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Brière
Distribution et collecte des eaux
Troisième édition François G. Brière
Distribution et collecte des eaux est le premier manuel en français trai-
tant des problèmes d’hydraulique réels dans le contexte contemporain,
Distribution et
tant pour la cueillette des eaux de ruissellement et des eaux usées que
pour la distribution des eaux de consommation. Les connaissances
hydrauliques fondamentales sont présentées de façon claire et
Distribution et
lutte contre les incendies, les conduites d’adduction, l’implantation de
poteaux d’incendie et de bouches d’égout, les conduites sous-marines,
les émissaires d’égout, le gel, la corrosion, les butés et les attaches.
Qu’il soit ingénieur, scientifique ou technicien, le lecteur apprendra
Troisième édition
comment effectuer les calculs nécessaires, exemples à l’appui, pour la
conception des réseaux d’égouts pluviaux, unitaires et sanitaires ainsi
que pour celle des réseaux de distribution d’eau potable.
Extrait de la publication
Copyright.indd 4 2012-06-12 13:46:25
François G. Brière
Distribution et
collecte des eaux
Troisième édition
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre
du Canada pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
On ne peut reproduire ni diffuser aucune partie du présent ouvrage, sous quelque forme ou par
quelque procédé que ce soit, sans avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite de l’éditeur.
Extrait de la publication
Extrait de la publication
Dans cet ouvrage l’auteur présente des solutions pratiques à une variété de problèmes qui
se posent lors de la conception, la construction ou l’exploitation de diverses structures
requises pour la distribution de l’eau de consommation ainsi que pour la cueillette des
eaux de pluie ou des eaux usées. L’auteur a tenu compte des normes, des codes et de tout
document pertinent dont il avait connaissance au moment de la réalisation de l’ouvrage.
Il avise cependant le lecteur qu’aucun sujet n’est traité exhaustivement puisque ce n’est
pas l’objectif de ce manuel et que la pratique du génie est en constante évolution. De plus
personne, pas plus que le soussigné, n’est à l’abri d’une erreur. Il faut donc utiliser les
équations, tableaux, graphiques et solutions présentés en exerçant son jugement. Dans
beaucoup de cas il peut s’avérer nécessaire de consulter les plus récents documents tech-
niques des organismes gouvernementaux ou paragouvernementaux, de solliciter l’opinion
d’ingénieurs et chercheurs compétents qui possèdent une expertise pertinente et de demander
les suggestions des fabricants et fournisseurs tout en exerçant son esprit critique. Bref cet
ouvrage est avant tout un outil pédagogique et non pas un précis de conception bien qu’il
s’en approche beaucoup.
Par ailleurs l’ingénieur (ou le technicien) doit en tout temps s’assurer qu’il respecte
les lois, règlements, codes et normes qui s’appliquent à ses travaux. L’auteur ne
peut être tenu responsable, d’aucune façon, pour toute erreur, omission ou diver-
gence eu égard aux exigences, recommandations ou règlements de tout organisme
en autorité quel qu’il soit.
François G. Brière
Juin 2012
Cette troisième édition n’aurait pu être réalisée sans la collaboration et l’aide des
personnes suivantes :
L’ingénieur Pierre Éthier qui accepte toujours généreusement de lire et commenter
mes textes, de m’enrichir de son expérience personnelle et de me donner accès aux
nombreux documents qui servent à sa pratique : je le salue bien bas.
Madame Louise Millette, actuelle directrice du Département des génies civil, géo-
logique et des mines, qui appuie financièrement cette production et qui m’accueille
aimablement dans son département me laissant accès au bureau que j’ai occupé
comme professeur avant de prendre ma retraite.
Le professeur Michel Soulié, ancien directeur du département, qui a supporté mes
projets d’écriture.
Mes collègues professeurs de la section du génie de l’Environnement à savoir
Mmes Michèle Prévost et Sarah Dorner ainsi que MM. Yves Comeau, Raymond
Desjardins, Anouk Desjardins et Benoît Barbeau qui ont accepté ma présence
dérangeante durant de nombreuses années.
Le professeur René Kahawita qui a accepté de vérifier la langue de la version
anglaise du livre.
Madame Constance Forest qui a supporté mes projets durant son mandat à la direc-
tion des Presses internationales Polytechnique.
Madame Monique Thouin qui a révisé la langue de mes textes.
Madame Martine Aubry qui a pris en charge les travaux d’édition avec le profes-
sionnalisme qui l’a toujours caractérisée.
Juin 2012
Avertissement........................................................................................................... V
Avant-propos......................................................................................................... VII
Remerciements........................................................................................................IX
Liste des symboles...............................................................................................XXI
Chapitre 1
Introduction.............................................................................................................1
1.1 Cycles du transport de l’eau...........................................................................1
1.1.1 Cycle d’utilisation des eaux de surface...........................................1
1.1.2 Cycle d’utilisation des eaux souterraines........................................3
1.2 Sources d’approvisionnement en eau.............................................................4
1.2.1 Eaux de surface...............................................................................4
1.2.2 Eaux souterraines.............................................................................5
1.2.3 Eaux de pluie...................................................................................6
1.2.4 Eaux de mer et eaux saumâtres........................................................6
1.3 Estimation des populations à desservir...........................................................7
1.3.1 Sources d’information.....................................................................7
1.3.2 Modélisation de la croissance de la population...............................8
1.3.3 Densité de population....................................................................22
1.3.4 Durée d’utilisation prévue.............................................................22
1.4 Propriétés physiques de l’eau.......................................................................24
Conclusion..............................................................................................................24
Problèmes................................................................................................................25
Chapitre 2
Caractéristiques hydrauliques des écoulements dans les conduites
d’égout et de distribution d’eau...........................................................................27
Introduction.............................................................................................................27
2.1 Équations de base.........................................................................................27
2.2 Pertes de charge............................................................................................40
2.2.1 Pertes de charge dues au frottement dans les conduites................40
2.2.2 Pertes de charge singulières dues aux structures...........................40
2.2.3 Calcul des pertes de charge singulières (conduites
sous pression)................................................................................40
2.2.4 Longueur de conduite équivalente (conduites sous pression)........41
2.3 Calcul des écoulements lorsque les conduites ne coulent pas à plein
débit..............................................................................................................44
2.4 Usages des différents types de conduites......................................................48
Conclusion..............................................................................................................49
Problèmes................................................................................................................51
Chapitre 3
Volumes et débits d’eau de consommation..........................................................55
Introduction.............................................................................................................55
3.1 Précisions lexicales.......................................................................................55
3.2 Consommations moyennes comparées et consommations suggérées...........57
3.3 Répartition de la consommation d’eau.........................................................62
3.4 Facteurs affectant les débits de consommation.............................................63
3.5 Calcul des débits maximaux (ou débits de pointe) et des débits
minimaux......................................................................................................65
Conclusion........................................................................................................ 71
Problèmes................................................................................................................72
Chapitre 4
Captage, adduction et distribution des eaux de consommation........................75
Introduction.............................................................................................................75
4.1 Prise d’eau de surface...................................................................................75
4.1.1 Prise d’eau dans une rivière...........................................................76
4.1.2 Prise d’eau dans un lac..................................................................77
4.2 Prise d’eau souterraine.................................................................................77
4.3 Relevé hydraulique et sanitaire.....................................................................78
4.4 Estimation de l’épaisseur de la glace sur les eaux de surface.......................78
4.5 Conception de la prise d’eau........................................................................81
4.6 Conception de la conduite d’adduction........................................................82
4.7 Conception du réservoir d’eau brute............................................................83
4.8 Grilles à l’arrivée d’eau du réservoir d’eau brute.........................................83
4.9 Pompes à basse pression...............................................................................83
4.10 Station de purification et réservoir d’équilibre.............................................85
4.11 Poste de surpression et vanne de réduction de pression...............................86
4.12 Réseau de distribution..................................................................................88
4.12.1 Ossature des différents réseaux.....................................................88
4.12.2 Systèmes de distribution................................................................90
4.12.3 Réservoir d’eau..............................................................................92
4.12.4 Conduites existant sur le marché : diamètres et matériaux............99
4.12.5 Profondeur de gel dans le sol.......................................................103
4.12.6 Protection des conduites contre le gel.........................................107
4.12.7 Vannes......................................................................................... 111
4.12.8 Poteaux d’incendie...................................................................... 113
4.12.9 Entrée ou branchement de service............................................... 116
4.12.10 Joints entre les conduites............................................................. 119
4.12.11 Ventouse et reniflard....................................................................120
4.12.12 Pressions de service minimales et maximales.............................121
4.12.13 Vitesses d’écoulement.................................................................121
4.12.14 Débits nécessaires pour combattre les incendies.........................121
4.12.15 Installations fixes pour lutter contre les incendies.......................124
4.12.16 Stratégie hydraulique et déploiement au site d’un incendie........128
4.12.17 Répartition et installation des poteaux d’incendie : approche
préliminaire.................................................................................129
Chapitre 5
Conception des réseaux de distribution d’eau de consommation....................153
Introduction...........................................................................................................153
5.1 Définition....................................................................................................153
5.1.1 Conduites principales..................................................................153
5.1.2 Conduites secondaires.................................................................154
5.1.3 Conduites locales.........................................................................154
5.1.4 Nœud, boucle et saignée..............................................................154
5.2 Exigences relatives au réseau.....................................................................154
5.2.1 Consommation de pointe horaire.................................................154
5.2.2 Consommation journalière maximale durant un ou plusieurs
incendies......................................................................................154
5.2.3 Consommation journalière maximale en cas de bris
d’une conduite secondaire ou principale.....................................155
5.2.4 Situations particulières................................................................155
5.3 Conception d’un réseau de distribution d’eau............................................155
5.3.1 Obtention du mandat...................................................................155
5.3.2 Recension des services existants.................................................155
5.3.3 Étude du milieu physique et détermination des besoins actuels
et à venir......................................................................................156
5.3.4 Détermination des choix possibles et étude économique............157
5.3.5 Choix final...................................................................................157
5.4 Étude hydraulique d’un réseau de distribution...........................................157
5.4.1 Choix initial des diamètres des conduites....................................157
5.4.2 Relation entre le débit (Q) et les pertes de charge (HL)
dans une conduite coulant sous pression.....................................158
5.4.3 Calcul des conduites équivalentes...............................................159
5.5 Analyse des réseaux de distribution par la méthode de linérisation
de Wood-Charles........................................................................................165
5.6 Analyse des réseaux de distribution à l’aide de la méthode
de Newton-Raphson...................................................................................166
5.7 Analyse des réseaux de distribution à l’aide de la méthode
de Hardy-Cross...........................................................................................167
5.7.1 Correction du débit dans une boucle après une itération.............167
5.7.2 Étapes à suivre lorsqu’on utilise la méthode de Hardy-Cross.....169
Chapitre 6
Volumes et débits d’eaux usées sanitaires.........................................................187
Introduction...........................................................................................................187
6.1 Définitions..................................................................................................188
6.1.1 Réseau d’égouts sanitaire............................................................188
6.1.2 Réseau d’égouts pluvial...............................................................189
6.1.3 Réseau d’égouts unitaire..............................................................189
6.1.4 Réseau d’égouts pseudo-séparatif...............................................189
6.1.5 Drains de fondation.....................................................................190
6.1.6 Branchement (ou entrée) de service............................................190
6.1.7 Égout local et collecteur..............................................................190
6.1.8 Intercepteur..................................................................................190
6.1.9 Émissaire.....................................................................................191
6.2 Débits d’eaux usées dans les réseaux d’égouts sanitaires...........................191
6.2.1 Débit d’eaux usées d’origine domestique....................................191
6.2.2 Débit d’eaux usées d’origine industrielle....................................196
6.2.3 Débit d’eaux usées d’origine commerciale..................................196
6.2.4 Débit d’eaux usées d’origine institutionnelle..............................197
6.2.5 Débit d’eaux usées d’origine collective.......................................197
6.2.6 Débit d’eaux parasites.................................................................197
6.2.7 Débits minimaux.........................................................................201
6.3 Débits maximaux totaux.............................................................................202
6.3.1 Eaux usées sanitaires...................................................................202
6.3.2 Eaux d’infiltration........................................................................202
6.3.3 Eaux de captage...........................................................................203
6.4 Débits maximaux dans les branchements d’égouts sanitaires....................208
6.5 Réfection des réseaux d’égouts..................................................................209
Conclusion............................................................................................................210
Problèmes.............................................................................................................. 211
Chapitre 7
Eaux de ruissellement en milieu urbain............................................................215
Introduction...........................................................................................................215
7.1 Définitions préliminaires............................................................................215
7.2 Précipitations et ruissellement en milieu urbain.........................................216
7.2.1 Pluies...........................................................................................216
7.2.2 Ruissellement..............................................................................216
7.3 Méthode rationnelle....................................................................................217
7.3.1 Origine et diffusion......................................................................218
7.3.2 Développement de l’équation rationnelle....................................218
7.3.3 Formulation de l’équation rationnelle.........................................221
7.3.4 Fondements théoriques de l’équation rationnelle........................222
Chapitre 8
Normes de conception des réseaux d’égouts.....................................................261
Introduction...........................................................................................................261
8.1 Nature des réseaux d’égouts.......................................................................262
8.2 Planification de la construction d’un réseau d’égouts................................262
8.3 Éléments d’un réseau d’égouts...................................................................264
Extrait de la publication
Chapitre 9
Conception hydraulique des réseaux d’égouts sanitaires, pluviaux
et unitaires...........................................................................................................319
Introduction...........................................................................................................319
9.1 Conception des réseaux d’égouts pluviaux.................................................319
Chapitre 10
Maladies et dangers liés à l’eau..........................................................................385
Introduction...........................................................................................................385
10.1 maladies contractées par LA consommation d’eau contaminée ou
à la suite de contacts de l’épiderme avec des eaux polluées.......................385
10.1.1 Maladies contractées par la consommation d’eaux
contaminées.................................................................................386
10.1.2 Maladies contractées par le contact de l’épiderme avec des
eaux souillées..............................................................................390
10.1.3 Maladies contractées par la respiration de gouttelettes
d’eau polluée...............................................................................391
10.1.4 Noyade.........................................................................................391
Extrait de la publication
Chapitre 11
Forces externes qui s’exercent sur les conduites souterraines : choix
et installation de conduites appropriées............................................................403
Introduction...........................................................................................................403
11.1 Divers types d’installation des conduites dans le sol..................................404
11.1.1 Construction en tranchée.............................................................404
11.1.2 Enfouissement.............................................................................404
11.1.3 Construction en tunnel.................................................................406
11.1.4 Largeur de la tranchée de transition.............................................406
11.2 Variables et symboles utilisés dans ce chapitre..........................................406
11.3 Calcul des forces dues au remblai et au sol nature qui s’exercent
sur les conduites installées en tranchée......................................................... 409
11.3.1 Conduites rigides.........................................................................409
11.3.2 Conduites souples (installation en tranchée)...............................412
11.4 Calcul des forces dues au remblai qui s’exercent sur les conduites
rigides enfouies...........................................................................................413
11.4.1 Conduite installée en remblai positif...........................................413
11.4.2 Conduite installée en remblai négatif..........................................416
11.4.3 Conduite installée en remblai nul................................................416
11.5 Calcul des effets sur la conduite de charges vives concentrées..................419
11.5.1 Théoriquement.............................................................................419
11.5.2 Pratiquement, pour les charges vives de route.............................422
11.5.3 Charges vives de chemin de fer...................................................429
11.6 Calcul des effets sur la conduite de charges mortes horizontales
uniformément réparties à la surface du sol et symétriques par rapport
à la conduite.....................................................................................432
11.7 Forces résultantes dues aux charges mortes et aux charges vives qui
s’exercent sur les conduites........................................................................433
11.8 Capacité portante des conduites en béton armé..........................................434
Extrait de la publication
Chapitre 12
Conduites (souples) de thermoplastique : chlorure de polyvinyle (PVC)
et polyéthylène (PE ou HDPE)...........................................................................463
Introduction...........................................................................................................463
12.1 Identification des conduites de thermoplastique .......................................464
12.2 Pressions hydrauliques internes des conduites de thermoplastique
et tensions de charge...................................................................................464
12.3 Relations entre DR/SDR, la pression nominale, pN et le taux de
pression (Pressure rating)..........................................................................467
12.4 Classes des conduites selon les normes C900 et C905 de
l’American water works association (AWWA)...........................................467
12.5 Effets de la température sur les conduites de PVC.....................................468
12.6 Surpressions cycliques fréquentes..............................................................473
12.7 Affaissement ou inflexion de couronne des conduites en
thermoplastique (PVC)...............................................................................475
Conclusion............................................................................................................483
Problèmes..............................................................................................................485
Chapitre 13
Corrosion des conduites et des équipements divers..........................................489
Introduction...........................................................................................................489
13.1 Quelques définitions préliminaires.............................................................489
13.2 Conséquences de la corrosion des conduites et de divers équipements......491
13.3 Les quatre conditions pour qu’il y ait corrosion métallique.......................491
13.4 Nature de la corrosion................................................................................492
13.5 En milieu aqueux, le fer peut toujours être oxydé......................................492
13.6 Assistance bactérienne à la corrosion.........................................................493
13.7 Facteurs qui favorisent la corrosion en milieu aqueux...............................494
Abréviations
AASHTO American Association of State Highway and Transportation Officials
CA Canadien
CHBDA Canadian Highway Bridge Design Association
CPV chlorure de polyvinyle
DIPRA Ductile Iron Pipe Research Association
FHA Federal Highway Administration
ILLUDAS Illinois Urban Drainage Area Simulation
PE polyéthylène
PMG Poids moléculaire gramme
STORM Storage, Treatment and Overflow Runoff Model
SWMM Storm Water Management Model
Alphabet latin
Unité de Unité
base du SI usuelle
A aire ou surface m 2 ha, km2
Aimp fraction de l’aire d’un bassin versant
formée de surfaces dites imperméables −
Cc, Cd, Cn coefficient de charge −
CC coefficient de Chézy −
CHW coefficient de Hazen-Williams −
Cinc coefficient pour les débits d’incendie −
Cs coefficient pour le calcul de la force due
à une charge morte ou à une charge vive
qui s’exerce sur une conduite −
d diamètre m mm
d épaisseur moyenne de la couche de glace m cm
déqu diamètre de la conduite équivalente m mm
dext diamètre extérieur m mm
dint diamètre intérieur m mm
DR Dimension Ratio −
E Efficacité
f coefficient de frottement de Darcy-Weisbach −
f facteur de frottement −
F force N kN
Fc facteur correctif
Unité de Unité
base du SI usuelle
Fc force due au remblai et aux autres charges
mortes qui s’exercent sur une conduite N/m
FP facteur de pointe −
FPmax facteur de pointe maximal −
FPmin facteur de pointe minimal −
Frés force résultante N kN
FS facteur de sécurité −
Ftot , Ft force totale due aux charges (à une charge vive)
qui s’exercent sur une conduite N
Fv force due à une charge vive qui s’exerce
sur une conduite N/m
g accélération due à la pesanteur m/s2
G indice de gel °C-d
h hauteur d’eau m
h profondeur de gel m
h hauteur de remblai au-dessus d’une conduite m mm
hA hauteur du point A (ou énergie potentielle
en A) m m d’eau
hb hauteur de butée m mm
he hauteur d’eau à l’entrée d’un ponceau m
hs hauteur d’eau à la sortie d’un ponceau m
H pertes de charge kPa m d’eau/100 m,
kPa/100 m,
m d’eau
HDR Hydrostatic Design Basis −
HL pertes de charge dans une conduite de
longueur L kPa m d’eau
(HL)équ pertes de charge dans la conduite équivalente kPa m d’eau
(HL)i pertes de charge dans la conduite i kPa m d’eau
Hsing pertes de charge singulières kPa m d’eau
Htot pertes de charge totales kPa m d’eau
I intensité de précipitation mm/h
I facteur d’impact −
k coefficient de Rankine
K constante de la croissance de la population à
taux décroissant a-1
Ka constante de la croissance arithmétique de la
population a-1
Kg constante de la croissance géométrique de la
population a-1
Extrait de la publication
Unité de Unité
base du SI usuelle
K L coefficient relatif à une structure −
l largeur m
ltr largeur de tranchée m
(ltr)trans largeur de la tranchée de transition m
ln logarithme à base e −
log logarithme à base 10 −
L longueur m mm, cm, km
Léqu longueur de conduite équivalente m mm
Lf facteur d’assise
(Lf)CM facteur d’assise applicable aux charges mortes
(Lf)CV facteur d’assise applicable aux charges vives
m charge morte horizontale uniformément
répartie à la surface du sol au-dessus d’une
conduite kg/m2
mc masse de conduite kg/m
me masse d’eau kg/m
m r masse de remblai kg/m
n coefficient de rugosité de Manning, coefficient
de rugosité de Kutter −
n nombre de périodes de temps −
NR nombre de Reynolds −
p facteur de pointe % de la
consommation
journalière
moyenne d’une
année
p pression Pa kPa
pA pression au point A Pa kPa
p L pression au point L Pa kPa
pMS pression maximale de service Pa kPa
pN pression nominale Pa kPa
pS surpression due au coup de bélier Pa kPa
P charge vive N kN
P population −
P1 population à l’année 1 −
PA population de l’agglomération A −
PM périmètre mouillé m
Q débit m3/s m3/d, L/s, L/d
Qcapt débit de captage m3/s m3/d
Qd débit journalier m3/s m3/d, L/s, L/d
Unité de Unité
base du SI usuelle
(Qd)max débit journalier maximal d’une année m3/s m3/d, L/s, L/d
(Qd)min débit journalier minimal d’une année m3/s m3/d, L/s, L/d
(Qd)moy débit journalier moyen d’une année m3/s m3/d, L/s, L/d
Qdom débit domestique m3/s m3/d
(Qdom)max débit domestique maximal annuel m /s
3
m3/d
(Qdom)min débit domestique minimal annuel m3/s m3/d
(Qdom)moy débit domestique moyen annuel m3/s m3/d
Qh débit horaire m3/s m3/h, L/s
(Qh)max débit horaire maximal d’une année m /s
3
m3/h, L/s
(Qh)min débit horaire minimal d’une année m3/s m3/h, L/s
(Qh)moy débit horaire moyen d’une année m3/s m3/h, L/s
Qinf débit d’infiltration m3/s m3/d
Qmax débit maximal m /s
3
L/s
Qmin débit minimal m3/s L/s
Qp débit dans une conduite coulant à plein débit m /s
3
L/s
Qpar débit parasite m /s
3
L/s
(Qsan)max débit sanitaire maximal annuel m /s
3
m3/d
(Qsan)min débit sanitaire minimal annuel m3/s m3/d
(Qsan)moy débit sanitaire moyen annuel m3/s m3/d
r taux de croissance de la population
par période de temps centième/a
rsd facteur d’affaissement du sol −
R coefficient de ruissellement −
Réqu réserve d’équilibre m3
Rh rayon hydraulique m
Rinc réserve d’incendie m3
Rmax réserve maximale m3
Rmin réserve minimale m3
Rprod réserve de production m3
Rsouh réserve souhaitable m3
RT coefficient de ruissellement d’un sous-bassin −
Rurg réserve d’urgence m3
s pente m/m
S population de saturation −
SDR Standard Dimension Ratio −
t temps s min, h, d, a
t durée de précipitation s min
tc temps de concentration s min
Unité de Unité
base du SI usuelle
te temps d’entrée s min
tf temps d’écoulement s min
T tension de charge kN/m2
Tc tension de charge caractéristique kN/m2
Ts tension de charge de sécurité kN/m2
v vitesse m/s
vmin vitesse minimale m/s
vp vitesse de l’eau dans une conduite d’égout
coulant à plein débit m/s
x distance verticale entre la couronne d’une
conduite et le sol naturel m mm
Unité de Unité
base du SI usuelle
Alphabet grec
δ profondeur de l’isolant m
δ′ épaisseur de remblai au-dessus de l’isolant m
Δh dénivellation m
η viscosité dynamique ou absolue de l’eau N·s/m2 ou
Pa·s
θ angle rad
θ angle de déviation rad
ρ masse volumique kg/m3
ρe masse volumique de l’eau kg/m3
μ coefficient de frottement interne du remblai
μ′ coefficient de frottement entre le remblai et les
parois de la tranchée
f angle de frottement rad
ω largeur d’isolant m
1
CONNAISSANCES PRÉALABLES
À LA GESTION DES EAUX POTABLES
ET USÉES
INTRODUCTION
Dans le présent manuel, nous ne nous intéressons qu’à l’eau, notamment à son
transport dans les ouvrages d’adduction, dans les réseaux de distribution et dans
les réseaux d’égouts. C’est pourquoi, dans ce premier chapitre, nous donnons un
aperçu général de l’utilisation de l’eau et de certains des traitements qu’on lui fait
subir, ainsi que des méthodes d’estimation des populations sur lesquelles on se
fonde pour évaluer les quantités d’eau à partir desquelles on conçoit les réseaux et
les équipements. Nous traitons ainsi, dans un premier temps, des cycles du transport
de l’eau, dans un deuxième temps, des sources d’approvisionnement en eau et, dans
un troisième temps, de l’estimation des populations à desservir.
CONSOMMATEUR
Réseau
d égouts
Réseau de
distribution
STATION
D ÉPURATION
Aucun
traitement
Court- Aucun
circuit STATION DE
traitement
(sauf désinfection) PURIFICATION
Émissaire Court-
circuit
AUTO-
ÉPURATION
Captage et
Cours adduction
d eau
SOURCE
D APPROVISIONNEMENT
(lac ou cours d eau)
Par ailleurs, quelle que soit la qualité de la source, on effectue en général obliga-
toirement une désinfection (au Québec, par le chlore).
Ensuite, lorsque les eaux sont devenues potables, on les distribue dans l’agglomé-
ration, jusqu’aux robinets des consommateurs, par l’intermédiaire d’un réseau de
distribution constitué de conduites sous pression. Après utilisation, les eaux ayant
perdu plusieurs de leurs qualités, on dit qu’elles sont devenues usées. C’est le réseau
d’égouts qui sert alors à évacuer ces eaux usées de l’agglomération.
Après quoi, il faut absolument traiter les eaux usées dans une station d’épuration afin
de ne pas polluer le milieu récepteur. On permet ainsi aux citoyens de municipalités
situées en aval des points de déversement d’utiliser également l’eau à diverses fins,
dont la consommation. Les eaux épurées sont réacheminées vers le milieu récepteur
par une conduite, appelée émissaire, dont le rôle est d’assurer leur meilleure dilution
possible dans les eaux du cours d’eau.
Enfin, dans une rivière, les eaux sont soumises à un processus naturel de bonifi-
cation appelé autoépuration, processus au cours duquel la pollution organique et
microbienne résiduelle est progressivement et partiellement réduite.
Par ailleurs, lorsque les eaux usées traitées sont déversées dans une rivière ou
un lac, elles atteignent parfois plus rapidement qu'on l'avait prévu une source
d’approvisionnement parce qu’elles ne se mélangent pas bien à la totalité de la
masse d’eau, soit à cause de leur densité différente, soit à cause des caractéristiques
hydrauliques du milieu. On dit alors qu’il y a court-circuit : l’effet épurateur de
l’autoépuration n’a pas lieu, et la source d’approvisionnement peut être anormale-
ment contaminée.
CONSOMMATEUR
Réseau de
Contamination distribution
Réseau du réseau
d égouts de distribution
Percolation Contamination
dans le sol du puits
Captage
SOURCE
D APPROVISIONNEMENT
(puits)
Eaux de rivières. Dans la partie amont d’un cours d’eau (p. ex. en montagne),
la population est peu dense et la forêt et les terres cultivées couvrent une bonne
proportion de la région. Les eaux, dont le régime d’écoulement est turbulent, sont
bien souvent devenues turbides (elles ont perdu leur limpidité), étant donné qu’elles
transportent des matières en suspension provenant de la forêt ou des terres agricoles.
Elles sont par ailleurs souvent froides, puisqu’elles proviennent de sources, de la
fonte de neige ou de la fonte de glaciers. Finalement, leur indice de couleur est faible
parce qu’elles contiennent peu de matières organiques en solution.
Dans la partie aval du cours d’eau, la population est plus dense, les terres sont
cultivées et des industries sont implantées. Les eaux y sont donc contaminées par
des bactéries et des virus pathogènes (qui transmettent des maladies), des matières
toxiques, des matières organiques biodégradables et des matières en suspension
responsables de leur turbidité et de leur couleur.
La variation du débit des cours d’eau selon les saisons et selon les précipitations
dans la région touchée entraîne des variations de la concentration des polluants;
c’est pourquoi il faut constamment réviser les modalités d’exploitation des stations
de purification.
Eaux de lacs. Les lacs constituent des bassins naturels de retenue des eaux, ce qui
a pour effet :
•• de réduire la turbidité des eaux étant donné que, grâce à leur faible turbulence,
les matières en suspension ont tendance à se déposer au fond;
•• de réduire également la concentration des bactéries et des virus pathogènes dans
ces eaux, grâce à l’effet combiné de la sédimentation et des longs séjours de l’eau
dans les lacs, là où les conditions sont peu favorables à la survie de ces organismes;
plusieurs d’entre eux sont par exemple d’origine intestinale, et la température des
intestins est certes plus favorable à leur croissance que celle de l’eau des lacs où
ils sont passés;
•• d’accroître la concentration de certains sels nutritifs comme le phosphore et
l’azote, ce qui provoque l’eutrophisation des lacs, c’est-à-dire la prolifération
d’algues et de plantes aquatiques.
Dans le cas de lacs profonds situés en zones tempérées, on peut observer une
stratification des températures de l’eau, l’eau étant plus chaude en surface qu’en
profondeur pendant l’été, et vice versa pendant l’hiver. Au moment où la tempé-
rature de l’eau de surface peut devenir inférieure à celle de l’eau située en profon-
deur, à l’automne, il y a création d’un mouvement dont l’effet est d’entraîner en
profondeur l’eau de surface devenue plus dense et de pousser l’eau du fond vers la
surface. Cette eau entraîne alors avec elle des dépôts sédimentaires, de telle sorte
que la nouvelle eau de surface devient turbide; on appelle ce phénomène le renver-
sement des eaux d’un lac. On l’observe aussi dans les baies. Dans les climats froids,
ce phénomène se produit au printemps.
•• pollution bactérienne et virale souvent faible, si elles ont été filtrées par le sol et
si elles y ont séjourné longtemps;
•• présence de fer et de manganèse en solution (ces deux éléments ont pour incon-
vénient principal de tacher les vêtements et la plomberie);
•• présence de calcium et de magnésium, qui réagissent avec le savon pour former
un précipité;
•• présence d’acide sulfhydrique, H2S, gaz nauséabond qui se dégage dès qu’on
soutire l’eau et qu’on la remue légèrement, et qui génère également un goût que
certains trouvent désagréable.
•• 25 % des canadiens comptent sur les eaux souterraines pour leur consommation.
(c) (d)
(b)
(a)
Temps, t
Enfin, et c’est là le point le plus important, le recyclage des ressources permet qu’on
atteigne un équilibre sans que la phase de déclin due à l’épuisement des ressources
ait lieu. C’est ainsi que l’utilisation des déchets organiques et des engrais naturels
permet de maintenir constant l’apport de ressources alimentaires, que, dans ces
conditions, la population d’une agglomération urbaine tend vers un maximum et
que la forme de sa courbe de croissance tend vers celle d’un S incliné, comme celle
que présente la courbe de la figure 1.9 (c’est d’ailleurs la croissance représentée
par ce type de courbe que la plupart des méthodes d’estimation à long terme tentent
d’évaluer). Quoi qu’il en soit, et même si la plupart des méthodes sont applicables à
des estimations à court terme, on doit être vigilant lorsqu’il s’agit d’en choisir une
et on doit exploiter le plus judicieusement possible l’information disponible pour
déterminer la méthode la plus appropriée. Il faut de plus traiter avec prudence les
données historiques en étant à l’affût des événements extraordinaires peu suscep-
tibles de se reproduire qui ont pu affecter la croissance de la population, afin de ne
pas commettre d’erreurs dans l’estimation de ladite population.
population connue
extrapolation
Temps, t
Population, P
ville Y
ville X
ville Z
population connue
extrapolation
Temps, t (années)
1980 1990 2000 (X)
1930 1940 1950 (Y)
1950 1960 1970 (Z)
∫ P1
dP = Ka
∫ t1
dt
d’où
P − P1 = K a (t 2 − t1 )
2 (1.2)
où P = population
t = temps
Ka = constante de la croissance arithmétique
Sur papier graphique arithmétique, l’équation 1.2 est représenté par une droite
(fig. 1.6). On calcule Ka à partir de populations connues, puis on évalue une popu-
lation à venir, Pn, au temps tn, à l’aide de l’équation 1.2, dans laquelle on remplace
Ka par la valeur ainsi calculée. On a alors :
P2 − P1
K a = t − t (1.3)
2 1
et
Pn = P2 + K a (t n − t 2 ) (1.4)
où tn = année pour laquelle on veut estimer la population
Pn = population pour l’année tn
P2 = population connue pour l’année t2
( P 3, t 3)
( P 2, t 2)
population connue
Ka
extrapolation
( P 1, t 1)
Temps, t
∫ P1
dP P = K g
∫
t1
dt
d’où
ln P2 − ln P1 = K g (t 2 − t1 )
(1.6)
où Kg est la constante de la croissance géométrique.
2
CARACTÉRISTIQUES HYDRAULIQUES
DES ÉCOULEMENTS DANS LES CONDUITES
D’ÉGOUT ET DE DISTRIBUTION D’EAU
INTRODUCTION
On ne peut concevoir ni exploiter des réseaux de distribution d’eau et des réseaux
d’égouts, pas plus qu’on ne peut choisir les équipements qui s’y rapportent, sans effectuer
un certain nombre de calculs hydrauliques. Dans ce chapitre, nous allons donc présenter
les principales notions hydrauliques requises pour qu’on puisse calculer les débits, les
vitesses et les hauteurs d’eau dans les conduites d’égout et de distribution d’eau, les
pentes des lignes d’énergie et piézométrique ainsi que les pertes de charge.
ligne d’énergie
2/ 2g
ligne d’eau
Figure 2.1 Ligne d’énergie pour un canal dans lequel l’écoulement est uniforme.
couronne d
e la conduit
ligne d’ea e
u li gne d’e
au
ra die r de
la conduit
e
(a) (b)
Figure 2.2 Écoulement uniforme : a) dans un canal; b) dans une conduite d’égout.
Extrait de la publication
R 2h / 3 s 1/ 2
v = (2.2)
n
où n est le coefficient de rugosité de Manning (coefficient différent du coefficient
de rugosité de Kutter, bien qu’il en soit numériquement très voisin).
L’équation de Manning est surtout valable lorsque le diamètre est supérieur à
50 mm (2 po) et la vitesse d’écoulement inférieure à 3 m/s (10 pi/s). Le tableau 2.1
présente les valeurs du coefficient de rugosité de Manning les plus usuelles pour
divers types de matériaux.
Il faut choisir avec soin la valeur du coefficient n des conduites, coefficient qui
dépend de la nature et du nombre de joints, du matériau, de l’état des conduites,
ainsi que de la nature des eaux transportées.
Matériau n CHW
Conduites
acier ondulé 0,021 - 0,027 60
acier galvanisé, neuf (vieilli) 0,010 (0,014) 120 - 130 (90)
acier riveté, neuf (vieilli) (0,016) 110 (80)
acier soudé, neuf 0,011 - 0,015 130 - 140
acier très corrodé jusqu’à 0,035 80
argile 0,013 - 0,017 110
béton lisse 0,012 - 0,014 130
béton rugueux 0,015 - 0,027 100
bois 0,013 - 0,027 120
boyau d’arrosage en caoutchouc 135
brique 0,013 - 0,027 100
ciment-amiante 0,010 - 0,015 140 -150
cuivre et laiton 0,009 - 0,013 130 - 140
fonte ductile neuve 0,011 - 0,015 130
fonte ductile vieillie (55 à 75 ans) 0,013 - 0,027 55 - 75
fonte ductile très corrodée jusqu’à 0,035 80
fonte ductile avec revêtement intérieur
de mortier de ciment 0,010 - 0,014 140
plastique (CPV et autres) lisse (vieilli) 0,009 (0,013) 150 (135)
plomb 0,011 130 - 140
verre lisse (vieilli) 0,009 (0,13) 150 (135)
Canaux
asphaltés 0,013 - 0,017
avec plantes 0,300 - 0,400
bétonnés 0,011 - 0,020
en briques 0,012 - 0,018
Extrait de la publication
Les valeurs de n les plus couramment utilisées sont : 0,013 pour le béton; 0,010
pour le ciment-amiante; 0,015 pour les conduites anciennes détériorées; 0,009 pour
les conduites de thermoplastique; 0,024 pour les conduites en acier ondulé et 0,012
pour les conduites en acier ondulé asphaltées à l’intérieur.
On utilise habituellement l’abaque de Manning (fig. 2.5), conçu à partir de l’équa-
tion 2.2 (équation de Manning), pour calculer la vitesse de l’écoulement et le débit
dans les conduites d’égout circulaires lorsque ces dernières coulent à plein débit
et que l’eau est soumise à la pression atmosphérique normale (101,3 kPa) (fig. 2.3a).
Dans ce cas, le débit de la conduite est appelé capacité hydraulique de la conduite
et la pente de la ligne d’énergie est la même que celle de la conduite. Souvent,
cependant, une conduite d’égout ne coule pas à plein débit (fig. 2.3b).
surface du sol
regard regard
d’égout d’égout
(air libre) (air libre)
ligne d’eau
(niveau de l’eau) et couronne
de la conduite
(a)
surface du sol
regard regard
d’égout d’égout
(air libre) (air libre)
couronne de la conduite
ligne d’eau
(niveau de l’eau)
(b)
Figure 2.3 Conduites d’égout dont les écoulements uniformes sont soumis à la
pression atmosphérique normale (101,3 kPa) : a) conduite coulant à
plein débit; b) conduite ne coulant pas à plein débit.
surface du sol
regard
d’égout
(air libre) regard
d’égout
lign e (air libre)
ligne d’é n
erg ie
2
/2g
pi ézo
mét r
ique
EXEMPLE 2.1
La pente d’une conduite en béton armé de 600 mm de diamètre nominal (diamètre
réel intérieur = 610 mm) est de 0,002 m/m. Calculer la capacité hydraulique de
cette conduite, c’est-à-dire lorsqu’elle coule à plein débit et à la pression atmosphé-
rique normale (101,3 kPa), sachant que le coefficient de Manning, n, du béton est
de 0,013. Quelle est alors la vitesse d’écoulement de l’eau?
0,6
0,2
40
800 0,2
30 0,7
600 0,1
500 0,8
20 0,08
400 0,06
0,9
0,05
300 0,3 1,0 0,04
10
200 9 0,03
3
60 96 2,5 0,10 0,006
diamètre (d) en m
50 2 84 0,08 0,005
0,6
débit (Q) en 106 gal US/d
2,0 2 0,004
40 72 0,06
0,05 0,003
30 60 0,04 0,7
1,5
54 0,03 0,002
1,0
0,9 48 0,8
20 0,02
0,8 42
0,7 1,0 0,015 0,9
36 0,9 3
0,6 0,001
0,5
33
30
0,8 n, s 0,010 1,0
0,000 8
10
0,4 27 0,7 Q,d,v 0,008
0,000 6
0,006
8 24 0,6 0,000 5
0,005
0,3 4
21 0,004 0,000 4
6 0,5
18 0,003 0,000 3
débit (Q) en m /s
5
0,2
3
1,0 0,000 04
0,04
0,8 9 0,000 03
0,03
3,0 10
0,6 4 0,1 0,000 02
0,5
0,02
0,4
0,000 01
0,3 4,0
0,000 008
0,01
15 0,000 006
0,000 005
5,0
0,000 004
18
6,0
Figure 2.5 (ex. 2.1) Abaque de Manning : conduites d’égout coulant à plein débit
(écoulement uniforme et à la pression atmosphérique).
Tiré de : American Society of Civil Engineers et Water Pollution Control
Federation, Gravity Sanitary Sewer, Design and Construction, ASCE,
New York, 1982, p. 96.
Solution
Sur l’abaque de la figure 2.5, on prolonge jusqu’à la ligne pivot verticale la droite
qui relie le point représentant la pente (s = 0,002) à celui représentant le coeffi-
cient de Manning (n = 0,013). On trace ensuite une droite qui relie le point d’inter-
section de la ligne précédente et de la ligne pivot au point représentant le diamètre
(d = 0,610 m). En prolongeant cette droite, on trouve que la capacité hydraulique
de cette conduite est de 0,3 m3/s et que la vitesse d’écoulement de l’eau à ce débit
est de 1 m/s.
On peut vérifier l’exactitude de ces réponses en utilisant l’équation de Manning
elle-même.
Les chercheurs Darcy et Weisbach, quant à eux, ont développé une équation théo-
rique permettant de calculer les pertes de charge (c’est-à-dire les pertes d’énergie
dues au frottement contre les parois) dans les conduites circulaires coulant sous
pression. Cette équation est la suivante :
Lv 2
H L = f (2.3)
d 2g
où HL = pertes de charge par frottement dans une conduite de longueur L (m)
f = coefficient de frottement; il est fonction du nombre de Reynolds, NR, et de
la rugosité de la paroi de la conduite
NR = nombre de Reynolds; pour une conduite circulaire coulant sous
pression, sa valeur est fonction du diamètre de la conduite, d, ainsi
que de la vitesse d’écoulement, v, de la viscosité dynamique, η, et
de la masse volumique, ρe , de l’eau
L = longueur de la conduite (m)
g = accélération due à la pesanteur (9,81 m/s2)
Dans cette équation, la vitesse, v, est exprimée en mètres par seconde et le dia-
mètre, d, en mètres.
On peut utiliser l’équation 2.3 pour les conduites de distribution d’eau. Par ailleurs,
pour obtenir les valeurs du coefficient f, on recourt aux graphiques de Moody
(fig. 2.6), particulièrement utiles en la matière.
Extrait de la publication
écoulement écoulement
laminaire critique
0,1
Rugosité, /d
Coefficient de frottement, f
0,09 zone de
0,08 transition écoulement turbulent
0,07 0,05
0,04
0,06
0,03
0,05 0,02
0,015
0,04
0,01
0,008
0,006
0,03
0,004
0,025
0,002
0,02 0,001
0,000 6
0,015
0,000 2
0,000 1
0,000 05
0,01
0,009
0,008 0,000 01
3 2 4 6 8 4 2 4 6 8 5 2 4 6 8 6 2 4 6 8 7 2 4 6 8 8
10 10 10 10 10 10
Nombre de Reynolds, NR
Figure 2.6 Graphique de Moody relatif à des écoulements sous pression dans
des conduites circulaires (ε/d = rugosité, ε étant la différence
entre les valeurs maximales et minimales du rayon intérieur de la
conduite).
500
40 000 6 400
0,3 300
30 000 2 5 0,1
200
4 0,4
20 000
3 0,5 100
1 80
0,8 96 0,6 60
0,7 84 0,2 50
10 000 2 0,7 40
0,6 72
8 000 0,8 30
0,5 60
54 0,9 20
Diamètre, d (po)
6 000 0,4 1 0,3
48
Diamètre, d (m)
5 000 42
1 10
4 000 36 0,9 0,4
8
0,8 20
,H
0,2 30 L
6
3 000 0,7 0,5 5
HW
C
CHW
24 4
débit, Q (gal US/min)
0,6
50
0,8 150
0,08 14
3 200
0,07 12 0,3 Q, 1
1
1 000 0,06 d, 0,8
10 v
800 0,05 4 0,6
0,5
8 0,2
0,04 0,4
600 5 0,3
500 0,03 6
6 0,2
400 5 2
Vélocité, v (pi/s)
Vélocité, v (m/s)
7
300 0,02
4 0,1 8 0,1
9 0,08
200 10 3 0,06
0,05
0,01 0,04
4 0,03
0,008
0,007 15 0,02
100 0,006 5
80 0,005
20 6 0,01
60 0,004 0,008
7
50 25 0,006
0,003 8 0,005
EXEMPLE 2.2
Trouver la pression qui règne à l’extrémité B d’une conduite de distribution d’eau
horizontale A-B dont le coefficient de Hazen-Williams est de 130, sachant que le
débit est de 200 L/s, que l’écoulement a lieu de A vers B, que la pression qui règne
en A est de 300 kPa et que la longueur et le diamètre nominal de cette conduite sont
respectivement de 2 565 m et de 350 mm (diamètre réel = 355 mm; fig. 2.8a).
À la figure 2.8, nous avons indiqué l’énergie de pression et l’énergie cinétique, dont
il sera question plus loin.
2 ligne d’énergie
v /2g pertes
ligne piézométrique
2
v /2g
pA /
eg
pB /
eg
d = 0,355 m
A B
2 565 m
(a)
2 ligne d’énergie
v /2g pertes
ligne piézométrique
2
pA /
eg v /2g
d = 0,355 m pB /
eg
A
25 m
2 56 5 m
B
(b)
Figure 2.8 (ex. 2.2 et 2.3) Conduites coulant sous pression : a) conduite horizon-
tale; b) conduite inclinée (p/ρe g = énergie de pression;
v2/2g = énergie cinétique).
Solution
Sur l’abaque de Hazen-Williams, pour CHW = 130 et Q = 200 L/s, on trouve que les
pertes de charge sont de 10 m pour une longueur de conduite de 1 000 m. On peut
donc écrire :
10
H tot = × 2565
1 000
= 25, 65 (m d' eau )
= 25, 65 × 9, 81
= 251,6 kPa
Par ailleurs, puisque les variations de pression ne sont imputables qu’au frottement
entre l’extrémité A et l’extrémité B, on calcule la pression qui règne à l’extrémité B
en soustrayant de celle qui règne à l’extrémité A les pertes de charge dans la conduite;
ainsi :
Distribution et
tant pour la cueillette des eaux de ruissellement et des eaux usées que
pour la distribution des eaux de consommation. Les connaissances
hydrauliques fondamentales sont présentées de façon claire et
Distribution et
lutte contre les incendies, les conduites d’adduction, l’implantation de
poteaux d’incendie et de bouches d’égout, les conduites sous-marines,
les émissaires d’égout, le gel, la corrosion, les butés et les attaches.
Qu’il soit ingénieur, scientifique ou technicien, le lecteur apprendra
Troisième édition
comment effectuer les calculs nécessaires, exemples à l’appui, pour la
conception des réseaux d’égouts pluviaux, unitaires et sanitaires ainsi
que pour celle des réseaux de distribution d’eau potable.
Extrait de la publication