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EXPOSEE CAA

Thibault Levard

Edouard MANET, Le déjeuner sur l’herbe, 1862

Le 23 janvier 1832, nait à Edouard MANET, à Paris. Après avoir refusé de suivre des études de
droits, MANET intègre en 1850 l’atelier du peintre Thomas COUTURE, où il effectuera une
formation de peintre.

Il est considéré, a tort selon certain, comme le père de l’impressionnisme.

En effet, l’impressionnisme est caractérisé par des couleurs vives, des jeux de lumières et
s’intéresse a des paysages ou a des scènes de la vie de tous les jours. Manet n’utilise que peu les
nouvelles techniques de la couleur ou de représentation de la lumière mais se focalise d’autant
plus sur les peintures représentant des portraits ou des paysages.

En 1862, il peint le tableau intitulé «  Le déjeuner sur l’herbe  ». Manet abandonne les dégradés
habituels entre ombre et lumière et offre des contrastes brutaux.

LE DÉJEUNER SUR L’HERBE, 1862

A cette époque, les oeuvres ne respectant pas l’académisme en peinture ou créant la polémique
sont exposés au Salon des Refusés. Manet y expose trois oeuvres cette année, notamment celle-ci,
la plus réputée de ses créations. Ce tableau provoque un scandale, considéré comme extrêmement
vulgaire, il marque une rupture avec le classicisme grâce à une décadence dans le style et un
éloignement du réel dans la réalisation ( en partie dû aux proportions de la femme en arrière plan ).

Manet offre ainsi un décalage entre le message qu’il veut transmettre et l’époque dans laquelle il
évolue.

Ce tableau représente 4 personnes partageant un moment autour de mets, profitant du calme de la


foret.

La femme que l’on aperçoit nue est Victorine, un modèle que l’on retrouve dans différentes oeuvres
du peintre, notamment dans L’Olympia, lui aussi exposé au Salon des Refusés. Cette femme
baignant dans la lumière nous regarde, elle semble décomplexée et un d’un air assuré.

Elle contraste radicalement avec les hommes qui l’entourent, tout deux vêtus de noir et nullement
orienté vers le spectateur.

Le corps de cette femme est loin de correspondre aux normes généralement représentés dans les
peintures contemporaines. Elle est parsemée de « plis » jugés disgracieux pour l’époque.

J’apprécie le style utilisé, les coups de pinceaux laissés volontairement visible sont inhabituels et
l’ambiance qui se dégage de cette oeuvre me semble positive. Les oeuvres sortant du lot ou
tentant de se démarquer d’un style imprégné dans une époque me touche tout particulièrement.

Comparaison avec une autre oeuvre

Les demoiselles d’Avignon, Picasso, 1907

Les demoiselles d’Avignon est un tableau réalisé par Pablo Picasso, exposé en 1907.

Cette oeuvre présente quelques points commun mais surtout, de flagrantes différences. Tout
d’abord, Picasso, tout comme Manet, marque une rupture avec le style conventionnel de leur
époque. Picasso peint des femmes aux corps déstructurés dont le corps et les décors ne
correspondent absolument pas aux codes académiques, dans une mise en scène particulière.

Cependant, on note des différences énormes avec l’oeuvre précédente. Ici, Picasso est venu
puiser ses inspirations dans la culture primitive d’Afrique, culture qui l’inspire énormément.

Ici, on note la présence de couleurs vives, une absence de perspective et d’un jeu de lumière/
ombre. Les formes sont anguleuses et les visages asymétriques, contrairement aux réalismes du
Déjeuner sur l’herbe. Le but de Picasso était de faire ressortir l’aspect primitif des corps en
oubliant volontairement la courbures des formes ou les atouts féminins.

On remarque également la femme en bas à droite, que l’on peut mettre en comparaison avec
Victorine de Manet. Cette femme ici, nous tourne le dos et son visage qui semble être masqué à
l’air de nous dévisager. Elle est l’opposé de la représentation de Manet.

J’ai choisi d’étudier ces deux oeuvres car elles contrastent toutes deux avec les différentes
oeuvres de leurs époques. Chacune d’elles marquent plus ou moins l’entrée dans de nouveaux
mouvements, l’impressionnisme pour Manet et le cubisme pour Picasso. Ce sont deux oeuvres
majeures qui, bien que décriées lors de leurs expositions, restent des chefs d’oeuvres jusqu’à
aujourd’hui.

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