Les résultats constatés par les deux systèmes comptables ne sont généralement pas d’un même
montant.
Cet écart correspond à l’existence de différence comptable qui résulte d’un mode de
traitement spécifique. Compte tenu de l’aspect fiscal et juridique de la comptabilité
générale, son résultat est considéré comme le résultat de référence. Il s’agit donc de faire
coïncider le résultat de la comptabilité analytique avec celui de la comptabilité générale.
L’égalité recherchée n’est pas toujours obtenue spontanément car les modes de traitement des
charges et des produits diffèrent dans les deux approches.
Ce résultat est souvent différent de celui de comptabilité générale. Cette différence s’explique
essentiellement par les différences traitements comptables.
Exemple :
- Produits accessoires
- Produits des activités annexes (loyers reçus, cession d’immobilisation)
- Subventions d’exploitation
- Produits financiers
- Gain HAO
- Produit exceptionnels HAO
Ces produits ne résultent pas de l’activité principale de l’entreprise. Ils ne sont pas pris en
compte dans les calculs conduisant au résultat analytique.
Elles correspondent :
- Soit : des manquants ou malis d’inventaire si le stock final réel (obtenu par
comptage) est inférieur au stock final théorique (obtenu à partir de la fiche de stock) ;
- Soit : des excédents ou bonis d’inventaire si le stock final réel est supérieur au stock
final théorique.
5- Les frais résiduels,
Il peut être positif (+) ou négatif (-) pris dans le sens de cette opération.
Variation due aux charges de substitution ou différence sur charges d’usage et sur
charges étalées.
Les charges de substitution sont les charges de la comptabilité analytique qui peuvent se
substituer (soit à la hausse soit à la baisse) à certaines charges de la comptabilité générale
pour certaines raison d’ordre économiques. Il peut s’agir par exemple de la différence entre
amortissement d’usage et amortissement comptable.
Eléments Montants
Résultat analytique P1 (+) bénéfice
Résultat analytique P2 (-) perte
Charges supplétives (+)
Charges non incorporables (-)
Variations dues aux charges de substitution (+) ou (-)
Produits non incorporables (+)
Différences d’inventaires (+) bonis ; (-) Malis
Frais résiduels (+) ou (-)
Résultat de la comptabilité analytique (RCA) Somme
Remarques sur les différences sur cout et frais résiduels :
I. PRINCIPES ET OBJECTIFS
1.1. Principe
Les techniques du direct costing consistent à retenir dans le calcul du coût d’un produit, d’une
commande ou d’une activité uniquement les charges variables. Cette méthode se justifie dans
les entreprises commerciales où la proportion des charges variables est importante.
1.2.Objectifs
Mettre en évidence les produits les plus rentables (ceux qui ont les marges sur coût
variable ou sur cout spécifique plus élevés). Cette hiérarchisation permet d’envisager
l’élimination d’un produit dont la marge sera trop faible mais il faut se méfier d’un tel
raisonnement. Lorsque l’abandon d’un produit ne supprime pas les charges fixes, les marges
des autres articles peuvent être insuffisantes.
Contrôler les charges en dissociant la partie variable et la partie fixe ;
Définir jusqu’où il est possible d’aller en matières de produit d’appel (en pratiquant les
techniques de marketing centrée sur la stratégie des prix par la vente au cout d’achat).
En direct costing simple, la contribution produit à la couverture des charges fixes est mesurée
par la marge sur cout variable totale (M/CVT). Entre plusieurs produits, le produit le plus
rentable est celui qui possède la plus forte M/CVT et qui participe plus à la formation du
résultat. Dans la méthode de direct costing simple, les charges fixes sont communes à
l’ensemble des coûts. Le compte de résultat analytique de trois produits P 1, P2 et P3 selon
cette méthode se présente comme suit :
Une entreprise fabrique et vend trois produits P1, P2 et P3. Pour le dernier exercice, on vous
communique les informations suivantes :
ELEMENTS P1 P2 P3
CA(HT) 1700 1200 600
CVT 1300 900 500
CFC 600
TRAVAIL A FAIRE
1) Présenter le compte de résultat analytique et en déduire le produit le plus rentable.
2) Calculer le seuil de rentabilité de l’entreprise.
3) Quel serait le résultat au cas où l’on arrêtait la fabrication du produit P3 ; Commenter.
En direct costing évolué, une distinction est faite entre les charges fixes communes à
l’ensemble des produits et les charges fixes spécifiques ou propre à chaque produit. Les
charges fixes spécifiques sont encore appelées les charges fixes directes. Ici la contribution du
produit a la couverture des charges fixes communes est mesurer par la marges sur out
spécifique
Formule de calcul
Entre plusieurs produits, le produit le plus rentable est celui qui détient la plus forte marge sur
cout spécifique (M/CS). La méthode du cout variable évolué permet de mieux apprécier la
rentabilité d’un produit en lui rattachant toutes les charges qui lui sont propres. Le compte de
résultat analytique de trois produits P 1, P2 et P3 selon cette méthode se présente comme suit :
On vous communique les données analytiques suivantes d’une entreprise qui fabrique
trois sortes d’article.
PRODUITS P1 P2 P3
Prix de vente unitaire (PVU) 500 200 300
Quantité vendue 8000 5000 3000
Cout variable unitaire (CVU) 280 130 180
Cout fixe unitaire (CFU) 30 20 10
Couts fixes communes (CFC) 1710 000
TRAVAIL A FAIRE
1) Présenter le compte de résultat analytique selon la méthode des couts spécifique et en
déduire le produit le plus rentable.
2) Calculer le seuil de cette entreprise.
3) Quel serait le résultat au cas où on abandonnait la fabrication du produit P2 ;
commenter.
La méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes permet de calculer les coûts de
revient complets des produits indépendants des variations du niveau d’activité, en éliminant
l’influence de la sous - activité ou de la suractivité lors de l’imputation des charges fixes.
L’imputation rationnelle n’est pas une méthode de calcul de coût. Il s’agit dans le calcul des
couts de prendre en compte la valeur réelle des charges de structures proportionnelle à
l’activité constatée d’un centre ou de l’entreprise entière. Cette méthode permet de prendre en
compte les variations d’activité.
Afin de mettre en œuvre la méthode, il est nécessaire de définir trois notions : l'activité
normale, le coefficient d'imputation rationnelle et l’écart d’imputation rationnel.
La différence entre le montant réel des charges fixes (CFR) et les charges Imputées
(CF Imputées) représente l’écart d’imputation rationnelle (EIR)
Si l’écart d’imputation rationnelle peut être positif, cela signifie que l'activité réelle (Ar) est
inférieure à l'activité normale (An). L’entreprise se trouve en sous. L’écart d’imputation
rationnel est alors appelé cout de chômage ou mali de sous activité.
Si l’écart d’imputation rationnelle peut être négatif, cela signifie que l'activité réelle (Ar) est
supérieure à l'activité normale (An). L’entreprise se trouve en suractivité. L’écart
d’imputation rationnel est alors appelé boni de suractivité
Si l’écart d’imputation rationnelle peut être nul, cela signifie que l'activité réelle (Ar) est égale
à l'activité normale (An).
En corrigeant les charges fixes en fonction du niveau d’activité, les couts ne sont plus
influencés par la variation du niveau d’activité. L’imputation rationnelle des charges fixes
permet donc de neutraliser l’incidence des charges fixes sur les couts pour les rendre
comparables entre entreprises afin de porter un jugement sur la performance de ces
organisations.
APPLICATION 10
Société SAREX fabrique un produit P dans un atelier prévu pour fabriquer 500 unités (activité
normale) et pour lequel la comptabilité a enregistré les charges suivantes pour le premier
trimestre de l’année N.
L’utilisation du coût marginal permet d’étudier les charges additionnelles de toutes natures
induites par une variation d’activité et d’en apprécier l’incidence sur le profit global. Sans être
une méthode à proprement parler, l’utilisation ponctuelle de cet outil permet répondre à des
questions telles que :
1. Définitions
Le Plan Comptable Général (PCG) définit le coût marginal ou le coût différentiel comme
étant « la différence entre l’ensemble des charges d’exploitation nécessaires à une production
donnée et l’ensemble de celles qui sont nécessaires à cette même production majorée ou
minorée d’une unité ».
Il est possible de dire également que le coût marginal est la variation du coût total due à une
augmentation ou à une diminution de la production ou du niveau d’activité.
Autres définitions :
Ce cout est déterminé sur la base des données comptables, statistiques ou techniques.
∆𝐶𝑇 𝑐𝑜𝑢𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒𝑟𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒
Coût marginal unitaire (Cmu) = ou Cmu =
∆𝑄𝑡𝑒 𝑡𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑟𝑖𝑒
Application
Une entreprise fabrique 10 séries pour 125.000 dont 95.000 F de charges variables et 30.000F
de charges fixes dans un palier de 8 séries à 11 séries
Ainsi, une commande supplémentaire sera acceptée si sa recette marginale est supérieure à
son cout marginal.
Application 7 :
Une entreprise fabrique et commercialise des ballons de football. L’analyse des couts
concernant cette production permet de constater que :
Travail à faire : quelle décision les dirigeants doivent- ils prendre sachant cette commande
peut être honorée sans provoquer de changement de structure.
Soit le (CT) cout total de production et (Q) la quantité produite. Le cout total de production
est une fonction des quantités produites.
APPLICATION 12 :
CT = 20 + 24q + 6𝑞 2 + 𝒒𝟑
RESOLUTION
APPLICATION 13 :
Cma = 4q -12.
TAF : déterminer la fonction du cout total sachant que pour CT= 40 pour q = 1.
L’optimum technique est le niveau de production pour lequel le cout moyen est le minimum.
A ce niveau de production, le résultat unitaire est le plus élevé.
2) Détermination
V. OPTIMUM ECONOMIQUE
1) Définition
L’optimum économique est le niveau de production pour lequel le profit total est
maximum. A ce niveau de production, le cout marginal est égal à la recette marginale et le
profit marginal est égal à zéro.
2) Détermination
www.ohada.com
www.planet-expert.com
www.Ma-comptabilite.com
www.lesprosdelacompta.com
http://rm-expert-comptable.com/solution/gestion-comptable-et-fiscale/
https://www.ecovis.com/index.php?id=27908
http://www.mfbcompta.be/comptabilite-fiscalite-mission.html
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ALAZARD C., ET SEPARI S., (2018), DCG 11, Contrôle de gestion, 5eme édition,
DUNOD, Cours et applications corrigées.
SIMON Y., ET JOFFRE P., (1997), Encyclopédie de Gestion, 2eme Edition ECONOMICA.
ALAIN CHARLES MARTINET & AHMED SILEM (2003) : Lexique de Gestion, Edition
Dalloz.
BERLAND N., (2014), Le contrôle de gestion, que sais – je, 1er édition, PUF, Paris.