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1- Transport l’énergie d'électricité

Les réseaux de transport et de distribution acheminement l'électricité depuis les installations de


production jusqu’aux sites de consommation.

Ces infrastructures associent un ensemble de matériels électrotechniques en un système exploité


selon une architecture maillée ou arborescente, à différents niveaux de tension. Elles sont
constituées de lignes aériennes, de câbles souterrains et de postes de transformation à travers
lesquels circule l’électricité. Situés aux nœuds du maillage ou de l’arborescence du réseau, les postes
de transformation accueillent les transformateurs qui changent le niveau de tension ainsi que les
appareils de coupure et de contrôle-commande du réseau.

On distingue trois niveaux de réseaux :

1- Le réseau de grand transport et d’interconnexion qui achemine, en 400 kV ou 220 kV, de grandes
quantités d’énergie sur de longues distances avec un faible niveau de perte (« autoroutes de
l’énergie ») ;

2- Les réseaux régionaux de répartition qui répartissent l’énergie au niveau des régions et alimentent
en 220 kV, 90 kV et 60 kV les réseaux de distribution publique et les gros clients industriels ;

3- Les réseaux de distribution à 20 kV et 400 V, qui desservent les consommateurs finals en moyenne
tension (PME-PMI) ou en basse tension (clientèle domestique, tertiaire, petite industrie).

2- lignes de transport
Le réseau électrique peut être facilement comparé à un réseau routier, il a ses autoroutes, ses voies
nationales et départementales. Une fois produite, l’électricité doit être transportée et distribuée
jusqu’au consommateur. Pour cela, on distingue le réseau de transport et le réseau de distribution.

2-1 Le réseau de transport : lignes très haute et haute tension

Il est constitué de deux types de lignes : les lignes très haute tension (THT) et les lignes haute tension
(HT).

Les lignes THT permettent de transporter de grandes quantités d’électricité sur de longues distances
avec des pertes minimales. Ces lignes, dont la tension est supérieure à 100 kilovolts (kV) constituent
le réseau de grand transport ou d’interconnexion. Elles permettent de relier les régions et les pays
entre eux ainsi que d’alimenter directement les grandes zones urbaines. La majorité des lignes THT
ont une tension de 400 kV.

Les lignes haute tension constituent le réseau de répartition ou d’alimentation régionale et


permettent le transport à l’échelle régionale ou locale. Elles acheminent l’électricité aux industries
lourdes, aux grands consommateurs électriques comme les transports ferroviaires et font le lien avec
le second réseau. Leur tension est comprise entre 10kV et 100kV.

2-2 Le réseau de distribution : lignes moyenne et basse tension


Tout comme le premier, ce réseau est constitué de deux types de lignes : les lignes moyenne tension
(MT) et les lignes basse tension (BT).

Les lignes moyenne tension permettent le transport de l’électricité à l’échelle locale vers les petites
industries, les PME et les commerces. Elles font également le lien entre les clients et les postes de
transformations des compagnies de distribution du courant. Les lignes MT ont une tension comprise
entre 15kV et 30kV.

Les lignes basse tension sont les plus petites lignes du réseau. Leur tension est de 230V ou 400V. Ce
sont celles qui nous servent tous les jours pour alimenter nos appareils ménagers. Elles permettent
donc la distribution d’énergie électrique vers les ménages et les artisans.

3 -les câbles électriques

Un câble électrique est un ensemble de plusieurs fils fonctionnant côte à côte ou groupés, qui est
utilisé pour transporter un courant électrique. Ainsi, selon la destination dudit câble (en fonction du
type d’approvisionnement qu’il doit assurer), il peut être installé à l’intérieur ou à l’extérieur. Chacun
d’eux à sa spécificité, comme le diamètre, les matériaux, etc. Outre le transport d’électricité, Il existe
3 types différents de fil électrique :
1- Le fil nu
Il est juste ce que le nom indique, non isolé
2- Le fil isolé
Il s’agit d’un fil nu à la base, encastré dans un revêtement plastique. Ainsi, il devient isolé.
3- Le fil en cuivre
Il s’agit de plusieurs brins de cuivre de plus petite taille. L’ensemble s’enroule également dans un
revêtement plastique protecteur.
De nos jours, 3 types de revêtements isolants sont préférés, à savoir :
1- Le PVC
Le Polychlorure de Vinyle ou le Polyéthylène
2- Le PRC
Le Polyéthylène Réticulé Chimiquement.
3- Le PR
Le Caoutchouc butyle vulcanisé
3-1 matériaux utilisés

Les matériaux utilisés présentent des caractéristiques intéressantes en ce qui concerne la résistance
électrique, le poids, la tenue mécanique, le coût.

3-1-1 Cuivre

Le cuivre est le métal le plus utilisé pour faire des fils et câbles électriques, car il a une excellente
conductivité électrique. On l'utilise soit en fil de section cylindrique monobrin (rigide), soit en section
toujours cylindrique mais multibrins ou (souple). Pour le rendre plus souple, il est utilisé en alliage
avec d'autres métaux. Le fil de cuivre est protégé soit, par une pellicule de vernis, quand on l'utilise
pour la fabrication des bobinages, transformateur, électroaimant, par une couche de plastique
colorée, dans la majorité des autres cas. Ces protections assurent l'isolation tout en ne gênant pas la
mise en forme des fils dit « rigides », autrefois on utilisait une tresse de coton, du caoutchouc naturel
et, parfois du papier pour l'isolation des fils, ces techniques ont disparu pour des raisons de sécurité
et de coût.

3-1-2 Aluminium

L'aluminium est souvent utilisé dans le transport d'électricité de grande puissance lorsque la section
du câble et sa longueur élimine le cuivre, à cause de sa masse spécifique plus élevée. Il est quasiment
exclusivement utilisé en âmes à brins multiples, du fait des sections en jeux et de sa relative rigidité.
Sa relative facilitée de casse lors de torsions et de manipulations le rend indésirable en milieu
domestique.

Il est utilisé à la place du cuivre dès que la contrainte poids devient importante : aéronautique,
conquête spatiale, etc.

Il était utilisé localement, en milieu domestique, après guerre en raison des pénuries de cuivre

3-1-3 Acier

L'acier est utilisé, en général, comme support des câbles en aluminium ou en cuivre dans les câbles
décrivant de grandes portées, afin d'assurer une résistance à la traction que l’aluminium ou le cuivre
seraient incapables de supporter sans allongement excessif et rupture surtout en cas d'échauffement
important.

De façon plus spécifique, l'acier est également utilisé pour le transport de l'énergie dans le milieu
ferroviaire. Une polarité est acheminée par la ligne de contact aérienne, l’autre polarité utilise
comme support les rails de roulements en acier. Dans le cas particulier du métro, la polarité positive
est souvent distribuée via une ligne de contact au sol également en acier.

4- Les pertes des câbles aériens


Les pertes en ligne représentent une part d'énergie électrique perdue sur tout réseau électrique.
Elles peuvent être actives ou passives.
Les pertes passives en ligne sont d'autant plus importantes que le réseau est long, que le matériau «
conducteur » (câble électrique) offre de la résistance à la circulation des électrons (perte sous forme
de calories à cause de l’effet Joule) et que la tension électrique (voltage) est faible.
Des pertes par court-circuit sont également importantes dans certains réseaux (ex : dans les boitiers
de connexion électrique…).
Lors du transport de l’électricité entre le point de production et le point de livraison, il se produit des
pertes qui dépendent quantitativement de la valeur du courant, de la longueur des lignes et des
caractéristiques du réseau.
On parle alors de pertes en ligne, Invisibles, ces pertes d’électricité sont bien réelles et impossibles à
éviter mais on peut essayer de les réduire.
4-1 Les pertes joules :

78% des pertes proviennent de la déperdition d’énergie qui s’opère dès qu’un courant circule dans le
matériau conducteur des liaisons. Le transport de l’électricité fait chauffer le câble et génère des
pertes d’énergie.
On appelle cette dissipation de chaleur l’effet joule (du nom du physicien anglais James Prescott
Joule qui l’a étudié ce phénomène vers 1860).
Pour du courant triphasé on obtient, par phase :

Elles sont liées à la résistance, c’est la propriété d’un matériau à ralentir le passage d’un courant
électrique. Désignée par la lettre R et son unité de mesure est l’ohm (symbole oméga Ω).

On parle de résistivité et de conductivité électrique, pour un conducteur électrique, à une


température donnée, il existe une relation permettant de calculer sa résistance en fonction du
matériau qui le constitue et de ses dimensions :

L : longueur en mètre,
S : section en mm²
ρ : résistivité en Ω.mm²/m
R : en ohms (Ω)

La résistivité
La résistivité électrique d’un matériau peut être déterminée en mesurant la capacité d’un matériau à
conduire un courant électrique.
Sa fonction réciproque correspond à la conductivité électrique (= 1/résistivité).
Résistivité de valeur faible = bon conducteur électrique.
Résistivité de valeur élevée = bon isolant électrique.
Exemple de résistivité (lorsque le conducteur est parcouru par son intensité nominale)
ρ pour le cuivre 0.0225 Ω.mm²/m
ρ pour l’aluminium 0.036 Ω.mm²/m
La résistivité d’un conducteur varie selon la température climatique, avec l’intensité qui le traverse et
aussi en cas de court-circuit (contact au moins de deux potentiels différents, qui provoque une
élévation très importante et très brusque de l’intensité).
Pour diminuer au maximum la valeur de la résistance en fonction de la longueur et faut augmenter la
section des conducteurs électriques (jusqu’à une valeur acceptable pour la mise en œuvre).
4-2 Les pertes en ligne
– Les conditions climatiques impactent également le volume des pertes dont 8% sont liées à une
décharge électrique entre l’air et le conducteur.
– Environ 11% des pertes sont liées au passage du courant dans les postes de transformation.
– Le fonctionnement des postes eux-mêmes, nécessite la consommation d’une part d’énergie. Cette
autoconsommation représente environ 3% du volume concernés.

5- Les défauts dans les câbles aériens


Les défauts dans un réseau électrique peuvent avoir différentes origines :
1- mécanique (une rupture de conducteurs ou une liaison électrique accidentelle entre deux
condensateurs par un corps étranger).
2- électrique (une dégradation de l’isolement entre phases ou entre une phase et la masse ou la
terre, ou suite à des surtensions à cause de manœuvres ou coups de foudre).
3- humaine, par exemple la mise à la terre d’une phase, un couplage entre deux sources de tension
différentes ou des phases différentes ou la fermeture par erreur d’un appareil de coupure.
5-1 Les réseaux aériens
Les hauteurs au-dessus du sol, les distances d'isolement entre phases et les lignes de fuite des
isolateurs rendent les lignes aériennes particulièrement sensibles à l'environnement.
 Les causes principales de ces défauts sont:
- les agressions atmosphériques, (foudre, tempête) – 45%.
- les chutes d'arbres -18%.
- les défaillances des matériels – 13%.

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