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Bulletin mensuel de la Société

linnéenne de Lyon

Pages à relire : La joie de connaître


Pierre Termier

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Termier Pierre. Pages à relire : La joie de connaître. In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 28ᵉ année,
n°2, février 1959. pp. 62-63;

doi : https://doi.org/10.3406/linly.1959.8040

https://www.persee.fr/doc/linly_0366-1326_1959_num_28_2_8040

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Présenté à la Section Entomologique en sa séance du 13 décembre 1958

PAGES A RELIRE
LA JOIE DE CONNAITRE

Des poètes, en grand nojnbre et souvent avec magnificence, on dit la joie


d'aimer ; brièvement et simplement, je! dirai la joie de connaître.
La joie de connaître avant les autres hommes, de les précéder dans la connais¬
sance, d'être le premier à savoir quelque chose qu'ils ne soupçonnent même pas
et dont la révélation, demain, va les surprendre ; la joie de constater des phéno¬
mènes jusqu'à ce jour inaperçus, ou de trouver des rapports nouveaux entre
des faits qui paraissent sans liaison et qui, désormais enchaînés, s'expliqueront
les uns par les autres ; la joie de deviner et d'édicter quelque loi naturelle
qui, permettant de prévoir de nouveaux phénomènes encore, ouvre soudainement
aux recherches un domaine vierge, d'apparence illimitéé ; la joie d'allumer un
flambeau dans le cachot obscur, un astre dans le ciel noir, un phare sur le ri¬
vage de la mer Ténébreuse, et de faire reculer la nuit qui nous entoure ; la joie
d'ajouter une vérité, une part quelconque, fut-elle infime, de la grande Vérité,
au trésor laborieusement amassé, des siècles durant, par la pensée humaine : la
joie de connaître !
Sur la terre, parmi les hommes, il coule beaucoup de douleur ; mais il coule
aussi beaucoup de joie. Et ces deux torrents, qui souvent mêlent leurs ondes,
ne s'arrêteront de couler que lorsque l'humanité aura cessé de vivre. Dans le
torrent des joies futures, la joie de connaître sera peut-être le flot prépondérant.
Hélas ! on ne saura pas tout ; et l'allégresse des plus grands savants demeu¬
rera incomplète et partiellement assombrie. On ne saura sans doute jamais ce
qui se cache au fond de ces mots de mystère, l'espace, le temps ; on ne saura
sans doute jamais ce que c'est que la lumière et comment elle chemine à travers
le monde ; on ne saura sans doute jamais comment s'est constituée la Terre, et
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si elle est une nébuleuse condensée, eu un agrégat de petits corps solides accro¬
chés les uns aux autres ; on ne saura sans doute jamais quel est l'état physique
de son noyau interne, et si c'est un solide, un liquide ou un gaz ; on ne saura
sans doute jamais comment la Vie y est apparue, et comment s'est formée la
biosphère, l'anneau vivant, qui l'entoure ; on ne saura sans doute jamais com¬
ment l'humanité a pris naissances dans cet anneau vivant, et quel est le lien qui
la rattache au monde animal ; on ne saura sans doute jamais supputer en an¬
nées les durées géologiques, pas même la durée écoulée depuis qu'il y a des
hommes. Mais il y aura d'autres causes de joie pour les gens de science.... Ils
sauront peut-être un jour pourquoi la Terre tremble, et pourquoi, si souvent
et si violemment déformée au cours des âges, elle tremble si peu aujourd'hui :
ils sauront peut-être un jour le véritable processus des transformations de la
Vie, et pourquoi certains groupes vivants évoluent très vite, tandis que d'au¬
tres demeurent à peu près immuables pendant des dizaines, voire des centaines
de millions d'années ; ils sauront peut-être un jour prolonger quelque peu la
vie humaine, si brève et si fragile. Et je vois d'ici, avec attendrissement, la joie
folle, la joie en ouragan, de celui qui aura vaincu la tuberculose, de celui qui
aura vaincu le cancer.
Oui, la science est cause de joie, l'une des causes de la joie des hommes. Et
c'est pourquoi il y aura toujours des savants, tant qu'il y aura des hommes capa¬
bles de penser. Certes, les Académies ont raison d'instituer des prix, de pro¬
mettre des récompenses, pour encourager les chercheurs. Mais quel prix peut
se comparer à la, joie de la découverte ? et quelle récompense ne paraîtrait mi¬
sérable à côté de celle que la Vérité elle-même décerne au chercheur qui l'a
dévoilée ? C'est moi qui serai ta récompense, et elle sera trop grande pour ton
pauvre cœur, dit la Sagesse divine : ego ero merces tua magna nimis. La joie
de connaître apparaît parfois tellement accablante, que l'on a peur d'en mourir,
comme de la Vision même de Dieu.
Des poètes, en grand nombre et souvent avec magnificence, ont dit la joie
d'aimer ; brièvement et simplement, j'ai voulu dire la joie de connaître.
Pierre Termier
de l'Académie des Sciences
Extrait de : La Joie de Connaître, souvenirs d'un géologue. Desclee, De
Brouwer et Cie, Editeurs, 76 bis. rue des Saints-Pères, Paris (VIIe) Col. Biblio¬
thèque française de Philosophie.

MYCOLOGIE ET PHILATELIE
A peu près simultanément, deux pays d'Europe ont eu une idée qui réjouira
tous les mycologues : ils ont consacré chacun une série de timbres uniquement
et exclusivement à la gloire des champignons.
La série de la Roumanie comprend 10 valeurs. Tout en bas de l'échelle (5
bani) est Lepiota procera. Vient ensuite ùn Ramaria qui peut être formosa (il
faudrait pratiquer l'examen microscopique pour être tout à fait certain !). Le 20
bani ne pose aucun problème : Amanita caesarea. Il y a dix ans, le 30 bani aurait
été déterminé sans hésitation Lactarius deliciosus ; actuellement, il y a tant et
tant de pseudo t de para et de sub-deliciosus qu'on, ne sait plus bien... Ne regar¬
dons pas de trop près : on s'apercevrait sûrement à de légers détails que ce
doit être une espèce nouvelle ! Le 35 bani montre un groupe d 'Armillariella
mellea. Le 55 bani, Coprinus comatus typique. Le I leu est Morchella conica. Le
1,55 lei est une appétissante Psalliote qu'on a quelque peine à identifier, même
en s'aidant des excellents travaux de Pilât et de Moller ; nous penchons pour
une forme d 'arvensis. Boletus edulis illustre le 1.75 lei et, tout au sommet de
la série, figuré sur le 2 lei, Cantharellus cibarius.
La série de Tchécoslovaquie ne comporte que 5 valeurs, très finement des¬
sinées et plus mycologiques sans doute que les précédentes, ne serait-ce que
par l'indication du nom d'espèce, fournie en tchèque et en latin. Lepiota procera
(parfait). Boletus edulis (un peu bien violet ; ce doit être une race géographique).
Krombholzia rufescens. Amanita muscaria (enfin, un champignon non comesti¬
ble !), très réussi, et, pour finir, Armillariella mellea qu'on est un peu surpris
de voir d'une
fentes à la place
souched'honneur
est si décorative
; il est vrai
! qu'une touffe de cette espèce issant des

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