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1. INTRODUCTION 5
2. ANALYSE VIBRATOIRE 7
2.1. VIBRATION HARMONIQUE 7
2.1.1. Unités 7
2.1.2. Formes de représentation de la vibration mécanique 8
2.2. VIBRATION PERIODIQUE NON HARMONIQUE 11
2.3. NOTION DE PHASE 13
2.4. MODULATION ET BATTEMENT 14
2.4.1. Composition de deux vibrations de fréquence proche 14
2.4.2. Vibration avec variation d’amplitude 15
2.5. CALCUL DU TEMPS DE MESURE 17
3. BALOURD 20
3.1. THEORIE 20
3.1.1. Balourd statique 20
3.1.2. Balourd de couple 21
3.1.3. Arbre excentrique ou fléchi 22
3.2. ETUDE DE CAS 23
3.2.1. Balourd sur un ventilateur 23
4. RESONANCE 25
4.1. THEORIE 25
4.1.1. Qu’est-ce que la résonance ? 25
4.1.2. Déphasage 27
4.1.3. Résonance ou balourd ? 28
4.1.4. Solutions aux problèmes de résonance 29
4.2. TECHNIQUE PARTICULIERE : TEST D’IMPACT 31
4.3. TECHNIQUE PARTICULIERE : ANALYSE AU DEMARRAGE ET A L’ARRET 34
5. LIGNAGE 35
5.1. THEORIE 35
5.1.1. Délignage angulaire et délignage parallèle 35
5.1.2. Vibrations causées par un délignage 35
5.1.3. Vibrations causées par un roulement déligné 37
5.1.4. Alignement ou balourd ? 37
5.2. CAS D’ETUDE 39
C’est la raison la plus importante pour laquelle on s’est dirigé vers la maintenance
prédictive qui, quant à elle, est basée sur l’état réel de la machine. L’état peut être
évalué en faisant appel à plusieurs types de mesures. Ainsi, des mesures de
courant sur des moteurs électriques indiquent des barres rotoriques cassées. On
retrouve l’usure des paliers lisses à l’aide de l’analyse d’huile. La thermographie
fournit l’information des fuites éventuelles dans une installation à vapeur et les
augmentations de résistances dans l’alimentation électrique d’un moteur. Les
analyses vibratoires permettent de mettre à jour, pour des machines rotatives, un
grand nombre de défauts mécaniques, et c’est pourquoi les mesures vibratoires
sont privilégiées par rapport aux autres techniques.
L’objectif principal des mesures vibratoires est d’éviter le plus grand nombre de
pannes. Puisque les roulements font partie des composants les plus importants
d’une machine, les défauts sur ce type d’élément seront davantage pris en
considération. L’analyse vibratoire met en évidence également un nombre de
problèmes qui, après réparation, évitent une diminution de la durée de vie des
machines, sans pour autant que la réparation ne devienne trop coûteuse. Parmi ces
problèmes, on trouve : tension trop élevée dans les courroies, mauvais centrage de
poulies, mauvaise fixation des roulements, balourd sur le rotor, résonances
structurelles, etc.
VIB1_seminar_Icare.doc Page 5 de 120
Pour des roulements à billes, la formule1 suivante calcule la durée de vie prévisible
d’un roulement:
C
p
L10 =
P
dans laquelle:
L10 durée de vie en 106 tours
C charge nominale du roulement (constante)
P force dynamique en action
p exposant pour la comparaison de durée de vie
p = 3 pour roulements à billes
p = 3.33 pour roulements à rouleaux
Une vibration harmonique est caractérisée par une fréquence et par une amplitude
déterminées.
2.1.1. Unités
C’est pour ces raisons que la représentation des vibrations en vitesse est le plus
souvent utilisée comme représentation normale. Ce n’est que pour l’analyse des
phénomènes en hautes fréquences que la représentation en accélération peut
faciliter le diagnostic.
Ceci est clairement illustré aux figures 4 et 5 : les deux spectres représentent la
même vibration mécanique, respectivement en vitesse (“velocity”) et accélération
(“acceleration”).
La Figure 9 montre une mesure de vibration réalisée sur un rotor (signal sinusoïdal
causé par exemple par un balourd et se répétant donc tous les tours de rotation).
Une bande réfléchissante collée sur le rotor renvoie une fois par révolution (une
révolution correspond à 360°) le signal généré par un tachymètre. Le signal
tachymétrique et la vibration sont enregistrés par un collecteur de données.
La distance (en degrés) entre le niveau maximum du signal sinusoïdal et la
référence (bande réfléchissante) est appelée la phase. Cette phase est utilisée pour
les équilibrages, ou pour détecter certains problèmes particuliers (alignement,
résonance, fissures, ...).
La modulation d’un signal peut être décrite comme étant la variation périodique de
l’amplitude d’un signal au cours du temps (Figure 13).
La modulation peut être causée par
deux phénomènes différents :
premièrement, la composition de
deux vibrations dont la différence
de fréquence est faible;
deuxièmement, une vibration de
fréquence déterminée dont
l’amplitude n’est pas constante. Ces
deux phénomènes sont expliqués ci-
Figure 10. Battement. dessous en détail.
Si l’on regarde cette formule, il apparaît que cette vibration est composée d’une
composante haute fréquente f, et de deux composantes supplémentaires de
fréquences f-fmod et f+fmod.
Le spectre montre donc un pic à la
fréquence f et deux fréquences
latérales (bandes latérales).
La différence de fréquence entre le
pic central et ces bandes latérales est
fmod (Figure 14).
Dans la plupart des systèmes digitaux, cette fréquence d’échantillonnage est fixée à
2.56xfmax.
f é chantillon = 2,56 × f max
N 0échantillons N 0échantillo ns
∆T = =
f échantillons 2,56× f max
Le calcul du temps de mesure pour le spectre est très proche de celui effectué pour
le signal temporel.
Le nombre de lignes de résolution voulues pour le spectre détermine le nombre
d’échantillons nécessaires pour calculer le spectre. La fréquence maximale désirée
déterminera la fréquence d’échantillonnage.
Remarque : cette durée est une donnée physique, et non influencée par la vitesse de
l’appareil de mesure.
L’appareil de mesure cependant influence aussi le temps nécessaire pour calculer
le spectre à partir du signal temporel. Un temps de calcul trop long intervenant
entre deux acquisitions consécutives a pour conséquence une perte d’informations
contenues dans le signal analogique mesuré.
Cette limitation de l’appareil s’appelle le REAL TIME RATE (ou taux de calcul en
temps réel) d’un analyseur, et est la fréquence maximale mesurable de l’instrument
pour laquelle le temps de calcul est inférieur ou égal au temps de mesure (pas de
perte d’informations entre deux moyennes consécutives).
Pour le calcul de la durée totale d’une mesure, il ne faut pas oublier de tenir
compte du nombre de moyennes, et du pourcentage de recouvrement entre
moyennes successives (“data overlap”).
3.1. THEORIE
Considérons de nouveau le même rotor sur lequel deux masses identiques ont été
ajoutées comme indiqué à la
Figure 20. Contrairement au cas
du balourd statique, le rotor sera
parfaitement en équilibre si le rotor
ne tourne pas. En effet, les deux
masses - identiques - se
compensent l’une l’autre. Quand
ce rotor commence à tourner, les
deux forces génèrent un couple
(ces forces de même grandeur
tournent en effet à la même vitesse Figure 20. Balourd de couple
de rotation mais dans une direction
opposée). Si l’on mesure la force qui agit sur le palier gauche du rotor, point de
mesure VCV, on retrouve un signal qu’on peut représenter en fonction du temps
(Figure 21).
La mesure sur le point VNV donne un signal de temps présenté également en
Figure 21.
Notons enfin que lors de la combinaison des deux types de balourd, on parlera de
balourd dynamique.
4.1. THEORIE
Si on augmente la fréquence de la
force dynamique et qu’on se
rapproche de la fréquence de
résonance, la phase changera. A la
fréquence de résonance, la phase
entre le déplacement et la force sera
de 90°. Au-dessus de la fréquence
de résonance, la force et le
déplacement seront déphasés de
180° ou en anti-phase.
En fonction de la fréquence de la
Figure 27. Changement de la phase. force dynamique, on obtiendra une
phase entre 0 et 180°.
La force causée par un balourd tourne avec la vitesse de rotation et agit donc de la
même manière dans toutes les directions. Si la structure n’a pas de résonance, la
vibration mesurée doit être approximativement identique dans les directions
verticale et horizontale.
S’il y a une résonance, par exemple dans la direction horizontale, (résonance
directionnelle), il y aura une grande différence entre le niveau horizontal mesuré et
le niveau vertical.
Le cas particulier où la résonance est identique dans les directions verticales et
horizontales donnera des amplitudes identiques dans les deux directions. Ceci
signifie donc que lorsqu’il existe une importante différence entre les niveaux de
vibration verticaux et horizontaux, il est fort probable qu’il y ait un problème de
résonance.
S’il n’y a pas de résonance, on doit retrouver 90° entre la vibration verticale et
horizontale. Une résonance de structure causera un changement de phase. Ainsi,
on peut avoir n’importe quelle phase entre la direction verticale et horizontale, la
phase peut varier de 0 à 180 degrés. Si l’on mesure 90° +/- 30° entre la direction
verticale et la direction horizontale, nous sommes en présence d’une situation de
résonance.
Remarquons que réaliser un équilibrage dans une situation de résonance est très
difficile.
BALOURD RESONANCE
1 Amplitudevert 1xRPM 1 Amplitudevert 1xRPM
< <3 > >3
3 Amplitudehor 1xRPM 3 Amplitudehor 1xRPM
Lorsque les vibrations mesurées sont inacceptables et si de plus ces vibrations sont
amplifiées par une résonance, soit autour de la fréquence de rotation, soit sur une
autre fréquence, il est important de résoudre ce problème en premier lieu.
Lorsque la résonance se manifeste à une fréquence proche de la vitesse de rotation
de la machine, une des options est de modifier cette vitesse. Cette possibilité, la
plus simple, peut influencer la production et se révèle la plupart du temps
inacceptable. Ainsi, aussi bien dans ce cas que lorsque le problème se présente à
d’autres fréquences que la fréquence de rotation, on devra soit augmenter
l’amortissement du système pour absorber les vibrations, soit déplacer la fréquence
de résonance vers le haut ou vers le bas.
Pour connaître ces informations, des mesures spécifiques doivent être effectuées.
Les paragraphes 4.2 et 4.3 décrivent ces techniques particulières.
Le but d’un test d’impact est de déterminer les fréquences propres d’une structure
(machine). Cet essai s’effectue par une excitation pendant l’arrêt de la machine.
Suite à l’impact, la structure commence à vibrer. En mesurant la réponse de la
structure à l’impact, on peut déterminer le comportement dynamique de cette
structure, c’est-à-dire les résonances de cette structure.
5.1. THEORIE
Quand un pic à 1xRPM est détecté dans le spectre, on peut s’attendre à un balourd
ou un délignage angulaire. La distinction entre les deux suit un nombre de critères.
Mesures de phase
Un balourd génère sur les deux arbres couplés une vibration qui a la même
direction, tandis qu’on retrouve un déphasage de 180° de part et d’autre de
l’accouplement pour les problèmes de lignage (5.1.2.).
Le point de mesure avec le plus haut niveau de vibration sur le moteur était M2H,
du côté de l’accouplement, en direction horizontale (Figure 35). Les niveaux de
vibration axiaux à 1xRPM et 2xRPM étaient aussi raisonnablement élevés (Figure
36).
RMS = 15.21
12
LOAD = 100.0
RPM = 2996.
10
RPS = 49.93
0
Freq: 49.93
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Ordr: 1.000
Frequency in Hz Spec: .794
5 RMS = 7.15
LOAD = 100.0
4 RPM = 2993.
RPS = 49.88
0
Freq: 49.88
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Ordr: 1.000
Frequency in Hz Spec: 4.499
RMS = 16.85
20 LOAD = 100.0
Velocity in mm/Sec
RPM = 2996.
10 RPS = 49.93
PK(+) = 1.21
0
PK(-) = 1.06
CRESTF= 1.82
-10
-20
-30
Time in mSecs
Enfin, la figure ci-dessus montre le signal temporel de la mesure du point situé sur
le moteur, côté accouplé. On remarque que ce signal est très répétitif (il se répète
tous les tours de rotation), ce qui confirme le problème d’alignement.
6.1. THEORIE
Par desserrage, on entend par exemple la situation selon laquelle un palier n’est pas
monté d’une façon rigide sur la structure.
Le jeu, quant à lui, se retrouve presque toujours dans le roulement. Pour des
roulements à rouleaux ou à billes, cela peut être le jeu entre la bague extérieure et
le palier, ou entre la bague intérieure et l’arbre. Pour les paliers lisses, le jeu
signifie un espace excessif entre l’arbre et le palier.
Une mesure sur une machine qui montre une combinaison d’un délignage parallèle
et d’un délignage angulaire, produira un spectre avec des composantes importantes
à 1xRPM et à 2xRPM. Si l’on retrouve aussi quelques harmoniques de la vitesse
de rotation, probablement d’amplitude plus faible, le diagnostic devient difficile :
délignage ou jeu ?
Dans ce cas l’analyse du signal temporel peut aider à déterminer la cause exacte de
la vibration. Le signal temporel dans le cas d’un jeu ou d’un désserrage donnera
plutôt un signal irrégulier. En revanche, pour un problème de délignage, la forme
d’onde se répétera régulièrement à chaque rotation de l’arbre.
Un signal est rendu complexe à cause des harmoniques de la vitesse de rotation:
beaucoup d’harmoniques dans le spectre = signal temporel complexe.
JEU DELIGNAGE
Signal temporel irrégulier Signal répétitif
Tableau 4. Distinction entre jeu et délignage.
0.6
0.4
0.2
0
Freq: 24.85
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900
Ordr: 1.000
Frequency in Hz Spec: .302
Le niveau absolu des vibrations est déterminé par le niveau de balourd présent sur
le ventilateur (un grand balourd provoque de grandes amplitudes de jeu alors que
pour un même jeu, un petit balourd rendra les niveaux beaucoup moins visibles).
Il est donc important de suivre d’autres paramètres. L’analyse des tendances, qui
indique les variations des niveaux vibratoires dans le temps, doit être considérée.
Elle donne de bonnes indications sur l’évolution du jeu.
RMS = 1.76
2 LOAD = 100.0
Velocity in mm/Sec
RPM = 1490.
0 RPS = 24.83
PK(+) = .1552
-2
PK(-) = .2497
CRESTF= 3.65
-4
-6
-8
Time in mSecs
Les mesures suivantes ont été exécutées sur un moteur accouplé à un ventilateur
centrifuge via un accouplement flexible. Les mesures périodiques montrent une
augmentation du niveau dans le domaine de fréquence 3 à 6 x RPM (Figure 43).
Les niveaux de vibration sont sensiblement plus élevées sur le moteur que sur les
roulements du ventilateur.
Peu après la mesure de juin ‘93 les roulements du moteur ont été remplacés. La
première mesure après le remplacement montre une nette diminution du niveau de
vibration dans le domaine des fréquences 3 à 6 x RPM. Pendant le remplacement,
on a pu remarquer que la bague extérieure du roulement avait tourné dans le palier,
ce qui confirme le diagnostic du jeu.
2.4
RMS = 5.98
2.1 LOAD = 90.0
RPM = 2988.
1.8
RPS = 49.81
1.5
1.2
0.9
0.6
0.3
0
Freq: 49.80
0 100 200 300 400 500 600
Ordr: 1.000
Frequency in Hz Spec: 2.456
RMS = 5.87
10 LOAD = 90.0
Velocity in mm/Sec
RPM = 2988.
5 RPS = 49.81
PK(+) = .7074
0
PK(-) = .6198
CRESTF= 3.00
-5
-10
-15
Time in mSecs
Une pompe entraînée directement par un moteur est mesurée tous les trimestres.
Lors des mesures de septembre ‘93, une très forte augmentation de niveau de
vibration a été détectée à 1xRPM (Figure 46).
7.1. THEORIE
Dans les exemples qui vont suivre, nous considérerons que la bague interne du
roulement tourne et la bague externe est fixe dans l’alésage.
Phase 1 :
L’énergie contenue dans les vibrations causées par ces impacts se situe au-dessus
de 2 kHz et n’est pas visible dans un « spectre normal », mesuré typiquement dans
une bande de fréquence maximale de 60xRPM.
Phase 2 et phase 3 :
Au début de la dégradation du
Figure 52 Petit et grand défaut dans la bague
externe du roulement. roulement, le défaut sera encore court.
La quantité d’énergie des vibrations
causées par le défaut sera par conséquent plus haute en fréquence (choc). Au fur et
à mesure que le défaut devient plus long, la quantité d’énergie sera plus basse en
fréquence (répartition de l’énergie sur
une plus longue période de temps).
Cela se traduit dans le spectre par
l’augmentation du niveau des
harmoniques dans les basses
fréquences et une diminution des
hautes fréquences. Les Figure 53 et
Figure 54 illustrent cette évolution.
Figure 53. Deuxième phase d’un défaut de Le début d’un défaut de roulement sera
roulement. visible en premier lieu par l’apparition
des harmoniques de fréquence
respective (BPFO ou BPFI).
Le défaut petit peut donc être mieux
visualisé dans un spectre en
accélération, plutôt qu’en vitesse et il
n’est certainement pas visible en
déplacement (voir paragraphe 2.1.2).
Cette manière de représenter accentue
Figure 54. Troisième phase par défaut de en effet les composantes de fréquence
roulement. plus hautes.
Quatrième phase:
Remarquons que dans cette phase de détérioration, un roulement n’a plus qu’une
durée de vie assez courte. Ce n’est donc pas le but de la maintenance prédictive
d’attendre que chaque roulement atteigne cette phase pour les remplacer. On peut
dire en général que, lorsque les fréquences BPFO ou BPFI et plusieurs
harmoniques sont clairement visibles dans le spectre, la durée de vie restante n’est
plus qu’un pourcentage minuscule de la vie totale du roulement. La décision de
changer dépendra alors plutôt de la possibilité de faire la réparation.
Très souvent et plutôt pour les défauts sur la bague interne, les vibrations du défaut
sont modulées. Ceci s’exprime
dans le spectre par des bandes
latérales autour du BPFO ou BPFI
et leurs harmoniques.
Pour le BPFI, ce phénomène peut
être expliqué de la manière
suivante : le défaut tourne avec
l’arbre, soit à la vitesse de rotation
de ce dernier. La charge appliquée
sur le roulement reste toujours
dans la même direction (direction Figure 56. Influence du poids sur un défaut BPFI.
du poids de la machine
principalement).
Ceci provoque donc une augmentation de l’amplitude de la force (qui agit sur le
défaut) et de la vibration lorsque le défaut passe la direction la plus chargée.
Dans le cas d’une bague externe, le défaut reste fixe mais c’est le balourd de la
machine (qui génère une force répétitive et donc une vibration) qui tourne à la
vitesse de rotation de la machine. Le balourd amplifie donc la vibration lorsqu’il
se trouve à la même position que le défaut.
Aussi bien pour un défaut de bague interne que pour un défaut de bague externe, la
vibration sera modulée par la vitesse de rotation.
La forme d’onde des BPFI et BPFO n’est pas une sinusoïde et le spectre présente
donc un BPFO ou BPFI avec plusieurs harmoniques.
La fréquence à laquelle les billes ou les rouleaux d’un roulement tournent autour
de l’axe de l’arbre est égale à la fréquence à laquelle la cage tourne, car les billes
sont maintenues par la cage. Cette fréquence est déterminée par:
La fréquence de la cage ou FTF
(“Fundamental Train Frequency”)
Cette fréquence se situe pour la plupart des roulements à 0,4 fois la vitesse de
rotation, soit 0.4 ordres.
Comme la distance entre toutes les billes est identique, on peut dire que le nombre
de billes multiplié par la fréquence de la cage égale la fréquence du BPFO. Ainsi,
si l’on n’avait qu’une bille, la fréquence FTF = BPFO.
Une rupture de cage, en plus d’une construction bon marché (plastique), est le plus
souvent provoquée par deux causes.
VIB1_seminar_Icare.doc Page 57 de 120
Une première cause est souvent une charge axiale trop élevée (niveau de vibration
axial élevé) sur des types de roulement qui ne sont développés pour des charge
axiales. Plusieurs problèmes, mentionnés dans cet ouvrage, peuvent engendrer une
telle charge. Une situation très courante est une tension de courroie trop élevée,
aussi bien pour les roulements du moteur que pour les roulements des unités
entraînées.
Une deuxième cause fréquente de rupture est une fixation (serrage) trop faible du
roulements sur l’arbre (ce serrage doit avoir une valeur bien définie). Cela crée,
par l’effet de la charge dynamique, un jeu axial. Ce jeu peut conduire à la rupture
de la cage.
La fréquence à laquelle les billes ou les rouleaux d’un roulement tournent autour
de leur propre axe est appelée:
La fréquence des billes ou “BSF”
(“Ball Spin Frequency”)
Un défaut d’une ou plusieurs billes ou rouleaux génère une image typique dans le
spectre de vibrations. Il y aura un ou plusieurs groupes (forêts) de pics visibles
qui, lorsqu’on les examine en détail,
apparaissent composés d’un pic central et
de pics à gauche et à droite (bandes
latérales) espacés d’une distance identique
qui correspond à la fréquence de la cage.
Dans beaucoup de cas, ces groupes de pics
coïncideront avec la fréquence
fondamentale ou les harmoniques de cette
fréquence (fréquence de rotation des billes
BSF).
En général, si l’on ne voit pas de différence entre deux mesures, il n’est pas
nécessaire de prendre des actions.
Si le graissage est insuffisant, une grande quantité de bruit sera présente dans le
spectre dû au contact métal contre métal dans le roulement. Le bruit est perçu dans
le spectre de vibration comme une épaisse zone dans laquelle se trouve l’énergie de
vibration, sans que des pics prononcés soient visibles. Cette zone de bruit
contiendra souvent un grand nombre de pics harmoniques. Ceux-ci, en opposition
aux pics générés par un défaut dans la bague interne ou externe, provoquent une
vibration dont les composants harmoniques sont moins purs.
La Figure 61 montre une image typique d’un problème de graissage. Dans la plage
des hautes fréquences, le niveau de bruit a clairement augmenté.
Remarque
Les formules ci-dessous sont utilisées pour le calcul des fréquences de défaut de
roulement. Elles sont basées sur les données physiques des roulements. Elles sont
valables dans le cas où la bague externe est fixe et la bague interne tourne (plupart
des cas).
Nb Bd
BPFO = ∗ S∗ 1 − ∗ cosΘ
2 Pd
Nb Bd
BPFI = ∗ S∗ 1 + ∗ cosΘ
2 Pd
S Bd
FTF = ∗ 1 − cosΘ
2 Pd
Pd Bd
2
BSF = ∗ S ∗ 1 − cos Θ
2 Bd Pd
S Bd
FTF = ∗ 1 + cos Θ
2 Pd
Fundamental Train
Frequency (FTF)
Les mesures d’octobre 1993 (Figure 62) montre un défaut précoce de roulement.
Pour ce type de roulement, 8,2 billes passeront sur un défaut dans la bague externe.
La fréquence de la bague externe (BPFO) est donc, pour ce roulement, de 8,2
Ordres. Multipliée avec le nombre de tours (788 RPM ou 13,1 Hz), cela signifie
que les billes rouleront dans le défaut à la fréquence de 108 Hz pour la bague
externe. La Figure 62 montre la fréquence BPFO et les harmoniques, superposés
au spectre (les lignes verticales interrompues). Le niveau de vibration généré par
le défaut de bague externe est cependant toujours fort bas et visible uniquement
dans les hautes fréquences (spectre en accélération). Pour cette raison, le
roulement n’est pas remplacé immédiatement et il est décidé de le suivre plus
souvent que le cycle trimestriel normal.
La Figure 64 représente le spectre d’une mesure réalisée trois mois plus tard. Le
défaut de roulement est maintenant visible aussi dans le spectre en vitesse (phase 3
pour un défaut de bague externe).
Un ventilateur dont la roue est en porte-à-faux sur l’arbre, entraîné par courroies
est surveillé trimestriellement. Les deux roulements du ventilateur sont à double
rangée de billes.
Le défaut dans la bague interne se trouve une fois par rotation de l’arbre dans la
zone la plus chargée du roulement. Ainsi, les vibrations générées augmenteront à
chaque rotation en intensité et diminueront à nouveau lorsque le défaut se
retrouvera dans une zone moins chargée. Cela se traduira, dans le spectre, par des
bandes latérales de part et d’autre des pics de la fréquence BPFI (voir “modulations
pour les défauts de bague interne et externe”).
Les mesures ci-dessous ont été effectuées sur un ventilateur entraîné par courroies.
Les deux roulements du ventilateur sont des roulements à double rangée de
rouleaux.
A la Figure 70, le pic central du premier groupe est marqué par une ligne verticale
continue. Les autres pics marqués indiquent les bandes latérales.
VIB1_seminar_Icare.doc Page 70 de 120
Figure 69. Détail du spectre de vibrations: 600Hz à 1000Hz.
La distance entre les différents pics est de 5,5 Hz (indiqué dans la Figure en bas à
droite par DFRQ) ce qui correspond exactement à la fréquence de la cage de ce
roulement (FTF).
Conformément à la théorie, exposée au paragraphe 8.1.3. “Défaut aux éléments
roulants”, cela signifie que le roulement, qui a un défaut de bague externe, a
également un défaut (sans doute petit) sur un ou plusieurs rouleaux.
On peut observer, dans ce spectre, un pic de niveau de plus de 3 mm/s près du pic
de 1 x RPM. La fréquence à laquelle celui-ci se présente est de 9,9 Hz, et cela
correspond à 0,4xRPM (en bas à droite “ORDR: .398”), ce qui est typiquement la
fréquence de la cage.
Le moteur a été arrêté (l’installation était dédoublée et la production n’a pas dû être
interrompue) et les roulements du moteur changés. La cage du roulement, côté
accouplement, était complètement détruite. Une telle mesure arrive plutôt
rarement, puisqu’une rupture de cage conduit très souvent à la casse immédiate du
roulement.
Il est possible d’observer autour des pics de cette fréquence BSF et harmoniques
d’autres pics plus petits. Lorsque nous regardons cette partie du spectre en détail
(Figure 74), ces plus petits pics apparaissent autour des multiples de la fréquence
BSF, et sont espacés d’une distance identique. Cette distance (DFRQ) est de 8,7
Hz et correspond à 0,39 x RPM qui correspond à la fréquence de rotation de la
cage du roulement.
La Figure 75 (provenant d’une autre machine) illustre ceci clairement avec trois
groupes de pics à 700 Hz, 1000 Hz et 1400 Hz. Chacun de ces groupes est défini
par une série de pics espacés l’un l’autre de 0,4xRPM.
Des remarques similaires peuvent être faites pour tout phénomène qui, par une
fréquence relativement basse, excite une plus haute fréquence. Cela peut
notamment se produire pour un défaut de roulement sur un arbre tournant
lentement (< 200 RPM). Etant données les basses fréquences, le passage d’un
élément roulant dans le défaut ne provoquera pas d’amplitude vibratoire
significative et donc un tel défaut sera difficilement détectable dans un spectre
normal. Par contre, les hautes fréquences de résonance des éléments constitutifs
du roulement seront excitées.
Figure 81. Signal temporel jusqu’à 5000 Hz (filtre passe-haut 1000 Hz).
Les mesures suivantes ont été effectuées sur les roulements d’un moteur, qui via
une boîte de réduction, commande un cylindre tournant lentement. La vitesse de
rotation du moteur s’élève à 985 RPM.
Sur base de ce spectre, il est donc possible d’affirmer qu’une ou plusieurs billes
présentent un défaut. Cela a été confirmé lors du remplacement du roulement.
1. Si l’on réalise des mesures sur des axes tournant très lentement (< 100xRPM),
la bande de fréquence du spectre doit également est être choisie en conséquence
(basse fréquence). Supposons que fmax soit établie à une valeur de 100 Hz. La
fréquence d’échantillonnage est donc calculée sur la base de la formule ci-
dessus, soit 256 Hz. Les vibrations causées par un défaut de roulement naissant
(excitant les fréquences de résonances des pistes interne ou externe) sont des
phénomènes haute fréquence et donc de courte durée. Ainsi donc, si le signal
temporel analogique, venant de la détection des pics, est échantillonné à cette
basse fréquence de 256 Hz, on risque de manquer les vibrations issues du défaut
de roulement (voir figure ci-dessous). Le spectre ne donnera donc aucune
indication de la vibration générée et donc du défaut.
8.1. THEORIE
Les défauts sur les paliers lisses ne créent pas de vibrations spécifiques, comme
c’est le cas pour les roulements à billes. Généralement, on admet qu’il est
compliqué de rechercher un défaut de palier lisse (enlèvement de matière) par des
mesures vibratoires réalisées à l’aide d’accéléromètres.
Instabilité de l’huile
9.1. THEORIE
Par problèmes de courroies, il faut faire la distinction entre les problèmes liés aux
courroies elles-mêmes et ceux liés à leur tension ou alignement
9.1.1. Courroies
10.1. THEORIE
Les problèmes traités dans ce chapitre sont liés aux moteurs asynchrones (moteurs
à induction). Les problèmes dans les moteurs DC n’entrent pas dans le cadre de ce
cours. Les chapitres précédents ont cependant introduit les défauts de roulement,
balourd, alignement, etc... Il est clair que ces problèmes sont présents également
dans les deux types de moteur.
Une étude trop détaillée de la théorie des moteurs asynchrones nous entraînerait
trop loin de notre préoccupation principale. Les notions importantes sur le stator et
sur le rotor nécessaires à la compréhension et à l’analyse de problèmes électriques
détectables via les mesures de vibration sont exposées ci-dessous.
Détachement
Problèmes d’isolation
Les problèmes qui se présentent dans le rotor peuvent être liés à l’excentricité du
rotor et/ou surtout à une barre rotorique cassée ou endommagée.
Rotor excentrique
Figure 96. Force agissant sur une barre du rotor en fonction de la position relative du rotor
par rapport au champ magnétique tournant.
VIB1_seminar_Icare.doc Page 101 de 120
La fréquence de glissement est donc la fréquence suivant laquelle la position
relative du champ magnétique par rapport au rotor varie.
Considérons de nouveau le cas d’un moteur à induction à deux pôles.
La force qui agit sur une barre spécifique du rotor sera maximale quand cette barre
sera en ligne avec le champ magnétique (point 1 et 3 dans la figure ci-dessus). Elle
sera minimale quand elle sera perpendiculaire au champ magnétique (point é sur la
figure).
La fréquence à laquelle cette force augmente et diminue correspond au double de
la fréquence de glissement, puisque une barre spécifique rencontrera le pôle nord
et sud du champ à cette fréquence de rotation relative.
Le couple moteur généré par cette barre rotorique va donc varier au double de la
fréquence de glissement ; le couple moteur « total » reste cependant constant vu
que le rotor supporte un grand nombre de barres, chacune travaillant de manière
« décalé ».
Dans le cas d’une excentricité dynamique du rotor, le couple moteur variera à
chaque fois que les barres situées au droit de l’excentricité devront livrer leur
couple maximal. Le couple moteur sera donc modulé par une fréquence égale à
deux fois la fréquence de glissement.
La modulation de ce couple se visualisera par des bandes latérales situées de part et
d’autre du pic à 1 x RPM. Celles-ci seront espacées du double de la fréquence de
glissement.
Notons que, dans ce cas, le pic du balourd moteur sera souvent la conséquence de
l’excentricité du rotor.
Tout comme dans le cas précédent (rotor excentrique), la casse d’une ou plusieurs
barres rotoriques générera une non-homogénité dans le rotor. Ici aussi le couple
moteur sera modulé à une fréquence égale à 2p fois la fréquence de glissement. De
là, la vibration à 1xRPM sera donc
modulée par cette fréquence.
Il existe une technique particulière qui, dans beaucoup de cas, se révélera plus
efficace que l’analyse spectrale des vibrations. Il s’agit de l’analyse de courant
statorique. Cette technique est traitée en détail au paragraphe 10.2.
Un autre contrôle pouvant se révéler efficace consiste en l’analyse du rotor au
moyen d’une lampe stroboscopique.
La modulation créée par la variation du couple moteur provoquera aussi une
variation périodique de la vitesse de rotation de la machine. Dans ce cas, si l’on
essaie de « fixer » cette vitesse au moyen de la lampe stroboscopique, on
constatera des variations perpétuelles à une fréquence correspondant à 2p fois la
fréquence de glissement.
La Figure 100 illustre ceci avec un spectre réel, mesuré sur un moteur.
Le pic marqué par la
ligne verticale
correspond à la fréquence
de passage des encoches
du stator (788 Hz = 32
encoches de stator x
24,62 Hz). Les autres
pics marqués se trouvent
sur une distance mutuelle
de 100 Hz (en bas à
droite de la Figure :
DFRQ = 99,96Hz).
Figure 100. Fréquence de passage d’encoche du stator et
bandes latérales.
1. Un test simple à exécuter et qui peut donner la réponse sur l’origine électrique
ou non des composantes de vibrations est le suivant.
Soit un spectre de vibrations qui présente des composantes dont on présume que
leur origine est électrique. Il suffit de voir les modifications dans le spectre au
moment où l’on interrompt l’alimentation en courant du moteur. Toutes les
composantes de vibration d’origine électrique disparaîtront immédiatement
après l’arrêt de l’alimentation du moteur. Toutes les vibrations d’origine
mécanique (balourd, problèmes d’alignement, jeu, dommage de roulement, ...)
ne disparaîtront pas immédiatement, mais seulement graduellement avec le
ralentissement du moteur.
La mesure de courant d’une des trois phases d’un moteur asynchrone est effectuée
à l’aide d’une pince ampèremétrique. Le courant est sinusoïdal et la fréquence est
celle du courant de ligne. Le spectre de courant se compose par conséquent
uniquement d’un pic à 50 Hz.
Comme pour les vibrations mécaniques, les défauts sont plus visibles lorsque la
machine est en charge, les bandes latérales apparaîtront beaucoup plus clairement
dans le spectre de courant lorsque le moteur est mesuré en charge.
Des mesures de courant périodiques ont été effectuées sur un moteur de 1,3MW
d’un turbo compresseur à 4 étages.
Sur base de la vitesse de rotation mesurée, on peut calculer les fréquences des
modulations de la manière suivante :
50Hz 1492RPM
2 p × f slip = 4 × ( − ) = 0,53Hz .
2 60
Dans le spectre on trouve en effet deux bandes latérales près du pic central de 50
Hz. La distance entre ces bandes latérales équivaut à ces modulations.
Lorsque l’on regarde les amplitudes, la différence de niveaux entre le pic central et
l’amplitude des bandes latérales équivaut seulement à ± 37dB. Cette différence
(inférieure à la règle des 50 dB) indique clairement la détérioration d’une ou
plusieurs barres rotoriques.
Sur base de ces mesures le moteur a été remplacé et lors du démontage, on a bien
constaté le problème trouvé.
11.1. THEORIE
La fréquence à laquelle les dents de deux roues dentées s’engrènent est appelée la
fréquence d’engrenage.
Chaque contact entre deux dents de roues dentées génère un choc, même lorsque
les roues dentées s’engrènent parfaitement. Ceci signifie que la fréquence
d’engrenage sera présente pour chaque paire de roues dentées, quel que soit l’état
dans lequel elles sont.
Le niveau de la fréquence d’engrenage augmente proportionnellement à la charge
de la roue dentée (couple transmis par les dents).
Les considérations ci-dessus rendent l’analyse des vibration mesurées sur les boîtes
de réduction complexe et difficile.
Lorsqu’une dent casse sur une roue dentée, le niveau de la fréquence d’engrenage
augmentera une fois par tour de rotation (un impact est créé). Dans le spectre de
fréquences, cela se traduira par des bandes latérales autour de la fréquence
d’engrenage, à une distance égale à la vitesse de rotation de l’arbre dont la roue
dentée est défectueuse.
Dans un tel cas cependant, il est plus intéressant de procéder à une analyse directe
du signal temporel mesuré. Ce signal présentera un impact à chaque tour de
rotation à la suite de l’engrènement de dent présentant un problème (Figure 105).
La détection du problème de jeu dans les boîtes de réduction (jeu lié au roulement)
ne diffère pas, en théorie, de la détection du jeu sur d’autres machines (voir le
chapitre concerné). Dans le cas des boîtes de réduction, cependant, beaucoup plus
d’harmoniques de la vitesse de
rotation de l’arbre concerné seront
visibles.
Cela rend difficile la distinction
entre les bandes latérales autour de
la fréquence d’engrenage et un
harmonique d’une des vitesses de
rotation. Dans certains cas, le
niveau des harmoniques sera plus
élevé aux environs de la moitié des
harmoniques de la fréquence
d’engrenage (autour de 1/2xGMF,
Figure 106. Jeu dans une boîte de réduction.
3/2xGMF, ...).
Remarques
2. Parce que l’analyse des boîtes de réduction se base sur les composantes telles
que les fréquences d’engrenage et leurs bandes latérales, il est très important
d’exécuter ces mesures avec une résolution satisfaisante. En règle générale, on
peut prendre une plage de fréquence dont la fréquence maximum est au moins
égale à deux fois la fréquence d’engrenage (si les techniques de mesure le
permettent, on peut aller plus haut), avec un nombre de lignes spectrale
maximale (1600, 3200, 6400,...).
Les mesures suivantes ont été effectuées sur le réducteur d’un broyeur. La vitesse
de l’arbre entrant est de 140 RPM. La roue dentée comporte 23 dents. La vitesse
de l’axe sortant (broyeuse) est de 20,6 RPM. La grande roue dentée contient 156
dents.
Les pics de fréquences repérés sur le spectre de la Figure 107 font apparaître la
fréquence d’engrenage et ses harmoniques. On voit également directement la
grande quantité de bandes latérales autour de ces pics.
Remarquons qu’à la Figure 108, il fut nécessaire de réaliser les mesures avec une
résolution suffisante et une petite bande de fréquence afin de pouvoir distinguer
l’ensemble de ces pics les uns des autres (150 Hz et 3200 lignes de résolution).
Enfin, la Figure 109 donne finalement l’évolution des mesures réalisées au niveau
de la transmission des cette roue dentée. A partir de janvier 1993 jusque décembre
1993, on remarque une augmentation graduellement perceptible du niveau de
vibrations des bandes latérales situées près du premier et du deuxième harmonique
de la fréquence d’engrenage
Ces mesures illustrent également le grand intérêt de l’analyse des tendances pour la
surveillance de tels problèmes.
Des mesures de vibrations ont été exécutées sur l’axe entrant d’une boîte de
réduction.
La Figure 110 donne la première mesure réalisée sur la boîte de réduction. Dans le
signal temporel, on peut remarquer des impacts plus élevés se produisant tous les
tours de rotation de l’arbre entrant (La vitesse de rotation de l’axe est de 1450
RPM ou 24.17 Hz. Un tour dure donc 41 msec.)