Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Introduction
1-1- Définition
Investir c’est acquérir un bien dont on attend des avantages durables (services,
argents, etc.…)
On distinguera :
- des investissements productifs dont on attend une amélioration du profit (par
exemple l’achat, d’une machine-outil).
- des investissements non productifs tels que : l’achat de locaux administratifs
modernes, l’achat d’une automobile permettant des déplacements plus agréables, etc.
Exemple : Une machine est achetée 1000 dinars au début d’une période. Elle a
entraîné au cours de cette même période des dépenses de fonctionnement de 600 D et
des recettes d’exploitation de 850D. Le cash flow à la clôture de cette période est de
850-600 = 250 .
Il convient de distinguer notion de cash flow d’une notion voisine, celle de la marge
brute d’autofinancement.
La marge brute d’autofinancement ( capacité d’autofinancement) peut être calculée
de manière suivante :
Bénéfice net comptable + dotations aux amortissements + dotations aux provisions
La connaissance des flux générés par les projets d’investissement sont à la base des
décisions prises en matière d’investissement.
A la base, la décision d’investir devrait toujours être fondée sur l’idée que la dépense
initiale engendrera sur une durée déterminée des gains futurs (ou des économies )
supérieurs au montant investi. Cette appréciation s’effectue au regard du cash flow
marginal net dégagé par l’investissement, autrement dit au regard du solde des flux
de trésorerie générés spécifiquement par l’investissement : il s’agit donc d’un cash
flow différentiel, directement lié à l’apport du ou de l’ensemble d’investissement qui
est étudié.
- les cash flow d’exploitation induits par le projet : comme nous l’avons précisé, ces
flux de trésorerie seront calculés hors frais financiers et hors remboursement
d’emprunts, le projet étant supposé financé sur fonds propres. On ne prendra en
compte que les éléments spécifiques à l’investissement : ainsi ne retiendra –t-on que
le chiffre d’affaire supplémentaire engendré par l’investissement, et les seules
dotations aux amortissements afférentes aux immobilisations nouvellement acquises.
S’agissant des immobilisations, elles seront estimées pour leur valeur de marché, ou
en cas de difficulté, déterminées à la valeur nette comptable.
S’agissant de la variation du besoin en fonds de roulement éventuellement induite par
le projet, elle devra être neutralisée en fin de période d’observation, le projet étant
censé disparaître.
Cette méthode a le mérite d’être à la fois simple et pleine de bon sens : elle consiste à
calculer le délai qui s’écoulera avant que les accroissements de recettes ou les
diminutions de dépenses n’équilibrent le montant des investissements initial. Le
risque attaché au projet sera évidemment d’autant plus faible que le délai sera court.
En dépit de ses avantages, la méthode du retour sur investissement présente 2
inconvénients :
- l’inconvénient de favoriser des projets dégageant, au départ , des flux de trésorerie
élevés, et ce, au détriment d’éventuels projets plus rentables qui ne dégageraient des
cash importants qu’au bout d’un certain nombre d’années.
- l’inconvénient de faire abstraction de la notion d’actualisation des flux dégagés. Dès
qu’un projet aura une durée de vie significative., il sera en conséquence recommandé
de recourir au calcul de la valeur actuelle nette.
1-2-4- la méthode de la valeur actuelle nette (VAN)
Cette méthode consiste à faire la différence entre les « cash flow » d’exploitation
actualisées générés par l’investissement sur sa durée de vie et le coût de
l’investissement initial.
Une entreprise a le choix entre deux machine A et B. Leurs caractéristiques sont les
suivantes :
Machine A Machine B
Prix d’achat HT 1200 1500
Durée d’utilisation 3 ans 3 ans
Recettes An 1 1000 An 1 1500
supplémentaires An 2 1200 An 2 1000
An 3 1000 An 3 1200
Dépenses An 1 500 An 1 600
supplémentaires An 2 600 An 2 600
An 3 500 An 3 700
Machine A
Machine B
Le taux de rentabilité interne est le taux qui permet d’annuler la valeur actuelle nette :
c’est donc le taux qui permet à la somme des flux actualisés d’être égale au coût de
l’investissement initial.
Nous admettrons implicitement que la différence entre les recettes et les dépenses est
égale au bénéfice imposable (différence entre les produits et les charges).
Les machines A et B sont amortis linéairement sur trois ans. Tous les flux de caisse
composant le cash flow à la clôture de l’exercice sont connus, sauf celui entraîné par
l’impôt sur le sociétés.
Il convient donc dans un premier temps de déterminer le décaissement dû à l’impôt
sur les sociétés.
Machine A
Calcul de la dépense due à l’impôt sur les sociétés (50%)
1 2 3
Produits 1000 1200 1000
charges -500 -600 -500
amortissements -400 -400 -400
Bénéfice imposable 100 200 100
Impôt sur les sociétés 35% 50 100 50
Il ne reste plus qu’à additionner les recettes et les dépenses de chaque période afin de
déterminer les cash flows, ceux-ci sont ensuite actualisés.
Machine B
Calcul de la dépense due à l’impôt sur les sociétés
An 1 An 2 An 3
Produits 1500 1000 1200
Charges -600 -600 -700
amortissements -500 -500 -500
Bénéfice imposable 400 -100 0
Impôt sur les sociétés 200 -50 (*) 0 (*)
On suppose l’année 2 que le déficit de 100 D peut s’imputer fiscalement sur les autres
activités de l’entreprise. Dans ce cas, la perte de 100D autorise une économie d’impôt
de 50D et le non décaissement de 50D peut être assimilé mathématiquement à une
recette.
Valeur actuelle nette de B = -1500 + 636 + 371 + 376 = -1500 + 1383 = -117
L’investissement B est moins rentable que A. on remarque cependant comment la
fiscalité fausse le résultat, l’écart entre les deux valeurs actuelles nettes étant de 166
pour la machine A et de 141 pour la machine B.
Valeur actuelle nette Sans tenir compte de l’impôt En tenant compte de l’impôt Ecart
Valeur actuelle nette de A +126 -40 166
Valeur actuelle nette de B +24 -117 141
Critères Objectifs
VAN Maximisation de l’avantage absolu global
TIR Maximisation de la rentabilité globale
Délai de récupération du capital investi Considération du risque
Indice de profitabilité Maximisation de l’avantage relatif global