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MNSA S3
Pr. A. RADID
Université Hassan II
Faculté des Sciences Aïn Chock
Département de Mathématiques et Informatique
Introduction 1
1 Di¤érences …nies 4
1.1 Préliminaires et dé…nitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.2 Résolution numérique des problèmes physiques . . . . . . . . 4
1.1.3 Dé…nition d’une EDP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.4 Ordre de l’EDP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.5 EDP linéaire ou non linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.6 Les di¤érents types d’équations aux dérivées partielles . . . . 8
1.1.7 Problème aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.8 Problème bien posé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.9 Les principales méthodes de discrétisation d’EDP . . . . . . 8
1.2 Les méthodes de di¤érences …nies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.1 Présentation de la méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 Maillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.3 Formules d’approximation de dérivées par di¤érences divisées
en dimension 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.4 Stencil d’un schéma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.2.5 Schéma à multipas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.2.6 L’ordre d’un schéma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.2.7 Discrétisation des conditions aux limites . . . . . . . . . . . 20
1.3 Consistance, Stabilité et Convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.3.1 Erreur de Troncature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.3.2 Consistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.3.3 Stabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.3.4 Convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.4 Equation de Laplace 1D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.5 Equation de la chaleur 1D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1.5.1 Schéma explicite de l’équation de la chaleur 1D . . . . . . . 33
1.5.2 Schéma implicite de l’équation de la chaleur . . . . . . . . . 41
2
1.6 Approximation par di¤érences …nies de l’équation de la chaleur en 2D 43
3
Chapitre 1
Di¤érences …nies
4
1.1.3 Dé…nition d’une EDP
Une équation aux dérivées partielles est une équation faisant intervenir une fonc-
tion inconnue de plusieurs variables u (x1 ; : : : ; xd ) ainsi que certaines de ses dérivées
partielles. F (x; u; D uj j p ) = 0:
Dans les applications à la physique, on distingue les problèmes stationnaires
où les variables sont des variables d’espaces : x 2 Rd ! u(x) 2 RN des prob-
lèmes d’évolution où l’une des variables est le temps qui joue un rôle particulier
x 2 Rd ; t 0 ! u(x; t) 2 RN .
Quelques exemples
Équation de la chaleur
–8
En dimension 1
@ 2 u(x;t) 2 u(x;t)
>
< @t2 c2 @ @x 2 = f (x; t) x 2]0; L[; t > 0
u(x; 0) = u0 (x); @t u (x; 0) = v0 (x); x 2 ]0; L[
>
:
u(0; t) = u(L; t) = 0 t>0
@t2 au lieu de @t pour l’équation de la chaleur et deux conditions initiales
(position, vitesse) au lieu d’une.
u(x; t) est un champ scalaire dépend de la position x et du temps t,
comme la pression d’un gaz dans le cas du son.
La constante c est la vitesse de propagation des ondes.
5
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
– En dimension supérieure
8 @ 2 u(x;t)
>
< @t2 4u(x; t) = f (x; t) x2 ;t>0
u(x; 0) = u0 (x); @t u (x; 0) = v0 (x); x 2
>
:
u(x; t) = 0 x2@ ; t>0
propagation du son (acoustique)
u pression acoustique ou potentiel des vitesses
Equation de poisson
– En une dimension
0
(ku0 ) = f
divkru = f
Equation de transport
– En une dimension
ut + cux = 0; 8x 2 R; 8t > 0
u(x; 0) = u0 (x) 8x 2 R
où c > 0 la vitesse de transport
L’équation de Schrödinger :
@u 1
i = 4u + V u
@t 2
6
1.1.4 Ordre de l’EDP
Dé…nition 1.1 on appelle ordre d’une EDP l’ordre de la plus grande dérivée
présente dans l’équation.
@2u @2u
=0
@t2 @x2
ut + (u2 )x = 0; t 2 R+ ; x 2 R
u (x; 0) = u0 (0)
7
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
@u
Exemple 1.3 Équation de la chaleur: @t
c4u = f ou l’équation de Black
scholes.
@2u
Exemple 1.4 Équation des ondes : @t2
c2 4u = f
8
Les méthodes de di¤érences …nies (ou de volumes …nis): discrétisation du
domaine et remplacement de l’opérateur di¤érentiel par un quotient dif-
férentiel.
Les méthodes spectrales : Chercher une solution approchée sous forme d’un
développement sur une certaine famille de fonctions (Fourier, polynômes,
splines, etc.) :
X
n
u= i (u) pi
i=1
9
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
1.2.2 Maillage
Un maillage est la discrétisation spatiale d’un milieu continu, ou aussi, une mod-
élisation géométrique d’un domaine par des éléments proportionnés …nis et bien
dé…nis.
Exemples :
Découpage irrégulier
On se donne une subdivision de [0; 1], c’est à dire une suite de points
(xk )k=0;:::;N +1 tels que x0 = 0 < x1 < : : : < xN < xN +1 = 1:
Pour i = 0; : : : ; N , on note hi+ 1 = xi+1 xi et on dé…nit le pas du
2
maillage par : h = max hi+ 1 :
i=0;:::;N 2
Découpage régulier
Sur un intervalle [a; b], pour un pas du temps constant on prend xi+1
xi = h 8i 2 [0; N ] ; xi = x0 + ih avec x0 = a et h = bNa
10
2. Pour d = 2; si on discrétise l’espace = ]0; 1[ ]0; 1[ :
Découpage régulier :
On découpe ]0; 1[ en N intervalles sur axe des x de longueur h, xi = ih avec
h = N1
De même sur axe des y de longueur h, y j = jh.
ui u(xi ) avec i = 0; : : : ; N
11
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
Dérivées premières
u est de classe C 2 au voisinage de x; en utilisant le développement limité à l’ordre
2, on obtient :
2
u(x + h) = u(x) + hu0 (x) + h2 u00 (x) + O(h3 )
2
u(x h) = u(x) hu0 (x) + h2 u00 (x) + O(h3 )
u0 (x) = u(x+h)h u(x) + O(h) ordre 1, décentré avant
0 u(x) u(x h)
u (x) = h
+ O(h) ordre 1, décentré arrière
0 u(x+h) u(x h) 2
u (x) = 2h
+ O(h ) ordre 2, centré
Les deux premières formules décentrées d’ordre 1, sont obtenues directement
à partir des développemts en avant et en arrière respectivement. La troisième
équation qui provient de la soustraction au deuxième développenet du premier.
Au point du maillage xi ; on obtient :
@u ui+1 ui
u0 (xi ) = (xi ) '
@x h
h2 (3)
On a : @u
@x
(xi ) = u(xi +h)2hu(xi h) 6
u ( i)
u(x + h ) u(x h ) h2 (3)
ou bien @u
@x
(xi ) = i 2 h i 2 24
u ( i)
Ce qui conduit, dans le cas de discrétisations uniformes de pas constant h , à :
ui+ 1 ui 1
u0 (xi ) = @u
@x
(xi ) ' ui+12hui 1 ou 2
h
2
Réponse :
2) u 2 C 3 au voisinage de x. Pour h su¢ samment petit, u 2 C 3 [x h; x + h]
12
E¤ectuons un développement de Taylor au point x; il existe 1 et 2 dans ]0; 1[
2 3
u(x + h) = u(x) + hu0 (x) + h2 u00 (x) + h6 u(3) (x + 1 h)
2 3
u(x h) = u(x) hu0 (x) + h2 u00 (x) h6 u(3) (x + 2 h)
En soustrayant, on obtient :
u(x+h) u(x h) 2
2h
= u0 (x) + h12 u(3) (x + 1 h) + u(3) (x + 2 h)
u(3) continue, le théorème des valeurs intermédiaires nous assure qu’il existe un
point entre 1 et 2 que nous notons x + h et qui véri…é
(u(3) (x+ 1 h)+u(3) (x+ 2 h))
u(3) (x + h) = 2
ce qui nous permet de conclure :
0 1
(3)
u(x + h) u(x h) u (y)
u0 (x) h2 @sup A
2h 6
y2]x h;x+h[
@u 3ui 4ui 1 + ui 2
u0 (xi ) = (xi ) '
@x 2h
Dérivées secondes
u 2 C 4 au voisinage de x:Pour h su¢ samment petit, u 2 C 4 [x h; x + h] :
En utilisant la formule de Taylor au point x, il existe 1 et 2 dans ]0; 1[ tels
que :
2 3 4
u(x + h) = u(x) + hu0 (x) + h2 u00 (x) + h6 u(3) (x) + h24 u(4) (x + 1 h)
2 3 4
u(x h) = u(x) hu0 (x) + h2 u00 (x) h6 u(3) (x) + h24 u(4) (x 2 h)
En additionnant ces deux égalités, on obtient :
u(x+h) 2u(x)+u(x h) 4
h2
u00 (x) = h24 u(4) (x + 1 h) + u(4) (x 2 h)
13
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
Puisque u(4) est continue, le théorème des valeurs intermédiares nous assure
qu’il existe un point entre x 2 h et x + 1 h que nous notons x + h et qui véri…é
:
(4) u(4) (x + 1 h) + u(4) (x 2 h)
u (x + h) =
2
ce qui entraîne
@u u(xi + h ) u(xi h
)
On peut retrouver le résultat (1.2) en utilisant : @x
(xi ) = 2
h
2
h2 (3)
24
u ( i)
@2u u0 (x + h ) u0 (x
h
h
) 2
@x2
(xi )
= i 2
h
i 2
24
u(4) ( i )
Approximation de la dérivée seconde de u :
@2u
@x2
(x) = u(x+h) 2u(x)+u(x
h2
h)
+ O(h2 ) ordre 2, centré
2
@ u u(x+2h) 2u(x+h)+u(x h)
@x2
(x) = h2
+ O(h) ordre 1, décentré avant
@2u u(x) 2u(x h)+u(x 2h)
@x2
(x) = h2
+ O(h) ordre 1, décentré arrière
Dérivées troisièmes
Di¤érence divisée décentrée avant (aval)
14
@3u ui+3=2 3ui+1=2 + 3ui 1=2 ui 3=2
u(3) (xi ) = 3
(xi ) '
@x h3
L’autre utilisant les noeuds du maillages.
Dérivées quatrièmes
Di¤érence divisée centrée
La dérivée en dimension 2
On considère maintenant u comme une fonction de deux variables de classe C 4 :
Le principe d’approximation des dérivées est exactement le même.
Si 4x et 4y tendent vers 0, nous avons :
@u u (x + 4x; y) u (x; y)
(x; y) = + O (4x)
@x 4x
@u u (x; y) u (x 4x; y)
(x; y) = + O (4x)
@x 4x
@u u (x + 4x; y) u (x 4x; y)
(x; y) = + O 4x2
@x 24x
15
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
Exercice 1.3 Démontrer la formule aux di¤érences …nies à 5 points pour ap-
procher le laplacien d’une fonction u en un point de grille (xi ; yj ); 0 i N; 0
j M.
E¤ectuer une …gure pour illustrer les notations.
Préciser la régularité requise de u et l’ordre d’approximation obtenu.
h2 2 h3 3
u (xi + h; yj ) = u (xi ; yj ) + h@x u (xi ; yj ) + @xx u (xi ; yj ) + @xxx u (xi ; yj ) + O h4
2 3!
h2 2 h3 3
u (xi h; yj ) = u (xi ; yj ) h@x u (xi ; yj ) + @ u (xi ; yj ) @xxx u (xi ; yj ) + O h4
2 xx 3!
k2 2 k3 3
u (xi ; yj + k) = u (xi ; yj ) + k@y u (xi ; yj ) + @yy u (xi ; yj ) + @yyy u (xi ; yj ) + O k 3
2 3!
k2 2 k3 3
u (xi ; yj k) = u (xi ; yj ) k@y u (xi ; yj ) + @ u (xi ; yj ) @ u (xi ; yj ) + O k 3
2 yy 3! yyy
Et on obtient directement les formules aux D.F. recherchées:
Pour les formules centrées, il su¢ t de soustraire les équations deux à deux.
16
Opérateurs d’ordre deux en dimension 2
Exercice 1.4 1) Démontrer la formule aux di¤érences …nies à 5 points pour ap-
procher le laplacien (1.3) d’une fonction u en un point de grille (xi ; yj ); 0 i
N; 0 j M .
E¤ectuer une …gure pour illustrer les notations.
Préciser la régularité requise de u et l’ordre d’approximation obtenu.
2) Discrétiser l’opérateur di¤érentiel div ( ru) ; où la fonction est donnée,
a-priori dépendante de x.
h i
1
div ( ru) 1 (ui+1;j ui;j ) + i 1 ;j (ui+1;j ui;j )
4x2
h i+ 2 ;j 2 i
1
+ 4y2 i;j+ 1 (ui;j+1 ui;j ) + i;j 1 (ui;j 1 ui;j )
2 2
@ h2 @ 2 h3 @ 3 h4 @ 4
u (xi + h; yj ) = u (xi ; yj ) +h u (xi ; yj ) + u (x ;
i jy ) + u (x ;
i jy ) + u (xi ; yj ) +O h5
@x 2 @x2 3! @x3 4! @x4
@ h2 @ 2 h3 @ 3 h4 @ 4
u (xi h; yj ) = u (xi ; yj ) h
u (xi ; yj ) + u (xi ; yj ) u (x ;
i jy ) + u (xi ; yj ) +O h5
@x 2 @x2 3! @x3 4! @x4
Puis de même selon l’axe des y
@ k2 @ 2 k3 @ 3 k4 @ 4
u (xi ; yj + k) = u (xi ; yj ) +k u (xi ; yj ) + u (x i ; y j ) + u (x i ; y j ) + u (xi ; yj ) +O k 5
@y 2 @y 2 3! @y 3 4! @y 4
@ k2 @ 2 k3 @ 3 k4 @ 4
u (xi ; yj k) = u (xi ; yj ) k u (xi ; yj ) + 2
u (xi ; yj ) 3
u (xi ; yj ) + 4
u (xi ; yj ) +O k 5
@y 2 @y 3! @y 4! @y
Par combinaison linéaire (on ajoute les deux équations), on obtient la formule
D.F. à 5 points qui approche la valeur de 4u (xi ; yj ) ; formule d’ordre 2 car en
O(h2 + k 2 ):
2) Voir Exercice 1 des TD1.
17
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
Dérivées croisées
@ u 2
Déterminons une approximation de la dérivée croisée @x@y de la fonction de 2
variables u(x; y).
La discrétisation du domaine de calcul est bidimensionnelle et fait intervenir
deux pas d’espace supposés constants 4x et 4y dans les directions x et y .
La principe est toujours basé sur les développements de Taylor :
@u @u (l4x)2 @2u
u(xi+l ; yj+m ) = u (xi ; yj ) + l4x @x i
+ m4y @y
+ 2 @x2
j i
2
@2u @2u
+ (m4y)
2 @y 2
+ 2ml4x4y
2 @x@y
+
j i;j
@u @u
u (xi+1 ; yj 1 ) = u(xi ; yj ) + 4x (xi ; yj ) 4y (xi ; yj ) + (1.5)
@x @y
4x2 @ 2 u 4y 2 @ 2 u 4x4y @ 2 u
(x ;
i jy ) + (x ;
i jy ) 2 (xi ; yj ) + :::
2! @x2 2! @y 2 2 @x@y
@u @u
u (xi 1 ; yj+1 ) = u(xi ; yj ) 4x (xi ; yj ) + 4y (xi ; yj ) + (1.6)
@x @y
4x2 @ 2 u 4y 2 @ 2 u 4x4y @ 2 u
(x ;
i jy ) + (x ;
i jy ) 2 (xi ; yj ) + :::
2! @x2 2! @y 2 2 @x@y
@u @u
u (xi 1 ; yj 1 ) = u(xi ; yj ) 4x (xi ; yj ) 4y (xi ; yj ) + (1.7)
@x @y
4x2 @ 2 u 4y 2 @ 2 u 4x4y @ 2 u
(x ;
i jy ) + (x ;
i jy ) + 2 (xi ; yj ) + :::
2! @x2 2! @y 2 2 @x@y
On fait le calcul de (1.4)-(1.5)-(1.6)+(1.7) et on obtient : ui+1;j+1 ui+1;j 1
@2u
ui 1;j+1 + ui 1;j 1 = 44x4y @x@y
i;j
18
1.2.4 Stencil d’un schéma
Dé…nition 1.3 On appelle stencil d’un schéma le nombre de points nécessaire à
l’écriture du schéma.
Dé…nition 1.6 Un schéma aux di¤érences …nies est d’ordre p en temps et d’ordre
q en espace si la di¤érence entre l’équation et le schéma appliqué à la fonction
solution du problème continu est un in…niment petit d’ordre p en temps et d’ordre
q en espace.
un+1
j = unj 1
unj+1 unj 1
4t
où n 1 et u0j et u1j sont donnés et où on a posé = a 4x :
Dessiner le stencil du schéma
De quel type de schéma s’agit-il ?
Quel est l’ordre de ce schéma ?
19
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
4t
or = a 4x donc
un+1
j unj 1
unj+1 unj 1
+a =0
24t 24x
Le schéma étant écrit au temps tn et au point xj . Faisons des développe-
ments limités autour de ces valeurs. On obtient par développement de Taylor les
approximations suivantes :
un+1
j unj 1
@u
= (xj ; tn ) + O 4t2
24t @t
unj+1 unj 1 @u
= (xj ; tn ) + O 4x2
24x @x
Donc le schéma est d’ordre deux en temps et en espace, comme peut le montrer
sa réécriture sous forme de di¤érences centrées
20
Si l’équation est dé…nie sur un domaine borné, par exemple x 2 [ ; ], le
maillage sera restreint à cet intervalle c’est à dire j 2 f0; 1; : : : ; N g avec x0 = et
xN =
Par exemple, si on a des conditions aux limites de Dirichlet
u( ; t) = L; u( ; t) = R; 8t 2 R+
un0 = L; unN = R
@x u( ; t) = L; @x u( ; t) = R; 8t 2 R+
u (x + ; t) = u (x + ; t) ; 8t
un0 = unN ; 8n
u (0) = u (1) = 0
21
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
u0 (0) = ; u0 (1) = :
Corrigé
Pour i = 1
u2 2u1 + u0
+ c1 u1 = f1
h2
1
( u2 + 2u1 ) + c1 u1 = f1 + 2
h2 h
22
Pour i = N
uN +1 2uN + uN 1
+ cN uN = fN
h2
1
( uN 1 + 2uN ) + cN uN = fN +
h2 h2
3.
ui+1 2ui + ui 1
+ ci ui = fi pour i = 1; : : : ; N
h2
u0 (0) = ; u0 (1) = :
Approximation d’ordre 1
u(h) u(0)
= u0 (0) = h
+ O (h) ) u1 = u0 + h
u(1) u(1 h)
= u0 (1) = h
+ O (h) ) uN +1 = uN + h
Approximation d’ordre 2
h2 00
u(h) = u(0) + hu0 (0) + 2
u (0) + O (h3 )
u00 (x0 ) + c (x0 ) u (x0 ) = f (x0 ) c’est à dire u00 (0) = c0 u0 f0
2 h2 h2
u1 = u0 + h + h2 (c0 u0 f0 ) + O (h3 ) c’est à dire 1 + 2 0
c u0 u1 = 2 1
f
Ah u h = b h (1.9)
où
0 1 0 1
2 + c1 h2 1 f1 + h2
B 1 2 + c2 h2 1 C B C
1 B
B . . ...
C
C
B
B ..
C
C
Ah = 2 B .. .. C ; bh = B . C
h B C B C
@ 1 2 + cN 1 h2 1 A @ A
1 2 + cN h2 fN + h2
et
t
Uh = u1 ; : : : ; uN
Supposons que c 0. Montrer que la matrice Ah est symétrique dé…nie positive.
La matrice Ah est clairement symétrique. Montrons que Ah est dé…nie positive.
23
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
(0)
X
N
(0)
t t
v Ah v = v Ah v + ci vi2 v t Ah v
i=1
or
(0) 1
P
N
v t Ah v = h2
vi ( vi 1 + 2vi vi+1 )
i=1
Par changement d’indice
" N #
1 X XN X
N +1
t (0)
v Ah v = 2 ( vi 1 vi ) + vi2 vi 1 vi
h i=1 i=1 i=2
1X 2 1X
N N
t (0)
v Ah v = 2 2v + ( 2vi 1 vi )
h i=1 i h2 i=1
(0) 1
P
N P
N P
N
v t Ah v = h2
vi2 + vi2 2vi 1 vi
i=1 i=1 i=1
1
PN NP+1 PN
= h2
vi2 + vi2 1 2vi 1 vi
i=1 i=1 i=1
1
PN
= h2
vi2 2vi 1 vi + vi2 1 + vN 2
i=1
PN
= 1
h 2 (vi vi 1 )2 + vN 2
i=1
NP +1
= (vi vi 1 )2 0
i=1
On a donc v1 = v2 = = vN = vN +1 = 0:
Remarquons que ces égalités sont véri…ées même si les ci sont nuls.
Donc la matrice Ah est bien dé…nie.
La matrice Ah est symétrique dé…nie positive donc elle est inversible, ce qui
entraine l’existence et l’unicité de la solution.
24
Remarque 1.2 On peut aussi monter que A est inversible en calculant ses valeurs
propres ou en véri…ant que A est une matrice à diagonale fortement dominante et
irréductible.
Dé…nition 1.7 on appelle erreur de troncature E.T, l’ensemble des termes nég-
ligés dans les développements limités lors de l’obtention d’une équation (ou schéma)
discrète.
Remarque 1.3 Le calcul des erreurs de troncature est usuellement basé sur les
développements de Taylor.
25
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
1.3.2 Consistance
Un schéma aux di¤érences …nies est consistant avec l’équation aux dérivées par-
tielles, si l’erreur de troncature du schéma tend vers zéro, lorsque tous les pas de
discrétisation tendent vers zéro.
lim E:T: = 0
(4x;4t)!0
4t
Des problèmes peuvent se poser si l’erreur de troncature varie comme 4x . Dans
4t
ce sas, on est obligé de ra¢ ner de sorte que 4x ! 0: On dit dans ce cas le schéma
a une consistance conditionnelle.
1.3.3 Stabilité
Autre les outils qui permettent de comparer les performances des di¤érents sché-
mas, on doit également choisir les pas 4x et 4t de sorte que le schéma correspon-
dant donnera une solution approchée correcte, au sens où une petite perturbation
de la donnée initiale n’induira par une perturbation trop grande sur la solution
calculée au temps …nal.
Soit U n = unj 1 j N la solution numérique d’un schéma au temps tn .
Nous pouvons exprimer le vecteur U n+1 au temps tn+1 en fonction de U n . par
:
!1=2
X p
kvk2;h = h jvi j2 = h kvk2
1 i M
26
Dé…nition Un schéma aux di¤érences …nies est dit stable pour la norme k:k
s’il existe une constante K > 0 indépendante de 4x et 4t ( lorsque ces valeurs
tendent vers zéro) telle que quelque soit la donnée initiale U 0
kU n k K U0 pour tout n 0
Si cette inégalité n’a lieu que pour des pas 4x et 4t restreints à certaines inégalités,
on dit que le schéma est conditionnellement stable.
Remarque 1.5 La stabilité est un concept qui s’applique sur les schémas numériques
et pas sur les équations continues.
An U 0 K U 0 ; 8n 0; 8U 0 2 RN
kM uk
Introduisant la norme matricielle subordonnée kM k = sup kuk
, la sta-
u2RN 1 ;u6=0
kAn k K ; 8n 0
27
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
1.3.4 Convergence
La convergence d’un schéma aux di¤érences …nies est une propriété naturelle qui
assure que, pour des valeurs su¢ samment petites des pas d’espace et de temps,
la solution numérique calculée sera proche de la solution exacte du problème de
départ.
Dé…nition 1.8 Le schéma aux di¤érence …nies utilisé pour la résolution numérique
de l’équation aux dérivées partielles est convergent si, pour toute solution u , la
suite unj converge vers u(xj ; tn ) avec (4x; 4t) ! (0; 0) :
u00 = f; x 2 ]0; 1[
(1.10)
u (0) = u (1) = 0:
Si u 2 C 4 alors
2u (x) u (x + h) u (x h) h2 (4)
u00 (x) = + u (x + h) avec 2 ] 1; 1[
h2 12
(1.11)
On note u(x) la fonction inconnue, solution de l’EDP. Le domaine spatial des
EDP qu’on va résoudre est [0; 1] (une dimension spatiale).
Schéma de di¤érences …nies :
Discrétisation du domaine : On le discrétise en utilisant un pas d’espace h ; les
points de discrétisation sont x0 ; :::; xN +1 , avec xi = i h; on a donc 1 = (N +1)h: On
note ui l’approximation numérique de la solution u en xi ; et on note fi = f (xi ) :
28
On obtient les équations discrètes en approchant u00 (xi ) par le quotient dif-
férentiel par développement de Taylor (1.11),
A(N ) U N = F (N ) (1.15)
avec
0 1 0 1 0 1
2 1 0 u1 f1
B
1 B 1 2 1 C B .. C B .. C
C B C B C
A(N ) = 2B ... C 2 MN (R) ; U N = B . C et F N = B . C
h @ 1 A @ A @ A
0 1 2 uN fN
La matrice A(N ) est évidemment symétrique. Montrons qu’elle est dé…nie pos-
itive.
A est symétique,
Notons < :; : > le produit scalaire euclidien.
Soit v = (v1 ; v2 ; : : : ; vN )t 2 Rn ; v 6= 0;
on pose v0 = vN +1 = 0: Calculons le produit scalaire A(N ) v; v = v t A(N ) v: On
a :
1
P
N
A(N ) v; v = h2
vi ( vi 1 + 2vi vi+1 )
i=1
29
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
1X 2 1X
N N
(N )
A v; v = 2 2v + ( 2vi 1 vi )
h i=1 i h2 i=1
1
P
N P
N P
N
A(N ) v; v = h2
vi2 + vi2 2vi 1 vi
i=1 i=1 i=1
1
PN NP
+1 P
N
= h2
vi2 + vi2 1 2vi 1 vi
i=1 i=1 i=1
PN
= + h12 vi2 2vi 1 vi + vi2 1
2
+ vN
i=1
P
N
= + h12 (vi vi 1 )2 + vN
2
i=1
NP+1
= + h12 (vi vi 1 )2 0
i=1
vi = vi 1 8i = 1; : : : ; N + 1
On a donc v1 = v2 = = vN = vN +1 = 0:
(N )
Donc la matrice A est bien dé…nie.
(N )
La matrice A est symétrique dé…nie positive donc elle est inversible, ce qui
entraine l’existence et l’unicité de la solution.
Etude de la consistance du schéma:
L’erreur de consistante ici est donc l’erreur qu’on commet en remplaçant l’opérateur
u"par le quotient 2u(xi ) u(xih+h)
2
u(xi h)
:
h2 (4)
on note : i = 12 u (xi + h) ; d’après (1.13), on obtient :
h2 (4) h2
j ij = u (xi + h) max u(4) (x) ; 8i = 1; : : : ; N
12 12 0 x 1
lorsque h tend vers 0 l’erreur de troncature i tend aussi vers 0 donc le schéma est
consistant à l’ordre 2.
30
Exercice 1.9 Calculer les valeurs propres et les vecteurs propres de la matrice
0 1
2 1 0
B ..
. C
B 1 2 C
A=B ... .. C:
@ . 1 A
0 1 2
.
Rappel :
xk 1 xk + xk+1 = 0 (1 k N) (1.16)
r2 2 cos r + 1 = r ei r e i
31
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
xk = c1 eik + c2 e ik
La matrice A(N ) = h12 A donc les valeurs propres de A(N ) sont : h22 1 cos Nk+1 :
la valeur propre la plus petite en valeur absolue est 1 = h22 (1 cos ( h)) et
développement de Taylor, on a
2 2
2 h
1 = 2 + O h2 = 2
+ O h2 donc min = 1 ' 2
:
h 2
32
Par conséquent,
A(N ) v 1
A(N ) 1
= sup 1
= ;
v2RN ;v6=0 kvk1 1
1 1
A(N ) 2
1
1 1
UN 1
= A(N ) F (N ) 2
kF k1
1
1 1
EN A(N ) (N )
2 2
(N )
2
2
(N ) 1 2 (4) (N )
où j la jème composante de (N ) s’écrit : j = 12 hu j
N 2
Donc E Ch ; d’où la convergence du schéma numérique.
8
@u @2u
>
< @t = D @x2 (x; t) 2]0; 1[ ]0; T [
u(x; 0) = (x) donnée : condition initiale (1.17)
>
:
u(0; t) = u(1; t) = 0 8t conditions aux limites de Dirichlet homogène
33
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
@u un+1
j unj
(xj ; tn ) '
@t 4t
et une approximation centré pour la dérivée seconde en espace :
Consistance du schéma :
Exercice : Montrer que le schéma d’Euler explicite centré en espace pour l’équation
de la chaleur est d’ordre un en temps et d’ordre deux en espace.
On condère l’équation de la chaleur suivante :
@u @2u
D =0
@t @x2
Corrigé
En développant un+1
j et unj par développement de Taylor, soustrayant les résul-
tats et divisant le tout par 4t,
34
@u un+1
j unj 4t @ 2 u (xj ; tn )
= O (4t)2
@t 4t 2 @t2
2
h i
@u u(xj ;tn+1 ) u(xj ;tn ) u(x ;t ) 2u(xj ;tn )+u(xj 1 ;tn )
@t
D @@xu2 4t
D j+1 n 4x2
=
2 2 4
4t @ u(xj ;tn ) @ u(xj ;tn )
2 @t2
+ D 4x12 @x4
+ O (4t)2 + O (4x4 )
u(xj ;tn+1 ) u(xj ;tn ) u(xj+1 ;tn ) 2u(xj ;tn )+u(xj 1 ;tn )
On pose : S x; t u(xj ; tn ) = 4t
D 4x2
donc
@ @2
u (xj ; tn ) u (xj ; tn ) S x; t u(xj ; tn ) = O (4t) + O (4x2 )
D
|@t @x2 {z }
= Erreur de Trancature
lorsque 4t et 4x tendent vers zéro, l’erreur de trancature tend aussi vers 0;
le schéma est donc consistant.
on retrouve l’erreur de troncature sur le temps, O (4t). En suivant le même
principe avec le terme sur l’espace, on trouve une erreur en O (4x2 ) :
L’ordre de l’erreur de troncature est O(4t; 4x2 )
D4t n
un+1
j = u +
4x2 j 1
1 2 D4t
4x2
unj + D4t n
u pour
4x2 j+1
j = 1; : : : ; N
en posant = D4t
4x2
, on obtient :
un+1
j = unj 1 + (1 2 ) unj + unj+1 pour j = 1; : : : ; N (1.19)
On connaît les u0j , on en déduit les u1j et ainsi de suite jusqu’aux unj . Ce
schéma est dit explicite car les un+1
j se déduisent directement des unj . Dans ce
genre de schéma, aucune système d’équation n’est à résoudre (pas de matrice à
inverser numériquement!!!), le nouveau pas se déduit des pas précédement calculés.
U n+1 = CU n
35
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
0 1 0 10 1
un+1
1
1 2 0 0 un1
B un+1 C B 1 2 0 CB un2 C
B 2 C B .. CB C
B .. C B ..
.
..
.
..
. CB .. C
B . C = B 0 . CB . C
B n+1 C B ... CB n C
@ uN 1 A @ 0 1 2 A @ uN 1 A
un+1
N 0 ::: 0 1 2 unN
n
= (I A) U
avec 0 1
2 1 0
B ... C
B 1 2 C
A=B .. .. C
@ . . 1 A
0 1 2
D4t k
k =1 k avec k =2 2 cos
4x2 N +1
Les vecteurs propres de C associés aux valeurs propres k sont les vecteurs vk =
(sin Nk+1 ); sin N2k+1 ; : : : ; sin N
Nk
+1
avec 1 k N:
Majorons la norme euclidienne de U n+1
4t
U n+1 2
I D A kU n k2
4x2 2
Comme la matrice C est une matrice symétrique, sa norme euclidienne est égale
à son rayon spectral donc
36
Si D4t
4x2
> 1
2
: les valeurs propres de C sont les k = 1 4 D4t
4x2
sin2 k
2(N +1)
; 1
k N:
D4t 2 N
N =1 4 sin = 1 4 +O(4x2 ) = (4 1)+O(4t); 4 1>1
4x2 2 (N + 1)
T
0 n 4t
T
Si n0 = E 4t
! 1 alors :
C n0 v N 1 n0
=j Nj = (4 1)n0 exp (n0 O (4t)) ! 1
kv N k1
37
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
condition minimale de stabilité numérique nécessite que les nombres u~nk restent
bornés 8k et 8n = 0; : : : ; N .
Si l’on veut de plus décroissance de la solution approchée, on devra avoir
décroissance des u~nk quand n augmente.
Dans les schémas à p pas, on obtient les u~n+1
k par multiplication par une matrice
d’ampli…cation G(4t; k) selon :
0 n+1 1 0 1
u~k u~nk
B u~n C B u~n 1 C
B k C B k C
B .. C = G (4t; k) B .. C
@ . A @ . A
u~nk p+2
u~nk p+1
j ij 1 + c4t 8i = 1; : : : ; p
GG = G G
ou bien, ce qui est équivalent, si elle admet une base de vecteurs propres or-
thonormés, alors la condition de Von Neumann est su¢ sante.
2) La condition précédente étant parfois di¤cile à véri…er, on peut utiliser la
condition su¤sante suivante : le schéma est stable si les coe¤cients de la matrice
G(4t; k) sont bornés et si ses valeurs propres sont toutes de module strictement
inférieur à 1 sauf éventuellement une de module égal à 1.
Analyse du schéma explicite :
On peut écrire le schéma sous la forme :
un+1
j = unj 1 + (1 2 ) unj + unj+1 pour j = 1; : : : ; N
38
On considère une solution discrète particulière unj = Gn eikxj avec xj = j4x
avec le coe¢ cient d’ampli…cation.
Gn+1 eikj4x = Gn eik(j 1)4x + (1 2 ) Gn eikj4x + Gn eik(j+1)4x
On simpli…e par Gn eikj4x
G = e ik4x + (1 2 ) + e+ik4x
= 1 + e ik4x 2 + e+ik4x
ik4x ik4x 2
= 1+ e+ 2 e 2
k4x
= 1 4 sin2 2
1
donc la condition jGj 1 impose j1 4 j 1 d’où 0 2
:
Stabilité L1
Dé…nition 1.10 On dit qu’un schéma est L1 -stable si la solution approchée est
bornée dans L1 indépendamment du pas du maillage.
Proposition 1.1 Si la condition de stabilité = D 4x
4t
< 1
2
est véri…ée, alors le
schéma (1.18) est L1 stable au sens où :
sup unj = ku0 k1 :
j=1;:::;N
n=1;:::;M
un+1
j M n + (1 2 ) M n + M n pour tout j = 1; : : : ; N
et donc un+1
j M n , On en déduit en passant au maximum que : M n+1 M n:
On montre de la même manière que
max un+1
j max unj ;
j=1;:::;N j=1;:::;N
On en déduit
max un+1
j max u0j et min un+1
j min u0j
j=1;:::;N j=1;:::;N j=1;:::;N j=1;:::;N
d’où
sup un+1
j ku0 k1 :
j=1;:::;N
1 n M
39
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
Convergence
Dé…nition 1.11 Soit u la solution du problème (1.17) et unj j=1;:::;N la suite de
(1.19). On appelle erreur de discrétisation au point (xj ; tn ) la quantité enj = u unj
Théorème 1.3 (Lax) Soit u(x,t) la solution su¢ samment régulière de l’équation
de la chaleur (1.17) (avec des conditions aux limites appripriées). Soit unj la solu-
tion numérique discrète obtenue par un schéma de di¤érences …nies avec la donnée
initiale u0j = u0 (xj ) :On suppose que le schéma est linéaire, à deux niveaux, con-
sistant, et stable pour une norme kk : Alors le schéma est convergent au sens où
avec en le vecteur "erreut" dé…ni par ses composantes enj = unj u (tn ; xj )
De plus, si le schéma est précis à l’ordre p en espace et à l’ordre q en temps,
alors pour tout T > 0 il existe une constante CT > 0 telle que
en+1
j enj D
2
2enj enj 1 enj+1 = n
j (1.22)
4t 4x
Soit encore :
en+1
j = enj 1 + (1 2 ) enj + enj+1 + 4t n
i pour j = 1; : : : ; N
Or
1
enj 1 + (1 2 ) enj + enj+1 ken k1 ; car ;
2
et donc comme le schéma est consistant, nj C (4t + 4x2 ) ; ce qui entraine
que :
en+1
j ken k1 + 4tC 4t + 4x2
40
On a donc par récurrence :
ken k1 e0 1
+ n4tC 4t + 4x2
ken k1 e0 1
+ T C 4t + 4x2
Ce qui est démontre le théorème.
@u un+1
j unj
(xj ; tn ) =
@t 4t
Observons le nouveau schéma :
8 n+1 n
> uj uj un+1 2un+1 +un+1
>
< 4t = D j+1 j
4x2
j 1
j = 1; : : : ; N
> u0j = (xj ) j = 1; : : : ; N
>
:un = un = 0
0 N 8n 2 N
un+1 n+1
j 1 + (1 + 2 ) uj
n+1
uj+1 = unj pour j variant de 1à N (1.23)
On constate que les inconnues à l’itération n sont reliées entre elles par une
relation implicite (d’où le nom de la méthode)
41
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
avec = 1 + 2 D4t
4x2
= 1 + 2 et = D4t4x2
=
Soit
0 n+1 1 0 1 1 0 1
u1 un1
B un+1 C B C B un2 C
B 2 C B C B C
B .. C B ... ... ... C B .. C 1
B . C=B C B . C=C Un
B n+1 C B C B n C
@ uN 1 A @ A @ uN 1 A
un+1
N unN
avec C = I + 2 D4t
4x2
A; les valeurs propres de la matrice C sont k = 1+
4 D4t
4x2
sin2 k
2(N +1)
1; 81 k N et par suite les valeurs propres de C 1
sont
1 1
(C ) = max K
1; 81 k N; donc le schéma est inconditionnement
1 k N
stable.
Trouver les un+1
j à partir de unj nécessite ici la résolution d’un système i.e.
l’inversion d’une matrice. Le système est ici tridiagonal. On peut le résoudre
facilement par l’algorithme de Thomas, spécialement adapté aux matrices bandes.
Un tel schéma est implicite.
42
1
G=
1 + 2 (1 cos k4x)
ou encore
1
G= k4x
1 + 4 sin2 2
On constate que pour ce schéama la condition jGj 1 est toujours respectée, donc
qu’il est inconditionnement stable.
43
Pr. A. Radid CHAPITRE 1. DIFFÉRENCES FINIES
4t 4t 4t 4t
un+1
j;k = 1 2 2 + unj;k + n
2 uj 1;k + unj+1;k + n
2 uj;k 1 + unj;k+1
(4x) (4y)2 (4x) (4y)
4t 4t
Si (4x)2
+ (4y) 2
1
2
alors un+1
j;k est une combinaison convexe de coordonnées de
n
u et
un+1
j;k kun k1 :
Schéma implicite :
Le schéma implicite est :
un+1
j;k unj;k un+1 n+1
j 1;k + 2uj;k un+1
j+1;k un+1 n+1
j;k 1 + 2uj;k un+1
j;k+1
+ + = 0 (1.25)
4t (4x)2 (4y)2
Remarquons que le schéma implicite nécessaite, pour calculer un+1 en fonction
de un ; la résolution d’un système linéaire sensiblement plus compliqué qu’en une
dimension d’espace (la situation serait encore pire en 3 dimensions).
Rappelons qu’en dimension un, il su¢ t d’inverser une matrice tridiagonale.
Nous allons voir qu’en dimension deux la matrice a une structure moins simple.
L’inconnue discrète unj;k est indicée par deux entiers j et k, mais en pratique on
utilise un seule indice pour stocker un sous la forme d’un vecteur dans l’ordinateur.
Une manière (simple et e¢ cace) de ranger dans un seul vecteur les inconnues
unj;k est d’écrire
Remarquons qu’on a rangé les inconnues"colonne par colonne", mais qu’on aurait
aussi bien pu le faire " en "ligne par ligne"
Avec cette convention, le schéma implicite (1.25) requiert l’inverse de la matrice
symétrique tridiagonale par "blocs"
0 1
D1 E1
B E1 D2 E2 C
B C
M =B B C
C
@ ENx 2 DNx 1 ENx 1 A
ENx 1 DNx
44
où les blocs diagonaux Dj sont des matrices carrées de taille Nx :
0 1
1 + 2 (cx + cy ) cy
B ..
. C
B cy 1 + 2 (cx + cy ) C
Dj = B . . C
@ .. .. cy A
cy 1 + 2 (cx + cy )
4t
avec cx = (4x) 2 et cx =
4t
(4x)2
; et les blocs extra-diagonaux Ej = (Ej )t sont des
matrices carrées de taille Ny
0 1
cx 0
B ... C
Ej = @ A
0 cx
45