entre 0 et 2000kN par un pas de 1000 N par seconde.
En pratique on place l’éprouvette déjà rectifiée en surface centrée dans la
machine. On définit la nature d’essai et on allume la pompe, l’essai
commence et une courbe linéaire se trace dans le panneau de contrôle. Elle
illustre l’évolution de la contrainte appliquée sur l’éprouvette pendant le
temps. Les résultats obtenus sont présentées ci-dessous.

5) Résultat et interprétation de l’essai

Les résultats des 2 éprouvettes sont :

En raison de la dispersion des résultats et de l’hétérogénéité du béton, il


est nécessaire lors du contrôle d’une fabrication de réaliser n essais.

Une résistance caractéristique à 28-jours fc28 est définie comme la valeur


de résistance en dessous de laquelle on peut s’attendre à rencontrer au plus
5% de résultats d’essais.

On appelle p le fractile de valeurs d’essais pouvant être inferieures à la


résistance caractéristique, on adopte 5%.

On définit la fonction de distribution avec n le


nombre des essais et 𝑓𝑚 la résistance moyenne et 𝜎 l’écart-type.

On a fc28 la valeur dont la proportion de la population de celles qui lui sont


inferieures est de 5% de l’ensemble des 46 résultats.

Mathématiquement on définit correspond à la probabilité de


95% d’avoir une résistance supérieure à .
L’essai de compression sur 46 éprouvettes donne les résultats :

Essai n° fc (Mpa) Essai n° fc (Mpa)


1 36.6 24 37.0
2 32.8 25 28.9
3 32.9 26 28.7
4 35.3 27 31.1
5 31.8 28 32.3
6 27.9 29 29.2
7 33.6 30 28.4
8 32.9 31 33.5
9 32.9 32 32.2
10 39.5 33 32.5
11 33.1 34 33.7
12 35.3 35 33.6
13 34.1 36 39.5
14 39.0 37 32.7
15 38.0 38 34.5
16 32.5 39 31.7
17 37.3 40 30.2
18 41.0 41 31.0
19 33.5 42 30.6
20 35.2 43 35.3
21 30.8 44 34.1
22 26.7 45 37.2
23 34.3 46 30.0
Tableau 1: Essai de prelevement
La moyenne de ces résultats est et l’écart
type

HIstogramme des classes


16

14

12
Nombre d'eprouvette

10

0
26 28 30 32 34 36 38 40
Classe de resistance

Tableau 2 : Histogramme des classes

Mathématiquement on calcul l’antécédent correspond à 0.05, on trouve

Ou bien on le calcul d’après


On calcul k d’après la distribution gaussienne : .
Donc
Fonction de distrubition
1.05
1
0.95
0.9
0.85
0.8
0.75
0.7
0.65
FRACTILE

0.6
0.55
0.5
0.45
0.4
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42

RÉSISTANCE (MPA)

Tableau 3 : Fonction de distribution

On calcul la moyenne des 3 méthodes, on trouve

On remarque que , donc elle convient bien la norme.

- Remarque
Pour des résistances supérieures à 60MPa, la rupture peut être assez
grande, dans les autres cas, l’éprouvette rompt par affaissement sur elle-
même. Dans ce type d rupture, 2 cônes apparaissent aux extrémités d
l’éprouvette rompue. La pression exercée par les plateaux de la presse à
jonction avec l’éprouvette gène les déformations transversales dans cette
zone, Dans la partie centrale, la déformation traversables est libre ; elle
résulte des contraintes de traction perpendiculaire à la compression (et à la
fissuration). Ce sont ces
contraintes de traction qui
provoquent la fissuration
longitudinale de l’éprouvette
ainsi que sa ruine en partie
centrale, alors que les
extrémités protégées par le
frettage créé par les
plateaux de la presse ne
sont pas détruites. Figure 12: distribution des contraintes au sein de l'éprouvette
On remarque bien que la distribution des contraintes sur nos éprouvettes
(double cônes), et la rupture s’est faite sur la pâte du ciment et non les
granulats, ce qui prouve leurs bonnes qualités (LA-MDE).

Figure 13: Eprouvette après écrasement et


apparition des 2 cônes latéralement
- Quelque rupture souhaitable

- Quelque rupture non souhaitable


6) Conclusion

La valeur de la résistance caractéristique à 28 jours peut

dépendre d’autres paramètres tels que la teneur en air, la

vibration, les contions de déroulement de l’essai (conditions

climatiques- milieu d’exposition).En cas d’une mauvaise

formulation, parfois il est difficile de déterminer la valeur de

fc28. Par exemple le frittage de l’éprouvette lors de la

rectification à cause du grand dosage en sable. La fc28 est un

paramètre indispensable dans le calcul du béton armé, sa

détermination nécessite une procédure bien déterminée et

assez précise.

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