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Expérience :
Nous allons mettre en évidence des ondes stationnaires sur une corde et déterminer les modes
propres de ce système. Historiquement, on doit cette expérience au physicien allemand Franz
Melde dans la 2nde moitié du XIXème siècle.
Le dispositif expérimental est constitué d’un oscillateur mécanique de fréquence réglable
auquel est accrochée une corde. L’autre extrémité de la corde repose sur une poulie et lestée
par une masse. Nous travaillons ainsi en régime d’oscillations forcées.
L’excitation produit une onde transversale qui se propage le long de la corde. Cette onde est
ensuite réfléchie au niveau de la poulie, imposant un nœud de déplacement.
Ainsi en chaque point de la corde l’amplitude de la vibration résulte de la superposition de
l’onde émise par l’excitation et de ses réflexions successives aux extrémités du système.
Pour une tension imposée par la masselotte, nous faisons varier la fréquence des oscillations.
Après un régime transitoire court, la corde oscille en présentant des fuseaux. La corde est le
siège d’ondes stationnaires.
Les interférences entre les ondes « aller » et «retour » forment pour certaines fréquences une
succession de nœuds et de ventres de grande amplitude : la corde entre en résonance.
A la résonance, l’amplitude des fuseaux est alors beaucoup plus grande que celle imposée par
l’excitation, le vibreur coïncide quasiment avec un nœud de vibration.
On doit à Ernst Chladni les premières expériences mettant en évidence les différents modes de
vibration de membranes de diverses géométries.
Théorie:
On considère une corde inextensible de longueur L, comme celle d’une guitare, d’un piano ou
d’un clavecin. On note m sa masse linéique.
Elle est tendue horizontalement selon une force constante F.
La corde étant horizontale à l’équilibre, on supposera dans la suite que la pesanteur
n’intervient pas.
On se propose d’étudier les petits mouvements au voisinage de cet équilibre en utilisant le
modèle suivant :
On considère un point de la corde dont les coordonnées sont (x,0) à l’équilibre.
Il se trouve au point de coordonnées (x,y(x,t)) hors équilibre : on néglige ainsi son
déplacement le long de l’axe (Ox) en considérant le déplacement purement transversal.
On choisit comme système mécanique l’élément de corde situé entre les abscisses x et x+dx,
de masse µdx.
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à cet élément de corde s’écrit alors :
∂2 y(x, t)
µ dx 2
uy = −T (x, t) + T (x + xdx, t)
∂t
Où – T (x,t) et T(x+dx,t) désignent les forces de tension du fil respectivement en x et en x+dx.
Cette relation vectorielle, projetée sur l’horizontale, permet de montrer simplement que, pour
de faibles mouvements, la norme de la tension est constante, égale à la force F avec laquelle
est tendue la corde à l’équilibre.
En projection selon l’axe (Oy), on obtient ensuite l’équation suivante où α(x,t) et α (x+dx,t)
désignent les angles que font, à l’instant t, les deux tensions avec l’horizontale en x et x+dx.
Ces angles restant faibles, on peut assimiler les sinus aux valeurs des angles en radians.
On obtient ainsi l’équation simplifiée suivante.
En assimilant l’arc de corde situé entre x et x+dx à sa tangente, on peut écrire la relation
précédente sous la forme classique d’une équation de d’Alembert :
∂2 y(x, t) 2 ∂2 y(x, t) F
2
=c 2
où c = apparaît comme la vitesse de propagation de la déformation
∂t ∂x µ
transversale de la corde le long de l’axe (Ox).
Que la corde soit pincée, frottée ou tapée, on constate que la vitesse de propagation reste la
même. Elle augmente avec la « raideur » du milieu (donnée par la tension F de la corde) et
diminue avec l’inertie (représentée ici par la masse volumique m)
On peut retenir, plus généralement, que les ondes mécaniques se propagent d’autant plus mal
que le milieu est plus mou et plus inerte.