Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’Architecture Durable
COVER STORY
Le Developpement Durable
et l’Architecture Durable Pierre Neema
Architecte DPLG
distribuant le pétrole ont investi des mil- nos petits égoïsmes, notre envie de parai- explorateurs à la conquête de Nouvelles
liards pour construire les infrastructures tre ou de dominer. Frontières. Le Pole Nord, le Pole Sud, le
et n’ont aucun intérêt à tuer la poule aux Alors que la sagesse commanderait que Groenland, le Canada, la Sibérie, voilà nos
œufs d’or. nous allions vers une évolution har- nouvelles ressources avant d’essayer de
Aujourd’hui, la donne est en train de changer. monieuse de tout le genre humain en coloniser la Lune. Voilà ce qui s’ouvrira
On envisage pour très bientôt une raréfac- assurant à chacun le minimum vital pour aux Nouveaux Aventuriers et compens-
tion des extractions à des prix compétitifs une vie de dignité. Alors, la démographie era largement les nouveaux déserts qui
d’où le quadruplement du prix du baril. C’est redeviendrait ce qu’elle aurait du être, le ne feront que rendre plus inhospitaliers
maintenant que la pression doit s’exercer renouvellement des générations et non ceux qui le sont déjà. La vie sur terre,
pour que l’investissement se fasse dans plus la multiplication incontrôlée des nais- depuis qu’elle existe, a toujours été une
l’énergie du futur. Et les voitures électriques ? sances pour compenser les décès causés incroyable et excitante aventure.
Le principe en est connu depuis plus de 50 par les guerres et les famines. Alors, les Ne nous laissons pas enfermer dans nos
ans et leur difficulté aussi : poids et coût des ONG n’auront plus besoin de dépenser peurs par ceux qui, par intérêt, veulent
batteries, leur rayon d’action et leur des milliards pour sauver des enfants des- nous manipuler.
rechargement. La aussi les nouvelles solu- tinés à mourir de maladie ou de malnutri- Croyons à l’Avenir et préparons nos petits
tions sont connues, ce sont les batteries tion et dont l’espérance de vie ne dépasse enfants à d’autres lendemains..
au Lithium-Malheureusement, les res- pas 30 ans. Alors, elles pourront se consa-
sources mondiales reconnues ne sont que crer à l’éducation des parents pour leurs
de 4 millions de tonnes, donc elles seront apprendre à contrôler leurs vies et leur
rapidement épuisées et en attendant de assurer une vieillesse décente, leur
trouver autre chose, le prix de la tonne de apprendre à pêcher au lieu de leur don-
ce métal en poudre est déjà passé de ner du poisson. Alors, elles leur appen-
350$ en 2003 à plus de 3000$ en 2009. dront la véritable notion du bonheur qui
Alors, ne perdons plus de temps, faisons passe par un développement harmonieux
pression sur les responsables politiques et intellectuel, au lieu de le gaspiller pour
pour qu’ils imposent aux Sociétés Inter la possession matérielle d’objets inutiles
nationales les contraintes nécessaires et rapidement obsolètes.
Beirut a sustainable
dimension of the
city and its buildings
ARAM YARAZIAN
Architect
Circa 1945
Lebanon has finally become an indepen-
dent state, free from the French Mandate
and attempting to assert itself. Walking
down the streets of Beirut we see a
marked change of style in the buildings
and more people around as the popula-
tion has increased to 273,000 individuals
due to the migration from rural to urban
areas as well as the immigration of perse-
cuted communities such as the Palestinians
and Armenians earlier.
We can now gain access to the city via
squares: Martyr and Riad el Solh as well as using the earliest version of the tramway the infrastructure of roads towards the
a public garden and the new Serail. or by car after World War I. harbors, using private cars or better yet
Walking in the opposite direction towards In terms of energy, the Ottoman Sultanate the extended public transportation sys-
the west would enable us to find the awarded the concession to Selim Afandi tem. Going into the city has acquired a
school of ‘Arts et Métiers’, as well as the who managed to provide the first electric new flavor as Beirut is now a center for
Sanaye municipal hospital and public gar- light pole in Beirut in 1908. The electric banking and shopping with 80% of the
den. The city center itself appears more current was generated by a 240 KW commerce concentrated within the cen-
modern with extensive improvements in steam engine located in Karantina. In tral core. The city has become home to
its infrastructure, its enlarged sea port, the 1914, there were two companies provid- the small urban bourgeoisie consisting of
demolition of its old souks and the con- ing electricity; the first, located in Karantina, landowners, merchants and bankers that
struction of the new ones. As the center had two 40 KW and one 160 KW gen- emerged during this period.
becomes more of a place of work, places erators. The second, was the “Train and In 1923 the French company “Tramway et
of residence move towards the periphery Electricity” company, located on Gouraud Eclairage de Beyrouth “was established.
and residential growth reaches a 2 km Street and had two 250 KW and one 500 The consumption of electricity started to
radius from the city center. In the peri- KW generators. The company provided increase due to the growth of industries,
center districts of Saifi, Ghalgoul, Bachoura, electricity and powered the train net- but domestic and household consump-
Ras el Nabeh and Basta we find a concen- work. During World War I, the companies tion remained low, with electricity con-
tration of small merchants and salaried stopped generating electricity due to the sumption in Beirut below 1500 KWh.
employees. lack of resources and eventually shut With the introduction of French street
On the other hand, we observe the emer- down. planning methods, and the developments
gence of middle class districts to the east The streets continue to be pedestrian of the concrete industry, buildings are
and west of the city with for example responsive, cars in big numbers have not now higher and seem to have lost their
Achrafieh for salaried employees, Ras been introduced to the city yet, however climate responsive characteristics that
Circa 1965
At this stage, Beirut finds itself at a cross-
road between the expansion of the
“modernist” ideas and the existing irregu-
lar urban fabric with both western and
eastern lifestyles. With a population reach-
ing around half a million by the end of the
sixties and a density of approximately 2.8
persons / hectare, Beirut has seen its high-
L’Architecture :
Aujourd’hui Saba sabbagha
Architecte
Si dans un passé encore proche, les civilisations ont pu poser les 2- La recherche formelle au détriment de la fonction
problématiques inhérentes a leur époque et trouver avec le peu Par sa tendance a encourager et a consacrer les gesticulations
de moyens dont ils disposaient des solutions judicieuses a leurs formelles, les acrobaties et les bravades structurales injustifiés et
architectures, sans grands et irréversibles dommages pour leur coûteuses, comme étant une fin en soi, au détriment de sa voca-
environnement : cela est du au fait que l’échelle de leur action tion première : celle d’abriter et d’organiser les différents aspects
était encore acceptable et les énergies utilisées étaient pour la de l’activité humaine et exprimer les idéaux de l’individu et du
plupart douces et de ce fait peu polluantes, groupe social, L’architecture contemporaine illustre le mal de
La crise dont souffre l’architecture mondiale et plus spécifique- notre siècle la démesure la mégalomanie la bravade gratuite le
ment dans les pays sur développes, réside dans les croyances du « challenge.» Toutes les valeurs du « Cow boy. » Plus de place
monde contemporain et de ces valeurs. Certaines de ses valeurs pour une action ciblée, pour la mesure, la proportion, la nuance..
mal comprises sont une des causes principales de la de la crise
- La hantise formelle
Les symptômes Ces credos bien ancres dans l’esprit de nos contemporains a des
doses acceptables se retrouvent a des taux de concentration
1- A niveau des programmes dangereux chez certains architectes et de leurs clients. De ce
- Les institutions publiques des pays développes lancent des pro- feed back sont nées les boursouflures qui gâchent les sites, enva-
grammes qui ne prennent pas en compte les vrais besoins d’une hissent les paysages et polluent visuellement les villes,..
Ph 3 Ph 4
Dans le déferlement sur le monde dit civilise de, concepts, de Ces errements ont leur source dans les valeurs de la société
tendances de modes relatives a l’architecture les architectes ont- super développée capable de mobiliser des sommes colossaes.
ils su faire la part des choses, avoir du recul. Riche et repue, qui dépense avec prodigalité.épuise les ressources
naturelles et contribue a la pollution.
Aspects de cette gesticulation;
Le règne de l’image.
- Déformations légères sur une forme géométriquement par-
faite. qui ne correspond a aucun besoin du projet mais compli- A défaut d’une pensée cohérente émanant de besoins réels et
que son exécution et augmente son coût (Ph 1.). d’idéaux propres a notre époque, on se rabat sur l’image vidée
- Contorsion, obliquité sur les éléments porteurs et dans des de sens et de contenu valables. La rapidité a laquelle défilent ces
directions contraires au flux des forces agissantes ce qui crée images ne laisse pas un temps pour leur analyse et leur assimila-
une impression de déstabilisation, et un sentiment malaise. et de tion ,d’autant plus qu’elles ne semblent pas justifiées.
difficulté dans l’exécution (Ph. 2-3-3’) Nous sommes au siècle du paganisme architectural des adora-
- L’usage intempestif du verre décliné en plusieurs modes : teurs de l’image pour elles-mêmes indépendamment de tout
uniplex.. biplex... Decaplex... Spider glass et autres... La transpa contenu. « Architecture de Play Boy comme disait Siegfried
rence partout comme valeur en soi, qui résulte dans un brouil- Gédéon, » Dans son Livre : Space time and architecture, cela
lage de la perception et la confusion des plans leurs superpositions bien avant d’arriver la ou en est..
parfois en effets miroirs (Ph.4-5). Le mot magique : « image » est décliné a tous les temps et en
- Architecture signal ou le volume ne correspond pas au toutes occasions on parle de : l’image de marque, de l’image de
contenu intérieur (Ph.6-) soi »… En fait image a un sens légèrement réducteur une image
- Recherche de solutions structurales compliquées en quête montre l’extérieur un aspec de quelque chose : en termes
d’originalité la Photo 8 montre une solution simple et son evolu- d’architecture : « La Façade » sans accès a son véritable contenu,
tion vers une solution compliquée. (Ph.8-9) qui constitue en fait son essence en termes d’Art son expression...
- Manque d’aplomb d’éléments verticaux (Ph.! 0) Conclusion : L’architecture se dirige t’elle au même titre que les
- Ajout déliements inutiles (Ph 11) autres arts : Musique Peinture sculpture a devenir de l’art pour
- Structure injustifiée volumétrie compliquée plastiquement l’art. Sans aucune finalité fonctionnelle.
incongrue.
A défaut d’une pensée théorique qui tienne compte des aspects L’architecture avant d’être « Art » est Profession. L’architecte se
fondamentaux de la problématique architecturale qui soit ciblée doit d’être à l’écoute de l’œuvre de ses exigences avant d’être à
sur la problématique de notre temps, les architectes vont se rabat- l’écoute de son Ego.
tre sur des aspects futiles, superficiels L’anecdote, le formalisme.
- Le Post modernisme: prône par Robert Venturi par un tour de 3- Les problèmes de l’architecture sont inséparables
passe, voulant paraphraser le célèbre mot de Mies Van der
Rohe : « More is less, less is more » A remplace celui-ci par le
du cadre urbain ou elle s’inscrit.
non moins célèbre: « More is more, less is bore ». a permis Problèmes au niveau de l’aménagement du territoire :
toutes les licences : Parodie et stylisation caricaturale de - Sont dus au fait d’un manque de planification a ces niveaux Le
l’architecture classique, mélange du classique et du moderne grignotage des réserves d’espaces naturels qui se fait au détri-
Images Kitch (photo) ment de nos réserves d’espaces libres et la déforestation sans
- Le déconstructivisme mal assimile par des adeptes peu talentu- planification
eux a été la source de biens d’errements dans l’architecture Le saupoudrage du bâti et l’étirement des banlieues, résultant
mondiale d’aujourd’hui.... d’un mauvais usage des sols et d’une planification a l’échelle
régionale.
2- L’architecture : Art ou profession.
Il y a une méprise sur la finalité de l’architecture. Art ou Profession Dégradation de notre environnement naturel
Avant d’accéder a l’art elle doit être une profession. - Par l’ignorance ou négligence des problèmes cruciaux, qui sont
L’architecte imagine qu’il se doit d’être un artiste Il doit créer des le fait da la pollution : de l’air et de l’eau par un usage intempes-
pièces uniques Il a été éduqué et conditionne pour cela’, tant pis tif des énergies pétrolières pour un confort douillet. et par
pour le professionnalisme et la compétence.. déversement dans la mer et les cours d’eau de nos déchets
Est-ce que chaque maison dans une ville doit être une œuvre La dilapidation de nos ressources naturelles. La destruc-
d’art en soi une pièce unique. Cela est il crédible ou même tion de bâtiments et d’ensembles de qualité architec-
envisageable,.
Chaque immeuble du centre ville est-il un chef d’œuvre en soi. ? turale et de valeur patrimoniale
Chacun est fait avec correction et professionnalisme il a adopte Les Mea- culpa et : « l’architecture durable »
le langage architectural de l’époque pourtant le centre ville dans Par une réaction naturelle et salutaire, ces mêmes pays sur dével-
son ensemble présente une cohérence et unité architecturale oppes responsables pour une grande part de la dégradation de
est une réussite. notre environnement, remettent en question certains excès de
N’est elle pas belle dans sa simplicité sa correction son intégra- l’architecture contemporaine, qui a abuse pour solutionner les
tion dans un contexte problèmes de son confort thermique de la solution de facilite
Le véritable Art n’est pas dans seul aspect d’une œuvre : c’est ce par un usage abusif des produits pétroliers et de l’énergie élec-
qui émane du concours de tous les aspects d’une œuvre au trique, elle-même tributaire ces produits. Solutions qui se sont
niveau de : Sa fonction de sa structure de sa forme de son inser- avères onéreuses et polluantes.
tion dans un contexte quand ils ont atteint un tel niveau la protection passive et active contre les intempéries a été déjà
d’exacerbation dans leur perfection. C’est de la que découle le prise en compte par toutes les architectures traditionnelles et
sentiment Esthétique. solutionnée avec pertinence dans la mesure de leurs moyens.
Role of Building
The general term of sustainable archi-
tecture is described as environmental-
ly-conscious design techniques in the
Services
field of architecture and is framed by
the larger discussion of sustainability
and the pressing economic and po-
Engineers in
litical issues of the world. It seeks to
minimize the negative environmental
impact of buildings by enhancing ef-
Sustainable
ficiency and moderation in the use of
materials, energy, and development
space. A smart sustainable architec-
Architecture
ture is obtained by a combination of
issues including sustainability, dura
bility, longevity, appropriate materials,
and sense of place.
samir traboulsi*
Engineer
Several principles can be considered for the Sustainable Architecture such as:
• Smaller accommodation – Larger structures require more material for cons
truction and need more energy, thereby have a larger carbon footprint.
• Effective use of solar energy – The structure is designed in a manner that
optimizes the use of sun’s rays to heat and light the room to the required level
and to reduce the impact of the heat gains estimates in summer.
• Use intelligent construction to reduce temperature fluctuations within the
building – A part of the structure beneath the ground as about six feet under
the earth.
• Using renewable sources of energy whenever possible. A reduction of depen-
dence on polluting fossil fuel as well as forcing to become careful in the way
using electricity as energy generated from renewable sources such as the sun,
wind, or water is limited.
•A im at conserving water. – The possibility to reduce water consumption to
one tenth that amount by using low water capacity toilets, flow restrictors at
shower heads and faucet aerators.
• Reduce carbon kilometers – The use of local and natural materials such as
stones, sand, straw, clay or a mixture of these aiming at improving indoor air
quality as most can do without toxic chemical cleansers.
Building services engineers can provide lots of their expertise and in coordi
nation with the architects to formulate and produce buildings characterized by
the principles mentioned above. In particular, areas in energy conservation, water
conservation, indoor air quality, and to some lesser extent material conservation,
will enhance the environmental sustainability of the buildings.
La construction durable
a portée de main Walid El Baba
Engineer
Many studies have identified the improper agricultural practices in the intensive agricultural systems as the leading source
of nitrate pollution (Jbaily and Noun, 1998; Moeller et al., 2003; Mahvi et al., 2005; Ju et al., 2006). Excess application of
nitrogen fertilizers has the potential to pollute not only the soil but also the groundwater (Halwani et al., 1999; Ray, 2001).
Farmers in Lebanon are increasingly contributing to soil, water and plant pollution with nitrates. The impact of agricultural
practices on soils and water quality should be given particular attention (Chimwanza et al., 2006). This concern is height-
ened by the fact that population is subject to serious health threat. This was demonstrated in a local study that analyzed
the content of nitrates in human urine in different zones of the Bekaa (An Nahar newspaper, 26/01/2005).
The heavy application of fertilizers in vegetable production (ammonium or nitrate) and the method of application and ir-
rigation techniques affect nitrate leaching (Darwish et al., 2003;Tarkalson et al., 2006). Nitrate fertilizers leach rapidly under
abusive agricultural practices (Guo et al., 2006). Agricultural management has a large impact on the fate of nitrate leaching
(steevoorden, 1989). Frequent application of fertilizer throughout the season has less leaching risk of nitrate compared to
a single total application (Daye and El Moujabber, 2003). Fall application of fertilizers or manure will cause nitrate losses
during winter. Dekker and Bouma (1984) found that the amount of leached nitrate depends strongly on rain intensity and
amount. The accumulated nitrates in fall will probably leach toward the groundwater under the effect of rainfall pattern
in Central bekaa. Nitrates move along with the water in the soil; soil-water movements are a phenomenon that depends
on the soil types. Although water percolates slowly in clayey soils, cracks and pores of soil-horizons change this rule
(Oostindie and Bronswijk, 1995). Preferential flow along soil cracks and macro pores can lead to rapid transport of water
and dissolved matter to the groundwater (White, 1985). Soils of the Bekaa are mostly clayey in texture but improper
agricultural practices place the soils, groundwater and plants under risk of pollution with nitrate. For example, farmers
tend to collect surface water (sometimes sewage) in earthen reservoirs which increase the risk of soil and groundwater
pollution (Mueller et al., 2004; Darwish et al., 2004). In addition, excess irrigation will speed nitrate leaching beyond the
root zone toward deeper soil layers.
day/lkg bw (Follet, 1999). According to prevailing in the Central Bekaa, Lebanon tolerant level discharge from simple
the National Academy of Sciences (1981), consisting of excess fertilizer input, absence potato-wheat rotation (45 kg N ha-1).
the lethal dose of nitrates in human varies of rotation and mismanaged irrigation are
between 15 and 75 mg nitrates and 40 the main factors affecting the high residual
mg nitrites for each kg body weight (bw). N left in the soil after harvest. Proposed solution
Poisoning in man may result from a total Agriculture in the Bekaa valley mainly Our studies using modern irrigation tech-
oral daily dose in excess of 4 g or from a focuses on field crops, vegetables and in niques and controlled N input showed
single dose of more than 1 g. Moreover, 8 some areas on fruit trees. In vegetable the possibility of reaching higher nitrogen
g of nitrate consumption may be fatal and cultivation, high inputs (over 750 kg N and water use efficiency. Reducing envi-
13-15 g is generally fatal. Practically the ha-1) of inorganic fertilizer per vegetation ronmental risks of nitrate buildup in the
whole quantity administered orally is period lead to large amounts of residual soil-groundwater systems can secure
excreted unchanged in the urine but a nitrogen (> 450 kg N ha-1).The high soil- accepted quality irrigation water and
small amount may be reduced to nitrite. groundwater vulnerability to contamina- reduce public health hazards related to
In certain circumstances reduction of tion is due to vegetable monoculture as nitrate dietary intake. This is possible
nitrate to nitrite can take place in the observed in Terbol area and to the fact through active advices provided to farm-
digestive tract by the activity of the intes- that land is left bare for the winter sea- ers to control the amount of nitrogen
tinal flora. If appreciable reduction occurs son. This poor land management coupled application to the agricultural crops.
before the normal rapid elimination of with the rainfall pattern is responsible for
99 | Nº 24 - MARS 2010
Volume calculé du besoin net en eau Volume brut d’eau apporté = 7 200m 9 887m 100 = %!
Nº 24 - MARS 2010 | 98
SUPPLEMENT
Quelques réflexions
sur la gestion de
l’eau au Liban Selim Catafago
Ingénieur, Doyen Honoraire
97 | Nº 24 - MARS 2010
Liban – Données générales plan démographique, la situation s’inverse car c’est la Région de
Beyrouth – Mont Liban qui renferme environ 50% de la popula-
La Région de la Beqaa représente environ 50% de la superficie tion, alors que la Région de la Beqaa n’en a que 12% de la popu-
et des surfaces utiles irriguées, alors que ces superficies atteig- lation. Quant à la répartition des industries, elle est à peu près
nent à peine 14% pour la Région de Beyrouth Mont Liban. Sur le équilibrée entre les régions.
Le Liban dispose-t-il de ressources en La répar tition des disponibilités par région montre que c’est
la région de Beyrouth – Mont Liban qui détient la par t du
eau suffisantes ? lion, alors que la Beqaa dispose à peine du quar t des
Les apports annuels sont estimés respectivement, selon un ressources en eau.
modèle de bilan global que nous avons mis au point, à environ Les quantités ainsi disponibles sont théoriquement de l’ordre de
9.04 Milliards de m3 en année d’apports moyens et 5.35 Milliards 59.5% en année d’humidité moyenne et de 49.2% en année de
de m3 en année de sécheresse décennale. Les pertes par évapo- sécheresse décennale. Toutefois, compte tenu, des volumes qui
transpiration sont respectivement 40.5% et 52%. L’infiltration qui sortent en dehors des frontières libanaises vers la Syrie et vers
ne réapparait pas dans les écoulements superficiels varie entre l’état d’Israël, ces disponibilités théoriques tombent à environ
14% et 7%. Tandis que les écoulements superficiels sont de 51% et 40% du total des apports, se répartissant en écoule-
l’ordre de 46% et 41%, avec une prédominance des écoulements ments superficiels avec un pourcentage variant entre 40.2% et
retardés, de l’ordre de 24% des apports. de 34.5%, et une infiltration variant entre 10.6% et 4.2%.
Nº 24 - MARS 2010 | 96
Bilan par région en année d’apports moyens
95 | Nº 24 - MARS 2010
Bilan par région en années de sécheresse décennale
Le volume total des écoulements superficiels devient alors de situation actuelle. Ce déficit peut atteindre 110 millions de m3
l’ordre de 3.6 Milliards de m3 par an en année d’apports moy- environ en année de sécheresse décennale.
ens. Entre Avril et Septembre, Le Liban ne dispose plus que En considérant une croissance de la population de l’ordre de
d’environ 1.6 Milliards de m3 et entre Juin et Octobre, ce vol- 40% dans les 20 années à venir, ce déficit peut atteindre environ
ume chute de moitie à savoir 0.8 Milliards de m3 240 millions de m3. Ceci montre l’importance du développe-
ment des ressources en eau à partir de la construction de bar-
Ces écoulements superficiels se réduisent à environ 1.8 Milliards rages et de l’exploitation rationnelle des eaux souterraines.
de m3 par en année de sécheresse décennale. Entre Avril et
Septembre, on ne dispose plus que de 0.8 Milliards de m3, et d’à
peu près 0.44 Milliards de m3 entre Juin et Octobre
Les volumes disponibles sont ils très
abondants ?
Ces quantités disponibles sont-elles Il est indéniable qu’en comparaison avec certains pays de la
exploitées ? région, le Liban apparait comme étant riche en ressources en
eau. Toutefois en comparant les besoins totaux aux disponibili-
En analysant les volumes exploités, il s’avère que l’indice tés, surtout durant la période d’irrigation, on constate qu’en
d’utilisation ne dépasse pas les 30% des disponibilités théoriques. l’absence de nouvelles ressources, les disponibilités couvrent à
Ce pourcentage est très faible et constitue l’une des causes prin- peine la demande et qu’en année de sécheresse décennale, le
cipales du rationnement. Ce pourcentage est sans doute le plus problème devient encore plus critique comme le montrent les
faible de la région. tableaux ci-dessous
Cette situation de pénurie est très ressentie dans la région lit- En Année de sécheresse décennale, les disponibilités passent de
torale étant donné qu’environ 70% de la population libanaise est 778 Millions de m3 à 467 Millions de m3. Le déficit devient alors
concentrée dans cette région. En ne considérant que les eaux très important. Il devient ainsi difficile de mobiliser les volumes
domestiques sous toutes leurs formes, les besoins et les nécessaires ; ce qui fait que le Liban ne peut être considéré
disponibilités annuelles en année moyennement humide sont du comme ayant des ressources très abondantes pour assurer un
même ordre à savoir 310 millions de m3.Toutefois, compte tenu niveau acceptable de sécurité hydrique et alimentaire. En consi-
du fait que durant la période sèche, les apports diminuent, le dérant les horizons 2040, le recours aux eaux non convention-
déficit est de l’ordre de 21 millions de m3 en se basant sur la nelles deviendra une nécessité.
Nº 24 - MARS 2010 | 94
Quelles mesures faudrait-il prendre A première vue, il faudrait pouvoir mobiliser 700 millions m3 en
eau de surface stockée dans les réservoirs de barrages et pré-
pour apporter des solutions a la pénurie lever environ 235 millions m3 dans les réserves souterraines. La
qui pourrait se déclarer ? région de la Beqaa est la plus affectée et requiert une attention
particulière moyennant des approvisionnements des autres
régions. Pour les années sèches, les volumes précités ne pour-
Comparaison entre apports et demande - Période d’Avril à Septembre – Année d’apports moyens
Comparaison entre apports et demande - Période Juin à Octobre– Année d’apports moyens
93 | Nº 24 - MARS 2010
Comparaison entre apports et demande - Période d’Avril à Septembre – Année de sécheresse décennale
Comparaison entre apports et demande - Période Juin à Octobre– Année de sécheresse décennale
Une analyse prospective portant sur l’ensemble du Liban révèle une inadéquation très inquiétante
entre l’offre et la demande basée sur les disponibilités actuelles
Nº 24 - MARS 2010 | 92
raient pas être mobilisés.. En fait, on ne peut jamais se baser sur Pourquoi avoir attendu si longtemps
les années moyennes pour juger de l’adéquation des disponibili-
tés aux besoins. Dans ces conditions, le Liban semble être men- pour développer les ressources ?
acé dans son développement et sa réputation de disposer de
très grandes ressources hydriques n’est nullement fondée. Le Par rapport à l’ensemble des pays de la région, le Liban accuse
défit à relever consistera à pouvoir bénéficier des moindres un retard important dans le développement de ses ressources
quantités d’eau disponibles. en eau. Ce retard est du à des circonstances sécuritaires qui ont
Dans ce contexte, le plan décennal du Ministère de l’Energie et de sévi durant des décennies, ainsi qu’à des raisons économiques et
l’Eau prévoit plusieurs actions de développement de la ressource. politiques. Quoiqu’il en soit, il serait peu utile de s’attarder sur les
Les tâches définies dans ce plan portent sur 4 domaines: causes. Le temps est à l’action, surtout dans des régions ou
- études bassins particuliers, tel que le bassin du Litani, où l’urgence
- expropriations d’équiper ce bassin peut être considérée comme prioritaire par
- réalisation des travaux rapport à toutes les autres actions pour des raisons essentielle-
- contrôle de l’exécution des travaux ment géopolitiques.
Les investissements devraient couvrir une grande variété de Toutefois, le Ministère de l’Energie et des l’Eau, connu auparavant
projets : sous le nom de Ministère des Ressources Hydrauliques et
- Barrages et lacs collinaires afin de stocker environ 800 Millions Electriques, a déjà effectué des investissements importants dans
de m3 le domaine de l’eau. Le Tableau ci-dessous qui appartient déjà au
- Une cinquantaine de captages passé le montre clairement
- Forage de quelques 70 puits De son coté, le CDR a programmé et réalisé plusieurs travaux
- Des réseaux d’égouts et environ une dizaine de stations d’épuration dans le domaine de l’eau. Le Tableau ci-dessous, qui lui appartient
- Des réseaux d’eau potable aussi au passé, montre malheureusement que sur les 409 Millions
- Modernisation des opérations administratives. de $ US de travaux programmés, 31% seulement ont été
- Développement des compétences humaines. achevés entre 1992 et 2000. Il reste donc beaucoup à faire.
91 | Nº 24 - MARS 2010
8 - Comment faudrait-il procéder ? Quels sont les obstacles qui peuvent
Les différentes Phases que Traverse en Général la Gestion de
la Ressource en Eau sont les suivantes :
entraver toutes ces démarches ?
- Développement de l’offre en eau; Les principaux obstacles Rencontrés au Liban pour améliorer
- Préservation de l’eau; l’efficience de la gestion de l‘eau sont les suivants :
- Réallocation et gestion de la demande.
Comme le Liban n’a pas encore développé l’offre, il ne peut La difficulté de mettre au point une vision et une politique,
attendre que la première phase soit terminée pour entrepren- La fragmentation et des responsabilités,
dre les suivantes. Il doit donc mener de front ces trois phases. L’absence de coordination,
Le développement de l’offre ne saurait être efficace en l’absence l’inexistence d’un cadre légal portant sur la gestion de l’eau,
d’actions permettant d’éviter le gaspillage de l’eau et sa pollution. Les Etablissements Publics de l’eau et L’ONL gèrent uniquement
En effet, l’apport de nouvelles ressources, suppose un réseau qui des projets,
fonctionne correctement et des mesures visant à protéger la Un contrôle laxiste,
ressource en eau contre la pollution, ou tout au moins à assurer L’absence d’une vraie tarification des services de l’eau,
son traitement. La nouvelle restructuration du secteur de l’eau ne favorise pas la
La préservation implique aussi la gestion de la demande et mise en place d’une gestion intégrée,
l’orientation des consommateurs et leur éducation dans le sens La rareté d’outils de gestion performants,
de leur inculquer la culture de l’eau. Cela suppose aussi leur Des ressources humaines compétentes en nombre réduit,
participation a la gestion, aux décisions et options à prendre. Des installations et des équipements moyennement
Toutefois, ces initiatives requièrent, pour aboutir, la présence d’un performants,
personnel qualifié, des structures administratives adéquates, des Des campagnes d’orientation assez réduites, Des interférences
outils de gestion performants, des assises légales et réglemen- politiques, Une très grande liberté dans la transformation de
taires modernes, un code de l’eau, une politique tarifaire suscep- l’utilisation des parcelles.
tible d’assurer le bon accomplissement des services liées à l’eau, Des moyens financiers assez limités. Des objectifs environ-
des moyens de formation en continu du personnel. nementaux assez absents
Nº 24 - MARS 2010 | 90
Carte des Etablissements Publics des Eaux Potables et des Eaux Usées
89 | Nº 24 - MARS 2010
Ainsi pour passer à l’étape de la gestion de la demande et du
bassin en général, la législation des années 2000 devrait être
revue et amendée de façon à s’accorder avec les principes de la
gestion moderne des ressources en eau qui pourrait s’inspirer
de la Directive Cadre Européenne 2000/60.
Nº 24 - MARS 2010 | 88
Ce coût rapporté au m3 est 8.5 Cents US et au cout réel du 1-4 Les Stations de traitement
baril de pétrole par m3 15.5 Cents US par rapport aux cours A l’heure actuelle, les eaux traitées représentent environ 50%
actuels du petrole. des eaux distribuées. Le recours ultérieur à des eaux de surface
stockées dans des barrages entraine la nécessité de recourir au
1-2 Les réseaux traitement. Les stations de traitement à prévoir doivent pouvoir
Avant de chercher à développer de nouvelles ressources, il est traiter environ 300.000 m3 supplémentaires. L’investissement
recommandé d’améliorer les rendements des réseaux par des correspondant serait de l’ordre de 60 Millions de $ US.
travaux de réhabilitation, d’entretien, de remplacement ou de A l’heure actuelle les frais de traitement annuel sont estimes a
renforcement Le diamètre moyen des réseaux principaux 200 environ 5 Millions de $ US
mm. Environ 40% de ces réseaux sont à réhabiliter. Cette opéra-
tion engendrerait un investissement 100 Millions de $ US. 1-5 Le personnel
L’entretien annuel du réseau principal est de l’ordre de 14 Le personnel nécessaire au bon fonctionnement des réseaux et
Millions de $ US des installations devrait être de l’ordre de 1600 personnes. Ce
Pour les 10 années à venir le diamètre moyen devrait passer à chiffre suppose que les Etablissements Publics gèrent les eaux
250 mm. On estime a environ 30% la part du réseau à renforcer. usées et l’irrigation.
Soit un investissement de 90 Millions de $ US Les salaires annuels du personnel peuvent être estimés à 22
Pour ce qui est des réseaux de distribution, le diamètre moyen Millions de $ US
est de distribution 100 mm 40% des réseaux environ à réhabili-
ter. L’investissement correspondant est d’environ 270 Millions de 1-6 Le prix de revient des services liés au m3 produit et
$ US. L’entretien annuel de ces réseaux est estimé à 33 Millions distribué
de $ US En considérant des frais de fonctionnement annuels de l’ordre
Pour les 10 années à venir le diamètre moyen des réseaux de de 6 Millions de $ US,
distribution devrait passer à 125 mm. On estime à 30% la por- le prix de revient de production et de distribution du m3 serait
tion de ces réseaux à renforcer. Les coûts d’investissement sont de 32 Cents US. Les rendements des réseaux actuels ne dépas-
de l’ordre de 225 Millions de $ US sant pas les 60%.
Le prix de revient au niveau du m3 livré à l’abonné serait alors
1-3 Les Réservoirs de l’ordre de 55 Cents US. En considérant le prix réel du baril
Dans le cas du Liban et compte tenu des nombreux aléas qui de pétrole, ce prix passerait à 67 Cents US
peuvent se produire, la sécurité d’approvisionnement passe par Ces couts devraient être comparés au tarif actuel par m3 qui ne
des capacités de stockage de l’ordre de 40% à 50% des besoins dépasse pas 44 Cents US.
journaliers. Cela correspond au stockage d’environ 300 000 m3
pour un montant d’environ 60 Millions $ US
87 | Nº 24 - MARS 2010
Il est à noter que ces prix de revient ne tiennent pas compte des d’investissement. L’impact de ces investissements serait d’environ
investissements. S’il fallait inclure les investissements relatifs aux 52 Cents par m3 en ne considérant que les 100.000 Ha sup-
réseaux, il faudrait ajouter entre 9 et 16 Cents par m3, barrages, plémentaires, ou 26 Cents US par m3 en considérant la totalité
égouts et stations d’épuration non inclus. des superficies qui seraient irriguées, à savoir 200.000 Ha.
Pour combler le déficit, il faudrait pouvoir stocker 265.000.000 m3
supplémentaires à partir de 8 barrages. L’investissement corre-
spondant se traduirait alors par 15 Cents US par m3 qu’on pour- Conclusion
rait ajouter au prix de revient. La pénurie dont souffrent les libanais est due à la conjugaison de
Les investissements relatifs aux stations d’épuration et aux égouts plusieurs facteurs dont a titre d’exemple: le mauvais fonctionnement
reviendraient à ajouter encore 22 Cents US par m3. Soit au total des réseaux, le faible développement de l’offre, la gestion non ratio-
37 Cents US par m3 Le prix de revient total par m3 serait alors nnelle des ressources, le comportement peu responsable des béné-
compris entre 1.01 $ US et 1.08 $ US ficiaire, l’absence d’une législation claire, l’absence d’une politique
Si on avait affaire à un operateur privé, les taux d’intérêt seraient tarifaire, l’absence de participation des citoyens, les interférences poli-
plus importants et la durée de remboursement du capital serait tiques, la situation économique difficile….
plus courte. Dans ces conditions, Le prix de revient au niveau du Face à cette situation, il ne suffit pas de développer l’offre. Il
m3 à l’abonné serait de l’ordre de 65 Cents US. En considérant faderait agir aussi dans le sens de la demande et de la réorganisa-
le prix réel du baril de pétrole, ce prix de revient passerait à 85 tion du secteur de l’eau sur la base de la gestion intégrée des
Cents US par m3. bassins. Toutes les actions visant à améliorer les prestations ris-
En ajoutant tous les investissements mentionnés précédemment, on quent d’être dépourvues de résultats en l’absence d’un dével-
arriverait respectivement à 1.43 $ US et 1.75 $ US par m3. oppement global des régions qui permettrait aux citoyens de
Ces estimations montrent toute l’importance de l’élaboration d’un rester dans leurs localités respectives. Faute de quoi, les villages
tarif qui tient compte de certaines conditions socio – économiques seraient de plus en plus abandonnés et tous les efforts qui
défavorisées, mais qui n’occulte pas la réalité des choses. seraient entrepris ne porteraient pas les fruits escomptés.
Nº 24 - MARS 2010 | 86