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Procédés et Méthodes de Production 1 (Soudage)

CHAPITRE: PROCEDES DE SOUDAGE

Année universitaire 2020-2021


Procédés et Méthodes de Production 1 (Soudage)

PROCEDES DE SOUDAGE

I-/- Définition :
Le soudage est un procédé d’assemblage qui s’applique aux métaux. Chauffées à une certaine
température, des pièces métalliques peuvent être réunies entre elles par fusion ou par pression, exemple
(soudure, brasure, soudo – brasure).

II - / - Propriété :
La soudabilité est une propriété qui caractérise les métaux d’être soudable et d’avoir la continuité de
la matière entre les éléments assemblés, elle varie d’un métal à un autre en fonction :
- De la température de fusion du métal ;
- Du comportement de la zone fondue pendant le soudage.
Il faut donc toujours choisir le procédé de soudage en fonction du métal à souder.
III - / - Terminologie :

III.1. La soudure :

C’est l’assemblage caractérisé par l’effacement des contours


primitifs des bords à assembler, elle peut être effectuée :
- Sans pression extérieure (figure 1) et (figure 2), les bords
étant portés à la température de fusion et nécessitant le plus
souvent l’introduction dans le joint d’un complément de métal
appelé métal d’apport disposé en une ou plusieurs passes.
- Avec pression extérieure, à une température qui peut
Fig.1: Assemblage soudé
également atteindre la fusion (figure 3).

Fig.2 : Assemblage soudé à l’arc Fig.3 : Assemblage soudé par pointe

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III.2. La brasure :

 le brasage est une technique qui permet d’assembler sans


Métal d’apport
fusion des pièces métallique à l’aide d’un métal d’apport (étain,
argent, laiton …) ayant un point de fusion plus bas que celui des
matériaux à assembler.
 Le chauffage des éléments et la fusion de la brasure peuvent
être obtenus au chalumeau, dans un four.
 Pour éviter l’oxydation, l’opération se déroule sous l’action Emboîteme brasure
d’un flux décapant (acide borique). F
 Avantage du procédé : pastille
 Il permet l’assemblage d’élément de nature différente ;
 La structure des matériaux assemblés n’est pas Corps Argent
(brasure)
transformée (pas de tensions interne) ;
Fig.4: Assemblage soudé par
 les déformations son moindres qu’en soudage.
brasage

IV - / - Procédés de soudage :
Nature de l’énergie Nomenclature des procédés

Thermochimique Soudage a gaz combustible (exp :oxyacétylénique)

Soudage manuel avec électrodes enrobées


Soudage sous protection gazeuse :
- électrode réfractaire TIG
Arc - électrode fusible MIG et MAG

Electrique
soudage par points
Résistance soudage à la molette
Soudage bout à bout par Refoulement
Soudage haute fréquence

Mécanique
soudage par friction

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IV.1. Soudage oxyacétylénique :


IV.1.1. Source de chaleur :
La combustion de l’acétylène dans l’oxygène produit une chaleur de 3100°C. Le procédé de soudage
oxyacéthylénique consiste à faire brûler les deux gaz contenus dans des bouteilles à l’extrémité d’un
chalumeau et à appliquer la flamme sur les pièces métalliques à assembler.
Ce procédé de soudage est un procédé manuel, simple, souple et facile à déplacer et utilisable dans
les régions non électrifiées. Il permet le soudage des aciers courants, des aciers alliés, des fontes et d’un
grand nombre de métaux non ferreux.

Fig.5: Assemblage soudé par brasage


IV.1.2. Flamme oxyacéthylénique :

Il existe trois types de flammes en fonction du rapport :

Fig.6 : Flamme oxyacéthylénique

a) Flamme normale (A=1 à 1,1)


Utilisée dans la plupart des cas.
b) Flamme carburante : (A<1)
Elle est employée le soudage de l’aluminium. Sa température est inférieure à celle de la flamme
normale.
c) Flamme oxydante : (A>1,1)
Elle sert uniquement à souder les laitons. Elle est employée aussi en soudo – brasage, mais jamais
avec les alliages légers.

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IV.2. Soudage à l’arc électrique avec électrodes enrobées :


L’arc électrique est une étincelle obtenue par l’écartement de deux conducteurs sous tension en
court – circuit. La chaleur produite par un arc électrique s’élève à 4000°C.
Le procédé de soudage à l’arc électrique consiste donc à faire jaillir un arc entre l’extrémité d’une
baguette métallique appelée électrode et la pièce à souder. L’électrode et la pièce à souder sont chacune
reliées à une des bornes de la source d’énergie électrique.
Ce procédé de soudage est très utilisé. La gamme des postes de soudage est très variée. Les plus
répandus sont les transformateurs à courant alternatif en 220 V ou en 380V.
Ses principales applications sont :
 Assemblage des différents types d’aciers ;
 Soudage du nickel et du cuivre et de leurs alliages ;
 Rechargement des pièces d’aciers.
IV.2.1. Le croquis du procédé de soudage :

Source de courant
Générateur

Prise de masse

Pince porte-électrode

Fig.7 : croquis du procédé de soudage

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Fig.8 : Installation de soudage à l’arc électrique


IV.2.2. Installation de soudage à l'arc à l'électrode enrobée :
 Un générateur de courant (poste de soudage)
 Une pince porte – électrode
 Une pince de masse
 Un masque avec verres teintés spéciaux
 Une combinaison de soudeur et gants en cuir souple
 Un marteau à piquer et une brosse métallique
 Des écrans ou rideaux de protection
 Une ventilation dans les endroits confinés
IV.2.3. Schéma de principe

Fig.9 : procédé de soudage

Les électrodes fusibles enrobées sont constituées par un fil de métal rond (âme), lui – même enrobé
d’un revêtement (enrobage).

Fig.10 : électrode enrobée

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IV.2.4. L’âme et l’enrobage :


L’âme de l’électrode à deux rôles :
 Conduire le courant de soudage jusqu’à l’arc ;
 Fournir le métal d’apport formant la soudure.

L’enrobage est la partie extérieure cylindrique de


l'électrode. Il participe à la protection du bain de
fusion de l'oxydation par l'air ambiant en générant
une atmosphère gazeuse entourant le métal en
fusion. L'enrobage dépose, lors de sa fusion, un
laitier protecteur sur le dessus du cordon de
Fig.11 : Soudage à l’arc électrique avec électrodes
soudure. Ce laitier protège le bain de fusion de
l'oxydation et d'un refroidissement trop rapide. enrobées

IV.2.5. Types d’enrobage :


Selon les réactions intervenant dans le bain de soudure, on ramène les différents types d’enrobage à
cinq grandes classes qui, du fait de certains composants, présentent chacune des caractéristiques majeures
(NF A 81-300) et dont les plus importantes sont :

i. Enrobage acide (symbole A ou RA) : réservé à des aciers de bonne soudabilité ;

ii. Enrobage basique (symbole B ou RB) : courant continu, laitier facile à détacher ;

iii. Enrobage cellulosique (symbole C ou RC) : forte pénétration, arc relativement instable,
soudage en position, bonnes caractéristiques mécaniques des soudures ;

iv. Enrobage rutile(symbole R et RR) (le rutile est l’oxyde de titane TiO2) : stabilisation de
l’arc en alternatif et en continu, pénétration moyenne, bonnes caractéristiques mécaniques des soudures ;

v. Enrobage oxydant (symbole O) : stabilisation de l’arc en alternatif et en continu, faible


pénétration, belle apparence du cordon, travaux courants.

Le symbole S est relatif aux enrobages spécifiques non répertoriés.

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IV.3. Soudage électrique à l’arc sous flux gazeux :


IV.3.1. Soudage à l’électrode réfractaire : procédé T.I.G (Tungstène Inerte Gaz,)
Description du procédé :

Fig.12 : Installation du procédé T.I.G.

Le soudage à l’électrode réfractaire est communément appelé soudage TIG. L’appareillage comporte
une source de courant alternatif ou continu, un dispositif d’amorçage, une bouteille de gaz avec détendeur et
débitmètre, une torche spécifique du procédé et divers accessoires.

Un arc TIG est visible et nécessite une protection.

L’opération s’exécute avec ou sans apport de métal.

Fig.13 : Soudage à l’électrode réfractaire : principe

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IV.3.2. Soudage avec électrode fusible :


IV.3.2.1. Soudage MIG (Métal Inerte Gaz) :
Dans ce procédé, le métal est disposé par
une succession de courts circuits.
Le fil d’apport est en même temps
l’électrode; une vanne de gaz inerte (argon)
l’enrobe constamment et assure la protection.

Fig.14 : Soudage avec électrode fusible :


(Métal Inerte Gaz, procédé M.I.G)

IV.3.2.2. Soudage MAG (Métal Actif Gaz) :


Ce procédé est analogue au procédé
M.I.G mais le soudage à lieu en atmosphère
active ( gaz carbonique CO2 ). Il s’avère que
cette technique permet d’augmenter la
pénétration et, par suite, de souder sur des
épaisseurs plus importantes. Le procédé
M.A.G convient bien pour le soudage des
profilés en aciers utilisés en construction
métallique.
Fig.15 : Soudage avec électrode fusible :
(Métal Actif Gaz, procédé M.A.G)

V-/- Technique d’assemblage par fusion et écrasement de la matière :


Les éléments à assembler sont soumis à :

- Une source de chaleur provoquant leur fusion.


- Un effort qui forge la soudure.
La source de chaleur caractérise chaque technique :

- Production de chaleur par frottement (soudage par friction)


- Production de chaleur par effet joule : (soudage par résistance électrique).

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V.1. Soudage par résistance électrique :

V.1.1. Soudage par points :

 la fusion localisée des matériaux en contact est obtenue par effet joule, à l’aide d’un courant à basse
tension et de forte intensité.
Le cycle de soudure comprend trois phases :

a- Accostage : rapprochement des électrodes au plaques de


tôles superposées et les maintient appliquées l’une contre
l’autre.

b- soudage : Passage rapide du courant avec beaucoup


d’intensité. Pendant cette phase, le creux fondu est formé.

c- Maintien : bref prolongement de la pression sans passage


de courant pour obtenir l’homogénéité du point de soudure
pendant le refroidissement (pression de forge)

V.1.2. Soudage à la molette : Fig.16 : Le cycle de soudure


par résistance électrique
Les électrodes sont des molettes. Suivant leur vitesse de rotation et
la fréquence des impulsions de courant, on peut obtenir une
soudure par points équidistants ou une soudure continue étanche
(fig. a). Epaisseur des tôles 0,01 < e < 3mm.

 Soudage bout à bout par Refoulement

Fabrication des tubes d’acier à partir d’un feuillard découpé puis


roulé et soudé longitudinalement (fig. b).

 Soudage haute fréquence

Idem au cas précédent, mais le courant ne passe pas par les


molettes, mais par deux éléments frottant (fig. c).

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fig. a

fig. b

fig. c

Fig.17

Fig.17 : Soudage à la molette

VI - / - Le soudage par friction :


L’opération de soudage se déroule en deux étapes :

 L’un des éléments à assembler est animé d’un mouvement de rotation et mis en contact avec l’autre
élément sous l’action d’un effort (P). Le frottement des pièces provoque une élévation de température et la
fusion locale des pièces.
 Après l’arrêt en rotation, l’effort est augmenté (P + P1) et provoque le forgeage de la soudure.

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Fig.18 : Machine de production de chaleur par frottement (soudage par friction)

Fig.19 : principe de soudage par friction

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VII - / - Les différents types d’assemblages soudés

L’assemblage soudé sert à transmettre des efforts entre des membrures ou des pièces jointes par
soudage. Le type de sollicitation en service a une influence sur la conception du joint soudé.

La méthode de soudage choisie peut nécessiter la préparation d’un chanfrein, qui sera usiné par
coupage thermique, au chalumeau oxyacétylénique, au plasma, au laser ou par usinage mécanique. La
soudure se fait par fusion des bords, sans ou avec peu de métal d’apport. Le plus souvent une préparation
chanfreinée est nécessaire pour assurer les caractéristiques et la résistance de l’assemblage. On distingue
les différents types d’assemblages soudés suivant.

d) a) Bout à bout c) En coin ou en angle


f) b) En Té
intérieur ou
extérieur

e) A bords relevés
f) A clin ou à recouvrement
e) Avec couvre-joints

Fig.20

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